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01 juil. 2018, 20:38
Avis de tempête  Pv 
01 Septembre 2042


On y était. Le jour qu'Eider attendait depuis plusieurs années était enfin là. Elle allait faire sa première rentrée à Poudlard. Du haut de ses 1m36, la petite brune poussait le chariot sur lequel se trouvaient ses affaires. Elle peinait à voir ce qu'il se passait devant elle et était soulagée d'avoir pu trouver la voie 93/4. Depuis qu'elle avait pénétré dans la gare de King's Cross, elle avait bien failli percuter plusieurs moldus qui partaient au travail. *S'ils n'étaient pas si pressés aussi…* Pourquoi était-ce elle qui poussait cette montagne et non une grande personne ? Tout simplement parce qu'Eider était seule, il n'y avait personne pour l'accompagner. Son oncle l'avait conduite jusqu'à l'entrée de la gare puis était reparti immédiatement après, ses parents étaient une fois de plus en déplacement et normalement ses grands-parents devaient arriver d'une minute à l'autre, encore fallait-il que leur soudaine réunion prenne fin avant onze heures… Et ce n'était pas gagné, parce que le gros monsieur qui était arrivé en trombe ce matin au domaine familial semblait avoir des tas de choses à raconter. Et Eider connaissait ces entrevues par cœur : elles s'étalaient toujours dans le temps ; ça commençait par un "ça ne sera pas long" puis ça se terminait par "vous resteriez bien manger ?".

La petite fille n'attendit pas plus longtemps et poussa son chariot jusqu'à la bordure du quai. Le Poudlard Express se tenait devant elle. A l'avant, une locomotive rouge et à sa suite, une ribambelle de wagons. Eider jeta des coups d'œil autour d'elle, se demandant comment autant d'enfants pourraient rentrer dedans. C'était peut-être l'effet des familles et que finalement il n'y avait pas tant de monde que ça… Mais Eider restait convaincue que jamais elle ne pourrait passer le trajet en train tranquille, seule dans son wagon. Elle poussa un léger soupir et amena son regard sur l'horloge :
*Onze heures moins dix.*. Le train n'allait pas tarder à partir et déjà quelques élèves pénétraient dans le Poudlard Express. La fillette décida d'en faire de même ; avec un peu de chance elle pourrait garder un wagon pour elle toute seule. Eider s'écarta du bord pour aller ranger son chariot et transporta tant bien que malle sa valise jusqu'à un wagon situé vers le milieu. Le premier compartiment qu'elle rencontra était occupé par deux filles qui parlaient avec enthousiasme en marquant chaque mot qu'elles prononçaient par de grands gestes. *Hors de question.* pensa-Eider qui se dirigeait à présent vers le compartiment suivant qui lui aussi était occupé, à en croire les affaires qui jonchaient les deux banquettes. La petite brune trouva finalement refuge dans le troisième compartiment. Après avoir refermé la porte derrière elle, elle retira ses chaussures et monta sur les sièges. Elle agrippa sa valise à bout de bras et la hissa comme elle put jusqu'au porte-bagage situé au-dessus de sa tête. Une fois fait, elle atterrit sur le sol dans un petit saut. Elle remit rapidement ses chaussures et s'installa près de la fenêtre sur la banquette de gauche.
Le sifflet à vapeur retentissait dans la gare. Le train était sur le point de partir. C'est ce moment précis que ses grands-parents choisirent pour débarquer sur le quai. Eider, qui avait choisi ce wagon pour avoir le passage vers la voie 9 3/4 près d'elle, eut juste le temps de leur faire un rapide signe de main. De toute façon ça l'arrangeait. Comparé à ce qu'elle avait pu voir quelques minutes plus tôt, son départ, lui, ne se serait jamais déroulé dans les larmes et les effusions.

Pendant que le train quittait la gare, Eider regardait par la fenêtre, rêveuse. Elle qui habitait en Ecosse ne comprenait vraiment pas pourquoi elle devait aller à Londres pour que ce fichu train la ramène là-bas. C'était une perte de temps sans nom. Et puis, qu'est-ce que ces sièges n'étaient pas confortables. La fillette arrêta de gesticuler à l'entente de l'ouverture de la porte de son compartiment. Un garçon se tenait dans l'embrasure.
*Bye bye tranquillité.*

- Tu peux t'installer tu sais. dit-elle à l'intention de l'inconnu

Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. HeyDe(a)r
7ème année Rp, Frigidaires, DuoDeGéniaux, #1c5e35
Marraine du prodigieux et merveilleux Rey S. !
02 juil. 2018, 16:57
Avis de tempête  Pv 
Enfin! Aujourd'hui était finalement le grand jour pour le petit garçon de onze ans qu'était Clément Downing. Aujourd'hui, il allait prendre le train qui l'amènerait à la célèbre école de sorcellerie. Contrairement à son habitude, il avait été joyeux et enjoué toute la semaine précédant le départ, courant de partout dans la maison pour rassembler les affaires qu'il emporterait avec lui à Poudlard, épuisant toute sa maisonnée sous le flot de ses paroles. La veille au soir, le jeune Downing n'avait pas fermé l’œil de la nuit: il était trop excité, et ne cessait de penser à sa future vie de collégien à l'école de magie. Ce qui l'angoissait le plus était d'échouer et de ne pas être à la hauteur. Toute sa vie, ses parents avaient placé la barre haute et avait appris au garçon à mépriser l'échec. Toute la nuit, il avait tourné dans son lit de la demeure de Claxton Abbey, à réfléchir à coup de "Et si". Et si il était un Cracmol? Et si le Choixpeau Magique n'arrivait pas à lui attribuer une maison et le renvoyait chez lui? Et si il devenait un élève médiocre incapable de jeter des sortilèges convenablement ou de préparer des potions d'un niveau correct. Toute sa vie, on lui avait mis trop de pression sur les épaules, pression qui le faisait stresser et paniquer dans les moments difficiles.

Le matin du 1er septembre, Clément fût amené à la gare de King Cross en train depuis la gare de Norwich, à côté du village de Claxton par une mère plus que rayonnante et son petit frère Andrew, de deux ans son cadet. Cela faisait deux ans, depuis le départ de son père en expédition, que le jeune enfant n'avait pas vu sa mère aussi joyeuse. A vrai dire, pour être plus exact, il n'avait jamais vu Clarisse Downing aussi fière de son aîné. Aujourd'hui, elle amenait son fils vers une étape cruciale de sa vie, celle qui allait faire de lui un sorcier accompli. Bien que Clément était excité à l'idée de rejoindre Poudlard toute la semaine écoulée, l'excitation était redescendue et son calme habituel était revenu. Son visage ne laissait pas transparaître la moindre émotion, même lorsqu'en regardant sa montre, il dit: « Nous sommes en retard. Le train part dans dix minutes. Dépêchons-nous Mère, je ne voudrais pas rater le train.». La famille pressa le pas et en cinq minutes, ils traversèrent le mur magique situé entre les voies 9 et 10 de la gare de King Cross. Le Poudlard Express, crachant sa fumée, se tenait devant la famille Downing. Les yeux de Clément retrouvèrent un instant l'éclat de joie qu'il avait eu toute la semaine. Lui prenant la main, sa mère le prit à part, laissant son petit-frère sur un bout du quai. Clarisse s'agenouilla pour arriver à la hauteur du garçon, et lui tint un discours sur l'importance d'avoir un comportement exemplaire, en cours comme n'importe où dans le château, et d'obtenir des résultats excellents. Enfin, sous le coup de l'émotion, elle tira son fils à elle et serra ses bras autour de lui en lui caressant les cheveux d'une de ses mains. Clément était assez gêné; il appréciait certes ce geste de tendresse de la part de sa mère, mais il n'était pas habitué à ce genre d'affection. Il ne manquait plus qu'une chose pour que la journée soit parfaite, que son père soit lui aussi là, mais cela n'arriverait pas.

Le sifflet à vapeur du train retentissait sur le quai, et la famille dut accélérer les embrassades. Le jeune Clément monta dans le Poudlard Express juste avant que les portes ne se referment. Le train était bondé d'élèves qui fourmillaient à droite et à gauche. Les anciens élèves vagabondaient entre les wagons pour retrouver leurs amis, tandis que les premières années essayaient de trouver de la place libre pour s'asseoir durant le trajet. C'est aussi ce que Clément se mit à faire en poussant sa valise dans l'allée étroite du wagon. Il fît plusieurs compartiments du wagon où il était entré, mais les deux premiers étaient occupés, le premier par des filles au comportement hystérique et le deuxième par des affaires jonchant les banquettes et le sol. Arrivant finalement au troisième compartiment, le jeune garçon ne le trouva occupé que d'une fille aux cheveux bruns et qui avait probablement le même âge que lui. Oubliant toute bonne manière sous le coup de la fatigue d'avoir poussé sa valise dans tout le wagon, il ouvrit la porte du compartiment sans frapper à celle-ci et se tint sur l'embrasure de la porte à observer le wagon. Il n'y avait que les affaires d'une personne, ceux de la jeune fille surement, et l'endroit semblait suffisamment propre.

- Tu peux t'installer tu sais.

Clément écarquilla des yeux en regardant la jeune fille qui venait de lui adresser cette remarque. Il pouvait faire ce qu'il voulait, non? Il n'était pas resté à l'entrée du compartiment parce qu'il avait peur d'aller plus loin, mais parce qu'il avait préféré l'observé avant. Pour qui la fillette se prenait-elle pour parler, il l'avait pris comme ça, de manière insolente? Le garçon se renfrogna immédiatement en fronçant les sourcils et en tirant la moue.

- Ah ouais? J'ai besoin de ta permission pour m'asseoir ici? Il y a peut-être ton nom écrit sur la porte, j'ai rien vu.  - dit-il sur un ton énervé et peu sympathique à l'adresse de la jeune fille.

Habituellement, il ne se laissait pas emporter aussi facilement par les émotions, mais le fait de faire sa rentrée des classes à Poudlard l'avait suffisamment chamboulé. Il parcourut le dernier mètre pour rentrer entièrement dans le compartiment, et rangea, non sans mal, sa valise sur le porte-valise au-dessus du siège. Il dut se mettre sur la pointe des pieds afin de pouvoir la glisser entièrement en hauteur, mais il ne se souciait pas d'être ridicule aujourd'hui. Toujours énervé, il s'assit sur le siège en face de la jeune fille, les bras croisés et le regard furieux.

Code couleur: #866999

Clément Downing | 3ème année
"Le succès ne s'explique pas, l'échec ne s'excuse pas." N. Bonaparte
04 juil. 2018, 18:08
Avis de tempête  Pv 
A sa remarque, le garçon écarquilla les yeux l'air de dire "Mais pour qui elle se prend celle-là ?". Rapidement son visage se durcit et il s'adressa à Eider sur un ton plus que glacial :

- Ah ouais ? J'ai besoin de ta permission pour m'asseoir ici ? Il y a peut-être ton nom écrit sur la porte, j'ai rien vu.

Il n'en fallut pas plus à Eider pour qu'elle lui lance un regard noir. Elle avait simplement voulu être gentille. Elle avait pris sur elle pour lui dire ces mots et laisser ainsi filer son petit compartiment. Et lui… Lui là. Il le prenait comme ça ? Très bien. Elle ne ferait pas plus d'effort à son égard ; il n'en valait clairement pas la peine de toute façon.
Répondre à sa remarque ou bien se taire ? La fillette n'était pas le genre d'enfant à se chamailler à tout bout de champ pour savoir qui avait raison, elle n'était pas non plus du genre à se bagarrer, à insulter les gens, à se laisser dominer par la colère. Non rien de tout ça. Son truc à elle consistait en deux solutions. Soit elle l'ignorait royalement, soit elle répondait d'un ton qui se voulait extrêmement calme. Dans les deux cas, elle montrait sa supériorité à son interlocuteur. Eider aimait savoir qu'elle énervait davantage l'autre par son attitude, elle aimait le voir s'énerver encore et encore. Ça montrait à quel point les gens étaient idiots et absolument incapable de maîtriser leurs émotions ; une faiblesse plus que dangereuse.


- Merci pour ta remarque, j'y penserai la prochaine fois. dit-elle tout en détournant le regard vers le paysage qui défilait. Puis elle termina dans un léger chuchotement : ça m'évitera de me retrouver avec des gens comme toi… Eider se fichait pas mal de savoir si le garçon avait entendu ou non sa remarque. S'il avait réussi à saisir ses paroles, tant mieux les choses étaient claires, si au contraire ses oreilles n'avaient rien su comprendre et bien tant pis pour lui. De toute manière elle considérait que l'attitude qu'elle adoptait était suffisamment éloquente pour s'abstenir d'ajouter quoi que ce soit de plus.
Pendant qu'elle avait dit ces mots, Eider avait pu remarquer, grâce au reflet dans la vitre, que l'intru avait lui aussi du mal à ranger sa valise.
*Pff ça essaie de faire son grand garçon mais même pas capable de porter une valise* pensa-t-elle en lui jetant un discret regard en coin. Alala et qu'est-ce que ses cheveux ébouriffés pouvaient être énervants aussi…

Une fois son petit manège terminé, le garçon s'assit face à Eider.
*Quoi parce qu'en plus c'était pas assez grand ? Fallait qu'il se mette là…* La petite brune commençait à perdre patience mais elle usait de toute sa volonté pour prendre sur elle. Mais ça aurait été trop beau si ça s'était terminé de la sorte. Bien évidemment il fallut que môssieur montre explicitement son énervement. Bras croisés et le regard noir, on ne pouvait faire mieux pour manifester son insatisfaction. Une attitude plus qu'enfantine et plus qu'insupportable. Vous vous imagineriez passer plus d'un après-midi avec quelqu'un comme ça ? Non clairement pas. S'il n'était pas content il n'avait qu'à prendre ses affaires et chercher un autre compartiment ; et Eider n'allait pas se gêner pour lui faire savoir.

- Eh oh. Je n'ai pas l'intention de bouger donc si jamais je t'énerve autant t'as qu'à partir, j'te retiendrai pas. dit-elle en penchant son buste dans sa direction.

Elle n'attendait aucune parole de sa part. Ses actes allaient parler pour lui. Il partait ou il restait. C'était aussi simple que ça. Et afin d'appuyer sa pensée, elle prit son sac au sol, le posa sur le siège à sa droite et en sortit le premier livre qui lui venait sous la main. L'Histoire de Poudlard. Elle avait déjà lu cet ouvrage des dizaines de fois mais elle voulait absolument faire abstraction de la personne qui se tenait en face d'elle.

C'était un fait. Eider était de mauvaise humeur. On pouvait dire que l'année commençait vraiment très bien. D'abord ce garçon qui s'énervait pour un rien et maintenant ces bruits qui venaient du couloir. Il était donc impossible de passer ce trajet dans le clame ? Elle ne demandait pas la Lune quand même.

Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. HeyDe(a)r
7ème année Rp, Frigidaires, DuoDeGéniaux, #1c5e35
Marraine du prodigieux et merveilleux Rey S. !
04 juil. 2018, 19:32
Avis de tempête  Pv 
Il pouvait deviner aux expressions faciales de la fillette qu'il l'avait touché dans son égo et qu'il l'avait déstabilisé par sa remarque. Mais après tout, peut-être qu'il s'était emballé trop vite, et qu'elle ne voulait pas forcément être méchante. Cependant, c'était trop tard et Clément devait donc progresser sur ce terrain miné avec précautions.

- Merci pour ta remarque, j'y penserai la prochaine fois.
 
Et bingo, elle tournait la tête vers la fenêtre. Il ne savait pas exactement comment il devait interpréter ce signe, mais soit elle jouait l'indifférente, soit elle se retenait de lui sauter dessus pour se battre avec. Dans tous les cas, cela amusait Clément qui avait maintenant un grand sourire mesquin sur le visage. Il préféra ne pas répondre à la remarque de la fille aux cheveux bruns et referma la porte du wagon derrière lui, non pas sans garder son sourire rayonnant. Après avoir installé, avec quelques difficultés, sa valise sur le porte-bagage, il fit exprès de s'installer en face de la jeune fille, croisant les bras et la regardant d'un air méprisant. Il aurait pu s'installer le plus loin possible d'elle, mais avait choisi cette place de manière volontaire pour que la fillette puisse avoir sa tête en face d'elle pendant tout le trajet du train qui les amènerait à Poudlard. En même temps, elle avait provoqué le jeune Downing alors qu'il n'avait même pas encore mis le moindre pas dans le compartiment. Il n'était qu'un enfant après tout, et cette petite remarque agaçante avait éveillé son esprit de compétition. Il voulait savoir à quel point il arriverait à énerver la fille.

- Eh oh. Je n'ai pas l'intention de bouger donc si jamais je t'énerve autant t'as qu'à partir, j'te retiendrai pas.

Clément ne put s'empêcher d'éclater à la remarque de la jeune fille, dont il ne connaissait toujours pas le nom. Lui non plus, n'avait pas l'intention de bouger d'un seul centimètre en dehors de ce compartiment. Pour qui se prenait-elle en fin de compte? A peine eut-il rentré dans le wagon que ses paroles avaient indiqués au garçon que c'était une fille narcissique, et surement centrée sur elle-même. Elle finirait surement à Serpentard avec une attitude pareil. Tout ce que Clément détestait. Il ne pensait pas une seconde que son jugement avait été trop hâtif.

- Parce que tu crois que je vais partir? Je suis très bien ici, même si je dois supporter ta mauvaise humeur qui semble innée chez toi! Tu pourrais sourire de temps en temps, ça fait du bien, tu sais?

La mauvaise ambiance continuait de s'installer dans le troisième compartiment du wagon. A moins d'un miracle, il était très peu probable que la situation s'améliore. Les deux enfants prirent chacun un livre afin d'éviter d'avoir à parler à la personne d'en face. L'attention de Clément s'était reportée sur le livre de défense contre les forces du mal que les Première Année avaient du acheter parmi leurs fournitures scolaires pour Poudlard. Il avait déjà lu les trois quarts du bouquin et s'intéressait maintenant à la partie traitant des différentes manières de traiter une morsure liée à un loup-garou. Ce n'était pas super passionnant, mais il préférait se plonger dans ses révisions plutôt que d'avoir à parler de nouveau à la fillette. Il jeta toutefois un coup d’œil au livre qu'elle était en train d'étudier. L'Histoire de Poudlard, un grand classique pour tout élève arrivant à Poudlard. Après tout, tout n'était pas à jeter chez cette fille.

Pour ajouter à l'atmosphère tendue entre les deux enfants, un bruit se faisait de plus en plus insistant dans le couloir du Poudlard Express. Clément pouvait entendre la voix d'une fille en train de crier, peut-être était-elle paniquée, contre d'autres personnes à l'origine des rires qu'il entendait. Son instinct lui disait de se lever pour voir ce qu'il se passait, mais il avait tellement mal commencé son voyage qu'il préférait pour l'instant éviter le moindre grabuge.

Clément Downing | 3ème année
"Le succès ne s'explique pas, l'échec ne s'excuse pas." N. Bonaparte
04 juil. 2018, 20:58
Avis de tempête  Pv 
Alice avait dit au revoir à ses parents sur le quai. Ça lui faisait du mal de les laisser surtout que ces derniers mois ça avait été compliqué pour toute la famille. Elle hésitait encore. Au fond d'elle, elle avait envie d'aller à Poudlard mais sa raison lui murmurait de retourner chez les moldus. Le train siffla très rapidement après leur arrivée. Alice monta et fit un signe d'au revoir à ses parents. Elle savait qu'ils allaient souffrir de son absence mais maintenant sa décision était prise ! Elle allait aller à Poudlard. À cet instant en y réfléchissant, elle remarqua qu'elle n'avait pas demandé dans quelle maison avait été son père même si il lui avait dit que peu importe la maison il serait fier d'elle. Laquelle était la meilleure pour elle ? Elle n'en savait rien.


Remarquant qu'elle était en plein milieu de l'entrée, Alice se décida à chercher un compartiment de préférence vide. Elle n'aimait pas beaucoup se mélanger aux autres déjà par sa timidité mais ça lui faisait peur de rencontrer de nouvelles personnes. Surtout, qu'elle n'avait jamais eu vraiment d'amis. Elle se dirigea vers une rangée de compartiments. Elle regarda dans les premiers et remarqua qu'ils étaient pleins. Des personnes rigolaient et s'amusaient. Alice continua sa recherche de compartiment.


En regardant dans un compartiment, elle ne se rendit pas compte que des silhouettes s'approchaient. Alice se retourna rapidement et percuta deux personnes en pleins fouets. Sous le choc de l'impact, Alice tomba. Comprenant qu'elle venait de tomber, Alice releva la tête et vit trois garçons devant elle. Ils étaient plus âgé qu'elle, ça elle en était sûre à 100%. Elle devint rouge et se releva en balbutiant:

- Désolée...

Puis, elle prit sa valise pour s'éloigner mais elle sentit une main lui retenir le poignet. Alice se retourna et vit qu'un des garçons lui avait attrapé la main.

- Tiens tu as oublié ça !

Il lui montra une photo. Alice devina tout de suite de qu'elle photo,il était question. C'était celle d'elle et se son frère jumeau avant sa mort. Cette photo était très importante pour Alice. C'est pourquoi, elle tendit sa main pour récupérer la photo mais le garçon éloigna la photo et la donna à ses copains. Alice le regarda plein d'incompréhension.

-Tu pensais vraiment que j'allais te la rendre alors que tu viens de me bousculer et que tu m'a juste dit désolé ! Je suis plus grand que toi donc tu me dois le respect !

Un de ses amis, prit la parole:

-C'est ton namoureux sur la photo trop chou!

-Non c'est mon frère rendez la moi ! Vous avez pas le droit de la gardez

-Et tu vas faire quoi ? Ton frère est pas la pour te protéger et tu penses pouvoir nous échapper ! Si on veut, on peut faire de ta vie un enfer !

Ils se mirent à rigoler malgré les cris d'Alice qui leur demandait de rendre la photo. Elle se décida a prendre son courage à deux mains et s'avança timidement vers le garçon qui tenait la photo. Ils la regardaient en rigolant. Arrivant devant le garçon, elle lui écrasa le pied. Comme prévu, il lâcha la photo. Elle en profitait pour la récupérer. Seulement en se relevant, elle reçut une gifle phénoménale qui l'envoya s'écraser contre un compartiment. Les larmes lui vinrent aux yeux. Sa joue brûlait sous l'effet de la douleur. Elle releva les yeux et vit le garçon qui s'était saisit en premier de la photo.

-Tu te prends pour qui ? On est supérieur à toi et tu nous fait du mal ! Tu vas pas t'en sortir comme ça!

Il la regardait avec un air mauvais. Alice tremblait de peur et réfléchissait à un moyen de s'en sortir.

Azalice is coming from Wonderland, beware !

Il fait toujours faire l'impossible pour réaliser ses rêves et ne pas avoir de regrets. #PACES
09 juil. 2018, 14:58
Avis de tempête  Pv 
*Sourire de temps en temps* pensa-t-elle en imitant et déformant la voix du garçon dans sa tête *Non mais comme si j'allais lui sourire*. Il pensait sincèrement qu'elle allait être aimable avec quelqu'un qui l'agressait comme ça, sans raison apparente qui plus est ? Et bien il se mettait le doigt dans l'œil ! Elle n'avait aucunement l'intention de faire ami-ami avec un garçon de sa trempe.
Tout en tournant la vingt-quatrième page de son livre, Eider releva doucement les yeux vers son compagnon de compartiment. Lui aussi lisait. Et bien qu'il l'énervait au plus au point, la fillette dû bien reconnaître qu'il avait l'air intelligent. Enfin "intelligent" était peut-être un grand mot. En tout cas, il était plongé dans la lecture de leur manuel de Défense Contre les Forces du Mal ; et il était plutôt avancé dedans. C'était toujours mieux qu'un vulgaire magazine sportif portant sur une énième équipe de Quidditch. Sa lecture était le seul truc qu'elle "appréciait" chez lui pour le moment. Et elle espérait que c'était bien le dernier. Enfin… c'était sans compter sur ses yeux. Eider ne les avait vus que très rapidement mais elle pouvait affirmer sans détour qu'ils étaient jolis. L'exact opposé des siens. Tandis qu'elle avait des yeux d'un noir profond, lui les avait d'un bleu clair impressionnant. Sur ses pensées la fillette secoua rapidement la tête. Elle ne devait pas perdre de vue que c'était un garçon insupportable.
*Insupportable et méprisant.* pensa-t-elle en se replongeant dans son livre.

Eider en avait assez. Les bruits venant du couloir n'arrêtait pas et ça faisait déjà la quatrième fois qu'elle relisait la même phrase sans en comprendre le sens. C'était le signe que sa concentration avait disparu depuis pas mal de temps ; et elle n'était pas prête de réapparaître si ces maudits cris ne cessaient pas bientôt.
Soudain, elle entendit un grand fracas contre leur compartiment. C'en était trop. L'accumulation fit qu'elle ne tenait plus. Elle irait voir ces personnes et leur demanderait de bien vouloir baisser d'un ton et elle ajouterait que leurs petits différents n'intéressent qu'eux et qu'il n'est donc pas nécessaire d'en faire profiter tout le train. Eider ne prêtait même plus attention au garçon et referma d'un geste sec le livre qu'elle tenait dans les mains. Elle le posa fermement sur le siège à côté d'elle et se leva calmement. Oui, elle se devait de garder un minimum de sang froid. La fillette s'approcha de la porte du compartiment, posa sa main sur la poignée et la tira d'un geste sec. En tournant la tête vers la droite elle put voir trois grands garçons qui dominaient une petite fille à terre. Cette dernière pleurait. Au premier coup d'œil, Eider crut qu'ils allaient l'aider à se relever mais c'était sans compter sur les paroles d'un des trois garçons :


- Tu te prends pour qui ? On est supérieur à toi et tu nous fait du mal ! Tu vas pas t'en sortir comme ça!

Elle vit sur leur visage de la colère. Ils n'avaient vraiment pas l'air de rigoler. Comment osaient-ils s'en prendre à une petite fille comme ça ? Elle était déjà tremblante au sol et en larmes. Ce n'était vraiment pas la peine de l'effrayer davantage. Eider fit deux pas vers eux et s'interposa entre la fillette et les trois grosses brutes. Elle n'avait jamais manqué de courage et ça n'allait pas être ces imbéciles qui y changeraient quelque chose.

- Vous ne voudriez pas vous en prendre à quelqu'un de votre taille ? lâcha-t-elle sèchement tout en leur rendant leur regard mauvais. Vous n'avez pas honte sérieux ? L'ironie c'est qu'Eider était vraiment toute petite en taille et elle n'avait pas forcément une carrure d'athlète, loin de là même… Mais malgré tout, elle avait toujours dégagé une assurance naturel et un charisme. Elle n'avait aucunement l'envie de se battre et espérait juste qu'ils s'en iraient sans demander leur reste.
Malheureusement elle n'avait pas dû faire son petit effet… l'un d'eux s'approcha dangereusement d'elle et la dominait de toute sa hauteur :


- Non mais de quoi j'me mêle ?! Repars d'où tu viens, ça t'regarde pas ! comme pour accompagner ses propos, il posa sa main sur l'épaule gauche de la jeune fille et la poussa vers son compartiment. Eider voulu faire un pas en arrière mais la fillette se tenait toujours là. Elle essaya tant bien que mal de l'éviter mais dans un faux mouvement elle tomba à la renverse sans jamais s'écraser sur le sol. On avait réussi à la rattraper de justesse.



Navrée pour ce petit contre-temps…

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Marraine du prodigieux et merveilleux Rey S. !
11 juil. 2018, 09:33
Avis de tempête  Pv 
Un grand fracas se fit retentir contre la porte du compartiment dans lequel Clément, et la jeune fille dont il ne connaissait encore ni le prénom ni le nom se trouvaient. En levant la tête brièvement, il aperçut une brune aux cheveux courts tituber devant la porte coulissante qui les isolait du reste des wagons et des autres apprentis sorciers. Le jeune Downing ne pensa pas une seule seconde que la fillette pouvait se trouver en difficulté et avait juste imaginé qu'elle avait mal appréhendé sa marche dans le wagon et qu'un faux-mouvement du train l'avait fait tanguer contre la porte vitrée. En revanche, cela avait l'air de déranger sa camarade de wagon qui en fermant calmement son livre et en reprenant une expression faciale inerte, se leva tout en douceur pour sortir du wagon. Il se doutait qu'elle était énervée, malgré son calme apparent, puisqu'elle avait quelques minutes plus tôt, jouée le même tour au garçonnet. Clément se replongea alors dans la lecture de son livre de Défense contre les Forces du Mal, et se mit à réciter mentalement par cœur les différentes manières de soigner une morsure de loup-garou. *Sceller la morsure: former une pâte avec de la Poudre en argent et du dictame, Apaiser la douleur: Essence de...* C'était impossible d'apprendre calmement son manuel de cours, le bruit dans le couloir commençait à se faire de plus en plus important puisque sa voisine de compartiment avait désormais ouvert la porte. Le garçon ferma alors son livre et s'intéressa à ce qu'il se passait dehors d'une oreille attentive.

- Vous ne voudriez pas vous en prendre à quelqu'un de votre taille ? Vous n'avez pas honte sérieux ?

Clément fut surpris lorsqu'il compris que la fillette n'était pas tombée maladroitement contre la vitre de leur compartiment, mais qu'elle était tyrannisée par une bande de trois garçons, tous plus âgés que les Première Année. En regardant par dessus l'épaule de la fille dont il avait déjà fait la "connaissance" dans le compartiment, il aperçut une autre fille dont les larmes ruisselaient sur le visage. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour qu'elle arrive à pleurer le jour de son arrivée à Poudlard? Les brutes avaient vraiment dû y aller fort. Downing se leva lui aussi calmement en arborant une expression faciale ferme et déterminée pour voir de plus près ce qu'il se passait, lorsqu'il vit l'un des garçons se détacher du groupe et s'approcher au plus près de la fille qui leur avait tenu tête.

- Non mais de quoi j'me mêle ?! Repars d'où tu viens, ça t'regarde pas !

L'instant d'après, il poussa la fille vers l'intérieur du compartiment d'un coup de paume sur l'épaule. Ne prenant pas le temps de réfléchir, Clément parcourut les derniers centimètres qui lui restait à faire pour l'atteindre et l'empoigna une main sous chaque épaule pour la retenir dans sa chute et éviter qu'elle ne tombe avec fracas sur le plancher en bois. Après l'avoir relevé de manière ferme, il la contourna, et sortit avec un regard furieux du compartiment. Comment des adolescents aussi âgés pouvaient s'en prendre à des personnes beaucoup plus jeunes qu'eux, et qui plus est, deux filles. Le sang monta à la tête de Clément qui répugnait un manque de courtoisie aussi flagrant. Certes, la jeune fille n'avait pas été tendre avec lui lorsqu'il l'avait rejoint dans le compartiment, mais ce n'était pas une raison pour ne pas la soutenir face à ces trois brutes. De plus, il y avait une autre fille qui avait toujours l'air aussi paniquée à côté de lui. Il fit un sourire sympathique à cette fille et l'invita d'un geste de la main à rentre dans le compartiment pour se mettre à l'abri de ses brutes. Reportant son attention sur les garçons, il reprit une expression furieuse, se tenant devant eux comme une furie, et leur hurla dessus sans prendre la peine de s'arrêter pour respirer.

- Mais qu'est-ce qu'il se passe dans vos têtes de dégénérés pour s'en prendre à deux filles qui viennent d'arriver à Poudlard? Vous êtes si minables que ça pour vous en prendre à beaucoup plus jeune que vous? Tout dans les muscles, et rien dans la tête, c'est ça?

Clément n'avait pas réfléchi une seule seconde à la stratégie à adopter et était foncé la tête la première sur les trois garçons qui avaient tyrannisé la jeune fille. Les trois garçons se tenaient devant lui, le regardant d'un air à la fois interrogateur et énervé. Ils se regardaient entre eux pour savoir ce qu'ils allaient bien pouvoir faire de cette nouvelle teigne qui s'était dressée contre eux. Le jeune garçon réfléchit plus vite qu'eux et décida que la meilleure stratégie à adopter était de crier encore plus fort dans le wagon afin d'attirer l'attention de personnes qui pourraient remettre ses enfants à leur place. Il n'avait même pas pensé s'appuyer des filles pour leur tenir tête.

- Vous êtes des lâches, oui des gros couards! Pourquoi vous en êtes vous pris à cette pauvre fille de Première Année? Vous êtes trois, et vous êtes en quoi ... Quatrième Année? Cinquième Année? Vous n'avez pas quelqu'un de votre âge à embêter ? A moins que ce soit vous les victimes de votre année!

Il était surement allé trop loin dans ses propos, mais il était presque sûr, ou du moins il l'espérait, qu'il attirerait l'attention des élèves dans les autres compartiments et qu'ils pourraient venir les aider dans cette délicate posture. Peut-être même que les filles viendraient l'appuyer dans cette lutte, qui sait?

Clément Downing | 3ème année
"Le succès ne s'explique pas, l'échec ne s'excuse pas." N. Bonaparte
11 juil. 2018, 21:20
Avis de tempête  Pv 
Alice entendit soudain la porte du compartiment quelle avait cogné suite à la baffe s'ouvrir. Elle y vit une jeune fille en sortir. Cette jeune fille semblait calme et regarda dans sa direction puis elle la vit s'avancer et s'interposer entre elle et les trois garçons. Cette fille allait la défendre.... Comme son grand frère l'aurait fait si il était toujours de ce monde. La fillette ne manquait pas de courage c'était ce qu'Alice s'était dit quand elle s'était interposé. Seulement, les garçons faisait deux à trois têtes de plus qu'elle. Mais la fille ne se démonta pas et leur répondit en leur jetant un regard noir. Quelle courage !



Malheureusement, un des garçons attrapa la jeune fille et la pousse vers le compartiment en lui demandant de les laisser tranquille ! Alice vit la jeune fille s'apprêter a tomber et deux mains qui la retienne. Alice lève les yeux et voit un garçon. Que faisait- il la ? Sûrement la même chose que la fille. C'est à dire l'aider. Mais pourquoi Alice arrivait- elle toujours à se mettre en danger! Elle même ne le savait pas. Elle portait peut-être la poisse ou pas. Le visage du garçon montrait qu'il était calme mais son regard montrait bien qu'il était furieux ! Alice ne savait pas vraiment envers qui était ce regard. Peut être que cette fille est sa copine et qu'il lui en veut de l'avoir mêler à tout ça. Soudain, elle le vit lui sourire. Pourquoi lui souriait- il ? Elle cherchait une réponse mais n'avais pas d'idée a part si c'était une sorte de messages pour lui dire ne t'inquiète pas. Il fit a Alice un signe de la main lui indiquant de venir se mettre dans le compartiment. Alice se leva serrant sa photo contre elle et laissant sa valise partit se mettre à côté de la fillette et derrière le garçon. Elle tremblait encore légèrement de ce qui c'était passé. Le garçon commença à hurler sur les trois agresseurs d'Alice telle une furie. Il ne semblait jamais reprendre son souffle. Il s'arrêta un peu et Alice pu voir que les garçons étaient déconcertés sûrement car ils ne s'attendaient pas a ça !

Puis le garçon reprit un monologue dénonçant les garçons et criait très fort.

Alice vit le chef de la bande s'approcher du garçon !

- Ouais j'ai des muscles mais de cerveau et ça te pose un problème microbe ?! Redonne nous ta copine, on a une affaire à régler avec elle ! Cette gamine à osez frapper un de mes potes et ça passe pas ! Tout ça pour une stupide photo, elle est folle ! Et puis, je suis désolé pour ton visage d'ange !

Il mit un violent coup de poing au visage du garçon. Alice regarda cette scène en se rappellant ce scénario qui c'était produit tant de fois. Elle était incapable de défendre et des que quelqu'un la défendait ça finissait mal pour lui. Elle compris qu'elle devait faire quelque chose.

- Ça suffit ! Vous êtes peut-être plus grand mais il n'a rien à voir dans cette histoire ! C'est vrai que je suis incapable de me défendre toute seule mais vous dépassez les limites ! Qu'on frappe mon grand frère parce qu'il veut me protéger passe encore mais que vous frappiez cet inconnu qui veut m'aider ou que vous forciez cette fillette à retourner dans le compartiment ça passe pas.... On est peut être plus petit mais au contraire de vous on peut s'allier et je pense qu'on a tout les trois cerveaux comparé à vous !

Azalice is coming from Wonderland, beware !

Il fait toujours faire l'impossible pour réaliser ses rêves et ne pas avoir de regrets. #PACES
14 juil. 2018, 17:05
Avis de tempête  Pv 
Deux mains se positionnèrent sous ses épaules et l'aidèrent à se relever. La personne la contourna et s'avança elle aussi vers les garçons. Eider n'eut pas besoin de réfléchir pour savoir qu'il s'agissait de son compagnon de compartiment. *Génial il ne manquait plus qu'lui… Il pouvait pas rester tranquille ? Nan môssieur devait ramener sa fraise.* se dit-elle. Ça ne faisait qu'alimenter sa colère naissante. Elle détestait se faire aider. Elle se considérait suffisamment débrouillarde pour ne compter que sur ses capacités et en aucun cas elle n'avait besoin de la pitié des gens. Et encore moins de quelqu'un comme lui. Elle aurait mille fois mieux préféré toucher le sol que de sentir ses mains sur elle. Il n'était pas malpropre. Enfin elle n'en savait rien. Mais à cause de ce geste, la fillette lui était en quelque sorte redevable et se devait de le remercier. Chose qu'Eider n'accepterait jamais de faire. Pas après le comportement qu'il avait eu à son égard.
Sur un signe de main, la petite fille à terre se releva pour entrer dans le compartiment et se positionna aux cotés d'Eider. Au moins elle serait plus en sécurité ici que face aux trois autres. A peine était-elle entrée que leur "magnifique sauveur" débita tout ce qu'il pouvait sur leurs adversaires. Eider n'en avait que faire. Cette situation la fatiguait, elle ne connaissait même pas la raison de tout ce remue-ménage. Les paroles du garçon entraient par une oreille et sortaient par l'autre sans passer par la case cerveau.

Puis ce qui devait arriver arriva. L'un des garçons s'énerva. Eider ne retint que quelques bouts de phrases : "a osé frapper un de mes potes", "tout ça pour une stupide photo" et "désolée pour ton visage d'ange". Eider regarda la fillette qui se tenait à coté d'elle. Alors tout ça c'était à cause d'elle finalement ? Elle aussi avait levé la main sur eux ? Et tout ça pour une histoire de photo… Décidément elle n'y comprenait vraiment rien. D'après elle, autant la fille que les trois garçons avaient tort. Et toute cette situation prenait une ampleur démesurée pour finalement pas grand chose. En reportant son regard vers le petit groupe face à elle, Eider vit un poing partir et s'écraser sur le visage de leur camarade. Le nez ? L'œil ? La mâchoire ? La fillette ne savait où il avait été touché ni s'il saignait.
*C'était bien la peine de faire tout ce cirque. Quel empoté franchement, incapable d'esquiver un coup… lamentable.* se dit-elle en les observant. Et c'était reparti pour un tour. L'autre fille décida d'ajouter encore une fois son grain de sel dans l'histoire. N'en avait-elle pas déjà fait assez ? Elle ferait mieux de se tenir à carreau si elle ne voulait pas qu'ils s'en prennent une nouvelle fois à elle. Eider laissa échapper un long soupir ; mélange de découragement et de fatigue. Elle était las de tout ça. Elle avait toujours détesté la violence et n'appréciait vraiment pas la tournure que prenaient les événements.

Le visage fermé et froid, la petite brune se dégagea du compartiment et se dirigea vers celui situé juste à côté du leur. Elle ne s'avança pas complètement, juste assez pour en observer l'intérieur sans que les potentiels occupants ne la voient. Heureusement pour elle, il était occupé par cinq garçons et une fille. Tous les six semblant plus âgés que les trois crétins. Sans se soucier du reste, Eider prit une grande inspiration, décoiffa légèrement ses cheveux et tapa doucement à la porte de ce compartiment. La porte s’ouvrit sur la jeune fille. Elle était beaucoup plus grande qu’Eider et une jolie chevelure blonde tombait en cascade sur ses épaules. Ça ne faisait aucun doute : elle était en sixième année voire en septième. Eider jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur ; toute l’attention était reportée sur elle. Tout était parfait. C’était maintenant à elle de jouer. Quand elle voulait quelque chose, elle l’avait. Eider était rusée et savait se servir des gens. Elle allait pouvoir leur montrer à tous de quoi elle était capable. La fillette amena sa main à ses yeux pour les frotter doucement. En relevant son regard, on pouvait voir les coins internes de ses sourcils légèrement remontés, ses yeux étaient embués de larmes et les coins de ses lèvres étaient tombant. Un visage triste au premier coup d’œil. Pour en ajouter au tableau, Eider saccada sa respiration, ajouta des petits hoquets et de disgracieux reniflements.


- Je... j’ai besoin d’aide... on... on se fait embêter par des grands. On n’a rien fait, reussit-elle à dire entre deux sanglots, et... et... et ils nous ont frappés.

Pour couronner le tout, Eider avait prit une toute petite voix chevrotante. N’importe qui serait tombé dans la supercherie de la fillette. Elle se décala de la porte pour laisser la place à la fille et lui pointa la scène du doigt. Avec l’autre fillette qui était tremblante, la joue encore rouge, et le garçon qui venait de se faire frapper, elle était obligée d’y croire. La jeune fille blonde sortit de son compartiment avec à sa suite ses cinq autres amis. Eider resta derrière elle et agrippa sa robe comme le ferait une enfant apeurée avec sa mère. Ils allaient enfin être débarrassés des trois idiots.

Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. HeyDe(a)r
7ème année Rp, Frigidaires, DuoDeGéniaux, #1c5e35
Marraine du prodigieux et merveilleux Rey S. !
16 juil. 2018, 18:10
Avis de tempête  Pv 
A peine eut-il finit de prononcer sa longue et animée tirade qu'il regretta d'avoir perdu son calme et de s'être emporté face à ces trois brutes, beaucoup plus grandes en taille que lui et qui certainement ne s'arrêteraient pas parce qu'un enfant plus jeune qu'eux leur criait dessus. Leur réponse ne se fit pas attendre très longtemps: l'un d'entre eux s'avance de nouveau vers Clément qui le regardait sans bouger d'un cil.

- Ouais j'ai des muscles mais de cerveau et ça te pose un problème microbe ?! Redonne nous ta copine, on a une affaire à régler avec elle ! Cette gamine à osez frapper un de mes potes et ça passe pas ! Tout ça pour une stupide photo, elle est folle !

Quoi? La fille qu'il était en train de protéger n'était pas une victime mais était au contraire à l'origine de la dispute qui avait perturbé tout le wagon? Clément tourna alors la tête vers l'arrière de son compartiment pour juger du regard la gamine qu'il avait fait rentré dans l'espace restreint, non pas sans la regarder d'un air suspicieux. Il n'entendit pas la grande brute finir sa phrase « Et puis, je suis désolé pour ton visage d'ange ! » et n'eut ainsi pas le temps de réagir et d'éviter le coup de poing fulgurant que le gorille lui infligea au visage. Il tomba à terre, le genoux droit posé au sol, sous la violence du coup qu'il venait de recevoir et porta sa main principale à son visage pour apaiser la douleur. Le jeune Downing était un peu sonné et n'était plus capable de penser normalement.

- Ça suffit ! Vous êtes peut-être plus grand mais il n'a rien à voir dans cette histoire ! C'est vrai que je suis incapable de me défendre toute seule mais vous dépassez les limites ! Qu'on frappe mon grand frère parce qu'il veut me protéger passe encore mais que vous frappiez cet inconnu qui veut m'aider ou que vous forciez cette fillette à retourner dans le compartiment ça passe pas.... On est peut être plus petit mais au contraire de vous on peut s'allier et je pense qu'on a tout les trois cerveaux comparé à vous !

Ça en était trop pour Clément. Il ne savait pas si la fille avait effectivement provoqué les trois brutes, mais le fait qu'elle ressorte du compartiment pour les provoquer de nouveau avait le don d'agacer le garçon. Et de ce qu'il voyait aussi, cela avait également agacé la fille avec qui il avait eu une désagréable rencontre quelques minutes plus tôt: elle était une fois de plus sortie du compartiment et s'en allait plus loin dans le wagon, comme lassé de la dispute qui avait lieue. *Au moindre problème, elle fuit celle-là. Et bah... bravo, pitoyable.* se dit Clément en observant les talons de la jeune fille finir de rentrer dans un autre compartiment plus loin. Il finit enfin par relever la tête en direction des trois garçons, plaçant les bras le long de son abdomen avec les poings fermés et leur jeta un regard incendiaire, voire meurtrier. Les regardant un à un pour marquer chacun de leurs visages dans son esprit, il leur dit sur un ton sec:

- Vous n'auriez jamais dû faire ça! Je te le ferai payer sale cracmol, dit plus particulièrement Clément à la brute qui l'avait frappée.

Il s'apprêtait à s'élancer sur son assaillant pour lui rendre son coup, sachant pertinemment qu'il n'arriverait jamais à gagner le combat, lorsqu'une main ferme se posa sur sa poitrine et lui dit « Stop ! Ça suffit ! Tu ne résoudras rien comme ça. Laisse-nous nous en occuper. ». Clément leva les yeux pour voir qu'un adolescent  aux cheveux blonds, beaucoup plus âgé que lui et accompagné par quatre autres garçons et une fille. Il eut du mal à se plier à la requête de cet inconnu, explosant toujours autant de l'intérieur, mais finit par obéir et se colla contre la paroi du couloir pour laisser la bande d'encore-plus-grands se frayer un chemin jusqu'aux brutes qui, eux aussi ne savaient plus quoi faire. La seule fille du groupe, que Clément trouvait envoûtante, prit alors la tête du groupe, les traits du visage fermés.

- Vous n'avez rien d'autre à faire qu'embêter des Première Année? Elle s'adressa alors à la brute qui avait poussé sa camarade à l'intérieur du compartiment et asséné le coup de poing à Clément: McKinnon, tu ferais mieux de partir avant que j'apprenne ce qu'il s'est passé au professeur Sejersted. La dernière fois qu'elle t'a prise à part, tu t'es mis à pleurer comme une fillette de huit ans, non?

Clément ricana au nez de la brute, dont il connaissait désormais le nom. Les cinq garçons se positionnèrent autour de la fille aux cheveux blonds, l'air menaçant. La situation était sauvée et le jeune Downing n'aurait pas besoin de se battre. En regardant par dessus leurs épaules, il aperçut la fille de Première Année les regardant du compartiment où la bande de grands étaient sortis pour leur venir en aide. Il gardait néanmoins dans un coin de la tête le visage des trois brutes, afin de pouvoir prendre sa revanche dans quelques années, lorsqu'il serait capable de se défendre. Il n'attendit pas son reste et rentra dans le compartiment où se trouvaient ses affaires d'un air inexpressif.

Clément Downing | 3ème année
"Le succès ne s'explique pas, l'échec ne s'excuse pas." N. Bonaparte