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15 mars 2020, 11:01
Les filles éclectiques  PV   C.A 
Pour @Circéia Alekhina

Ma chère Circéia,

Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu de tes nouvelles. Il faut dire que sans toi dans le château, le monde n’est plus tout à fait pareil. Mais si je t’écris ces quelques mots, c’est pour essayer d’échanger avec quelqu’un qui est en dehors du château.

J’ignore si tu as entendu ce qui se passe en ce moment pour moi mais, j’ai eu un comportement inacceptable et dangereux vis-à-vis d’une ‘camarade’ de maison... Je suis loin d'en être fière. Lors de ma convalescence, la directrice de l’école m’a rendu visite pour m’annoncer mon renvoie de la maison Serpentard tout en me permettant quand même de rester dans le château. Elle a brisé ma baguette, m’a fait savoir que je ne jouissais plus du statut d’élève dans le château et donc que je n’ai plus le droit d’avoir accès au cours au sein de l’établissement. Désormais, je dois nettoyer le château avec les elfes de maisons, préparer à manger pour les autres élèves et quand j’ai un petit peu de temps libre, je peux le passer à la bibliothèque pour essayer de m’autoformé dans les cours qui ne demandent pas de baguette.

Ma vie au château est devenu misérable. Les élèves se rient de moi quand ils me voient. Quand je veux rattraper mon retard, personne ne veut partager leurs cours avec moi et la seule solution que j'ai trouvé pour compenser tout cela, c’est de prendre des notes sur le tableau dans la salle de classe que je dois nettoyer avant que je l’efface. Pour ce qui est des activités extra-scolaires, je n’ai plus le droit d’assister aux matchs de Quidditch non plus. Du coup quand tout le monde sort pour aller au stade regarder le match, moi je me rends à la bibliothèque pour essayer de rattraper comme je peux mon retard. Je te l’avoue, je suis très malheureuse. Mes amis me quittent les uns après les autres et je n’ai quasiment plus personne sur qui compter.

J’espère que toi au moins tu te plais dans ta nouvelle école. Est-ce que les professeurs sont gentils avec toi ? Est-ce que tu as réussi à te faire de nouveaux amis ? Je t’envie beaucoup d’avoir quitté Poudlard car depuis que tu es partie, je n’ai plus vraiment grand monde avec qui parler. En tout cas, sache que j’attends une réponse de ta part avec grande impatience.

Je t’embrasse bien fort,
Carry Harrison
Dernière modification par Carry Harrison le 17 mars 2020, 12:15, modifié 1 fois.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

17 mars 2020, 12:05
Les filles éclectiques  PV   C.A 
25 Janvier 2045


Je tenais un hibou des plus brûlants entre mes mains tremblantes. Déjà... la vie à l’extérieur ne me semblait pas vraiment accueillante, ce que je lisais n’avait rien pour m’encourager à la légèreté. Evidemment, en soi le contenu paraissait clair, ma camarade de cachot était dans les ennuis les plus noirs imaginables ces temps-ci. Et encore, elle pouvait compter sur une certaine forme de mansuétude de la part de notre directrice. Qui était en droit de la renvoyer. J’étais même étonnée que cela ne soit déjà fait. Une raison devait justifier sa retenue, une raison impossible à connaître de prime abord mais cela pouvait venir de la famille de Carry, ou plus généralement de son statut. Peut-être la directrice cherchait-elle à protéger l’enfant de représailles, familiales ou pires… On pouvait tout aussi bien imaginer que Carry soit une sorte d’otage. Moins plausible si l’on connaissait Madame Loewy mais une âme mal intentionnée le penserait sans qu’on puisse l’en blâmer…

Je ne connaissais pas bien Carry, petite fille assez turbulente mais à l’agitation discrète. Et comme je n’étais pas quant à moi au centre des affaires de la cour, nous n’avions pas de liens très forts. Mais je l’aimais bien et à l’occasion, nous avions un peu fait les folles dans les couloirs, comme deux sœurs distantes en âge mais pourtant assez proches. La voir me hibouter, et la savoir dans cette situation me touchait. Je devais impérativement répondre. Et de toute façon, ce genre de situation le nécessitait car j’avais appris à ne jamais ignorer un appel à l’aide. Je craignais un peu de tomber dans un piège mais je ne me voyais pas demeurer immobile, ce qui aurait tout aussi bien pu se retourner contre moi. D’une certaine manière, j’étais coincée mais cela pouvait avoir aussi des avantages en m’ouvrant des portes au sein des maisons les plus nobles de Grande-Bretagne. Mes pensées, polluées par des calculs forcément peu réjouissants, penchaient toutes en faveur d’une réponse, logique dans tous les cas de figure.
Mais… mon hibou avait de fortes chances d’être lu, voire intercepté. Que jamais il ne parvienne à sa destinataire, ou alors en mauvais état… Je devais donc en plus de mes pudeurs, intégrer le fait qu’un des clans en guerre serait susceptible d’y voir un quelconque intérêt. Comment, dans ces conditions, rédiger un hibou  sincère, d’autant que je n’étais moi-même pas très au clair de ce qu’il devrait contenir ?
Je me sentais face à une tâche plus ardue qu’un devoir de l’ISDM, comme si Monsieur d’Arby m’avait demandé de rendre une justice plus que parfaite ; consoler cette amie malgré un méfait que je trouvais par essence ignoble. Une bêtise d’enfant, mais aggravée par la magie. Et sans doute par une éducation dont elle ne pouvait assumer seule le poids mais qui n’excusait pas tout. Oui, j’étais en conflit mais une chose me portait, je n’allais pas la laisser sans réponse. Je devais l’aider. J’en avais envie. Ainsi pris-je ma plume de corneille et entamai-je le parchemin que j’allais mettre la nuit à rédiger avant d’atteindre un résultat satisfaisant à mes yeux.


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Circéia ne s’en rendait pas compte. Et d’ailleurs elle ne pouvait le savoir. S’ouvrait, dans la pénombre d’une soirée hivernale humide et froide une période de sa vie qui allait la marquer à jamais. Dans le secret des coeurs, il est des inflexions sourdes que nous ne maîtrisons pas. Cela dépasse les questions de sang, de chair, la seule étoile qui brille dans le ciel intérieur est l’élan, ce qui nous pousse, sans que l’on ne sache pourquoi, à nous sauver nous-même ou, comme Anna, nous jeter sous un train. La soif d’absolu venait de l’y précipiter elle aussi.

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

19 mars 2020, 10:09
Les filles éclectiques  PV   C.A 
Une réponse ! En montant les escaliers en trombe, Carry aperçu une lettre avec son nom et prénom écrit dessus. Il s’agissait bien de Circéia ! Elle avait répondu au hibou qu’elle lui avait envoyé et elle ne l’avait pas oublié. Encore mieux même, son sourire s’élargissait quand elle vit la quantité de mots que contenait cette lettre. Il ne s’agissait pas d’une brève réponse qui pouvait donner l’impression de vouloir se débarrasser de la conversation non. Cette lettre était complète, bien écrite, bien présenté et par-dessus tout, faites par une personne que Carry avait prit le temps d’apprécier.

Ne voulant pas faire attendre Circéia plus longtemps, Carry se précipita sur un petit bureau, s’empara d’un parchemin à la va-vite et commença de suite à rédiger une réponse à sa bonne amie.

Ma chère Circéia,
Quelle plaisir de voir ta réponse à ma lettre aussi vite. Je ne m’attendais pas à recevoir une réponse aussitôt. Il faut dire que c’est déjà bien rare pour moi de recevoir une réponse à mes hiboux que recevoir la tienne me donne déjà le sourire.

C’est vrai, tout le monde fait des bêtises mais au final il n’y a que moi qui me fait prendre tandis que les autres font leurs bêtises sans jamais rien recevoir, ce qui me frustre plutôt beaucoup. Mais oui tu as raison, au moins Miss Loewy a eut la gentillesse de ne pas me jeter dehors alors que notre monde est sur le point de s’écrouler, c’est même d’ailleurs la preuve que la directrice à une part d’humanité en elle quelque part, aussi étonnant que cela puisse paraitre. En tout cas, j’espère qu’un jour elle me permettra de réintégrer les Serpentard pour que je puisse reprendre très vite les cours et faire de nouvelle rencontre car pour l’instant ma situation actuelle m’a poussé à m’isoler des autres et donc je n’ai plus vraiment de vie sociale en ce moment.

Ne va surtout pas penser que tu es là pour combler mon manque de discussion. Je t’écris car cela me fait plaisir, je t’apprécie et surtout que tu es l’une des rares personnes avec qui j’arrive à m’entendre à travers ce monde décadent. Amie pour moi n’est pas un titre, mais un lien que l’on doit entretenir pour pouvoir le faire perdurer. Tu étais déjà une amie pour moi quand tu arpentais encore les couloirs du château et cela n’a pas changé depuis.

Mais assez parlé de moi, mes histoires à moi sont sombres et inintéressantes, tout le contraire de tes histoires très certainement ! Tu prévois de partir aux Etats-Unis ? Mais c’est génial ! Tu penses y rester combien de temps ? Ma sœur a un ami qui est dans la politique sorcier (et non pas no-maj comme ils disent), il était venu à la maison et je n’avais de yeux que pour lui, mon dieu qu’il était beau. Un vrai Apollon ce jeune homme. Mais je m’égare, est ce que tu comptes t’installer là-bas ? Je dois t’avoue que je ne suis pas très rassurée de te savoir avec des moldus, on rajoute pas mal de chose à leur sujet et je ne voudrais surtout pas qu’il t’arrive malheur.

Il ne me reste plus beaucoup de parchemin mais je voulais te demander, est ce que cela t’intéresserait de venir à la Citadelle pour passer du temps avec moi pendant les vacances d’été ? Depuis que ma famille a rejoint le conseil, on a commencé à déménager là-bas pour plus de sureté. Je ne t’oblige en rien ! Si tu ne peux pas fait le moi savoir, je te fais juste une demande.
En tout cas merci de m’écrire, cela me réchauffer bien le cœur. J’ai encore tellement de chose à te raconter mais je n’ai absolument plus de Parchemin

Je t’embrasse bien fort

Carry .H

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

20 mars 2020, 08:33
Les filles éclectiques  PV   C.A 
Lundi 13 février 2045



La citadelle… Après mon échec lamentable, je n’y mettrais sans doute jamais plus les pieds, à moins que ce ne soit comme justiciable…  Une idée germait en moi pour tenter de maquiller ma bêtise mais il n’était pas question d’en parler à Carry. Jamais. D’autant qu’ayant creusé un peu la chose, j’avais toutes les raisons de penser que sa famille avait été à cette soirée, qui n’en avait pas été une pour moi. La honte me rongeait à petit feu et surtout, au vu des propos que j’avais tenus, j’allais peut-être devoir faire un trait sur mon avenir. Quant à mon comportement… d’une certaine manière, mes agissements avaient été aussi inconsidérés que ceux de Carry mais elle était une enfant et moi une adulte, sensément.
Mon cerveau luttait pour se raisonner, étrangement je ne pouvais me retenir d’avoir de la tendresse pour elle. Depuis son premier hibou, j’avais tenté de rassembler mes souvenirs de Carry Harrison. Et me rendais compte qu’ils étaient bien plus nombreux que je ne l’aurais cru. Cette faculté à mettre de côté mes souvenirs avait quelque chose d’agaçant. Enfoncée dans le travail, j’avais passé toutes ces années à effacer le peu de moments heureux avec mes camarades, que j’aurais pu aisément transformer en amis si j’avais su m’y prendre. Ou juste en avoir l’élan. Nous n’avions pas le même âge mais peu m’importait. Elle avait des faux airs d’Ivanovna même si la couleur de leurs cheveux différait. Ses mots renfermaient une saveur rafraîchissante. Et finalement, avoir une attache même infime au monde sorcier britannique me faisait chaud au coeur.
S’il n’avait été question que de cette expulsion, de cette faute envers la Cause… Le vrai déchirement était intervenu quelques jours plus tôt. Depuis, j’avais décidé de ne plus jamais y penser, me replonger dans les études, un impero lancé sur-moi-même en somme. Je ne me rendais pas compte que ma lucidité en avait pris un coup. J’en paierais le prix tôt ou tard. Et mon sketch chez les purs ne serait peut-être pas le pire. On s’entiche parfois de gens bien différents de nous, pour ce qu’ils nous apportent que nous n’avons pas. Carry entrait en moi, c’était ainsi de toutes manières désormais. Elle comblait d’un coup, et par le plus heureux des hasards, une place que l’homme avait abandonnée. D'ici là, ma rancune habituelle uniquement tournée contre moi-même par une opération  providentielle de l’inconscient me transformait en une substance corrosive qui allait me ruiner de l’intérieur. Le travail commençait.


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Quand vous recevez le hibou, celui-ci est accompagné d’un livre. C’est une édition récente, il est neuf , réimprimé en 2043. Peu épais, constitué de mots simples et quelques dessins, vous pourrez voir en le feuilletant le héros timide de l’histoire. « Le petit Prince ». Une légère odeur de jasmin semblera imprégner vos doigts. A la dernière page, rédigée à l’encre violette, vous  pourrez lire :

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(*surnom familial de Circéia, il est grandement possible que personne à Poudlard n’en ait jamais eu connaissance)

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

08 avr. 2020, 11:26
Les filles éclectiques  PV   C.A 
Ma chère Circéia,


J’espère que tu vas bien en ces périodes qui deviennent de plus en plus troublées. Tu as fait un stage chez les moldus ? Voilà qui m’inquiète en ce moment. Ils ne sont pas digne de confiance et je trouve que de t’avoir envoyé dans un endroit pareil est plutôt risqué, je me trompe ? En tout cas si tu m’écirs cela veut dire que tout s’est bien passé et je suis très contente pour toi. J’y pense tu dis vouloir partir aux Etats-Unis mais est ce que le Conseil te laissera partir ? J’ai entendu dire de la bouche de ma sœur qu’il est très difficile de quitter le pays désormais, j’espère que cela n’aura aucun impacte dans tes études.

En ce qui concerne les énigmes, je t’avoue lamentablement que je ne suis pas bonne quand il s’agit de réfléchir à des problèmes pour y trouver une solution et des énigmes. Je suis désolée de déjà te décevoir, c’est un défaut dont j’essaye de me débarrasser au plus vite.

Je te remercie pour ce magnifique libre qu’est Le petit Prince. Je n’avais encore jamais lu de livre comme celui-ci. Bien entendu, je ne l’ai pas encore terminé, mais je le lis quand j’ai un peu de temps libre pour moi et je t’avoue que l’histoire est assez philosophique. Une phrase en particulier m’a marqué, on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentielle est invisible pour les yeux. J’ignore le sens profond de cette phrase mais je sais qu’elle a ouvert de nombreuses questions que je me pose désormais. Merci beaucoup pour ce cadeau, je le garde précieusement près de moi.

Pour ta visite, j’attendrai le temps qu’il faudra pour que tu viennes me voir. Cela fait si longtemps que je n’ai pas vu de visage amical que de voir le tiens me fera surement du bien. Dit moi tes disponibilités et je te dirai les miennes, de là, nous pourrons nous organisées à partir de tout cela.

oh je voulais aussi savoir, je souhaiterai faire des études dans le droit aussi, est ce que tu aurais des recommandations, des conseils ?

Je t’embrasse bien fort,
Carry.H

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

21 avr. 2020, 20:37
Les filles éclectiques  PV   C.A 
2 Avril 2045


Dans la bousculade de mon départ aux Etats-Unis, je n’avais pas pris soin de répondre au dernier hibou de Carry. La nécessité que je percevais de devoir tout mettre en ordre avant de partir, sans compromettre non plus le travail présent, m’avait poussé à la négligence. Bien sûr, personne n’est tenu de répondre dans l’heure et je ne sautais pas non plus sur un parchemin dès que je recevais un hibou. Mais là… plus de deux mois, ce n’était pas moi. En tout cas pas mon habitude.

Dans le même temps, je ne savais pas trop comment parler de cette expérience encore fraîche dans ma tête, et qui avait ravagé un certain nombre de mes certitudes. La justice pouvait donc se monnayer, les moldus avaient eux aussi une vie intense, en tout cas par moments. Je ne savais pas comment comprendre et interpréter tout cela. D’autant qu’ici, en revenant, j’étais de suite retombée dans une ambiance de guerre abominable, qui me faisait dire que l’avenir serait sans doute très sombre. Aucune vérité apprise à l’école ne tenait la route désormais, si ce n’était la magie elle-même et ses effets « techniques ». Mais pour le reste la société sorcière me donnait l’impression d’être aussi corrompue et malfaisante... Partout ce n’était que haine d’autrui, méfiance et coups tordus. Ma place se réduisait de jour en jour à quelque chose que je n’aurais jamais imaginé peu de temps auparavant… à se demander si j’avais bien fait de revenir en Europe. Certains enjeux m’échappaient, assurément mais une chose était limpide : Carry ne devait rien savoir de ces humeurs, les miennes, le feudeymon brûlait tout à l’intérieur mais il ne fallait rien en dire, une enfant de cet âge n’aurait pas compris. Et il se pouvait aussi que mes propos soient mal interprétés, au point de me mettre en danger. J’étais très ennuyée et pourtant, j’avais envie de lui répondre. Car des sorciers faisant un geste sans calcul en ma direction, il n’en existait pas beaucoup. Et ce simple constat me forçait à la considérer comme autre chose qu’une petite peste abandonnée à sa bêtise. La distance me permettait de tels raisonnements et si je l’avais eue face à moi, mes pensées eurent été sans doute plus nettes. En sa faveur, contre elle, difficile de trancher mais j’aurais eu plus de raisons de penser ce que j’avais en moi. En fait, je me demandais surtout ce qu’ils vivaient, dans ce Poudlard bunkerisé, elle en parlait peu et cela me dérangeait. A l’évidence, sa vie était devenue cauchemardesque, on ressent d’autant plus le froid quand on est habituée aux mers chaudes. Et sans le moindre baigneur moldu. Avais-je bien fait de lui offrir ce livre écrit par quelqu'un qui n'était pas sorcier ? Je le trouvais très poétique, dénué de ces histoires à dormir sur un balai et assez court pour une enfant de son âge. Mais peut-être me trompais-je quant à sa capacité à ingurgiter des pavés ? Et si elle s’avérait capable de dévorer une encyclopédie ? Monsieur d’Arby m’avait conseillé un livre américain en guise d’introduction au monde moldu de là-bas. Le lire s’était révélé très instructif sur un certain nombre de choses que j’avais découvertes ensuite, cette société du paraître à l’excès, où tout n’était que luxe ostentatoire et dépenses déraisonnées. Mais le destin de Daisy, pire encore celui de son amant d’enfance à jamais étrillé par la vie m’avaient définitivement fait détester la littérature américaine. Within and without… Il était bien question de cela mais je n’en avais pas le moins du monde conscience. Aveuglée, je ne pensais qu’en termes de bien et de mal. De mal surtout, à y regarder d’un peu plus près, j’étais paranoïaque alors même que ma vie était facile, en total décalage avec les réalités du monde présent. Telle constituait en définitive mon existence, celle d’une fille mariée aux sorciers, et qui rêvait d’avoir pu naître dans l’autre monde, pour être avec lui, son aimé de jeunesse. Cela, il me faudrait des années pour le comprendre et l’assimiler. Une vie. Il était trop tôt et mes débordements m’incitaient à la plus grande prudence tant je m’étais révélée capable du pire ces derniers mois, et le plus souvent à l’encontre des gens que j’aimais, ou que j’aimais bien ce qui revenait au même tant je ne voyais pas la nuance pourtant essentielle entre l’amour et l’affection.
Pour une enfant à moitié russe l’expérience américaine s’était révélée violente, nécessaire mais tellement tranchante. Je ne parvenais à rien de constructif, et c’est comme cette héroïne éternelle d’un roman idéal que je pris la plume le soir de mon retour en Ecosse pour répondre à ce qui était en train de devenir une amie virtuelle mais bien réelle, contre toutes mes préventions et élans naturels.



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Du haut de votre jeunesse, vous pourrez vous questionner sur la rature qui témoigne d’une hésitation, à parler d’un autre membre du corps enseignant ? Et ses propos contradictoires, à commencer par se croire fin avril alors qu'elle a clairement rédigé ce parchemin plus tôt, peuvent aussi vous interroger. Libre à vous d’interpréter le reste comme bon vous semble. Mais une chose est sure, Circiéa Alekhina a pris le temps de vous écrire.

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01 juin 2020, 20:52
Les filles éclectiques  PV   C.A 
Dans la tour ou la volière résidait, Carry tremblait de joie en voyant le long parchemin que son ami lui avait écrit. Ce n’était que des mots et pourtant, la jeune fille éprouvait un sentiment de joie de voir que Circéia avait pris le temps de lui écrire pour lui raconter ses aventures. Trop pressée de voir le contenu de cette lettre, la Serpentard sortie du bâtiment et s’installa confortablement sur les marches descendantes de la tour en s’appuyant contre les remparts des escaliers avant de commencer à lire avec gourmandise la lettre qui lui avait été remise.

Ce fut les cinq minutes les plus savoureuses qu’elle n’avait pas passé depuis bien longtemps. Circéia avait un style d’écriture apaisant ainsi que drôle à lire et pour preuve, a plusieurs reprises, Carry ne pouvait s’empêcher de pouffer de rire discrètement en lisant ses bêtises. Pedigree, il est vrai que ce mot est étrange mais drôle à dire tiens. Mais pendant sa lecture, une autre nouvelle attira son attention, Circéia avait été bannie de la Citadelle ? Mais, comment était-ce possible ? Pour quelle raison serait-elle bannie ? Qu’avait-elle donc fait pour mériter un pareil traitement ? La curiosité pris le pas sur tous les autres sentiments de la jeune fille qui se précipita de nouveaux à l’intérieur du bâtiment avant de s’emparer d’un morceau de parchemin et d’une plume qu’elle trempa hâtivement dans l’encrier.


Ma chère Circéia,

Quel genre de blague stupide as-tu donc fait pour te faire bannir ainsi de la Citadelle ? Car je dois admettre que tu as du pas mal pousser pour que l’on te bannisse ainsi. Mais ne t’inquiète ma grande sœur possède un poste un peu élevé au Conseil, avec un peu de chance, elle pourrait te faire réintégrer et sinon nous pourrons nous rencontrer autre part, je suis sûre que mes parents ne m’en voudrons pas d’inviter une sorcière de ton talent dans notre manoir. Cependant je te déconseille de dire que tu travails avec les moldus, ils ne sont pas très joyeux quand ils sont dans les sujets de conversations.

En ce qui me concerne au château, j’ai enfin pu trouver quelqu’un à qui je peux me confier. Je ne sais pas si tu as déjà fait la connaissance d’Eileen Eastwood, elle est l’actuelle capitaine des Crochets d’Argent et est si je puis dire ma seule amie pour le moment. On est parvenu à un accord elle et moi, si elle me laisse regarder ses cours, en échange je l’aide à tout réviser. Bon je n’ai toujours pas de baguette (il faut que je t’en parle face a face de tout cela) mais au moins j’ai les cours et je commence à rattraper tout mon retard même si cela va demander beaucoup de travail de ma part. Je t’avoue que j’évite les professeurs autant que possible, ils me donnent des taches plus au moins ingrates a mon image donc je ne saurai dire si Miss Field est toujours aussi jolie, cependant je suis d’accord avec toi, j’adorai ses enseignements.

Les moldus ? Différents de ce que l’on sait d’eux ? Comment est-ce possible ? Nous avons pourtant passé des centaines d’années à les étudier, comment peuvent-ils se montrer aussi diffèrent que l’on ne le sait ? Tu viens de piquer ma curiosité et Merlin sait que je ne porte pas ce genre de personnes dans le cœur mais je te fais confiance a ce sujet.

Par Circée, en sachant que Miss Loewy est horrible, je n’ose imaginer a quoi peut bien ressembler ce monsieur Arby que tu dis encore pire. Je commence à penser qu’il faut passer un examen de diplôme des horreurs pour diriger une école.

Tu dis que la nourriture est trop grasse ? Mais que mangeais-tu pendant nos fameux banquets à l’école ? Est-ce vraiment si gras que ça ? Car si c’est vrai, je te conseil de partir tout de suite avant de devenir une boule humaine. Les boissons sont sucrées ? Mais quel genre de pays est-ce là ?

Je rigole bien en te lisant, je t’en supplie, continue à écrire, j’adore te lire, recevoir un hibou de ta part c’est comme recevoir une brise fraiche pendant une journée de canicule. Mes parents habitent à Oxford enfin a l’extrémité de la ville, cela fait pas mal de temps que je n’y suis pas retournée car tu sais depuis mon renvoie, ils n’ont même pas daigné prendre de mes nouvelles et ils m’ont offert à Miss Loewy sur un plateau d’argent. Je leur en veux beaucoup de m’avoir laissée car du coup, comme je ne suis plus élèves, j’en suis réduis au statut d’esclave et tout le monde rigole de moi et ce qui m’énerve c’est que mes parents l’acceptent sans dire un mot. Ma sœur m’a envoyée un hibou m’expliquant ce qui était en train de se passer chez nous et cela n’a rien de joyeux, en tout cas je rentre chez moi cet été et je t’avoue que je n’ai pas hâte du tout.

Mais parlons de toi, comment sont les garçons las bas ? Est-ce qu’ils sont gros ? Est-ce qu’ils sont beaux ? Comment ils s’habillent ? C’est quoi leur monde las bas ? Est-ce que du coup tu as un petit ami américain ? Leur accent il est comment ? Est-ce que c’est vrai ce qu’on dit qu’ils ne font que manger ? Ah je t’envie car j’adorerai aller aux Etats-Unis moi aussi ! Profite bien en tout cas et écris mois très vite

Je t’embrasse bien fort,
Carry Harrison



Coucou, Circéia recevra le hiboux de Carry 1 semaine apres !

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

26 juin 2020, 21:56
Les filles éclectiques  PV   C.A 
26 Juin 2045




On devrait toujours garder un exemplaire de ce que l’on écrit. Je ne me souvenais pas très précisément de ce que j’avais envoyé à Carry. Mais j’avais forcément parlé, d’une manière ou d’une autre, de mon escapade ratée à la citadelle. Que de péripéties étaient intervenues depuis. Je n’étais plus la même et une chose me sautait aux yeux désormais. Il apparaissait avec une limpidité d’eau glaciaire que j’étais… imprévisible. Repenser à ma conduite, tenter de l’analyser, dans une soirée corsetée comme jamais je n’en avais connue de ma vie. Il eut été si facile de prétendre que je n’étais pas prête. Pas question de se défiler, mes responsabilités, je ne m’en défausserais pas. Mais voilà, ce devait être cela, être russe, capable de danser comme une délurée alors qu’on est farouche, capable d’avouer sans détours ses sentiments à quelqu’un qui n’en a que faire… et pas par désespoir ou naïveté… Capable de braver les convenances au péril de sa vie, en toute inconscience. Je le paireais, tôt ou tard un sorcier de sang pur aux intentions ne l’étant pas saurait me rappeler mes outrances. D’ici là, il me fallait faire face à une situation que je ne pouvais raisonnablement pas avouer à Carry, qui était à l’évidence de l’autre camp. Je pouvais même modifier la priètre opinion que les dirigeants de la cause devaient avoir de moi depuis mon abominable échec.

Il serait facile de jouer de cette amitié naissante pour infiltrer d’une autre manière le coeur du territoire ennemi. Mais de cela il n’était pas question. L’envisager ne me traversait pas l’esprit. Préférant me laisser porter par les événements, je calculais que le meilleur moyen d’agir était encore d’attendre et voir. Peut-être serait-ce par Carry que je pourrais faire avancer la cause ? Hypothèse confortable et qui ne m’engageait pas moralement vis à vis d’elle, au contraire. Des manigances se formaient en moi, et je n’aimais cela que très moyennement ; pour une fois que quelqu’un semblait avoir pour moi un certain intérêt, je ne devais pas gâcher ce cadeau. Oui, la solitude me pesait, ou plutôt l’isolement. Et Carry, du haut de ses erreurs d’enfance m’aidait plus qu’elle ne l’aurait imaginé. A vrai dire, j’étais un peu perdue en ce début de Juin. Mon grand oral s’était déroulé à merveille, je le sus en croisant le regard de Monsieur d’Arby. Et en repensant à mon discours, je comprenais, processus d’autant plus lent qu’il me touchait au coeur, que je commençais à douter de mon intérêt pour la cause. Et si, finalement, j’étais plus encore quelqu’un cherchant une égalité totale entre les êtres ? N’aurais-je pas dû préférer les tenants de l’ancien ministère ? Plus rien n’était clair. Sauf que je n’allais pas prendre le risque de rompre une amitié naissante pour si peu. Et je me trouvais coincée par une sorte de serment de fidélité à ma parole, celle que j’avais donnée de servir la cause, même si les termes n’étaient pas exactemenet ceux-là. Le dilemme. Et Carry, qui voulait tout savoir, de mon égarement mondain, de mes histoires avec les garçons, si elle savait qui j’étais ces derniers temps, la pauvre aurait eu une opinion des plus dégradées. A bien y réfléchir, les mots de Carry provoquaient en moi une forme de Tergeo désagréable car ils nettoyaient des zones intimes très sales, du genre de celles que l’on ne veut montrer à personne. Il me fallait donc trouver un moyen de ne rien lui dire de compromettant. Mais j’avais dans le même temps l’envie de partager des choses, de vraies choses de moi. Carry semblait intriguée par les Etats-Unis, comme si j’avais parlé de sa famille. Cet élan, pour surprenant qu’il fut, allait être le coeur de mon hibou. D’autant que j’allais partir à Moscou, le grand écart, du moins le pensais-je ainsi. Il était facile de jouer de cela, non contre elle mais bien pour faire bonne figure. Donner sans prendre de risque exagéré, se limiter en évitant de devenir fade. J’aimais cela, devoir faire attention pour construire tout en acceptant pour une fois de se montrer un peu. Percevrait-elle l’effort que je faisais en agissant ainsi ?

Les semaines passèrent à une vitesse folle, même les jours ressemblaient à des secondes et je ne disposais pas d’un retourneur de temps. Chaque soir je repoussais le moment de lui écrire ; comment lui parler de mon désintérêt profond pour ce qu’elle appelait les garçons ? Mes excès plaidaient pour un silence total… Mais elle semblait y tenir, devais-je mentir ? Lorsqu’enfin je décidai qu’il était temps, celui-ci manquait terriblement. Je devais partir le lendemain… le lendemain… Il fallut faire vite, à commencer par laisser de côté mon traditionnel parchemin émeraude. Je l’avais déjà rangé dans mon sac et celui-ci, plein à craquer, aurait refusé de m’y laisser plonger sans m’en faire payer le prix. Je n’avais pas le temps de tout refaire, il fallait accepter de céder à la panique. Et puis, cela ferait une excellente preuve de mon retard. J'étais contrariée, fortement mais à qui la faute ? Pieuchka….




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Je n'étais pas fière de moi. Mais j'y avais mis tout mon coeur.

(la date est celle de la réception de ce message, ce jour-là, Circéia est déjà en Russie).

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

06 août 2020, 14:09
Les filles éclectiques  PV   C.A 
Une nuit du mois d'Août, là où Carry se trouve.


Vous ne dormez pas, il est théoriquement tard mais pour une adolescente, trois heures du matin est la norme, surtout en été.
Vous êtes concentrée, prise par une activité qui vous regarde et pourtant un infime gratouillis parvient à vos oreilles. La fenêtre... ou ce qui en tient lieu... Puis le hibou et son bien étrange colis. Non, ce n'est pas un colis, c'est... un artéfact moldu, ou juste une carte postale mais vous n'en connaissez sans doute ni l'usage ni la tradition.

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Le sens de ces mots vous échappe sans doute. Mais pas l'intention qu'elle dévoile, Circéia l'espère.


Reducio
Ce double post n'était pas prévu mais il semble obvious aux yeux des mains de Circéia. Qui vivra verra.

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
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