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09 août 2021, 22:03
Lettres perdues  Libre   RP+ 
RAFAËLA, 12 ans
~DEUXIÈME ANNÉE~
• 19 Mars 2046 •
Hall d'entrée, Poudlard


————


En ce mois de mars, j'étais là. Dans le hall d'entrée du château à attendre. Attendre qui ? Attendre quoi ? Je n'en sais rien. Je mettais assise sur la mezzanine qui donnait sur la Hall d'entrée. J'aimais bien être là, à observer ce qu'il se passait. Les élèves passaient puis disparaissaient, d'autre arrivaient et discutaient. Il y avait pas mal de mouvement. Je continuais d'observer l'endroit même si je ne suis pas souvent ici, j'aime m'assoir et ne penser à rien.

*Mon rêve...*
Je me souvenais de mon rêve de cette nuit... Je n'ai pas vraiment fermé l’œil de la nuit. Je suis fatiguée, j'ai dû dormir trois ou quatre heures il me semble. C'est-à-dire que se réveil à 5h du matin, angoisser toute la nuit, avoir des nausées, un mal de tête insupportable, et ne rien pouvoir faire était frustrant. Et dire que les filles m'ont réveillé à 8h pour les cours...
Ce songe me tourmente encore et encore. Ces scénarios me torture pour je ne sais quelle raison valable.
Peut-être que si j'écris ça me libèrera d'un poids ?

Je sortis un bout de parchemin, un support et une plume.
Rien...
Rien que d'entendre sa voix prononcé ton prénom me fait mal au cœur. J'y ai pensé toute la nuit, sans pouvoir fermer l’œil à cause de cette insomnie. J'ai une boule au ventre, mon cœur se serre, j'ai mal et je ne trouve pas ça normal. C'est bizarre car, je me l'imagine à la perfection. Rien qu'à sa voix je peux la voir, de la tête aux pieds, je peux voir les traits de son visage et la tenue qu'elle porte. A l'intonation de sa voix je peux imaginer et voir la scène que j'ai entendu dans l'écho d'un couloir. Je ne peux rien faire...
Je ne peux même pas te voir, c'est frustrant. Tu ne peux pas savoir à quel point cette situation est frustrante pour moi. Tout ce que tu me racontes, je peux le voir, ça défile dans ma tête durant des nuits entières, je vois les heures passées sans compter.
23h...
00h...
1h...
Jusqu'à 2 heures du matin. Je suis là... A pensé, à me repasser ces scènes imaginées dans ma tête, ces même scènes qui me torture à longueur de journée, à longueur de nuit. J'ai peur. Peur qu'il se passe quelque chose. Je stress, je ne dors quasiment plus, j'en pleur de frustration... Tu sais pas à quel point ça me fait mal... C'est insupportable... Le seul moyen que j'ai trouvé pour évacuer tout ça, c'est de poser des mots dessus. Et voilà mon texte bancal, qui ne veut rien dire, qui est là pour je ne sais quelle raison...

Désolée de m'inquiéter pour rien... Après tout, ce n'est qu'un rêve pas vrai ?
Eh voilà qui est fait. Ces mots sonnent comme une mélodie triste, comme un poème bien mélancolique...
Je pliais le bout de papier et le laissais sur la mezzanine avec une inscription dessus.
Très chère personne qui trouvera ceci, fait en ce que tu veux. J'avais juste besoin de poser des mots sur ce que je ressentais, à toi de voir si tu souhaites lire cette lettre perdue ou bien la laisser là.

Une inconnu de la maison de Godric G.
___________
Ce RP est libre sous deux conditions :
- Être en deuxième année RP ou plus
- Et m'envoyer un petit hibou, ce serait sympa !
Vous êtes libre de faire ce que vous voulez de cette lettre, vous pouvez suivre Raf' ou bien juste être spectateur, comme bon vous semble ! J'avais juste envie de partager une danse de plus avec cette lettre car j'en avais autant besoin que Raf'.

Marraine de petits chats diaboliques !
Je suis une patate douce !

10 août 2021, 10:36
Lettres perdues  Libre   RP+ 
Un plaisir de te retrouver, Rafaëla, jamais deux sans trois, dit-on, nous voilà au trois :wise:

19 mars 2046
veille du Dominion
avec le tatouage ronces blanches



Qu’est-ce que je fais là dans la salle commune ? Je frotte mon cou, il est toujours présent. Je ne serai pas Jacob-quasi-sans-tête. Je veux le secouer un petit peu pour dire non à cela. Mais le mouvement est un échec critique. Pfff. *Que se passe-t-il avec mon cou ?* Je ne comprends pas, non. Dites-le moi ! J'ouvre de grands yeux, fronce le front, essaie de le secouer. Paralysé par la tension. Ma respiration passe peu le long de son pénible chemin.

Dans la nuit, le stress coule sur ma peau. Le visage en sueur bloqué là, à observer le feu des Gryffons. Activité sans sens. Les roses sont rouges, les violettes bleues et le feu toujours orange. Quel monde merveilleux. Vraiment, il y aurait tellement mieux. Mais à collier de couleur désormais fantôme, stress comme symptôme. J'ai mal au cou - beaucoup.

Heureusement que je suis sorti du dortoir. Les pauvres, autant leur épargner mes regards éberlués et mes mains qui passent sur mon cou pour masser ce drôle de bloc crispé. Dans mon dos, j'entends une suite de pas. Le temps que je fasse volte-face - pas moyen de tourner le cou -, les pas sont sortis.

J'hésite un instant. Puis me glisse à mon tour à sa suite. J'aimerais l'appeler vers la salle de mes mots, mais ils ne glissent pas jusqu'à ma bouche. Collier blanc et mots transparents. Brillant, Jacob, brillant. Pas fier, je perds en plus la trace de la silhouette qui descend, tandis que le bout des doigts de ma main droite se décolle de mon cou pour glisser mécaniquement sur mon poignet gauche métallique. Le Dominion pourrait être demain, va. Alors bon, la règle, je passe très exceptionnellement par-delà.

Mes jambes se dégourdissent dans le mouvement en silence qui descend escaliers et paliers avec la légèreté observatrice d’un attrapeur attentif au moindre vibrement de viffet. Il s'agit de ne pas manquer ce camarade discret. Et cette attention occupe toute ma concentration. Cela me fait tant de bien de ne penser à rien d’autre que ce déplacement glissant que je continue mon mouvement, marche après marche. Un sourire zèbre mon visage, et je sens la peau qui progressivement se détend.

Descendu jusqu’au hall, je perds à nouveau la trace de l’ombre. Elle doit s’être tapie. Tant pis. Echec de l'opération découverte. Plus qu'à remonter en catimini. Mais mon mouvement pour me retourner soulève un peu l’air ambiant et j’entends le craquement d'un papier en train de tomber que j'ai emporté. Je le saisis d'un geste léger. Vérification du coin de l’oeil réalisée, je jette doucement un « Lumos » pour l'éclairer.

Et mon regard est attiré par le texte fraîchement rédigé :
Rien...
Rien que d'entendre sa voix prononcé ton prénom me fait mal au cœur. J'y ai pensé toute la nuit, sans pouvoir fermer l’œil à cause de cette insomnie. J'ai une boule au ventre, mon cœur se serre, j'ai mal et je ne trouve pas ça normal. C'est bizarre car, je me l'imagine à la perfection. Rien qu'à sa voix je peux la voir, de la tête aux pieds, je peux voir les traits de son visage et la tenue qu'elle porte. A l'intonation de sa voix je peux imaginer et voir la scène que j'ai entendu dans l'écho d'un couloir. Je ne peux rien faire…

Mes yeux continuent leur déplacement rapide, alors que mon pouls accélère, lui aussi. Oui, il y a une façon de prononcer un prénom. Et la sienne ne me plaît pas. Et le fait qu'il le prononce comme acquis, non, ça me hérisse. Tu as raison. Je te vois, silhouette, je te vois. Je me figure ce qui ne va pas.

L'impuissance.


Voir une scène au loin. Un corps que je connais par coeur s’envole dans mes pensées par-dessus la table pas loin de ce hall d'entrée alors que je ne peux rien faire. Je frissonne. Sa tenue, une tenue Gryffondor. Je sais, je reconnais. Dans sa main, la clé. Dans son regard, le vide stupéfait. Moi, à l'autre bout, impuissant. Elle, mon amie. Moi, inutile. Elle, volant. Moi, bras ballants. Je serre le papier. Oui, l'impuissance qui tance, là encore, je te comprends. Je te comprends, silhouette, je te comprends.


Je ne peux même pas te voir, c'est frustrant. Tu ne peux pas savoir à quel point cette situation est frustrante pour moi. Tout ce que tu me racontes, je peux le voir, ça défile dans ma tête durant des nuits entières, je vois les heures passées sans compter.
23h...
00h...
1h...
Jusqu'à 2 heures du matin. Je suis là... A pensé, à me repasser ces scènes imaginées dans ma tête, ces même scènes qui me torture à longueur de journée, à longueur de nuit. J'ai peur. Peur qu'il se passe quelque chose. Je stress, je ne dors quasiment plus, j'en pleur de frustration... Tu sais pas à quel point ça me fait mal... C'est insupportable... Le seul moyen que j'ai trouvé pour évacuer tout ça, c'est de poser des mots dessus. Et voilà mon texte bancal, qui ne veut rien dire, qui est là pour je ne sais quelle raison...

Désolée de m'inquiéter pour rien... Après tout, ce n'est qu'un rêve pas vrai ?
Je me fonds dans cette lettre, ne vois que ce que je veux y voir.

La frustration


"C'est insupportable..." Une situation frustrante à en faire cinq tours de stade, et un sixième, et à tourner à l’infini comme la pierre de Sisyphe. Je connais cette tension de la frustration, cette inclination à l'irritation sans explication, et cette répression de la véritable émotion, je connais et je vois tout à fait. Une situation pas tout à fait étrangère à cette amie qui volait par-dessus notre table. Je ne pleure pas, mais j'entends la frustration cogner. Et je te comprends, toi qui as écrit sur ce papier.

Tu as l'air de souffrir à gémir, de souffrir à ne plus dormir. Tu es au-delà de tout ce que j'ai pu subir. Mais je sens une présence passer sur ma gauche un peu plus loin et je sais que c'est toi, "inconnue de la maison de Godric G.".

Maintenant, ce n’est plus possible, je ne peux plus la laisser s’échapper, celle qui a écrit ces mots. J’éteins mon Lumos en suivant ma trajectoire silencieuse vers ce que j’identifie comme la silhouette fluette dans l’obscurité, à peine plus épaisse qu’un fantôme. Souffle très doucement pour ne pas la brusquer : « Hey. Tu aimes quelqu'un qui te prend pour un fantôme ? Ou un ami, fin, pareil, tu vois bien. C'est ce à quoi je pense en lisant ta lettre. » Je fixe des yeux la petite silhouette, elle parait si surréelle, si vulnérable aussi, dans les replis de la nuit. Je souffle : « Ne me dis pas ton nom. Je comprends ta frustration. Dis-moi ce qui te fait mal et je te dirais ce qui me fait mal. Mais chut ! C’est un secret dans la nuit. » J'approche très doucement ma main de son épaule pour qu'elle ait le temps d'anticiper le mouvement aux reflets métalliques. Main posée, je guide son mouvement. On va remonter. Remonter ensemble.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

10 août 2021, 15:25
Lettres perdues  Libre   RP+ 

————

Je continuais ma marche nocturne, dans l'obscurité qui enveloppait désormais le château. Je me dirigeais vers l'escalier qui menait à la salle commune. Il est temps que je remonte, je resterais certainement un peu seule dans la salle commune. Je n'ai rien à faire dans les dortoirs, je ne veux pas déranger les filles, je ne voudrais pas déranger leur sommeil réparateur et encore moins les sortir de leur songes qui sont certainement plus agréable que le mien.

Je marchais calmement quand, dans un souffle, j'entendis la voix d'un jeune homme. Cette voix m'était familière. Je m'arrêtai, je ne bougeai plus et écoutais attentivement.
*Un fantôme ?*
C'est un peu ça... J'ai l'impression d'être un peu transparente à ses yeux, pas tout le temps certes, mais de temps à autre...

*Un secret dans la nuit ?*
Eh bien ce sera un secret nocturne. Du coin de l’œil, par dessus mon épaule, je pu voir la silhouette du jeune garçon bouger. Je pu sentir sa main se poser délicatement sur mon épaule, ce reflet métallique m'intrigue, mais je reste silencieuse. Il me guida vers la salle commune, il doit être lui aussi à Gryffondor. Je me laissais guider, je ne pensais à rien. Je ne savais plus si c'était bien réel ou si c'était encore un songe. Ou peut-être que tout cela est dans ma tête et qu'il n'y a personne...
Je suis perdue, perdue dans le noir de mes pensées, perdue tout simplement. Je n'osais pas bouger plus de peur que cette présence, presque angélique, ne disparaisse. Il était arrivé au bon moment, sa présence est comme rassurante. Et si ce n'est que dans ma tête, je souhaite qu'il reste avec moi. J'aimerais ne pas faire fuir ce fantôme de la nuit. Et s'il est réel, tant mieux. Je le vois comme un sauveur de la nuit. Je ne croise pas beaucoup de personne la nuit, et le simple fait d'être là avec lui, me donne l'impression que ce n'est par hasard. C'est que j'en ai certainement besoin, et j'accepte volontiers cette présence à mes côtés.

- Merci... Chuchotais-je dans un souffle quasiment inaudible.

Il ne comprendra certainement pas pourquoi je le remercie, c'est sortit comme ça. Je ne sais pourquoi. Il le fallait. J'étais comme dans un état second, je ne savais plus si je contrôlais mon corps ou pas. J'ai l'impression que non. Que j'ai perdue le contrôle, que je ne peux rien faire, que quelqu'un d'autre m'utilise comme une marionnette.

*Est-il réel ?*
Cette question revient souvent. Je sentais toujours la chaleur de sa main sur ma frêle épaule.
*Je veux juste savoir si tu es réel*
Je bougeais doucement mon bras droit vers sa main, à mesure que j'approchais ma main de la sienne, mon pouls accéléra. Je priais dans ma tête pour qu'il soit bien là.
*S'il vous plaît, faite que ce ne soit pas un hallucination...*
Ma main tremblait un peu, je prit une grande inspiration et posait ma main sur celle du fantôme de la nuit.
Je relevais la tête, et à ma plus grande stupéfaction, il était là. C'était bien réel. Ma respiration sa faisait entendre, elle tremblait. Une larme de soulagement glissait sur ma joue avant de tomber sur ma main et sur celle de l'inconnu.

- Tu es réel...

Marraine de petits chats diaboliques !
Je suis une patate douce !

10 août 2021, 17:03
Lettres perdues  Libre   RP+ 
Ma peau contre ta peau, petite ombre. Tu suis mon mouvement et nous avançons ensemble vers les escaliers. Tu saisis ma main, comme si tu n'avais pas saisi de main depuis longtemps. Comme si tu avais besoin de moi, besoin à ce moment-là. Tu es si légère pour les troubles que tu portes, si fine pour être si exténuée. Nous regardons dans la même direction, vers cet escalier. Marche après marche, remonter la pente. Marche. Je marche aussi.

C'est bête, hein, mais comme cela dans le noir, j'ai l'impression que ta main dans la mienne nous pouvons nous donner de l'énergie. Et là, dans ce couloir, dans la nuit, je me sens en vie. Dans le mouvement, nous prenons des couleurs. Nous sentons notre souffle. Nous nous concentrons sur nos sensations. Et nous nous sentons si bien. Ce sont en tout cas mes pensées, hein.

Dans la fureur et la lumière, on oublie à quel point fermer les yeux peut faire du bien. Et dans notre mouvement à tous les deux, j'ai l'impression pleine d'être heureux. Non, pas besoin de partager nos peines. Etre là, tout simplement, dans la pénombre, dans le moment. Et nos pouls s'accordent dans le contact de nos peaux. La vie qui pulse dans nos veines a l'air si paisible, dans le noir, tu ne trouves pas ?

Je continue tout droit. Nous avons insensiblement atteint le palier du premier étage. Dans mon autre main je tiens toujours cette page de papier que tu as laissée. Je la glisse dans ma cape de sorcier. Un jour tu voudras peut-être la relire. Un jour, on voudra peut-être la relire. Cette page, c'est notre moment à nous, notre secret dans la nuit, ce truc qui nous relie.

Mes doigts appuyés contre les tiens, mes pensées orientées comme les tiennes, qu'est-ce qu'on est bien. Je respire lentement, comme dans un rêve. Peut-être que les rêves peuvent s'étendre à l'infini et qu'un instant c'est ce dont j'ai envie. Peut-être que je ne profiterai plus jamais d'un tel bonheur, si je pars là-bas dans quelques heures. Je ne sais pas si cette plénitude gagne en intensité avec ce sentiment d'en profiter comme la dernière avant d'y aller.

"Je suis réel. Oui. Et l'apaisement qu'on ressent, réel ou pas réel ?" Je garde ma main contre la tienne. Nous glissons ensemble comme un seul fantôme dans la nuit. Le rythme de nos pas amortis est accordé au silence par ici, muette et magique mélodie.

Tu y crois, toi, à ce qu'on dit ? Tout semble tellement assourdi. Et la peine, elle ne résonne plus dans les cages thoraciques qui respirent l'air immaculé de la nuit.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

22 août 2021, 11:06
Lettres perdues  Libre   RP+ 
"Je suis réel. Oui. Et l'apaisement qu'on ressent, réel ou pas réel ?" Il ressent lui aussi cet apaisement donc ?

- Réel ? Je ne sais pas, mais il est présent...

Pourquoi cette phrase ? Je me demande au fond, vu la situation, si un apaisement en cet instant peut-il vraiment être réel...
Je continuais de suivre l’inconnu, dans la pénombre nocturne qui me faisait sentir si bien. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas ressentit un tel sentiment si agréable et profond à la fois. Et toi inconnu ? Qu’en penses-tu ?

Je me sentais flotter, tout à coup j’étais si légère. Tout me paraissait fluide et doux. Ce sol, qui d’ordinaire est dur et froid, me semble à présent plus agréable que d’habitude.
Un rayon de Lune vint se poser sur mon visage, révélant de cette façon si douce et naturel mon identité qui était restée jusqu’à lors, une inconnue. À présent, tu peux enfin poser un visage sur « l’inconnue de la maison de Godric G. ». Tu me connais peut-être, ou je suis peut-être encore un fantôme nocturne à tes yeux. Je n’en sais toujours rien. Je m’arrêtais et observais quelques instants ce fameux rayons qui illuminait mes yeux couleur bleus. On m’a souvent dit que les yeux étaient le reflet de l’âme, je les ai toujours cru. Le bleu signifiais pour moi quelque chose de pur, limpide, profond, mais aussi froid et énigmatique. Qu’en penses-tu de ce bleu, toi, ange de la nuit ?

Je souriais tout en fixant ce point, puis je fis quelques pas pour continuer avec toi notre ascension. Qu’allons-nous trouver cette nuit ? Qu’allons-nous découvrir sur nous ?
Nous le verrons bien. Pour le moment, continuons notre valse fantomatique, si tu le veux bien. Sans me retourner vers toi je continuais de marcher. Ton identité m’étais égal, tu es là, avec moi. Tu m’as sauvé, tu m’as empêché de sombrer. Alors qu’importe qui tu es, cela ne change pas le fait que tu sois là avec moi. Ça ne change absolument rien. Cet apaisement est toujours là, je me sens bien à tes côtés comme si nous étions destinés à nous rencontrer en cette nuit. Comme si nos tourments nous avaient rapprochés.

Je me souviens alors de ces paroles que mon frère avait écrit et que je n’avais pas tout de suite comprit. Il me les avaient envoyé par hibou sur un tout petit bout de parchemin que j’avais toujours en ma possession cette nuit.
Mais à présent... Je ressens la même chose...

- « Dans mes songes et mes vertiges je me sens noyer. Les mensonges que je m’inflige me font larmoyer. Alors je danse avec mes insomnies, mes souvenirs... Et les ombres m’embrasse doucement, la raison me quitte en pleurant... »
Ce sont les paroles que mon frère a écrit... Je ne les comprenais pas, mais c’est exactement ce que je ressens...
Et toi ? Que ressens-tu ?

Marraine de petits chats diaboliques !
Je suis une patate douce !

28 août 2021, 00:59
Lettres perdues  Libre   RP+ 
*Mais je connais ce visage-là !* Blême, avec quelques taches de rousseur ça et là. Un instant éclairé suffit pour l'identifier. La voix qui s'en échappait était pourtant si petite, si changée... Un léger filet sonore qui traversait à peine la pénombre. Je me souvenais. Je me souvenais tout à fait. Je me souvenais de la toute jeune Rafaëla dans le parc avec qui je parlais de larmes de phénix pour lui remonter le moral. Mais même cette Rafaëla-là qui vivait le contrecoup émotionnel de la rentrée ne portait pas autant de discrétion, d'effacement dans sa voix que la Rafaëla de la nuit d'aujourd'hui. Dans le maintenant et l'ici, elle paraissait encore plus fine et affaiblie qu'à l'ordinaire. Ses paroles répandaient cette frêle sensation d'insécurité qui frissonnait fébrilement dans son timbre très léger.

"T'es dans un couloir. Imagine. C'est comme une ligne d'eau si tu veux. Sauf que tu ne peux pas te "noyer" puisqu'on est en train de remonter, je te le promets." Il ne s'agit pas de flotter comme un fantôme, pas de se laisser porter comme une marionnette, non, il s'agit d'impulser le mouvement. Tendre la jambe, tendre son regard, son attention et ses actions. Car ce n'est pas que dans le mouvement qu'on se sent vivant, mais aussi dans la conscience de celui-ci. Tu vois, tu sens, tu choisis chacun de tes pas. Rapide ou pas, tourné ou pas. Et le futur, c'est pareil. Parfois tu te heurtes à une marche, mais c'est à toi de construire la perception pour faire de cette marche un podium, à toi de construire ta façon d'y marcher pour en faire une démarche qui marche, une démarche qui marque. Et tu peux glisser, mais tu as toujours une rampe à laquelle te rattraper. Et même quand tu te sens bloqué parce qu'un escalier fait un caprice, tu sais qu'un autre escalier viendra à toi, et que tu n'auras qu'à tendre la jambe pour le saisir. Et parfois, tu descends, et c'est une façon d'avoir un angle de vue plus large pour mieux remonter. Tu as l'opiniâtreté d'une Gryffonne, il peut tout t'arriver, mais tu sauras tout surmonter, crois-moi. Au fond, chaque Crocus Malis rencontré permet de toujours mieux remonter. Et aujourd'hui, on va REMONTER.

J'ai mal, moi aussi, tu crois bien que je ne suis pas parfait. Mais aujourd'hui je vais l'accepter et je finirai par te le montrer, exceptionnellement. Et comme cela, je peux remonter, remonter avec toi. "Tu n'es pas une "ombre", Rafaëla. T'es une belle personne. Avec un sourire et plein de beaux souvenirs. Hey. Ensemble on va remonter, d'accord ? Ta difficulté, on ne va pas l'oublier, on va la surmonter. Ensemble. Mais je ne peux pas le faire sans toi. T'es d'accord pour essayer ?" Tu n'es pas seule. Tu as peut-être envie de te noyer. Mais tu ne pourras pas. Parce que je serai là pour t'en empêcher. Parce que je viendrai te chercher, quel que soit le nombre d'étages à descendre ou descendus, on remontera main dans la main, c'est entendu. Et les "mensonges que tu t'infliges" sont des mensonges du passé, et nous main dans la main c'est une vérité du présent. Nous sommes un roc fort comme les escaliers, tu le sens ? Et je te le dis, tu vas remonter. Tu ne me lâches pas, je ne te lâche pas et on va y arriver, ok ?

"A chaque nouveau palier, tu me souffles un souvenir qui te plaît. Et je fais de même après. Et au dernier palier, avec un peu d'apaisement retrouvé et la distance parcourue, tu me raconteras doucement ce qu'il s'est passé. Et moi aussi, je te dirai ma difficulté. On n'y pense pas maintenant, on essaie d'abord d'évacuer. Ca te va ? Je suis là et on ne se lâche pas, ok ? Concentre-toi sur ce que tu aimes."

Je finis par répondre à la question posée. "Moi, ce que je ressens, c'est cette envie de remonter. Ensemble." Pas à pas, je te tiens. Pas à pas, suis-moi, je te suis, la nuit n'est rien, ta concentration va s'éclaircir, je crois en toi, je crois en toi, pas à pas, je crois en toi, je crois en toi quand tu vas bien et quand tu vas mal, quand je suis au plus haut et quand je suis plus bas. Je crois toujours en toi. Tu es mon amie, et ça ne changera pas. Allez, Rafaëla !


Cap sur la salle des Gryffondor, cam'rade :D. Pas de doute, Jacob t'a reconnue, chère Rafaëla :wise:

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

04 nov. 2021, 12:35
Lettres perdues  Libre   RP+ 
Un couloir... une ligne d'eau où je ne peu pas me noyer ? Ce serait si beau... Mais je trébuche sans cesse, je glisse, je n'y arrive pas... Ce parcours me paraît éternel.
C'est si long... si dur... si douloureux... ce n'est pas réel. J'ai si mal, et je ressens ta douleur... Je sais que tu souffres, mais pour quelle raison ? Cette raison est bien mystérieuse, mais il y a tellement de manière de souffrir... il y en a trop.
Pourquoi nous ne gardons que le négatif tout le temps ? Pourquoi est-ce qu'on ne souvient pas assez du bonheur, de la joie, du bien être ? C'est si difficile d'être "heureux" et tellement plus simple de se perdre, de sombrer... Ce monde est cruel...

J'entends ta voix, elle me paraît si familière... Tes paroles me rappel ce jeune-homme au tout début de ma première année qui me parlait des feuilles d'automne... Ce moment était si précieux et si beau.

Je continuais de t'écouter quand tu l'as prononcé... mon prénom... Tu me connais donc. Quelle chance d'être tombée sur Toi. Mes doutes se sont évaporés... Jacob. Tu es toujours là dans les moments les plus difficiles.

Tes paroles me firent sourire légèrement. Dans un souffles je dis simplement.
- On va remonter... Je te le promet, Jacob...

Nous avançons, silencieusement, en attendant de passer le premier palier. Je réfléchissais à un potentiel souvenir heureux. Mais... rien ne me viens naturellement. Je cherchais, encore en encore.
*Mais bon sang que m'arrives-t-il ? À croire que mes souvenirs ce sont évaporés...*

Je sais... je sais ce qui m'a fait sentir heureuse. Je veux dire vraiment heureuse. Enfaite... je suis tout le temps heureuse à ses côtés... Il me fait sentir si différente...

Je voyais les dernières marches, les dernières marches du premier palier. Je souris avant de me retourner vers Jacob.

- Je sais. Je sais ce qui me rend heureuse.

Je marquais une pause, je repenssais à cette rencontre peu commune, je souriais bêtement en regardant le sol. Puis, replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je dis à Jacob.

- C'est pas vraiment un souvenir... c'est les moments passées avec lui... Il me fait sentir bien à ses côtés. Je me souviens de notre rencontre ! C'était un soir où je n'arrivais pas à dormir, j'étais sortie de mon dortoir et je suis tombée sur ce jeune-homme... On a parlé dans un placard à balai !

En repenssant à cette scène, un petit rire étouffé m'échappa.

- Au final on a tendu un piège au concierge.

Je finis par cette phrase, qui aurait pensé que nous serions si proche à présent...

Marraine de petits chats diaboliques !
Je suis une patate douce !

24 déc. 2021, 17:10
Lettres perdues  Libre   RP+ 
Passent nos foulées sur les paliers désertés, glissent nos pieds en train d’avancer. Je porte toujours le même type de chaussures dans les couloirs depuis mon entrée en quatrième année à Poudlard - des Doc Martens noires. Elles donnent cet air rock qui manque à une tenue le jour trop repassée pour être vraie, trop parfaite pour être celle dans laquelle on se sent bien. J’ai besoin de me sentir moi pour me sentir bien.

J'écoute ce qui te fait te sentir bien, toi. La réponse apportée : le placard à balais… a... ce piquant de l'incongru. Un petit côté rebelle moldu aussi, comme les balais sorciers ne se rangent pas dans des placards à Poudlard. Ton copain doit être un farceur fin connaisseur des habitudes moldues... Un petit sourire se dessina en me figurant votre pittoresque première rencontre, confinés côte à côte à sourire de la plaisanterie à venir.

De mon côté, c'était une autre paire de manches à balais. Je me souvenais bien sûr de ma première rencontre avec July dans la Grande Salle. Ce jour-là, la Serdaigle, à sa table, avait une présence. Tu aurais vu la table des Aiglons de la table des Gryffons... tu aurais vu July d'où j'étais assis, le regard ne pouvait qu’a-ccro-cher...
Juste, elle éblouissait.
Un électrochoc. Je me souvenais des éclairs des sorts après dans les souterrains, avançant, cherchant, foudroyant, balayant l'espace.

July... avait cette force bien à elle qui emportait tout sur son passage, ce caractère à ne pas se laisser faire que nous avions d'une certaine façon en partage, influençant, conduisant - c'était un défi, une puissance de tous les instants. Et le charisme n'était jamais très loin du charme. La beauté est quelque chose, mais le charme... Elle changeait la vie - on se perdait de vue, c'était comme un vertige. Possessif. A en perdre les repères...

... Sans plus forcément les retrouver. Je me contentais d'étirer mes traits pour sourire de ce que mon couple était maintenant d'une voix plus éteinte, en demi-teinte : « Les sentiments. Ce serait tellement plus facile si on les contrôlait. Mais... ils résistent. C'est aussi ce qui est beau, le risque et l'imprévisible. Mais... qu'est-ce que ça peut être frustrant. On aimerait aimer sur commande, on aimerait. » 1 2 Je n'étais pas du genre à enrober ma pensée, je détestais. Mais ce domaine était particulier. Je finis par être plus précis sur le sujet, le visage enveloppé d'obscurité : « C'est compliqué ce pan là de mon côté, j'aimerais avoir des sentiments pour qui je devrais, tu vois. »

Je n'irais pas plus loin, je n'allais déjà jamais aussi loin, même dans le dortoir, il n'y avait bien que July à Poudlard qui le savait, même Leo ne l'avait pas capté, mais Rafaëla était mon amie et je lui faisais confiance, personne ne viendrait répéter les mots de la nuit. Je partais sans savoir si je revenais demain alors forcément, ça n'arrangeait rien au difficile lien et peut-être que ce serait la dernière occasion de confier la vérité. Mais Ca allait passer, je me le disais.

Je ne savais pourtant plus dans quel sens prendre l'expression : passer la difficulté, parce qu'avant Dominion haute tension et mise en danger de relation ?, ou passer la relation. J'attrapais en vol l'évocation de la facétie - ne m'étendant ainsi pas trop sur le sujet confirmé et reconfirmé. Oui, celui qui irait dans le Dominion demain sortait avec la charismatique sixième année. Je n'avais pas très envie d'en rajouter - j'assumais cette relation, mais le temps de la fierté était passé.

Alors... ce piège au concierge, « Et vous avez réussi ? comment a réagi Devon ? Je veux les détails du stratagème ! ... Ou c'était Rusard ? » Avant de me jeter un Lumos et de petit à petit étendre les grimaces du fantôme dans l'obscurité, faussement fâché, réellement amusé. Les plaisanteries dont on savait la fausseté des grimaces, juste là par jeu, étaient salvatrices comme des silences choisis. Et avec ces pensées j'avais juste besoin de sourire. Plus très envie. Mais besoin, oui. Et Rafaëla aussi.

Aussi je tendis un sourire et mes pas déterminés vers les prochains paliers.

Comme ce RP commençait à dater, je propose de le clore bientôt : je dirai dernier ou avant dernier post de mon côté selon si tu les conduis dans la salle co ou pas (troisième RP ensemble, déjà, mon constat est formel : on vieillit, Rafaëla :tongue: !). Merci à toi en tout cas !

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)