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31 oct. 2020, 20:44
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
Cette Danse est privée avec @Eileen Adams, que je remercie, tu m'as libérée.

31 octobre 2045


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Lettre reçu de la petite sœur d'Emma : Carmen
Salut Emma, comment tu vas ?
Ici, maman est partie, ça doit faire quelques jours.

Comment ça partie ? C'est quoi ce délire ?!
Quand je dis partie, ce serait plutôt elle a dit qu'elle "en avait marre de nous, qu'il fallait que ça change, etc.", mais moi, je sais pas ce qu'on doit faire, alors papa, il dit que c'est bon débarras, mais en réalité lui aussi n'est pas très présent. Alors, Tante Ella s'occupe plus ou moins de nous. Mais moi ça me manque le temps ou tu était là, ou on rigolait ensemble autour de la cheminé...
Je ne peux pas lire plus, ça m'est impossible, insupportable.
Je suffoque,
"Respire Emma, respire !"
Je n'y arrive pas.
Et la tous explose, je pleure tous ce que j'ai sur le cœur.
Comment se fait-il que je sois ici, alors que mes sœurs ne vont pas bien ! Et Helios...
Ma voix se brise.
Je crois que j'hurle mais je ne ressens plus rien.
J'ai envie de crier au monde entier :
*Putain, putain, mais putain !!!!!*
Mais plus rien ne sort de ma bouche.
Rien que des pleurs, des tremblements et c'est tout.

Et cette mère de m**** ou est elle ?!
Je m'écroule sur le sol, secoué par de violents tremblements.
Pourquoi rien ne va !
C'est parce qu't'es conne.
Une Voix,
Qui ne m'a jamais quittée,
Elle a toujours été là.
Des fois,
Elle s'absente,
Mais jamais longtemps.
Jamais suffisamment longtemps.
En fait jamais assez pour que je respire profondément.

Je me lève, je ne sais même pas d'où je vais tirer cette soudaine force.
J'aligne quelques pas, et je me lance.
Je monte lentement sur mes pointes. Ca me fait mal.

La danse à toujours été pour moi un échappatoire, une façon de voler loin des yeux, loin de tout.
Une musique résonne dans ma tête, elle s'empare de moi, de mon âme, de mon esprit, de mon corps.

Je ne pense plus à la lettre, cette put*** de lettre.
Je ne vois plus rien à part mes pas, je ne distingue que mes pas.
Je ne crois plus en rien, seulement en la danse.

Je ne pense même pas à m'étirer, ça ne servirai à rien. Si j'me blesse temps pi, temps mieux.
De mon sac, je sors de l'eau, l'étale sur le sol, et danse.
Ca glisse, c'est dur, mais je m'efforce de faire de mon mieux.
Rien que pour les hiboux qui me guettent d'un œil inquiets, l'air de se demander ce que je fous.

Plusieurs fois, je tombe, mais je me relève toujours, parce que dans la vie, c'est comme ça, tu tombes, tu te relèves, point. Si tu restes à terre, tu ne te relèvera pas. Enfin, plus.

Certaines personnes disent que "la vie, c'est un long fleuve tranquille."
Foutaise, c'est tout sauf ça, c'est des torrents, des cascades, des vagues, mais ce n'est jamais "tranquille".
Ceux qui disent ça, n'ont aucun sens de la vie.
Ou alors, n'ont pas encore vécu.

Puis vins un moment important.
Dans un ballet on termine parfois par une sissonne arabesque. (voir photo gauche)
Cette fameuse figure, celle qui m'a fait peur.
Celle qui m'a fait pleurer.
Celle qui m'a fait souffrir,
Celle que je n'ai réussis qu'une fois.
En fait, non, je crois que je ne l'ai jamais réussie.

Et je m'élance, cours, grimpe sur la poutre, saute, quand je suis en haut, j'écarte les jambes, lance mes pointes, et surtout, je respire.
Profondément, j'ai l'impression que le temps se suspend.
Je suis dans les airs, et je regarde autour de moi.
Est-ce possible au moins ?

Et je pleure.
Maintenant, c'est finis, je retombe avec grâce et m'écroule sur le dos.
Et je pleure, encore et toujours,
Jusqu'à un bruit.
Une porte qui s'ouvre.
Une fille qui entre, bouche bée,
Et qui me fixe.
Dans les yeux.
Je prends peur.
Dernière modification par Emma Pan le 14 déc. 2020, 16:49, modifié 4 fois.

fille de la merveilleuse maiy lewis♡
La Peur est une sale habitude, qui fait passer le Pire pour une certitude.

Je suis la fille cachée de Miss Loewy mais personne ne le sait car elle a peur que des paparazzis nous attaquent.

01 nov. 2020, 18:12
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
Quatre à quatre, Eileen montait les escaliers vers la volière. Au fur et à mesure que la jeune fille se rapprochait du haut de la tour, une odeur de fiente de hiboux et de paille venait de plus en plus chatouiller ses narines, ce qui ne lui plaisait pas plus que ça. Mais cela n'avait pas trop d'importance. La lettre que la blonde avait écrite à ses parents était tenue fermement dans sa main et elle avait hâte que le hibou familial la prenne pour la leur transmettre. Ses longs cheveux ondulés volaient dans son dos alors que ses pas, précipités et enthousiastes, montaient les marches. Seulement, quand elle arriva devant la porte de la volière, elle se rendit compte qu'elle n'était pas la seule à avoir eu l'idée de venir dans l'entre des chouettes.

Elle entrouvrit la porte et tomba face à un spectacle des plus inattendus. Une jeune fille rousse dansait, sans un bruit, des larmes coulant sur son visage. Une danse magnifique, oui, mais qui lui inspirait tant de mélancolie et de questions. Elle la reconnut. Il s'agissait d'Emma Pan, elle partageait la chambre des Guivres avec elle. Pourquoi dansait-elle ? Pourquoi pleurait-elle ? Elle en lâcha sa lettre. L'empathie de la sorcière prenait le dessus. Que lui était-il arrivé pour qu'elle danse avec tant de désespoir et de larmes de douleur dans les yeux ?

Sortant de ses pensées, Eileen se pencha pour ramasser sa lettre au même moment où l'élève s'écroula sur le sol. La blonde en resta sans voix. Elle se redressa et l'observa, les mots lui manquant. C'était pourtant très rare que la Serpent ne sache pas quoi dire, elle qui était si bavarde dans n'importe quelle situation. Pourtant, la danse qui venait de se dérouler venait de lui ôter tous les mots de la bouche. Elle voulait l'aider à faire taire cette douleur dont elle ne connaissait ni l'origine, ni la cause, mais comment faire ? Elle ne la connaissait pas vraiment. Les deux jeunes filles n'avaient pas spécialement créé d'affinité depuis le début de l'année. Elles s'adressaient parfois quelques mots, mais ces derniers restaient des formules de politesse. Mais se trouver face à un être qui lui inspirait tant de détresse était insoutenable pour la jeune Adams. Elle entra dans la pièce, gênée. Elle avait l'impression qu'elle venait de s'immiscer dans l'intimité de la rousse sans autorisation.

"-Je... Je..., balbutia-t-elle."

Que pouvait-elle donc dire ? Elle qui était si douée avec les mots d'habitude, elle ne les trouvait pas. Elle s'avança doucement vers Emma.

"-Je ne t'espionnais pas, je..."

Elle essayait de se justifier. Lui dire qu'elle ne voulait pas lui voler ce moment si personnel. Elle s'agenouilla devant elle, les sourcils se fronçant de manière inquiète et posa une main qui se voulait rassurante sur son épaule. Eileen n'était pas douée avec les gestes, mais souvent, ils étaient plus parlants que les mots. Elle posa sa lettre derrière elle pour libérer sa deuxième main afin de la poser sur la deuxième épaule de la jeune fille. C'était un contact très direct, beaucoup trop familier pour deux filles qui s'adressaient à peine la parole mais quand la jeune Adams sentit les tremblements de la fille à la crinière de feu, elle ressentit le besoin de lui apporter un soutien physique qui ferait taire sa douleur l'espace d'un instant. Les yeux d'Emma étaient rougis par les larmes, mais elle put en observer leur couleur : bleu foncé. Magnifiques. Alors pourquoi étaient-ils donc gâchés par des larmes ?

"-Est-ce que tu vas bien ?, demanda-t-elle."

Elle n'avait aucune pitié dans sa voix, juste de l'inquiétude. Elle ne voulait pas que sa camarade de chambre pense qu'elle lui demandait cela par miséricorde. Ce n'était pas le cas. À dire vrai, si elle ne l'avait jamais croisée ainsi, Eileen ne lui aurait probablement jamais posé cette question. Aucune des deux n'était jamais allée vers l'autre, elles n'y avaient jamais vu d'intérêt. Mais la blonde savait que des mots aussi simples que "Comment vas-tu ?" pouvaient permettre à quelqu'un de se confier. Des mots qui paraissaient si insignifiants. Pourtant, si on ne les pose pas, comment dire réellement ce que l'on ressent ? Eileen ne la connaissait pas très bien, non, mais elle voulait l'aider et dire ces quelques six mots étaient sa manière de lui tendre la main. Désormais, il ne restait à Emma plus qu'à la saisir. Et à se relever.

À toi @Emma Pan :happy:

Eileen J. Adams - Deuxième Année RP - Joueuse de Quidditch - Serpentard - color=#008080
Eh Ligne pour les intimes

05 nov. 2020, 16:17
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
Une larme roule lentement sur ma joue.
La fille entre, sidérée.
Je la reconnais immédiatement :
Eileen Adams,
Elle partage mon dortoir,
Et elle a l'art et la manière de tout le temps parler, ce qui est extrêmement agaçant.
Elle me regarde fixement.
Comme si elle me voyait pour le première fois.
Pourquoi ?
Je ne sais pas, elle me fixe dans les yeux et je détourne le regard, gênée.
Pourquoi entre t-elle ?
Que vient-elle faire en ces lieus ?
C'est la volière, minable
Je tremble.
Oui c'est la volière, et moi qu'est-ce que j'fais dans la volière ?
Ah, j'ai reçus une lettre, c'est vrai.
Une lettre qui doit surement voleter dans les nuages, ou plongée dans le Lac.

J'essai de me mettre debout, mais je retombe, abattue.
Je sens une douleur fulgurante traverser mon corps.
Ma cheville retombe, inerte.
Je crispe les doigts.
Je fixe Eileen qui avance lentement vers moi.
Qu'est-ce qu'elle veut ?!
Elle m'regarde comme si j'avais une maladie incurable.
Je recommence a pleurer...
J'en ai marre de c'regard !
Le regard qui veut dire : bah ça va pas ?!
Non ça va pas, merde !
Et je fixe mes yeux bleus dans les siens.
Eileen semble douteuse et inquiète.
Pourquoi ?
On se connait presque pas, et elle en a rien à faire si j'pars.
Mais le problème, c'est que j'peux pas partir.
Ma cheville endolorie repose lourdement sur le sol.
Je sens le bois la picoter.
Au moins j'ai encore des nerfs.
Une main me tire de ma rêverie.
Une main !
Celle de la fille, sur mon épaule.
Je la fixe, un mélange de peur et de crainte passe dans ses yeux.

Je pense, en premier lieu par retirer cette main étrangère de mon épaule, quand je me rend compte de la douceur qu'elle me procure.
Jamais je n'avais ressentie cette sensation de protection.
L'impression que rien n'y personne ne pourra gâcher ce moment.

"Est-ce que tu vas bien ?"

Je lui souris tristement.
Les gens me pose souvent cette question, et je ne sais jamais que répondre.
Pourtant cette fois, les mots sortent de ma bouche en tremblant.

"Je-je sais pas. Souvent on m'pose cette question mais c'est jamais sincère.
T'en a quelque chose à faire de moi ?
"

Je la fixe intensément, jusqu'à sentir mes dernières forces m'abandonner.
Je n'ai qu'une envie, du réconfort.
Du soutient.
Un bras sur lequel m'appuyait.
Un moyen de respirer.
Mais je ne peux pas.
C'est trop en demander à cette fille qui ne veut surement rien savoir de moi.
Puis soudain, je me réveille.

Eileen, elle n'est pas venu pour toi, juste pour envoyer une lettre, et tu a réussi à lui gâcher ce moment...
Non, c'es pas ma faute, j'ai rien fait, arrête, arrête !
T'as rien fait !? Nan, à part faire une danse minable, pour attirer l'attention, encore une fois...
Mais elle est venu me voir, elle m'a demandé si ça va !
Pff, par pure pitié, tu crois qu'elle allais faire quoi, t'ignorer ? Bien que ça aurait été plus bénéfique pour son esprit...
Ta gueule !

Et elle se tait,
Enfin.
Mais j'sais qu'elle reviendra.
Elle me laisse jamais assez longtemps.
Je me tourne enfin vers la fille.

"Je veux dire, qu-que pe-person-per-personne en a-a r-rien à fo-foutre d-de m-moi, j'suis personne."

J'hoquète.
J'avais dit ces derniers mots calmement,
Parce que c'état le cas depuis que je suis tout petite.
Personne n'en jamais eu rien à foutre de moi,
Seulement mon parrain et il en est mort.
Pourquoi je n'arrête pas de trembler ?
Mes doigts se crispent,
Mes temps bourdonnent,
J'ai l'impression que mon corps entier est en ébullition.
Un mouvement de plus et je me brise en mille morceaux.
Puis je reprends :

"J'ai reçu -un-une let-tre d-de ma..."

Ma voix se brise,
J'ai envie d'hurler.
Mais je ne peux pas,
Je n'ai rien à hurler.

"Sœu-sœur, et ma mère, elle est partie..."
"Elle les laisse tout seul !"

J'ai rugis,
Puis regarde Eileen.

"Tu comprends pas, ça sert à quoi !"
"Merde !"

J'ai envie de me lever,
De crier,
De hurler,
Mais je ne peux pas,
Toutes mes forces semblent m'avoir abandonnées,
J'ai l'impression d'être un pantin sans cervelle.

C'est ce que doit penser Eileen, sans aucun doute.
Et les larmes dévalent mes joues, laissant une trainée de noir dans son sillage.

"Par-par-don, pard-on, pardon"

J'ai envie qu'elle me serre dans ses bras, et qu'elle ne me lâche plus jamais.

A toi @Eileen Adams
Dernière modification par Emma Pan le 04 déc. 2020, 17:16, modifié 1 fois.

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La Peur est une sale habitude, qui fait passer le Pire pour une certitude.

Je suis la fille cachée de Miss Loewy mais personne ne le sait car elle a peur que des paparazzis nous attaquent.

05 nov. 2020, 23:09
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
Le coeur d'Eileen se serra. Emma n'avait jamais vraiment eu l'air d'être sa plus grande fan. C'était à peine si l'une ou l'autre se jetait un regard quand elles se croisaient. Et là, c'était comme si la blonde la voyait pour la première fois. Elle paraissait si vulnérable, si triste, si blessée, si brisée. Un éclair d'espoir sembla vaguement passer dans ses yeux après que la jeune fille lui ait demandé comment elle allait mais il s'évapora tout aussi vite. Elle paraissait si fragile.

La jeune Adams frotta doucement son épaule dans le but d'apporter un peu de réconfort et de chaleur à son coeur endolori. Elle ne l'interrompit pas une seule fois mais chaque mot qu'Emma prononçait lui faisait un peu plus mal. Comment était-ce possible de ressentir autant de douleur à cet âge ? Eileen ne pouvait pas comprendre. Elle aurait bien voulu, mais elle n'avait jamais vécu de gros drames. À part un. Mais Eileen n'en parlait jamais.

Elle observa la rousse avec attention, ses mains de nature chaude ne se décollant pas une seule seconde de son corps secoué de sanglots. Les yeux gonflés d'Emma pleuraient de désespoir et de douleur et Eileen ne savait comment faire pour que ça s'arrête.

"- J'suis personne, avait soufflé Emma."

Elle ne parlait pas d'Eileen, mais cette dernière le ressentit comme un coup de couteau. Les sourcils de la blonde se froncèrent. Bien sûr qu'elle était quelqu'un, c'était insensé ! Elle était si jolie, si pure, si jeune. Il fallait juste qu'elle se trouve. Eileen l'écouta parler de sa soeur, de sa mère. Elle ne pouvait pas vraiment comprendre de quoi la jeune fille parlait, elle ne connaissait pas sa situation mais elle n'émit aucun jugement. Elle lui porta une oreille attentive, ne cessant de frotter son épaule dans un élan de réconfort.

"- Tu comprends pas, ça sert à quoi ! Merde !, s'épuisa-t-elle un peu plus avant de s'excuser. Par-par-don, pard-on, pardon."

Ç'en était trop pour le coeur d'Eileen. Elle lui demandait son pardon, alors qu'elle n'avait à s'excuser de rien. On ne doit jamais s'excuser pour ce que l'on ressent, sa mère le lui avait toujours dit. Eileen attira la rousse vers elle et entoura son corps tremblant de ses bras. Elle la serrait fort, non pas brusquement comme on sert quelqu'un qui vient de nous offrir un cadeau. Elle la serrait comme on sert un enfant qui vient de tomber à vélo pour lui expliquer qu'il faut remonter en selle et que ça va aller.

"- Pourquoi tu t'excuses ? De quoi tu t'excuses ?, chuchota-t-elle doucement. Tu n'y es pour rien, ça va aller..."

La blonde ne voulait pas essayer de mettre ce que venait de dire Emma en contexte parce qu'elle ne connaissait pas le coeur de son problème. Elle ne pouvait pas se permettre de faire comme si elle comprenait ce qu'elle vivait alors que ce n'était pas le cas, elle ne pouvait qu'empâtir.

"- Tu n'es pas personne. Tu es quelqu'un.

Elle frottait son dos doucement.

- Il faut juste que tu trouves qui tu es, c'est normal. Tu es quelqu'un à mes yeux, sache-le.

Elle la serra un peu plus fort.

- Oui, tu es quelqu'un à mes yeux, répéta-t-elle."

Elle espérait qu'elle allait un peu calmer ses sanglots. Elle savait également qu'elle n'allait pas être la solution miracle à la fin de sa douleur, mais elle voulait l'aider. Profondément et sincèrement. Elle voulait l'aider à sortir sa tête de l'eau, à prendre une grande inspiration et à enfin respirer. Elle ne pouvait la laisser se noyer.

Elle se souvint du premier jour où elle la vit, dans les dortoirs. La Emma qu'elle tenait présentement dans les bras était tellement différente. Une poupée de cire qu'il fallait manipuler précieusement. Elle s'éloigna doucement d'elle et plongea ses yeux verts dans les siens. Elle arborait toujours un air triste. Eileen lui sourit faiblement, mais c'était un sourire franc.

"- Ça va aller. Ça va aller..., dit-elle doucement, essayant de la convaincre tout en caressant son épaule de son pouce.

Elle pencha sa tête sur le côté, la regardant avec attention.

- Est-ce que tu veux en parler ?"

La blonde essayait de ne pas être brusque, elle ne voulait pas que son interlocutrice se renferme sur elle-même. Elle voulait, au contraire, l'aider à sortir de sa chrysalide pour qu'elle devienne un magnifique papillon. Un papillon sans douleur mais resplendissant de couleurs.

À toi @Emma Pan <3

Eileen J. Adams - Deuxième Année RP - Joueuse de Quidditch - Serpentard - color=#008080
Eh Ligne pour les intimes

07 nov. 2020, 11:48
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
Eileen ne cesse de frotter mon épaule.
Elle me regarde gentiment, mais je ne perçois pas de pitié dans son regard.
J'eu l'impression d'avoir une maladie incurable.

J'ai envie qu'elle me serre dans ses bras, mais en même temps qu'elle me dise que je suis bête et stupide.
J'ai envie qu'elle me réconforte mais qu'elle me blâme.
J'ai envie de pleurer et d'être forte.
Je suis coupée,
Mitraillée et j'emmerde le monde.
J'suis personne, et je ne serai jamais quelqu'un.

Et enfin, elle me serre dans ses bras.
Je ne veux plus qu'elle me lâche.
Je n'ai jamais ressentie pareille douceur.
Je m'abandonne contre son corps chaud et resplendissant de lumière.

"Pourquoi tu t'excuses ? De quoi tu t'excuses ? Tu n'y es pour rien, ça va aller..."

Je tente un sourire qui se transforme en grimace triste.
Je suis désolée qu'elle soit tombée sur quelqu'un comme moi.

Eileen me parle, je ne comprends pas.
Pourquoi les gens s'obstine à dire que ça va aller, tout va s'arranger...
Alors qu'ils savent eux-mêmes que c'est des foutaises.


J'ai l'impression que mon cerveau c'est englué dans une sorte de spirale infinie et que je ne pourrai jamais m'en sortir.
Une spirale qui m'emmène vers les profondeurs des Abysses.
Loin, trop loin pour que je respire.


Qu'est-ce que je fais ici, alors que mes sœurs ont besoin de moi ?!
Je me dégoute.
Je ne mérite personne.
Mes yeux sont si gonflés que je ne perçois presque plus rien du monde extérieur.

Je distingue vaguement des hiboux qui virevoltent autours de nous.
Les plumes qui tombent tel des flocons de neige parsèment dans son sillage une odeur animale.
Vivante, réelle.

Je ferme les yeux, et m'imagine aux cotés de mes sœurs, ma famille, si imparfaite soit-elle c'est tout de même ma famille, et ils ont besoin de moi, ils m'appellent.
Et moi, moi, je reste là, immobile dans un cocon d'Abysse, avec cette fille qui me tient et qui croit en moi.
Eileen se détache doucement de moi, et elle me sourit, un vrai sourire.
Je pleure, c'est des larmes de joie, j'ai découvert une personne magnifique.
Rien qu'a ce sourire, je me sens plus aimée que je ne l'ai jamais été.

"Est-ce que tu veux en parler ?"

Je tressaillie.
Est-ce qu'elle allait comprendre ?
Toute façon j'en avait marre de garder tout pour moi, je ne peux plus me retenir :
J'hoquète et je recommence à trembler.
Puis je me souviens de son sourire.
Si franc, si vrai.

"M-merci"
"J'ai-j'ai, en fait, j-e vi-ens d-de recevoi-r un-une lett-re de ma soeur qui dit que ma mère elle..."

Je ne tremble plus.
Grace à Eileen,
Grace à son sourire.
Qui m'a tiré.

"Elle est partie, elle dit qu'elle en a marre, mais c'est elle qui fait tout le bordel, et mon père, il est presque jamais à la maison, donc c'est tante Ella qui doit s'occuper d'eux, mais ils sont seuls !"
"Elle les laisse tout seul..."

Je rééclate en sanglots.
Pourquoi est-elle partie ?
Est-ce la véritable raison ?!
Ils ne seraient pas seuls si tu n'étais pas partie...
J'étais obligé...
Nan, on a toujours le choix, et décidemment tu fais toujours le mauvais...
Ce n'est pas ma faute, c'est cette lettre...

Je recroqueville mes épaules et je m'éloigne d'Eileen.
Je ne veux pas la blesser.
Je tremble de tout mon corps.

"Je sais que je t'énerves, tu peux partir si tu veux..."

Mais j'ai envie qu'elle reste.
Qu'elle me reprenne dans ses bras.
Mais elle me trouve sans intérêt, comme tout le monde.
Je suis une égoïste, je ne pense qu'a moi.
Pourtant j'ai cette certitude que lorsqu'on va se retrouver dans le dortoir, rien ne sera plus jamais pareil.

Je lui souris faiblement.
Une petit sourire mais vrai.
Voyant qu'elle ne bouge pas, je lui demande :

"Tu me trouves nulle aussi ?"

Je n'ai plus envie de parler de moi.
Il faut que la page se ferme.
Cloitre cette parenthèse de ma vie qui ne fait que m'hanter.
Je veux plus y penser !

Puis je revoie ne flash mes sœurs, assisent autours de la cheminée, attendant mon retour...
Carmen avec Hélios dans les bras.
Quand ils sont loin de moi, je suis un crabe sans carapace.
Un ciel sans soleil,
Une nuit sans lune.

Je regarde Eileen, et lui dit :

"Tu sais quand je t'ai vue pour la première fois dans le dortoir, je ne pensai pas que tu été si gentille, si... Tout."

@Eileen Adams à toi, j'espère que le post te plait, je n'en suis pas super satisfaite ❤

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09 nov. 2020, 14:55
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
C'était comme se trouver face à une flamme qui n'avait plus envie de brûler. C'était comme tomber nez à nez avec une feuille morte, fragile, virevoltante et perdue dans la brise automnale. C'était comme rencontrer une âme perdue. Non, c'était exactement comme cela. Eileen était face à une âme perdue. Emma lui donnait tant l'impression de se sous-estimer, de ne pas s'aimer. La blonde était confuse quand elle lui donna la possibilité de partir. Bien sûr qu'elle ne voulait pas la quitter. Pas quand elle avait tellement besoin d'avoir une main pour l'aider à garder sa tête hors de l'eau. La jeune fille fronça les sourcils et secoua la tête.

La vie familiale d'Emma lui semblait tellement compliquée. Elle se sentait presque coupable d'avoir deux parents aimants et une famille stable. Lana et William Adams adorait leur fille, la vénérait. Ils la voulaient heureuse, épanouie et florissante. C'était complètement incongru pour elle que la famille d'autres personnes puisse ne pas vouloir la même chose. Était-ce possible de ne pas aimer sa progéniture ? De partir et la laisser livrée à elle-même ? Non... Bien sûr que non... Qui pourrait faire ça ? Mais la blonde ne dit mot.

Dans sa tête, un combat pour ne pas s'offusquer. Eileen voulait de la justice. Crier que ce n'était pas normal, qu'on ne pouvait pas lui faire ça, à elle et sa famille, et qu'il fallait lutter. Mais d'un autre côté, elle ne pouvait pas se permettre de juger. Des chevaliers de la justice se battaient avec des archers de la raison et les oreilles d'Eileen bourdonnaient.

"- Tu me trouves nulle aussi ?"

Les chevaliers de la justice frappaient plus fort. La trouver nulle ? Pour ressentir des émotions ? Ils frappaient à coup d'épée les archers pour les écraser. Après tout, c'était irraisonnable pour la blonde de penser ne serait-ce qu'un traitre mot de ceux que venait de prononcer la rousse. Il n'y avait rien de plus humain, de plus sincère que les émotions. Eileen le savait bien. Si la situation s'y prêtait, elle aurait frappé l'arrière de la tête d'Emma en lui demandant si elle n'était pas folle. Mais la situation ne s'y prêtait pas. Emma était bien trop vulnérable pour recevoir une tape à l'arrière de la tête qui, dans un autre contexte, aurait pu paraître joueuse. Eileen ne voulait pas jouer. Ce n'était pas une partie d'échec avec son oncle. Elle ne devait pas gagner. Elle devait, au contraire, essayer de faire équipe avec Emma pour la tirer vers le haut.

Elle regarda la jeune fille à la crinière de feu avec tristesse et son sourire avait fané. Mais il revint après les derniers mots d'Emma. Elle l'avait appelée gentille et cela réchauffa doucement le coeur tiraillé de la blonde. Tiraillé par la douleur de la jeune Serpentard qui ne demandait qu'à être entendue. Et, au plus grand bonheur d'Eileen, elle l'avait entendue. Et elle était prête à l'écouter, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle puisse effacer sa souffrance ou, au moins, l'atténuer.

"- Tu sais, dit-elle sur un ton doux, moi, je pensais que tu ne m'aimais pas..."

Elle lui adressa un sourire plus prononcé, son nez droit se retroussant légèrement. Ses yeux légèrement tirés en amande se plissèrent et ses yeux se tintèrent d'une joie dissimulée dans le vert de ses iris. Sa main chaude frottait toujours doucement son épaule, réconfortante et vivace.

Tout à coup, elle lâcha ses épaules et se mit à regarder autour d'elle comme si elle cherchait quelque chose. En réalité, elle se souvint qu'elle avait un mouchoir dans la poche arrière de son pantalon. "Une petite fille bien élevée a toujours des mouchoirs sur soi", la voix de son père résonnait dans sa tête. Eileen avait beau toujours déroger aux règles de ses parents quand ils étaient avec elle, il n'en restait pas moins qu'elle se souvenait de quelques unes d'entre elle qui lui paraissaient bien utile. Elle tendit le mouchoir Emma afin d'essuyer les larmes qui mouillaient son visage gonflé. Elle tamponna le dessous de ses yeux avec bienveillance.

"- Je pense, commença-t-elle, que tu gardes beaucoup trop de choses pour toi, Emma... Ce n'est pas normal de ressentir autant de choses à notre âge. On est sensé être tellement heureux... Tu penses que tu m'énerves alors que tu ne m'as rien fait ! Est-ce que tu te rends compte à quel point ça n'a aucun sens ?"

Elle lâcha un léger rire, essayant de doucement détendre l'atmosphère. Elle lui laissa le mouchoir pour qu'elle puisse se moucher, reposant ses deux mains sur ses genoux.

"- Je comprends que tu paniques... Je te jure ! Mais tu dois prendre soin de toi avant tout... Ma mère me dit souvent qu'on ne peut pas prendre soin de quelqu'un d'autre si on ne prend pas soin de soi-même d'abord. Et regarde-toi, tu exploses d'émotions !

La voix d'Eileen se brisa légèrement, le regard désolé.

- Ta maman n'a pas fait quelque chose de bien. Ton père non plus. Ce n'est pas bien. Mais ce n'est pas de ta faute ! Tu ne peux pas te blâmer pour les actions des autres. La seule chose qu'on peut contrôler, c'est nos actions. C'est tes parents qui ont fait ça, pas toi. Tu n'as pas laissé ta soeur toute seule. Tu n'as pas fait ça, est-ce que tu comprends ce que je te dis ?"

Elle insistait sur chacun de ses mots. Emma devait comprendre qu'elle n'y était pour rien. Ce n'était pas à cause d'elle. Elle ne pouvait pas contrôler les actions de ses parents. Et elle se devait d'accepter cela.

À toi @Emma Pan ^^

Eileen J. Adams - Deuxième Année RP - Joueuse de Quidditch - Serpentard - color=#008080
Eh Ligne pour les intimes

11 nov. 2020, 18:49
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
Eileen ne comprends pas.
Elle ne peut pas comprendre, mais ce n'est pas sa faute.
Simplement, elle m'écoute.

Je touche du bout des doigts mes joues,
Elles sont inondées de larmes.
Larmes que je ne peux effacer,
Souvenirs du passé.

Puis je me force à essayer de me relever.
Je ne suis pas faible.
Je n'ai pas besoin d'aide.
Ma cheville se tord dans un douloureux effort.
Puis elle retombe, inerte.
Je ne sais rien faire.
Personne ne m'écoute pas même mon propre pied.

Mes oreilles bourdonnent.
J'ai l'impression que mon crane est fendu en deux.
Jamais je n'ai ressenti pareille douleur.
Je crispe la mâchoire.

Eileen me parle, elle m'essuie les yeux.
Yeux bouffis par mes Larmes, qui perlent toujours au coin de mes iris.
Iris qu'on me dit si belles, franches, vraies.
Gâchées par le destin, par moi...

Je ne saisis que des bribes de ses dires :

"[...] Ta maman [...] bien. [...] n'est pas de ta faute !"

*C'est ta faute*
*Il fallait pas que tu partes*
*Tu les as abandonné*


Je n'ai abandonné personne, j'étais obligé.
Eileen le dit ce. n'est. pas. de. ma. faute.

*Tu ne sers à rien, tu pers ton temps ici*
*Pendant que tes chères sœurs souffrent d'un manque d'amour*


Je reviendrais bientôt, elles sont fortes, elles vont tenir.

*Si tu te le répète beaucoup, tu finiras peut-être par y croire...*
*Tu n'as toujours pas compris : tu. n'est. personne.*


Je suffoque.
Mes poils de nuque se dressent tels des chevaux effrayés.
Je veux hurler.
Pleurer.
Crier.
Gueuler.
Mes les mots meurent dans ma gorge.
Comme prisonniers à de terribles tourments.

Eileen ne peux comprendre, mais je ne lui en veut pas.
Mon cœur cogne, cogne, cogne.
Ma poitrine est encerclé dans un étau.
J'ai peur.
Peur du début.
Peur de la fin.
Peur de mon chemin.
Peur de mon destin.
Peur de la vie, de ce qui se trouve, devant.
Que vais-je devenir.
Loin des seules personnes capables de me comprendre et de m'aimer ?

Eileen est gentille, compréhensive, mais...
Elle ne sera jamais, ma famille, les liens du sang.
Envers et Contre Tout.
Pourtant une douce chaleur irradie de son corps.
J'ai envie de me blottir dans ses bras, et d'y rester à jamais.
Pourtant l'heure tourne.

Le crépuscule perle à travers les étroites fenêtres, par lesquelles s'engagent hiboux et chouettes.
Des plumes virevoltent autour de nous.
Une odeur douçâtre de fientes de chouettes emplit la volière.

Je ne comprends pas ce qu'Eileen me dit.
Je suis déjà loin, perdue dans un monde ou les emmerdes n'existent pas.
Qu'il serait beau ce monde !
Ou tout ne serait que douceur et réconfort.
Et ou les gens horribles disparaitraient comme par enchantement.

C'est drôle j'ai l'impression que plus rien n'existe.
Serais-je en train de m'assoupir ?

*Impossible, sale garce, tu as des choses à faires, comme aider les gens qui comptent pour toi par exemple.*


Laisse moi, s'il te plait, va t'en !

Tout à coup, Eileen me tire, elle m'hurle dessus, pourquoi m'hurle t-elle dessus ?

"Tu n'as pas fait ça, est-ce que tu comprends ce que je te dis ?"

"Non, non je ne comprends pas."

Je ne comprends pas, de quoi parle t-elle ?
Je déglutit difficilement.
J'hoquète,

"Je suis désolée de ne pas comprendre, je te jure je ne fais pas exprès..."

Il faut que je me relève,
Que je lui montre que je ne suis pas qu'une poupée de cire.
Que tout redevienne comme avant.
Que je tourne la page.
Histoire close.

Au prix d'un effort surhumain, je me hisse, sur mon pied gauche.
Une fois debout, je regarde fixement Eileen, je la domine de toute ma stature, même blessée.
J'ai honte, je ne suis personne, qu'est-ce qui me prend ?
Mais je reste debout.
Parce que si je tombe, je ne me relèverai pas, jamais.

"Tu sais si je suis si faible c'est parce que j'ai été ano..."

Les mots bloquent.
La bile remonte lentement mais surement le long de ma gorge.
J'avale.
Fouuuuu...
Tout va bien, tout va bien.
Eileen est là, tout va bien.
Il faut que je lui dise, que tout n'est pas lié à ma Mère.
Que la vie ne m'a pas épargné.
Il faut que je lui dise, pourquoi je suis comme ça.
Pourquoi je retombe souvent, et que je reste en bas.

"J'ai été anorexique."

Des tremblements, rien de plus, rien de moins.
Ah si, une terrible envie de vomir.
Qui me prend les tripes.
Mais il faut tenir,
Pour Eileen,
Pour qu'elle comprenne.

@Eileen Adams à toi ❤
Dernière modification par Emma Pan le 15 nov. 2020, 13:22, modifié 1 fois.

fille de la merveilleuse maiy lewis♡
La Peur est une sale habitude, qui fait passer le Pire pour une certitude.

Je suis la fille cachée de Miss Loewy mais personne ne le sait car elle a peur que des paparazzis nous attaquent.

15 nov. 2020, 12:16
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
Le corps fragile d'Emma tenta plusieurs fois de se hisser vers le haut. Elle se releva. Des centaines d'émotions traversèrent ses yeux et Eileen était inquiète. La rousse semblait ailleurs, complètement perdue, comme si un fantôme avait pris possession de son corps. À cet instant précis, Eileen aurait tout donné pour pouvoir lire dans son esprit et comprendre. Mais c'était si compliqué !

Eileen se mit sur ses pieds à son tour. Au fond d'elle, elle était tellement désolée. Désolée de voir que la conscience d'Emma ne voulait pas la laisser tranquille. Désolée qu'elle ait à tant souffrir. Désolée qu'elle ne puisse pas se libérer. Les chevilles de la rousse étaient faibles, tremblantes, comme si elles allaient s'effondrer. Eileen comprit qu'elle était blessée physiquement en plus de son coeur endolori. Le froid commença à prendre possession de la volière. En même temps, en Octobre et aussi tard dans la soirée, la brise ne pouvait pas faire des miracles. Mais Eileen avait peur que le froid prenne aussi possession du coeur d'Emma si elle ne se pardonnait pas.

Soudain, un coup de massue. Emma se livra complètement et totalement. "J'ai été anorexique." Les mots résonnaient dans les tempes d'Eileen. Une confiance parfaitement aveugle et pourtant si bien guidée. Autour d'elles, des plumes virevoltaient mais dans les yeux de la blonde, elles étaient seules. C'est à peine si elle sentait le froid à présent. En réalité, c'était comme si les deux jeunes filles étaient dans une boîte, sans rien ni personne aux alentours. "J'ai été anorexique." Les mot résonnaient plus forts. Ils englobaient la boîte. L'obscurité de la nuit était comme une lumière face au sinistre de l'annonce.

"- Emma..."

Ce fut le seul mot qu'elle arriva à prononcer. "J'ai été anorexique." Elle ne savait pas quoi dire. Encore une fois, aussi surprenant que cela puisse paraitre, Emma lui avait ôté les mots de la bouche. Elle ne savait pas comment réagir. Un câlin semblait si faible et dénué de sens. Elle ne savait pas comment l'aider. Comment aider quelqu'un quand on n'a jamais avoir eu à faire à un drame ? Drame. Alice. Une larme perla au coin des yeux d'Eileen. Ce jour si sombre lui revint en pleine face. Les yeux gonflés de sa mère qui la regardait avec douleur. "Alice a dû partir.", lui avait-on dit. Plus jamais elle n'avait revu Alice. Ni Charles. Ni leur parents. Comment l'avait-on soutenue ? Une douce caresse dans les cheveux, un câlin, des histoires heureuses pour lui changer les idées. Eileen n'en parla plus jamais quand elle comprit ce qu'il s'était passé. Elle avait enfui ce drame au fond de son âme. Mais Emma venait de l'arracher du fond de ses entrailles pour le lui jeter à la figure. Ce n'était pas sa faute, bien sûr, mais Eileen sentit que les deux n'étaient pas si différentes. Et le fait qu'Emma se soit livré à elle, dans le coeur d'Eileen, les lia à jamais.

Elle caressa doucement ses cheveux. Une caresse douce comme sa mère lui avait faite. Elle l'attira doucement à elle. Une étreinte tendre et chaleureuse comme celle que son père lui avait donnée, si précieuse car si rare.

"- Tu es une si belle personne..., chuchota-t-elle dans son oreille."

Des histoires heureuses comme celles qu'Henri lui avait miaulées, sentant sa peine grâce à son instinct animal. La boîte laissait doucement place à de la lumière. Ses doigts fins de pianiste caressèrent sa longue chevelure de feu d'un geste maternel. C'était un moment spécial. Fort. Inscrit dans la mémoire de la blonde pour toujours. Toujours.

Des larmes dégringolaient les joues rebondies d'Eileen. Elle ne savait comment gérer la situation mais elle le fit du mieux qu'elle le pouvait. Elle ne voulait pas poser de questions à Emma, elle ne voulait pas comprendre car elle savait que même si elle essayait, elle ne saurait pas. Mais elle voulait la réconforter et lui montrer qu'elle n'était pas seule. Car elle n'était pas seule. Eileen serait là. Oui, elle sera là. Toujours.

À toi @Emma Pan <3

Eileen J. Adams - Deuxième Année RP - Joueuse de Quidditch - Serpentard - color=#008080
Eh Ligne pour les intimes

17 nov. 2020, 18:44
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
Je m'en veux.
Pourquoi lui ai-je dit ça.
Rien n'est plus difficile qu'une lame qu'on ne peut enlever.
Et voilà que je me l'enfonce encore plus profondément.
Je m'en veux.

Elle ne va plus vouloir de moi.
Elle va partir, là ou je ne pourrai la suivre.
Pourtant, à cet instant précis, mon souhait le plus cher serait qu'elle m'emmène.
Par dessus Mers et Océans,
Par dessus Rives et Dunes,
Par dessus Vents et Marées,
Loin du Soleil et de la Lune.
Les cheveux dans le vents,
Riant,
Rigolant,
Je voudrai qu'elle m'emmène.

Mais c'est impossible.
Je ne suis rien pour elle, pour vous, et c'est comme ça.
Je suis une tâche, une erreur de la nature,
Un phénomène de foire.
Une poupée de cire.
Je suis faible, sans défenses, mais je suis moi.

Je sens que je vais lâcher, je ne peux plus tenir.
Le poids, ce poids qui me pèse dessus.
Je sens mes forces m'abandonner.
Mes larmes affluer.
Mes yeux picoter.
Mes lèvres trembler.

Et pourtant, je reste debout.
Je suis moi.
Et moi, je suis debout.
Droite et fière.
Cette maladie m'a rongé jusqu'aux os.
Mais si je suis là, c'est que je m'en suis sortie.
La vie ne m'a peut-être pas épargné, mais je suis là, vivante et réelle.
Je suis là.

Et Eileen aussi est là.
Elle m'aide, même si...
Même si elle ne saura jamais.
On s'en fout.
Elle est là, elle aussi.
Vivante et réelle, comme moi.
En chaire et en os, comme moi.
Vrai, comme moi.

Je ne pense plus à Mère,
Je ne pense plus à Père,
Je ne pense plus à mes Sœurs,
Je pense aux yeux vert émeraude que je fixe à travers ma vue brouillée par les Souvenirs du Passé.
Je pense que si elle est là, si elle reste là, c'est pour moi.
J'inspire douloureusement.
Mes poumons se retractent.
Je tousse.
Mais je continue de te fixer Eileen.
Toi qui reste là, envers et contre tout, qui prononce ces mots :

- Emma...

Merci.
Merci d'être là,
Pour moi.
Je n'en ai pas besoin de plus.
Je souris tristement.
Les plumes qui virevoltent autour de nous, font de cet endroit, un lieu magique.
Personne d'autre n'entre.
Merci.

Eileen me caresse doucement les cheveux.
Je ferme les yeux.
Je veux que cet instant dure indéfiniment.
Merci, Eileen.
Elle m'attire doucement, m'enlace, je garde les yeux fermés.
Je ne veux plus les ouvrir,
Je suis si bien, là...

Une plume d'un blanc de nacre se pose doucement et se cale dans mes cheveux.

- Tu es une si belle personne...

Merci Eileen.
Toi aussi tu es magique.
Les larmes sont toujours présentes mais elles restent au coin de mes yeux,
Bien au chaud.

Je respire enfin.
J'ai l'impression de flotter.
Eileen me berce toujours comme une Mère aurait du le faire.
Mais cette fois, je ne suis pas triste.
Je n'ai pas eu de cet amour, mais je viens de le trouver chez Eileen.
A quoi bon continuer de le chercher dans ce cas ?
Le bonheur est dans mes mains et je ne le laisserai pas filer.

Longtemps, il s'est faufilé,
A travers rives et marées.
Je le cherchais du regard,
Sans parvenir à le happer.
Mais c'est fini.
Je ne le laisserai plus m'échapper.

- Merci, merci...

Une fine larme coule.
La dernière.
Grace à toi, Eileen.

De toute ma vie,
Je ne me suis jamais sentie aussi aimée.
Je fais souvent semblant,
Ignorant les remarques,
Les regards narquois, moqueurs, cruels.
Et regarde ou ça m'a mené.
Droit sur cette maladie.
Droit dans cette horreur, ou, sans vous, je n'aurai pu m'en sortir.
Alors Merci.

- Eileen, ça te dit de rentrer, et de manger ?

C'est soudain, absurde.
Mais c'est la vie.
Et j'ai faim.
Preuve que je suis passé au dessus de cette horrible de...
Maladie.

J'ai envie de rigoler, j'en ai marre de pleurer.
Mince, j'veux juste rigoler...
Eileen, elle sait l'faire, rigoler.
C'est pour ça qu'j'ai besoin d'elle.
Mais je suis aussi prête à t'écouter, Eileen.

Par ce que je sais qu'il reste des choses à traverser,
Mais je viens de comprendre qu'on les traverseras,
Ensemble.
Peut-être main dans la main,
Peut-être loin,
Mais ensemble, demain, à la lumière du petit matin,
Nous marcherons main dans la main.

@Eileen Adams, serait-ce la fin de notre (première) Danse ? ❤
Dernière modification par Emma Pan le 22 nov. 2020, 16:28, modifié 2 fois.

fille de la merveilleuse maiy lewis♡
La Peur est une sale habitude, qui fait passer le Pire pour une certitude.

Je suis la fille cachée de Miss Loewy mais personne ne le sait car elle a peur que des paparazzis nous attaquent.

20 nov. 2020, 00:31
 RPG++   terminé  J'ai perdu le Nord.
La volière était un endroit paisible. Si paisible que des oiseaux y dormaient et y passaient leur temps. Le silence était ce qui attirait ceux qui désiraient le calme et la sérénité. Ce jour-là, en cette journée d'automne, deux jeunes filles y avaient trouvé cette sérénité, cette paix. Elles avaient laissé leur préjugés de côté. L'une était passée au-dessus de sa première impression tandis que l'autre avait oublié le silence de l'autre.

Une fleur s'était ouverte, montrant ses épines mais aussi ses pétales resplendissants. Une abeille était venue écouter les histoires de la fleur. Il n'y avait pas de rapport de forces entre ces deux êtres. Il n'y avait que de la complémentarité. L'abeille qui pollinise la fleur pour alimenter la vie. La fleur qui maintient le souffle de l'abeille. Un cycle sans fin de toute beauté et où les deux acteurs de cette spirale infinie se complètent. L'un ne peut vivre sans l'autre, c'est comme ça.

Eileen s'écarta d'Emma pour prendre la plume qui s'était déposée dans les cheveux d'Emma, un sourire doux et enfantin sur le visage. Quand elle plongea ses yeux dans les siens, des flashs remontèrent dans sa tête. Alice, sa gentillesse, sa fragilité, sa douceur. Emma n'était pas Alice. Et Alice n'était pas Emma. Eileen le savait. Pourtant, depuis longtemps, elle n'avait jamais ressenti une telle symbiose avec quiconque. La blonde ne comprenait pas ce que traversait Emma mais elle la comprenait. Et même si Emma ne savait encore rien d'Eileen, elle se sentait plus proche d'elle qu'elle n'aurait pu l'imaginer. L'abeille et la fleur. Complémentaires.

Eileen essuya rapidement la petite larme qui avait perlé au coin de son oeil droit. Elle revint de la réalité que les deux s'étaient construite autour d'elles et remarqua finalement que la nuit tombait sévèrement, les englobant petit à petit de sa noirceur. Enfin, suite à la demande d'Emma, le ventre d'Eileen gargouilla, ce qui fit glousser la jeune Adams. Elle se tint le ventre, puis jeta un coup d'oeil à la rousse. Elle ne pouvait pas lui poser une meilleure question. Et ne pouvait pas lui faire plus plaisir par la même occasion. Eileen lui tendit la plume. Cela ressemblait à un cadeau, de cette manière, mais au final, c'était bien plus que ça. C'était une promesse. Un serment. Une fois qu'Emma l'eut prise, le sourire d'Eileen s'agrandit. Désormais, c'était elles contre le monde. Il leur restait beaucoup à découvrir l'une de l'autre, mais le lien était scellé, envers et contre tout. La blonde se mit aux côtés d'Emma, lui attrapa le bras et l'entrecroisa avec le sien, lui offrant un sourire malicieux.

"- Tu sais comment me convaincre, toi, rit-elle."

Et avec enjouement, elle la tira vers la sortie de la volière, courant dans l'escalier pour remonter vers le château et déguster un bon festin dans la grande salle. La bonne humeur semblait être revenue chez Emma et Eileen osait penser qu'elle y était pour quelque chose, ce qui lui réchauffait le coeur.

Au final, de cette rencontre, que dis-je, de cette découverte, deux âmes venaient de trouver une soeur. Une belle histoire. Un doux commencement. Des péripéties que ni l'une ni l'autre ne connaissait déjà et pourtant, que chacune était prête à affronter, tant qu'elles le faisaient ensemble. Dans quelle mesure, elles ne le savaient pas. Peut-être qu'elles n'allaient pas vivre leur vie entière l'une avec l'autre mais elles savaient qu'elles venaient de créer une alliance inviolable. Pour le meilleur et pour le pire. L'avenir, quant à lui, leur réservait de belles choses, et des un peu moins belles. Quoiqu'il en était, elles étaient prêtes. Des moments de faiblesse, bien sûr qu'il y en aura. Des disputes, des excuses, des retrouvailles, des fous rires, des aventures. Un cycle perpétuel. Une spirale infinie. L'abeille et la fleur. Complémentaires.

L'issue de cette amitié n'avait pas été évidente au premier regard. Mais Eileen avait donné sa boussole à Emma. Et à deux, elles allaient retrouver le Nord.

Je pense que nous pouvons appeler cela là fin de notre danse, j'ai hâte de voir les suivantes... <3 @Emma Pan

Eileen J. Adams - Deuxième Année RP - Joueuse de Quidditch - Serpentard - color=#008080
Eh Ligne pour les intimes