Merci de lire attentivement ce sujet avant !

Ce RP servira d'audition pour intégrer la chorale, les choristes et musiciens qui veulent en être membre sont conviés à y participer, tout comme les personnages joueurs et farceurs qui veulent faire une petite interaction (chanter faux, jouer mal, etc).

La salle de répétition n'avait jamais été aussi bien rangée depuis le début de l'année scolaire, Alexis avait enfin pris ses marques au château et elle avait su faire de son lieu de travail, un lieu agréable et confortable selon ses critères. La veille, la jeune femme avait réaménagé l'espace : les chaises étaient empilées au fond de la salle, les instruments étaient rangés par type et par taille, et seule une table à l'entrée remplissait le rectangle vide, qui laisserait la place aux artistes pour faire leur prestation. Un bloc-note et une plume trônaient sur la table où elle était assise, sur lequel était écrit en lettres manuscrites : « Audition ».

Les élèves affluaient déjà dans la salle de répétition, heureusement celle-ci était assez grande pour tous les accueillir, mais les retardataires devront écouter et attendre dans le couloir. Alexis attendit un petit moment, puis elle fit cesser les chuchotements en se levant de sa chaise pour marcher jusqu'au centre de la pièce.

« Bonsoir à tous, merci d'être venu ! Comme vous le savez, la Chorale de Poudlard recrute, mais pour en faire partie vous devez d'abord passer par une audition. C'est un mode de recrutement très répandu dans le monde artistique, et je pense que c'est un très bon moyen pour vous mettre dans le bain. »

Perchée sur ses talons, Alexis se déplaça dans la pièce pour attirer l'attention des élèves, et toucher un maximum d'entre eux avec son discours.

« Aujourd'hui je vous demanderai de faire simple, c'est à dire : de vous présenter. J'attends ici le nom, le prénom, la maison et l'âge. De chanter ou de jouer sur la musique que vous souhaitez pendant une minute maximum, et surtout, de vous amuser. On a sûrement déjà du vous le dire et vous bassinez avec ça, mais c'est très important. D'ailleurs la Chorale n'a pas de places limitées pour l'instant, alors pas de stress. »

Dès la fin de sa phrase, la Cheffe de chœur avait les fesses posées sur sa chaise, comme pour annoncer le début de l'audition.

« C'est avant tout un moyen pour vous présenter à moi, afin que je puisse connaître les personnes avec qui j'aurai peut-être l'occasion de travailler, mais aussi de faire vos preuves en montrant de quoi vous êtes capable sur scène, face à un public. Oui, c'est donc pour cette raison que l'audition n'est pas privée, il s'agit déjà d'un exercice pour vous habituer à avoir des spectateurs et voir comment vous gérez votre stress. »

Alexis savait à quel point cela pouvait être compliqué pour certains, surtout pour des enfants, mais elle n'en tiendra pas rigueur, elle voulait simplement savoir à qui elle devra donner des conseils et accompagner pour surmonter ses peurs et le regard des autres.

« Je ne pense pas avoir besoin de vous expliquer en quoi consiste la Chorale, vous savez sûrement déjà pourquoi vous êtes-là alors on va pouvoir commencer, c'est quand vous vous voulez et que vous vous sentez prêts. »

C'est aujourd'hui, le jour J.
Aujourd'hui il y a l'audition de la Chorale à la salle de répétition.
Je m'étais préparée pour cette évènement depuis son petit bout de temps.
J'ai travaillé jour et nuit sur un morceau que j'aime beaucoup : la lettre à Elise.
Je vais le jouer au Piano.
Je n'aurais qu'une minute pour jouer ce morceau mais cela sera suffisant.
Tout ce que je veux, c'est m'amuser et tou donner.
Je suis prête et personne ne me fera dire le contraire.
Ce matin en me réveillant, je me suis préparé de telle sorte à être très belle : une petite robe de couleur violet presque gris, des petites chaussures noires vécu un petit talon et m'était fait une tressr que j'avais enroulée en chignon.
Il est actuellement 17h50 et je stresse beaucoup.
Maintenant, je marche en direction de la fameuse salle.
Quelques personnes sont déjà là mais je sais que dans quelques minutes nous serons plus nombreux.
Cinq minutes passent et nous sommes le quintuple de ce que nous étions au début.
Je remarque la nouvelle cheffe de cœur au centre de la pièce.
Elle commence son "discours" et je l'écoute attentivement.
Je retiens qu'il faut que je me présente rapidement avant de jouer.
Quand elle finis ses paroles, j'acquiesce en signe de compréhension.
Je vois qu'une personne s'avance.
Quns elle finis sa prestation, je décide donc de m'avancer à mon tour.
- Bonjour Miss, je m'appelle Charline Rivers, j'ai 12 ans et bientôt 13 en Novembre et je suis à Gryffondor.
Je respire doucement et finis ma phrase.
- Je vais vous jouer un morceau que j'ai longuement travailler. Il est très connu, c'est la 5ème Symphonie de Beethoven.
Je souffle et m'assoie sur le siège positionné en face du Piano.
Je me calme en fermant les yeux car je sens le stress monter en moi.
Mon cœur s'accélère mais je l'ignore et commence à jouer.
Je place mes mains sur le clavier et commence à les faire glisser de telle sorte à faire la mélodie tant travaillée.
Je m'en sors bien.
J'imagine la mélodie dans ma tête et la reproduit au Piano.
Mon stress s'en est allé. Je ne pense plus qu'à m'amuser et à me faire plaisir.
Je joue cette mélodie que j'aime temps pendant 59 secondes.
Cela finit, je me lève et salue Miss Sanders et le public.
- Merci de m'avoir écoutée !
Je rejoint le public pour écouter les autres prestations.
Je suis heureuse de ma prestation, c'est tout ce qui m'importe.
J'écoute donc les autres prestations le cœur léger.

Orion avait vu une affiche dans les couloirs de Poudlard, et tout de suite son visage c'était illuminé. Si beaucoup de choses étaient dures, jamais la musique ne lui avait fait faux bond et il savait que c'était ce qui le faisait vibrer. La chorale... il savait qu'il devait tenter sa chance.



Sa guitare sur l'épaule, il appréhendait tout de même l'audition, lui qui n'avait jamais été friand à se mettre en spectacle. oui mais la musique... alors, un visage plus détendu il franchit les portes le séparant de la salle et patiente. Le discours de la cheffe de coeur lui met le sourire aux lèvres et quand vient son tour de jouer il souffle un bon coup, avant de prendre place et de regarder la femme dans les yeux.

~Bonjour, moi c'est Athéna Augagneur, 12 ans, Gryffondor. Je vais vous jouer à la guitare une adaptation de Riptide, chanson d'un musicien moldu.

Et alors il mit en place sa guitare où y était peint deux enfants. À la vue des dessins il pensa immédiatement à son meilleur ami et aux concerts dans la chambre tard le soir, et tout à coup, plus aucune pression lui pesait sur le coeur, il était là pour jouer comme il l'avait toujours fait.

Ses doigts sur les cordes, il joua les premières notes et sentit son coeur battre plus fort qu'habituellement. C'était bien la musique qui le faisait vivre, et il s'en rendait conte un peu plus chaque fois, retombant amoureux de son instrument à chaque notes jouées. Toujours le sourire aux lèvres il termina de jouer son morceau après une minute et émit un petit rire ravi. Si il n'était pas prit, tant pis, il s'était amusé et en était heureux.

~Voilà, merci de m'avoir écouté et à bientôt je l'espère!

Sa guitare sur l'épaule, il alla s'installer dans le publique afin de regarder tout les candidats passer, lui qui aimait tant écouter les autres.

Joseph avait appris que les choristes et musiciens devaient passer une audition pour réintégrer la chorale une année de plus. Bien, pas de problème, en avant : il se dirigea le jour J en salle de répétition pour passer l'audition en tant que batteur. Il y avait une batterie dans la salle, fournie. Parfait. La cheffe de chœur donna des explications à tous les élèves réunis dans la salle. Quand ce fut son tour, Joseph se présenta :

- Bonjour ! Je m'appelle Joseph, je suis en troisième année. Je vais vous présenter un morceau musical américain moldu écrit par un groupe de rock : MUSE.

Il sourit, prit ses baguettes, s'installa sur la batterie, compta quelques mesures en se donnant du courage, puis se lança dans la partition - qu'il n'avait pas, il n'en avait pas besoin, il jouait ce morceau depuis plusieurs années.

Il joua parfaitement le morceau, puis, lorsqu'il eut fini, il salua la cheffe, et lança :

- Merci beaucoup pour votre oreille attentive ! A très vite, j'espère !

Et il sortit de la salle avec un grand sourire.

Je suis dans la salle d'audition. J'essaie de respirer normalement mais j'en suis incapable pour le moment. Je suis tellement stresser que je remercie le ciel de jouer du violon, et non de chanter car sinon ma voix serait atroce à écouter, toute tremblotante.
J'avais vu que la Chorale recrutait alors que je regagnais ma salle commune il y à quelques jours. J'adorais jouer, mais l'idée d'intégrer une chorale ne m'était jamais venu à l'idée jusqu'à aujourd'hui.
Je serais le violon dans mes bras, pour tenter de me calmer. Ce n'est qu'une audition, Gabrielle, tout va bien se passer, tu n'auras pas a parler beaucoup, me dit-je.
Au bout d'un moment, mon tour arriva. Avant de me lever, je respirai un grand coup pour tenter de chasser le stress. Je m'avançai et commençai à me présenter :

-Bonjour, Je m'appelle Gabrielle Gray, 11 ans, en deuxième année à Gryffondor. Je vais vous jouer la Badinerie de Jean Sébastien Bach avec un violon.

J'avais fait ce que je pouvais pour parler fort, mais ma voix restait faible, stresser.
J'installai la violon dans le creux de mon cou et commença à jouer.
J'avais les yeux fermer, comme a chaque fois que je joue. Je connaissais cette mélodie par cœur, car je l'affectionnais particulièrement. J'avais l'impression de la redécouvrir à chaque fois que je la rejouais. Elle était tellement vivante ! Tellement entrainante que je ne pouvais qu'être prise dans la musique.
Quand je rouvris les yeux, il me sembla que seulement quelques secondes s'étaient écouler. Ma voix n'était plus timide ni affoler. La musique m'avait donner confiance en moi. Avec un sourire, je dit avant de sortir :

-Merci beaucoup de m'avoir écouter, j'espère que cela vous a plus. J'espère vous revoir bientôt !

J'étais vraiment très heureuse de moi, et j'espérais vraiment intégrer la Chorale.

J'avais remarqué les affiches pour les inscriptions à la chorale. J'avais tellement envie de l'intégrer que je surveillais l'heure pour ne pas être en retard. Je regardais l'heure et vis qu'il éttait 18h je me dirigeai vers la salle d'audition très stressée mais assez sereine. Je savais quel morceau j'allais jouer. J'étais assez contente de jouer du piano et non de chanter. J'entrais dans la salle d'audition et attendais mon tour. Qaund c'était à mon tour je me levai et m'avançai pour me présenter.

- Bonjour, je m'appelle Stacy Judois, j'ai 11 ans et je suis en première année à Serpentard. Je vais jouer Lettre à Elise de Beethoven.

Je parlais assez fort pour qu'on puisse m'entendre malgré ma timidité. Je m'asseyais devant le piano et mettais mes notes dessus. Je pris une très grande inspiration et commença à jouer. Je regardais très attentivement les touches du piano et laissais mes doigts jouer. J'adorais jouer cette musique elle est tellement belle mais si difficile à jouer.
Une fois fini, je regardais autour de moi, très fière de ma prestation. Je pris alors mes notes et me leva. Avant de partir, j'ai affiché un sourire et dis-je :

- Merci d'avoir été attentive, à bientôt j'espère.

Très fière de moi, je quittais la salle en espérant être prise dans la Chorale.

La respiration de plus en plus rapide, le pouls qui s’accélérait, ma cage thoracique secouée de quelques soubresauts et le visage empourpré rien qu’à l’idée de ce qui se présentait devant moi, je serrais fort la main de Chacha. Ma timidité avait beau diminuer depuis ma première année… c’était tout Poudlard qui allait être à l’audition, là ! Pourquoi est-ce qu’autant de monde était venu ?

Nous mettre dans le bain ? Mais pourquoi ? C’était très bien, jouer seule dans une pièce. Très très bien même. Nous présenter. Ce n’était pas difficile ça. « Je m’appelle Eryne O’Kieran. Je suis à Poufsouffle, et j’ai treize ans. » Ce n’était pas la première fois que je jouais devant un public, et la dernière s’était très bien passée. Ou bien passée. Mais elle s’était passée, je pouvais le refaire non ?

Au moment de rejoindre le piano sous les milliers de paires d’yeux, mes jambes s’alourdirent, comme si je n’avais pas marché depuis des siècles. Tout mes membres étaient en plomb, soudain, m’empêchant d’avancer. J’étirai les doigts, refermai les poings. Pourquoi est-ce que bouger mes mains était si difficile ? J’en avais besoin, pour le piano ! Comment allais-je faire ? Tremblotante, et aussi rouge que la cravate portée par certain.e.s, j’utilisai tout mon courage pour me déplacer jusque l’instrument.

« Je m’appelle Eryne O’Kieran. Je suis à Poufsouffle, et j’ai treize ans. »

Debout, sous tous ces regards. Sous le jugement de la Cheffe de chœur. Tout allait se jouer en une minute, et je n’en étais pas capable *pas capable pas capable pas capable*…

– Je… J-J’vais jouer la Pavane, d’Fauré. Je… euh…

Non, ce n’était pas ça l’ordre ! Je baissai légèrement la tête, laissant quelques mèches rebelles lâcher un rideau entre les autres et moi. Mon uniforme était soigné, la jupe plissée et la tresse retenant mes cheveux nouée plusieurs fois, jusque la perfection. Tout était calculé. Sauf mes mots.

– Eryne O’Kieran, troisième année, Poufsouffle, murmurai-je d’une traite. Treize ans. Je vais jouer la Pavane.

Je m’assis et plaçai les pieds sur les pédales, priant pour que la minute se finisse rapidement. Premières notes, premier accord, premiers sons. Mes mains tremblaient, mais je connaissais le morceau, je savais le jouer à la perfection. À la per… Un bruit différent fusa, en réaction à un doigt qui avait glissé. Je serrai les dents. *Pas d’erreur pas d’erreur pas d’…* Et un deuxième. Suivi d’un troisième.

Quelques respirations suffirent à me calmer pour le reste de la musique, que je clôturai avec une dernière faute. Comme si je m’étais assise sur un ressort, je sautai du tabouret et, après un regard terrifié vers l’adulte au carnet, je retournai m’asseoir auprès de mon amie.

*Tout raté tout raté tout raté…*

J’avais besoin d’air.

@Charlotte Dwight pour la mention. Mercii !

Ce matin, j’ai découvert une affiche, pour les auditions de la chorale. J'étais décidée, j’allais tenté ma chance!
Après m’être préparée avec une chemise blanche et un pantalon noir, je me suis coiffé en couronne. Je me suis ensuite dirigée vers la fameuse salle, prête à jouer.
Un discours débuta les auditions, suivi des premiers élèves qui passèrent avec des résultats plus ou moins bon. La pression montais, je me sentais légèrement mal.
Quand mon tour arriva, je respecta la consigne donnée et me présenta:
 «-Je m’appelle Hermione Anter. Je suis à Serdaigle, j’ai 12 ans. Je vais jouer un extrait du concerto 3 de Mozart. »
J'étais tendue, mais je faisais tous pour le cacher. Des que les premières notes s'envolèrent, je me détendis. Je laissai la musique m’emporter dans un autres monde, un mode ou le travail et la joie était en harmonie.
La musique, les notes, tous volaient en légèreté, c’était magique.
J'étais sereine, voyant que je jouais aussi bien que d’habitude, habituée au public.
Je fini juste avant la limite de temps. Je n’avais pas fait de fausse note, j’avais même très bien joué! J'étais heureuse et plutôt fière, n’ayant pas choisi la simplicité avec ce morceau. J'espère que ça va suffire à me faire entrer dans la chorale.

Jacob s’élança après la violoniste de Serdaigle vers l'endroit de représentation puis se tourna, un sourire en coin, vers les autres. Il en reconnut : Evie, Charline, qu'il salua. Son regard trouva celui de la nouvelle cheffe de choeur. Il ne savait que peu d’elle : que le métier qui l'avait auparavant occupée était chanteuse - parfois, les rumeurs avaient l'art d'enfoncer les portes ouvertes -, qu'elle avait étudié la divination avant son arrivée, qu'elle avait étudié là-bas, dans les Pyrénées.

Donc, rien d'intéressant sur elle.

Ni ce qu'elle avait aimé là-bas, dans son école des Pyrénées, ni si là-bas ils apprenaient aussi à chanter, ni les différences entre les façons de faire d'ici et de là-bas, ni son style de musique préféré, ni les chansons qui l'avaient marqué, ni... ils étaient mutuellement des énigmes et en un seul morceau, il s'agirait de passer d'un niveau de connaissance mutuel égal à zéro à une forme de connaissance ou de reconnaissance de l'autre suffisante pour entrer dans cette chorale.

Alors pour transmettre ce qu'il était, il aurait pu chanter en français. Les sons de ses souvenirs français valsaient derrière un brouillard épais. Non, il ne regrettait rien de son école maternelle franco-britannique mais elle se faisait maintenant loin et il n'en savait plus grand'chose non plus. SOS d'une mémoire en détresse répandue en cent ou en mille temps, fragments de souvenirs éparpillés par le souffle d'il ne savait quel mistral -ou quelle tramontane- gagnants.

Ses yeux posés sur ceux de l’examinatrice, avec cette franchise totale qui le caractérisait, il déroula la gamme de paroles de présentation attendue : « Bonjour Miss Sanders. Tramontane, Jacob, Gryffondor, Pratique et Ouverture, 16 ans. » Puis prit allegretto un virage pour nuancer la partition : « Mais si vous pouvez privilégier mon prénom à mon nom de famille... ce s’rait top ! » Si elle était fille unique, les chances qu'elle comprenne étaient fines comme l'intelligence d'un véracrasse. Mais si elle était dernière d’une fratrie avec pour aîné un premier de classe, là, elle comprendrait l’absence d’envie de se voir associer et toujours comparer à ses aînés. Sans parler de ses parents… il assumerait leurs positions si on l’interrogeait, mais c’était un sujet sensible qu’il n’évoquait pas volontiers.

Il détourna une deuxième fois les attentes d'un revers de paroles : « Je vous préviens, je ne sais pas bien chanter. » Tout le monde ne s'appelait pas Rossignol, Piaf ou Castafiore et sa voix ne montait pas du tout comme celle des ténors. En vérité, ce qu'il venait de dire était plutôt une façon mi-consciente d'examiner l'examinatrice. Voir si elle cherchait une chorale de performance avec des voix déjà formées ou au contraire des potentiels. Parce qu'au fond, moins on était bon, plus grande était la marge de progression.

Comme pour les tâches d'habileté, à de petites capacités, Jacob associait une forte volonté. Cette volonté droite qui se lisait dans chacun des regards qu'il portait. Pour la chorale, une volonté d'extérioriser. Parce que quand on a 16 ans, on a des milliers de choses à dire. Des milliers de choses qui n'attendent que de sortir. Et il ne comprenait pas pourquoi la chorale était si peu répandue chez les aînés, comme si eux renonçaient à lancer leurs mots, lancer leurs idées, dans un des seuls espaces de liberté orale de Poudlard, les copies écrites encadrées de consignes établies ne comptant pas pour de vraies façons de s'exprimer, soi, au regard du cinquième année.

S'il avait une capacité, elle n'était pas dans ses cordes vocales mais pourtant très facile à déceler dans sa façon d'être, de se comporter. Il avait une aisance en public, à créer des interactions, attirer l'attention, nouer des relations - pourvu qu'on ne soit pas dans ce drôle-et-pas-si-drôle Dominion. Une double faculté en vérité : être totalement à l'aise et mettre les autres à l'aise.

Comme sa première phrase avait été une façon de tester l'examinatrice - il n'était ni de ces élèves qui n'ont pas confiance en eux ni de ces faux modestes qui se dévalorisent pour se faire complimenter -, son choix de chanson l'était aussi, d'une certaine façon. Il avait choisi une chanson à son image. Une chanson moldue.

Toujours plus intéressé par l'étude des moldus, il prenait bien soin de toujours se présenter avec sa filière, celle avec le plus d'étude des moldus (et de matières à baguette mais ça c'était une autre paire de manchettes). Et il était évident qu'une cheffe de choeur anti-culture moldue n'accepterait pas un tel choix. Mais peut-être que cette fois, il ne se serait pas prêt à s'engager tout à fait dans une structure qui n'acceptait pas l'autre culture, une structure qui était plus près des idées des parents que des siennes.

La chanson qu'il avait choisie, ce n'était définitivement pas celle de son identité de papier, à lui, le né-sorcier. Si ce n'était pas celle de cette identité qu'il taisait, c'était celle de l'identité qu'il s'était choisie. A contrepied de ce que ses parents pouvaient bien penser. Cette chanson parlait du fait de ne pas avoir les mêmes moyens financiers que les autres. On pourrait le taxer d'hypocrite, lui qui grâce au stage à la mairie cet été obtenu via le "réseau" de sa mère avait pu se payer son appareil photo sorcier. Mais en chantant, en creux, il disait. Il disait quelque chose de ce qu'il était, à ne pas se reconnaître dans sa famille qui ne se lassait de montrer ce qu'elle possédait.

En chantant la chanson la plus joyeuse qu'il connaissait, il disait son envie d'atteindre cette capacité à se réjouir en toute sincérité et en toute liberté et il protestait contre tous ceux qui avaient contribué à la retirer à une partie de Poudlard jusque-là. Et sa façon de chanter s'enrichissait de cette profondeur du vécu, le vécu des autres et le sien aussi, et s'en ressentait.

Il avait 16 ans, il n'était plus un enfant, éventuellement un grand adolescent, il avait ses propres envies, ses propres rêves qui s'étendaient jusqu'au fascinant monde moldu, et quand la chanson débutait par ces teenage dreams in a teenage circus, plus que de comprendre ce qu'il disait, il l'incarnait. Il étendait son sourire à chaque mouvement, à chaque running prononcé qu'il accompagnait des gestes de son corps. Hors de question de rester planté droit comme une de ces armures immobiles de Poudlard avec une telle chanson, une chanson qui parlait de l'énergie de la jeunesse, une chanson qu'il chantait avec entrain et conviction. Une chanson avec laquelle il s'ouvrait et s'épanouissait.

Même si la salle de répétition n'était pas cette chambre en désordre du clip du chanteur, il en reproduisait l'énergie déjantée dans sa voix et son regard, habités par l'intensité de l'instant, son enthousiasme emportant ses mouvements, sa voix portant la trace de son sourire grandissant, du plaisir qu'il y avait à dire ce que l'on pensait, même en creux, même par des voies aussi détournées qu'un chanteur de pop moldu. Il était à des années de son habituel univers rock, et pourtant, il était si près de ce qu'il était. Et en chantant, il était bien, il était lui-même.

« Teenage dreams in a teenage circus
Running around like a clown on purpose
Who gives a damn about the family you come from
No giving up when you're young and you want some
Running around again
Running from running
Running around again
(...)
We are not what you think we are
We are golden, we are golden »

Il aurait pu accompagner sa voix de piano. Il connaissait les premières notes de Bohemian Rhapsody ou de Don't stop believing. Ou d'It's my life mais sans la guitare électrique. Il connaissait des morceaux de morceaux pleins de peps, pas du tout le souffle sensible et subtil de Lily qui l'avait incité à commencer l'instrument. Mais à la vérité, le piano n'aurait pas tant résonné que cette voix entraînée, cette voix qui portait en elle le rythme pour vibrer.

La musique de Jacob était un peu comme sa magie : forte, énergique, colorée, elle rockait. Pas forcément ni dans la finesse ni dans l'habileté, mais elle avait ce peps qui popait, qui lui plaisait. Le plaisir en était encore plus fort dans l'effort que dans le résultat. Il avait cette inconscience de l'apparence qui lui était absolument égale, cette capacité totale à se perdre dans l'instant, sans jugement, pour mieux s'y retrouver.

Quelques instants après que les notes eurent fini de résonner, il se replaça droit, les bras le long du corps et prit un instant le ton sérieux des examens : « Mais ce que je préfère ce sont les duos, les trios, chanter en groupe. Je pense qu'on -enfin, ceux qui seront dans la chorale- pourrait contribuer à une boîte à idées. » Sur ce, il en avait fini. Il alla se rasseoir sur un des sièges, son enthousiasme infini se dissipant petit à petit dans les profondeurs de son regard.


@Evie Parkson et @Charline Rivers, hello en début de post
@Infini Parker, (Jacob chante) your song, comme dirait un certain Elton John .