15 décembre 2047
10h00
Avec @Aelle Bristyle
Ce fut sans grand espoir, qu'après avoir fouillé tout le château, il voulut aller voir à l'extérieur. Il avait presque perdu sa motivation. Après tout, c'était puéril de sa part, et puis, il n'avait même pas toutes les réponses à ses questions, et puis en plus, elle devait... Oh ? Narcisse s'arrêta juste après avoir passé la cour de l'horloge. Avait-il vu ce qu'il croyait avoir vu ? Il recula lentement, avant d'observer la cour derrière un coin de mur. Un... renard ? Un renard bleu ? Il s'approcha, et si de loin, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un vrai, de près, c'était encore plus troublant. Mais une fois juste à côté de lui, son immobilité absolue ne laissait aucun doute sur sa nature !
- Oooh... Une peluche géante...
Il s'accroupit à côté de lui, regardant à droit et à gauche, sans même se demander ce qu'une peluche pouvait bien faire là.
- T'es trop mignon toi... Gouzigouzigouzi !
Sa couleur était véritablement sublime, et ses yeux... Comment le concepteur avait-il bien pu arriver à un résultat pareil ? C'était impressionnant. Il fixa ces yeux si mystérieux, fasciné par leurs reflets, avant de lentement, très lentement, tendre le bout de son index pour toucher la petite truffe de la peluche.
Dernière modification par Narcisse Brando le 08 mars 2023, 20:35, modifié 1 fois.
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3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
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15 décembre 2047
Cour de la tour de l'horloge — Poudlard
7ème année
Recroquevillée dans un coin de la cour de la tour de l'horloge, les jambes ramenées vers moi et le dos résolument collé à l'un des murs froids, je tiens tant bien que mal Rites d'Afrique entre mes mains gantées. Je suis entièrement et profondément plongée dans ma lecture, si bien que j'ai déjà absorbé plusieurs chapitres qui me rendent impatiente de l'arrivée d'Araya demain. La cour s'efface, tout comme le ciel voilé, l'odeur de la neige et les rumeurs lointaine du château. Je suis en Afrique, dans ses plaines arides façonnées par, Zikomo me l'a appris il y a une éternité, des siècles de guerre des mages de feu. C'est à peine si j'ai conscience du Mngwi qui vogue à ses occupations ci-et-là, les oreilles dressées sur la tête et le museau levé en quête de nouvelles odeurs. Nul doute à avoir : le cadeau de Joy me plait sincèrement ; j'aurais moins l'air ignare demain lorsque je serai confrontée à une jeune femme dont je ne connais ni la culture ni la réelle origine. Au moins pourrai-je briller par une connaissance théorique des rites du continent sur lequel elle vit et ma familiarité de l'histoire d'Uagadou et de ses cohortes.
Je ne l'aurais pas vu si je n'avais pas levé le nez à ce moment-là pour observer les phénix de pierre trônant au milieu de la fontaine. Un mouvement sur la gauche m'arrache à mes pensées. Je me résigne plus ou moins à être dérangée dans ma quiétude le temps que l’intrus passe pour sortir dans le parc mais ma résignation vole en éclat quand je reconnais aux traits de son visage et à sa démarche l'identité de la personne.
Ma réaction est instinctive : je me recroqueville et lève le livre devant mon visage, comme si cet objet plutôt étroit pouvait me soustraire à la vue du garçon. Mon comportement est vain mais qu'importe ; je ne veux pas qu'il me voit sinon il viendra me parler et je ne suis pas certaine de pouvoir supporter qu'un enfant heureux et persuadé d'être le bienvenu où qu'il aille me mette dans de bonnes dispositions pour la journée à venir. Ce qui serait dommage, car ladite journée a plutôt bien commencé.
Narcisse Brando n'a aucune intention de venir me parler, deviné-je lorsqu'il fait soudainement demi-tour. Qu'est-ce qu'il fiche donc ? En me dressant de toute la hauteur de mon buste, j'aperçois bien une partie de sa tête chevelue penchée sur le muret et là... Non, ce n'est tout de même pas...
J'abandonne mon livre par terre, à côté de mon sac, et traverse l'espace qui me sépare du muret en prenant garde de rester invisible : à quatre pattes, les pans de ma robe de sorcière ramassant la poussière. De là où je suis, si je jette un coup d'oeil dans la cour, j'ai une vue de choix sur cette dernière, sur la fontaine, le manteau de neige... Et sur le côté gauche du carré formé par le patio. Sur le muret, c'est bien Zikomo que j'ai aperçu. Allongé sur ses quatre pattes, les oreilles immobiles, les moustaches bien droites. Face à lui, un Brando éberlué.
« Qu'est-ce qu'il fout, Merlin ? » marmonné-je entre mes dents.
C'est plus fort que moi : je déteste lorsqu'un inconnu s'approche de Zikomo, ça me tord les entrailles et ça répand du feu dans mes veines. Mes mâchoires se crispent. Brando se sent pousser des aîles, voilà qu'il tend un doigt vers le Mngwi qui... Pourquoi ne fait-il rien ? Je m'étire le cou pour mieux y voir. Zik ne réagit pas, ne bouge pas, ne frémit même pas.
Il me faut une demi-seconde pour comprendre ce qu'il est en train de faire. Un sourire carnassier étire alors mes lèvres. Merlin, Brando va se faire avoir comme un abruti, j'en suis persuadée, tellement persuadée que malgré mon coeur battant à tout rompre et le refus quasi physique de voir le garçon toucher mon compagnon, je ne bouge pas de ma cachette. Que peut-il bien être en train de lui raconter ?
Zikomo est une créature vieille de plusieurs siècles et un être résolument intelligent. L'histoire a prouvé maintes et maintes fois la vivacité de son esprit et la pertinence des conseils qu'il a prodigué tout du long de sa vie à de très grands mages africains. La dernière n'était rien de moins qu'Erza Nyakane, directrice d'Uagadou dont le fondateur a été le tout premier humain pour lequel Zikomo a éprouvé de l'affection. Ce n'est qu'en arrivant à Poudlard qu'il a été confronté, non sans surprise, à l'imagination foisonnante des anglais et notamment celle de leurs plus jeunes pousses.
Ainsi, lorsque le jeune garçon s'approche de lui en le qualifiant de "peluche géante", Zikomo, qui n'est pas plus grand qu'il n'est une peluche, se fige comme il sait si bien le faire. Plus rien ne bouge sur son corps, tout est immobile, de sa queue habituellement si agitée à ses longues moustaches. Le voilà devenue la peluche tant attendue.
Il est pourtant difficile de se retenir de rire en voyant arriver vers lui ce long doigt qui veut se poser sur sa truffe... Il sent déjà l'odeur du garçonnet lui chatouiller les narines, tout comme il a conscience de son excitation et de son air émerveillé qui le rendent attendrissant.
Zikomo garde le regard bien fixe et se retient de loucher sur le doigt qui s'approche. Il ne bouge pas, ne respire quasiment plus. Sans que rien ne puisse le prouver extérieurement, il sent grimper en lui son amusement, d'autant plus lorsqu'il lui prend l'idée d'imaginer que sa jeune amie pourrait très bien être en train d'observer cette scène et d'en éprouver une jalousie toute enfantine.
La nouvelle peluche Zikomo !
Vous trouverez cet article en vente chez nos partenaires pour la modeste somme de dix Gallions.
Cour de la tour de l'horloge — Poudlard
7ème année
Recroquevillée dans un coin de la cour de la tour de l'horloge, les jambes ramenées vers moi et le dos résolument collé à l'un des murs froids, je tiens tant bien que mal Rites d'Afrique entre mes mains gantées. Je suis entièrement et profondément plongée dans ma lecture, si bien que j'ai déjà absorbé plusieurs chapitres qui me rendent impatiente de l'arrivée d'Araya demain. La cour s'efface, tout comme le ciel voilé, l'odeur de la neige et les rumeurs lointaine du château. Je suis en Afrique, dans ses plaines arides façonnées par, Zikomo me l'a appris il y a une éternité, des siècles de guerre des mages de feu. C'est à peine si j'ai conscience du Mngwi qui vogue à ses occupations ci-et-là, les oreilles dressées sur la tête et le museau levé en quête de nouvelles odeurs. Nul doute à avoir : le cadeau de Joy me plait sincèrement ; j'aurais moins l'air ignare demain lorsque je serai confrontée à une jeune femme dont je ne connais ni la culture ni la réelle origine. Au moins pourrai-je briller par une connaissance théorique des rites du continent sur lequel elle vit et ma familiarité de l'histoire d'Uagadou et de ses cohortes.
Je ne l'aurais pas vu si je n'avais pas levé le nez à ce moment-là pour observer les phénix de pierre trônant au milieu de la fontaine. Un mouvement sur la gauche m'arrache à mes pensées. Je me résigne plus ou moins à être dérangée dans ma quiétude le temps que l’intrus passe pour sortir dans le parc mais ma résignation vole en éclat quand je reconnais aux traits de son visage et à sa démarche l'identité de la personne.
Ma réaction est instinctive : je me recroqueville et lève le livre devant mon visage, comme si cet objet plutôt étroit pouvait me soustraire à la vue du garçon. Mon comportement est vain mais qu'importe ; je ne veux pas qu'il me voit sinon il viendra me parler et je ne suis pas certaine de pouvoir supporter qu'un enfant heureux et persuadé d'être le bienvenu où qu'il aille me mette dans de bonnes dispositions pour la journée à venir. Ce qui serait dommage, car ladite journée a plutôt bien commencé.
Narcisse Brando n'a aucune intention de venir me parler, deviné-je lorsqu'il fait soudainement demi-tour. Qu'est-ce qu'il fiche donc ? En me dressant de toute la hauteur de mon buste, j'aperçois bien une partie de sa tête chevelue penchée sur le muret et là... Non, ce n'est tout de même pas...
J'abandonne mon livre par terre, à côté de mon sac, et traverse l'espace qui me sépare du muret en prenant garde de rester invisible : à quatre pattes, les pans de ma robe de sorcière ramassant la poussière. De là où je suis, si je jette un coup d'oeil dans la cour, j'ai une vue de choix sur cette dernière, sur la fontaine, le manteau de neige... Et sur le côté gauche du carré formé par le patio. Sur le muret, c'est bien Zikomo que j'ai aperçu. Allongé sur ses quatre pattes, les oreilles immobiles, les moustaches bien droites. Face à lui, un Brando éberlué.
« Qu'est-ce qu'il fout, Merlin ? » marmonné-je entre mes dents.
C'est plus fort que moi : je déteste lorsqu'un inconnu s'approche de Zikomo, ça me tord les entrailles et ça répand du feu dans mes veines. Mes mâchoires se crispent. Brando se sent pousser des aîles, voilà qu'il tend un doigt vers le Mngwi qui... Pourquoi ne fait-il rien ? Je m'étire le cou pour mieux y voir. Zik ne réagit pas, ne bouge pas, ne frémit même pas.
Il me faut une demi-seconde pour comprendre ce qu'il est en train de faire. Un sourire carnassier étire alors mes lèvres. Merlin, Brando va se faire avoir comme un abruti, j'en suis persuadée, tellement persuadée que malgré mon coeur battant à tout rompre et le refus quasi physique de voir le garçon toucher mon compagnon, je ne bouge pas de ma cachette. Que peut-il bien être en train de lui raconter ?
***
Zikomo est une créature vieille de plusieurs siècles et un être résolument intelligent. L'histoire a prouvé maintes et maintes fois la vivacité de son esprit et la pertinence des conseils qu'il a prodigué tout du long de sa vie à de très grands mages africains. La dernière n'était rien de moins qu'Erza Nyakane, directrice d'Uagadou dont le fondateur a été le tout premier humain pour lequel Zikomo a éprouvé de l'affection. Ce n'est qu'en arrivant à Poudlard qu'il a été confronté, non sans surprise, à l'imagination foisonnante des anglais et notamment celle de leurs plus jeunes pousses.
Ainsi, lorsque le jeune garçon s'approche de lui en le qualifiant de "peluche géante", Zikomo, qui n'est pas plus grand qu'il n'est une peluche, se fige comme il sait si bien le faire. Plus rien ne bouge sur son corps, tout est immobile, de sa queue habituellement si agitée à ses longues moustaches. Le voilà devenue la peluche tant attendue.
Il est pourtant difficile de se retenir de rire en voyant arriver vers lui ce long doigt qui veut se poser sur sa truffe... Il sent déjà l'odeur du garçonnet lui chatouiller les narines, tout comme il a conscience de son excitation et de son air émerveillé qui le rendent attendrissant.
Zikomo garde le regard bien fixe et se retient de loucher sur le doigt qui s'approche. Il ne bouge pas, ne respire quasiment plus. Sans que rien ne puisse le prouver extérieurement, il sent grimper en lui son amusement, d'autant plus lorsqu'il lui prend l'idée d'imaginer que sa jeune amie pourrait très bien être en train d'observer cette scène et d'en éprouver une jalousie toute enfantine.
La nouvelle peluche Zikomo !
Vous trouverez cet article en vente chez nos partenaires pour la modeste somme de dix Gallions.
- Boop !
Narcisse mima un petit bruit en tapotait une unique fois la truffe de la peluche, et ne put retenir un petit éclat de rire. Il hésita à recommencer, et leva à nouveau le doigt, mais se retint. Ce n'était bien évidemment pas sa peluche, et lui-même ayant apporté sa petite peluche renard, il l'aurait eu bien mal si quelqu'un s'était un peu trop amusé avec sa peluche. Et ce qui l'amusait d'autant plus, c'est que la propre peluche de Narcisse était elle-même un renard ! Certes légèrement plus petit, et dans un état bien plus délabré, mais un renard tout de même. Le ou la propriétaire de cette peluche était donc une personne de goût, et sacrément chanceuse d'autant plus ! Mais quelque chose l'intriguait. Il n'y avait personne aux alentours, et ce n'était pas son coup d'œil superficiel dépourvu de compétence de repérage particulière qui aurait pu lui permettre de détecter Aelle l'observant non loin de là. Il se redressa avant de se frotter l'arête du nez, l'air soucieux.
- On t'a perdu ?...
L'idée de perdre une peluche était vraiment triste, mais une peluche aussi belle et en bon état... Ce serait bizarre que son propriétaire l'ai égaré aussi facilement.
- Oh non... si ça s'trouve on l'a abandonné...
Les mains de Narcisse vinrent se poser sur sa bouche, choqué de tant de méchanceté et d'insensibilité. On n'abandonnait pas une peluche ! Jamais ! Il regarda à nouveau autour de lui, révolté, cherchant un coupable à punir ! Mais en l'absence de présence humaine supposant coupable présumé, il lui fallait trouver une autre solution. Il réfléchit intensément en se pinçant l'arête du nez et en fermant les yeux. Il claqua des doigts, avant de s'accroupir pour sortir de son sac des feuilles et son stylo quatre couleurs, et il entreprit de dessiner la peluche ! Puis il écrivit en bas de page :
- Peluche de renard égarée retrouvée... Manifestez-vous auprès de... Narcisse... Brando...
Il était totalement concentré sur son affiche, ignorant le fait que son dessin était... incroyablement... Immonde.
Narcisse mima un petit bruit en tapotait une unique fois la truffe de la peluche, et ne put retenir un petit éclat de rire. Il hésita à recommencer, et leva à nouveau le doigt, mais se retint. Ce n'était bien évidemment pas sa peluche, et lui-même ayant apporté sa petite peluche renard, il l'aurait eu bien mal si quelqu'un s'était un peu trop amusé avec sa peluche. Et ce qui l'amusait d'autant plus, c'est que la propre peluche de Narcisse était elle-même un renard ! Certes légèrement plus petit, et dans un état bien plus délabré, mais un renard tout de même. Le ou la propriétaire de cette peluche était donc une personne de goût, et sacrément chanceuse d'autant plus ! Mais quelque chose l'intriguait. Il n'y avait personne aux alentours, et ce n'était pas son coup d'œil superficiel dépourvu de compétence de repérage particulière qui aurait pu lui permettre de détecter Aelle l'observant non loin de là. Il se redressa avant de se frotter l'arête du nez, l'air soucieux.
- On t'a perdu ?...
L'idée de perdre une peluche était vraiment triste, mais une peluche aussi belle et en bon état... Ce serait bizarre que son propriétaire l'ai égaré aussi facilement.
- Oh non... si ça s'trouve on l'a abandonné...
Les mains de Narcisse vinrent se poser sur sa bouche, choqué de tant de méchanceté et d'insensibilité. On n'abandonnait pas une peluche ! Jamais ! Il regarda à nouveau autour de lui, révolté, cherchant un coupable à punir ! Mais en l'absence de présence humaine supposant coupable présumé, il lui fallait trouver une autre solution. Il réfléchit intensément en se pinçant l'arête du nez et en fermant les yeux. Il claqua des doigts, avant de s'accroupir pour sortir de son sac des feuilles et son stylo quatre couleurs, et il entreprit de dessiner la peluche ! Puis il écrivit en bas de page :
- Peluche de renard égarée retrouvée... Manifestez-vous auprès de... Narcisse... Brando...
Il était totalement concentré sur son affiche, ignorant le fait que son dessin était... incroyablement... Immonde.
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3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
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Son doigt s'écrase contre la truffe de Zikomo qui ne bouge toujours pas. La grimace qui me déforme les traits est la personnification même de ma colère. Espèce de sale gosse, éloigne-toi de lui ! Je me redresse à demi, prête à sauter par-dessus le muret pour foncer en direction de Brando, mais avant même que je ne puisse mettre mon idée à exécution, son éclat de rire retentit dans la cours. Je me dissimule de nouveau. Le regard que je lance dans la cour ne me montre rien de plus que ce que je sais déjà : Brando blablate des mots que je n'entends pas à un Zikomo qui ne bouge pas, trop heureux de rouler dans la farine un garçon idiot et innocent.
Un plan se déroule petit à petit dans ma tête. Je n'ai aucune idée de ce que compte faire le Mngwi mais je peux essayer de surprendre Brando pour lui apprendre à toucher ce qui ne lui appartient pas. Sa curiosité finira par lui jouer des mauvais tours et je vais le lui prouver aujourd'hui même. Décidément, le chocolat que je lui ai donné hier et qui l'a fait danser comme un idiot ne lui a pas suffit...
Je me retrouve de nouveau à ramper sur le sol à quatre pattes pour rejoindre le coin du mur le plus proche. Là, entièrement cachée par le pilier de pierre, je peux me lever. Je ne prends pas la peine de lisser ma robe ou de l'en débarrasser de la poussière et des saletés du sol. Il y a plus important, actuellement. Dos plaqué contre le mur, je prends une grande inspiration, et passe une tête dans le couloir dans lequel se trouvent Brando et mon vicieux petit compagnon bleu.
« Est-ce qu'il est..., » marmonné-je pour moi-même en me penchant pour mieux y voir.
De là où je suis j'aperçois le Poufsouffle à moitié de dos, accroupi sur le sol. Il farfouille dans son sac duquel il sort parchemin et autres ustensiles. Qu'est-ce qu'il fait ? Je me penche, je me penche mais je n'y vois pas grand chose, je suis trop loin. Et Zikomo, toujours aussi immobile ! J'ai une vue grandiose sur lui, perché sur son muret comme il est. Je n'ai jamais vu ses oreilles aussi droites qu'elles le sont aujourd'hui.
Soudainement, alors que je le croyais tout à fait immobile, son oreille tressaute. C'est très discret mais moi je le remarque car cela fait plus de quatre ans que je suis habituée à observer la danse de ces deux petites choses qui semblent parfois douées d'une vie indépendante de la sienne. Je prends ce geste pour un salut lointain, comme s'il me disait : je t'ai vue, Aelle, regarde comme je m'amuse !
Une bouffée de fierté me réchauffe le coeur. Je reconnais bien là mon petit Zikomo qui, malgré sa folle intelligence, est toujours le premier à vouloir s'amuser. Bien camouflée derrière le mur, je laisse un sourire m'étirer les lèvres. Et profitant du fait que Brando soit de dos, je brandis une main hors de ma cachette pour lever un pouce en direction de Zik : continue comme ça !
Le garçon est tellement concentré sur sa tache... Tout à fait insensible à ce qui l'entoure... Toujours aussi lentement et en prenant garde à ne pas faire de bruit, je sors de ma cachette et me glisse contre le mur en face. Il suffirait que Brando se retourne pour me voir. Mais il est si affairé que je suis persuadée qu'il ne me verra pas avant que je ne lui saute dessus pour lui faire la peur de sa vie.
De son côté, Zikomo lutte du mieux qu'il peut face au garçon attendrissant qui a touché sa truffe sans remarquer qu'elle était légèrement humide. S'il était un peu plus observateur, il verrait sans doute les côtes du Mngwi se soulever doucement.
La créature ose enfin bouger les yeux lorsque ledit Narcisse se penche sur son parchemin pour y griffonner un dessin suivit d'un texte qu'il lit à voix haute. Cela n'empêche pas Zikomo de se tordre le cou pour mieux regarder et ce qu'il voit fait frémir ses moustaches d'amusement : est-il réellement en train d'essayer de le dessiner ? Ne jugeant aucunement l'oeuvre, tout aussi laide soit-elle, Zikomo se redresse et fixe son regard devant lui.
« Tu devrais dessiner ma queue plus touffue. »
Il est si immobile que l'on pourrait croire la voix sortie de nulle part, comme un chuchotement dans le vent, une rumeur d’outre tombe.
Le Mngwi a bien vu la silhouette d'Aelle se glisser dans le couloir. S'il tournait son regard légèrement sur la gauche, il pourrait la regarder fixement. Il n'en fait cependant rien pour ne pas trahir sa position au garçon.
Un plan se déroule petit à petit dans ma tête. Je n'ai aucune idée de ce que compte faire le Mngwi mais je peux essayer de surprendre Brando pour lui apprendre à toucher ce qui ne lui appartient pas. Sa curiosité finira par lui jouer des mauvais tours et je vais le lui prouver aujourd'hui même. Décidément, le chocolat que je lui ai donné hier et qui l'a fait danser comme un idiot ne lui a pas suffit...
Je me retrouve de nouveau à ramper sur le sol à quatre pattes pour rejoindre le coin du mur le plus proche. Là, entièrement cachée par le pilier de pierre, je peux me lever. Je ne prends pas la peine de lisser ma robe ou de l'en débarrasser de la poussière et des saletés du sol. Il y a plus important, actuellement. Dos plaqué contre le mur, je prends une grande inspiration, et passe une tête dans le couloir dans lequel se trouvent Brando et mon vicieux petit compagnon bleu.
« Est-ce qu'il est..., » marmonné-je pour moi-même en me penchant pour mieux y voir.
De là où je suis j'aperçois le Poufsouffle à moitié de dos, accroupi sur le sol. Il farfouille dans son sac duquel il sort parchemin et autres ustensiles. Qu'est-ce qu'il fait ? Je me penche, je me penche mais je n'y vois pas grand chose, je suis trop loin. Et Zikomo, toujours aussi immobile ! J'ai une vue grandiose sur lui, perché sur son muret comme il est. Je n'ai jamais vu ses oreilles aussi droites qu'elles le sont aujourd'hui.
Soudainement, alors que je le croyais tout à fait immobile, son oreille tressaute. C'est très discret mais moi je le remarque car cela fait plus de quatre ans que je suis habituée à observer la danse de ces deux petites choses qui semblent parfois douées d'une vie indépendante de la sienne. Je prends ce geste pour un salut lointain, comme s'il me disait : je t'ai vue, Aelle, regarde comme je m'amuse !
Une bouffée de fierté me réchauffe le coeur. Je reconnais bien là mon petit Zikomo qui, malgré sa folle intelligence, est toujours le premier à vouloir s'amuser. Bien camouflée derrière le mur, je laisse un sourire m'étirer les lèvres. Et profitant du fait que Brando soit de dos, je brandis une main hors de ma cachette pour lever un pouce en direction de Zik : continue comme ça !
Le garçon est tellement concentré sur sa tache... Tout à fait insensible à ce qui l'entoure... Toujours aussi lentement et en prenant garde à ne pas faire de bruit, je sors de ma cachette et me glisse contre le mur en face. Il suffirait que Brando se retourne pour me voir. Mais il est si affairé que je suis persuadée qu'il ne me verra pas avant que je ne lui saute dessus pour lui faire la peur de sa vie.
***
De son côté, Zikomo lutte du mieux qu'il peut face au garçon attendrissant qui a touché sa truffe sans remarquer qu'elle était légèrement humide. S'il était un peu plus observateur, il verrait sans doute les côtes du Mngwi se soulever doucement.
La créature ose enfin bouger les yeux lorsque ledit Narcisse se penche sur son parchemin pour y griffonner un dessin suivit d'un texte qu'il lit à voix haute. Cela n'empêche pas Zikomo de se tordre le cou pour mieux regarder et ce qu'il voit fait frémir ses moustaches d'amusement : est-il réellement en train d'essayer de le dessiner ? Ne jugeant aucunement l'oeuvre, tout aussi laide soit-elle, Zikomo se redresse et fixe son regard devant lui.
« Tu devrais dessiner ma queue plus touffue. »
Il est si immobile que l'on pourrait croire la voix sortie de nulle part, comme un chuchotement dans le vent, une rumeur d’outre tombe.
Le Mngwi a bien vu la silhouette d'Aelle se glisser dans le couloir. S'il tournait son regard légèrement sur la gauche, il pourrait la regarder fixement. Il n'en fait cependant rien pour ne pas trahir sa position au garçon.
Si Narcisse avait été sa mère, il aurait pu ressentir, par habitude, pratique et instinct, la présence d'Aelle autour de lui. Il aurait remarqué les infimes mouvements de la peluche qui n'en était pas une, et il aurait agit en conséquence. Mais en l'occurrence, il n'était pas sa mère, il n'avait hérité d'elle que de son instinct, mais il devait encore le dégrossir pour pouvoir l'affûter correctement. Par conséquent, la seule chose qu'il ressentit fut un très léger picotement dans le bas de la nuque, mais, incapable de l'interpréter de manière appropriée, il ne fit que se gratter en soupirant légèrement. Toujours concentré sur son affiche, sa main gauche s'affairant maladroitement, il ne redressa pas la tête en entendant la voix lui demandant de s'appliquer davantage sur la queue.
- Oh oui ! T'as rais...
Il se figea totalement, un flot d'adrénaline se déversant soudainement dans ses veines. Quelqu'un était derrière lui ? Non, impossible, il l'aurait entendu approcher, mais était-ce vraiment le cas. Il fut toutefois rassuré en voyant que la seule ombre projetée au sol était la sienne, il n'y avait donc personne derrière lui, c'était évident. Il s'apprêtait à soupirer de soulagement, avant de se raviser. S'il n'y avait personne derrière lui, qui diable avait pu parler ??
- Qu'est-ce que c'est qu'ce...
Soudainement, quelque chose tiqua dans son esprit. "Ma" queue ? Il tourna les yeux lentement vers la peluche de renard pour le fixer. Il s'approcha, toujours accroupi, jusqu'à ce que son visage se retrouve à quelques centimètres à peine du renard. Il plissa les yeux, empli d'une suspicion qu'il soupçonnait être de la paranoïa. Était-il possible que... Il pense au film Toy Story, qu'il adorait, et combien de fois avait-il parlé à ses jouets et peluches, espérant qu'ils se mettent à lui répondre et converser. Son rêve était-il devenu réalité ? Mais alors, une autre question survenait : Que faisait-il là ? Il secoua légèrement la tête, se frottant les paupières avec ses pouces, en rigolant doucement.
- J'deviens fou...
Ou le devenait-il ? Il rouvrit un œil pour observer la "peluche", son pouce toujours sur l'autre paupière. Puis, il se pencha sur sa feuille, tout en relevant cette dernière pour cacher sa tête, faisant mine de dessiner. Et soudainement, sans crier gare, il abaissa sa feuille en approchant son visage du renard :
- BOUH !
Aucune réaction. Narcisse demeura quelques instants à fixer la peluche, sans cligner des yeux, jusqu'à ce qu'un petit tic de sa paupière inférieure le fasse réagir. Il posa la paume de sa main sur son front en s'appuyant dessus, tandis qu'il s'assit sur le sol, en rigolant doucement.
- J'ai b'soin de vacances moi...
- Oh oui ! T'as rais...
Il se figea totalement, un flot d'adrénaline se déversant soudainement dans ses veines. Quelqu'un était derrière lui ? Non, impossible, il l'aurait entendu approcher, mais était-ce vraiment le cas. Il fut toutefois rassuré en voyant que la seule ombre projetée au sol était la sienne, il n'y avait donc personne derrière lui, c'était évident. Il s'apprêtait à soupirer de soulagement, avant de se raviser. S'il n'y avait personne derrière lui, qui diable avait pu parler ??
- Qu'est-ce que c'est qu'ce...
Soudainement, quelque chose tiqua dans son esprit. "Ma" queue ? Il tourna les yeux lentement vers la peluche de renard pour le fixer. Il s'approcha, toujours accroupi, jusqu'à ce que son visage se retrouve à quelques centimètres à peine du renard. Il plissa les yeux, empli d'une suspicion qu'il soupçonnait être de la paranoïa. Était-il possible que... Il pense au film Toy Story, qu'il adorait, et combien de fois avait-il parlé à ses jouets et peluches, espérant qu'ils se mettent à lui répondre et converser. Son rêve était-il devenu réalité ? Mais alors, une autre question survenait : Que faisait-il là ? Il secoua légèrement la tête, se frottant les paupières avec ses pouces, en rigolant doucement.
- J'deviens fou...
Ou le devenait-il ? Il rouvrit un œil pour observer la "peluche", son pouce toujours sur l'autre paupière. Puis, il se pencha sur sa feuille, tout en relevant cette dernière pour cacher sa tête, faisant mine de dessiner. Et soudainement, sans crier gare, il abaissa sa feuille en approchant son visage du renard :
- BOUH !
Aucune réaction. Narcisse demeura quelques instants à fixer la peluche, sans cligner des yeux, jusqu'à ce qu'un petit tic de sa paupière inférieure le fasse réagir. Il posa la paume de sa main sur son front en s'appuyant dessus, tandis qu'il s'assit sur le sol, en rigolant doucement.
- J'ai b'soin de vacances moi...
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3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
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À voir le garçon s'agiter et marmonner, allant même jusqu'à crier sur le pauvre petit Zikomo qui n'esquisse pas le moindre mouvement, je comprends rapidement ce qui est arrivé pour perturber à ce point Narcisse Brando. Son trouble est si flagrant, même pour une personne si situant dans son dos à plusieurs mètres de lui, que je ne peux pas retenir l'hilarité qui grimpe dans mon corps. Je plaque une main sur ma bouche pour contenir mon rire qui ne veut que s'affirmer davantage lorsque me yeux tombent sur Zikomo, figé comme une statue de pierre. Il s'amuse aux dépends du garçon qui n'a jamais été plus ridicule qu'aujourd'hui. Je me laisse aller contre le mur, la main résolument appuyée sur ma bouche pour cacher les gloussements qui en sortent. Merde, mon ventre me fait mal. Cela faisait un bon moment que je n'avais pas ri de la sorte.
Le pire étant que malgré l'intervention de Zikomo que j'ai deviné plus qu'entendu, Brando ne se retourne pas et ne cherche pas dans la cour une explication concrète à ce qui lui arrive. Que pense-t-il donc ? Qu'il entend des voix ? Que c'est dans sa tête ? Est-il à ce point étrange pour ne pas s'inquiéter entendre des voix ? Jusqu'où peut-il aller dans sa naïveté ?
Sans ne faire aucun bruit je lève discrètement une main au-dessus de ma tête pour attirer l'attention de Zikomo la statue. Évidemment il ne tourne pas les yeux dans ma direction mais je sais qu'il m'a vue. J'essaie plus ou moins de mimer avec mes mains le message que je veux lui faire passer. Au final, je ne suis pas sûre qu'il capte quoi que ce soit à la danse de mes doigts mais il ne faut pas être diplômé d'une grande école pour comprendre ce que je cherche à lui dire : continue, dis encore quelque chose !
Je m'approche à pas feutrés. Cette fois-ci je ne veux rien louper, surtout pas Merlin ! Dans ma tête galope une petite idée sournoise qui fait son bout de chemin et qui s'impose de plus en plus à moi. Je sais que ça ne plaira pas beaucoup à Zikomo... Mais je finirai par avouer la vérité à Brando ! De toute manière, il ne pourra pas y croire longtemps, non ? Peu sûre de moi quant à cette dernière affirmation, cela ne m'empêche pas de glisser la main dans la poche de ma cape et d'en sortir ma baguette magique.
Si Zikomo a vu quoi que ce soit de mon manège, il n'en montre rien. Par contre sa voix s'élève de nouveau dans la cour de l'horloge, suffisamment haute cette fois-ci pour que je comprenne tout ce qu'il dit — ce pourquoi je le remercie intérieurement.
« Tu devrais préciser ta Maison pour que l'on te retrouve plus facilement. »
Une voix précipitée mais claire, pourtant je ne comprends pas le moindre mot de ce qui est en train de se passer. Et Brando ne m'aide pas : assis comme il est, impossible de voir ce qu'il est en train de faire et donc de comprendre l'intervention de Zik.
De toute façon, je n'ai pas le temps de lambiner si je veux mettre mon idée en place. Je n'ai pas un instant à perdre. Je profite de la surprise du garçon pour pointer ma baguette dans sa direction et chuchoter : « Anteoculatia ». Puis je me plaque contre le mur, silencieuse, prête à la fois à intervenir et à observer le spectacle.
Je n'ai rien contre ce garçon. Il n'est pas bien différent des autres avec sa naïveté, sa sociabilité et sa bonne humeur constante. Des enfants comme lui, j'en croise des dizaines tous les jours. Le problème c'est qu'il m'a déjà adressé la parole une ou deux fois, qu'il s'est moqué de moi en m'envoyant un petit mot mensonger dans la Grande Salle et qu'il s'est approché de Zikomo. Mais ce n'est pas tant ma colère qui me motive à agir que mon envie déraisonnable et toute simple de m'amuser. Et le fait que Zik partage mon envie ne me motive que davantage à suivre mes idées mesquines.
Dis-toi que le sortilège mettra quelques secondes avant d'agir, Narcisse aura le temps de réagir à la phrase de Zikomo, je ne pense pas qu'il sentira les effets directement. D'ailleurs, je ne pense pas non plus qu'il sentira "l'impact" du sortilège en lui-même. C'est possible qu'il ne remarque rien du tout s'il est surpris par l'intervention de Zik, mais ça c'est à toi de voir !
Si tu ne connais pas l'effet de ce sortilège :
Le pire étant que malgré l'intervention de Zikomo que j'ai deviné plus qu'entendu, Brando ne se retourne pas et ne cherche pas dans la cour une explication concrète à ce qui lui arrive. Que pense-t-il donc ? Qu'il entend des voix ? Que c'est dans sa tête ? Est-il à ce point étrange pour ne pas s'inquiéter entendre des voix ? Jusqu'où peut-il aller dans sa naïveté ?
Sans ne faire aucun bruit je lève discrètement une main au-dessus de ma tête pour attirer l'attention de Zikomo la statue. Évidemment il ne tourne pas les yeux dans ma direction mais je sais qu'il m'a vue. J'essaie plus ou moins de mimer avec mes mains le message que je veux lui faire passer. Au final, je ne suis pas sûre qu'il capte quoi que ce soit à la danse de mes doigts mais il ne faut pas être diplômé d'une grande école pour comprendre ce que je cherche à lui dire : continue, dis encore quelque chose !
Je m'approche à pas feutrés. Cette fois-ci je ne veux rien louper, surtout pas Merlin ! Dans ma tête galope une petite idée sournoise qui fait son bout de chemin et qui s'impose de plus en plus à moi. Je sais que ça ne plaira pas beaucoup à Zikomo... Mais je finirai par avouer la vérité à Brando ! De toute manière, il ne pourra pas y croire longtemps, non ? Peu sûre de moi quant à cette dernière affirmation, cela ne m'empêche pas de glisser la main dans la poche de ma cape et d'en sortir ma baguette magique.
Si Zikomo a vu quoi que ce soit de mon manège, il n'en montre rien. Par contre sa voix s'élève de nouveau dans la cour de l'horloge, suffisamment haute cette fois-ci pour que je comprenne tout ce qu'il dit — ce pourquoi je le remercie intérieurement.
« Tu devrais préciser ta Maison pour que l'on te retrouve plus facilement. »
Une voix précipitée mais claire, pourtant je ne comprends pas le moindre mot de ce qui est en train de se passer. Et Brando ne m'aide pas : assis comme il est, impossible de voir ce qu'il est en train de faire et donc de comprendre l'intervention de Zik.
De toute façon, je n'ai pas le temps de lambiner si je veux mettre mon idée en place. Je n'ai pas un instant à perdre. Je profite de la surprise du garçon pour pointer ma baguette dans sa direction et chuchoter : « Anteoculatia ». Puis je me plaque contre le mur, silencieuse, prête à la fois à intervenir et à observer le spectacle.
Je n'ai rien contre ce garçon. Il n'est pas bien différent des autres avec sa naïveté, sa sociabilité et sa bonne humeur constante. Des enfants comme lui, j'en croise des dizaines tous les jours. Le problème c'est qu'il m'a déjà adressé la parole une ou deux fois, qu'il s'est moqué de moi en m'envoyant un petit mot mensonger dans la Grande Salle et qu'il s'est approché de Zikomo. Mais ce n'est pas tant ma colère qui me motive à agir que mon envie déraisonnable et toute simple de m'amuser. Et le fait que Zik partage mon envie ne me motive que davantage à suivre mes idées mesquines.
Dis-toi que le sortilège mettra quelques secondes avant d'agir, Narcisse aura le temps de réagir à la phrase de Zikomo, je ne pense pas qu'il sentira les effets directement. D'ailleurs, je ne pense pas non plus qu'il sentira "l'impact" du sortilège en lui-même. C'est possible qu'il ne remarque rien du tout s'il est surpris par l'intervention de Zik, mais ça c'est à toi de voir !
Si tu ne connais pas l'effet de ce sortilège :
Reducio
Alors que Narcisse se frottait les yeux, convaincu de devenir progressivement fada, la voix retentit à nouveau.
- Ah ouais pas bêt...
Il se figea à nouveau. Cette fois-ci, il était convaincu d'avoir correctement entendu. Ce n'était donc pas son imagination. Il s'avère qu'au même moment, sa main commença à monter vers sa tête pour se gratter les cheveux pour l'aider à réfléchir. Mais il s'interrompit lors du retentissement de cette voix mystérieuse. Il s'approcha à nouveau de la mystérieuse peluche, les yeux plissés, il était totalement accroupit, pour être au plus proche de la bestiole. Non... décidément... Cette peluche était tout ce qu'il y avait de plus normal, peut-être était-ce son imagination ? Et puis, c'était ridicule non ? Il se redressa, avant d'épousseter ses vêtements, s'apprêtant à reprendre son dessin.
Une impression, un sentiment, quelques chose d'inexplicable le traversa. La démangeaison à l'arrière de sa nuque le reprit, mais cette fois-ci, il eut l'impression qu'elle n'était pas dû au hasard. Il déposa lentement ses affaires au sol, et commença à s'étirer lentement, puis, dans le même mouvement, il glissa sa main dans sa manche gauche, en direction de sa baguette rangée dans son étui. Et en une seconde, il effectua un demi-tour impeccable, bien campé sur ses pieds, le regard déterminé et les sens en alerte, se tenant prêt à tout. Son regard se posa sur Aelle alors qu'il avait dégainé sa baguette aux deux tiers, elle dépassait légèrement de sa manche, entre les doigts de sa main gauche, et un grand soulagement l'envahit. Il soupira en rengainant sa baguette, renfilant sa manche pour la dissimuler dans sa gaine.
- Oh c'est toi, purée, tu m'as fait peur...
Depuis quand l'observait-il ? Peut-être depuis une petite seconde en réalité, et peut-être qu'il s'était fait des idées. Il hésita une autre petite seconde avant de se décider sur sa réaction, quand un drôle de sourire lui déforma le visage. Il pointa du pouce la peluche renard, désormais derrière lui.
- Tu venais chercher ta peluche c'est ça ?..
Il se retenait d'éclater de rire. Il doutait fortement qu'il s'agissait de la sienne, mais la coïncidence était certaine, et il voulait voir sa réaction.
C'est uniquement grâce à la réussite critique des dés que Narcisse t'a repéré, mais les bois, il n'a rien capté à cause de sa concentration sur toi.
Navré pour ce retard !
- Ah ouais pas bêt...
Il se figea à nouveau. Cette fois-ci, il était convaincu d'avoir correctement entendu. Ce n'était donc pas son imagination. Il s'avère qu'au même moment, sa main commença à monter vers sa tête pour se gratter les cheveux pour l'aider à réfléchir. Mais il s'interrompit lors du retentissement de cette voix mystérieuse. Il s'approcha à nouveau de la mystérieuse peluche, les yeux plissés, il était totalement accroupit, pour être au plus proche de la bestiole. Non... décidément... Cette peluche était tout ce qu'il y avait de plus normal, peut-être était-ce son imagination ? Et puis, c'était ridicule non ? Il se redressa, avant d'épousseter ses vêtements, s'apprêtant à reprendre son dessin.
Une impression, un sentiment, quelques chose d'inexplicable le traversa. La démangeaison à l'arrière de sa nuque le reprit, mais cette fois-ci, il eut l'impression qu'elle n'était pas dû au hasard. Il déposa lentement ses affaires au sol, et commença à s'étirer lentement, puis, dans le même mouvement, il glissa sa main dans sa manche gauche, en direction de sa baguette rangée dans son étui. Et en une seconde, il effectua un demi-tour impeccable, bien campé sur ses pieds, le regard déterminé et les sens en alerte, se tenant prêt à tout. Son regard se posa sur Aelle alors qu'il avait dégainé sa baguette aux deux tiers, elle dépassait légèrement de sa manche, entre les doigts de sa main gauche, et un grand soulagement l'envahit. Il soupira en rengainant sa baguette, renfilant sa manche pour la dissimuler dans sa gaine.
- Oh c'est toi, purée, tu m'as fait peur...
Depuis quand l'observait-il ? Peut-être depuis une petite seconde en réalité, et peut-être qu'il s'était fait des idées. Il hésita une autre petite seconde avant de se décider sur sa réaction, quand un drôle de sourire lui déforma le visage. Il pointa du pouce la peluche renard, désormais derrière lui.
- Tu venais chercher ta peluche c'est ça ?..
Il se retenait d'éclater de rire. Il doutait fortement qu'il s'agissait de la sienne, mais la coïncidence était certaine, et il voulait voir sa réaction.
C'est uniquement grâce à la réussite critique des dés que Narcisse t'a repéré, mais les bois, il n'a rien capté à cause de sa concentration sur toi.
Navré pour ce retard !
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3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
Tout s'enchaine très vite. Si bien que je passe de l'amusement moqueur lorsque Brando répond à Zikomo sans se rendre compte que la voix vient de lui... À un étonnement franchement troublé quand il se retourne brusquement vers moi, baguette tendue. Il la rengaine très vite, sans se rendre compte que je me suis crispée sur la mienne, prête à me défendre de tout sort qu'il aurait pu m'envoyer. Depuis quand un gamin de première année, né-moldu aux dernières nouvelles, a-t-il autant de réflexes ? C'est la première fois que j'envisage la possibilité, qui restera au stade de possibilité, que Brando n'est pas tout à fait dénué de capacité comme il semble l'être au quotidien.
L'idée s'enfuit rapidement. Je m'éloigne du mur, me redresse, lève le menton, récupère mon air distant, m'approche de quelques pas ; bref, je me trouve une contenance histoire qu'il ne se dise pas que j'étais derrière lui depuis le début en train de me moquer de tout ce qu'il est. Non pas que je souhaite protéger sa sensibilité, mais j'ai un plan à suivre et qui ira de pair avec les bois qui lui pousseront bientôt sur la tête.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il se retourne aussi vite. Disons que j'avais en tête d'arriver brusquement derrière lui pour le surprendre, histoire de le faire sursauter en plus de tout le reste. Mais non, ce gamin a des réflexes sortis d'on ne sait où.
Décidément, plus il parle plus il s'enfonce dans la bêtise. Personne ne lui a donc jamais dit de garder bouche close ? Une peluche ?! Doux Merlin... Mes yeux voyagent du garçon au Mngwi. Ce dernier est toujours aussi immobile mais pendant un instant, il retrousse les babines dans un simulacre de sourire franchement effrayant. Comment Brando a-t-il pu croire qu'il s'agissait d'une peluche ? Il n'en a pourtant pas l'air. Alors certes Zikomo est doué pour feindre l'immobilisme total qui pousse au questionnement... Mais une peluche ? On lui aura tout fait à ce pauvre Mngwi...
Je lève les yeux au ciel. Je lui aurais bien rétorqué que ma peluche à moi, elle a huit tentacules, mais j'ai passé l'âge de pouvoir affirmer cela sans en mourir de honte. Il semble loin le temps où je n'éprouvais aucune réticence à traverser les quartiers des filles, Calmar le calmar sous le bras sans me soucier le moins du monde des regards parfois amusés qui me suivaient.
Une grande fille intimidante n'a pas de peluche. D'ailleurs, cela fait deux ans que le calmar reste enfermé dans le coffre dans ma chambre à la maison et que je ne l'emmène plus à l'école.
« Si j'avais une peluche, Brando, rétorqué-je finalement, je l'abandonnerais pas n'importe où. »
Régulièrement mes yeux passent de son visage au sommet de son crâne. J'attends que poussent... Ah ! enfin ! Les voilà. Deux grands bois qui pousse à la vitesse de la magie. Je n'ai aucun effort à faire pour que mon visage exprime un grand étonnement : je ne pensais pas que ce serait aussi drôle de voir ce visage-là surmonté de deux bois de cerf ! Mais le résultat est franchement ridicule. Maintenant, place au vrai amusement. Je ne suis pas douée pour feindre la moindre émotion ou pour mentir afin de me protéger moi ou mes secrets. Mais raconter des bobards pour rouler quelqu'un dans la farine, ça c'est quelque chose que je n'ai aucun mal à faire car j'y vois un réel intérêt : celui de m'amuser.
Voilà donc que mes yeux s'agrandissent d'effroi ; je désigne Zikomo du doigt en feignant l'horreur :
« Ne me dis pas que tu l'as touché ?! m'exclamé-je en réduisant à toute vitesse la distance qui me sépare de ladite peluche pour l'observer sous toutes les coutures. Tu l'as touché, c'est ça ? »
Je lance un regard de reproche au garçon-cerf et celui-ci n'est pas feint, par contre. J'ai encore le souvenir de ce doigt qui se dépose sur la truffe de mon ami. Je n'aime pas du tout que l'on s'approche de lui sans mon consentement. Ou sans le sien. Au final, le sien, le mien, c'est un peu pareil, non ?
Dans la tête d'Aelle Narcisse est clairement ridicule mais dans ma tête à moi, je le vois comme ça et il m'a l'air assez mignon :
L'idée s'enfuit rapidement. Je m'éloigne du mur, me redresse, lève le menton, récupère mon air distant, m'approche de quelques pas ; bref, je me trouve une contenance histoire qu'il ne se dise pas que j'étais derrière lui depuis le début en train de me moquer de tout ce qu'il est. Non pas que je souhaite protéger sa sensibilité, mais j'ai un plan à suivre et qui ira de pair avec les bois qui lui pousseront bientôt sur la tête.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il se retourne aussi vite. Disons que j'avais en tête d'arriver brusquement derrière lui pour le surprendre, histoire de le faire sursauter en plus de tout le reste. Mais non, ce gamin a des réflexes sortis d'on ne sait où.
Décidément, plus il parle plus il s'enfonce dans la bêtise. Personne ne lui a donc jamais dit de garder bouche close ? Une peluche ?! Doux Merlin... Mes yeux voyagent du garçon au Mngwi. Ce dernier est toujours aussi immobile mais pendant un instant, il retrousse les babines dans un simulacre de sourire franchement effrayant. Comment Brando a-t-il pu croire qu'il s'agissait d'une peluche ? Il n'en a pourtant pas l'air. Alors certes Zikomo est doué pour feindre l'immobilisme total qui pousse au questionnement... Mais une peluche ? On lui aura tout fait à ce pauvre Mngwi...
Je lève les yeux au ciel. Je lui aurais bien rétorqué que ma peluche à moi, elle a huit tentacules, mais j'ai passé l'âge de pouvoir affirmer cela sans en mourir de honte. Il semble loin le temps où je n'éprouvais aucune réticence à traverser les quartiers des filles, Calmar le calmar sous le bras sans me soucier le moins du monde des regards parfois amusés qui me suivaient.
Une grande fille intimidante n'a pas de peluche. D'ailleurs, cela fait deux ans que le calmar reste enfermé dans le coffre dans ma chambre à la maison et que je ne l'emmène plus à l'école.
« Si j'avais une peluche, Brando, rétorqué-je finalement, je l'abandonnerais pas n'importe où. »
Régulièrement mes yeux passent de son visage au sommet de son crâne. J'attends que poussent... Ah ! enfin ! Les voilà. Deux grands bois qui pousse à la vitesse de la magie. Je n'ai aucun effort à faire pour que mon visage exprime un grand étonnement : je ne pensais pas que ce serait aussi drôle de voir ce visage-là surmonté de deux bois de cerf ! Mais le résultat est franchement ridicule. Maintenant, place au vrai amusement. Je ne suis pas douée pour feindre la moindre émotion ou pour mentir afin de me protéger moi ou mes secrets. Mais raconter des bobards pour rouler quelqu'un dans la farine, ça c'est quelque chose que je n'ai aucun mal à faire car j'y vois un réel intérêt : celui de m'amuser.
Voilà donc que mes yeux s'agrandissent d'effroi ; je désigne Zikomo du doigt en feignant l'horreur :
« Ne me dis pas que tu l'as touché ?! m'exclamé-je en réduisant à toute vitesse la distance qui me sépare de ladite peluche pour l'observer sous toutes les coutures. Tu l'as touché, c'est ça ? »
Je lance un regard de reproche au garçon-cerf et celui-ci n'est pas feint, par contre. J'ai encore le souvenir de ce doigt qui se dépose sur la truffe de mon ami. Je n'aime pas du tout que l'on s'approche de lui sans mon consentement. Ou sans le sien. Au final, le sien, le mien, c'est un peu pareil, non ?
Dans la tête d'Aelle Narcisse est clairement ridicule mais dans ma tête à moi, je le vois comme ça et il m'a l'air assez mignon :
Si Narcisse gardait un semblant de méfiance à l'approche d'Aelle, ce dernier fut vite balayé à sa première phrase. Et il se mit à sourire en soupirant de soulagement.
- Ah on est bien d'accord ! On abandonne pas une peluche ! Et puis quoi encore ?
Il était tellement satisfait qu'Aelle partage son avis sur ce sujet qu'il ne remarqua pas le moins du monde son manège, étant particulièrement nul pour lire la métacommunication. Il sentit toutefois un endroit lui démanger la tête, mais par une chance (ou une malchance) incroyable, il se gratta pile sous la base des cornes qui commençaient à lui pousser sur le crâne. Mais son visage changea d'expression quand elle s'approcha de la peluche, l'air inquiet et désolé.
- Oh... Euh, oui, j'ai pas pu résister j'ai simplement touché sa truffe. Mais elle est trop jolie et mignonne cette peluche !
Il soutint le regard de sa camarade, à la fois désolé, mais aussi souriant, car il se dit que pour qu'elle réagisse ainsi, elle devait être lié d'une manière ou d'une autre à cet objet non identifié.
- Mais du coup c'est à toi ? Parce que si oui, il s'passe des trucs trop bizarres depuis qu'j'l'ai trouvé... J'entends des voix...
Il tourna sa tête à gauche et à droite, vérifiant une dernière fois qu'aucun farceur n'était dans la zone.
- Et c'était pas la tienne, clairement.
Même si Narcisse n'était pas doué pour lire la métacommunication, il aurait tout de même reconnu la voix d'Aelle si c'était elle qui lui jouait un mauvais tour. Quoique... C'aurait bien été son genre au final, pensa-t-il, il se souvint du chocolat qu'elle lui avait donné à la fête. De quoi d'autre était-elle capable ? Mais il était tant concentré sur ses réflexions qu'il ne remarqua pas le moins du monde les effets du sort qu'elle lui avait lancé.
- Ah on est bien d'accord ! On abandonne pas une peluche ! Et puis quoi encore ?
Il était tellement satisfait qu'Aelle partage son avis sur ce sujet qu'il ne remarqua pas le moins du monde son manège, étant particulièrement nul pour lire la métacommunication. Il sentit toutefois un endroit lui démanger la tête, mais par une chance (ou une malchance) incroyable, il se gratta pile sous la base des cornes qui commençaient à lui pousser sur le crâne. Mais son visage changea d'expression quand elle s'approcha de la peluche, l'air inquiet et désolé.
- Oh... Euh, oui, j'ai pas pu résister j'ai simplement touché sa truffe. Mais elle est trop jolie et mignonne cette peluche !
Il soutint le regard de sa camarade, à la fois désolé, mais aussi souriant, car il se dit que pour qu'elle réagisse ainsi, elle devait être lié d'une manière ou d'une autre à cet objet non identifié.
- Mais du coup c'est à toi ? Parce que si oui, il s'passe des trucs trop bizarres depuis qu'j'l'ai trouvé... J'entends des voix...
Il tourna sa tête à gauche et à droite, vérifiant une dernière fois qu'aucun farceur n'était dans la zone.
- Et c'était pas la tienne, clairement.
Même si Narcisse n'était pas doué pour lire la métacommunication, il aurait tout de même reconnu la voix d'Aelle si c'était elle qui lui jouait un mauvais tour. Quoique... C'aurait bien été son genre au final, pensa-t-il, il se souvint du chocolat qu'elle lui avait donné à la fête. De quoi d'autre était-elle capable ? Mais il était tant concentré sur ses réflexions qu'il ne remarqua pas le moins du monde les effets du sort qu'elle lui avait lancé.
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3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
J'ai mis de l'horreur dans mon ton et un soupçon d'urgence, mes yeux ont fait le yoyo entre ses bois et son visage... Et lui, la seule chose qu'il retient c'est la voix qu'il a entendue ? Évidemment que ce n'était pas la mienne, espèce de Veaudelune ! Et comment peut-il ne pas avoir fait attention aux deux appendices qui lui ont poussé sur le crâne ? Je lui lance un regard exaspéré. Moi qui comptais jouer sur sa naïveté, voilà que c'est elle qui joue avec moi. À ce niveau-là ce n'est plus de l'innocence mais de l'aveuglement. Cela me fait tout à fait oublier l'image du garçon qui dégaine à toute vitesse sa baguette magique. Ce n'est finalement qu'un gosse sans talent et surtout sans la moindre capacité d'observation.
Je me tourne vers Zikomo dans l'intention de lui partager mon désespoir et de me plaindre de la bêtise du Poufsouffle mais je tombe dans deux yeux fixes qui me font frissonner. J'avais oublié qu'il jouait à la statut. Il a apparemment décidé de me laisser gérer sur ce coup-là et de ne bouger que lorsque mon plan l'autorisera à le faire. C'est tout ce qui me fallait pour me faire retrouver ma motivation malgré les difficultés auxquelles me confrontent le garçon.
Je me redresse avec un mouvement d'humeur.
« On s'en tape à qui c'est Brando, c'est pas ça le souci ! » Du doigt je désigne le haut de son crâne. « T'es aveugle ou quoi ? Bon en même temps il peut pas les voir mais il doit bien..., marmonné-je pour moi, puis à voix haute : tu dois bien les sentir, non ? »
En trois pas j'arrive devant lui. J'accroche l'un des bois et le secoue doucement. La sensation est incroyablement réaliste, ils sont très bien faits ! Ce n'est pas un sortilège particulièrement difficile à lancer mais je dois dire que je suis plutôt fière du rendu ; une vraie réussite. Comme souvent lorsque je lance des sortilèges.
« En même temps quelle idée de le toucher..., » soupiré-je en secouant la tête.
Une seconde après l'avoir saisi je lâche le bois et fais un pas en arrière. Je plonge mes yeux dans ceux du garçon espérant réussir à donner un ton grave à ma voix.
« Tu connais pas la légende de Zikomo, le démon de... » Merlin, je n'ai jamais su inventer des histoires. Je déteste inventer des histoires. Je ne trouve pas le moindre intérêt à cette activité. « De... De la cour de la tour de l'horloge ?! Quiconque le touche se voit doter d'une paire de bois de cerf... Pour la vie. Genre, ils seront toujours là, grimacé-je en pointant du doigt son crâne. T'as jamais appris à ne pas toucher tout ce qui te passe sous la main ? »
Je ressens presque un soupçon de pitié pour lui. Ce n'est qu'un enfant de moldus, après tout. Il a passé les onze premières années de sa vie sans avoir la moindre idée du monde qu'il côtoyait au quotidien sans le voir. Il ne connait pas la quasi totalité du monde sorcier et des mystères qu'il cache. Et que dire de la magie ? Avec les trois ou quatre sortilèges qu'il doit être capable de lancer, il ne peut même pas comprendre à quel point il ne connait rien au peuple auquel il appartient pourtant. Tout est à refaire, absolument tout. Il va devoir perdre les habitudes acquises pendant les premières années de sa vie pour prendre un nouveau départ... Le pire étant, et ça il finira par en avoir conscience, qu'il n'arrivera jamais au même point que moi ou tout autre personne née-sorcière. Il aura toujours quelque chose qui manquera, une vision du monde tronqué. Oh, sa connaissance du monde moldu sera un atout mais pour moi c'est indéniable : il sera toujours lésé.
Je le pardonne donc légèrement pour son intense naïveté. Il ne peut même pas imaginer qu'un être comme Zikomo puisse exister. Il n'avait pas d'autre solution que de se rabattre sur l'hypothèse de la peluche... Cela ne m'étonnerait même pas, en considérant tout cela, qu'il croit dur comme fer être victime d'une malédiction après ce que je viens de lui dire.
Je me tourne vers Zikomo dans l'intention de lui partager mon désespoir et de me plaindre de la bêtise du Poufsouffle mais je tombe dans deux yeux fixes qui me font frissonner. J'avais oublié qu'il jouait à la statut. Il a apparemment décidé de me laisser gérer sur ce coup-là et de ne bouger que lorsque mon plan l'autorisera à le faire. C'est tout ce qui me fallait pour me faire retrouver ma motivation malgré les difficultés auxquelles me confrontent le garçon.
Je me redresse avec un mouvement d'humeur.
« On s'en tape à qui c'est Brando, c'est pas ça le souci ! » Du doigt je désigne le haut de son crâne. « T'es aveugle ou quoi ? Bon en même temps il peut pas les voir mais il doit bien..., marmonné-je pour moi, puis à voix haute : tu dois bien les sentir, non ? »
En trois pas j'arrive devant lui. J'accroche l'un des bois et le secoue doucement. La sensation est incroyablement réaliste, ils sont très bien faits ! Ce n'est pas un sortilège particulièrement difficile à lancer mais je dois dire que je suis plutôt fière du rendu ; une vraie réussite. Comme souvent lorsque je lance des sortilèges.
« En même temps quelle idée de le toucher..., » soupiré-je en secouant la tête.
Une seconde après l'avoir saisi je lâche le bois et fais un pas en arrière. Je plonge mes yeux dans ceux du garçon espérant réussir à donner un ton grave à ma voix.
« Tu connais pas la légende de Zikomo, le démon de... » Merlin, je n'ai jamais su inventer des histoires. Je déteste inventer des histoires. Je ne trouve pas le moindre intérêt à cette activité. « De... De la cour de la tour de l'horloge ?! Quiconque le touche se voit doter d'une paire de bois de cerf... Pour la vie. Genre, ils seront toujours là, grimacé-je en pointant du doigt son crâne. T'as jamais appris à ne pas toucher tout ce qui te passe sous la main ? »
Je ressens presque un soupçon de pitié pour lui. Ce n'est qu'un enfant de moldus, après tout. Il a passé les onze premières années de sa vie sans avoir la moindre idée du monde qu'il côtoyait au quotidien sans le voir. Il ne connait pas la quasi totalité du monde sorcier et des mystères qu'il cache. Et que dire de la magie ? Avec les trois ou quatre sortilèges qu'il doit être capable de lancer, il ne peut même pas comprendre à quel point il ne connait rien au peuple auquel il appartient pourtant. Tout est à refaire, absolument tout. Il va devoir perdre les habitudes acquises pendant les premières années de sa vie pour prendre un nouveau départ... Le pire étant, et ça il finira par en avoir conscience, qu'il n'arrivera jamais au même point que moi ou tout autre personne née-sorcière. Il aura toujours quelque chose qui manquera, une vision du monde tronqué. Oh, sa connaissance du monde moldu sera un atout mais pour moi c'est indéniable : il sera toujours lésé.
Je le pardonne donc légèrement pour son intense naïveté. Il ne peut même pas imaginer qu'un être comme Zikomo puisse exister. Il n'avait pas d'autre solution que de se rabattre sur l'hypothèse de la peluche... Cela ne m'étonnerait même pas, en considérant tout cela, qu'il croit dur comme fer être victime d'une malédiction après ce que je viens de lui dire.