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29 déc. 2019, 22:47
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
Privé

1 Novembre 2044
Ce RP fait suite aux évènements du bal 

Dans la salle commune des Poufsouffles si chaleureuse et pleine de vie, il n'y a pas un bruit aujourd'hui. 

C'est la première fois après tant de matin embrumé par le sommeil que Chems marchait avec des yeux clairs au petit jour. Il lui est si étrange d’évoluer, l’esprit lucide, dans un Poudlard qui lui semblait encore endormit. L'ambiance était aussi froide que la lumière qui parvenait de l'extérieur du château. En ce premier jour de novembre, le ciel n'était ni bleu, ni gris. Il était d'un blanc aveuglant qu'on n'arrivait qu'à peine à le regarder sans avoir mal aux yeux. Le garçon se sentait là comme dans un autre monde, porté par cette atmosphère de silence et de calme. Il n’avait pas passé sa meilleure nuit, sans cesse piqué par la frustration furieuse de s'être fait viré de la fête d'halloween avant tout le monde hier. Il n’aurait pas dû rentrer du bal si tôt, s'endormir si tôt et se réveiller si tôt; ce n'était pas l'ordre des choses! Pas juste, pas juste, pas juste… il avait tellement eu envie de s'amuser encore ! Chems s’en était tant de fois retourner sur son matelas pour au final s’assoupir ainsi: la mine refrogné même dans l'inconscience. En croisant quelques élèves dans le couloir, l'irlandais se mit à se méfier de cette sérénité au lieu de l’apprécier quand il constata de leur mine défaite, attisant de plus en plus l'intérêt dépaysé du troisième année qui pour la première fois ne portait pas le blase d'ours grincheux des bonnes heures. 

La traversée du hall était un passage obligatoire pour se rendre dans la Grande Salle. D’habitude, Chems était trop endormi pour prêter attention au panneau d’affichage, mais aujourd’hui, un petit attroupement ramena le poufsouffle vers le tableau. Ses pupilles trouvèrent bien assez vite le message. Relisant inlassablement le même bout de phrase le visage désespérément inexpressif, il déconnecta soudainement de la réalité : “Mise en péril de la vie de plusieurs élèves et personnels de l'école”.

Dans la mesure où l'annonce avait la dimension émotionnelle d'une bombe atomique mais que personne autours de lui n'avait encore bronché, le poufsouffle choisit, au lieu de céder à la panique, de croire et soutenir l'hypothèse de la projection onirique lucide: dans l'instant, Chems se croyait en rêve. Conformément au schéma habituel de ses cauchemars depuis l'année dernière, bientôt, deux tigres traverseraient le hall, toutes dents dehors, pour poursuivre un petit serpentard effrayé et il finirait par se réveiller en sursaut -et pour de vrai cette fois- lorsque la mâchoire d'un des félins se refermerait sur le garçon de la maison du serpent. Il s'y persuada s'en entrain en donnant son dos à ce qu'il savait être la scène de cet effroyable souvenir. Mais alors que les minutes passaient, les tigres ne vinrent jamais. Suspicieux, Chems baissa mollement la tête sur sa main droite. Un vieux précepte disait que pour voir si l’on était dans un rêve, il fallait compter ses doigts.  Si tu en a moins... "Un, deux" ...tu es dans un rêve. Si tu en as trop... "Trois, quatre" ... tu es dans un rêve aussi. 

"Cinq"

Il s’arrêta, cligna bêtement des yeux; recompta encore et encore; prit un temps pour réaliser et... Ses yeux se mirent à s’écarquiller lentement sur sa propre main parfaitement normale. « Oh non » Ce n'était pas une scène d'illusion, c’était vrai. Il releva le visage, approchant encore du message désespérement immuable sur le panneau, les mots le narguaient. "On ne peut pas lire en rêve". Il commença à s'alarmer en crescendo. Bientôt, l'écho de sa voix atterrée résonna dans le hall aux côtés des bruits de pas et des bruissements de vêtement, des discussions discrètes et des tintements de vaisselle dans la grande salle, quémandant des réponses aux élèves présents. Essuyant un énième regard attristé, Chems se tourna vers l'immense pièce aux milles bougies, bras ballants et s'y dirigea enfin, l'estomac noué d'appréhension. 

Les cauchemars n’étaient plus choses rares depuis l’année dernière c'est vrai, et ça n'aurait pas été si dramatique en temps normal. Si seulement le monde des songes n'avaient pas rejoint la réalité...

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

12 janv. 2020, 16:07
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
1er novembre 2044, beaucoup trop tôt


Des cris, du sang, des pleurs, de la panique, des sorts, le mal, le bien, et encore le mal. Le chaos. Les images d'horreur n'avaient pas quitté mon esprit de la nuit. Je n'avais pas pu. Je n'avais d'ailleurs pas réussi à fermer l’œil. Le sommeil avait de toute évidence refusé de se joindre à moi. J'avais terminé ma soirée recroquevillée dans un coin, jusqu'à ce que le calme revienne dans la salle, et que je puisse rejoindre mon dortoir. C'était incontestablement la pire soirée de toute ma vie. Elle avait pourtant du potentiel, tout aurait pu très bien se passer, j'aurais pu m'amuser avec mes amis. Mais des imbéciles en avaient décidé autrement. J'avais envie d'hurler, de me révolter, mais ma fatigue était bien trop importante pour me le permettre.

Je me contentais de quitter mon lit en m'étirant, d'enfiler ma robe de sorcier par-dessus mon pyjama, de coiffer brièvement mes cheveux ébouriffés, après avoir passé de l'eau fraîche sur mon visage, et je quittais le dortoir. Je n'avais aucune idée de l'heure, je savais simplement qu'il était tôt. Je m'en fichais, je ne pouvais pas rester une seconde de plus dans mon lit. Quittant hâtivement la salle commune, les yeux rivés sur le sol, je rejoignis la grande salle. Je n'osais pas lever les yeux. Je ne voulais, ne pouvais pas voir les visages apeurés, traumatisés, de mes camarades. Certains avaient fait preuve de beaucoup de courage, d'autres avaient été gravement blessés. J'avais également pu apercevoir certains élèves tenter d'en soigner d'autres. C'était assez beau, de voir une telle solidarité. Même si tout cela restait dramatique. Mais la menace n'était plus là. A en croire le panneau d'affichage sous mes yeux, les élèves-mangemorts avaient été renvoyés, et leurs baguettes brisées. Nous étions à présent en sécurité, pour le moment.

Mon ventre commençait à gargouiller, et en y réfléchissant bien, je ne me souvenais plus du dernier aliment que j'avais avalé. J'avais goûté une boisson peu ragoûtante avec Chems hier, mais je n'avais pas mangé. Hier...cela me semblait si loin. Tellement de choses s'était passées entre ce fameux verre et aujourd'hui. Je ne savais même pas s'il allait bien. Je ne l'avais pas croisé ce matin, et je n'étais pas certaine d'en avoir envie. J'espérais tout de même que tout s'était bien passé pour lui et les autres, lorsque le professeur Penwyn leur avait fait quitter la salle. Ils avaient sûrement regagné la salle commune. Cette punition était un mal pour un bien, elle leur avait peut-être sauvé la vie.

Une odeur de chocolat envahit mes narines, et troubla mon esprit. Je devais avaler quelque chose avant de tomber. Cela me permettrait de concentrer mon attention sur autre chose. Je jetais mon dévolu sur un chocolat chaud et une tartine de confiture de fraise. Le chocolat laissa une moustache au-dessus de ma lèvre supérieure, comme d'habitude. Ce petit-déjeuner était délicieux. Je ne le quittais pas des yeux, ce qui était surtout un moyen d'échapper aux autres élèves.
Dernière modification par Emily Baker le 29 janv. 2020, 22:06, modifié 1 fois.

5ème année RP | Code couleur : #408080
En pause. Désolée.

16 janv. 2020, 01:31
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
C’est la gorge serrée que Chems entra dans la salle. À l'intérieur, les quatre longues tables étaient presque vide et le silence persistant stagnait lourdement dans l'espace dépouillée de ses décorations festives. Il n’avait passé qu’une seule minute dans la Grande Salle et le troisième année s'apprêtait déjà à tourner les talons et quitter l’endroit sans manger pour trouver où respirer mieux ailleurs lorsque soudain, ses yeux attrapèrent le profil d’une personne familière. Sans son costume, elle était redevenu… Emily. La prestance de la traine n'était plus, mais malgré ça, la jeune fille était telle son nouveau souffle au milieu de cette immense salle paradoxalement bien étouffante, comme un éclair de soulagement le foudroya. Avant de s’en rendre compte, il s’était approché de plusieurs pas qui gagnaient en vitesse à mesure que la distance qui le séparait de la brune diminuait. 

« Emily, t’es là! »

Cela lui valu quelques regards courroucés qu'il prétendit ignorer. Ceux-ci n'étaient pas qu'agacés, ils étaient fatigués, éteint, et avaient un petit quelque chose d'effrayant qui fit que le poufsouffle ne supporta pas de tenir le contact visuel trop longtemps. Étant du même côté de table que sa camarade, Chems en profita pour s’assoir à cheval sur le banc à côté d'elle, lui faisant face directement plutôt qu'au petit-déjeuné.

« T’es là! Ouf... c’est bien! C'est bien... répéta-t-il pour s’imprégner de ce constat tranquillisant. J’ai vu le message dans le hall et y’a toute cette ambiance bizarre, j’ai cru que j’dormais mais... Et puis y’a presque personne. Je comprend pas c'est… », les yeux de Chems se perdirent un instant au dessus de la tête de sa camarade et sa voix perdit progressivement en volume au milieu de ses déblatérations égarées sur une situation qui, elle-même, échappait à sa compréhension.

Emily n’avait plus ses cornes, et lui n’avait plus son bec —délaissé, abandonné sur une des tables de la salle de bal avant qu’il ne se soit fait emporté par le tourbillon Penwyn. Le bal était définitivement fini maintenant, si l’ambiance n’avait pas achever de le convaincre. Ce qui les avait lié le temps d’une fête avait disparu trop vite et il recommençait d’un coup à se sentir mal par rapport à ça; de ne pas avoir eu le temps d’honorer la gentillesse de la fillette en passant au moins une partie décente de la soirée avec elle. Il avait beaucoup plus entrevu Emily qu’il n’avait été son cavalier dans la soirée et ça… ça la foutait mal dans la mesure même où il était celui qui l’avait invité. Il s'en sentait comme une mandragore ratatiné dans un pot de terre mouillé, tellement désemparé. Et quoi penser de ce capharnaüm silencieux  encore? Ce message puait la catastrophe mais, naïvement, le garçon voulait encore croire à cette lueur éperdue des derniers espoirs qui lui chuchotait au creux de l'oreille que tout ça n’était peut être pas si sérieux. Gentiment, il rangea sa détresse derrière ses regrets sans pouvoir évaluer la gravité d’une situation dans laquelle il s’était fait proprement viré. Il se doutait que c’était gros, de ce silence, de cette absence massive de personne, de la position presque prostrée de sa camarade...

« Je suis désolé pour le bal... murmura-t-il après un temps par dessus le reniflement d'un élève qui dissimulait mal ses sanglots à la table de gryffondor. Ça devait pas se finir comme ça... poursuivit-il distraitement en repérant sans mal le garçon agité par sa peine après que celui-ci ait décider de se lever et courir précipitamment vers la sortie. Bon sang... Le visage du troisième année se chiffonna un peu plus, n'en pouvant plus de ce brouillard qui couvrait partiellement sa vision. Sérieusement qu'est-ce qui s'est passé? » 

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7ème année RP - Game On

28 janv. 2020, 21:03
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
Ma concentration était telle que tout autour de moi n'était plus que bourdonnement. Je n'entendais ni ne voyais quoi que ce soit. Je ne voulais plus penser. Je n'y parvenais pas, je n'avais plus le moindre contrôle sur quoi que ce soit. J'étais terrifiée. La douceur de la confiture de fraise avait lassé mes papilles, laissant place à un grand vide, dépourvu de goût et d'intérêt. Je l'avais pourtant appréciée. Même cette tartine n'avait pas su garder mon attention. Et s'il y avait eu des morts ? Si les mangemorts n'avaient pas réellement quitté Poudlard ? Si les élèves punis avaient été blessés ? Et Lexie ? Je n'avais pas revu Lexie. Ma cousine. Mes pensées avaient pris la forme d'un véritable tourbillon, qui semblait m'aspirer si fort qu'il me coupait le souffle. Intérieurement, je suffoquais, extérieurement, ce n'était guère mieux. Chems. Avais-je rêvé ? Était est-ce bien sa voix qui avait traversé la tornade de mes songes pour parvenir jusqu'à mes oreilles ? Mes yeux se tournèrent instinctivement dans sa direction, tandis qu'il s'asseyait à côté de moi. Il était là. Vivant, et apparemment pas blessé. Le soulagement était perceptible dans sa voix. Il ne savait pas. Il n'étais pas là hier, et était vraisemblablement perdu. J'ouvris la bouche pour répondre, mais aucun son ne passa mes lèvres. Je ne pouvais pas. Je devais, je ne pouvais pas rester ainsi telle une idiote.

- Chems...t'es là...

Idiote. En effet, il était là, et répéter ses propres mots n'était pas forcément le plus pertinent des discours. Mais c'était tout ce que j'avais à dire. Il était là. Ce qui semblait être un sourire étira faiblement mes lèvres. Un problème allait peut-être se régler. Ou plusieurs. Nous avions une occasion de discuter du bal, et s'il n'était pas blessé, Herminie et les autres ne l'étaient sans doute pas non plus. Ses mots ne cessèrent pas, tandis que je restais là, silencieuse, à le regarder. Plus de bec, plus de plumes, plus de cape, plus de cornes. Il n'en était pas moins lui. Ses yeux en amande semblaient refléter une profonde détresse face à la situation qui semblait le déboussoler. Comment réagir autrement ? Tant de monde avait souffert. Des excuses. Quoi ? Était-il réellement en train de s'excuser ? Je me sentais soudainement plus calme, j'avais besoin de ce petit bout de positif. Il semblait sincère, et fronçant les sourcils, j'écoutais. Je restais muette, ne sachant quoi dire. Et pourtant, mes yeux noirs parlaient pour moi. Ils exprimaient les mots que j'étais incapable de dire, trahissant à quel point je lui était reconnaissante et je le remerciais pour ses excuses. A quel point c'était tout ce que j'avais besoin d'entendre. Mon genou frôla le sien tandis que ma jambe rejoignait l'autre côté du banc, de sorte à me trouver face à lui. Malheur. Il voulait que je lui raconte. Je ne pouvais pas. Je me mordillais la lèvre inférieure si fort pour ne pas craquer. Je n'étais hélas pas assez forte, et tandis que mes yeux se remplirent de larmes, je parvins enfin à murmurer, la voix tremblante.

- Je...tu sais y'avait des mangemorts...des blessés, du sang partout...j'ai eu si peur...Je ne sais pas comment vont les autres...certains étaient très amochés...les profs se sont battus...les élèves aussi...J'me suis cachée, j'ai pas réussi à me battre. J'suis trop nulle... Je repris ma respiration, avant de poursuivre doucement, tandis qu'une larme coulait le long de ma joue. J'aurais voulu aider...défendre...soigner...j'me suis cachée, juste lancé un sort...et puis d'un coup, tout était fini. Et je craquais, les larmes ruisselaient à présent sur mes joues. T'étais plus là...disparu...je...avec les autres, j'savais pas...j'savais pas où vous étiez... J'aurais pas dit non à un cavalier pour me protéger...j'ai eu peur qu'il te soit, qu'il vous soit arrivé quelque chose..

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En pause. Désolée.

08 févr. 2020, 18:58
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
Elle a toujours l'air si imperturbable, cette Emily Baker. En classe, sa forme n'est jamais avachie sur sa chaise, son visage, sans être grave, exprime prudence et réserve. "Elle est bizarre, cette Emily Baker", avait-il confié à un camarade, messe-basse au milieu d'un cours de vol alors qu'il apprenait peu à peu à mettre des noms sur les visages de sa promotion en première année. Parce que lorsqu'il l'aperçoit la plupart du temps, elle est seule et qu'il se demande toujours si c'est parce qu'elle a envie de l'être ou pas. Je la comprend pas, cette Emily Baker. Quand elle souriait, un vrai sourire emplit de gentillesse et de sincérité contrairement à la retenue toujours marqué sur ses traits la majeure partie du temps. Elle souriait, solitaire ou pas. Elle souriait à un serpentard ou un serdaigle au détour d'un couloir, aux professeurs et aux fantômes, à lui un jour (il lui avait juste demandé un parchemin de rab), quand bien même elle était assise toute seule -une fois encore- à un bureau pour deux, pendant un cours de sortilège ou de défense. 

Aujourd'hui, il ne disait plus "elle est bizarre", il pensait "elle est spéciale". Il a finit par comprendre qu'elle porte un visage qui ne reflète pas son caractère. Il ne réfléchit plus avant de s'installer à ses côtés pour le déjeuné ou le dîner maintenant qu'il sait combien la jeune fille est sympathique sous son masque stoïque. Il lui sourit quand leur regard se croisent occasionnellement dans les couloirs parce qu'il sait qu'elle le lui rend toujours de bon coeur. 

Toutefois, aujourd'hui, lorsqu'il l'avait interpellé, Chems s'était préparé à ne pas rencontrer son sourire, s'était attendu à ce que cette rigidité gèle, s'endurcisse plus encore si cela était possible, se glace de colère peut être. Prêt à faire pénitence mais refusant d'être le seul pour qui l'imperturbable reste immuable, Chems avait ses arguments. Mais voila qu'elle se fond en chagrin et sanglots; son propre prénom, brisé sur les lèvres de la brune est un électrochoc. Lèvres qu'une canine mord, perce presque pour retenir un flot de larmes qui finit tout de même par inondé les yeux de l'imperturbable, bizarre, incompréhensible... spéciale... Emily Baker. 

Les mêmes lèvres s'ouvrent sur le cauchemar. 

Extérieurement, il n'y a rien... rien qui montre la moindre réaction de la part du garçon. Son poing, seul traître, se serre et se desserre sur la table, ses ongles raclent le bois à chaque fermeture de sa main. Chems est pas sûr, il a dû arrêter de cligner des yeux un moment parce qu'ils lui pique un peu.

Intérieurement, tout se bouleverse. Son imagination refuse strictement de lui dessiner la scène que décrit Emily mais son esprit fait un assez bon travail de mémoire. Au bal... au bal il y avait Gray et ce calmar. Et Herminie, et Adrien, et Jeffrey, et Cassandre, et Kevin, et Megan, et Rey... La cassette se rembobine, le tourbillon de prénom s'intensifie.  Et Alienor, et Melody, et Adali... *Outch*. Un pic de douleur, comme un sceau d'eau froide, le sort de sa démence, et le garçon tourne les yeux vers la source pour trouver la table de bois salement égratigné et une écharde logée sous l'ongle de son majeur. Et pendant ce temps, il était où? Il avait fait quoi? Dans sa chambre, à dormir sur ses deux oreilles. Il n'aurait jamais dû écouter Penwyn. Il n'aurait jamais dû suivre les règles... Voila où ça l'avait emmené. Jamais. Jamais il ne se pardonnerait ça. Qu'ils soient sauf ou... « J'aurais pas dit non à un cavalier pour me protéger... ». Chems ferma les yeux. Ça brûlait trop. Le regret et la peur.

« J'ai eu peur qu'il te soit, qu'il vous soit arrivé quelque chose... »

Secouant négativement et fermement la tête, il ravala sa honte en rouvrant les yeux. Précaire est le sourire qu'il octroie à la jeune fille. Sa voix en ressort un peu éraillé tant elle s'est faite écrasé par le resserrement de sa gorge. « Ça va. Eileen aussi. On est revenu en salle commune ensemble. Les gryffondors pareil normalement. Euh... Pen- non le prof, se chauffe-t-il un peu en se souvenant de l'adulte, il a demandé aux tableaux du couloir de nous escorter donc je suppose qu'ils sont rentrés aussi. Mais les préfets... Il avale la boule qui se bloque dans sa gorge. Les préfets sont repartit avec lui. Martin. Et... et y'avait Ennis. Herminie aussi ». Chems prend une grosse bouffée d'oxygène au souvenir de la petite préfète pour balayer les sombres pensées qui menacent de l'assaillir, attrapant la main d'Emily pour la ramener dans la grande salle d'une part, et pour se maintenir lui-même au présent de l'autre. Elle est solide et réelle, et même si sa peau est légèrement plus froide que la sienne, elle est bien là. Ce n'est pas un rêve. Emily est là aujourd'hui alors qu'elle était là-bas -dans cet enfer- hier. Ce sera aussi le cas pour les autres alors. Il fallait que ça soit le cas. « Je suis sûr que ça ira... On va les trouver. On va trouver tout le monde, ça va aller ».

Le visage d'Emily est bien trop caché par ses cheveux qui semblent moins discipliné qu'habituellement. Tout sort de l'ordinaire en ce premier jour de novembre décidément. 

« Hey...  Psstt... n'osant pas lui toucher le visage, Chems souffla doucement pour faire voler les mèches qui cachent les traits tirés par la fatigue de la jeune fille hors du chemin. T'es pas nulle d'accord ? » Il songe: C'est moi le nul... « C'est pas parce que tu t'es pas battu là-bas que t'es nulle ». J'étais même pas là... quel genre de médiocrité c'était ça alors. « Tu sais quoi? »

Il serra un peu la main de sa camarade, l'encourageant à relever la tête. À se redresser.

« On va trouver un moyen de se battre autrement ».

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7ème année RP - Game On

26 juin 2020, 22:02
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
Que faire, que dire, que penser. La boule qui s'était formée dans mon ventre m'empêchait de penser correctement. Chems, qui était d'habitude si joyeux, si optimiste, enfin, c'est la vision que j'avais de lui, semblait impassible. Ma vision brouillée par mes larmes ne me permettait pas de distinguer clairement l'expression de son visage. Pendant un long moment, aucun mot ne franchit ses lèvres, si bien que je sentais mon estomac se nouer davantage à chaque instant. Que pouvait-il bien penser, à cet instant ? L'horreur sans doute, l'inquiétude. Comme tout le monde en ce moment, probablement

Les secondes qui s'écoulaient, me semblant être des heures, me firent regretter mes paroles. En cette période de guerre, de crise, j'avais réussi à lui glisser un reproche. Quel égoïste je faisais. Cette image de moi-même, cette facette que je n'avais jamais perçue jusqu'alors me répugnait au plus au point. Il devait sûrement penser la même chose. Des blessés, du désordre, de la peur, du traumatisme. Et non, je pensais à mon cavalier et à l'image que je m'étais faite du bal. Ridicule.

Portant ma main à ma joue, j'entrepris d'essuyer mes larmes, histoire de reprendre mes esprits. Enfin. La voix de Chems brisa le silence, et ce pour m'apporter de bonnes nouvelles. C'était tout ce dont j'avais besoin actuellement. Le professeur Penwyn avait donc renvoyé les élèves sanctionnés dans leurs dortoirs. Une bouffée de chaleur envahit ma poitrine, tandis que je me redressais légèrement. Mon semblant de joie fut de courte durée. Erwan et Herminie n'était pas retournés dans les dortoirs. M*rde. Bon, nous devions faire quelque chose. C'est cet instant que choisit Chems pour prendre ma main. Sa peau était chaude contre la mienne, ce qui avait un certain côté rassurant. Ce contact chaleureux, qui fit légèrement rosir mes joues, me motiva à relever les yeux vers lui. Nous allions les retrouver. Il avait raison, ou en tout cas, j'essayais de m'en convaincre.


- On doit...oui..Il faut les retrouver ! Ils vont sûrement bien.

Le murmure presque inaudible qui venait de passer la barrière de mes lèvres se voulait convaincant, et convaincu. Je ne savais pas si j'y croyais moi-même, même si j'en avais envie. Ils devaient tous aller bien, ils n'avaient pas le choix. Les yeux baissés sur mes genoux, je tentais d'élaborer un plan. Première étape : la salle commune, puis les salles de cours. A moins qu'il ne soit préférable d'interroger directement un professeur ? Je n'en savais rien.

Une légère brise vint me tirer de mes songes. Une légère quoi ? Dans la grande salle ? Je ris doucement en découvrant l'origine de ce courant d'air. Chems venait simplement de souffler dans ma direction pour écarter une mèche indisciplinée de mon visage. Mes yeux rougis par les larmes, qui avaient cessé de couler, se plissèrent à mesure que mon sourire se dessinait sur mon visage. J'étais tellement ailleurs que je n'avais pas su différencier un léger souffle d'un coup de vent. Ses paroles étaient motivantes, encourageantes, et me redonnèrent confiance en moi. Je n'étais pas nulle, j'avais essayé. J'avais échoué, mais j'avais essayé. Tandis qu'il serrait ma main un peu plus fort dans la sienne, il semblait plus déterminé que jamais. Me redressant totalement, je parvins à le regarder dans les yeux pour la première fois depuis hier. J'appréciais sincèrement ses paroles, il était gentil, et semblait voir au-delà du négatif. Je me penchais vers lui, déposais un baiser de remerciement sur sa joue, avant de reprendre ma place.


- Merci beaucoup, Chems...merci.

Je n'avais rien de plus à ajouter. A présent, j'étais moi aussi prête à me battre, peu importe la manière, mais je voulais agir. Pour Poudlard, pour Poufsouffle, pour Minie et Erwan, pour Chems à qui j'avais reproché à tort son absence, un peu plus tôt. Il était parvenu en quelques minutes à balayer mes incertitudes, et à me réconforter, un peu. Mon sourire n'avait pas quitté mes lèvres, tandis que j'affirmais, décidée, une vague de courage m'envahissant.

- Bon. Je crois que nous avons un monde à sauver, et des camarades à retrouver. Une idée de comment procéder ?

Avant qu'il ne dise quoi que ce soit, j'avais une dernière chose à lui dire. Je n'avais pas l'habitude de faire ce genre de choses, même si cela n'avait rien d'exceptionnel. Ravalant ma fierté, je me lançais, un peu maladroitement, mais le cœur y était.

- Ah et...tu sais ce que je t'ai dit tout à l'heure, par rapport au bal.. J'suis désolée. C'était pas ta faute.

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En pause. Désolée.

14 août 2020, 12:20
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
Oh, ça marche vraiment ! Elle se redresse et lutte contre le poids de la peine assit sur ses épaules. D'y assister, Chems se sent sourire comme il en voit un se tracer sur les lèvres de sa camarade. Elle avait un si beau sourire, courageux, prêt à aller à l'encontre de la noirceur des événements même en y ayant assisté. Il pourrait passer des heures à simplement le regarder et s'inspirer de sa force. Mais ce qui vient effleurer sa joue est trop distrayant, et les mots qui s'en suivent le sont bien plus encore. Merci ? Pourquoi merci ? Sa confusion ne trouvera jamais le temps de se manifester autrement que par un plissement de regard qui se déride rapidement face à l'élan de détermination de celle qu'il aura appelé au moins une fois sa cavalière. Qui le contamine, par leur main lié et par le regard, par des mots qui ouvre une perspective immense. Immense, mais pas insurmontable. Cette manière qu'a Emily de le dire donne cette impression et Chems aimait bien cette impression. C'est rien qu'un monde à sauver, ça passe. C'est pas grand chose. Il s'en pince les lèvres pour retenir un rire qu'il sait paraîtra offensant à toutes les personnes chagrinées autours d'eux. Ça faisait du bien de laisser l'espoir couvrir la réalité sans aucune voix pour lui dire ce qui était raisonnable et ce qui ne l'était pas.

Il cligna des yeux et secoua la tête en entendant les excuses d'Emily .

« J'ai participé à la dispute volontairement tu sais, personne m'a forcé. Cette tête de pioche et sa copine l'avaient cherchés, ils ont été dégueulasse avec Herminie. Et encore j'ai rien dis en pl— 'Fin si ! J'ai dis quelque chose mais c'était pas... » se déroulait son parchemin de prétexte.

Il soupira finalement, passant ses deux mains sur son visage pour essuyer son désarroi après avoir lâcher la main d’Emily. Pour peu, il ressemblait au Skrik d'Edvard Munch. Virevoltant aussitôt vers les victuailles sur la table après avoir finit de se déformer le visage, Chems jeta son dévolu —sa frustration et la tension qu'il sentait lui tiré les épaules— sur le premier malheureux donut au chocolat à portée de bras, l'engouffrant sans aucune pitié. Malgré ses bouchées, quelques réflexions nerveuses parvenaient à glisser toutes les deux mastications. J'ai quand même…atterrit dehors t'façon. Et puis : 20 ! Faire... perdre 20 points... à la maison... Quelques têtes se tournèrent en l'entendant, sans réagir beaucoup plus. C’était tellement vide autours de leur table d’habitude si chaleureuse qu’il n’y avait même pas assez de personne pour se surprendre de la nouvelle, personne pour pousser d’exclamation choquée, le sermonner ou l’injurier comme il l’aurait mérité ou encore pointer du doigt son absence de manière à table. Chems ne déplorait absolument pas l’absence d’injure mais le manque flagrant de vie. Il s'en laissa couler sur le banc, son front venant taper contre le bois dans un bruit sec. « C'est trop nul. » Il ne savait pas à quoi il se référait là, le vide ou sa perte de point, l’un comme l’autre était pénible. De même, toutes les justifications du monde ne gommeraient pas sa pitoyable position. Il ne méritait même pas sa chance d'être sortie sur un renvoi. « J'aurais dû trouver un moyen de revenir, j'aurais pas dû écouter Penwyn, j'aurais pas dû... » Comme un mantra.

Pivotant sa tête vers Emily sans la soulever de table, de voir le visage de sa camarade assécha subitement la prochaine pleurnicherie qui s'apprêtait à passer ses lèvres. L'horreur avait laissé une trace indélébile quelque part sur les traits élégants de sa camarade. Mais où? Le garçon n'aurait su la pointer mais il le voyait. Une profonde tristesse remonta du creux de son ventre, brûlant un chemin jusqu'à son coeur.

Inspirant profondément par le nez, Chems réarrangea sa posture, engouffrant l'ultime quart de sa viennoiserie en se ramenant un pichet de jus d'une main, essuyant les restes de chocolat sur ses lèvres avec le pouce de l'autre. S’appitoyer le temps d’un beignet était déjà assez. « J'ai une idée, lança-t-il alors. Regarde, le château reste super grand à fouiller, moi je commencerais bien par regarder les salles communes. C'est les plus gros points de rassemblement de Poudlard en dehors de la grande salle pendant les heures de repas. Dans tous les cas, il y aura toujours quelqu'un à qui demander des nouvelles ou faire circuler. Même s'entre-aider avec d'autres personnes qui sait? Puis ensuite il y a l'infirmerie je suppose. » Chems avala le verre de jus qu’il s’était servit, grimaçant un peu face à l’amertume de ses propres pensées. « J’espère qu’on trouvera pas trop de monde là bas. »

Normalement, le garçon ne se serait jamais contenté d’un petit déjeuner aussi maigre, mais avec la tension régnant dans la salle, l’appréhension ancré dans sa tête se satisfit largement de ce qu’il avait déjà avalé.

« Je sais pas si on attend jusqu’à la fin du petit dej’ pour voir » s’enquit-il en balayant du regard les quatre tables pratiquement désertes, constatant du nombre qui avait visiblement préféré le sauter. Il ne pouvait qu’imaginer combien n’était pas parvenu à trouver le sommeil cette nuit, ou combien était inconscient pour d’autre raison encore… Il secoua vivement la tête pour chasser ces idées noires.

« En tout cas, on revient ici pour midi de toute façon, j’suis sûr qu’on aura plus de chance pour le déjeuner. »

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

09 janv. 2021, 22:29
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
5 mois, je suis vraiment désolée, j'ai honte. Mais je te souhaite une bonne année !

Le sourire naissant de Chems face au mien me réconforta plus encore. Quel plaisir de voir un visage un tant soit peu joyeux parmi toute cette détresse. Je ne savais pas si je devais m’en réjouir, en réalité. N’était-ce pas égoïste, une fois de plus ? Et puis après tout, j’avais droit de retrouver un peu d’espoir, tout comme mon camarade. Les autres n’avaient qu’à ce joindre à nous, afin que nous puissions partager tous ensemble détermination et motivation. Il ne fallait pas se focaliser sur le négatif. Il fallait se battre, garder les yeux grands ouverts, et retrouver nos amis, et vite. Nous étions probablement tous au même point : déboussolés, bouleversés face à ce que nous avions vécu, mais à la fois heureux et soulagés que tout cela soit terminé, de retrouver des visages familiers.

Mince, Lexie. Le sujet sensible. Elle avait été beaucoup trop loin, mais face au conflit, je n’avais su que faire. J’avais les fesses entre deux balais, comme on dit. Je m’étais donc, à mon grand regret, contentée de ne rien dire, d’observer, passivement. J’aurais dû essayer de calmer Lexie, ou la « tête de pioche », d’après Chems. Je mordis ma lèvre inférieure en entendant ces mots, à la fois durs et justifiés. Il n’avait visiblement aucun lien avec Lexie, ne la connaissait pas. Il défendait donc Herminie, ce qui était normal. J’en aurais fait de même, si ça n’avait pas été…

- …Ma cousine. La tête de pioche, Lexie…c’est ma cousine. J’aurais dû la calmer, elle a été beaucoup trop loin, son comportement était injustifié, et dégueulasse, c’est vrai. Mais…j’dois avouer que je suis contente que vous soyez tous intervenus pour défendre Minie.

Il semblait s’en vouloir terriblement. Je ne savais pas si c’était d’être intervenu, de ne pas avoir assez fait, d’avoir été viré du bal, et donc d’avoir été absent dans la suite des évènements, ou…ah, les 20 points. C’était donc ça qui le tracassait. D’une certaine façon, je le comprenais. D’un autre côté, vu la gravité de la situation, personne ne lui en tiendrait rigueur. Tandis qu’il poursuivit son discours, il porta à sa bouche un donut. C’est ce moment que mon ventre choisit pour se réveiller dans un grondement sonore. Je souris, rougis légèrement, et tandis qu’il mentionnait ses regrets quant au fait de ne pas être revenu, je tendis à mon tour la main vers une pâtisserie de choix : une tartelette aux fraises. Mordant à pleines dents dans une fraise bien rouge, je tentais tant bien que mal de le rassurer.

- T’en fais pas pour les 20 points… M’apercevant de l’inconfort que présentait le fait de parler la bouche pleine de tarte aux fraises, je choisis la simplicité : avaler avant de poursuivre. Je disais donc…ils vont passer inaperçus. Déjà à cause de la situation, en plus on les regagnera rapidement, et en plus, tu les as perdus pour la bonne cause…Minie !

Cette idée me fit sourire, quel Poufsouffle pourrait lui en vouloir, à lui ou aux autres, d’avoir défendu Herminie ? Aucun, absolument aucun. Et heureusement que t’es pas revenu, t’était bien plus en sécurité en salle commune. Ça aurait pas été raisonnable du tout de revenir ! Au moins t’es en un seul morceau, vois ça comme ça.

Je terminais ma tartelette, et terminais mon déjeuner par un verre de jus d’orange bien frais, tandis que j’écoutais attentivement le plan d’attaque de Chems. Salle commune, puis infirmerie, et de nouveau la grande salle. Ses arguments tenaient la route, j’étais plutôt d’accord, bien que songeuse. Et si… ? On pouvait se simplifier la vie. Ça aurait un petit côté un peu dramatique, mais mieux valait arracher le pansement d’un coup sec. Au moins, on serait débarrassés d’un poids. Je n’étais pas sûre de l’idée, mais ça ne coûtait rien d’essayer.

- Sinon, pourquoi pas procéder à l’envers. On va direct à l’infirmerie. Comme ça, c’est fait, on saura qui est blessé. Une fois qu’on sait ça, logiquement, les autres vont bien. Et on aura l’esprit plus tranquille pour fouiller la salle commune, et le reste du château. Non ? T’en penses quoi ? Mais j’espère qu’il y aura pas trop de monde, t’as raison...

Nous avions un plan, j’étais confiante. Confiante ou aveuglée par l’espoir ? Je n’aurais pas su répondre à cette question, mais j’avais envie de me sentir en sécurité dans le château, et de savoir qu’un maximum de personne, je ne pouvais pas nier le fait qu’il y avait des blessés, allait bien. La tête de Chems, posée contre la table était tournée dans ma direction, il me regardait. Il semblait anxieux, confiant, plein de regrets, motivé. Je ne savais pas vraiment que lire dans son regard. Il semblait perdu, comme moi, comme nous tous. De toute façon, nous aurions été informés si les choses étaient gravissimes.

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En pause. Désolée.

17 févr. 2021, 23:18
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
T'en fais pas

« Peut-être, il sourit. Mais ne laisse surtout pas la concernée l'entendre. »

Quand il se souvient des tentatives d'Herminie pour calmer le jeu, il en a les épaules qui en tombent. « Elle pourrait s'en vouloir à elle-même comme je la connais ». Avec ça, la situation atteindrait l'ultime niveau de catastrophe.

Après un dernier verre d'eau et il était enfin prêt à se redresser avec vigueur, "affronter la réalité en face" comme qui dirait, selon ses termes. Toutefois, quand Emily les refaçonne d'un coup, Chems sent tout de suite son courage titubé. « Tu es sûr que -il redresse le buste, trouant la table avec ses yeux- enfin ouais je suppose qu'on pourrait faire comme ça mais... ». Et déglutit. La modification de l'ordre des lieux de recherche fait monter un monstrueux pic de stress. On aurait fini par le faire, tente-t-il de se dire. Pourtant, la pensée n'apaise rien à l'idée de devoir voir le pire avant de s'assurer du "meilleur". C'est logique et c'est effrayant.

« Bon ok » hoche-t-il la tête, l'accord s'éraflant avant de bien se faire entendre.

Toutefois, au moment de se lever pour mettre à exécution le plan, Chems aurait juré avec de la jell-o à la place des jambes. Il se prend une autre minute, assis dos à la table pour inspirer profondément, chauffant ses paumes de main devenues moites en les frottant contre ses cuisses dans un tic nerveux. Ok ok. Brièvement, il jette un coup d'œil aux grandes portes d'entrée de la grande salle, s'imaginant une arrivée massive d'élèves dans laquelle se mélangeaient des visages connus, moins connus... tous paisibles, puis se force à s'arracher à ses absurdités délirantes. Vers Emily se tourne son regard lorsque son rêve se dissipe.

« On reste bien ensemble cette fois. »

Il ne la laisserait pas seule pour autre épreuve éprouvante. Pas cette fois.
Dernière modification par Chems Daley le 18 févr. 2021, 02:22, modifié 1 fois.

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On

18 févr. 2021, 01:46
Mr Sandman, bring me a dream  Privé 
Il avait raison, Herminie risquait de l'en vouloir pour ce qu'il s'était passé, alors je ferais mieux de me taire, pour ne pas aggraver la situation. De toute façon, il était trop tard pour revenir en arrière et changer les choses. Ce qui est fait est fait. Maintenant, il fallait avancer, ou pas. Chems n'avait pas l'air particulièrement enchanté par ma solution de commencer par l'infirmerie. Cette façon de faire était extrêmement anxiogène et j'en étais parfaitement consciente, mais je préférais stresser un bon coup puis me calmer plutôt que de voir la panique m'envahir crescendo, alors que je parvenais seulement à me calmer un peu. Il fallait le reconnaître, Chems avait un côté apaisant, un petit quelque chose qui me rassurait et me donnait envie d'être forte. J'étais contente d'être tombée sur lui ce matin plutôt que sur un parfait inconnu.

Il sembla cependant s'être motivé, car après un temps d'hésitation, son silence m'avait d'ailleurs paru être une éternité, il accepta ma proposition. Ca n'allait pas être facile, il fallait se préparer, et avoir le cœur bien accroché. Mais c'était sans doute le mieux que nous puissions faire, le plus judicieux. Toutefois, il semblait tendu, et malgré le fait qu'il m'ait donné son accord, il n'était probablement pas totalement convaincu, une part de lui devait tenter de le retenir. Je comprenais. Au fond, j'avais envie de rester assise là, d'enfouir ma tête dans mes bras et de me rendormir pour ensuite me réveiller dans la chaleur de mes draps, pourvu que tout cela n'ait été qu'un cauchemar. Je savais bien que non, c'était réel, et la vie continuait. Pour nous, et je l'espérais de tout cœur, pour tous les autres.

- Allez, on y va. Il est temps.

Je me levais d'un bond, et passant mon bras sous celui de Chems pour le pousser à se lever, je l'entraînais en direction de la porte d'entrée. Qu'est-ce qui nous attendait derrière celle-ci ? Je l'ignorais, seul l'avenir nous le dirait. Mais pour le moment, nous devions nous montrer dignes, forts, et prendre la situation en main. Sourire au coin des lèvres, je lançais, tentant de faire preuve d'une certaine assurance.

- Aucun risque que ça se passe autrement, j'te laisserai pas partir si facilement.

Il était hors de question que le cauchemar recommence, nous avions été deux, puis un et un, et nous étions de nouveau deux pour chercher les autres. Dispersés, les recherches seraient bien moins faciles, et je risquais de laisser mes inquiétudes prendre le dessus.

RP terminé pour ma part, j'ai beaucoup aimé écrire avec toi. A bientôt.

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En pause. Désolée.