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26 janv. 2020, 01:26
 Terminé  Pas faim  L.C 
13 Janvier 2045, à midi. 
avec @Lili Cooper

Il aime bien quand son amie mange à ses côtés. Sinon la plupart du temps il mange un peu tout seul, sauf quand une autre de ses connaissances de Serpentard vient avec lui. Ça ne le dérange pas de rester tout seul, ce n'est pas comme s'il se souciait des sorciers de toute façon. Il se répète qu'il ne doit pas s'en soucier. A chaque fois qu'il apprécie la compagnie de quelqu'un et que ça l'aide à aller un peu mieux, ça ne reste jamais et les cauchemars ne partent jamais. Ce ne sont que de petits remèdes qui ne fonctionnent pas, alors ça ne sert à rien de se faire de faux espoirs maintenant, parce que ça ne s'arrangera pas et c'est tant pis pour lui, parce que c'est en grande et presque unique partie de sa faute. C'est comme ça. Il essaie de s'y habituer, parce que tout fait moins mal quand on s'y habitue et il le sait. Il a hâte que ça ne fasse plus mal. Même si ça faisait juste un peu moins mal, ce serait une bonne chose. Mais il n'est pas en position de demander au Ciel quoi que ce soit, alors il se tait.

Il tourne sa fourchette dans son assiette en essayant de se concentrer sur ce que lui dit son amie, mais aucun ne mot ne filtre dans ce brouillard dont il est entouré. Depuis le début de la semaine, il a dû mettre une ceinture pour ne pas que son pantalon tombe, ça l'embête un peu. Il perd du temps le mâtin, il doit sortir du lit quelques secondes plus tôt. Ou minutes ? Il ne fait plus beaucoup attention au temps qui passe. Tout est trop lent. Il trouve ça étrange, cette façon qu'il a de se coucher tôt pour se lever tard mais de ne pas dormir. Il aime le confort de ses draps. C'est chaud et doux et il se sent en sécurité sous ses grosses couvertures. Mais rien ne le protège de ses cauchemars et il ne dort pas, ou très peu et mal. Le mâtin, il n'arrive juste pas à trouver de bonne raison pour se débarrasser de cette sécurité qu'il n'a nulle part ailleurs au château. Sa mère lui envoie toujours autant de lettres qu'il ouvre mais auxquelles il ne répond pas. Elle dit dedans qu'elle a envoyé une lettre à sa directrice et que ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'elle ne puisse le récupérer. Parfois elle l'accuse de beaucoup de chose et il sent une odeur étrange sur les lettres. D'autres fois, elle lui dit à quel point elle l'aime et à quel point les sorciers sont des monstres. Il sait qu'il devrait arrêter de les lire, mais il n'y arrive pas. Il se punit tout seul pour les choses qu'il a fait puisque personne ne peut comprendre combien il le mérite. Il se sent en danger, acculé de tous les côtés. Comme un animal en cage ou un lapin devant un lion. 

On lui dit toujours que c'est une vermine et il s'est fait à l'idée. Après s'être battu contre l'idée, maintenant il s'en fiche. Les autres ne changeront pas d'avis alors ça ne sert à rien d'essayer, finalement. Il a essayé, il n'a pas gagné. Ce n'est pas parce qu'il a participé qu'il a gagné quelque chose. Il a juste perdu sa joie en cours de route à force d'essayer de prouver à certains sorciers qu'il méritait le droit d'être là et de prouver à sa mère qu'il méritait un peu d'amour qui guérit au lieu de blesser. Alors maintenant il s'en fiche, il essaie au moins. Tout fait moins mal quand il s'en fiche. 

Il n'a pas de soucis, malgré tout. Il va bien, il essaie de sourire. Ses poignets sont devenus bien fins et il peut presque prendre en coupe chacune de ses côtes. Ce n'est pas comme s'il faisait un régime pour l'été ou quoi que ce soit de similaire, non. Il n'a juste pas faim. Les plats sur la table ne lui mettent plus l'eau à la bouche, le ciel magique ne lui donne plus de frissons. Les portraits dans les couloirs sont devenus ternes. Et lui, il marche comme un perdu dans les couloirs sans vie. Tout est gris. Il essaie de sourire parce que les choses vont mieux quand on est joyeux, mais tous les jours ça devient plus compliqué. Il n'arrive toujours à rien avec la magie, manque de paniquer quand il voit un sort, tremble quand c'est à lui d'en jeter un. Il se crispe quand il reçoit du courrier et cache ses lettres comme de sales petits secrets. C'est ce qu'elles sont. Il n'y a pas eu de deuxième beuglante et il espère que les gens ont oublié, parce que même s'il leur expliquait, ils ne pourraient pas comprendre que sa mère est une bonne personne. Ils ne comprendraient rien, c'est inutile.

Il pourrait s'endormir sur cette table s'il n'avait pas si peur de faire encore un cauchemar. Il tourne toujours la nourriture dans son assiette. Il a mangé quelques bouchées, deux ou trois mais il n'a pas faim. Il n'a plus faim depuis des semaines. Monter sa fourchette à sa bouche lui semble un effort impossible et le contenu de son assiette ne lui donne pas envie, même s'il n'y a dedans que des choses qu'il aime. Il essaie de reprendre la conversation avec Lili et se frotte le visage avec le bout de sa manche. Il est rugueux avec les boutons, mais ils cachent presque ses pommettes saillantes alors ce n'est pas grave. Et puis il s'est toujours fichu de ce à quoi il ressemblait. Il suffirait qu'il pense quelques secondes de plus pour reprendre ses esprits et tout irait bien. Il essaiera à nouveau de faire des blagues, de sourire en essayant d'y arriver. Parce que tout va bien, tout irait bien s'il n'était pas si idiot et si égoïste et qu'il pensait aux autres au lieu de ne penser qu'à lui. C'est débile de se plaindre quand tout va bien. Il sait très bien que le seul soucis ici, c'est lui. 

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

08 févr. 2020, 18:47
 Terminé  Pas faim  L.C 
Comme une nouvelle habitude, tu manges de plus en plus avec Edwin, un Serpentard dont tu t'es beaucoup rapprochée cette année. A défaut de faire un peu plus attention à toi, tu gardes un oeil sur lui surtout depuis ces derniers jours vu ce qui lui arrive. Il semble enchainer les mauvais moments, ce qui t'attriste un peu. Tu essaies de lui remonter le moral comme tu peux mais tu as l'impression que c'est sans effet, ce qui te déçoit un peu, tu te dis que tu n'es pas fichue de lui rendre la pareille.

Tu vois que quelque chose d'autre a changé pour lui mais tu n'arrives pas à mettre le mot dessus. Il faut dire que, jusqu'à maintenant, le voir peu manger ne te semble pas anormal vu que tu ne manges pas beaucoup non plus mais à ta faim, là, Edwin semble ne presque pas manger et son corps semble en souffrir un peu, voire beaucoup, vu que c'est visible. Tu hésites à lui en parler car tu n'aimes pas quand on te dit que tu ne manges pas assez.

- Ed' ? Tu n'aimes pas le repas du jour ?

Pathétique, voilà comment tu te trouves. Comme approche, on a vu mieux et tu t'en rends bien compte. En plus de ça, tu vois qu'il manque cruellement de sommeil mais tu évites de lui poser une nouvelle question pour le moment, ne souhaitant pas l'assommer ou le braquer. Tu n'aimes pas quand on te demande trop de choses sur toi donc tu évites de faire ce que tu n'aimes pas aux autres.

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

26 févr. 2020, 00:51
 Terminé  Pas faim  L.C 
Il avait l'impression qu'il allait rendre le peu de choses qu'il avait mangé ces derniers jours, comme si, simplement parce qu'il avait mangé de la nourriture préparée avec de la magie, cela allait le faire brûler de l'intérieur comme une boule de feu, ou comme une allumette. Il avait presque oublié son amie à ses côtés avant que celle-ci ne parle, le faisant sursauter comme s'il allait sortir de sa peau. Son cœur battit fort dans sa poitrine et il grimaça, le laissant se calmer. Il lui semblait que son cœur s’emballait bien trop pour son propre bien, en ce moment. Pas comme s'il savait comme l'en empêcher, de toute façon. Il se posait beaucoup de questions. Était-il raisonnable d'être revenu à Poudlard ? N'aurait-il pas dû rester chez lui ? Réparer ses erreurs ? C'était tout ce qu'il n'avait jamais voulu depuis qu'il était arrivé à Poudlard : rentrer chez lui. Durant plusieurs mois, son esprit n'avait pensé qu'à ça, il en avait été totalement accro, à cette pensée qui semblait si belle, si douce. Une fois que c'était arrivé, il avait même décidé de ne pas revenir. Il ne se serait pas tenu dans cette salle s'il tout n'avait pas explosé chez lui, ce jour là, s'il avait fait les choses différemment. Sa vie aurait reprit son cour normal. Il serait redevenu normal aussi. 

Il tourne la tête et essaie de faire remonter ses lèvres en un sourire, mais ça doit être bien pâle. Un peu comme une grimace, il n'a plus l'impression de savoir sourire. Si le geste est le même, il manque la petite étincelle, le petit rire de carillon qui accompagnait toujours un de ses sourires et le petit gloussement de contentement quand quelque chose lui plaisait. Il pouvait imiter un sourire mais pas toutes les choses qui allait avec, finalement. C'était bien ça le soucis.

- J'ai pas très faim, je dois avoir trop mangé hier. 

Un des pires mensonges qu'il n'a jamais dit, étant donné qu'il a "mangé" avec Lili la veille au soir et qu'il n'avait guère avalé plus qu'un verre de jus de citrouille accompagné d'un petit morceau de viande. Il pourrait toujours lui dire qu'il s'était goinfré de bonbons avec les garçons de son dortoir mais ce serait un mensonge trop gros à nouveau : elle devait sûrement savoir qu'il n'avait jamais adressé la parole à un seul de ses camarades en dehors d'une brève discussion.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

29 févr. 2020, 23:16
 Terminé  Pas faim  L.C 
S'il pense t'avoir avec ce beau mansonge, le petit Edwin se trompe lourdement : Cela fait un bon moment que tu remarques qu'il ne mange plus autant qu'avant mais tu n'osais pas poser la question, jusqu'à aujourd'hui, simplement parce que tu t'inquiètes pour lui.

Tu aimerais pouvoir faire en sorte de lui prouver et de lui montrer qu'il peut compter sur toi mais tu n'as aucune envie de le forcer à le faire : Il dit ce qu'il veut s'il le veut, il ne te doit rien, rien du tout même. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de te dire que le domaine médical pourrait facilement entrer en jeu s'il continue. 

- Ed', tu sais ce qu'est l'anorexie ?

Peut-être est-il dans un si mauvais état qu'il ne se rend même pas compte de ce qu'il se fait subir, ce qui t'inquiète encore plus. Tu as peur pour lui mais tu ne te vois pas le forcer à manger, on a parfois du mal à manger, il faut dire que tu n'as pas pour habitude de beaucoup manger non plus.

- Tu sais que tu peux me parler... Si tu veux..

Tu risques ces mots, te demandant comment pourrait bien réagir le Serpentard : La première étape lorsqu'on ne va pas bien est de comprendre que nous ne sommes pas bien et la deuxième consiste à avoir la motivation nécessaire pour s'en sortir le plus vite possible avant que le tout ne devienne vraiment dangereux pour soi-même. Edwin a sûrement du mal à se dire que, non, tout ne va pas bien, ce qui rend ses réactions imprévisibles, d'autant plus qu'il n'est pas du genre à vouloir se faire aider.

Tu penses instinctivement à la lettre qu'il a reçu 5 jours en arrière. Vous n'en avez pas parlé entre vous mais tu n'es pas crédule au point de te dire que cela ne l'a pas touché, même s'il tente de montrer que non, tout va bien à ce niveau-là.

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

09 avr. 2020, 11:10
 Terminé  Pas faim  L.C 
Il secoue la tête comme on le ferait devant une bonne blague, mais sans le sourire qui va avec. Il sait ce que c'est, ce truc, on leur a assez répété dans son ancienne école, avec les filles squelettiques des magazines. Il sait qu'il n'est pas malade ou une connerie du genre, il n'a juste pas très faim. Pas envie de manger. Pas envie de dormir. Au final, pas envie de rien faire tant que ça touche à la magie ou à Poudlard. En fait, il pourrait tout autant s'asseoir dans un couloir et observer le monde continuer que ça ne changerait absolument rien à son état actuel. Il n'était plus vraiment ici, en fait, mais enfermé quelque part dans sa tête. Loin de Poudlard, loin de sa mère et loin de tout ce qu'il pouvait lui faire du mal. Pourtant il sait que même s'il ne veut plus rien faire, il doit se lever le matin, aller dans la grande salle, en cours. Rester toujours entouré de tellement de magie que ça lui fait tourner la tête et se liquéfier les entrailles de peur. Il a l'impression que chaque torche risque d'exploser, que chaque sort est là pour lui, contre lui. Il arrive encore moins à utiliser sa baguette parce que maintenant dès qu'il l'a prend en main, il n'a qu'une chose en tête et c'est à combien c'est mal de l'utiliser, à combien ça lui fait peur. Alors ça n'arrange pas la vision que les autres ont de lui ou même la sienne et il a encore moins envie de manger. Moins il mange, plus tout s’aggrave et moins il mange. De toute façon il serait bien incapable de manger un vrai repas sans le vomir les heures qui suivent. La magie n'a pas sa place à l'intérieur de son corps.

J'sais c'que c'est, mais j'suis pas un mannequin, dit-il. Je sais que t'es là, mais ça va. Faut pas t'inquiéter. dit-il en essayant de paraître rassurant, même s'il pousse un peu son assiette hors de sa vision. Il prend une verre et sirote doucement le jus de citrouille qui s'y trouvait.  J'ai juste pas très faim.

C'est vrai ça, il ne faut pas s'inquiéter pour lui. Il va bien, il ne veut pas qu'on s'inquiète. Accepter que les gens s'inquiète c'était comprendre que ça n'allait pas, et lui il ne voulait pas. Il allait bien, il devait aller bien, parce qu'il avait toujours été bien. Il était persuadé qu'à force de se rappeler qu'il pouvait aller bien, qu'il l'avait déjà fait, alors ça irait mieux. Après-tout, c'était son cerveau qui jouait avec lui, il suffisait seulement de se convaincre que ça allait pour que ça le fasse. N'est-ce pas ?

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

14 avr. 2020, 13:11
 Terminé  Pas faim  L.C 
Il n'a déjà pas beaucoup mangé la veille et les jours précédents, c'est ce qui t'inquiète le plus. Il semble se rendre compte de ce qui se passe mais il a l'air tout de même de faire comme si de rien n'était, ce qui est complexe à saisir.  Tu n'irais pas jusqu'à dire qu'il est anorexique, tu n'en sais rien mais quelque chose ne va pas en tout cas. Le fait que tu sois complètement impuissante et presque inutile pour l'aider te déçoit un peu mais s'il comprend que tu es là pour lui, c'est le principal. 

Qu'il soit mannequin ou non, il faut quand même s'inquiéter parce que quelque chose ne va pas. Cela n'a peut-être pas de lien avec la nourriture mais cela ne veut pas dire que ce n'est pas rien, surtout si cela touche plusieurs éléments de la vie d'Edwin. Il n'a sûrement pas envie d'en parler pour le moment et c'est normal mais il ne faut pas qu'il minimise le tout pour autant.

- Si, je m'inquiète parce qu'il faut faire attention à toi. 

Comprend-il que tu feras de ton mieux pour qu'il se sente bien ici ? Tu dois savoir mieux que personne qu'il est parfois compliqué d'assumer le fait que ça ne va pas mais tu te vois mal le pousser à comprendre cela. S'il lui faut du temps, vous le prendrez. Seulement, tu as l'impression que c'est Poudlard qui le change. Il a dit, lors de votre première rencontre, qu'il ne se sent pas à sa place ici et tu te doutes bien que c'est plus ou moins toujours le cas.

- Tu te sens pas bien ici, hein ?

Tu le regardes, un peu peinée. Tu aimerais vraiment que ça aille mieux pour lui mais, s'il ne se sent pas à sa place ici, est-ce qu'il pourra aller mieux tant qu'il est dans l'enceinte du château ?

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

07 juin 2020, 14:39
 Terminé  Pas faim  L.C 
Il y a un sentiment qui enfle dans sa poitrine quand l'autre dit qu'il faut faire attention à lui. Lui ne se sent pas comme ça, tout comme il n'a pas l'impression d'être important pour personne. C'est étrange, parce que ça lui fait autant de bien que ça lui fait de mal, cette phrase. Autant envie de rire, de lui déposer un baiser bruyant sur la joue que de pleurer. Il se racle la gorge en louchant sur le bois de la table pour éviter de réellement se mettre à sangloter comme un bébé. Depuis qu'il la connaît, il n'est pas certain que Lili mesure l'importance que ses mots ont sur lui, ou la façon dont elle est probablement l'une des seules personnes à le faire se sentir bien. A lui donner l'impression qu'il peut être lui, pour une fois, et que personne ne va lui faire du mal juste pour avoir été Edwin Wellhister. Peut-être que depuis les vacances, ça se voit moins, parce qu'il sait très bien qu'il ne parle plus, ne sourit plus comme avant. Parce qu'il n'a plus envie, premièrement, et parce qu'il a peur, aussi. Peur qu'en avouant tout ce qui se passe dans sa tête on lui hurle de rire à la figure, ou peur que sa mère soit en colère, ou que quelque chose lui arrive. Il a peur tout le temps, le jour, la nuit. A chaque minute de la journée il ne peux pas s'empêcher d'avoir peur.

Et la peur a toujours été quelque chose à lui tordre l'estomac et à le faire devenir paranoïaque de tout et n'importe quoi, surtout des sorciers. Nulle part dit-il, la voix rauque avant de se racler la gorge. Me sens bien nulle part, Lili. Il ne la regarde pas, quelque chose avec la honte de se sentir faible, de le montrer. La honte d'avoir l'impression que c'est de sa faute et que rien ne va jamais changer, qu'il est le seul à se sentir comme ça, le seul à ne rien comprendre, à être différent. Il joue avec ses doigts, les contorsionnant.

Il ne se sent pas bien à Poudlard, parce que la magie l'angoisse, parce qu'il ne se sent pas à sa place, pas assez fort, pas assez sorcier pour être ici. Il n'aime pas les longs murs, il n'aime pas son dortoir trop grand, tout comme il déteste le feu qui est partout. Il n'aime pas que tout soit trop grand, les escaliers, les repas, le parc, les couloirs, le château. Il n'y a nulle part par où s'échapper, il ne peut pas partir, il est piégé ici, et même si c'est lui qui est revenu, il n'aime pas ça. Il n'aime pas l'impression d'être oppressé, de se sentir tout le temps sur le point d'exploser. Mais c'est un moindre mal comparé à la situation chez lui. C'était encore pire là bas, avec les insultes, les manipulations, l'ennui, l'incompréhension et la peur de sa mère. Peur qu'elle fasse quelque chose de pire, peur de tout faire capoter, peur de la décevoir, l'angoisse de le faire. Il ne se sentait juste pas bien dans sa tête, pas bien dans son corps, pas bien dans les endroits où il était. Il ne pouvait pas se sentir bien, et ça lui faisait peur, de ne plus réussir à décrire sa maison, de ne plus s'endormir le soir en ayant l'impression d'être en sécurité. Il avait peur des changements qui s'opéraient en ce moment, parce qu'il savait que plus rien ne serait comme avant, mais que ça ne changeait pas dans le bon sens, que tout empirait au lieu de faire l'inverse. Comment tu fais toi, pour être heureuse ? Je sais plus comment je dois faire chuchote-t-il encore un peu plus bas avant d'entourer son torse de ses bras, comme un câlin à personne d'autre qu'à lui même. Il lance des bouées à la mer sans comprendre, en espérant qu'on vienne le chercher sans que personne ne le fasse, ou sans qu'il ne laisse personne le faire. Il en jette une à Lili. Une au monde, mais le monde ne peut rien pour l'aider, parce qu'il y a plus important à aider qu'un gamin comme lui. Mais il s'est fait à l'idée, alors il arrête.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

11 juin 2020, 09:25
 Terminé  Pas faim  L.C 
Tu ne quittes pas le Serpentard des yeux mais lui, ne t'accorde même pas un seul regard. Tu ne sais pas réellement comment l'interpréter et cela t'agace un peu, puisque tu aimerais l'aider et qu'il n'ait pas peur de ton regard. Edwin est une personne qui est arrivée bien vite dans ta vie et tu ne le regrettes pas, même s'il peut parfois ne pas aller bien. C'est normal, non ? Pourquoi lui en voudrais-tu ?

Nulle part ?...


En entendant ses paroles, tu poses ta tête sur une de tes mains, comme pour montrer que tu l'écoutes attentivement. Tu es presque avachie sur la table puisque tu n'es pas décidée à le quitter des yeux, tu as presque créé une barrière entre toi et la Serpentard qui est juste à côté. Tant mieux, ça ne la regarde pas, ce dont vous parlez.

Tu essaies de comprendre pourquoi il ne se sent bien nulle part mais il n'en dit pas plus. Il ne se sent pas bien, c'est tout. Comment peux-tu l'aider si tu ne sais pas grand-chose ? Après tout, rien ne dit qu'il le sait non plus, tu t'en doutes. Pour le moment, tu essaies de trouver les mots pour le réconforter mais tu restes silencieuse, voir s'il continue à te parler, ce qu'il finit par faire. Pourtant, ses mots sont comme un coup de massue pour toi, tu ne sais pas vraiment quoi lui répondre.

Comment je fais.. Pour être heureuse ?


A nouveau, tu cherches tes mots afin de ne pas insinuer quoi que ce soit que tu ne penses pas. C'est un sujet un peu délicat, tu n'as pas envie qu'il ait l'impression que tu lui reproches de ne pas être heureux ou autres car, ce n'est pas vrai. C'est son droit et tu préfères même qu'il avoue ne pas aller bien, plutôt que de se mentir à lui-même.

- Je..

Tu te redresses, comme pour reprendre la situation en main. Tout comme Edwin, pour le moment, tu évites son regard, de peur qu'il voit en cette réponse incomplète une cachotterie.

- Je ne sais pas..

Et c'est vrai. Tu dois dire que beaucoup de choses font que tu es heureuse mais tu ne sais pas comment tu es heureuse. Est-ce vraiment si important ? Tu n'en as aucune idée mais, de ce que te dit Edwin, ça l'est sûrement pour lui. Ton regard se porte à nouveau sur lui.

- Mais je ne suis pas toujours heureuse, tu sais ? Je pense simplement qu'il faut... savoir rebondir ? Passer du temps avec mes amis, écrire, apprendre de nouvelles choses, jouer de la musique, ça, ça me rend heureuse mais ça ne doit pas être la même chose pour toi. Je sais pas comment je suis heureuse, je ne le décide pas, c'est ce qui m'arrive qui fait que, je dirais. Par contre, faire des choses que j'aime peut m'aider à l'être, je suppose.

Tout en parlant, tu as l'air pensif. Tu as laissé couler ces paroles sans trop y réfléchir et c'est souvant de cette façon que tu dis ce qu'il faut. Tu espères vraiment que c'est le cas maintenant.

- Et toi, qu'est-ce qui te rend heureux ? essaies-tu de lui demander.

Sixième année RP | #4682B4
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27 juin 2020, 10:01
 Terminé  Pas faim  L.C 
Elle le regarde, et lui il garde ses yeux obstinément posés sur la table. Il sait que s'il la regarde, elle y verra beaucoup trop de choses dont il n'a pas envie qu'elle se souci. Il ne veut pas qu'elle soit inquiète, il ne veut pas que les gens se demandent s'il va bien. il ne sait plus mentir là dessus, ou en tout cas plus à tout le monde et, elle, elle fait partie de ces personnes auxquelles il ne peut pas cacher le désastre à l'intérieur de sa tête. Et ça lui fait peur que quelqu'un puisse comprendre ce qui ne va pas, que juste avec un regard elle puisse voir à quel point il se casse, ou à quel point il est déjà cassé. Ça lui fait peur et Edwin n'est pas courageux. Il s'est souvent persuadé que si, parce qu'avoir peur c'était pas ce qu'on attendait de lui avec l'image que les autres avaient, mais au fond il n'avait jamais été vraiment courageux, pas quand ça le concernait. Il pourrait se jeter dans une bagarre générale en s'en foutant parfaitement mais juste affronter le fait qu'il n'allait pas bien et que quelqu'un le voyait, c'était pas possible. Il restait bloqué derrière un mur invisible, et il le poussait vers les soucis que Edwin cherchait tant à fuir. Comme on lui en avait souvent dit, il ne pouvait régler ses problèmes qu'en les affrontant, mais il était fuyard, infiniment peureux face à eux alors il cherchait encore et encore à s'enfuir tout en sachant qu'il ne pourrait pas et que ça ne faisait qu'aggraver les choses.

Il se met à tripoter les manches de son haut qui pendent misérablement sur ses poignets devenus bien fin quand l'autre commence à parler. Elle ne sait pas. Forcément, y'avait pas de recette miracle au bonheur, on pouvait pas choisir de l'être ou pas, ça arrivait comme ça. Et on ne pouvait pas juste vouloir être heureux et l'être, ça fonctionnait pas comme ça. Pire encore, pour lui c'était l'inverse. Plus il voulait être heureux comme tout le monde, plus il finissait par être triste comme personne. plus il observait les autres être heureux, plus il était jaloux de leurs sourires, de leur façon d'aller bien. Plus il regardait les autres et plus il s'en voulait de ne pas réussir à être comme eux, alors que c'était juste ce qu'on attendait de lui. Sois un bon garçons, disait sa mère.

Finalement, il tourne la tête pour observer l'autre, une grimace sur les lèvres, comme si la question faisait mal, ou plutôt comme si la réponse qu'il ne trouvait pas était infiniment douloureuse. Je sais pas chuchote-t-il Je savais, et je sais plus Ça le tue de se l'avouer. Il avait eu des choses qui le rendaient heureux, et maintenant c'était foutu. J-je... Je sais plus, je sais plus, putain finit-il rageusement avant d'enterrer son visage dans ses mains Pourquoi j'y arrive plus ? mais dans sa tête c'est clair. Il n'y arrive plus parce qu'il y a les sorciers. Et sa mère, mais ça il ne voulait plus y penser, et entre les deux, il y avait lui. J'ai pas choisit d'être un sorcier, pourquoi elle me déteste ? chuchote-t-il à l'autre, comme si Lili avait la réponse. Ce n'est pas une vraie question, il sait qu'elle ne pourra jamais répondre.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

02 juil. 2020, 19:06
 Terminé  Pas faim  L.C 
En entendant la réponse du Serpentard, tu te dis que tu n'aurais rien dû demander. Tu te sens bête et tu n'as pas mesuré la puissance de tes mots : en une seule question, tu as rendu encore plus mal ton ami, tu en es certaine. Tu te sermonnes silencieusement en te jurant d'améliorer les choses pour lui. Le pauvre ne va pas bien et, toi, on dirait que tu cherches à le couler encore plus. Bien sûr, ce n'est pas ton but et Edwin doit se douter que tu ne fais pas exprès mais cela te t'empêche pas de t'en vouloir.

- Je..

...suis désolée.

Tu allais prononcer ces paroles, lorsqu'Edwin reprend la parole. D'abord, tu ne comprends pas de quoi il parle ou, plutôt, de qui il parle. Attend-il une réponse de ta part ? Tu en doutes, tu penses plutôt qu'il essaie d'extérioriser tout ce qu'il garde à l'intérieur, tout ce qui ne va pas. Peut-être que, tout comme toi, Edwin se pose beaucoup de questions ? Pas forcément de façon permanente, toutefois.

Tu en déduis qu'il a du mal avec ce qu'il est et non où il est, voilà pourquoi il ne se sent pas à sa place et ce, nul part. Savoir que c'est "elle" qui lui donne cette impression ne te rassure pas, ce doit être une personne importante pour Edwin pour que son avis compte.

Déboussolée, tu cherches une nouvelle fois tes mots et bien mieux qu'avant cette fois-ci, pour éviter de refaire la même erreur. Tu n'as pas besoin de savoir qui est la personne en question pour faire en sorte de le rassurer et tu comptes bien y arriver.

- Tu ne l'as pas choisi et elle n'a pas à te détester, ça n'a aucun sens. Ce n'est même pas ta faute alors, essaie de mettre ces pensées de côté pour éviter de te faire encore plus mal. Faut pas te torturer à cause de tout ça.

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.