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23 nov. 2020, 13:17
Monstre de fumée et de fer  PV 
Premier voyage de l'année 2045-46
Quelques minutes avant, sur le quais....


Pendant les quelques heures qui le séparaient maintenant de sa mère, il avait eu l’impression de devenir puissant et que plus personne ne pouvait plus lui dire quoi faire. Il n’était plus commandé par rien ni personne si ce n’était ce sentiment grandissant dans sa poitrine d’avoir besoin d’être reconnu, et d’être apprécié tout entier pas seulement sa partie Moldue. Sa mère ne pourrait jamais faire ça et au final il n’était même plus certain de si elle le considérait toujours comme son fils ou comme un malade à soigner. Une mission pour se prouver qu’elle était meilleure que la race des sorciers, une façon de montrer aux autres qu’elle était suffisamment forte pour se battre quand d’autres arrêtaient. Son fils, lui, ne la considérait même plus comme sa mère. Enfin il faisait tout pour arrêter de la voir comme ça, conscient que c’était ça qui faisait le plus mal. Ce n’était ni les coups, ni les insultes ou les remarques, c’était de savoir que c’était sa mère qui faisait tout ça qui était douloureux. Il recevait des coups et beaucoup d’autres remarques de personnes dont il se fichait, et il avait apprit à ne se focaliser que sur la douleur physique, qui finissait de toute façon toujours par partir. Avec sa mère, celle mentale était affreuse, déchirante et dévastatrice et il était incapable de s’en défaire qu’importe le nombre de fois où il essayait de se dire que ça ne servait à rien de vouloir lui plaire, parce qu’il n’y arrivait jamais. Que ça ne servait à rien d’essayer de faire en sorte qu’elle soit heureuse et fière de lui, parce que ça n’arriverait plus. Mais ça faisait tout aussi mal de se dire que ça ne servait plus à rien de l’aimer, puisqu’elle ne l’aimait plus, ou tout du moins d’un amour dont il ne voulait pas, qui faisait mal et provoquait les nombreuses chutes de ses larmes.

Edwin soupire, cherchant des yeux Infini qu’il attend impatiemment. Il est infiniment reconnaissant à ce garçon et à sa famille de l’avoir aidé, parce qu’il est presque certain que sans la sensation d’être attendu quelque part et que quelqu’un avait besoin de lui et envie de le voir, il n’aurait jamais osé quitter sa maison alors même que sa mère n’était pas réveillée. Il n’aurait même pas eu le courage de lui mentir ces dernières semaines, parce qu’il n’arrivait plus à lui faire face et que dès qu’elle le regardait, il perdait totalement tout ses moyens. Infini avait été une motivation plus que suffisante pour se lever le main et affronter l’école, les camarades. Les insultes, les coups et les mauvaises notes qui entraînaient d’autres coups et insultes, bien plus douloureuses. Infini avait été le phare dans l’obscurité d’une mer agitée et Edwin avait l’impression, au moins quand il marchait à côté de lui, d’être apaisé. C’était une impression qui lui faisait beaucoup de bien et qui lui donnait l’impression d’arriver enfin à respirer correctement. Infini était sa bouteille d’oxygène, sa lumière et sa chaleur. En somme, c’était un petit soleil et la façon qu’il avait de sourire à 600 watt rejoignait cette idée. Parfois, il se surprenait à vouloir être de sa famille, parce que pour le peu qu’il avait vu de ses parents, c’étaient des gens très bien, et gentils en plus de ça. Il n’était pas jaloux, mais il enviait son ami. Il en avait de la chance et ça se voyait à sa façon d’être qu’il ne se faisait pas de soucis inutiles. Edwin avait vraiment envie de ressembler à Infini, tellement qu’il essayait de faire en sorte de se montrer toujours plus joyeux, toujours plus cool pour qu’Infini n’ait pas l’impression d’être enfermé avec quelqu’un d’ennuyant et qu’il ne décide pas de partir. Devenir un modèle, en quelque sorte pour oublier que l’inverse était vrai. C’est pour ça qu’il n’a plus peur de revenir à Poudlard, parce qu’il sait qu’il ne revient pas seul en première année.

Il va rester avec Finn, ils se le sont promis de toute façon et Edwin ne compte pas déranger sa promesse. Elle est belle, forte et elle fait du bien à son cœur. Ça lui fait se souvenir qu’il n’est pas tout seul, et qu’à la réflexion, il ne l’a jamais été. Il a toujours eu quelqu’un pour l’attendre à Poudlard, que ce soit William, Lili, Kyana ou d’autres. Des gens dans ce grand château pensent à lui, et ils pensent à eux en retour depuis des mois maintenant. Il n’a jamais été aussi proche d’eux, devant ce monstre de fumée et de fer et il ne s’est jamais senti autant à sa place depuis des mois. C’est bizarre, tout ce qu’il ressent en ce moment, ça change tout le temps et il est persuadé que demain, il se sentira à nouveau seul et déprimé en se réveillant dans son dortoir, mais qu’importe parce que pour le moment il se sent bien et qu’il profite de ces sentiments éphémères. Il veut revenir à Poudlard. Enfin, il veut surtout s’enfuir de chez lui et trouver un endroit où il se sentira bien. Poudlard peut lui offrir ça, il suffit qu’il laisse faire au lieu de le repousser. Le monde magique est son monde, il en fait partie. Il suffit d’accepter ça, même si c’est compliqué de trier les informations. Il ne sait pas ce qu’il doit penser des sorciers, ou même ce qu’il pense tout seul. Les paroles de sa mère ont tout modifié, tout corrompu et ça lui prendra du temps avant de démêler tout ça pour ne garder que les siennes et jeter le reste à la poubelle. Il est plein d’à-priori et ça ne disparaît pas comme ça qu’importe combien il en a envie.

Son regard s’illumine quand il aperçoit l’autre. Infini. Il sourit de toutes ses dents, laissant voir le trou laissé par une camarade partie au combat avant de s’avancer rapidement pour l’attraper par l’épaule et le serrer contre lui. Il n’arrive pas à empêcher un gloussement alors qu’il sautille comme un gamin. Il oublie tout ce qui lui fait peur : d’être trop âgé pour un première année, parce que bientôt treize ans, ce n’est pas onze, de ne pas savoir si il aura sa baguette (et pourtant, au fond de lui il sait qu’elle n’est pas brisée, qu’elle l’attend. Il a le sentiment qu’une partie de lui n’a jamais quitté Poudlard et il pensait que c’était une impression débile, mais il sait que c’est elle) et de ne pas savoir comment vont réagir les autres à son retour. Il finit par se calmer et se décale, une main perdue dans ses cheveux en tic nerveux alors qu’il rigole.

« Désolé, je te laisse respirer. Dit-il doucement, mais sans perdre de sa joie. Je suis content de te voir. » Il se mordille les lèvres dans un sourire.

Une grande respiration plus tard, il reporte son attention sur le train vers lequel il s’avance, jouant des coudes dans la foule et se récoltant quelques grondements. Son cœur bat tellement fort qu’il l’entend si sourdement que le bruit alentour en est presque couvert. Il revient à Poudlard, c’est officiel maintenant. Il est là, il ne va plus repartir. Il baisse les yeux sur la main droite de Finn qui pendouille sur son côté avant de l’attraper doucement, croisant ses doigts avec les siens et les serrant bien fort. Il le regarde, tout timide avant de s’approcher de lui pour poser ses lèvres sur sa joue. Edwin se racle la gorge. « On reste tous les deux, pas vrai? » il raffermi sa prise. « Sans toi j’aurais pas fait tout ça, juste venir là. Je veux qu’on reste ensemble, même si t’es pas à Serpentard, et on s’en fout des autres.  Il souffle un bon coup. J'ai un peu peur. »

@Infini Parker ; @Lumah Greenleaf ; @Antonn Clifford

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

26 nov. 2020, 21:19
Monstre de fumée et de fer  PV 


Infini n'a jamais été autant excité et effrayé à la fois qu'aujourd'hui. Le chemin de l'appartement londonien à la Gare lui est paru si court, si étrange. Il s'est surpris à essayer de capter le plus de petits détails, les odeurs, les sensation, et à les emprisonner dans une petite fiole imaginaire et à la ranger dans la poche de son pantalon. Il a tenu fermement les mains de Percy et de son père, encadré des deux adultes, marchant tiraillé par deux forces contraires. Une première qui le poussait toujours plus fort vers le Poudlard Express, vers ce nouveau monde et surtout vers Edwin ; une deuxième dans le sens inverse qui lui vrille l'estomac, acide, qui lui vrille le cerveau, le martèle, lui crie de partir en courant vers le foyer familial, là ou est tout ce qu'il connaît. Partagé entre ces deux courants, il se contentait de marcher, peu importe la direction tant qu'elle est celle dans laquelle le mène son cœur. Son esprit quant à lui tentait de lui faire changer d'avis. Infini n'aimait cette dualité qui lui donne le tournis, comme si la raison devait toujours être toujours détachée de la passion, le corps de l'esprit. Il ne se considérait que comme un, et comptait bien être un dans le train.

Arrivés à un certain point, Percy dut quitter les deux sorciers. Infini résistait pour ne pas pleurer, pas devant lui, pas devant son père, pas maintenant. Il ne voulait pas leur faire de la peine et tenta de se montrer fort. Nouveau duel de réflexion. Il finirait cette journée épuisée, sans aucun doute. Etre fort. Etre libéré. Etre fort et libéré ? Les larmes sont venues d'elles-mêmes, au final, salvatrices et infiniment apaisantes. Cela le rendit plus courageux, de sentir le parfum de Percy un instant, la pression de ses bras autour de ses épaules frêles, pas tout à fait prêtes à supporter le grand départ. Gonflant sa poitrine, il salua Perceval de la main et partit vers la Gare magique. Il décida de récupérer la fiole imaginaire de sa poche et trouva à la place un petit objet, bien réel, lui. Finn le reconnut tout de suite, c'était le mediator qu'utilisait Percy pour ses concerts. Bleu-vert océan. Pas besoin d'être sorcier pour être magique, il suffit d'être musicien.

Dès lors qu'Infini est sur le quai, il cherche Edwin du regard, ignorant même jusqu'à son père et ses doutes. Quelle plaie d'être aussi petit ! Edwin était plus grand, il devrait le voir plus rapidement. A moins qu'il n'ait pas réussi à venir, que sa mère l'en ait empêché par un quelconque moyen, qu'il se soit pris un poteau dans la tête comme ç'a été plusieurs fois le cas de Finn. Non, Edwin a fait une promesse sincère, pas de ces promesses de pacotilles reflétant un miroir d'illusions dont on connait déjà l'issue avant même que les dés soient tirés, l'histoire était pipée d'avance dans ces cas-là. Ca n'avait pas été le cas pour cette promesse, parce qu'il y avait ce petit truc en plus, cette petit étincelle, une lueur bien plus puissante que toutes les lampes des magasins de luminaires. La vérité aussi fluide que cette promesse ne pouvait pas être brisée comme un vulgaire bout de bois. C'était du solide, un pacte lourd, mais si apaisant. Ils resteraient ensemble. Ils seraient là, l'un pour l'autre. S'appuyant mutuellement, l'un sur l'autre pour former une pyramide. Le triangle. La forme la plus stable. Un triangle à deux, certes, mais un beau triangle.

Infini s'amusa à cette idée de figure humaine et eut un hoquet de surprise quand Edwin s'abattit sur lui. Son ami avait une telle puissance, dans son rire, dans ses gestes, dans la façon dont il sautilla qu'Infini se sentait tout insignifiant à ses côtés mais de ce genre de ressentiment ou il est rien d'autre que du néant, non, plus une insignifiance qui donne du sens à un univers. C'était un peu tiré par les cheveux comme pensée et il le savait, mais sentir quelqu'un de plus, de plus grand, plus imposant, c'était tout ce dont il avait besoin pour se sentir bien. Et Edwin remplissait plus que largement ses fonctions. Il était bien plus qu'un simple protecteur.
- Edwin... soupira Finn en serrant le garçon. Edwin... t'as réussi à venir, j'suis tellement, tellement, heureux !

Edwin passe une main dans ses cheveux, ravageur, et Infini glousse en le suivant à travers la foule assez dense. Il se prend bien un ou deux coups de coudes, marche bien sur quelques pieds traînant sur son chemin, mais qu'importe. Il est avec Edwin, il sent sa main serrer la sienne et pas même cette grande dame qui entrave le chemin ne les séparera. Bousculé par les écoliers de Poudlard et leurs parents, les pensées d'Infini font pareilles. Il espérait retrouver Antonn là-bas, et être à Serpentard ou à Serdaigle. Ces deux maisons-ci lui convenaient. Il y avait Edwin et Antonn, ou l'ancienne maison de son père. Même si Infini pensait plus avoir des penchants pour Serdaigle, il se disait qu'il y avait quand même une chance sur quatre d'être avec Ed.
- Bien sûr, fais pas l'bête. On reste ensemble, quoi qu'il arrive. Il s'approcha un peu plus du garçon pour s'engouffrer dans le célébrissime Poudlard Express. T'sais, c'est toi qui as fait le chemin, qui as pris sa valise tout seul sans dire un mot et qui es parti, alors c'est normal d'avoir peur. J'ai peur aussi, mais t'es là.
Un souffle chaud tomba sur les deux enfants et c'est que quand Infini fit quelques pas dans le train qu'il se rendit compte qu'il avait oublié son père. *Papa* Impossible de faire demi-tour tant la foule était inextricable, impossible de l'appeler puisqu'il n'avait pas de téléphone. *Papa !* Il se rua dans un cabine coté quai pour essayer de l'apercevoir. *PAPA !*

#MMG #Jafini #Infiwin ● 3ème Année RP
be brave enough to dream

27 nov. 2020, 01:22
Monstre de fumée et de fer  PV 
1er septembre 2045, matinée
TROISIÈME ANNÉE


PEU AVANT, VOIE 93/4
Esprit embrumé


Lumah était partie de la maison avec Élicia, Neïa et Raphaël, et elle avait traversé la barrière avec eux. C'était une situation dans laquelle la petite aurait apprécié avoir de la compagnie, mais la foule les avait éloignés par la suite - dans le cas de Neïa, c'était volontaire, cependant, car celle-ci tenait à montrer qu'elle savait se débrouiller sans elle, de ce que la fillette avait compris -, et la blondinette se retrouvait seule, avec pour uniques et drôles de compagnons ses doutes et ses peurs. Elle avait passé le cap et réussi à considérer Poudlard comme une autre maison, mais avait très mal vécu les évènements qui y étaient survenus. Harcèlement, bal sanglant, isolement, décès et défis, c'était beaucoup trop à supporter pour quiconque, et Lumah redoutait que cela ne survienne encore. Voilà pourquoi elle ne bougeait pas, alors que le temps pressait, et qu'elle en était la plus informée ; en effet, elle avait regardé sa montre maintes et maintes fois pour la bonne raison qu'il lui était déjà arrivé de monter dans le train de justesse, et qu'elle n'était pas assurée de reçevoir la même aide qui lui avait été apportée ce jour-ci - comme quoi, lorsqu'elle le voulait bien, Lumah pouvait s'avérer être plus maligne et savoir tirer des leçons de ses erreurs.

Elle serait restée aussi droite qu'une statue si elle n'avait pas aperçu, dans la foule, une silhouette qui lui était familière. Elle était absolument incapable de plaçer un nom dessus, et même d'imaginer son visage, son corps, mais son attitude l'avait intriguée. Sa curiosité l'aurait en général emporté sur le reste, et elle aurait eu tendance à suivre cette personne, mais Lumah resta au même endroit, avec seulement plus de questionnements. Qui était-il, ou elle ? Quelqu'un de proche, quelqu'un qu'elle avait beaucoup côtoyé, sans doute. Elle observait les gens, mais pas suffisament pour mémoriser ce genre de détails, et heureusement. Son regard balaya sa droite, puis sa gauche, et elle surprit alors celui qu'elle cherchait s'engoufrer dans le train ; désormais, elle avait perdu toute once d'hésitation, et suivit la silhouette à son tour.

MAINTENANT, POUDLARD EXPRESS
La silhouette


Elle oublia cependant son objectif dans le Poudlard Express, car son regard venait de croiser celui de sa soeur, qui, aussi exécrable qu'elle puisse être, comptait toujours énormément à ses yeux. Elle semblait s'être trouvée des amis, et un poids s'ôta du coeur de Lumah. Restait à savoir où était sa meilleure amie, voire ses, si elle avait la chance de recroiser les Grimms.

Un peu plus gaie, la petite arpenta les couloirs et fronça les sourcils à la vue du nombre de compartiments d'ores et déjà remplis. En fait, ils l'étaient peu-être déjà tous. Un seul semblait ne contenir presque aucune présence, et elle s'y dirigea soulagée ; son coeur fit néanmoins un bond lorsque ses yeux se posèrent sur les seuls deux individus qui l'occupaient. Elle était perduadée d'avoir déjà rencontré l'un deux à Poudlard, et l'autre, même de dos, ne laissait aucun doute quand à son identité.

« Finn...? »
Dernière modification par Lumah Greenleaf le 21 févr. 2021, 01:31, modifié 1 fois.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

28 nov. 2020, 18:22
Monstre de fumée et de fer  PV 
Sourire. Faire des signes de la main à ma mère en la quittant. Faire bonne figure. Si tel est mon devoir on en attend bien trop de moi je crois. Hors de question de faire semblant, de faire croire que tout va bien. Dès que ma mère nous dépose à la gare moi et ma soeur, je file en tentant de la perdre dans la foule. Mais c'était mal la connaître, on ne se débarrasse par d'une femme comme Kristy Clifford aussi facilement. Malheureusement. Elle me retrouve rapidement et se saisit de mon poignet brutalement. Ses ongles soignés s'enfoncent dans ma peau et je croise son regard. Un regard qui me terrifie. Sans qu'elle n'ai besoin de prononcer un seul mot je comprend le message. Ne fais pas de vague Antonn, soumet toi aux principes de ta famille et il ne t'arrivera rien. Notre discussion des vacances me revient en mémoire, ou plutôt sa présence en moi s'accentue car il est impossible de la faire disparaître de mes pensées. Elle me déteste. Et elle est complètement folle, si je lui déplaît elle m'éliminera.


Je dégage mon bras de son emprise. Je suis pâle, je peux le sentir d'ici. Livide même. Je ne me sens pas bien. C'est peut-être aussi lié au fait que je n'ai rien dans le ventre. Même si ça ce n'est pas nouveau, je n'arrive plus à avaler quoi que ce soit. Si personne ne m'a embêté avec ma nutrition chez moi je doute qu'il en soit de même à Poudlard alors j'ai fait de mon mieux pour camoufler ma perte de poids. Malgré le fait qu'on soit toujours en été j'ai un tee-shirt à manche longue, assez ample. Je cache par la même occasion la cicatrice de ma brûlure. Je pensais que ça disparaitrait mais non. J'ai une brûlure à la place du bracelet de Lumah que je portais toujours et elle s'étend jusqu'au coude avec seulement quelques parties de peau non-brûlées. Je prie pour que personne ne remarque rien.


Je dirige vers le train en titubant, comme assommé. Je parcours les couloirs du Poudlard Express à la recherche d'une ancre. De quelqu'un, quelque chose auquel m'attacher. Lexa? Où est-elle? Je veux Lexa. Mais elle reste introuvable. Je continue à avancer. Ignorant chaque camarade passant à mes côtés. Soudain en jetant un coup d'œil dans un compartiment je le reconnais. Infini, mon Infini. Ca fait si longtemps que je ne l'ai pas vu. M'accueillera t-il et me réconfortera t-il comme je l'ai fait avec lui fut un temps? Je n'ai pas le temps de me poser ces questions. Je bouscule la fille qui bouche l'entrée du compartiment. Je ne reconnais pas la personne en face de mon ami. Je me précipite vers lui les larmes aux yeux.


-Infini! Si tu savais à quel point je suis heureux de tomber sur toi.

Ces mêmes larmes menacent de couler, mais je m'y refuse. Par fierté. La dernière fierté qu'il me reste. Je suis pris d'une nausée. Plein de détresse je le regarde droit dans les yeux.

-J'me sens pas très bien. Je... J'peux rester avec toi pour le trajet?

J'y arrive plus. Trop c'est trop. Je me laisse aller à ma tristesse. J'explose. Je me met à pleurer, mon corps se secoue dans des espèces de spasmes violents. J'essuie rapidement mon visage. Il me brûle. Brûle. Je ne veux plus de ce mot. Je ne peux l'utiliser sans être hanté par cet été. Je ne supporte plus cette pression qui me vient de tout les côtés. Je veux rentrer dans le moule, mais personne n'a de moule adapté à moi. Je contracte mes poings jusqu'à avoir mal. Ils vont me croire fous. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Je murmure quelques mots plus pour moi que pour eux.

-Je suis désolé, tellement désolé de me mettre dans un état pareil.

J'ignore si ils m'entendent ou pas. J'ignore si je pense à voix haute ou pas. Je ne sais même plus exactement où je suis.


Désolé pour les bad vibes du texte, je m'en suis rendu compte à la relecture je crois que je me suis un peu emporté. N'hésitez pas à le dire si vous n'aimez pas.
@Edwin Wellhister @Infini Parker @Lumah Greenleaf

5ème année RP; Batteur des Crochets d'Argent depuis la rentrée 2047; Préfet inRP à compter du 1er mai 2048.
Membre du Sixtgang.
Couleur de dialogue #134f5c

07 déc. 2020, 17:12
Monstre de fumée et de fer  PV 
Un visage se détache de la centaine des autres visages sans nom, celui de son père. Infini cogne la vitre de son poing, gémit, paraît comme un lion en cage en se glissant le long de la fenêtre, pousse des feulements, s'esquinte à faire des signes pour qu'Aaron l'aperçoive. Deux yeux bleu-vert, familiers, accrochent son regard et se plissent. Aaron a les mains dans son manteau noir et hoche la tête en direction de son fils. Finn porte sa main, paume ouverte en direction de son corps, vers sa bouche puis la décale vers l'avant. Merci. Je t'aime. C'est fou tous les mots contenus dans un simple geste. Puis son père est happé par les autres parents sur le quai et disparaît, aussi volatile qu'un souvenir.

Infini a du mal à ne pas succomber à l'envie de partir en courant et de sauter du train. Il ne veut pas être séparer d'Aaron, de Percy, de tous ses repères, ses habitudes qui lui sont si chères, son lit, ses murs bleus, son chien et son poisson rouge, de ses entraînements de natation, des rues de Londres dans lesquelles il a traîné et usé des dizaines de paires de basket, de toutes ses réminiscences, ses racines.

Il ne remarque la jeune fille que lorsqu'il se retourne et s'appuie à la glace. Elle l'a appelé par son prénom, il lui semble, mais lui ne se souvient pas d'elle. Pourtant, si, mais aucun moyen de mettre un prénom sur elle. Cheveux blonds, angéliques, halo de lumière, œil étincelant et brillant. Souvenirs éparpillés, tableau d'enfance, jeux. Infini la regarde la bouche ouverte en tentant de se rappeler. Une autre personne rentre et bouscule la fillette, et l'appelle aussi par son prénom. Il n'est pourtant pas si connu que ça, surtout ici, dans un train magique vers un lieu où il n'a jamais mis les pieds. Mais pour le garçon, il n'a pas de doute, c'est Antonn. Il s'était fait un sang d'encre pour lui durant l'année, et voilà qu'il était heureux de tomber sur Finn, totalement désorienté. Il ouvre les bras pour accueillir son ami en pleure et questionne Edwin.

- Ed, je rêve ou ? Tu vois comme moi, hein ? Il lui était déjà arrivé de voir une réalité différente, dans un musée. Alors une fois de plus ne l'étonnerait pas, après tout il était sorcier. On est dans un monde parallèle ?

Est-ce que ça existe, les rêves réveillés ? Et s'il était dans son lit en ce moment même, dans sa chambre, et qu'à côté dormaient Aaron et Percy ? Est-ce que seulement il existait ? Infini cherche des réponses dans les yeux de son ami Edwin, en tapotant le dos de son autre ami Antonn, en repassant dans sa tête des prénoms féminins qui auraient pu aller la sorcière.

- Euh et bien, bienvenue dans le wagon, Edwin, Antonn. Lu...mah. Infini.

#MMG #Jafini #Infiwin ● 3ème Année RP
be brave enough to dream

20 déc. 2020, 14:49
Monstre de fumée et de fer  PV 
qui as pris sa valise tout seul sans dire un mot et qui es parti
Pour la première fois depuis qu'il a quitté l'appartement, une pierre s'abat dans son estomac, parce que quand c'est Infini qui le dit à voix haute, ça a une toute autre dimension que de seulement le penser. Est-ce qu'il le trouve horrible d'avoir fait ça, ou est-ce qu'il est de son côté ? Il n'imagine pas continuer sans avoir Finn à ses côtés, parce que de tout Poudlard, il est le seul à l'avoir vraiment supporté du début à la fin à Londres, le seul à l'avoir vu évoluer en dehors de Poudlard, et le seul à avoir été son ami sans la coquille protectrice de Poudlard qui cachait les défauts des gens dans l'euphorie de devenir un sorcier. Il avait peur du rejet de Finn, du rejet tout court en fait. Sa mère allait le détester.

Il dégage ses pensées d'un coup de main intérieur quand il remarque comment son ami n'est pas bien. Parce que s'il y a bien une chose que Edwin fait avec ses problèmes, c'est la taupe. Penser, faire autre chose pour oublier que ça ne va pas, et à l'instant Infini est la personne la plus importante autour de lui. Il ne veut pas le voir triste, parce que c'est son ami, et parce que la petite boule d'énergie joyeuse qu'il est ne peut pas disparaître. Edwin a besoin de lui, pour se sentir utile, déjà. Il pose une main réconfortante sur son épaules avant de venir lui frotter doucement le dos, essayant d'apercevoir le père de son ami. Il ne sait pas ce qu'il pourrait faire, un geste de la main. Mais ça ne voudrait rien dire. Il n'est pas de sa famille, même si Edwin pense qu'il serait heureux avec eux. Il peut lui dire en un geste de tête qu'il va rester avec Infini, mais s'il doit se l'avouer, c'est lui qui a besoin de rester avec lui, pas l'inverse. Ou peut-être que si, mais Edwin ne se donne pas assez d'importance pour imaginer que quelqu'un aie véritablement besoin de lui, c'est pour ça qu'il essaie de faire le grand sans peur. Au fond, il est terrifié, terrorisé par les adultes et tout l'effraie. Il a peur de ne pas être à la hauteur, de mal faire les choses et, encore pire, de ne pas avoir sa place à ses côtés et à Poudlard.

Cependant, difficile de penser à comment on va, et à s'apitoyer sur son sort quand autant de personnes débarquent d'un coup pour venir chialer sur Infini. Il se tend imperceptiblement. Il n'aime pas voir les gens pleurer, il déteste ça. C'est bruyant, en plus. On est en chemin pour Poudlard, c'pareil dit-il pour répondre à Finn. Un monde parallèle, Poudlard. Vraiment, c'était la même chose. Instinctivement, son bras vient se placer autour des épaules d'Infini alors qu'il le tire contre lui. Le geste est à peine camouflé, et il hurle "à moi, le touchez pas !". Edwin n'est pas trop sur le fait de garder les gens pour lui, mais c'est Infini, et il n'y a que lui qui ai le droit de le prendre dans ses bras ou de lui chialer dessus, parce qu'il est trop gentil avec tout le monde et que si tout le monde le prend pour son conseiller ou son psy, il n'aura plus de temps à consacrer à Edwin, ou pire encore, il sera soulé de ses soucis. Et puis, il aime bien avoir Infini comme ça, et son bras passé atour des épaules.

Edwin fini par sourire de toutes ses dents Salut vous deux, j'suppose que la reine des neiges c'est Lumah et le saule pleureur c'est Antonn ? Il hausse les épaules V'pouvez v'nir vous asseoir tous les deux, juste faut pas chialer parce que j'ai pas de mouchoir. Il tape de sa main libre l'épaule de l'autre garçon, Antonn. Allez, calmes-toi mec, faut pas t'excuser, on a tous besoin de chialer un bon coup, tant que tu nous fait pas une chute du Niagara tout va bien.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

20 déc. 2020, 22:57
Monstre de fumée et de fer  PV 
Début de la seconde année de Damian


Je levais les yeux au ciel. Ma mère était dans tout ses états. Accompagnée de ma tante, elle était dans un ferme débat, principalement avec elle même, sur l'importance de maintenir le statut quo avec la nouvelle minorité magique. J'avais, moi même, bien fermement mis mon casque sur les oreilles depuis quelques minutes déjà, avec la musique à un niveau sonore peu recommandé, et regardais les expressions faciales sur le haut visage de ma tante, alors que celui ci passait du profond ennui à la sidération. J'avais de la compassion pour elle, ma mère avait le don pour ensevelir son auditoire dans tout un tas de considérations politiques secondaires qui, prises une à une, était certainement très intéressantes, mais toutes ensembles et avec vitesse, devenaient le meilleur marteau pour perdre tout repères dans la vie, et sérieusement considérer sa place dans l'existence.

Je marchais donc, un rap sympa de Manchester m'aspirant dans une vie d'aventuriers des cités, ma grosse valise à roulettes trainant derrière moi, vers le mystérieux quai 9-3/4. L'année dernière avait été... particulière... Et il était très étrange de voir ma mère s'approcher de cet endroit, qu'elle voyait pour la première fois. Du moins le croyait elle. Elle n'avait aucun souvenir de son exaspération passée, lorsqu'on lui avait refusé l'entrée, ni du sort d'amnésie qui avait obligée ma tante à prendre le relais. Mes souvenirs étaient eux même relativement flous. Je me rappelais mon effroi, alors que j'étais littéralement arraché à travers le pilier avant d'être jeté dans le wagon du train sans réelle occasion de dire au revoir à ma famille. Heureusement, quelques autres élèves, né-moldus comme moi, avaient eu la grande gentillesse de me calmer et de m'installer...

Aussi cette année, étions nous préparés. Alors que nous approchions du funeste pilier, ma tante m'arrêta d'une main sur mon épaule. Je fis tomber mon casque, plus vigilant que je m'imaginais. Tout devrais bien se passer cette année, il suffisait de donner nos papiers. Ma mère, forte de ses connexions au ministère, acquiesça de cœur, me rappelant qu'il n'y avait pas lieu de s’inquiéter, qu'une paix magique avait été décrétée et que, faute de mieux, le secret magique avait été réinstauré. Je ne savais que penser de son intervention, mais elle n'était pas satisfaite. Nous le savions. Pour elle, il était trop tard pour cacher quoi que ce soit, il fallait faire avec les conséquences... Mais je n'en avais absolument rien à penser... Je me contentais d'acquiescer.

Alors que nos identités étaient vérifiées, je regardais les hauts gardes nous entourant. Ils avaient l'air à peine, mais certainement, plus agréables que mes souvenirs de l'année dernière. Ils nous laissèrent tous passer, ce qui fit pousser un soupir de soulagement à ma tante. De son côté, ma mère pérorait... En traversant le passage, je sentis mon casque grésiller autour de mon cou. Je poussais moi même un soupir... Encore une année entière sans le confort douillet d'un bon son stéréo... J'avais bien essayé d'expliquer, que la magie détruisait littéralement tout ce que j'avais d'électronique sur ma personne, mais encore une fois, ma mère ne voulait rien entendre. Prétextant un manque cruel de soin de ma part, je m'étais vu garni pendant l'été d'un nouveau smartphone, d'une tablette, d'un nouveau casque dernier cri (Que tu allais me manquer...), et même d'une couteuse connexion satellite parce qu'il était important de facilement communiquer... Je me mordais les lèvres, maudissant la terre entière, moldus comme sorciers, alors que dans mon sac, ces pauvres accessoires se détruisaient.

Enfin, pouvais je voir avec calme à quoi ressemblait la gare, à quoi ressemblait le train, et juste profiter de l'instant. Ma mère était comme une touriste, et posait un millier de questions à ma tante, qui lui répondait comme elle pouvait. Je profitais de cette absence de supervision pour tourner la tête à droite et à gauche, tenter de voir des visages connus. Je fis chou blanc, malheureusement. Comme la plupart des né moldus, la vérification d'identité avait duré un long moment et il ne restait qu'une dizaine de minutes avant que le train ne parte. Je fis de mauvaise fortune bon coeur, et en profita pour détailler l'aspect agréablement ancien de la gare, alors que ma tante nous poussait tout les deux vers le train.

J'embarquais dans un paquet d'autres élèves de l'école, non sans avoir embrassé très chaleureusement ma famille, sachant avec une certaine douleur, que je ne les reverrait pas avant longtemps. Et ce fut avec un vrai pincement au coeur que je les vis disparaitre dans la foule, afin d'éviter les bouchons à la sortie du passage...

Je me retrouvais tout seul à nouveau, à peine plus grand, à peine plus mature, avec ce poids de tristesse dans le ventre, comme l'année dernière. Plutôt que de m'effondrer, je fis la seconde meilleure chose, trouver un compartiment dans lequel remettre mes idées en places, dessiner peut être, écrire certainement. Je souris en me demandant comment j'allais expliquer que le satellite ne captait pas à Poudlard...

Je faisais mon chemin dans le couloir, à la recherche d'un compartiment. Trop vieux, trop jeunes et larmoyants, trop Serdaigles... et au détour d'un regard, je reconnu une mèche blonde. Mon coeur ne fit qu'un seul battement avant que ma main ne se pose sur la poignée de l'habitacle. Je rentrais immédiatement.

"Bonjour à tous", commençais je de ma voix la plus assurée et enjôleuse : "Je vois qu'il reste de la place parmi vous. Me permettez vous de vous rejoindre ?"

Je ne laissais pas vraiment de place à une réponse, alors que ma valise était déjà à l'intérieur de la cabine. Je détaillais ses occupants :

Il y avait un jeune Gryffondor. Petit camarade, tellement plein d'énergie qu'elle débordait bruyamment à intervalles réguliers. Son attitude seule me faisait rire, sautillant et bondissant contre la fenêtre du compartiment. C'était comme voir un petit animal tout mignon et fantastique. Je ne pus qu'afficher un sourire dans sa direction, impossible de me retenir.

Il était accompagné, très étroitement accompagné notais-je, par un grand et sombre étudiant, un Serpentard que je ne connaissais pas. Je le dévisageais, peut être un peu plus longtemps que le dictait la bienséance, mais il avait quelque chose. Une douleur, dans le regard. Un œil que je connaissais bien pour avoir presque le même. Une maturité étrange, issue d'une vie comme la mienne, enfermée, dirigée... Mais pire encore. J'étais interloqué. Certains élèves sorciers avaient cet aspect, celui d'une vie aux ordres de la baguette, celle des parents trop stricts pour notre bien, mais peu de fois avais je ressenti une telle fragilité en même temps. Je détournais le regard, confus, mon cœur battant étrangement vite dans la poitrine. Et mal m'y pris car les cheveux d'or blanc m'ayant poussés à entrer s'offrirent à mon regard dans toute leur majesté.

Lumah était devant moi, magnifique, dynamique, éclatante de ce bonheur ne souhaitant qu'exploser que j'aimais tant en elle. Je n'échappais pas au puit de ses yeux violets, me délectant d'enfin les retrouver. Oh que j'avais retourné et retourné encore dans ma tête, des scénarios pour pouvoir discuter à nouveau avec toi pendant l'année dernière... Mais les circonstances, et ma propre timidité m'en avaient maintes fois empêchées. Mais c'était différent cette année. J'étais un seconde année. Et ça changeait tout !

Oh, et il y avait Antonn aussi... Il pleurnichait, évidemment... ...

Il y avait une place aux côtés de Lumah, près de la porte du compartiment. Je lui décochais le plus beau de mes sourires, tout en m'asseyant. Antonn, comme à son habitude, me donnait par ses jérémiades une excellente manière de briller. Je surfais sur les derniers mots du grand et sombre Serpentard pour ajouter :

"C'est vrai qu'il serait dommage de rester triste alors que débute aujourd'hui une superbe nouvelle année..."

Je fouillais dans mon sac à dos : "J'ai la parfaite distraction pour commencer à la fêter.", et sorti cinq emballages pentagonaux, aux très reconnaissables couleurs et au bombé... particulier.

"Chocogrenouilles ?!"

22 déc. 2020, 21:19
Monstre de fumée et de fer  PV 
Lumah attendait un signe de la part d'Infini, mais elle n'eut pas le temps d'en voir un que quelqu'un la bouscula, débarquant dans le compartiment brusquement. Le cerveau de la petite était si renversé qu'elle ne sut comment réagir. Colère ? Peur ? Choc ? Aussi, elle regarda le sol comme s'il pouvait répondre à sa place (mais il ne lui adressa pas la parole, bien entendu) et releva sa tête. Elle fut prise de panique en apercevant que celui qui l'avait chassée de son passage n'était autre qu'Antonn, Antonn qu'elle évitait depuis la fin de l'an passé après avoir découvert qu'il était anti-moldus - et plus qu'un simple anti-moldus, puisqu'il était le fondateur de la LAM. La seule raison pour laquelle elle ne n'enfuit pas, néanmoins, était parce que la scène à laquelle elle avait le droit était tout à fait inédite. Pour dire vrai, elle l'était tant qu'elle était clouée sur place. Antonn semblait connaître Infini, c'était une chose ; mais il pleurait surtout, et la Poufsouffle ne se rappellait pas l'avoir déjà vu une fois ainsi. Les événements avaient été trop rapides, confus, et une part d'elle vint à souffrir de voir son ancien meilleur ami si fragile, de ne pas avoir répondu à ces lettres cet été alors qu'il en aurait peut-être eu besoin, une partie d'elle se sentait égoïste et cette partie l'obligeait à rester ici et observer le Serpentard déverser toute sa frustration. L'autre partie se taisait, parce que même si elle s'était senti trahie, que pouvait-elle faire dans l'immédiat ?

L'année commençait drôlement bien, en tout cas.

Il lui semblait qu'un temps considérable s'était écoulé lorsqu'Infini prit enfin la parole. La petite avait eu entre temps l'impression qu'une boule s'était logée dans sa gorge, l'étouffant à moitié.

« Bienvenue dans le wagon, Edwin, Antonn, Lu... mah. »

La petite sourit, libérée d'un poids. Bon, il ne s'était pas souvenu d'elle immédiatement, mais il ne l'avait pas non plus oubliée. Ce fut ensuite au tour d'Edwin, qu'elle était entre parenthèse sûre d'avoir déjà vu une fois, de les saluer. Il lui rappela d'ailleurs qu'elle pouvait s'asseoir, ce qu'elle devait avouer avoir ôté cette idée de son crâne sur le moment.

« La reine des neiges ? » Répéta-t-elle pour elle même, louchant sur une mèche de ses cheveux. Il donnait de drôles de surnoms, mais celui-ci était plutôt chouette. Plus que le saule pleureur, en tout cas. Mais Edwin n'avait pas tort, il fallait se le dire.

« Merci », le remercia Lumah, en essayant de mettre ses valises sur le porte bagages, en vain. Elle était pourtant sûre d'avoir grandi... Toute gênée, elle bégaya un petit : « Euh... Quelqu'un pourrait m'aider ? »

La porte du compartiment s'ouvrit alors à nouveau, et un garçon à la mine joyeuse les salua vivement. Lumah esquissa un sourire, reconnaissant sans mal Damian, qu'elle avait rencontré à plusieurs reprises l'année précédente. Il n'avait pas perdu de son énergie, lui.

« Coucou Damian », s'exclama la petite, galérant toujours autant avec ses bagages. Ne pouvant arbitrer à la question qu'il avait posée, de peur qu'elle ne convienne pas au reste de ses camarades, la petite se tut. Mais il n'attendait pas de réponse, à son plus grand soulagement, puisqu'il s'était déjà installé parmi eux.

Lumah sautillait toujours en vain quand le Gryffondor leur proposa des chocogrenouilles - c'est vrai qu'il avait toujours des surcreries en poche ! -. Inutile de préciser que son estomac ne fit qu'un tour. Sans lâcher sa valise, qui ne tenait debout que par magie et qu'elle ne pouvait toujours pas placer, la petite tourna sa tête vers le garçon et lui répondit :

« J' suis pas contre, merci beaucoup ! »

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7