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18 juin 2020, 17:45
Trou Noir  privé 
~ mi-avril 2045 ~
@Mary McCarty


Toujours ce silence, ce calme, toujours cette odeur de vieux papier et de poussière, toujours moi et ma tristesse qui ne veut pas me quitter. Dans ce lieu où le temps n'existait pas, je me sentais à ma place. Dans ce lieu où dansait la poussière, je pouvais respirer. Dans ce lieu où régnait la pénombre, j'y voyais clair.
Mes pieds avançaient d'eux-mêmes, ils connaissaient le chemin. Je fermai les yeux. Et pourtant, je savais encore où marcher pour ne pas faire grincer le plancher sali par le temps et par tous les autres. J'avais appris par cœur l'ordre des étagères qui contemplaient de haut tous les visiteurs. Et je glissai, telle une Ombre, les paupières toujours closes.
L'obscurité se fit plus présente, je n'entendais plus la respiration concentrée des lecteurs ni leurs pas maladroits à l'origine des gémissements du sol en bois : j'étais arrivée.
J'ouvris les yeux. Mon Trou Noir. Elle était là, la chaise où je m'installais chaque jour, et ce depuis la fin des vacances de Noël, pour me perdre au milieu des mots, pour laisser mon chagrin, mes pensées et mes souvenirs dans un coin, le temps de quelques instants. Sombre, froid, isolé. C'était mon Trou Noir. Il avalait mes larmes que je retenais le reste de la journée.
Je décrochai mon regard de la chaise en bois pour le porter sur les livres. D'un côté, des milliers de portes vers des univers tous plus incroyables les uns que les autres, de l'autre, tout le savoir d'hier et d'aujourd'hui sur les sorts. Deux thèmes qui m'étaient chers.
J'avançai, le regard fixé au sol et nulle part. Je caressai au passage du bout des doigts les dos des livres. Doux, rugueux, lisse... Je passais d'une couverture à l'autre, sans les regarder. Et puis je m'arrêtai. Mon index frôlait un livre épais, relié de cuir. Je tournai la tête, et le pris, délicatement, comme si il était vivant.

Manuel de Sortilèges pour débutants

Il semblait noir dans la pénombre, mais devait certainement être bleu nuit à la lumière. Plutôt épais et en bon état.
Je revins sur mes pas, toujours aussi silencieuse. Comme une Ombre.
Je retrouvai mon Trou Noir, il m'attendait, sans rien dire. Je m'assis. Le livre sur le genoux, j'attendis quelques secondes, pour être sûre d'être bien seule, avant de l'ouvrir, et de me laisser bercer par les phrases, les informations, le nom des sorts, et leurs incantations. Loin d'ici, de ce monde injuste où rêver était notre seule liberté.

Mon compte va être supprimé. Vous me retrouverez bientôt sous le nom de Susan Firefly. ;)

21 juin 2020, 17:45
Trou Noir  privé 
C'est un sourire aux lèvres que Mary se dirigeait vers la bibliothèque. Ce n'était pas car elle était heureuse d'aller travailler, loin de là... Elle souriait car elle venait de quitter Hannah et que tout allait pour le mieux entre elles. Cette fille lui avait permit de se reconstruire après les temps difficiles qu'elle avait eu à noël. Ses livres dans les mains elle ouvrit la porte de la bibliothèque où elle avait prévue de travailler un peu seule. Hier elle avait eu un cour de sortilège et le sortilège étudié lui avait donné du fil à retorde. Mary voulait garder les bonnes notes qu'elle avait dans cette matière et elle avait donc choisie de travailler un peu ce sortilège après les cours. Elle avait donc quittée Hannah un peu plus tôt que d'habitude pour aller s'enfermer dans la bibliothèque.

En arrivant elle posa ses livres sur une table en soupirant. L'heure qui arrivait ne l'enchantait pas vraiment... Mary se dirigea vers la bibliothécaire qui, elle l'espérait, pourrait lui indiquer où trouver un manuel de sortilège. La bibliothécaire lui répondit avec un air méfiant dans quel rang trouver ce qu'elle cherchait. Mary le remercia et se dirigea vers l'endroit indiqué. Ces étagères étaient vraiment immenses comment pouvait-elle trouver le bon livre parmi tout les autres ? Elle les observa avec un mélange d'émerveillement et de lassitude. Ça allait être long... Mary entama donc ses recherches pour trouver le livre de sortilège. Au bout de dix minutes elle avait trouvée tous les manuels de sortilèges sauf celui qu'elle cherchait. Le désespoir s'empara d'elle et elle commença à déambuler dans la bibliothèque sans but précis en se disant que, peut-être, le livre avait été mal rangé. Ses yeux parcouraient les étagères cherchant toujours le même livre. Mary n'y croyait plus vraiment. Si ce livre était mal rangé elle mettrait des heures à le retrouver.

Elle s’apprêta donc à repartir à la table où elle avait posée ses affaires quand une jeune fille assise dans un coin attira son attention. Ce fut plutôt le livre qu'elle tenait entre ses mains qui attira son attention. Il était là ! Le manuel de sortilège qu'elle cherchait était dans les mains d'une fille assise dans un coin de la bibliothèque. Mary hésita quelques instants avant d'aller la voir. Cette fille avait l'air tellement tranquille assise seule dans son coin que Mary ne voulait pas la déranger. Mais d'un autre coté elle avait vraiment besoin de ce livre. Elle s’approcha donc de la jeune fille d'un pas hésitant :
- Euh... Excuse moi de te déranger mais... je cherche depuis un moment le livre que tu as entre les mains donc... je me demandait si... je pouvait te le prendre
Elle avait dit la dernière phrase avec moins d'assurance. Cette timidité ne lui ressemblait pas mais aller voir quelqu'un pour lui piquer son livre embarrassait Mary. Elle n'avait strictement aucune idée de comment allait réagir la fille et elle espérait qu'elle pourrait commencer à travailler assez rapidement.

@Lucy Light j'ai beaucoup hésité de la façon dont Mary aborde Lucy donc j’espère que ça conviendra ! ^^

couleur : #8e7cc3 - Cinquième année RP - Filière spéciale

22 juin 2020, 17:54
Trou Noir  privé 
@Mary McCarty Tout me convient. ;)

Suspendue dans le vide. Je ne flottais pas, je me tenais debout, sur un sol qui n'était pas là, à moins que j'avais en réalité la tête à l'envers. Je ne savais pas.
Seule dans le vide. Pas un bruit. Pas une lumière. Pas une odeur. Rien. J'étais là, et j'étais seule, c'est tout ce que je savais.
Mon Trou Noir. Mon temple de l'Oubli, mon palais de Rien. Mon havre de paix.
Je tenais quelque chose dans ma main. Du bois. Je fis glisser ma main de la poignée lisse pour remonter le long du bâton ondulé. Ma baguette.
Je levai la main, sans que ce geste ne venait réellement de moi. Comme si on m'avait guidée.
Lumos !
Ma voix, à côté du vacarme du silence, semblait être un murmure. Et pourtant, ce murmure, ma baguette l'avait entendu.
La Lumière. Tout ce qui m'entourait était toujours aussi sombre, mais l'étincelle était la seule chose que je regardais. Je me moquais du Noir. J'avais la Lumière.
Je sentis quelque chose qui s'étirait sur mon visage. Un sourire.

Le Noir avala la Lumière soudainement, et je me retrouvai de nouveau sur ma chaise inconfortable, au fin fond de la bibliothèque, dans la pénombre et l'odeur des livres. J'avais sous mes yeux le manuel de sortilège, ouvert à la page du Sortilège d'Allumage de baguette. Le sortilège que je n'avais jamais réussi qu'en rêve.
J'étais tellement absorbée, que je ne m'étais pas tout de suite demandée ce qui m'avait fait revenir. D'habitude, les coups sinistres de la Grande Horloge me réveillaient juste à temps. Mais là, ce n'était pas ça. Là, les élèves ne s'étaient pas levés de leur chaise. Je n'entendais pas le parquet gémir. Je n'entendais pas les chuchotis habituels. Là, autre chose m'avait tiré de ma Rêverie.
Quelqu'un.
Ma poitrine se contracta aussitôt, ma gorge se serra, et ma tête se baissa un peu plus, comme si le livre pourrait me faire disparaître.
Qui ?
Derrière mes cheveux ondulés-emmêlés, je distinguai dans l'obscurité une chemise blanche et une cravate. Je mis un peu plus de temps à reconnaître le bleu et l'argent.
Serdaigle.
Ma maison. Peut-être était-ce quelqu'un que je connaissais.
Je sentis mon cœur cogner... Peut-être était-ce Améline. Peut-être qu'elle était revenue, qu'elle allait me sourire, que je pourrais plonger mes yeux ternes dans les siens, éclatants. Non. Impossible. Elle était partie. Partie.
Je voulais écouter cette partie de moi, qui espérait que c'était elle. Après tout, si on espérait assez fort, peut-être que ce serait vrai.
Mais mon autre partie écrasait mes "peut-être" par un "impossible". Et c'était beaucoup trop lourd pour que les "peut-être" puissent se relever.
Je relevai doucement la tête. Des cheveux mi-longs. J'avais du mal à identifier avec précision leur couleur dans la pénombre. Châtain foncé, c'était ce que je suposais.
Et les yeux. Pas l'infini vert émeraude pétillant. Non. Un marron. Clair.
Ce n'était pas Améline.
Elle me regardait, embarrassée. M'avait-elle parlé ? Peut-être. Peut-être que c'était sa voix qui m'avait ramenée à la réalité. Mais je ne l'avais pas écoutée.
Silence.
Elle me regardait encore, avec de plus en plus d'insistance. Attendait-elle une réponse ? Probablement.
Mais je ne répondis pas.

J'espère que ça convient. Mon personnage n'est pas très facile à aborder. Tu peux répondre ce que tu veux. Et Lucy réagira en fonction de ce que tu feras. Tu peux te mettre en colère. Elle aura peur. Nous verrons comment la suite se passera...

Mon compte va être supprimé. Vous me retrouverez bientôt sous le nom de Susan Firefly. ;)

24 juin 2020, 11:17
Trou Noir  privé 
Le silence fut la seule réponse que Mary obtenu. Quand elle eu finit de parler il s'installa entre les deux jeunes filles les plongeant dans une atmosphère pesante. Mary se triturait les doigts pour tenter d'atténuer la gêne qu'elle ressentait à ce moment là. L'idée de partir en courant lui passa à l’esprit mais elle n'en fit rien. La première année resta simplement plantée là entre deux étagère de livres à attendre impatiemment une réponse qui ne viendrait pas. Au bout d'un moment qui lui parut durer des heures Mary compris que la fille n'avait tout simplement pas l'intention de lui répondre. Peut-être était-elle sourde ? Mary s'imagina alors lui faire de grands signes pour lui indiquer qu'elle souhaiter lui emprunter son livre. Mais ce n'était surement pas ça car lorsque Mary lui avait posée sa question la fille avait relevée la tête signe qu'elle avait bien entendu ses paroles. L'agacement commença à se faire sentir. Qu'est ce qui n'allait pas chez elle ? Pourquoi l’ignorait-elle ainsi ? Mary détestait qu'on l'ignore. Si elle avait envie de garder son livre elle pouvait simplement le lui dire pas la peine de faire la muette et attendre qu'elle parte. Ne voulant pas s'énerver elle ajouta avec le peu de bonne volonté qui lui restait :

- Désolée de te déranger je ne fait pas ça pour t’embêter tu sais. Si tu n'a pas envie de me le passer dit le moi simplement. Pas la peine de m'ignorer.

Mary ne voulait pas s'énerver car quand elle s'énervait elle faisait toujours des bêtises. Mais ce n'est pas toujours simple car quand quelqu'un vous ignore comme si vous n'étiez pas plus important qu'un livre au fond d'un placard il est compliqué de ne pas s'énerver. Mary remarqua enfin l'uniforme que portait le fille. Un aigle était brodé dessus. Comment ce faisait-il que Mary ne se souvienne pas de son visage ? Elle avait beau chercher rien ne lui venait à l'esprit comme si elle ne l'avait jamais croisée auparavant. Elle oublia rapidement l'uniforme en attendant toujours une réponse de la fille. Pour marquer son impatience Mary croisa les bras en fixant la jeune fille devant elle. Si celle ci ne répondait toujours pas Mary lui lâcherait surement une insulte moldus avant de tourner les talons et partir le plus loin possible.

@Lucy Light Ta mention n'avait pas fonctionné je l'ai vu hier en parcourant mes rp ^^

couleur : #8e7cc3 - Cinquième année RP - Filière spéciale

29 juin 2020, 20:06
Trou Noir  privé 
@Mary McCarty, j'espère que ça marche.

Mon Rêve commençait à s'effacer. Les détails prennaient la fuite, emportant avec eux mon impression de bonheur. Impression seulement, car dans les Rêves, rien n'est réel. Le sourire sur mes lèvres et la lueur dans mon regard n'avaient pas illuminé mon visage, "Lumos !" n'avaient pas résonné dans la bibliothèque et l'étincelle n'existait pas. Elle n'existerait sûrement jamais.
Une concentration optimale, une bonne prononciation et une gestuelle précise. J'avais tout ça. Mais il manquait le plus important. Et je savais parfaitement ce que c'était, là n'était pas le problème.
Je me rappelais désormais à peine de l'étincelle. La Lumière au milieu du Noir. L'espoir. Il s'effaçait dès que la Réalité me réveillait. Voilà la pièce manquante. La pièce que je ne parvenais pas à trouver. J'avais beau chercher...

Les yeux rivés sur le papier écorné et jauni par le temps, je ne bougeais pas. J'aurais pu replonger dans ma Rêverie si la fille n'était pas restée pour me percer la peau de son regard insistant. Elle était là, attendait ma réponse qui ne viendrait pas, s'impatientait et me le faisait savoir, sans rien dire. Et le silence s'installa... Enfin non, le silence avait toujours été là. C'était elle qui l'avait dérangé. Et elle recommença...

Elle emmêlait et démêlait ses doigts dans une valse nerveuse. Elle regardait le manuel, tout en parlant. Quoi ? Je ne compris pas tout de suite. Mais elle était gênée et agacée, ça je l'entendais parfaitement. Et que me voulait-elle ?
J'avais du mal à me concentrer sur les mots qu'elle marmonnait, pressée. Ce n'était pas de sa faute, sa voix était claire, elle faisait de son mieux pour se contenir et avait pris le temps de bien articuler, comme si j'étais sourde. Mais... mais je ne voulais pas l'entendre. Je ne voulais entendre personne. Je voulais être seule. Seule.

La Serdaigle cessa de parler. Les doigts arrêtèrent de s'agiter. Les bras se croisèrent. Et le silence repris sa place. Ce fut seulement à ce moment là, que j'émergeai complètement de mon Trou Noir.
Je clignai des yeux, soudainement consciente de l'atmosphère pesante. Pesante par ma faute... Je devais répondre ? Ou bien...
Non. Ne pas penser au mot qui vient après le "ou bien". Ne pas y penser... Arrêter... Stop... Je voulais pas...

FUIR.

Arrêter. Non. Ne pas y penser. Ne pas penser. Agir. Répondre. Pas fuir. Non ! Arrêter d'y penser !

Ma gorge se serra. Répondre, mais répondre quoi ? Que m'avait-elle dit déjà ? Pourquoi n'avais-je pas écouté ?! Pourquoi...
Mes yeux me piquaient. Non ! Pas ça ! Arrêter ! Stop !
Pourquoi les choses si simples étaient aussi compliquées pour moi... Pourquoi ?

Stop. Procéder par étape. Réfléchir. Réfléchir avant de... avant de répondre. D'abord, que voulait-elle ?
Les mots ne revenaient pas. Ils avaient contournés mon oreille. Alors je devais trouver autrement.
Elle regardait le manuel... Le manuel... Elle ne voulait pas me demander une information sur moi, sinon elle serait partie depuis longtemps et ne serait pas venue ici pour bavarder... Alors que voulait-elle ?
Le manuel... Le manuel... J'étais stupide. La réponse me parut évidente, désormais. Elle voulait le manuel. Et elle le voulait vite.

Je ne réfléchis pas plus longtemps. Elle avait assez attendu. Je pourrais lire autre chose. Alors je lui tendis, bêtement. Devais-je dire quelque chose ? Peut-être. Mais si j'engageai la conversation, elle allait peut-être rester. Non, ne rien dire. C'était mieux. Et plus facile. Surtout pour moi. Oui, en fait c'était plus facile pour moi. Ne pas répondre. Sans pour autant f... Non ! Stop ! Arrêter d'y penser ! Penser heureux, penser lumière, penser... Ne pas penser FUIR.

Mon compte va être supprimé. Vous me retrouverez bientôt sous le nom de Susan Firefly. ;)

04 juil. 2020, 15:07
Trou Noir  privé 
Désolée de l'attente j’espère que ça ira ^^
Le silence, encore le silence, toujours le silence. Pourquoi diable ne pouvait elle pas utiliser sa langue ? Chaque être humain était doté de la parole mais visiblement pas la fille que Mary avait devant les yeux. A la fin de sa question la fille n'avait toujours pas daigner lui répondre. Elle l'avait regardée avec des yeux perdus comme si elle était sujette à un conflit intérieur. Physiquement elle était présente mais mentalement la fille avait l'air sur une autre planète. Finalement au bout d'un moment sans un mot ni aucune parole la serdaigle lui tendit la manuel. Mary en fut si étonnée qu'elle ne su pas quoi faire sur le moment. Ses bras se décroisèrent et tombèrent de chaque côté de son corps. Toute cette attente pour qu'elle lui tende simplement le livre sans aucune explication. Reprenant ses esprits elle bafouilla un rapide merci avant de prendre le manuel.

Une fois le livre entre ses mains elle en oublia pourquoi elle le voulait tant. Elle resta plantée devant la serdaigle aux yeux marrons. Puis se rappelant son travail qui l'attendait elle tourna les talons.
Un pas
Pourquoi était elle seule ? Cette fille n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'amis peut-être qu'elles pourraient faire connaissance après tout elles étaient dans la même maison et elles ne s'étaient jamais parlés. Mais cette fille n'avait pas l'air d'avoir envie de compagnie pourtant la curiosité de Mary la dévorait.
Deux pas
Un vieux dicton moldu lui revient à l'esprit : "La curiosité est un vilain défaut". C'était surement vrai et pourtant c'était plus fort qu'elle. Plein de questions tournaient en boucle dans la tête de Mary qui n'en pouvait plus. Après tout elle avait eu ce qu'elle voulait. La manuel était entre ses mains et il lui restait assez de temps pour travailler.
Trois pas
Quel était le son de sa voie ? Mary n'en savait rien. Elle s'arrêta et à ce moment là elle su inconsciemment qu'il était trop tard, elle avait prit sa décision. La curiosité était trop forte et la volonté pour travailler trop faible.

Mary se retourna doucement comme pour s'assurer qu'elle faisait ce qu'il fallait. Elle tenta de capter le regard de la fille pour y déceler des réponses. Le cerveau de Mary tournait à plein régime. Comment l'aborder ? Cette fille avait l'air timide. Faire quelque chose de simple. Ne pas se ridiculiser. Finalement pleine de bonne volonté elle dit :
- Moi c'est Mary, tu vient souvent ici ? Tu as l'air de bien connaître cet endroit.
Puis regrettant légèrement de ne pas avoir fait comme tout le monde Mary attendit la réponse de la fille, en espérant qu'il y en est une.

@Lucy Light

couleur : #8e7cc3 - Cinquième année RP - Filière spéciale

15 juil. 2020, 14:57
Trou Noir  privé 
@Mary McCarty, vraiment désolée de t'avoir fait attendre.

Immobile, à l'extérieur. Le manuel entre les mains. Le visage à moitié caché derrière mes cheveux mal coiffés. Pâle comme une statue de marbre. Crispée. Les yeux, noirs dans l'obscurité de la bibliothèque, rivés sur la fille.
Et à l'intérieur, le chaos...
FUIR. Quatre lettres. Quatre maudites lettres qui résumaient à peu près tout ce qui s'était passé dans ma vie. J'avais passé mon enfance à fuir mes camarades. Mon père nous avait fui, ma mère, ma sœur et moi. Améline avait du fuir Poudlard à cause de ce qui se passait dehors. Et maintenant je fuyais la réalité.
Je me consumais de colère contre moi-même après chaque fuite, me disant que c'était la dernière fois. Mais ça ne l'était jamais. Je recommençais, encore et encore. La Peur était plus forte que moi.
Les souvenirs. Tristes. Même ceux qui étaient joyeux faisaient rouler des perles d'eau sur mes joues creuses. La lettre, le sourire de ma mère, la froideur de mon père. Le chapeau, la migraine, le sourire. Les cours, la fatigue, l'hésitation. Noël, le dîner, la pluie, la voiture, les larmes, les cris. Le jour de l'an, la maison, le vide. Le château sous la neige, les rires des autres, les pleurs. Améline, le réconfort, l'amie. Avril, l'anniversaire, le néant dans mon cœur. La bibliothèque, mon Trou Noir, l'oubli.

Retour à la réalité. La fille avait décroisé les bras. C'était certainement le bruit qu'elle avait produit en le faisant qui m'avait ramené. Elle me regardait, et ses yeux disaient pleins de choses à la fois. Surprise ? Indignation ? Pitié ? J'avais l'esprit trop occupé encore pour faire vraiment attention.
Allait-elle prendre le manuel ? Mais d'ailleurs, était-ce vraiment cela qu'elle m'avait demandé. Peut-être que non. Cela expliquerait son regard. Mais alors que faire ?
FUIR.
La Peur revint. Elle me chuchota à l'oreille ce mot, ce mot que je n'arrivais pas à oublier. Ce mot qui écrasa sans pitié les débris de mon cœur. Mais ce mot qui parvenait quand même à se faire obéir.

Elle le prit. Le manuel. Un mot glissa de ses lèvres, mais ne put s'introduire dans mon oreille, bouchée par l'autre mot. Le mot maudit.
Elle fit demi-tour. La Peur s'en alla avec elle. Je respirai de nouveau.
Le vide avala mes pensées, le calme revint. Les larmes battirent en retraite, comme la marée se retirait. La fin de l'orage, le retour de la nuit.
Maintenant que mes mains étaient vides, il fallait que je me relève pour prendre un nouveau livre. Un nouveau monde pour... pour...
FUIR.
J'avalai de travers. Mais je finis par chasser ce mot de mes pensées, ou du moins par le ranger pour un temps dans un coin de ma tête.

Je m'apprêtai à me lever. Mais un bruit me retint. Un bruit de pas. Un pas qui s'approchait. La fille.
En à peine une seconde, je redevins statue. La Peur revenait m'étouffer.
La fille essayait de s'accrocher à mon regard. Que me voulait-elle ? Avais-je fais quelque chose de mal ?
Quand elle fut qu'à quelques centimètres de moi, elle se remit à parler. Un nom. Son nom. Mary. Elle se présentais. Deux "tu". Elle parlais de moi. Elle voulais faire la conversation ?
FUIR.
Le mot résonna de nouveau dans mon esprit. Non, pas cette fois. Arrête. Elle n'avait pas l'air menaçante... enfin, moins que les autres. Et elle voulait me parler. Ce n'était peut-être pas Améline, mais je pouvais lui laisser une chance, non ?
Elle attendait. Enfin, Mary attendait.
C'était à moi de jouer. A moi de parler.
<< ...Bonjour Mary. C'est un très joli nom. Moi je m'appelle Lucy. Désolée de ne pas t'avoir répondu tout de suite, j'étais ailleurs, et j'ai mis du temps pour revenir. Oui, en effet je viens très souvent ici. Tout le temps à vrai dire. Cette pièce m'a toujours fascinée. J'adore lire. Et toi ? >>
Ces paroles ne franchirent pas mes lèvres. J'étais presque incapable de parler. Incapable de bouger. J'étais une incapable.
FUIR.
Non ! Pas cette fois !
<< ...Bon...jour...Lucy...Dé...dé...so...lée...sou...vent...ici...lire...toi ? >>
Ce fut finalement cette suite de syllabes presque incompréhensible et tremblotante qui sortit de ma bouche. Je le regrettai immédiatement. Mes joues s'enflammèrent et je baissai encore un peu plus la tête.
FUIR.

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03 août 2020, 20:21
Trou Noir  privé 
L'air perdu de la jeune fille fit douter Mary de sa capacité à produire des sons. Après tout elle ne connaissais pas encore tout du monde magique et il était possible que certains détails lui échappe. Profitant du silence la serdaigle observa avec plus d'attention la fille qui se trouvait devant elle. Elle avait des cheveux bruns et épais. Ses yeux étaient très foncés, sûrement noir.

Au bout d'un moment la fille ouvrit la bouche pour articuler des morceaux de mots. La seconde d'après elle baissa la tête sûrement gênée de ce qu'elle venait de dire. Sa phrase, si on pouvait l'appeler comme ça, ne contenait que des sons qui pouvait paraître incompréhensible pour n'importe qui. Mary ne voulait pas que ce début de conversation finissent comme ça elle voulait rassurer la fille pour qu'elle se sente à l'aise. Cette fille avait l'air d'être si timide que parler avec d'autres élèves devenait une épreuve. Rassemblant les bouts de mots qu'elle avait compris elle dit sur un ton qui se voulait rassurant :

- Bon déjà bonne nouvelle tu sais parler ! Mary lâcha un léger rire Donc si j'ai bien compris tu t'appelles Lucy je n'ai pas compris la suite mais ce n'est pas grave. En tout cas enchantée de te rencontrer Lucy.

Mary lui lui fit un sourire pour tenter de la mettre à l'aise. C'était compliqué de savoir qu'est ce qui pourrait rassurer la première année. Lucy semblait extrêmement timide et pourtant Mary ne voulait pas faire comme tout le monde et s'arrêter à sa première impression. Elle était sure que derrière son air apeuré se trouvait une fille passionnante.

Mary baissa les yeux sur le livre qu'elle tenait entre les mains. Sa conscience la poussait à aller travailler et pourtant Mary ne bougea pas d'un poil. Sa curiosité vis à vis de la fille en face d'elle était plus forte. Et puis de toute façon elle n'était pas si nulle que ça en sortilège ! Elle aurait bien du temps plus tard pour continuer son devoir.

@Lucy Light désolée du retard j'étais en vacances :roll: je n'ai pas écrit beaucoup j'espère que ça ira

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09 août 2020, 19:51
Trou Noir  privé 
Des fragments de mots. Des fragments de cœur. Cœur usé, brisé, déchiré, écrasé. Encore un cœur ? Des miettes. Alors que pouvait-il arriver encore à mon cœur ?
Mary me regardait. Elle n'avait pas compris. Bien sûr, qui aurait compris ces miettes ?
Améline. Améline aurait su ce que je ressentais. Améline aurait pris soigneusement toutes ces miettes et les aurait recollées. Mais elle n'était pas là. Elle ne serait plus jamais là. Plus jamais avec moi. Ma seule amie...

Mary parla, me faisant sursauter.
Je m'étais encore perdue dans mes pensées.
Oui. Perdue, voilà ce que j'étais. Perdue dans mes pensées, perdue dans tous ces livres, perdue dans ce château, perdue partout ailleurs, perdue dans mes malheurs.
Elle rit. Moquerie ? Peut-être... Je ne l'écoutait pas. Je ne l'avais jamais vraiment écouté. Et si, cette fois, je faisais un peu attention à ce qu'elle disait ?
Mon nom. Il sortit de ses lèvres. Les lèvres de Mary. Elle dit qu'elle n'avait pas compris ce que j'avais dis. Et qu'elle était enchantée de me rencontrer. Enchantée. En-chan-tée. Enchantée ?
Je ne l'avais pas écouté.
Je l'avais un peu ignoré.
Je l'avais fait attendre.
Je lui avais fait répéter sa demande.
Et toujours pas écouté.
Je l'avais encore fais attendre encore.
Enfin je lui avais donné le manuel sans aucun mot.
Sans m'excuser.
Lorsqu'elle m'avait parlé, je lui avais répondu quelque chose d'incompréhensible.
Je l'avais encore un peu ignoré.
Et pas écouté.
Mais elle était enchantée de me rencontrer.
Comme Améline.

Et d'autres souvenirs revenaient. Janvier, la nuit, l'obscurité dans le dortoir. Ses yeux, son inquiétude pour moi, sa voix. Ma voix, mes larmes. Ses bras qui me seraient contre elle. Réconfort...

Mary attendait toujours, plantée devant moi, le manuel dans ses bras. Pourquoi ne partait-elle pas réviser ?
Parce qu'elle était enchantée de me rencontrer.
Un sourire apparut sur mon visage de fantôme. Un sourire ? Non. Des lèvres tordues en une grimace étrange. Bonheur ? Plutôt espoir.

Espoir... Lumos ! La pièce manquante ! Mary.

Répondre. Je devais lui répondre. Convenablement. Faire un petit effort...
Mais répondre quoi ? Pas quelque chose de long. Trop long, trop dur. En fait même des paroles courtes étaient trop difficiles pour moi. Une phrase ? Encore trop long. Un mot ?
Mais quel mot ? Un mot gentil. Un mot qui l'inciterait à rester. Qu'est-ce qui m'inciterait à rester, moi ?
Enchantée.
Oui, ça c'était parfait. Enchantée.
Mes lèvres s'écartèrent. Mais ma gorge resta serrée.
Et si j'avais trop réfléchis ? Je réfléchissais toujours trop. Et puis, enchantée, ça ne voulais rien dire tout seul, comme ça.
Arrêter. Et dire. Tout simplement.
Ma gorge était sèche. Mes lèvres tremblaient maintenant. Et ma voix était poussière dans ce silence.
...Enchantée...

@Mary McCarty, pas de problème, ta vie IRL passe avant le site ! Et ta réponse est super. ;) J'espère que la mienne aussi...

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20 août 2020, 16:26
Trou Noir  privé 
Lucy la regarda pendant un moment en silence. Mary commença à douter de sa réaction. Peut-être avait-elle été trop directe ? C'était le problème que Mary rencontrait fréquemment. Elle n'avait aucun souci à aller voir les gens et à commencer à leur parler mais ce n’était pas le cas de tout le monde. Ça mettait certaines personnes mal à l'aise. On avait beau lui dire d'arrêter sa curiosité l'emportait toujours sur sa raison. Mary ne voyait pas ce qu'il y avait de mal à suivre son instinct et à aborder les personnes qui avaient l'air intéressantes. Malgré les regards d'incompréhension et les longs silences pesants qu'elle pouvait rencontrer elle continuait. Car pouvoir parler et apprendre à connaître les gens était pour elle la meilleure chose sur Terre. C'est ce qui l'avait poussée à parler à la fille la plus silencieuse qu'elle n'avait jamais rencontrée aujourd'hui.

Lucy ouvrit soudain la bouche pour dire d'une voie étranglée et comme si ça lui demandait un effort surhumain :

- Enchantée

Mary en fut si heureuse qu'un sourire illumina son visage. Elle avait réussi sans trop savoir comment à engager un début de conversation. Elle voulait en savoir plus. Apprendre à la connaître et ne pas la laisser seule. Pouvoir apprendre ce qui signifie ce vide profond qu'elle a aperçue au fond de ses yeux. Et apprendre pourquoi elle est seule au fond de la bibliothèque à chercher du réconfort parmi les livres. Au bout de la bibliothèque Mary put entendre les élèves s'agiter et des chaises grincer sur le sol. Sa première pensée fut de l'agacement. Ils venaient de rompre les pensées de Mary sur la jeune inconnue. Puis après elle entendue les mots "fermeture de la bibliothèque". Elle se rappela alors qu'elle avait laissée ses affaires sur une table. Elle se tourna donc vers Lucy et dit :

- Je crois que la bibliothèque ferme si tu veux on peut rentrer dans la salle commune de serdaigle ensemble ? On fera connaissance sur la route puis après un instant de silence elle ajouta ou si tu ne veux pas on ne parlera pas des fois le silence vaut mieux que milles mots n'est-ce pas ?

Elle observa la jeune fille en attendant sa réponse. Mary espérait du fond du cœur qu'elle accepte. Sinon elle devrait rentrer seule dans son dortoir et elle avait envie de compagnie. Lucy la faisait une fois de plus attendre mais Mary avait maintenant l'habitude.

@Lucy Light encore désolée du temps d'attente je n'ai aucune excuse... :sweatingbullets: Et ne t'inquiète pas ta réponse est parfaite !

couleur : #8e7cc3 - Cinquième année RP - Filière spéciale