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14 août 2021, 18:11
Les Arcades de nos Pensées  PV   + 
Alison, 2ème année
24 Juin 2046,
◦ Poudlard Express ◦

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Dis moi,
Dans ces vents contraires comment s'y prendre.


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PV @LENA SMITH


Qui avait eu cette idée débile ? Non, pas cette idée, car il n'y en avait pas qu'une seule ! Déjà, entasser des tonnes d'élèves dont certains ne pouvaient pas se blairer dans un seul et même train, c'était une idée carrément stupide. Mais en plus, leur confisquer leurs baguettes ? C'était inadmissible ! Poudlard était une école de magie, elle se foutait bien de savoir le contexte politique du moment, elle, ce qu'elle voulait, ce qu'elle désirait au plus profond de son être, c'était pouvoir pratiquer. S'enfouir sous des tonnes de livres, essayer des sorts, se rater, recommencer, réussir, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'elle s'épuise, jusqu'à ce qu'elle tombe, jusqu'à ce qu'elle en crève !

Traînant sa malle derrière elle, distribuant des coups de valise aux idiots qui osaient se dresser sur son chemin, elle fendilla rapidement la foule jusqu'à un compartiment.
Elle s'y enferma, résolue à ne laisser personne y entrer. *Personne !*
Sa malle finie balancée dans les airs et s'écrasa lourdement contre un des sièges. Elle grimaça en pensant à son violon qui sommeillait à l'intérieur, et croisa très fort les doigts pour qu'il ait survécu à sa vague de rage.
Commençant à faire des tours dans le compartiment comme un dragon en cage, elle ne put s'empêcher de tout retourner encore une fois dans sa tête.
Son année, les lettres avec Anaë, les spirales, son retour, ses examens, l'urne noire, les Quatre Illuminés qui étaient partis pour le Dominion, les ingrédients de potions dans sa sacoche, les sept lignées, Lena, Eryne, Alyona, Bristyle, Alaska...
Tout tourbillonnait bien trop vite. A moins que ce ne soit un effet secondaire de faire les cent pas dans un espace réduit, fermé, où elle se sentait horriblement piégée.
Bien sûr, il était catégoriquement exclu de coulisser la porte pour laisser pénétrer un peu d'air.
Si elle devait crever ici, autant que ce soit le plus loin possible du remue-ménage des Autres.

Le sang ne cessait d'affluer à ses tempes, battant lourdement. Elle avait des sursauts de colère qui lui donnaient envie de fracasser le siège de son poing, jusqu'à ce qu'il se brise. Le siège, ou son poing ? Elle n'en savait rien, mais elle avait foutrement envie de cogner et de hurler.
Finalement, elle s'affaissa sur son siège et se recroquevilla, tremblante.

D'ordinaire, les espaces confinés ne lui faisaient rien, *rien du tout !*, mais entre le stress de l'année qui s'enfuyait comme la nuit à l'approche du soleil, celui nouveau du Retour, et celui causé par l'impression d'être nue, dépouillée de tout parce qu'on lui avait confisqué *injustement* sa baguette, c'était trop.
Elle se blottit contre un accoudoir, le visage appuyé contre la vitre. La fraîcheur se propagea lentement contre son front, apaisant un peu la peur et la douleur.
La migraine semblait avoir rangé ses griffes et somnolait dans un coin de son esprit, trop vaste pour être oubliée, trop peu consistante pour ravager toutes ses pensées.
Ce qui était bien dommage, d'ailleurs.
Elle aurait voulu que tout disparaisse dans un immense mal de crâne, se réveiller le lendemain comme l'on se réveille d'un cauchemar sans fin, s'asseoir sur son lit. Se découvrir à dix ans, petite, ouvrant les yeux sur une journée normale, sans Lignées, sans spirales, sans Autre, sans personne.

Un souffle tremblant s'échappa d'entre ses lèvres.
Elle se sentait vulnérable, à la merci du regard de tous ces Autres qui défilaient devant sa vitre comme si elle était une bête en cage, une créature inconnue et intéressante qu'on aurait voulu étudier.
Mais voilà : elle ne voulait pas être étudiée. Elle désirait encore moins être lue, elle voulait s'enfermer dans un coin de son compartiment pour n'en émerger qu'une fois à Londres.

Respirer lui faisait mal, à présent. Refusant obstinément de bouger un seul muscle, elle jeta un long coup d’œil vide à la foule d'Autres qui se frottaient les uns aux Autres. Pour peu, ils apprécieraient nager ainsi dans leur propre sueur, à se renifler comme des croups et à se faire de gros câlins dégoulinants en plein mois de Juillet.
Une chevelure blonde attira cependant son attention.
Relevant faiblement la tête, elle détailla à nouveau la marée, tentant d'y apercevoir à nouveau Le reflet.
Il était impossible face à une vraie mer de trouver quelle particule de lumière vous a ému pendant un instant. Mais face à la mer des humains, l'impossible pouvait parfois se modifier légèrement.
Et elle ne demandait que ça, actuellement. Une imperceptible modification, qu'elle seule pourrait voir et interpréter.

Là ! Encore une fois, la chevelure blonde, des yeux outremers... *P'tit Soleil !*
Se redressant immédiatement, elle bondit du fauteuil comme un diable hors de sa boîte et attrapa le bras de la Jaune avant qu'elle ne soit à nouveau engloutie dans les eaux tourbes et puantes.
L'attirant vivement à elle, les doigts crispés sur la peau pâle, elle claqua la porte juste après avoir fait entrer la malle de Lena dans le compartiment.

Se retournant vers son Soleil avec un sourire d'excuse, gênée d'être aussi proche d'elle, elle laissa retomber mollement sa main. Ses joues s'empourprèrent, tandis qu'un balbutiement parvenait avec peine à s'extirper de ses lèvres.

"Salut... D'solée d't'avoir tirée d'là..."


Passant tout le poids de son corps *cœur *sur l'autre pied, elle fit un effort pour lever les yeux vers Lena.

"T...T'attendais quelqu'un ?"

*Mauvaise idée.*
Elle replongea ses orbes verts vers le couloir devenu silencieux, mais non moins bondé. C'était un prétexte pour fuir les yeux clairs qui avaient le pouvoir de la décrypter, bien sûr. Mais plutôt mourir que de le reconnaître.

Heureusement pour les Nerfs d'Alison, Lena n'était pas loin.
Ta gamine va devenir une drogue apaisante, avec forts risques d'accoutumance, très chère... :wise:

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

24 août 2021, 00:08
Les Arcades de nos Pensées  PV   + 


24 juin 2046
Deuxième année
13 ans




Image


Elle avait chaud. Terriblement chaud, même. Non seulement le soleil tapait fort, mais en plus elle était obligée d'être collée contre tous ces Autres qui lui piétinaient les pieds, la bousculaient, l'empêchaient de respirer correctement et lui criaient dans les oreilles. Elle aurait aimé leur dire de la fermer et de s'écarter d'elle. Elle aurait aimé s'éloigner de la foule. Mais il fallait rendre sa baguette, et Merlin, que c'était long ! Quelle idée aussi d'entasser des milliers d'élèves sur un tout petit quai de gare. Et s'était sans compter les bagages qui prenaient toute la place. Plus les cris des animaux domestiques. *Heureusement qu'Alaska est calme...* Cette dernière était rentrée sans broncher dans sa cage juste avant de partir.

Enfin, après avoir bataillé avec la moitié de la Terre et rechigné à donner sa baguette, elle entra dans le train. Il y avait certes moins de monde, mais moins d'espace, ce qui ne changeait strictement rien à la situation de dehors. Elle soupira bruyamment, levant les yeux au ciel.
Serrant un peu plus la poignée de la cage d'Alaska d'une main et attirant d'un geste sec le reste de ses affaires, elle avança d'un pas décidé dans les couloirs. Les sourcils froncés et les lèvres pincées, elle montrait clairement aux Autres qu'elle était de mauvaise humeur, les dissuadant au passage de lui adresser la parole.
*Seule. J'veux être seule*

Elle jetait de rapides coups d'oeil à travers les fenêtres des portes des compartiments, regardant s'ils étaient vides. Quand le rideau était baissé, elle ne cherchait même pas à savoir s'il y avait quelqu'un - la réponse étant évidente.
Malheureusement pour elle, il y avait toujours au moins une personne. *Peuvent pas s'entasser tous ensemble ?*
Elle se renfrogna un peu plus et accéléra le pas, n'hésitant pas à donner un violent coup d'épaule aux personnes qui l'empêchaient de passer, ignorant les protestations de ces dernières.

Alaska miaula, signe qu'elle en avait marre d'être trimballée comme un sac de pomme de terres. *Désolée choupette, va falloir attendre encore un peu*
Elle s'arrêta dans un coin, reprenant son souffle. Les joues rougies, la respiration saccadée et ses bras tremblant faisaient peine à voir.
*Faible*
Inspirant un bon coup, elle reprit sa course folle, bien décidée à se retrouver seule.

*AAAAH !!*
Quelqu'un lui avait attrapé le bras et l'avait tirée en arrière, lui faisant perdre l'équilibre et manquant de la faire tomber. Elle eut à peine le temps de se redresser que la porte du compartiment s'était refermée.
Elle ferma les yeux, tentant de refouler la colère qui montait peu à peu en elle comme de la lave en fusion prête à exploser hors du volcan.
*Qui. A. Osé. Me. Tirer. En. Arrière*
Elle inspira, expira plusieurs fois.
*Qui est l'imbécile qui a fait ça !!*
Ses doigts serrèrent de toute leur force ce qu'elle tenait, faisant blanchir ses jointures et enfonçant ses ongles dans ses paumes de main.
*IL VA LE REGRETTER*

Ses yeux s'ouvrirent d'un coup. Elle se retourna vivement, ses yeux lançant des éclairs *qui doivent être noirs*
Mais la personne devant elle n'était pas un.e Autre, ni un.e imbécile. C'était sa Lune. Sa colère retomba d'un coup.
Elle sourit, avant de se reculer d'un pas, les joues rouges. Elle n'avait pas vu à quel point elle était proche d'Alison. Ses yeux azurs vinrent chercher ceux forêts de la Poufsouffle.

Si elle attendait quelqu'un ? Bien sûr que non. Sinon elle n'aurait pas été quelques secondes plus tôt en train de chercher désespérément un wagon vide, les nerfs à bout.
Elle était déçue qu'Alison puisse penser qu'elle attendait quelqu'un. À la limite, il y avait Zackary, mais elle l'avait perdu depuis longtemps de vue. Ou encore Eryne, qu'elle avait vue pour la dernière fois... *J'sais plus*
Mais la seule personne capable de la calmer en ce moment même était juste devant elle.

« Bien sûr qu'non. »

Elle ajouta d'une toute petite voix tremblant légèrement :

« Sauf toi p't'être. »

Priant en silence pour que *P'tite Lune* ne l'ait pas entendue, elle s'écarta pour passer à côté d'elle et poser sa valise sur la banquette en face de là où était celle de la Jaune et Noire. Elle posa la cage d'Alaska par dessus et l'ouvrit. La chatte noire sortit calmement, s'étira et bailla avant de sauter sur le sol et d'examiner tour à tour d'un oeil supérieur les deux Poufsouffle.

Après avoir refermé la cage d'Alaska, elle alla s'asseoir près de la fenêtre, laissant son animal sauter sur ses cuisses et se lover dessus confortablement. D'un geste machinal, elle caressa le dos de la chatte qui s'était mise à ronronner doucement. Elle prenait soin de garder les yeux fixés sur son soyeux pelage, faisant attention à ne pas croiser les billes vertes de sa Lune, jetant parfois des petits coups d'oeil gênés vers cette dernière.

Eh bien il faut croire qu'Alison aussi se transforme en drogue pour calmer Lena... :rofl:
On va se retrouver avec deux petites gênées XD
Toujours un plaisir de mêler mes mots aux tiens <3
P.S. : désolée si y'a des fautes, j'avais la flemme de relire. Kiss kiss :grin:

Cinquième année rp 2048-2049
« If you're the sickness, I suppose you can't also be the cure. » – Cardan Greenbriar
Membre de la RASA.

26 sept. 2021, 18:39
Les Arcades de nos Pensées  PV   + 
All the things she says...
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Jetant un coup d’œil furtif vers Lena, elle se fit la réflexion que si un regard pouvait tuer, elle aurait été morte sur le coup.
Déglutissant péniblement, elle planta ses dents dans sa lèvre inférieure, appréhendant la suite.
Elle avait l'impression d'être le petit lapin en face des phares de la voiture. Pourquoi est-ce que le lapin ne bougeait pas, n'est-ce pas ? Il lui suffirait de se remettre de ces deux grandes lumières dorées qui l'aveuglaient, de ce vacarme qui faisait trembler le sol, pour qu'il sauve sa peau. Un pas de côté, ce n'était pourtant pas la fin du monde !
Mais elle, elle était piégée entre les deux orbes bleus de Lena *ça d'vrait pas être permis d'avoir des yeux comme ça*, clouée au sol par le vacarme que les portes closes ne permettaient pas d'étouffer, ébranlée par la peur, et surtout...*Pourquoi le lapin ne bouge-t-il pas ?*
La réponse était simple : le lapin espère. Chaque pulsation de son cœur lui hurle que le conducteur aura les réflexes qu'il est en incapacité d'avoir. Que d'un coup de volant, la machine à tuer fonçant sur lui s'écartera, qu'il respirera encore dans quelques secondes. Alors il ferme les yeux, se recroqueville sur lui-même, et concentre toute sa volonté en un seul mort : Espoir.

On dit que seule la peur la plus pure peut vous figer sur place ?
Croyez-le ou non, l'Espoir le peut aussi.

Si un regard pouvait ressusciter juste après avoir poignardé sa victime, eh bien... Elle serait de nouveau vivante.
Son cœur cognait à grands coups sourds contre sa cage thoracique, et elle se rendit compte qu'elle avait bloqué sa respiration l'espace d'un instant.
Comment les yeux-océans pouvaient-ils changer aussi vite ? Anaë lui avait confié que la mer était imprévisible, et que c'était justement pour ça qu'elle l'aimait.
Les yeux de Lena... Étaient exactement pareil. Ils avaient un pouvoir de vie et de mort sur le pauvre naufragé qui s'aventurait dans leurs flots. Il suffisait d'un mouvement pour se noyer dedans, et avoir une chance proche du zéro absolu de s'en sortir.

La Jaune recula d'un pas, les joues probablement aussi rouges que les siennes l'étaient.

« Bien sûr qu'non. »

Un bref soupir de soulagement s'échappa de sa bouche, tandis qu'un minuscule sourire étirait ses lèvres.

« Sauf toi p't'être. »

Le murmure lui parvint droit au cœur, aussi certainement que si la phrase avait été criée ou amplifiée par un sort.
Ne sachant que répondre, elle s'apprêtait à bredouiller quelque chose, quand Lena décida de faire comme si de rien n'était. *C-c'était qu'un constat... J-Je... Elle dit p't'être ça à plein d'gens... J-j'espérais quoi au juste ?*
Soufflant silencieusement pour faire taire les battements désorganisés de son cœur, elle prit place sur la banquette, juste en face de son Soleil.
Les yeux tournés vers le paysage, elle laissa le silence reprendre ses droits, uniquement entrecoupés par des bruissements provenant de la cohue du dehors. Il fallait qu'elle parvienne à remettre un peu d'ordre dans son esprit. Les mots innocents de Lena avaient tout pulvérisé en elle. Et cela lui faisait un peu peur. Personne ne devrait avoir le droit de pouvoir tout ravager comme ça, avec seulement quatre petits mots ! Personne !
Frémissante, elle passa une main un peu moite dans ses cheveux, espérant retrouver une contenance dans ce geste anodin.

"Sérieusement ?" Protesta-t-elle au bout d'un moment, avant de ne sentir que le silence pesait trop, décrochant les yeux du paysage pour les reposer sur Lena.

Pointant d'un air dramatique l'animal vautré sur les genoux de la Jaune *la chance...Euh. Quelle paresseuse, c'te bestiole !*, elle enchaîna rapidement avant d'être emportée par le tourbillon de ses pensées :

"Y'a qu'à toi que ça peut arriver ça... Nous si on a le droit de la caresser une fois, c'est l'bout du monde ! Là, dans tes bras, elle a presque l'air... Gentille. Et normale...Et affectueuse..."

Elle ponctua sa phrase d'un petit sourire et leva les yeux au ciel.
Elle avait pris un air assuré, pourtant, elle n'en menait pas vraiment large au fond d'elle-même.
Croisant les jambes, mettant ses bottines usées sur le joli tissu tout propre, elle sortit de sa sacoche à ses côtés deux chocogrenouilles et en lança une à son Soleil.

"Ouvre pas la f'nêtre hein, ce s'rait trop bête qu'elles s'échappent !"


Tandis qu'elle déballait le chocolat, elle demanda tout à trac :

"Tu... Fais quoi pour les vacances ?"

Désolée pour ce retard...Rentrée plus difficile que prévu ! oO
Héhé, j'adore les voir ainsi, je rigole bien dans un coin de la tête d'Alison !

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.