Après plus de deux mois de vacances bien méritées, Lili se retrouva enfin sur le quai 9¾, où elle attendait l'arrivée du train qui la conduirait à Poudlard.

Elle n'était pas partie pendant les vacances, en parti à cause de l'état de son père mais aussi car cela valait mieux pour le moment. Cela ne l'avait pas empêché de correspondre et de voir certaines personnes qu'elle avait rencontrées pendant sa première année : Tout d'abord, elle avait passé deux semaines au manoir Maximoff, son ami Trinity avait fait une surprise à Lili et Noah. Ensuite, elle était retournée chez elle pour finalement aller voir Alexei à Dover, ppur un concert qui se situait dans sa ville. Alexei ne pouvait pas partir, cela avait donc fait plaisir à Lili de lui rendre visite.

Elle avait aussi pu voir Thomas le temps d'un après-midi. Sa mère avait réussi à convaincre son père et Lili avait plus que profité, sachant qu'ils n'allaient pas pouvoir se revoir de sitôt. Finalement, Lili avait passé trois jours avec Lucas, un garçon qu'elle a rencontré au mois de juin et ils sont devenus assez vite proche.

Elle était avec tout le reste de sa famille, ses parents Blair et Dylan. Lili et Dylan retournaient à Poudlard pour une nouvelle année mais les plans de leurs parents et de Blair avaient quelque peu changés : Charles et Amanda ont décidé d'aider à la résistance et Blair, quant à elle, à décidé de rejoindre la Faculté de Médicomagie, un métier qui lui semble bien plus adapté au contexte de ces derniers mois. 

Lili et Dylan espéraient pouvoir faire quelque chose pour aider à la résistance mais ils savaient que ce ne serait pas chose simple, au vu de leur nouveau statut de sang. Tous deux avaient décidé d'en parler à très peu de personnes, n'ayant pas voulu ce statut.

La jeune Serpentard était là, avec sa valise, prête à entrer en deuxième année.

La famille était un peu en avance, ce qui expliquait le quai peu bondé. Malgré tout, Lili ne pouvait pas s'empêcher de regarder chaque nouvelle personne qui arrivait sur le quai, ce qui fit rire Dylan :

- On est en avance, c'est normal qu'il ne soit pas encore là.
- Laisse-là, lui dit Blair, tu aurais fait pareil.

Là-dessus, Dylan ne dit rien et Lili ne releva pas, elle était bien trop occupée de toute façon.

Quand ils s'étaient vus, Lili et Lucas avaient convenu de faire le trajet ensemble.

Après avoir senti que son frère lui tapait sur l'épaule, Lili regarda dans sa direction : Lucas venait d'arriver, pour le plus grand bonheur de Lili.

Lili lui fit simplement un geste de la main, tout en souriant, espérant qu'il viendrait vers elle.

Cela faisait deux mois que Lucas ne s'était pas rendu à Poudlard et cette seconde maison commençait à lui manquer. Durant toutes les vacances il subit l'humeur glaciale de ses parents. Les récents événements, loin d'arranger les choses, n'avaient fait que les conforter dans leur caractère.

Toute la famille Windsor arriva à King's Cross avec un peu d'avance. Lucas allait aborder sa quatrième année tandis que l'année suivante, ce serait au tour d'Adèle de découvrir quels secrets renferment la célèbre école.

Lucas ne parvenait pas vraiment à déceler quelles étaient les réelles opinions de ses parents face au nouveau régime, affichant en public un certain soutien, mais le critiquant avec ardeur dans la sphère privée. Ils semblaient soutenir les deux camps à la fois, ce qu'il savait impossible. Il pensait plutôt que, dans l'ombre la plus totale, ils agissaient en faveur de la résistance. 

L'excitation habituelle envahit Lucas lorsqu'il foula le quai 9 3/4, suivi de près par sa petite sœur qui sautillait comme une puce. L'idée de revoir Lili le ravissait mais il appréhendait la réaction de ses parents qui ne l'avait encore jamais rencontrée. Son appréhension s'évapora lorsqu'il aperçut Lili, en compagnie de toute sa famille. Il se dirigea alors vers eux. 

-Bonjour tout le monde ! Comment vous... 

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase car son père l'interrompit :

-Charles Windsor, ravi de vous rencontrer. Voici mon épouse, Mafalda et notre fille Adèle. Vous devez être les Cooper. Charles c'est ça. Nous avons dû nous croiser au ministère. C'est un plaisir de voir que mon fils choisit ses amis parmi des gens qui n'ont pas le sang souillé. 

Mafalda lui fit signe de se calmer, qu'il n'y avait personne pour les écouter mais il préférait être prudent. Il s'approcha du père de Lili jusqu'à ce que sa bouche soit tout près de l'oreille de ce dernier et il lui demanda s'il s'était bien rétabli. 

Lucas, un peu gêné, s'exclama :

-Bon, nous ferions mieux d'y aller sinon il ne restera que les pires places. 

Après avoir embrassé sa famille et fait un geste de la main à celle de Lili, ils montèrent tous trois, Lucas, Lili et Dylan, dans le train en direction de leur seconde maison. 

Lucas, Lili et Dylan pénétrèrent plus profondément dans les entrailles du Poudlard Express et malgré l'empressement du jeune homme à monter à bord, tous les compartiments se révélaient déjà bondés, à croire que tout le monde avait hâte de quitter leur famille pour rejoindre le château. 

Ils traversèrent de nombreux wagons, virent d'innombrables visages, certains connus, d'autres non. À un moment, Dylan les quitta pour rejoindre ses amis et ils continuèrent leur interminable marche jusqu'à parvenir au niveau d'un compartiment qui semblait vide, offrant ainsi une agréable tranquillité.

Mais lorsqu'ils entrèrent dans le miniscule compartiment aux fauteuils rouges, ils virent un jeune blondinet, recroquevillé en boule dans un coin. Il semblait à Lucas avoir déjà rencontré ce personnage mais, en très mauvais physionomiste il ne parvenait pas à se rappeler où ni même quand. Peut-être Lili le connaissait-elle car sa robe aux couleurs vertes et émeraudes indiquaient clairement son appartenance à la maison Serpentard.

Lucas n'osait pas entrer de peur de déranger le jeune garçon qui paraissait vraiment effondré. Dans le même temps il se disait qu'il éprouvait peut-être le besoin de se confier à quelqu'un, d'avoir une épaule pour pleurer. Certes il n'était pas le plus habile pour recueillir les pleurnicheries et pour réconforter les gens, il n'avait pas été éduqué comme cela, mais Lili s'avérait souvent plus douce et plus à l'écoute. Il demanda donc :

-Euh... Salut ! Est-ce que l'on peut se mettre là. Il n'y a plus de place nulle part. On ne te dérangera pas, c'est promis. 

Lucas tentait de prendre des pincettes car le jeune garçon semblait très triste et son ton habituel, très sec, ne serait peut-être pas le bienvenu dans une telle situation. 

Lucas et Lili considérèrent l'absence de réponse comme un oui et ils s'installèrent l'un à côté de l'autre sur la banquette qui faisait face au jeune garçon. 

Un lourd silence s'abattit alors sur le miniscule compartiment dont les vitres ne donnaient pas sur le quai. Impossible donc de faire signe à sa famille. Le silence de plomb durait, ininterrompu. Ni Lucas, ni Lili n'osaient prononcer un mot, ce qui, à mesure que le temps s'écoulait, inexorablement rendait la situation plus pesante, plus oppressante jusqu'à en devenir presque insupportable. 

Soudain, le silence fut brisé par le sifflement du train à vapeur, un long sifflement aigu, qui annonçait le départ vers Poudlard. Ce bruit fut une libération pour Lucas. 

-Ah enfin ! J'ai bien cru que nous n'allions jamais partir ! 

Il regarda alors sa montre et s'y repris à plusieurs reprises pour être bien sûr de ce qu'il voyait. Il était onze heures pile. Cela ne faisait que cinq minutes qu'ils étaient là. Le voyage s'annonçait très long. 

Voir que Lucas s'approchait avec sa famille stressait un peu Lili, elle se doutait qu'ils n'était pas au courant pour eux deux. Pour la première fois, Lili vit pour la première fois Adèle, la petite soeur de Lucas.

Lucas commença à parler mais fut vite coupé par son père qui faisait les présentations. Entendre le mot "ami" pour parler de Lili et Lucas fit sourire la jeune sorcière.

- Bonjour, c'est bien ça, Charles Cooper. Il est bien possible que nous nous soyons croisé au ministère oui. Voici mon épouse, Amanda, et nos deux autres enfants, Blair et Dylan. Enchanté également.

Sachant combien le statut du sang pouvait être une source de conflit, même au sein de sa famille, le père de Lili ne releva pas. De plus, cela semblait être une couverture, il y avait quelques manteaux noirs sur le quai.

Lucas finit par faire remarquer qu'il faudrait y aller et Lili fit un câlin au reste de sa famille, et s'en alla avec Dylan et Lucas, après avoir dit au revoir à la famille de Lucas.

Les trois cherchèrent des places, ce qui était compliqué, vu le nombre de compartiments qui étaient déjà plein. Par chance, les amis de Dylan lui avait laissé une place et finit donc par les rejoindre.

Voyant qu'il ne restait qu'un compartiment vide, Lili et Lucas y entrèrent. En entrant, Lili eut un moment d'hésitation, voyant qu'il n'était finalement pas vide. Une tête blonde, habillée aux couleurs de Serpentard, était recroquevillée sur elle-même. Même si elle ne voyait pas son visage, il ne fallut pas longtemps à Lili pour reconnaître son meilleur ami.

Alexei...

Lili voulait lui demander ce qu'il lui était arrivé mais n'osa pas, ne sachant pas trop s'il accepterait d'en parler devant Lucas.

Ils finirent par s'asseoir tous deux sur la banquette en face. Lili laissa Lucas parler, ne sachant pas quoi dire. 

Que lui était-il arrivé ?

Lili s'inquiétait de plus en plus. Est-ce que Lucas et Alexei se connaissaient ? Elle n'en avait aucune idée.

Le train se mit enfin en marche et Lucas parla à nouveau, sûrement pour détendre l'atmosphère. Lili ne pouvait pas lui en vouloir, il ne devait rien savoir sur l'élève qui était en face d'eux.

Le regard de Lili allait de Lucas à Alexei, sans trop savoir quoi faire. Elle finit par craquer et lui demander :

- Alex ? Ça va ?

Elle se demandait ce qui avait pu le rendre aussi mal. Elle réfléchit un peu puis, malgré l'incompréhension de Lucas, elle le questionna :

- C'est ton grand-père qui t'a emmené, c'est ça ? Il.. a eu la fonction qu'il souhaitait ?

Même si elle se doutait que le statut du sang et toutes les autres choses qui ont pu être amenées début mai par le ministère n'enchantaient pas Lucas, elle préférait ne pas forcer Alexei à tout lui expliquer, elle savait qu'il avait déjà eu du mal avec elle, elle n'allait pas le forcer à devoir tout expliquer, surtout vu son état.

Quelques instants après que l'angoissant spectacle qu'offrait le jeune garçon recroquevillé sur lui-même dans un silence absolu ne prit fin avec le départ du train, Lili se mit enfin à parler. Mais elle s'adressait au garçon effondré sur la banquette opposée. Lucas ouvrit d'immenses yeux ronds, ne comprenant plus rien à la situation. Son regard réalisait d'incessants allers-retours de Lili au garçon d'en face. Puis il s'approcha de la jeune fille et chuchota à son oreille pour ne pas être entendu du garçon :

-Mais tu le connais ? C'est qui, c'est qui ?

Même lorsque le blondinet se fut redressé, offrant à ses interlocuteurs le triste spectacle d'un visage ravagé par les pleurs, la peur et ce qui semblait être la marque d'une gifle, Lucas demeura incapable de l'identifier bien que son visage lui fit une impression de déjà vu. Que s'était-il donc passé ? Pourquoi était-il dans cet état ? Il aurait bien voulu l'aider mais il n'était pas très doué pour ce genre de chose.

-Qu'est-ce qui lui arrive Lili ? Pourquoi il est comme ça ? C'est sa tête normale ?

En réalité, il savait que ce n'était pas le cas et que quelque chose clochait mais, inconsciemment, il tentait de se rassurer et de comprendre ce dont relevait cette diablerie !

Au bout d'un moment qui parut interminable, celui que Lili avait appelé Alex finit par s'excuser. Pourquoi s'excusait-il ? Perdu, Lucas tentait de se remémorer s'il connaissait un Alex. En vain. Cependant Lili et lui semblaient bien se connaître et il décida de se taire pour les laisser discuter, c'était sûrement mieux pour tout le monde, du moins pour l'instant.

Lili le questionna ensuite sur son grand-père ? Son grand-père ? Qu'est-ce qu'il venait faire dans cette histoire celui-ci ? D'où Lili connaissait-elle le grand-père de cet Alex ? Lucas ne put s'empêcher de chuchoter à l'oreille de Lili :

-Il va falloir m'expliquer là, je ne comprends plus rien, d'où il sort ce grand-père ?

Il ne voulait pas être offensant envers le jeune garçon mais seulement comprendre ce qu'il se passait, même s'il n'était pas sûr de pouvoir être d'une grande aide. 

Leur interlocuteur s'exprima enfin, mais il s'avérait difficile de comprendre une histoire à laquelle il manquait le début. Il parlait d'uniformes et de collègues, de parade. Soudain Lucas comprit de quoi il retournait. Le papy devait être un manteau noir. Mais cela n'expliquait rien de l'état dans lequel il se trouvait. Lucas ne voulait pas être blessant ni brusquer le jeune garçon mais n'y tenant plus, il explosa :

-Mais qu'est-ce qui se passe par la barbe de Merlin ! Je ne comprends rien à votre histoire ! 

Lucas ne comprenait pas ce qu'il se passait et Lili ne pouvait pas lui en vouloir, elle lui chuchota en retour :

- Alexei. Menkins. Mon meilleur ami.

Alexei avait dû reconnaître la voix de sa meilleure amie, car il s'est redressé peu après. Lili était désolée et triste pour lui. Le voir dans cet état ne pouvait que la conforter dans ses questionnements.

- Ne t'excuse pas, ce n'est pas ta faute. Je suis là.

L'incompréhension de Lucas semblait grandir de plus en plus. Toutefois, Lili ne lui répondit que par un simple regard qui se voulait ferme mais pas méchant. Elle le comprenait mais il était hors de question pour elle de parler de son meilleur ami comme s'il n'était pas là. Elle n'allait pas non plus lui raconter ce qu'elle savait, même si elle lui faisait confiance. Seul Alexei pouvait choisir à qui en parler.

Elle était en face de lui et bien décidée à lui montrer qu'il n'était pas seul, surtout après avoir entendu sa réponse.

- Sérieusement ?.. Ce nouveau système m'exaspère de plus en plus.. au moins, tu n'es plus avec lui et pour un bon moment.

D'un coup, Lucas explosa. Lili était un peu surprise, mais pas tant que ça. C'était prévisible, mais elle savait qu'il ne le faisait pas pour être méchant envers Alexei, seulement, cela pourrait facilement le brusquer.

Lili ne sût pas tout de suite quoi faire. Elle ne voulait pas forcer Alexei à s'expliquer mais ne voulait pas non plus laisser Lucas dans l'incompréhension. Elle finit par dire simplement :

- Alexei, voici Lucas, mon petit ami. Lucas, Alexei est mon meilleur ami. C'est une histoire un peu compliquée et je sais bien que tu veux en savoir plus, mais le choix ne m'appartient pas. Alex, si tu veux ne pas en parler, il n'y a pas de soucis, sache juste qu'il est digne de confiance.

Par ces dernières paroles, Lili voulait montrer à son meilleur ami que Lucas ne se souciait pas des statuts en tout genre qui pouvaient diviser les sorciers.

Lili était dans une mauvaise posture, elle n'avait aucune envie de se ranger d'un côté plus que de l'autre. Elle espérait que Lucas comprendrait.

Alexei et elle ont le même caractère, il est rare pour eux de se confier, d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'un sujet facile. Si elle devait expliquer son statut de sang et ce qu'elle en faisait, elle serait à la même place que son meilleur ami.

Toutefois, Lili ne voulait pas qu'Alexei se sente forcé d'en parler, mais ne savait pas trop comment le lui faire sentir.

- Tu n'es pas obligé de nous expliquer ce qui vient de se passer, si tu le souhaites. On comprendrait.

Lili regardait Lucas. Avait-il compris ? Elle ne voulait pas le mettre à l'écart et espérait qu'il pourrait être patient avec Alexei.

Bien qu'il ne souhaitait nullement mettre Alexei mal à l'aise, Lucas n'avait pu s'empêcher d'exploser, exigeant un peu abruptement que des éclaircissements soient faits quant à la situation dans laquelle ils se trouvaient. Il ne supportait pas de se sentir exclu d'une conversation à laquelle il aurait aimé participer, pour peut-être apporter une aide. Son brusque emportement sembla étonner les deux autres occupants du compartiment qui ne s'attendaient probablement pas à cela. 

Lili paraissait dans une situation difficile mais elle finit par faire les présentations, avec une grande habileté rhétorique afin de rassurer Alexei. C'est à ce moment que Lucas se souvint avoir déjà rencontré Alexei, alors qu'il se trouvait en salle d'études et que tous deux avaient entamé une discussion à propos de dessin. 

-Alexei ? Je crois que nous nous sommes déjà rencontrés. Tu n'as rien à craindre avec moi, ne t'inquiètes pas.

Il se sentait quelque peu gêné après s'être énervé face à l'incompréhension dont il était victime. Lili parlait avec calme à celui qu'elle présenta comme son meilleur ami, celui en qui elle avait une confiance aveugle, une confiance visiblement réciproque puisqu'Alexei, après un court temps d'hésitation, se décida à expliquer les raisons de son état. Son grand-père, récemment devenu membre des manteaux noirs, considérait Alexei comme le fruit d'une trahison, celle commise par son père en faisant un enfant avec une moldue. 

Lucas ne savait pas trop quoi dire. Adèle et lui étaient issus d'une longue lignée de sorciers mais ne pouvaient pas être reconnus comme sang purs par le nouveau gouvernement car leurs grand-parents étaient de nationalité française. Néanmoins, bien que ses parents affichassent une certaine proximité avec les idées et les représentants de l'autorité, Lucas était certain qu'ils ne soutenaient pas le régime. Bien au contraire.

Quoi qu'il en soit, la situation d'Alexei semblait bien difficile et Lucas ne savait trop quoi dire pour le réconforter. Sa frêle stature et sa timidité apparente rendaient d'autant plus impressionnant le fait qu'il se soit comporté si courageusement face à son grand père.

Une chose en revanche était certaine. Lili maniait les mots à merveille pour apporter le soutien dont son ami avait tant besoin. Lucas décida donc de se taire, et de les laisser échanger tout en écoutant avec attention. Peut-être parviendrait-il lui aussi, au cours de la conversation, à trouver les mots qu'il fallait pour lui venir en aide. Mais pour l'instant, mieux valait ne pas brusquer le jeune homme. Le langage plus diplomatique et consensuel de Lili semblait bien mieux adapté à la situation que le ton glacial, sarcastique et un peu brute de décoffrage dont Lucas avait la spécialité.