L'improvisation de MacMaulan était si réaliste qu'Adrien était persuadé qu'elle parviendrait à réellement s'échapper du décor.

Ah donc t...toi aussi tu vas m'ab…m'aban...donner ? Tu ne vaux donc p...pas mieux que les autres ? Mon p...père ! Ma femme !! Mes enfants !!! Ils sont tous pa...partis.

Le garçon retourna alors s'asseoir à son bureau en prenant une mine terriblement malheureuse. Il resta ainsi immobile pendant un long moment, fixant le bureau et grattant le bois de celui-ci avec ses ongles. Puis après de nombreuses secondes - qui parurent une éternité pour l'acteur - il chercha dans la poche de son costume un mouchoir en tissu en très mauvais état, rapiécé de toute part, et se moucha dedans de façon bruyante.

Oh ! Tu veux aller décou...décou...découvrir la vie ? Je t'en p...p...prie, ne te ... ne te gêne p..pas pour moi !!

Le prochain tour sera probablement mon dernier

Aux mots d'Adrien, je me décontracte comme j'imagine que mon personnage le ferait. Je fais de mon mieux pour rester dans la peaux de celui-ci mais plus mon partenaire joue les losers désespérés, plus l'exercice est compliqué. Je le remercie mentalement de laisser un blanc, cherchant mes mots.

« Regarde toi ! Tu m'étonne que tout le monde t'abandonne, non mais regarde toi ! »

Je prononce mes mots de façon plus claire et plus forte que prévu. J'ai peur de trop m'éloigner du personnage, mais prise dans un élan je décide de jouer la carte de l'énervement à fond.

« Oh, et puis Sch*iße, hein. Oui, je m'en vais bien sûr que je m'en vais ! »

Cette fois-ci je tape réellement sur le tableau en priant pour le décor ne se casse pas. Il est intact et je feinte en zigzaguant pour me permettre d'en quelque sorte sortir du tableau. J'abandonne immédiatement ma mine rageuse, pour quelque chose de surpris et vainqueur.

De même, donc.

Révélation incroyable, que dis-je, intervention divine ! Le portrait a réussi à sortir de son propre tableau. Le portrait a l'air aussi surpris que moi... Mais oh ! une chose des plus étranges se produit...

Matériel présent durant ce tour :
- costume qui grossit, cravate mal nouée, perruque calvitie naissante (Adrien de Lanfarge)

↕

- costume élégant de taille fine, cravate parfaitement nouée ainsi qu'un maquillage masculin (Welmina MacMaulan)
- pop corn, livres, vaisselles sales

Ordre d'apparition :

1. Adrien de Lanfarge
2. Welimna MacMaulan

(Contrainte commune) En sortant du tableau, le portrait a du déranger le mouvement cosmique des planètes et perturber la magie qui se trouvait enfermée là, dans ce cadre de bois. Un événement étrange s'est produit : l'Homme devient le Portrait et le Portrait devient l'Homme ; l'ancien Homme est maintenant enfermé dans la peinture, élégant, beau, raffiné tandis que le Portrait récemment libéré devient souillon et grossier.
Au final, les deux personnages ont d'une certaine manière, atteints leur but. L'un est libre et peut partir à l'aventure, l'autre fera envier les femmes qui l'admireront.
A vous donc, de jouer (pour le final ?) dans vos nouveaux corps.

P.S. Les elfes de maisons se sont occupés de transformer vos apparences durant le petit moment d'obscurité créé par la défenestration de Welmina.

Pour quitter cette improvisation, je vous demande d'envoyer un court hibou - pas besoin d'épiloguer - en expliquant pourquoi il est temps pour vous de sortir de votre personnage (petit rite de passage)

Bonne chance aux comédiens
@Adrien de Lanfarge et @Welmina MacMaulan

Les révélations précédentes ont scotchées Adrien, à tel point qu'il semble en arrêt cardiaque, ou en crise d'épilepsie. Ou alors en AVC ? Le final est le même, il n'est plus capable d'assurer ce qui est la fin de l'improvisation. Quand, tout à coup, une des spectatrices se lève de son siège, grimpe sur la scène et prend place aux côtés de Welmina, pour assurer la suite. Et cette spectatrice n'est autre que Malya Crown.

Matériel présent durant ce tour :
- costume qui grossit, cravate mal nouée, perruque calvitie naissante (Malya Crown)

↕

- costume élégant de taille fine, cravate parfaitement nouée ainsi qu'un maquillage masculin (Welmina MacMaulan)
- pop corn, livres, vaisselles sales

Ordre d'apparition :

1. Malya Crown
2. Welmina MacMaulan

(Contrainte commune) En sortant du tableau, le portrait a du déranger le mouvement cosmique des planètes et perturber la magie qui se trouvait enfermée là, dans ce cadre de bois. Un événement étrange s'est produit : l'Homme devient le Portrait et le Portrait devient l'Homme ; l'ancien Homme est maintenant enfermé dans la peinture, élégant, beau, raffiné tandis que le Portrait récemment libéré devient souillon et grossier.
Au final, les deux personnages ont d'une certaine manière, atteints leur but. L'un est libre et peut partir à l'aventure, l'autre fera envier les femmes qui l'admireront.
A vous donc, de jouer (pour le final ?) dans vos nouveaux corps.

P.S. Les elfes de maisons se sont occupés de transformer vos apparences durant le petit moment d'obscurité créé par la défenestration de Welmina.

Bonne chance aux comédiens
@Malya Crown et @Welmina MacMaulan
L'équipe du Club s'excuse pour ce gros contre-temps

Qu'est-ce qui m'a pris ?
Je ne pouvais pas rester assise sagement, non ?

Le spectacle doit continuer.

Malya avait toujours été à cheval sur les règles, qui la rassuraient, lui donnant un cadre et des normes sur lesquels compter. Mais, à ce point ? N'était-ce pas un tout petit peu exagéré ?

Pis j'avais pas vraiment prévu de me retrouver coincée là-dedans.

Malya considérait qu'elle n'avait rien demandé, ce qui la mettait d'assez mauvaise humeur. Néanmoins,
Le spectacle doit continuer.

Réflexion. Cerveau, moment de réfléchir arrivé. Action !
Si Welmina était toujours sur scène, cela signifiait que Malya avait pris la place d'Adrien. Quel costume affreux ! Merci les elfes de maison...

Bon, on inspire, on expire. Un personne qui bégayait, ça avait l'avantage de laisser du temps.

Mais QU'EST-CE QUE JE FICHE LÀ, BON SANG ?
Malya était au bord des larmes. La situation n'avait strictement aucun sens. Dans quoi s'était-elle embarquée ?

Du calme. Du calme. Tout allait bien. Ou presque.

Respirer. Le bonhomme devait être content d'être dans son portrait, lui. Et puis si jamais, tant pis.

- Je... je suis là ! Et toi, dehors ! C'est, c'est... merveilleux ! Je suis si heureux ! Je... je vais enfin vivre comme dans mes rêves !
Les larmes aux yeux. Bon, assez joué. Sortir de là. Comment on faisait, pour dire que l'improvisation était terminée ?

Demi-tour dans le tableau. Il devait bien y avoir une sortie. Je suis vraiment debout dans un tableau, là ? Au moins, le dos tourné au public, Malya n'avait plus tellement besoin de jouer la comédie. Le spectacle avait continué. Le spectacle était terminé. Elle inspira un bon coup, prit son courage à deux mains, et courut vers le bord du tableau. Heureusement, elle ne se cogna pas. Comprenant qu'un autre portrait l'attendait dans les coulisses, et sûrement avec lui une issue, une solution pour sortir de là, elle se jeta en avant en criant :
- Je pars découvrir mon nouveau monde !

Et voilà, merci à vous trois pour votre compréhension

Totalement prise dans mon personnage, je ne remarque tout d'abord pas ce qu'il se passe. Tout se passe très vite, et je n'ai même pas le temps de savoir si le mutisme d'Adrien fait parti de l’improvisation, qu'il est déjà remplacé. La Magie et les elfes de maisons font un travail remarquable, et c'est exactement comme si rien ne s'était passé lorsque je vois une Fille, Malya, reprendre le rôle de l'homme.
Je lui souris, comprenant que c'est difficile et courageux d'entrer dans un rôle qui n'est pas le sien, à la base. Il va falloir que je m'adapte à la situation et je vois qu'elle le fait de façon remarquable. Sans trop réfléchir, j'essaye de me replonger dans la peau du Portrait, devenu l'homme.
Je fais mine d'observer le monde d'un air admiratif, comme pourrait le faire un aventurier privé de ce qu'il aime le plus.

« Qu'est-ce qu'il nous arrive ?.. Je suis dehors ! »

Essayant de faire passer ma surprise des évènements réels par rapport au changement, pour celui de la surprise de mon personnage, je regarde Malya s'éloigner en gardant un air ébahi. La fin de l'improvisation approchait très certainement et je décida de m'en aller à mon tour.

« Le monde est à moi ! Il faut que j'aille partout. Oh, d'abord en Égypte, ou peut-être au Canada... »

D'un air rêveur, et en sautillant un peu, je m'éloigne dans les coulisses, afin de marquer la probable fin de cette improvisation.