Je marche tranquillement dans le couloir et monte les marches jusqu'à mon dortoir. Ce matin, je me suis levée si vite après un cauchemar que j'ai oublié plains de choses durant la journée... mon collier d'amitié était resté sur ma commode, sur ce, je l'enfile à toute vitesse. J’ai hâte de découvrir toute les autres oublis que j’ai faits ! Entre le lait sans céréales, le stylo que je n’ai pas rebouché... je me demande vraiment quelles autres surprises m’attendent !

Perdue dans mes pensées, je pris un stylo bic et raya la case de calendrier que je n'avais pas encore rayé... en rangeant le petit stylo, j'ai aperçu une lettre sous le pot à crayon.

J'avais oublié d'aller à la volière ! Pourtant, je sais qu'en ce jour mon père avait promis de m'écrire, car il me préparait une surprise ! J'avais oublié !!! Comment avais-je pu oublier ça ?

Je mets mes chaussures que je venais tout juste d'enlever à toute vitesse et me dirige au pas de course vair la volière.

Il fait si froid ! Je cours tellement vite qu'une fois arrivée, je marche sur mon écharpe et tombe par terre ! Que je suis bête et ridicule ! Maintenant, une jeune fille me fixe bizarrement ! Et puis, c'est pas grave ! Ce n’est juste pas mon jour.

C’était gentil de la part de la jeune fille de me demander si ça allais. À vrai dire, je n’avais pas l’air de quelqu’un qui allait bien… "Je ne crois pas. J’ai un peu mal aux genoux mais, ça va".

Je me relève doucement. Aïe mes genoux sont douloureux. Je sens que j’aurais des bleus ce soir ! Je lui dis "Moi, c’est Alice. Je vois que tu as l’œil aiguisé !".

Je remonte mon écharpe pour ne pas ré-trébucher. Ce serais stupide ! Je prends le temps de l’enroulée. Je réponds "Ça va, ça va".

Ah mince, la lettre. J’essaye d’avancer mes mais pieds le refuse. Un en particulier. Comment vais-je faire ? Je regarde mon pied gauche. Il me fait horriblement mal. Je décroche une grimace, tordue de douleurs. Je décide alors, de me rassoir par terre. De toute façon, je n’aurais pas le cul plus mouiller que je ne l’ai déjà !

Je mets ma main sur mon pied essayant de remettre ma cheville à sa place. Aïe ! Cette idée est la pire que je ne crois jamais avoir eu. Elle me décroche un cri de douleur. C’est pas possible !

La jeune fille me regarde bizarrement. Comme si j’étais tombée sur la tête. Je fixe ma cheville violette avant de détourner vivement la tête. Alice, arrête de te faire mal mentalement, c’est qu’un petit bleu de rien du tout. Malgré ce « petit bleu de rien du tout », je continue de grimacer.

Pourquoi fallait-il que je tombe ?!

Alice remet bien son écharpe noire pour éviter de tomber à nouveau à cause d’elle, ce serait débile ! La jeune fille blonde se met à parler. Elle explique qu’elle a l’habitude et ça va passer, de toute façon, Alice n’avais pas trop mal, enfin, c’est ce qu’elle préférait croire. Elle ne voulait pas faire un caprice pour si peu !

Luna propose alors à Alice de venir s’assoir sur un banc. Elle se lève tant bien que mal, mais n’arrive pas trop à marcher. Alors, la Poufsouffle vient gentiment l’aider. La jeune Gryffonne se sent gênée de l’attention, malgré tout, elle se laisse faire, elle est contente d’avoir eu la chance de rencontrer une nouvelle personne. Sous son air sévère et froid, la jeune Poufsouffle était sympathique et avait un sourire verdoyant !

Le caractère de Luna lui faisait vaguement penser à un personnage fictif du livre qu’elle avait rendu il y a quinze jours à la bibliothèque de Poudlard. C’était « L’empereur du désespoir » il lui semblait bien que c’était ça.

La jeune fille lui demande si elle est sûre de ne pas avoir mal, car ça avait l’air douloureux. Elle regarde vaguement son genou, ce qui est parfaitement inutile, car elle portait un long pantalon. Elle hoche la tête et dit d’une voix légèrement hésitante :

- Oui, ça va. Bien plus de peur que de mal ! Je te remercie pour la lettre. C’est gentil. Si seulement je n’oubliais pas tout, je suis si maladroite !

Plus elle avançait dans sa phrase, plus elle avait confiance. « Ce n’est rien » pense t’elle alors. Il faut qu’elle fasse attention où elle met les pieds pour une prochaine ! Elle regarde ses jambes, si malade elle n’arrêtait point de lui donner un air engourdi, étourdi, malhabile, maladroit.

En plus d’être maladroite sur le fait de tomber, elle était également maladroite avec les mots. Comme « malhabile » et maladroit ou encore « gravité » et « gravitation ».

Sa camarade, attribuée à Poufsouffle demande à Alice d’un ton un peu entonné pourquoi elle ne rentre pas chez elle pour les fêtes de noël. La Gryffonne dit alors "j’aime bien ma famille, mais Poudlard aussi, et rester ici est vraiment magique". Il faisait vraiment froid, la Smith avait les bras qui tremblaient, elle était glacée. Visiblement, les reniflements de sa camarade montraient qu’elle était bel et bien du même avis.

Un petit sourire avant de dire à Luna "je vais devoir rentrer dans mon dortoir". La saluant poliment, notre petite protégée descend les escaliers de la volière. L’enfant se dirige petit à petit vers les dortoirs, une fois un peu seule la jeune brune sort ses écouteurs et son baladeur afin d’écouter de la musique. L’air était vraiment entraînant, la lionne aimait tellement ça. Elle en oubliait même d'avoir droit quelques minutes auparavant. Après, ce n'est pas magique à ce point, l’Anglaise était également dans un environnement un peu moins froid.

Quand elle fut montée jusqu’à son dortoir, la Gryffonne éteint la musique et pose son baladeur et ses écouteurs dans le tiroir de sa commode. L’enfant sort un livre sur les créatures magiques et va s’asseoir sur son lit en silence. La jeune fille attache ses cheveux en couettes avant de commencer à lire. Sinon, la connaissant, Alice passerait plus de temps à remettre des mèches derrières ses oreilles qu’à tourner les pages de son livre.