Personnages imposés :Rowena Serdaigle -Theodore Nott - @Alyona Farrow ne le prends pas mal.
Époque : Scolarité de Harry Potter
Genre : Western Sorcier
Écriture : Libre.
Mots imposés : fluctuations - catacombes

“Dis-moi, c'était quoi déjà la définition du sortilège de transfert ?”
Drago Malfoy leva les yeux de son parchemin et regarda Goyle de ses yeux gris, froids, en essayant de garder son air fier et hautain malgré le fait qu'il ne connaissait pas la réponse.
“Et qu’est-ce que j'en sais, moi ?, répondit-il nonchalamment. Ce trimestre, mes notes ont subi une fluctuation sans précédent. Hier j'avais un O en sortilèges, maintenant ce vieux Flitwick me donne un D. J’ai plus aucune définition en tête ! T’as qu'à demander à Nott. Tiens, il est où d'ailleurs ?”
Malfoy se leva de sa chaise et scruta les allées environnantes. Quelques élèves ici et là, étaient occupés à extraire des piles de livres des étagères sous l’œil méfiant de Mme Pince assise à son bureau. Mais de toute évidence, Nott avait quitté la bibliothèque.

Ses pensées tourbillonnaient dans sa tête en hurlant à qui mieux mieux. Il était à la fois préoccupé par les buses qui approchaient à grands pas, la réputation de sa famille ruinée à cause de ce sale Potter et puis, il était sûr qu'il venait de s'attirer les foudres de Malfoy pour avoir filé en douce sans le prévenir. Et puis quoi encore ??! Depuis quand il lui fallait une autorisation pour aller aux toilettes ?!! À quelques mètres des toilettes, il lança un violent coup de pied dans le vide pour exprimer un peu de sa colère et de son amertume. Aveuglé par tous ces sentiments, il ne vit pas qu’à ce moment précis, une jeune fille de Serdaigle passait par là. Son coup de pied atteint ses genoux et la fille bascula en arrière. Elle lâcha son sac qui se déchira sous le choc et répandit par terre livres et parchemins.

« - QU’EST-CE QUI T’A PRIS DE FAIRE ÇA ?!, lança-t-elle à s’en casser la voix.
- Je… je ne l’ai pas fait exprès, balbutia Nott, horrifié par ce qu'il venait de faire.
- Comment ça, « pas fait exprès » ?!! Ce coup de pied aurait pu faire traverser le terrain de Quidditch à un Cognard !!!

Ses cris et ses hurlements attirèrent une foule de curieux désirant connaître la cause de tout ce bruit. Pris au dépourvu devant tant d'élèves, Nott sortit sa baguette pour aider la fille à ramasser ses affaires et à nettoyer l'encre qui tâchait sa robe mais elle sembla penser que son agresseur tentait de lui jeter un maléfice pour la faire taire car, une fraction de seconde plus tard, elle sortit sa propre baguette.
« N'y pense même pas, dit-elle. Expelliarmus ! »
Aussitôt la baguette de Nott lui sauta des mains pour atterrir quelques mètres derrière lui, dans la main d'un autre Serpentard, blond au sourire narquois.
« Tiens, tiens. Qu'est-ce qu'on a là ?, lança Malfoy de son habituel ton sarcastique. Alyona Farrow. »
La haine débordant de son visage, cette dernière se releva aussi vite qu'elle put, baguette toujours brandie, mise à mal par ses genoux meurtris.

« - Ne t’en mêle pas Malfoy. Pour une fois, ce n’est pas contre toi que j’en ai sale petit chouchou pourri gâté.
- Ah, mais c'est qu'on t'a appris à parler, bébé Farrow, répondit-il rouge de colère. Il faudrait que quelqu'un te rappelle les bonnes manières, ajouta-t-il en sortant sa baguette d'une poche intérieure de sa robe. »

Alyona sembla deviner son intention. Avant que Malfoy n'ait eu le temps de brandir sa baguette, elle avait crié « Stupéfix ! » Malfoy dévia l’éclair rouge de sa main gauche avec la baguette de Nott, puis à son tour, il lança « Impedimenta ! » Alyona ne fait pas aussi vive que Malfoy et elle reçut le maléfice en pleine poitrine. Aussitôt, elle se figea sur place et Malfoy sourit d’un air satisfait.

« Crabbe, Goyle, dit-il. Que chacun de vous se poste à une extrémité du couloir. Prévenez-moi si un prof arrive. »

Dès qu'ils se furent éloignés, Malfoy ajouta en se tournant vers la petite foule qui regardait la scène d’un air apeuré :

« Quant à vous tous, si jamais j’apprends que l’un de vous a raconté quoi que ce soit à un professeur, il aura affaire à moi. »

Puis, il se tourna de nouveau vers Alyona, qui, immobile, impuissante, se contentait de lui lancer des regards noirs en serrant les dents. Tenant toujours sa baguette en l’air pour maintenir les effets du sortilège, il dit :

« La prochaine fois, tu réfléchiras à deux fois avant de m’adresser la parole. Je n’arrive même pas à croire que tu n’es pas une Sang-de-Bourbe tellement tu leur ressembles. »

Sur ce, il lui arracha la baguette de sa main et la cassa en deux. Horrifiée, Alyona se débattit de toutes ses forces pour se libérer, mais c’était aussi facile que de se dégager de béton séché. Elle promena son regard autour d’elle pour chercher de l’aide et c’est alors qu’elle vit Theodore Nott, la cause de tout ce qui lui arrivait, figé sur place comme s’il avait subi le maléfice du saucisson, les yeux exorbités d’effroi par ce qu’il voyait.

Puis, soudain, le maléfice d’entrave se dissipa, et aussitôt qu’Alyona s’en fut rendue compte, elle se rua sur Malfoy pour lui arracher les morceaux de sa baguette des mains. Mais à peine avait-elle fait deux pas, qu’elle trébucha et s’écrasa par terre.

"Maléfice du Croche-pieds, tu connais, Farrow ?", ricana Malfoy.

Alyona se releva avec peine, en ayant mal partout, mais à peine s’était-elle relevée, qu’elle entendit Malfoy riposter « Crache-Limaces! » avant d’éclater de rire accompagné de nombreux élèves parmi ceux qui connaissaient les effets de ce sort. Quelques secondes plus tard, Alyona fut prise de nausée et se mit à cracher de grosses limaces mauves et visqueuses.

« Arrêtez tous ! Y a un prof qui arrive ! », hurla soudain Goyle. Tous les élèves prirent peur et s’enfuirent dans la direction opposée. Quant à Malfoy il refusa de partir avant d’avoir achevé sa victime. Juste avant de se retourner et de partir, il accorda un dernier maléfice à Alyona. "Stupéfix !". Dans le moment infinitésimal nécessaire à l’éclair de stupéfixion pour l’atteindre, Alyona croisa un regard larmoyant qui brillait dans l’interstice de la porte d’une salle de classe.



Elle était aveugle! Elle n'y voyait plus rien ! Mais non, elle n'a qu'à ouvrir les yeux. Plus facile à dire qu'à faire. Au prix d'un effort colossal, elle ouvrit les yeux, puis les referma. Beaucoup trop de lumière à la fois. Elle risqua une seconde tentative, puis une troisième et une quatrième, jusqu' à ce qu'elle fut habituée à la lumière blanche et paisible qui filtrait par la vitre d'une fenêtre de l'infirmerie jusqu'à son lit.
Elle sut tout de suite qu'elle était à l'infirmerie. Où d'autre pourrait-elle se réveiller après le déluge de maléfice que Malfoy avait fait pleuvoir sur elle?

Malfoy...casser... baguette... La mémoire lui revint soudain. Alyona revit Malfoy casser sa baguette alors qu'elle le regardait sans rien pouvoir faire pour l'en empêcher. Elle se tortilla dans tous les sens en se dépêtrant de ses couvertures et cherchait sa baguette des yeux, espérant que ce n'était qu'un reve, ou plutôt un cauchemar, un affreux cauchemar duquel elle était contente de s'être tirée.

C'est là qu'elle vit, sur la table de chevet, une longue et fine boîte mauve. Le cœur battant à tout rompre, elle s'en saisit et l'ouvrit. Et qu’elle ne fut pas sa joie quand elle vit que c'était sa baguette qui reposait à l'intérieur, intacte, comme au premier jour. Elle était si heureuse d'avoir retrouvé sa baguette qu'elle ne remarqua pas que, dans la boîte, il y avait aussi un petit morceau de parchemin sur lequel sept mots étaient inscrits d'une écriture fine et élégante. "Je ne voulais pas en arriver là".

Alyona trouvait sûrement que ces quelques jours avaient été particulièrement difficiles pour elle, mais la douleur physique qu'elle ressentait, quoique très grande, n'était rien comparée à la douleur complètement différente que ressentait un élève de Serpentard, un garçon au cheveux blonds, Theodor Nott.

Il la regardait subir toutes les humiliations, tous les maléfices qui lui infligeait Malfoy debout au fond, incapable de s'en mêler, il laissait faire. C'est lui qui avait tout provoqué et il n'était même pas bon à intervenir pour faire cesser cette tyrannie.

Mais bon, au moins, il s'était racheté un peu en lui faisant réparer sa baguette et en la déposant à son chevet à l'infirmerie. Maigre consolation. De plus, il savait que Malfoy ne serait pas puni, puisque le professeur dont Goyle les avaient alertés n'était autre que Severus Rogue. Le maître des potions parvient à inventer une histoire plausible pour justifier l'état d'Alyona et éloigner tout soupçon de Drago, son petit protégé.

Theodore avait oublié son envie pressante, et retournait dans sa salle commune encore plus maussade qu'il ne l'était ce matin. Et ce qu'il vit là-bas ne fit rien pour améliorer son humeur. Drago Malfoy tenait salon et contait, à qui veut l'entendre, le duel qui s'était déroulé entre lui et Alyona, comment il l’avait massacré, lui avait cassé sa baguette et l’avait laissée évanouie sur le sol. Tout ça sans l’ombre d’une punition. Theodor s’engouffra précipitamment dans les escaliers et courut littéralement jusqu’aux dortoirs des garçons, encore vides à cette heure.

Nott jeta sa baguette magique sur sa table de chevet, ôta sa robe de sorcier, la fourra d’un geste furieux dans sa valise et mit son pyjama. Il se mit immédiatement au lit en espérant au moins parvenir à s’endormir. Cependant, il resta étendu, les yeux ouverts pendant ce qui lui parut des heures à contempler le morceau de ciel étoilé qui apparaissait à travers la fenêtre, à côté du lit de Goyle.

Il sentit que les étoiles étaient plus nombreuses que d’habitude, ce soir. C’est alors qu’il vit une étoile filante passer dans son champ de vision. « Fais un vœux », dit une petite voix dans sa tête, la voix de l’enfance, de l’innocence. Theodor ferma les yeux et murmura : « J’ai vraiment besoin de conseils. »

Il sut alors que quelque chose s’était passé lorsqu’il sentit une légère brise effleurer son visage, lorsqu’il entendit les rideaux des baldaquins s’agiter comme sous l’effet d’une rafale de vent. Il ouvrit les yeux, et vit le fantôme d’une grande femme belle, mais légèrement intimidante. Elle semblait dégager un halo de lumière argentée. Theodore sut tout de suite qui elle était. "Rowena Serdaigle ?, dit-il dans un murmure à peine audible". La femme inclina la tête en une révérence des plus gracieuses et le regarda avec intérêt, un léger sourire accroché à ses lèvres.

« Tu m’as appelée, me voici, dit-elle. Si j’ai un conseil à te donner pour sauver une descendante de ma maison, ce serait celui-là : Tu appartiens à Serpentard, certes. Mais à Poudlard, tu as eu le temps de te forger les qualités de toutes les maisons et maintenant, il est temps pour toi de les appliquer. Sois courageux comme ce cher Godric, bon comme Helga, rusé aussi comme ce bon vieux Salazar, mais l’intelligence aussi peut être un atout de choix, acheva-t-elle en posant un index fin sur sa tempe. »

Elle le regarda avec un air de tendresse maternelle pendant quelques secondes puis s’éloigna à travers la fenêtre, de plus en plus haut, de plus en plus loin, afin de rentrer chez elle, parmi les étoiles.

« Attendez ! Non ! Ne partez pas !, hurla Nott désespérément. »

Il se leva précipitamment de son lit et courut vers la fenêtre. Il s’agrippa à son rebord et soudain…


Il se cogna le front contre la tête de lit et se retrouva à plat ventre par terre, emmêlé dans ses couvertures. Un rêve ? Impossible ! Tout cela lui avait paru si réel ! En se massant son front endolori, il repensa à ce que lui avait dit Rowena Serdaigle dans son rêve… « soit courageux… bon… rusé… intelligent… »

Nott tourna instinctivement la tête vers la fenêtre étoilée par laquelle il l’avait vu disparaitre. Il lui semblait que toutes les étoiles lui souriaient en lui adressant un clin d’œil d’encouragement. Il prit alors sa décision. Theodor se releva précipitamment, enleva son pyjama, remit sa robe, prit sa baguette et sortit du dortoir au pas de course.

"Bonne guérison très chère, dit madame Pomfresh en souriant à Alyona.
-Merci pour tout miss, répondit cette dernière, un sourire forcé agrippé à ses lèvres.
-Tâchez de faire plus attention à vous la prochaine fois.

Les aux revoirs étaient toujours difficiles pour l'infirmière de Poudlard, bien qu'elle se réjouissait de voir ses patients sur pieds.

- Oui, oui d’accord miss, ne vous en faites pas, la rassura la jeune fille en s’éloignant hâtivement.”

Elle n’aimait pas l’infirmerie et aimait encore moins y avoir son propre lit. Elle avait insisté auprès de Mme Pomfresh pour sortir dans la soirée car elle ne risquait pas de rencontrer des élèves moqueurs après le couvre-feu. Alors, imaginez sa surprise quand elle vit un Serpentard courir vers elle. Et quelle ne fut pas sa colère quand elle réalisa que cet élève n’était autre que Theodor Nott. Elle fronça les sourcils, tourna les talons et se mit à marcher à grands pas dans la direction opposée. Quand elle entendit Nott courir plus vite derrière elle accéléra sa course.
Finalement, l’inévitable arriva : Nott la rattrapa. Il fit un geste qu’elle n’avait pas vu venir et qui la choqua autant qu’il la répugna. Il lui prit sa main dans la sienne. D’un geste sec, elle dégagea sa main et le regarda avec des yeux ronds. Nott sentit ce regard le ratatiner comme une tapette a mouche géante. « Soit courageux comme ce cher Godric ». Il respira profondément et se lança :

« Ecoute, je suis vraiment désolée de ce qui t’est arrivé, ce n’était pas mon intention, je n’ai pas fait exprès de te bousculer et je n’ai jamais voulu que Malfoy fasse… tu sais quoi ! »

Sur ce, et avant qu’Alyona n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, il lui prit de nouveau la main dans la sienne. Il ne savait pas à quoi il jouait, ni ou cela le mènerai, mais il agissait suivant son intuition et il sentait que, cette fois-ci, elle le mènera à bon port. Il leva les yeux et croisa le regard d’Alyona. Elle était on ne peut plus confuse et ne savait plus que penser. Theodor ouvrit la bouche dans l’intention de dire quelque chose d’amusant, de rassurant, d’engagent, de galant…

« Lashlabask ! »

La main de Nott glissa soudainement de celle d’Alyona. L’incantation n’était pas sortie de ses lèvres, elle provenait de l’autre bout du couloir, tout au bout, il ne parvenait pas à distinguer clairement le lanceur du sort, mais avait une petite – clair – idée de son identité.

« Malfoy ! », lança Alyona sur un ton de défi. Elle se rua à toutes jambes, non pas en fuyant Malfoy, mais en courant droit vers lui, baguette brandie en avant, comme un guerrier brandissant son glaive et se ruant sur son ennemie.

« Petrificus Totalus ! », hurla-t-elle encore bien loin de Malfoy. Naturellement, elle rata sa cible. Ça aurait été trop beau. Sa colère redoublée par son échec, Alyona visait de nouveau, en courant toujours à toutes jambes. Mais Malfoy n’attendit pas qu’elle essaye une seconde fois. Il pointa sa baguette vers un pan de mur proche et dit « Descendio ! » Un petit trou se creusa dans le mur, juste assez grand pour permettre le passage d’un homme de taille moyenne. Malfoy s’y glissa et disparu juste au moment où Alyona arrivait à son niveau, suivie d’un Nott tout essoufflé et le visage rouge de fatigue.

« Malfoy… il… où…, balbutia-t-il en haletant.
- Il est parti par-là, dit-Alyona en désignant le trou dans le mur.
- Il… quoi ? Depuis quand il y a un passage secret ici ?, s’exclama-t-il. »

En effet, ce n’était pas un simple trou. Il donnait accès a une sorte de grotte large aux multiples couloirs lugubres faiblement éclairés par quelques torches ici et là. Les parois de la grotte semblaient creusées dans la roche et le sol était fait de terre battue.

« - On dirai l’entrée de catacombes, déclara Theodor en inspectant les lieux du regard sans oser y entrer. Je me demande où ça mène.
- Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir, répliqua Alyona en se tournant vers lui. Allez, viens.
- Que... quoi ?! Tu veux aller là-dedans ?, s’écria Nott, horrifié.
- Ben oui, beta. Allez, viens, Malfoy va finir par nous semer. »

Elle lui empoigna le bras et l’emmena avec elle de force dans la caverne.

La lueur des torches vacillait dangereusement, en lévitant près des murs, sans aucun support visible. Les flammes orangées projetaient des ombres informes et effrayantes sur les visages d’Alyona et de Nott. Courant presque, ceux-ci s’engouffraient de plus en plus dans les profondeurs sinistres de la caverne. Parfois, ils gravissaient quelques marches, d’autres fois le chemin descendait en pente douce, de telle sorte qu’ils ignoraient à présent à quel étage ils se trouvaient.

"- Tu ne trouves pas que ça devient de plus en plus sombre ?, interrogea Nott d’une petite voix chevrotante."

Alyona se retourna et scruta les murs. En effet, elle remarqua que le nombre de torches avait été réduit au moins de moitié. "Lumos", dit-elle. Nott l’imita. À la lueur jointe des deux baguettes, ils virent clairement plusieurs torches éteintes renversées sur le sol. Tout autour, des poignées de cendres s’entassaient, vestiges d’une ancienne lumière morte, éteinte, consumée.

"- C’est étrange, dit Nott le front plissé. On dirait que quelqu’un les a décrochées et jetées exprès.
- Quelqu’un ?, répéta Alyona. Tu essayes de me faire croire que tu n’as vraiment aucune idée de l’identité du coupable ?
- Non, enfin… c’est peut-être…
- Allez viens, il nous a déjà suffisamment distancé comme ça, trancha-t-elle."

Theodor rougit, se tut et leva sa baguette au-dessus de sa tête pour mieux en diffuser la clarté.

Un pas puis l’autre, un pas devant l’autre, un pas suivant l’autre… et toujours aucune trace de Malfoy… ni de sortie, au fait. Une suite de tunnels et de couloirs continue. Pas de portes, pas de passages, pas de bifurcations, pas de panneaux exit… rien. Deux solutions : avancer ou rebrousser chemin. Vous vous doutez bien quel a été le choix des deux cinquièmes années. Pas question de laisser Malfoy leur échapper ! Surtout pour Alyona. Elle était bien décidée à lui faire payer.

Tout d’un coup, une large fosse vint rompre la monotonie du sentier. Elle semblait creusée à la main, sans ménagement. Perdue dans ses pensées, Alyona ne la vit pas et trébucha sur bord du trou. Nott ne fut pas assez vif pour la rattraper et de toutes façons, il était encore loin devant elle quand Alyona tomba. La fosse n’était pas une simple bassine toute petite, simple défaut de construction de la route. Non, C’était une sorte de tunnel… mais à la vertical. Un long, très long toboggan qui menait vers… vers où en fait ?

Nott, horrifié autant qu’essoufflé par sa course, s’accroupit sur le rebord du trou et passa mit sa tête à l’intérieur. Désespéré, il hurla :

"Alyona ??! Tout va bien ???! Où es-tu ?"

Pas de réponse. Elle était trop loin ou dans un état qui lui interdisait de répondre. Theodor hésita longtemps, rongé par la peur. Oserait-il descendre ?

"QU’EST-CE QUI T’A PRIS DE FAIRE ÇA ??!"

Theodor sursauta. Il avait cru entendre Alyona lui hurler à l’oreille les mêmes mots que la première fois qu’elle lui avait adressé la parole aussi clairement que si elle avait été juste derrière lui. Il revoyait la fureur palpitante dans ses yeux bleu-clair si expressifs. Il devait se racheter. Il devait y aller, ne serait-ce que pour prouver à Rowena Serdaigle qu’il possède aussi ce courage apparemment propre qu’aux Gryffondors. "Allez, à trois, je ferme les yeux et je saute", se dit-il.