22 janv. 2020, 00:21
Je suis le diable
SARAH KELLEY
Reducio
3 Novembre 2044
Trois jours après l’incident du bal. L’infirmerie commençait à se vider petit à petit de ses résidents. Ceux qui avaient reçu des blessures légères, ont put quitter la salle de soin dès que possible pour faire de la place pour de nouveaux blessées. Il s’agissait d’une infirmerie et non d’une clinique. Il était à l’origine prévu de soigner une poignée d’élèves à la fois et non une vague toute entière et voir de l’espace se faire soulageait la Serpentard qui se leva pour la première fois sans ressentir de douleur au niveau de la jambe. Mais cela ne dura pas longtemps, comme elle pensait qu’elle n’avait plus mal, elle essaya de bouger sa jambe hors de son repose pied improvisé mais au moment où ses muscles essayèrent de la porter, une douleur vive au niveau de la cuisse qui lui fit pousser un tout petit gémissement plaintif, la convaincant de laisser sa jambe se reposer encore quelque temps.
-Tu m’as l’air d’être bien faible pour quelqu’un qui va sortir de l’infirmerie demain.
Ce rire cristalin, cette voix. Carry l’avait déjà entendu auparavant et contrairement à beaucoup d’autres, celle-ci ne la poussait pas sur la défensive malgré le petit pic qu’elle venait de recevoir. Se penchant un peu sur la gauche pour confirmer ses pensées, Sarah Kelley, habillé de sa tenue complète de la maison du serpent, fit son apparition avec le sourire au visage tout en s’approchant de la Serpentard pour finalement l’enrouler dans ses bras.
-Sarah ?! Qu’est ce que tu fais ici ?! Lui demanda Carry en l’enlaçant à son tour dans ses bras.
-Je suis venue rendre visite à ma très chère cousine par dit. Les rumeurs vont vites ici tu sais. Sarah parla à Carry d’une voix calme et douce quand elle s’adressait à elle mais en plus avec le peu d’espace privé qu’elles avaient, elle se sentie obligé de lui parler encore plus doucement pour éviter que la conversation ne se fasse entendre par des oreilles indiscrètes. Je ne dis pas que tu es sur toute les bouches des élèves de l’école mais ton nom a pas mal été cité quand même…
En entendant sa cousine parlée, les yeux de Carry s’abaissèrent sur la petite et fine couverture qui la recouvrait. Elle avait honte d’en parler, honte et peur de connaitre la réaction des autres sur ce que l’Autre avait fait. Le regard fuyant, Harrison garda le silence pendant plusieurs secondes. La main de sa cousine vint trouver la sienne et au contacte de celle-ci son regard rencontra les yeux clairs de Sarah.
-Tu aurais dû l’achever, Carry. La blessée retint un hoquet de surprise par le calme et l’assurance dont sa cousine faisait preuve en lâchant un quoi à peine audible. Alice Sangblanc…Tu aurais dû l’achever si tu la haïssais tant que ça.
-Je ne la déteste pas ! S’emballa Carry qui se rendit vite compte qu’elle parlait un peu trop fort.
-Et pourtant, écrire traîtresse sur sa joue, on pourrait bien croire le contraire.
-Ce…n’est pas ce que tu crois...je vais t'expliquer...
De nouveau, Sarah arbora un magnifique sourire sur son visage. Peu importe ce que lui dirait Carry, elle n’allait pas la juger. Elle était là pour l’aider et surtout pour lui tenir compagnie. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’elle était bien la seule à être venu pour lui rendre visite.
Dernière modification par Carry Harrison le 31 janv. 2020, 00:47, modifié 1 fois.
22 janv. 2020, 08:18
Je suis le diable
-Ce n’est pas à moi que tu vas devoir donner des explications, Carry. Arrêta la jeune Serpentard en posant sa main sur l’épaule de sa cousine. On est de la même famille et tu auras toujours mon soutien quel que soit la situation.
Enfin quelqu’un qui se montrait de son côté. Quelqu’un en qui elle pouvait avoir confiance sans réellement se demander si cette personne était sensible à la trahison. A son tour, Carry pris avec ses deux mains, la main beige et tiède de Sarah qui était sur son épaule en faisant un cocon avec ses doigts. C’était la première visite que la troisième année recevait depuis qu’elle était entrée à l’infirmerie. Jours après jours, heures après heures, minutes après minutes, secondes après secondes qui passaient, Carry commençait à prendre conscience de ce qui était en train de se passer dans son entourage. Alors que les autres blessées recevaient des visites quotidiennes de leurs amis, elle se rendit compte qu’à part Sarah, personne n’avait fait le déplacement pour elle, pas même Brett… Et elle se doutait bien de la raison du pourquoi il n’est jamais venu.
-Personne…Personne n’est venu… Murmura-t-elle comme une mourante en baissant la tête, le regard vide et des larmes qui perlaient sur ses petites joues d’enfants. Pas même lui… Je l’ai perdu…Il sait ce que j’ai fait…
Sarah regarda dans un premier temps sa cousine avec un air d’incompréhension mais remarqua très vite ses pleures inaudibles et sa tristesse profonde. Ce n’était pas réellement un secret pour elle mais elle savait de qui Carry voulait parler et sa douleur était complètement compréhensible. Une nouvelle fois, la jeune Kelley se pencha en avant pour accueillir Harrison sans dans ses bras et essayer de l’apaiser de son chagrin du mieux qu’elle le pouvait. Que pouvait-elle faire de plus à part remplacer ceux qui auraient dû être là à ses côtés ? On raconte que c’est généralement dans les moments les plus durs que l’on découvre ses vrais amis. Sarah, elle qui pensait être l’une des derniers retardataires à rendre visite à sa cousine, était en vérité la première et la dernière à lui rendre visite à l’infirmerie.
-Ne dit pas ça. Essaya-t-elle en lui caressant les chevant pendant qu’elle la tenait contre sa poitrine. Certains sont surement venus pendant que tu te reposais et tu les as juste ratés… Tenta-t-elle de mentir en essayant de trouver les bons mots pour ne pas blesser sa cousine.
La gorge de Carry était sèche, sa respiration était saccadée et ses yeux étaient rouge comme un soleil couchant sur une mer remplit de larme. Les paroles de sa cousine ne l’avaient pas apaisées et malgré la bonne intention, elle ne crut pas un seul mot de ce que la Serpentard venait de dire mais au plus profond-elle, elle la remercia d’être là pour elle et de ne pas la laisser à la merci de la solitude. Toujours dans ses draps, Carry vint s’enrouler à son tour autour de Sarah et la serra aussi fort que possible pour chasser ce sentiment de solitude qui commençait à prendre de la place dans l’esprit de la jeune fille. Ces cinq jours à l’infirmerie auront suffi à Carry pour qu’elle découvre non sans douleur que dans cette école, à part sa famille, elle n’avait personne sur qui compté…Si l’Autre n’avait pas pris le contrôle, jamais elle ne se serait rendu compte que ses soi-disant amis la laisseraient tomber au moment où elle aurait besoin d’elle. Dans ses pleurs, Harrison vint poser sa tête contre l’épaule de la quatrième année en essayant d’articuler du mieux qu’elle pouvait.
- J’en veux au monde entier, Sarah… Je les hais… tous autant qu’ils sont...La voix de Carry se brisa et ses bras renforcèrent leur étreinte avant que Carry ne fonde complètement en larme contre l’épaule de sa cousine.
-Je sais, Carry…Je sais… Laissa-t-elle entendre dans un murmure en berçant de nouveau la jeune fille. Shhhhhhh, shhhhhhhhhhh, ça va aller, je suis là maintenant…Tu n’es pas seule ici, je serai là pour toi... Oublie Brett Carter, oublie tes soi-disant amis…Tout ce dont tu as besoin, c’est de moi…Tu ne peux faire confiance a personne...sauf ta famille...dont moi...
Doucement mais sûrement, les pièces de l’échiquier commençaient lentement à se mettre en place.Au vu de ce qui etait en train de se passer,Sarah ne put s'empecher d'afficher un sourire narquois derriere la tete de Carry.
Enfin quelqu’un qui se montrait de son côté. Quelqu’un en qui elle pouvait avoir confiance sans réellement se demander si cette personne était sensible à la trahison. A son tour, Carry pris avec ses deux mains, la main beige et tiède de Sarah qui était sur son épaule en faisant un cocon avec ses doigts. C’était la première visite que la troisième année recevait depuis qu’elle était entrée à l’infirmerie. Jours après jours, heures après heures, minutes après minutes, secondes après secondes qui passaient, Carry commençait à prendre conscience de ce qui était en train de se passer dans son entourage. Alors que les autres blessées recevaient des visites quotidiennes de leurs amis, elle se rendit compte qu’à part Sarah, personne n’avait fait le déplacement pour elle, pas même Brett… Et elle se doutait bien de la raison du pourquoi il n’est jamais venu.
-Personne…Personne n’est venu… Murmura-t-elle comme une mourante en baissant la tête, le regard vide et des larmes qui perlaient sur ses petites joues d’enfants. Pas même lui… Je l’ai perdu…Il sait ce que j’ai fait…
Sarah regarda dans un premier temps sa cousine avec un air d’incompréhension mais remarqua très vite ses pleures inaudibles et sa tristesse profonde. Ce n’était pas réellement un secret pour elle mais elle savait de qui Carry voulait parler et sa douleur était complètement compréhensible. Une nouvelle fois, la jeune Kelley se pencha en avant pour accueillir Harrison sans dans ses bras et essayer de l’apaiser de son chagrin du mieux qu’elle le pouvait. Que pouvait-elle faire de plus à part remplacer ceux qui auraient dû être là à ses côtés ? On raconte que c’est généralement dans les moments les plus durs que l’on découvre ses vrais amis. Sarah, elle qui pensait être l’une des derniers retardataires à rendre visite à sa cousine, était en vérité la première et la dernière à lui rendre visite à l’infirmerie.
-Ne dit pas ça. Essaya-t-elle en lui caressant les chevant pendant qu’elle la tenait contre sa poitrine. Certains sont surement venus pendant que tu te reposais et tu les as juste ratés… Tenta-t-elle de mentir en essayant de trouver les bons mots pour ne pas blesser sa cousine.
La gorge de Carry était sèche, sa respiration était saccadée et ses yeux étaient rouge comme un soleil couchant sur une mer remplit de larme. Les paroles de sa cousine ne l’avaient pas apaisées et malgré la bonne intention, elle ne crut pas un seul mot de ce que la Serpentard venait de dire mais au plus profond-elle, elle la remercia d’être là pour elle et de ne pas la laisser à la merci de la solitude. Toujours dans ses draps, Carry vint s’enrouler à son tour autour de Sarah et la serra aussi fort que possible pour chasser ce sentiment de solitude qui commençait à prendre de la place dans l’esprit de la jeune fille. Ces cinq jours à l’infirmerie auront suffi à Carry pour qu’elle découvre non sans douleur que dans cette école, à part sa famille, elle n’avait personne sur qui compté…Si l’Autre n’avait pas pris le contrôle, jamais elle ne se serait rendu compte que ses soi-disant amis la laisseraient tomber au moment où elle aurait besoin d’elle. Dans ses pleurs, Harrison vint poser sa tête contre l’épaule de la quatrième année en essayant d’articuler du mieux qu’elle pouvait.
- J’en veux au monde entier, Sarah… Je les hais… tous autant qu’ils sont...La voix de Carry se brisa et ses bras renforcèrent leur étreinte avant que Carry ne fonde complètement en larme contre l’épaule de sa cousine.
-Je sais, Carry…Je sais… Laissa-t-elle entendre dans un murmure en berçant de nouveau la jeune fille. Shhhhhhh, shhhhhhhhhhh, ça va aller, je suis là maintenant…Tu n’es pas seule ici, je serai là pour toi... Oublie Brett Carter, oublie tes soi-disant amis…Tout ce dont tu as besoin, c’est de moi…Tu ne peux faire confiance a personne...sauf ta famille...dont moi...
Doucement mais sûrement, les pièces de l’échiquier commençaient lentement à se mettre en place.Au vu de ce qui etait en train de se passer,Sarah ne put s'empecher d'afficher un sourire narquois derriere la tete de Carry.
23 janv. 2020, 09:22
Je suis le diable
-La famille c’est ce qu’il y’a de plus important, ne l’oublie jamais, Carry. Avec ce que tu as fait, tu vas surement devoir tout recommencer à zéro, tu vas dev-
-Je ne peux pas recommencer à zéro, Sarah. Je ne peux pas oublier Brett, je ne peux pas abandonner mes amis comme ça !
-Et pourtant, eux l’ont fait, je me trompe ? Ou étaient-ils tous alors que tu étais au bord de la mort ?
Carry baissa la tête et ne répondit rien a la question de sa cousine. Elle ne voulait pas croire qu’on l’avait abandonnée mais les faits étaient sous ses yeux, personne ne s’était préoccuper de son sort, personne n’avait cherchée à comprendre le contexte de ce qu’elle avait fait. Aux yeux du monde, elle était coupable, ni plus ni moins. Mentalement, elle se préparait à la vague de haine qu’elle allait recevoir mais le plus dur serait surement de retourner à la salle commune car c’était là que résidait les ennemies qu’elle s’était fait. Sarah était la seule à être venue la voir, à se préoccuper de son sort. Déçu, blessée, triste, Carry essaya d’écouter la jeune Kelley et tenta d’oublier Brett Carter par tous les moyens possibles. Chose qui était plus facile à dire qu’à faire car à chaque tentative, son cœur se resserrait sur lui-même et des larmes coulèrent en abondance sur son visage. Elle qui pensait que l’oublier serait une chose facile, elle se trompait lourdement car au plus profond-elle, l’amour qu’elle lui portait était grand, beaucoup trop grand pour qu’elle laisse Brett partir mais Sarah l’ignorait. Carry était réellement amoureuse et ne pouvait se résoudre à l’effacer de sa mémoire… De tous, il était le seul en dehors de sa famille à qui elle s’était entièrement confiée.
-Je ne peux pas l’oublier…Je n’y arrive pas. Murmura Carry en grimaçant tristement. Je l’aime vraiment, Sarah. Je lui ai confiée tout quasiment tous mes secrets !
-Tu es encore jeune pour parler de réel amour, Carry. S’esclaffa la brune. L’amour que tu portes pour lui est enfantin et il en va de même pour lui. Regarde, il a fallu que tu t’attaques à quelqu’un pour qu’il te laisse tomber. S’il était vraiment amoureux alors il serait en ce moment même, la, a ton chevet en train de vérifier si tu es bien vivante et si tu allais bien. Alors je te pause la question, ou est-il…Ton amoureux ? Une nouvelle fois, Carry ne dit pas un mot et se contenta de baisser la tête en affichant une mine silencieusement dépitée. C’est bien ce que je pensais…Oublie le. De tous dans cette école, je suis celle qui se préoccupe le plus de toi.
Avec un geste gracieux, Sarah se leva du lit de l’infirmerie et scruta la salle où résidait sa cousine dans toutes les directions. Il y’avait des élèves dans quasiment le même état que Carry mais la personne qu’elle recherchait plus précisément c’était Alice Sangblanc, la victime des actions de la troisième année. Elle voulait voir le chef d’œuvre de Carry, voir à quel point elle avait défiguré la deuxième année à tel point que Carry se sente coupable envers elle-même. Mais elle avait beau balayé la salle du regard, impossible de trouver la fille à la peau de neige dans tout ça.
-Tu ne saurais pas où est Alice Sangblanc par hasard ? J’aimerai lui parler. Chuchota-t-elle en adressant un clin d’œil à son interlocutrice.
Les deux questions firent tiquer Harrison qui se redressa après plusieurs essaies pour lancer ce regard d’incompréhension à sa cousine. Non, Carry n’avait pas compris le clin d’œil qu’elle venait de lui jeter et elle n’avait absolument aucune idée de ce qu’elle prévoyait de faire si jamais elle la trouvait. D’un signe de la tête, Carry indiqua qu’elle ignorait où était sa pire ennemie dans la salle et que très certainement et au vu de sa blessure, il était plus que probable qu’elle soit gardée dans une autre pièce. La connaissant, elle devait surement avoir honte de sa blessure et étant aussi fière, il y’avait de grade chance qu’elle se cachait.
-Dommage, bon dans ce cas, je vais y’aller. Ça m’a fait plaisir de te voir, chere cousine.
-Attend ! Se précipita Carry en tendant son bras comme si elle pouvait retenir sa cousine par la manche mentalement. Edwin Wellhister, Rufus Williams et Wilson Kingson, tous les trois de Serpentard ! Ce sont les noms de ceux que je voulais attaquer pendant le bal…Mais je n’ai réussi qu’a légèrement blesser Rufus… Carry prit une profonde respiration avant de reprendre calmement. Je vais surement moi aussi me faire renvoyer…Mais je ne peux pas laisser ces sang-de-bourbe s’en sortir sans rien. Je t’en prie, fait ce qu’il faut pour qu’ils tombent tous les trois aussi s'il te plait , Sarah…
Les lèvres de la quatrieme année s’étirèrent et un demi-sourire légèrement méchant arbora desormais sa bouche. Pour une toute dernière fois, elle enroula ses bras autour de Carry et vint lui souffler à l’oreille discrètement.
-Je ferai payer ces sangs-de-bourbes… Comme je te l'ai dit, tu pourras toujours compter sur moi, Carry. Nous contre le monde, n'est ce pas la devise de la famille ?
Soulagée d’entendre sa cousine accepter, Carry, à son tour vint enrouler ses bras en montrant le même sourire narquois que Sarah eut un peu plus tôt. Oui, au finale, la seule veritable alliee de Carry en ce jour, c'etait sa propre cousine et a eux deux feraient ce qu'il faut pour se proteger mutuellement. Eux contre les autres.
-Je ne peux pas recommencer à zéro, Sarah. Je ne peux pas oublier Brett, je ne peux pas abandonner mes amis comme ça !
-Et pourtant, eux l’ont fait, je me trompe ? Ou étaient-ils tous alors que tu étais au bord de la mort ?
Carry baissa la tête et ne répondit rien a la question de sa cousine. Elle ne voulait pas croire qu’on l’avait abandonnée mais les faits étaient sous ses yeux, personne ne s’était préoccuper de son sort, personne n’avait cherchée à comprendre le contexte de ce qu’elle avait fait. Aux yeux du monde, elle était coupable, ni plus ni moins. Mentalement, elle se préparait à la vague de haine qu’elle allait recevoir mais le plus dur serait surement de retourner à la salle commune car c’était là que résidait les ennemies qu’elle s’était fait. Sarah était la seule à être venue la voir, à se préoccuper de son sort. Déçu, blessée, triste, Carry essaya d’écouter la jeune Kelley et tenta d’oublier Brett Carter par tous les moyens possibles. Chose qui était plus facile à dire qu’à faire car à chaque tentative, son cœur se resserrait sur lui-même et des larmes coulèrent en abondance sur son visage. Elle qui pensait que l’oublier serait une chose facile, elle se trompait lourdement car au plus profond-elle, l’amour qu’elle lui portait était grand, beaucoup trop grand pour qu’elle laisse Brett partir mais Sarah l’ignorait. Carry était réellement amoureuse et ne pouvait se résoudre à l’effacer de sa mémoire… De tous, il était le seul en dehors de sa famille à qui elle s’était entièrement confiée.
-Je ne peux pas l’oublier…Je n’y arrive pas. Murmura Carry en grimaçant tristement. Je l’aime vraiment, Sarah. Je lui ai confiée tout quasiment tous mes secrets !
-Tu es encore jeune pour parler de réel amour, Carry. S’esclaffa la brune. L’amour que tu portes pour lui est enfantin et il en va de même pour lui. Regarde, il a fallu que tu t’attaques à quelqu’un pour qu’il te laisse tomber. S’il était vraiment amoureux alors il serait en ce moment même, la, a ton chevet en train de vérifier si tu es bien vivante et si tu allais bien. Alors je te pause la question, ou est-il…Ton amoureux ? Une nouvelle fois, Carry ne dit pas un mot et se contenta de baisser la tête en affichant une mine silencieusement dépitée. C’est bien ce que je pensais…Oublie le. De tous dans cette école, je suis celle qui se préoccupe le plus de toi.
Avec un geste gracieux, Sarah se leva du lit de l’infirmerie et scruta la salle où résidait sa cousine dans toutes les directions. Il y’avait des élèves dans quasiment le même état que Carry mais la personne qu’elle recherchait plus précisément c’était Alice Sangblanc, la victime des actions de la troisième année. Elle voulait voir le chef d’œuvre de Carry, voir à quel point elle avait défiguré la deuxième année à tel point que Carry se sente coupable envers elle-même. Mais elle avait beau balayé la salle du regard, impossible de trouver la fille à la peau de neige dans tout ça.
-Tu ne saurais pas où est Alice Sangblanc par hasard ? J’aimerai lui parler. Chuchota-t-elle en adressant un clin d’œil à son interlocutrice.
Les deux questions firent tiquer Harrison qui se redressa après plusieurs essaies pour lancer ce regard d’incompréhension à sa cousine. Non, Carry n’avait pas compris le clin d’œil qu’elle venait de lui jeter et elle n’avait absolument aucune idée de ce qu’elle prévoyait de faire si jamais elle la trouvait. D’un signe de la tête, Carry indiqua qu’elle ignorait où était sa pire ennemie dans la salle et que très certainement et au vu de sa blessure, il était plus que probable qu’elle soit gardée dans une autre pièce. La connaissant, elle devait surement avoir honte de sa blessure et étant aussi fière, il y’avait de grade chance qu’elle se cachait.
-Dommage, bon dans ce cas, je vais y’aller. Ça m’a fait plaisir de te voir, chere cousine.
-Attend ! Se précipita Carry en tendant son bras comme si elle pouvait retenir sa cousine par la manche mentalement. Edwin Wellhister, Rufus Williams et Wilson Kingson, tous les trois de Serpentard ! Ce sont les noms de ceux que je voulais attaquer pendant le bal…Mais je n’ai réussi qu’a légèrement blesser Rufus… Carry prit une profonde respiration avant de reprendre calmement. Je vais surement moi aussi me faire renvoyer…Mais je ne peux pas laisser ces sang-de-bourbe s’en sortir sans rien. Je t’en prie, fait ce qu’il faut pour qu’ils tombent tous les trois aussi s'il te plait , Sarah…
Les lèvres de la quatrieme année s’étirèrent et un demi-sourire légèrement méchant arbora desormais sa bouche. Pour une toute dernière fois, elle enroula ses bras autour de Carry et vint lui souffler à l’oreille discrètement.
-Je ferai payer ces sangs-de-bourbes… Comme je te l'ai dit, tu pourras toujours compter sur moi, Carry. Nous contre le monde, n'est ce pas la devise de la famille ?
Soulagée d’entendre sa cousine accepter, Carry, à son tour vint enrouler ses bras en montrant le même sourire narquois que Sarah eut un peu plus tôt. Oui, au finale, la seule veritable alliee de Carry en ce jour, c'etait sa propre cousine et a eux deux feraient ce qu'il faut pour se proteger mutuellement. Eux contre les autres.
Fin du Solo