-Allez Carry dépêche-toi ! La nuit ne va pas tarder à tomber ! Cria l’aîné Harrison en tirant un peu plus sur le bras de sa petite sœur qui trainait des pieds derrière elle. Je te jure que tu ne seras pas déçu.

Carry, fatiguée de marcher, n’arrêtait pas de soufflez à chaque fois que son frère continuer de l’entrainer dans les ruelles du chemin de traversent qui commençaient à devenir de plus en plus sombres.

-Mais tu m’emmènes où comme ça ? Demanda la jeune fille en essayant de garder le rythme tout en regarder son frère qui lui paraissait beaucoup trop joyeux à son gout. Mère et père savent que nous sommes là ? Morrigan sait elle aussi ? Arrête de m’ignorer Caïus et dit moi ou tu m’emmènes, Caïus !

Mais le jeune homme resta silencieux en continuant de serpenter à travers les rues de la fameuse allée marchande. Il y’avait de tout généralement ici : Des librairies, des magasins vendant des friandises, des petits restaurants, il y’avait absolument de tout et c’était justement ce dont avait besoin le jeune Harrison.

Depuis le renvoie de sa petite sœur, Morrigan lui avait fait part de la localisation de Carry qui habitait désormais à Limerick avec Rénésmée Sangblanc pour les vacances d’hiver. A plusieurs reprise, Caïus avait eu la chance de la voir pour lui tenir compagnie mais aussi pour qu’elle lui raconte le terrible épisode du bal du 31 Octobre. Il n’était pas furieux mais triste d’entendre son histoire. Triste de savoir que tout ça n’était en fait que le résultat de l’éducation bien trop brute de leurs fanatiques de parents.

Mais la partie de l’histoire qui l’avait le plus attristé, c’était quand il apprit que la directrice de l’école lui avait absolument retiré tous ces droits dans l’école et avait fait d’elle un équivalent d’un elfe de maison mais sans magie. Sa baguette n’avait pas été confisquée comme le prisonnier d’Azkaban, non. Sa baguette avait été brisée ne lui donnait plus l’opportunité d’exercer la moindre magie et Caïus avait beaucoup de mal à accepter la sanction même si une part de lui, lui disait qu’elle était méritée.

Après s’être enfoncée dans les entrailles du Chemin de Traverse, Les Harrison ralentirent la cadence en voyant qu’ils s’éloignaient de plus en plus des parties du quartier qu’ils connaissaient. Maintenant, la prudence devait être au maximum et chacun d’eux devaient regarder où ils étaient en train de mettre les pieds. Une allée sombre avec de chaque côté des bâtiments avec des vitres cassés ou des volets pendant dangereusement dans le vide. Le sol humide et pavé, menaçait de faire glisser tout malheureux qui manquerait de vigilance.  Avec pas âme qui vive, seule les rats et le vent étaient là pour animer ce quartier fantômes et le problème c’est que tout pouvait se faire facilement entendre et qu’en cas d’attaque, ils faisaient tous les deux des cibles parfaites.

-Vous êtes en retard monsieur Harrison, lança une voix lugubre dans leur dos avant qu’une silhouette sombre sorte finalement d’un coin de rue qui avait échappé au regard des deux Sang-pur. J’imagine que c’est la jeune fille dont vous m’avez parlé ?

Calme et serein, Caïus se tourna en direction de l’interlocuteur. Un homme de taille moyenne portant un tuxedo sur la tête, un masque de clown qui avait le sourire et une larme sur l’œil droit dénuée de toutes couleur sur le visage et une longue cape noire qui recouvrait tout son corps. Si le frère arrivait à garder son calme, ce n’était pas le cas de Carry qui se rapprocha plus de son frère et accrocha sa main à la sienne. Elle venait de trouver potentiellement une nouvelle peur.

-Navré pour le retard, l’endroit que vous m’avez donné était plutôt difficile à trouver. Oui, c’est la fille dont je vous ai parlé, je vous présente ma petite sœur, Carry Harrison. Caïus secoua légèrement son bras pour faire signe à Carry de s’avancer doucement. Tu lui donnes ton morceau de baguette s’il te plait ?

Carry hésita un moment et considéra l’homme pendant quelques secondes. Devait-elle lui faire confiance ? Elle l’ignorait mais si son frère lui-même lui demandait de lui passer ce qu’il restait de sa baguette, c’est que lui devait lui faire confiance et elle allait se fier à son jugement. La main de Carry pénétra dans sa poche et y tira ce qu’il restait de sa triste amie qu’elle tendit du bout des doigts à l’homme clown qui s’en saisit de ses mains gantées. Il l’a fit rouler dans la paume de sa main, puis l’a pris avec son pouce et son index avant de la porter à ses yeux

-Bois de cerisier et crain de licorne, vous ne vous étiez pas trompée monsieur Harrison, arriva à entendre Carry de la bouche du clown qui semblait murmurer. Comme je vous l’avais dit dans mon hibou, si vous aviez l’autre bout, j’aurais pu vous la réparer mais sans cette pièce, j’ai bien peur que cela ne soit impossible.

-Je le sais bien, mais vous m’aviez parlé d’une solution plus coûteuse..…Est-ce que vous avez la réplique de la baguette comme je vous l’avais demandé ?

Même si l’homme portait  un masque, Carry pouvait sentir qu’il souriait derrière celui-ci. Une réplique ? Le cœur de la jeune fille s’emballait déjà, rien qu’à l’idée de retrouver une nouvelle baguette. Si c’était vrai, si tout ce qu’il disait était, alors elle pourrait s’entraîner de nouveaux à faire de la magie dans le plus grand secret, le truc, c’est qu’elle ne pourrait pas l’emmener dans à Poudlard.

Dans un geste qui paraissait marcher au ralenti, l’homme au tuxedo passa sa main sous sa cape et y sortie une longue et fine boite qu’il tendit à la petite Harrison qui s’en empara comme s’il s’agissait d’un cadeau de grande valeur. La voilà, enfin…Après trois mois sans baguette, sans pouvoir s’exercer à la magie, enfin Carry allait pouvoir rattraper le retard qu’elle avait subi.

- C’est une réplique quasiment parfaite. Annonça doucement l’homme en regardant l’enfant avec amusement. 29,5 cm bois de cerisier et crain de licorne. La seule différence, c’est que cette baguette ne possède pas le même état d’esprit que l’original. Chaque baguette possède une personnalité différente et celle-ci ne manque pas à la règle. Il vous faudra être patiente avant de pouvoir retrouver la même affinité que vous aviez avec votre baguette précédente.

Carry n’écoutait qu’à moitié.  Elle tira vers le haut le couvercle de sa boite et y trouva un léger tissu de sois qui était enroulée autour de sa nouvelle baguette magique. Il n’avait pas menti, c’était une réplique parfaite de son ancienne a baguette. Ses doigts vinrent s’enrouler délicatement sur le manche, et une fois la baguette sortie, Carry pouvait sentir comme un lien oublié en train de se reformer doucement en elle. Son amie de toujours, celle qu’elle avait transporté pendant trois belles années à Poudlard avait fait son retour. Toute concentrée, la main d’Harrison pointa de sa baguette un rideau déchiré qui se trouvait non loin d’elle

-Diffindo !

Lentement, le sourire de l’ex Serpentard s’élargissait quant au résultat de son tout premier sortilège avec sa nouvelle baguette. Le rideau qu’elle avait visé s’était bel et bien séparé en deux en un instant et tout cela même malgré la légère difficulté qu’elle eut pour lancer le sortilège. Carry Harrison avait enfin un outil qui allait lui permettre de pratiquer la magie.