Elle descendit les marches qui menaient de sa salle commune à la salle des trophées en essayant inconsciement de se faire repérer le moins possible. Elle pénétra alors dans la salle baignée d'une douce lumière qui éclairait tout les trophées exposés là regardant passer toutes les petites têtes curieuses qui se pointaient aux divers moment de la journée - ou de la nuit -. Car pour pouvoir contempler toute la beauté d'un lieu, il faut avoir pu l'observer sous tous ces angles, la nuit comprise. Mais se dit-elle *les trophées brillent plus au soleil*, alors il n'y a presque aucun intérêt à venir de nuit. Je ne te croyait pas aussi attirée par ce qui brille Gamine...

Silence. Il n'y a personne d'autre dans la salle à part elle. *Et tant mieux*. Elle ne tient as à ce que tout Poudlard puisse consigner son emploi du temps même si venir ici est très loin de ses habitudes. c'est pourquoi elle évite de répandre son prénom parmi les élèves curieux d'en apprendre sur les autres, car *moins on en sait sur moi* mieux c'est. Comme si on t'avait tout dit sur toi...

Nouveau silence, qui comprend cette fois-ci l'intérieur de sa tête qu'elle essaye de faire taire sans vraiment y parvenir de manière efficace.*Bien sûr que l'on m'a tout dit*. Sans être vraiment convaincu par cette pensée plutôt là pour tenir la barre que pour remettre le bateau dans le droit chemin, elle secoua la tête pour mieux se concentrer sur les coupes exposées dans la salle. Il y en avait tellement ! *Peut-être qu'un jour j'y serais moi aussi*, pensa t elle pleine d'espoir. Mais se serait un peu trop beau n'est-ce pas ? La seule raison pour laquelle tu pourrais avoir un trophée est d'avoir enfrein suffisamment de fois la règle du couvre-feu...

Sophie déambulait dans les couloirs. Sans but précis, juste pour lui permettre de souffler. De s'évader. Loin de tout agitation, seule, elle pouvait respirer.
Elle laissait ses jambes la porter, comme ses pensées qui défilaient librement dans sa tête.
Pensant à tout et rien, parfois une idée arrivait à la retenir plus longtemps, puis, telle une fleur se fanant pour laisser fleurir les plantes d'autres saisons, une autre pensée la remplaçait et le flot tourbillonnant reprennait de plus belle.

Relevant les yeux un instant, elle se rendit compte qu'elle ne savait pas où elle était.
Elle avait perdu le fil du temps et ne savait plus depuis quand elle errait ainsi.
Voulant d'abord retrouver son chemin, elle changea d'avis et se décida d'en profiter pour explorer cette partie du château qu'elle ne connaissait pas.
Elle monta donc de nombreuses marches, descendit plusieurs petits escaliers, traversa des couloirs. Pour se retrouver à son point de départ.
Elle reprit son exploration, cherchant des détails familiers. Mais une nouvelle fois, elle se retrouva à son point de départ.
Perdue. Voilà ce qu'elle devait s'avouer.

Alors qu'elle commençait à désespérer, elle entendit le crissement d'une porte et des petits pas.
Cela semblait venir de l'autre côté d'une des portes en bois.
Reprenant espoir, la jeune Gryffondor se dirigea vers la pièce.
Elle ouvrit la porte, et fût d'abord éblouie par les objets que contenait cette pièce.
Lorsque ses yeux s'habituèrent à la luminosité, elle découvrit une salle remplie de coupes en tout genre, brillant de mille feux aux derniers rayons du soleil.
Elle avait trouvé la salle des trophées.

Un mouvement attira son attention.
Devant elle, une jeune fille se tenait debout.
C'était elle que Sophie avait dû entendre.

@Scary Limpson j'espère que cette suite te convient

Une Autre fille débarque en trombe quelques minutes après elle, et semble totalement fascinée par toutes les décorations de la salle. *Pt'ain, elle m'a suivi ou quoi ?*. D'agacement elle fronça les sourcils lui jetant un regard par dessus son épaule pour voir qui avait été assez folle pour se mettre en tête de lui coller aux basques. On aurait dit une fille de sa maison qui était un peu perdue au milieu de tout ce brillant qui se reflétait comme une série de miroir face à face.

Elle s'empêcha de lâcher un soupir quant à l'air impressionné de l'autre qui était sûrement en train de rêvasser comme si la quelqu'un qui parviendrait à avoir une coupe à son nom serait elle. *Mais elle a pas compris que le seul moyen d'y être c'est de manquer de se faire tuer dans l'école pour qu'on se souvienne de toi ?* Nouveau froncement de sourcils. Scary ne lui pas encore parler qu'elle a déjà envie de la baffer. Dans sa poche, elle triture une paire de dés pour l'aider à garder son calme. Ironique lorsque l'on pense qu'ils sont rattachés à un souvenir plein de rancoeur et d'amertume et qu'ils lui permettent de ne pas elle-même s'agacer subrepticement.

Cependant, elle compte bien réussir à faire suffisament peur à l'autre pour que celle-ci lui foute la paix. Elle ne tient pas à se faire espionner par une autre gamine qui doit aimer mettre son nez dans les affaires des autres Qu'elle aille voir ailleurs, elle ne la retiendra pas...

- Qu'est-ce que tu fous ici ? on t'a pas appris que c'est mal de suivre les gens ?

La jeune fille en face d'elle fronça les sourcils.
Sympathique comme première impression, pensa Sophie avec ironie.
Elle n'avait encore rien fait, ni ouvert la bouche, ni fait aucune action, et il lui semblait déjà que sa présence était indésirable.
Elle aurait aimé pensé que ce n'était qu'une coïncidence, que l'autre fille avait eu cette réaction suite à ses propres pensées, mais un deuxième froncement de sourcil vint confirmer l'impression de n'être qu'une présence nuisible.
Elle ne pouvait plus laisser passer cet affront, cette manière que l'autre avait de la considérer, et alors qu'elle allait ouvrir la bouche pour lui demander quel était son problème, l'inconnue lui demanda d'un ton sec ce qu'elle faisait ici.

La jeune Gryffondor s'attendait à beaucoup de choses, mais pas à ces propos qui l'accusaient presque de l'espionner.
Pourquoi aurait elle fait ça, et à quoi est-ce que ça lui servirait ?
Elle ne connaissait pas l'élève en face d'elle, pouvant juste savoir qu'elle était de sa maison, son écusson indiquant qu'elle était elle aussi une rouge et or.
Voilà peut-être pourquoi elle pensait qu'elle la suivait, mais Sophie ne voyait toujours pas pourquoi elle l'aurait fait. À moins que la jeune fille ait des choses à cacher, personne ne chercherait à l'espionner.
Et Sophie n'en avait que faire de ses petites affaires personnelles.

-Qu'est-ce qu'il te fait dire que je te suis ? Tu n'es pas le centre d'importance de cette école tu sais.
Et il me semble que j'ai moi aussi le droit d'être ici.

Même si Sophie n'était pas venu ici intentionnellement, elle n'allait pas avouer à cette inconnue qui avait déjà l'air de la prendre de haut qu'elle avait perdu son chemin et ainsi laisser voir une image peu flatteuse d'elle-même.
Et puis, elle était bien décidée à ne pas se laisser marcher sur les pieds par l'autre fille.
Après tout, elle était entourée de coupes où étaient inscrits de nombreux noms d'élèves qui avaient accompli des faits remarquables, et la présence de l'inconnue était sûrement dû au fait qu'elle les contemplait, espérant secrètement de faire partie de ces gens là.

@Scary Limpson désolé pour le retard

Sa question presque de l'ordre du rétorique ne fait qu'exacerber son sentiment que cette fille manque de sens pratique. Aux yeux de Scary, la réponse est tout simplement évidente ; vu son air perdu loin d'être confiant, elle l'a suivi parce qu'elle n'avait pas d'autre options. Cela saute pourtant aux yeux ; cette Rouge se défend décidément bien mal.

Irritée, elle garde si on puis appeler ça comme ça un semblant de calme apparent tellement cette Autre l'exaspère. *Heureusement qu'y sont pas tous comme elle parce que sinon on serait mal barré*. mais au lieu d'une réflexion qui pourrait paraître déplacer, elle accueillit la remarque avec un pincement réprobateur de lèvres.

Soupir.
Est-il vraiment utile de continuer alors que le départ est mauvais. L'impression de perdre son temps à vouloir expliquer la logique à cette fille ne la quitte plus. Elle secoue la tête de désapprobation. *Y a vraiment des gens qui ont du vide à la place du cerveau*. Ce n'est pas seulement qu'elle ne comprend pas, c'est qu'on la dirait incapable de sortir une phrase sensée.

Son regard se perd un instant sur les coupes et les trophées. *C'est sûr qu'elle elle y sera jamais*. Il y a encore du travail pour arriver ne serait-ce qu'à la cheville de tous ces noms gravés dans le métal. Mais ça aussi ce serait peut-être un peu brutal dit ainsi - comme si elle s'en souciait vraiment -.

- Eh bien je ne sais pas, ça se voit que t'as jamais mis les pieds ici et que t'as jamais voulu le faire. Et j'ai jamais essayé de te virer de la salle, sinon ce serait déjà fait. Si tu veux regarder des noms plus dorés que nous ne le serons jamais, bienvenue dans l'antre des trophées.

Sophie n'imaginait pas que cette rencontre serait si mauvaise.
L'autre jeune fille ne faisait que soupirer, et parfois des gestes trahissaient son irritation.

Lorsque la jeune fille reprit la parole, elle semblait pourtant ne plus être aussi agressive qu'au début, comme si elle se retenait de dire des propos trop brutaux.
Évidemment, elle ne lui parla pas non plus avec gentillesse, mais on ne pouvait nier qu'il y avait une petite amélioration.
On aurait presque dit que sa dernière phrase était une invitation...

Ne sachant pas exactement ce qu'elle pensait de cette inconnue, Sophie décida de faire comme si elle n'avait pas remarqué l'agressivité de l'autre fille.
Elle n'était pas d'une nature qui cherchait les conflits, et ce début de dispute lui paraissait ridicule.
L'autre parla alors des noms dorés qui les entouraient.
Ce changement de conversation était une aubaine. Et pour une fois, elle était d'accord avec elle. Ces gens-là semblaient bien trop parfaits.

Dans cette salle, toutes les personnes citées sont admirées, reconnues par leur mérite.
Tous ces gens ont accompli quelque chose, et en ont été récompensés.
Mais il y a aussi des personnes admirables,
qui n'ont jamais été admirées.
Qu'en est-il de ces personnes-là ?
Elles sont oubliées, emportées par le temps qui passe, inflexible.
Et pour les quelques élus, la reconnaissance éternelle leur est donnée, par ces trophées exposés à la vue de tous, admirés par toutes les générations d'élèves qui se succèdent.

- Effectivement, nous ne serons jamais à leur niveau, mais peut-être n'étaient-ils pas aussi parfait qu'on nous laisse le penser.
Après tout, l'intérêt de ces trophées, c'est de motiver les élèves à se dépasser et faire toujours mieux qu'avant.
Si on leur montre un modèle sans défaut, ils s'efforceront de le copier.

La réflexion de Sophie la distrayait de l'énervement que l'autre lui avait donné.
Elle avait retrouvé son calme, et se fichait bien maintenant si la jeune fille réagissait encore en la prenant de haut.

Elle n'en revient pas. Cette salle est donc à ce point horrible, ou est-ce seulement cette Autre qui vient gâcher ses observations ? Le scintillement des trophées lui brûle la rétine qui souffre en silence sous la lumière aveuglante qui se reflète sur tout ce qui est dans cette salle. Elle se mit face à l'autre Rouge et la fixa de son regard gelé dans les yeux pour avoir un point d'encrage l'empêchant de divaguer. Elle se fiche bien si cette fille l'interprète de façon désobligeante ; de toute manière, Scary se moque de ce que les autres pensent. Seule compte tout le savoir et les théories qu'elle pourra remporter chez elle et consigner dans sa mémoire. Poudlard est un lieu d'apprentissage, pas un lieu pour se faire des amis.

La réflexion de Sophie la tira de ses pensées. Dommage, la jeune Limpson l'avait presque oubliée. Elle aurait mieux fait de se taire.

Scary pense un instant à ses paroles avec lesquelles elles n'étaient pas d'accord. Il y a plusieurs façons de voir le but des trophées, et les trois sont aussi valables les unes que les autres, car leur but dépend de celui qui les regarde. Celle de Sophie est la plus positive ; se servir des trophées comme sorte de motivation, mais la Rouge ne la partage pas, loin de là.

Est-ce que les gens marchent mieux à l'envie de la carotte ou à la peur du bâton ?

Pour elle, il s'agit sans aucun doute de la seconde option. Si les trophées sont là, c'est simplement pour flatter l'égo surdimensionner des gens, pour leur donner l'impression qu'ils ont fait des choses plus grandes que ce qu'elles ne sont. En somme, pour qu'ils ne se sentent pas délaissé, pour qu'ils aient une raison d'être fiers d'eux. Elle répliqua d'un ton sérieu, sans que celui-ci dénote exaspération ou méprise :

- Je suis d'accord sur le premier point. S'il est vrai que personne ne recherche les mêmes qualités chez les gens, il est aussi vrai que la perfection absolue n'existe pas. Par contre, je ne trouve pas ça motivant. beaucoup vont penser que ces trophées sont hors de leur portée, et qu'ils n'ont aucune chance d'y arriver. Et puis, plein de gens sont morts. c'est dur de copier des gens qu'on a jamais vu.

Un modèle sans défaut.
Comme sa grande sœur, Isa.
Évidemment, la jeune fille n'était pas parfaite, mais aux yeux de la plus jeune, la Cinquième Année représentait un idéal, une personne sûre d'elle, et qui possèdait un réel charisme.
Le genre de personne avec qui l'on aimerait bien être ami.
Ce qui était loin d'être le cas pour la première Année, petite fille discrète parmi tant d'Autres.

Mais, comme l'avait dit sa camarade, personne ne recherche les mêmes qualités chez les gens.
Sûrement beaucoup de personnes trouveraient Isa trop expansive ou irresponsable.
Malgré ça, cela semblait difficile d'imaginer qu'il pourrait y avoir des personnes recherchant les qualités de Sophie.
Et encore moins que ce soit des qualités recherchées par ceux qui remettent les coupes.
Dans un sens, la Rouge avait raison.
C'est si facile de se décourager en voyant la grandeur des Autres.
Mais l'Être Humain n'est-il pas attiré par tout ce qui brille ?

-Peut-être qu'il y en a qui se décourageront, mais une part d'eux-mêmes tendra toujours vers cet objectif, et, consciemment ou non, visera à donner le meilleur de soi-même.
Et puis, même si la plupart sont morts, le principe reste le même : rêver de voir inscrit son nom au milieu d'eux.

Si ce qu'elle venait de dire était effectif, c'était effectivement inconsciemment qu'elle cherchait à être reconnue en possédant son nom dans cette salle.
Bien que Sophie soit sûre de ses propos, cela l'intéressait de connaître l'opinion de son interlocutrice.
-Parce que d'après toi, à quoi serviraient ces trophées alors ?

Une même réalité peut admettre plusieurs vérités.
Et la soif de connaissances de Sophie chercherait toujours à les apprendre.


@Scary Limpson
Tu ne devais même plus attendre mon post après tout ce temps
Je suis vraiment désolée