Voir ces livres qui m'entourent me donne mal à l'estomac.
Comment peut-on vouloir ouvrir l'un de ces bouquins poussiéreux et si peu intéressants ?
C'est consternant de pouvoir observer autant d'élèves qui travaillent à la bibliothèque.
N'ont-ils rien de mieux à faire ?
Une farce, par exemple.
Ou préparer une révolution pour qu'on puisse quitter cette école.
Mais non, ça n'arrivera jamais.
Les élèves de Poudlard sont trop studieux pour ça.
Ils préfèrent les livres aux blagues.
Si je le pouvais, je serais dans les couloirs, et je jetterais des Bombabouses sur ceux qui passent devant moi, comme j'en ai l'habitude.
Mais Mère ne m'a pas donné le choix.
Si je fais remonter ma moyenne scolaire, j'aurais une chance de quitter ce collège à la fin de l'année.
Et si je continue d'avoir des T ou des D, je passerais encore cinq ans ici.
Quelle idée abominable.
Je ne sais pas pourquoi je fais toujours confiance à Mère.
Elle m'a souvent menti.
Ne m'avait-elle pas dit que je ne retournerais pas à Poudlard pour cette deuxième année ?
Ou encore, que je n'étais pas un sorcier, mais un Cracmol ?
Si, c'est le cas.
Je me souviens d'avoir entendu ses paroles.
Alors pourquoi ne me dit-elle jamais la vérité ?
Si j'écoutais mon instinct, je saurais que Mère ne m'autorisera jamais à quitter cette école avant la fin de la scolarité, même si je n'obtiens que des O.
Mais je refuse de croire à cette horrible vérité.

Mon regard se perd parmi les nombreuses rangées de livres de la bibliothèque.
Que puis-je écrire sur ce parchemin immaculé, que j'ai déposé devant moi il y a plusieurs dizaines de minutes ?
Je n'en ai aucune idée.
Le sujet ne m'intéresse pas.
J'aurais pu être vaguement intéréssé par une guerre entre des vampires et des sorciers.
Mais je ne vois pas ce que je pourrais écrire sur le thème de Merlin.
Tandis que je cherchais des réponses, une fille s'est assise à ma table.
Maiy, je crois.
Un sourire apparaît sur mes lèvres.

Ses bottes en cuir claquaient sur les marches en pierre froides des cachots comme une mélodie sinistre annonçant une situation angoissante. Maiy Lewis, jeune deuxième année d'à peine treize ans, marchait d'un pas vif dans les couloirs du château, en quête de la bibliothèque. Elle avait fini sa journée de cours depuis belle lurette, et ne rêvait que d'une chose : consulter ce livre sur les créatures magiques qu'elle avait aperçu il y avait quelques jours de cela, dans un rayonnage poussiéreux. Elle y avait pensé toute la journée, et enfin, ses devoirs finis et ses leçons relues, elle pouvait sortir de sa salle commune pour aller consulter ledit livre. Maiy était passionée de créatures magiques. Cette passion lui venait de ses parents qui en avaient fait leur métier. Elle voyageait constamment avec eux, ils l'incluaient complètement dans leur travail, et Maiy avait toujours adoré ça, quoique sa grand-mère ait pu en dire. Mais pour la deuxième fois, elle avait pris le train en septembre pour aller au château et non pas aux confins du monde à la découverte de créatures plus extraordinaires les unes que les autres. Elle l'avait mal vécu cette séparation brutale l'année dernière, habituée à être avec ses parents et non des enfants de son âge. Et puis, sa sociabilité avait fait surface, et elle s'était de nombreux amis. Mais une chose lui manquait néanmoins. Découvrir de nouvelles espèces de créatures fantastiques.

Heureusement, le château possédait une grande bibliothèque qui semblait inépuisable de livres, au plus grand bonheur de la deuxième année. Lorsque son pied foula enfin le sol de la bibliothèque, un frisson de chaleur la parcourut toute entière. Il faisait froid dans les couloirs, et la chaleur de la salle venait lui lécher agréablement le dos. Elle s'avança d'un pas décidé vers le rayon qui l'intéressait et saisit le livre qui hantait ses pensées depuis des jours. Elle passa la paume de sa main sur la couverture de cuir, appréciant ce toucher si spécial, qui lui faisait remonter des sentiments si particulier en mémoire. Elle leva la tête, et alla s'asseoir à une table sans prêter attention au garçon qui l'occupait déjà, bien qu'il ne semblait pas très travailleur. Elle n'eut pas le temps d'ouvrir la couverture que le garçon l'interpella. Elle tourna la tête vers lui, et un moment d'absence, tentant de se remémorer qui était ce visage familier. Puis une discussion sur le séchage de cours lui revint en mémoire, et elle eut un déclic.

Mais c'est Max.

«Tiens, salut ! Oh non, je suis juste passionée par les créatures magiques. C'est étrange de te voir ici, dans une pièce dédier au... travail» dit-elle sarcastique. « Un... monstre tu dis ? Dans la forêt interdite ? À quoi il ressemble ?»

Elle avait les yeux qui pétillaient, sa curiosité piquée à vif. Elle était toujours avide de nouvelles connaissance, encore plus quand ça concernait les animaux fantastiques. Les questions se bousculaient dans sa tête, mais elle se retint de toutes les débiter d'un coup. Ils avaient du temps avant le dîner.



@Maximilian Volts

Niark niark...
J'ai l'impression qu'elle a cru à mon invention.
Après avoir fait une remarque sarcastique sur ma présence dans une bibliothèque.
Ha-ha.
On ne m'a pas donné le choix.
Si j'étais libre de faire ce que je veux, je ne serais pas à Poudlard.
Au contraire, je passerais l'année dans un autre pays.
L'Angleterre a de plus beaux paysages que l'Écosse.



Je ne prends pas la peine de dire qui il est.
J'imagine qu'à peu près tout les élèves de deuxième année connaissent le nom de mon frère.
J'ai déjà pu remarquer à de nombreuses reprises l'étonnante capacité des sorciers à retenir des prénoms.

Ma petite blague commence.
Il faut que j'arrive à lui faire croire qu'un monstre vit dans la forêt.
Et pour cela, il va falloir que j'invente des détails qui ne paraissent pas trop improbables.



J'ai du mal à retenir un sourire en m'entendant parler.
Ma blague me semble parfaitement crédible.
Maiy va y croire, j'en suis certain !

« À... à l'infirmerie ? Vraiment ? Il est si dangereux ? »

Maiy était estomaquée devant les révélations de Max. Comment une telle bête pouvait ne pas avoir été attrapée par les professeurs de l'école ? Miss Almeida devait en avoir entendu parler à coup sûr.

« J'irais demander des infos à M. Mason ou à Miss Almeida tout à l'heure. » murmura-t-elle pour elle-même.

Ils étaient les plus à même de la renseigner : bien qu'elle appréciait relativement le Gryffondor, elle savait qu'il avait une réputation de farceur, elle ne savait donc pas vraiment si il se payait sa tête ou si il était sincère. Mais elle avait tellement envie que ce soit vrai. Et puis, ils ne se connaissaient pas vraiment, donc il ne pouvait pas savoir qu'elle était passionée de créatures magiques.

T'es débile ou quoi, tu viens de lui dire.

Ah oui mince. Elle s'autorisa à le croire pour le moment, elle était cependant "sur ses gardes" : il restait Max Volts. Elle se pencha sur son livre, feuilletant les pages qui parlaient des créatures qui viviaient en forêt.

« Ils ne peuvent plus parler ceux qui l'ont vus, vraiment aucun son ? Tu ne saurais pas par hasard à quoi il pourrait ressembler ? Un loup, une araignée, je sais pas... »

Les turbines de son cerveau tournaient à toute vitesse, elle envisageait tellement de possibilités, qu'elle en avait presque mal à la tête. Mais ce n'était pas un mal de tête désagrable : c'était comme lorsque vous réfléchissez intensement à quelque chose qui vous passionne et que vous êtes sur le point de comprendre ce que c'est.

Elle se mordit la lèvre intérieure, et réfléchit. Si c'était une blague de la part de Max, elle l'aurait l'air ridicule, surtout si elle s'adressait à la professeure de Soins aux Créatures Magiques et l'infirmier, et il aurait par conséquent, gagné. Et elle, accepter de perdre ? Plutôt mourir ! Accepter ses erreurs, ok ; mais la défaite ? Jamais. Elle prit bien soin de choisir ses mots, histoire de le coincer si il racontait des bobards. Elle tourna plusieurs fois la phrase dans sa tête, faisant mine de réfléchir - ce qui n'était pas faux en soi - et dit innocemment :

« Cette créature... elle est solitaire ou elle vit en meute ? »

Elle avait décidé d'y aller pas à pas, pour ne pas qu'il se doute de ce qu'il se tramait dans la tête de la rusée Serpentard.


@Maximilian Volts

Un léger sourire se forme sur mon visage.
C'est sûr, Maiy croit à mon mensonge.
Sinon, elle ne paraîtrait pas si stupéfaite.



Zut.
L'infirmier et la prof' de soins aux créatures magiques pourraient gâcher la blague.
Et en même temps, Maiy se ridiculiserait devant eux.
Je ne suis pas assez méchant pour l'inciter à aller poser des questions inutiles à un professeur.



Argh.
Je ne sais pas ce que je peux répondre à ses nombreuses questions.
Plus je donne des détails sur cette créature imaginaire, plus j'ai des risques qu'elle comprenne que je lui mens.



Heureusement que Tonton Theo m'a parlé des basilics pendant les vacances.
Sinon, j'aurais été incapable de dire autant de choses sur eux.

Un basilic donc. Maiy eut un moment d’absence. Comment savoir si Max lui racontait un bon gros bobard ? Comment le coincer sans en faire un piège au cas où ce serait vrai ? Et en même temps... Max n’était pas méchant au point de la piéger comme ça, si ? Après tout, elle ne le connaissait pas vraiment, jusqu’où allait-il quand il décidait de faire une farce à quelqu’un ? Elle espérait que ce ne soit pas un salique ou quoi...

Réfléchis Maiy, si c’était le cas, il aurait déjà eu de gros ennuis et ce serait fait renvoyé depuis longtemps.

Depuis longtemps, depuis longtemps, c’est vite dit, tout juste un an qu’ils étaient au château... Il était peut être comme ces psychopathe des films Moldus, qui y vont pas à pas, préparant des petits coup avant de porter celui qui sera fatal.

N’importe quoi Lewis ! Ton imagination va trop loin, il n’a que douze ans !

Elle secoua la tête et reporta son attention sur le Gryffondor-qui-ne-voulait-pas-en-être-un. Un basilic. Que savait-elle sur les basilic ? Ils sont de grande taille, se nourrissent de mammifères, leur élevage est prohibé... Mais rien ne lui venait sur leur lieu de vie.

Et zut, comment je fais pour savoir si il ment ?

« Tu sais que l’élevage de basilic est interdit ? La personne qui l’a introduit là doit être mal intentionnée »

Cela fit tilt dans sa tête.

« Dis, t’es sûr que c’est un basilic ? Non parce que si c’était le cas, Miss Loewy le saurait et nous aurait prévenu : même si on a pas le droit d’aller dans la forêt, si une créature aussi dangereuse s’y trouvait, le château serait en alerte. »

Elle croisa les bras sur sa poitrine, intriguée par ce que le Gryffondor trouverait à lui répondre.

@Maximilian Volts

Je lève les yeux au ciel, lui signifiant clairement que ses questions ne m’intéressent pas.
Croit-elle vraiment que j’ai déjà ouvert un manuel scolaire une seule fois depuis le début de ma courte vie ?
Si c’est le cas, elle se fourre le doigt dans l'œil.
Comment voudrait-elle que je sache quels élevages de créatures sont interdits ?
Pff...
Les intellos qui peuplent ce château m’agacent.



Malgré mon air exaspéré, intérieurement, je rayonne de bonheur.
Elle a cru à mon mensonge.
Maiy est plus naïve que je ne le pensais auparavant.
Elle fait donc partie des rares élèves auxquels on peut jouer de mauvais tours.
Voilà ce que je dois retenir de cette journée.

Un sourire sarcastique apparaît sur mon visage, tandis que je secoue lentement la tête pour montrer que les paroles de la Serpentard n’ont pas d’utilité à mes yeux.
« Mais bien sûr... »
Par-fait.
Mon comportement est insupportable pour toute personne possédant un tant soit peu d'amour-propre.
Je remets constamment en cause les arguments de Maiy.
Même s’ils sont véridiques.



...
Je mens souvent.
Juste pour me moquer des autres.
Mais ça, elle ne le sait pas.
Enfin, je l’espère.

Maiy commençait à ronger son frein, des liens commençaient à se créer dans son cerveau. Volts lui jouait clairement un tour. Il n’en avait rien à faire de ses questions : hors si vraiment cette bête était présente dans la forêt, aussi peu scolaire soit-il, ça restait un créature inconnue, il devrait vouloir en savoir plus ! Ou alors c’était un gros idiot.

Ouais c’est un gros idiot c’est très probable.

Il lui avait donc mentie. Et il l’avait fait sciemment. Évidemment, ce gars est un Gryffondor, quoi qu’il puisse en penser : il était arrogant et stupide. Elle écouta d’une seule oreille ce que lui disait le rouge. Rah, si seulement elle n’avait été aussi idiote elle aussi ! Foutue passion pour les créatures magiques, sans ça, elle l’aurait démasquer dès le début ! Et dire qu’elle l’avait trouvé cool et drôle lors du cours de botanique... Pff quelle idiote, c’était juste un crétin fini.

Elle le laissa finir son speech, croisant les bras sur sa poitrine, le visage fermé. Il avait un ton condescendant, comme si elle n’était qu’une pauvre elfe stupide. Elle s’était laissée mener en bâteau. Mais elle n’allait pas se laisser faire. Oh non. Elle allait riposter, en digne disciple de Salazar. Ce gars se croyait assez malin pour lui faire un stupide farce. Mais quand on mord la queue du serpent, il déverse son venin.

« T’es pathétique Volts. »

La colère faisait vibrer sa voix, mais elle essayait de rester calme, ne voulant pas se faire jeter de la bibliothèque à cause de lui. Sa respiration s’accélérait et elle devait se contrôler pour éviter que ses narines n’ait l’air de celles d’un buffle.

« T’as que ça à faire, piéger les gens, leur faire tes petites farces stupides ? »

Elle marqua une pause. Elle ne devait pas s’emporter. Un coup dans le nez les enverrait tous les deux chez Miss Loewy, autant éviter ça, et pour lui crier dessus, ce n’était clairement pas le bon endroit.

@Maximilian Volts

Pathétique ?
Parle-t-elle à Jacob ?
Je regarde autour de moi.
Mon frère n'est pas la.
Y a-t-il un autre membre de ma famile présent près de cette table ?
Je n'aperçois ni Lorenzo, ni Noah.
J'en déduis que c'est bien de moi qu'elle parle.
Oh mon Dieu.
Qu'ai-je dit de mal ?
Un petite blague, c'est tout.
Rien de méchant.
Je croyais que Maiy était cool.
La Serpentard semblait l'être, pendant le cours de botanique.
Sinon, elle n'aurait pas adressé la parole à un fauteur de troubles.



J'en ai marre de porter le nom de mon crétin de père.
Max, c'est bien mieux.



Quand quelqu'un est en colère contre vous, il faut être aimable avec lui.
J'ai fini par comprendre ce principe.



Je lui adresse un léger sourire.
Je commence à ne plus supporter le fait de n'avoir que des ennemis à Poudlard, hormis mes cousins et quelques rares élèves.
Je ne voudrais pas en avoir une nouvelle.
Mais je ne lui dirais jamais que la blague est stupide.
Elle ne l'est pas.
Même si Maiy le pense.
Au contraire, cette petite farce me semble assez drôle.
Je ne lui ai pas lancé une Bombabouse.
Dans ce cas-là, j'aurais compris sa colère.
Mais là... décidément, les réactions des élèves de cette école m'échapperont toujours.



Conscient que cette réponse ne peut pas l'aider à m'apprécier un peu plus, je m'empresse de m'excuser.



Je croise les doigts.
J'espère qu'elle ne réagira pas comme tous les Serpentard qui ont un jour subi mes petites farces.
Je ne tiens pas à reprendre un coup sur le crâne.

Ton avatar est magnifique

Maiy secoua la tête agacée. Max regardait autour de lui comme si elle parlait de quelqu’un d’autre. C’était vraiment minable de sa part...

Espèce de gros nigaud, t’en vois d’autre des garçons portant le nom Volts ?

Il ne faisait qu’aggraver son cas cet imbécile. Déjà que son estime commençait à baisser dans celle de la jeune fille, si en plus il jouait l’innocent, il allait dégringolé plus vite que prévu. Non mais sérieusement, il avait si peu de jugeote que ça... Maiy éclata de rire quand il lui dit ne pas l’appeler Volts : il passait pour un bambin capricieux...

Elle ferma les yeux, agacée comme lorsque sa cousine faisait un truc stupide. Ma mention du « s’il te plaît » lui fit comprendre qu’il était sur la défensive. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui reprocher à son nom : ce n’était que l’assemblement de cinq lettres qui lui conférait une identité après tout. À moins qu’il n’aime pas cette identité. Maiy se radoucit. Presque. Elle n’était pas idiote à ce point.

Un humour différent, voilà qui était intéressant, pensa-t-elle avec ironie.

Elle essaya de faire tomber un peu sa colère et de discuter calmement avec le Gryffondor : ils n’étaient tous les deux que des gamins après tout.

« Ouais et ben, humour différent ou pas, il est pas toujours le bienvenu. Se cacher derrière cette excuse ça passera pas pour un gage de pardon le jour où tu blesseras ou offenseras pour de bon quelqu’un à qui tu tiens. »

Elle avait parlé calmement, comme si elle s’adressait à un élève en difficulté qui avait besoin d’éclaircissement sur un sujet. Lorsque son camarade esquissa un sourire, elle leva les yeux au ciel : non pas par manque de respect ou degré d’agacement extrême : elle ne voulait juste pas céder trop vite. Max pouvait très bien jouer la comédie - et alors là, il sera clairement le roi des bouffons - mais en même temps, quelque chose lui disait qu’il y avait une sorte de sincérité dans la voix.

Lâche un peu ta fierté, montre que tu as un peu de sang Poufsouffle dans les veines.

Elle se mordit la langue : bon, il était clair qu’il s’était comporté comme un idiot. Mais il cherchait peut être à se faire pardonner ? Le problème étant que la verte était assez rancunière... Son regard s’illumina cependant quand il lui proposa une chocogrenouille.

Résiste, ce n’est que du chocolat.

Et c’était bien ça le problème : Maiy adorait la nourriture. Elle aimait manger autant qu’elle aimait dessiner. En plus d’être un besoin vital, c’était... nécessaire à son humeur. Pas de petit déjeuner ? Elle était prête à massacrer quiconque lui adressait la parole. Mais accepter cette chocogrenouille, c’était laisser gagner Max. Raah, le choix était trop dur. Si ils se connaissaient mieux, Maiy aurait été tentée de penser qu’il cherchait à l’amadouer. Mais son estomac parla pour elle. Elle accepta la chocogrenouille.

« Merci. » souffla-t-elle, le regard ailleurs.

Elle ne voulait pas que Max voit sa mine réjouie. Du chocolat, rien de mieux pour lui remonter le moral. Quant à lui pardonner... C’était la bataille dans son cerveau. Les deux enfants s’étaient bien entendus en cours de botanique, ils n’avaient donc pas de pré-dispositions à se détester formellement, non ?

Allez, c’était juste un quiproquo. Max est un peu pénible sur les bords, mais il est gentil au fond.

Un peu comme elle en soi.

Rappelle toi comment tu es devenue amie avec Helen l’an passé.

Elle grogna.

« C’est bon t’es pardonné... »

Tu es tout beau aussi