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19 juin 2020, 00:53
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
[PV : Edward Penwyn]

Lundi 19 décembre 2044
16 heures


-Dortoir des Gryffondor, puis la Grande Salle-


Toute la journée, il avait semblé à Gabryel qu’il trainait sa carcasse d’une salle de classe à l’autre comme un bagnard menotté à son boulet. Le moral en berne, les yeux dans le vide, toutes ses pensées restaient figées sur le hibou reçu de son père la veille.

Mon fils,

Je sais que tu attendais avec impatiente de nous rejoindre à Noël et j’ai le coeur bien lourd. Maman et moi devons malheureusement nous absenter un moment pour Paris afin de rejoindre Mamina. Ne t’inquiète pas, elle va bien, mais notre présence auprès d’elle est nécessaire...

Le reste du mot disait combien Flora et Angel aimaient Gabryel, leur « petit homme » fort et courageux.
Cela faisait plus d’un an que l’enfant ne les avait pas revus, depuis son entrée à Poudlard en septembre 2043. Il serait à nouveau loin d’eux pour la seconde fois à Noël. Il s’inquiétait pour sa grand-mère, déja souffrante l’an dernier, et resentait un manque abyssal de sa famille. Jamais ils n’avaient été séparés aussi longtemps.
L’ambiance à Poudlard était pesante depuis les derniers évènements survenus lors du bal en octobre. Aelle et d’autres amis avaient été blessés. Si depuis de nombreuses rumeurs effroyables circulaient dans les couloirs du Château, la situation en dehors de ses murs semblait empirer au niveau politique, pour peu que le jeune Écossais en comprenne les enjeux. La relation sorciers-moldus était au plus mal. Depuis l’incendie du Chaudron Baveur où Gabryel et Flora avaient séjourné quelques jours avant sa première rentrée à Poudlard, on parlait de sorciers enlevés, d’un hôpital détruit, de victimes, d’attentats à Londres...

Penché sur son lit, le jeune Gryffon vidait sa valise, la boule au ventre. Ranger chaque vêtement prévu pour son retour à Fife provoquait en lui comme un déchirement. En accrochant une chemise dans la penderie, un petit paquet en papier de soie tomba sur le sol. Gabryel reconnut le cadeau qu’il envisageait d’offrir au professeur Penwyn. Il avait confectionné de ses propres mains plusieurs petits présents pour les gens ayant une place spéciale pour lui à Poudlard : Aelle, Emelyne même s’il ne la voyait presque plus depuis le bal, Clément, Adrien, le professeur Taylor qui avait été présente quand il en avait eu besoin.
Il en avait aussi préparé un pour Edward Penwyn. Pourquoi l’enfant se sentait-il si proche de cet adulte lorsqu’il était en sa présence. Quand il était venu le visiter à l’infirmerie, son coeur s’était serré dans sa poitrine en voyant sa souffrance. Il ne parvenait pas à effacer de son esprit l’image de l’homme qui cherchait à cacher sa douleur pour ne pas le déstabiliser. Il ne savait expliquer ce lien qui l’unissait au professeur d’étude des moldus, mais il espérait que cette petite attention à son égard lui fasse plaisir. Machinalement, il glissa le petit paquet dans sa poche et glissa sa valise vide sous son lit.

Gabryel laçait ses chaussures afin de descendre prendre l’air. Deux de ses camarades entrèrent dans la chambre en riant. Il se précipitèrent sur leurs bagages préparés la veille :

- Mon père a prévu qu’on fasse un football avec mes frères avant le diner, ça va être cool... Et après on décore le sapin !

- Moi ma mère a dû préparer trop de trucs bons à manger ! (se tourne vers Gabryel) Et toi Gab, tu dois être content de retourner à Fife ?

Le petit Écossais baissa la tête et se dirigea vers la porte :

- Je ne ppppars plus finalement...

Il quitta la pièce sans ajouter un mot. En prenant la direction de la salle commune, il croisa d’autres Gryffons dévalant l’escalier. Certains s’apprêtaient à rejoindre les barques aux abords du Lac afin de récupérer le Poudlard Express, quand d’autres useraient des plumes du Paon Noir, comme l’exigeaient les nouvelles directives de Poudlard pour les nés-moldu. Une ambiance festive régnait un peu partout dans le Hall du rez-de-chaussée, tandis que le seconde année rejoignait la Grande Salle.

Le gigantesque arbre de noël orné de décorations scintillantes trônait au fond de l’allée centrale. D’autres sapins brillant de mille feux étaient disposés tout autour de l’immense pièce, surplombée d’un plafond magique d’où tombaient des flocons de neige. Des élèves allaient et venaient joyeusement. On se souhaitait de joyeuses fêtes et les conversations relataient toutes les activités en famille qui les attendaient.
Gabryel rejoignit la table des Gryffons et s’installa un peu en retrait de cette effervescence. Penché en avant, la tête posée dans ses mains, le petit garçon se perdit dans ses pensées, le regard triste.

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Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 15 août 2020, 22:38, modifié 1 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

21 juin 2020, 23:21
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
Les vacances de Noël venaient tout juste de commencer pour les habitants de Poudlard. Une impressionnante émulsion se dégageait du château, tout le monde était animé d'une énergie supplémentaire prodiguée par la promesse des vacances. Les enseignants n'échappaient pas à la règle. Après avoir vécu une première moitié d'année particulière - devoir lutter contre des élèves néo-mangemorts au bal d'Halloween ne faisait pas partie des prérogatives de leurs fonctions -, ils pouvaient enfin souffler un peu et s'occuper d'eux-mêmes.

Edward Penwyn laissa ses collègues en salle des professeurs à quinze heures de l'après-midi. Après avoir échangé longtemps sur le programme de chacun pour les vacances, il avait fini par les laisser et se diriger vers ses appartements. Car si certains des professeurs de Poudlard demeuraient à Poudlard pendant les vacances de Noël, ce n'était pas le cas du professeur d'Étude des Moldus qui lui, n'avait qu'une seule hâte : rejoindre sa concubine enceinte et passer deux agréables semaines en sa compagnie.

Une fois ses affaires rangées à la volée dans sa valise à l'aide d'un sortilège de rangement, l'enseignant referma la porte de ses appartements et enchanta la valise pour qu'elle le suive à un mètre de lui dans les dédales du château. Ne voulant pas tomber malade au début de ses congés, l'homme était emmitouflé dans un épais manteau anglais. Il finit par arriver au rez-de-chaussée, devant les immenses portes de la Grande Salle. Même si il ne cherchait rien de précis, son regard se posa sur les élèves présents dans le réfectoire et il remarqua aussitôt Gabryel à la table des Gryffondor. Sa préoccupation toucha Edward qui décida d'interrompre son parcours et d'aller voir l'enfant.

Arrivé à côté de l'enfant, Edward s'assit sur le banc - son dos tourné vers la table de bois - et regarda le gamin dans les yeux.

« Vous allez bien Mon..., il lui était impossible de prononcer le nom de l'homme qui avait ruiné sa vie tout en restant calme. Gabryel, vous êtes-sûr que tout va bien ? Vous avez l'air affligé...»

Un sourire bienveillant s'afficha sur le visage d'Edward afin de mettre l'enfant en confiance.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily

04 juil. 2020, 16:00
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
L’enfant sortait de ses rêveries dans lesquelles il s’était évadé à Fife. Les parfums d’épices et de cannelle venant leur chatouiller les narines le soir du réveillon lui revenaient en mémoire, tandis que sa famille et lui-même jouaient aux charades au coin du feu, le chat Moustache allongé en boule sur le tapis douillet. Le sapin de la propriété à Dumfermline n’était guère aussi grand que celui de la Grande Salle de Poudlard, mais ses décorations étincelantes, toutes disposées avec soin en compagnie de papa et maman, manquaient terriblement à l’Écossais. C’était un moment de rires et de partage familial que Gabryel attendait chaque année avec impatience. Pourtant, il n’aurait pas le loisir de le vivre cette année non plus.

Il leva les yeux en direction de celui qui lui avait adressé la parole. Il lui fallut quelques secondes avant de réaliser :

- Oh... Bonsoir Monsieur Penwyn. Je vous prie de m’excuser, je ne vvvvvous avais pas vu vous installer...

L’homme semblait en bien meilleure forme que le jour où Gabryel était venu le visiter à l’infirmerie, après le bal d’Halloween. Le garçon ne put s’empêcher de regarder l’épaule de ce dernier. Souffrait-il encore ?

- À vrai dire... Je suis un peu... triste. La plupart de mes camarades rejjjjjjoignent leur famille pour Noël. Moi je... reste ici cette année.

L’enfant n’eut guère l’envie de poursuivre. Son coeur se serra dans sa poitrine. La peine l’envahissait à nouveau et il ne voulait pas paraître ingras envers l’école qui lui permettait de pouvoir rester sous son toit durant les vacances. Il salua d’un amer sourire Nick-Quasi-Sans-Tête, qui lui avait souhaité ainsi qu’au professeur Penwyn de joyeuses fêtes avant de s’envoler en direction du Hall animé.
Reposant son visage attristé sur ses bras croisés, le jeune Gryffon se parla à lui-même, oubliant presque la présence de l’adulte :

- Ils ont de la chance... (en français)
Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 16 août 2020, 02:08, modifié 1 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

13 août 2020, 22:16
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
Les deux coudes posés en arrière sur le rebord de la table, Edward pouvait discuter en face à face avec son fils. L'excitation du début des vacances ne semblait pas faire partie des émotions que ressentait le garçon en cet instant. Le professeur trouvait que l'enfant était bien triste que ce qu'il ne devrait être. L'origine de l'amertume qui prenait Gabryel aux tripes se fit connaître : il n'allait pas voir sa famille durant les vacances et allait devoir rester au château alors que la grande majorité de ses camarades rentraient chez eux. Une drôle d'émotion s'empara de l'adulte : il ressentait l'émotion de l'enfant mais éprouvait aussi un malin plaisir à ce qu'Angel Fleurdelys ne puisse pas voir son fils, le sien, à Noël.

« Joyeux Noël à vous aussi, Sir Nicholas, répondit-il en souriant au fantôme de Gryffondor qui venait de leur souhaiter d'agréables vacances. Gabryel, ce sont des choses qui arrivent. Je suis sûr que vos parents sont malheureux de ne pas pouvoir vous voir pendant les vacances. Ils doivent avoir une bonne raison pour ne pas pouvoir vous faire venir à la maison. »

L'adulte se gratta le nez avec le bout de son index en continuant de regarder son fils. Quelles excuses avaient bien pu trouver Angel pour ne pas accepter Gabryel durant les vacances ? Acceptaient-ils enfin que ce n'était pas vraiment son fils, et refusait-il de le voir pour cette raison ? Le poing gauche d'Edward, celui à l'opposé de l'endroit où se trouvait le Gryffondor se contracta à la pensée de cet homme ; la dernière entrevue qu'il avait eu avec lui lui était restée en travers de la gorge.

D'une voix peu rassurée, il rajouta rapidement : « Non ? »

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily

15 août 2020, 23:10
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
Gabryel se redressa pour regarder dans les yeux le professeur d’étude des moldus :

- C’est Mamina... je veux dire ma grand-mère mmmmaternelle qui est malade depuis longtemps. Déjà l’année dernière, elle avait été hospitalisée à Noël...

L’enfant replongea son menton dans ses bras croisés sur la table avec une moue de tristesse.

- Je m’inquiète pour elle, et jjjje ne leur en veux pas. Ils doivent aller à Paris pour la voir. Alors avec tous ces ttttrucs qui se racontent sur... (après une hésitation) les problèmes en dehors de Poudlard... Ils préfèrent me savoir ici.

Le jeune Gryffon se redressa et soupira en haussant les épaules. Puis il se gratta le bout du nez et sourit à Edward :

- Ça va aller, vous en faites pas M’sieur Penwyn ! (petit rire espiègle) J’espère qu’après ppppresque deux ans sans les voir, ils me reconnaîtront !

La présence de l’homme à ses côtés lui faisait beaucoup de bien. Il ne se l’expliquait pas mais c’était un fait. Gabryel saisit sa besace et trifouilla à l’intérieur. Il en sortit un petit paquet entouré de papier de soie, réhaussé d’un petit noeud ficelé.

- Au fait, j’ai petit truc pour vous... (se gratte l’arrière du crâne un peu gêné) Oh ce n’est pas grand-chose... Juste vous rrrrremercier de votre gentillesse à mon égard...

Le petit bracelet avait été confectionné en cordelettes de cuir tressées. Le fermoir était un astucieux système de petit bouton-pression. C’est son ami Grégoire à Fife qui lui avait appris à les fabriquer. Sur le devant, le Rouge et Or avait solidement accroché un éclat poli de Quartz noir fumé trouvé au bord du lac lors d’une ballade. Le jeune sorcier avait fait un ingénieux petit trou dans le morceau de roche pour y passer la cordelette de cuir.

- J’espère que ça vous plaira. Je l’ai fait moi-même...

L’Écossais observa de ses grands yeux bleus la réaction d’Edward. Peut-être qu’il ne l’aimera pas.
Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 02 sept. 2020, 01:41, modifié 1 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

15 août 2020, 23:46
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
L'attitude bienveillante qu'avait l'adulte depuis le début de la conversation se mua rapidement en consternation. Deux ans. Cela faisait-il vraiment deux ans que Flora et Angel Fleurdelys n'avait pas daigné voir leur seul et unique fils ? La rage qui avait envahit Edward quelques instants plus tôt s'intensifia et les ongles de sa main gauche s'engagèrent plus profondément dans la chair de sa paume. Si le professeur avait eu le privilège d'élever Gabryel, celui de se faire appeler Papa par ses soins, jamais il n'aurait laissé son enfant plus que nécessaire à Poudlard. Il l'aurait choyé, fait revenir à la maison pour toutes les vacances et l'aurait protégé du mieux qu'il pouvait quelque soit la situation sociétale actuelle.

N'arrivant que très peu à contenir sa colère, il lâcha d'une voix peu rassurante et agacée :
« C'est tout bonnement honteux qu'ils n'aient pas pris leurs dispositions pour vous emmener avec eux en voyage. Noël est fait pour être passé en... famille. »

Il regarda quelques secondes Gabryel dans les yeux, espérant ne pas l'avoir froissé. Il ne savait que très peu l'attention qu'il portait à ses parents ; peut-être était-il allé trop loin dans ses propos. Edward écouta en silence, l'air béat, son fils lui annoncer qu'il avait concocté un cadeau pour lui. Ne pouvant pas croire ce qu'il entendait, il resta la bouche ouverte tandis que l'enfant sortit de ses affaires une fine lamelle de cuir. Son enfant - qui ne connaissait d'ailleurs toujours pas la vérité sur son lignage - lui avait fait pour la première fois un cadeau et ce n'était même pas un dessin fait de gribouillages. Les larmes commencèrent à arriver à la commissure de ses yeux et Edward dut se mordre la lèvre pour ne pas se lâcher dans une effusion d'émotions.

« Oh... Gabryel... C'est tellement gentil, vous avez pensé à... moi ? »

La situation était étrange. Un fils qui ne connaissait pas son vrai père lui offrait un cadeau pour Noël. À moins que Gabryel n'ait été informé de la situation. Était-ce le cas ? Il s'apprêta à lui faire une allusion à ce propos mais se retint rapidement. Si il était au courant, il le lui ferait savoir bien assez tôt.

« Il est vraiment adorable, je vous en remercie beaucoup. Je n'ai malheureusement rien à vous offrir rajouta-t-il en baissant la tête d'un air gêné. »

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily

16 août 2020, 01:08
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
Lorsque le professeur Penwyn aperçut le bracelet, une intense émotion emplit tout son corps. L’enfant la ressentit instantanément, comme il avait éprouvé sa colère quelques instants avant. Il n’avait pas su réagir aux dures paroles que l’adulte avait tenues sur ses parents. Sans doute l’homme était peiné pour lui. Mais ce dernier semblait maintenant ébranlé par un grand émoi en voyant le petit cadeau du Rouge et Or.

- Vous savez, vous m’avez soigné la ppppremiére fois que l’on s’est vue à cause de l’oiseau bleu, et vous m’avez écouté quand j’étais mmmmmal... Vous avez toujours été gentil avec moi.

Il tripotait nerveusement le fermoir du bracelet entre ses doigts. Il sentait que des pensées s’accumulaient dans son esprit, des choses qu’il n’arrivait pas à comprendre et qui se bousculaient dans son coeur. Il tenta de mettre des mots sur cette pelote d’affres déconcertantes.

- Je ne sais pas... C’est bbbbizarre quand je suis avec vous Monsieur, j’oublie le manque de ma vie à Fife. C’est comme si... (fuyant le regard d’Edouard) J’ai l’impression que je vvvvvous connaissais avant... (silence) Pardon, je n’arrive pas bbbbien à dire ce que je veux.

Le jeune garçon saisit machinalement le poignet de l’homme avec la candeur familière de l’enfant qu’il était encore. Il y accrocha la cordelette de cuir et l’ajusta pour que la longueur soit parfaite.

- Mes parents font au mieux vous savez. C’est vvvvraiment violent ce qui se passe dehors à ce qu’on dit. Même ici, on a bien vu que personne n’est vraiment à l’abri.

Gabryel ferma sa besace. À cet instant, il avait l’impression d’avoir rempli comme une petite brèche en lui. Il y avait toujours comme ce vide, cette fissure dans son âme, mais elle était à ce moment précis moins profonde.

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Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

15 oct. 2020, 00:04
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
C'est la bouche-bée qu'Edward écouta le jeune Gryffondor lui expliquer qu'il avait l'impression de le connaître. Le lien du sang pouvait-il être si fort qu'il pouvait donner cette impression ? Jamais durant l'enfance de Gabryel, l'enseignant n'avait été en contact avec lui. À vrai dire, il n'avait été mis au courant de l'existence de son fils seulement lors d'une rencontre avec Flora Fleurdelys l'été dernier, treize ans après leur dernière entrevue. Bafouillant, car il était submergé par un mélange d'émotions étranges - de l'anxiété qu'il soit au courant du secret qui flottait au-dessus de lui depuis sa plus jeune enfance et de la joie parce que le garçon appréciait être en sa compagnie, il lui répondit :

« Oh... Je n'sais pas d'où vient ct'impression Gabryel. C'n'est qu'une impression, j'vous assure qu'je ne vous ai connu qu'en début d'année... Mais... je suis vraiment content des échanges que nous avons pu avoir, vous êtes vraiment un...f fils enfant extraordinaire et plein de compassion. Vos parents vous ont bien élevés. »

Dire cette vérité était dure pour Edward, car c'était reconnaître que son enfant avait su grandir et devenir un jeune garçon très prometteur sans lui. Sa présence était superflue, il n'avait besoin ni de sa présence ni de la vérité sur ses origines. Cette discussion le confortait dans sa décision de ne pas tout lui révéler - car la seule raison qu'il aurait eu de le faire aurait été pour blesser Flora et Angel pour ce qu'ils lui avaient fait. Un sourire s'afficha sur le visage du professeur lorsque le bracelet fut mis à son poignet. C'était le premier cadeau que son fils lui faisait ; Edward rayonnait de joie.

« Oui, c'est terrible, dit-il en reprenant une expression bien plus sinistre. Mais vous êtes à Poudlard, et rien ne vous arrivera entre ces murs, je vous le promets ! »

Edward ne pouvait éloigner son regard du bracelet. C'était un cadeau précieux que Gabryel lui avait fait, et il le garderait toujours sur lui, quoi qu'il arrive. La gêne de ne rien avoir à lui offrir était toujours présente et il réfléchit pendant plusieurs secondes pour lui faire un présent à son tour. Sortant sa baguette magique en silence de la poche de sa robe de sorcier, il ferma doucement les yeux pour visualiser ce qu'il désirait. Finalement, il fit un léger mouvement du poignet et pointa sa baguette magique sur le poignet du Gryffondor.

Un bracelet, presque identique à celui que l'enfant venait de lui offrir apparut et entoura son poignet. Il était presque en tout point semblable à celui qu'il avait reçu, seulement plusieurs cercles argentés venaient rompre le lien par endroits. Sur chacun de ces cercles se trouvait un symbole spécifique. Le premier dessin représentait un rottweiler, son propre patronus, le deuxième était une fidèle reproduction de l'oiseau qui avait fait irruption dans sa salle de cours et avait été à l'origine de sa rencontre avec Gabryel tandis que le dernier, celui du centre, était vierge.

Une fois son sortilège réussi, le professeur d'Étude des Moldus sourit. Du pouce de sa main libre, il caressa le bracelet et dit :

« Nous aurons le même bracelet désormais. J'espère que ce cadeau vous plaît, bien qu'il soit bien peu original... »

Sans rien dire de plus, il agita sa baguette magique vers le bracelet après avoir pris une longue inspiration. Le cercle central s'illumina pendant quelques instants avant de reprendre son apparence vierge. Il venait d'y graver que Gabryel pourrait découvrir en temps voulu.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily

07 nov. 2020, 21:33
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
« Oh... Je n'sais pas d'où vient ct'impression Gabryel. C'n'est qu'une impression, j'vous assure qu'je ne vous ai connu qu'en début d'année... »

Gabryel le savait, mais il ne parvenait pas à s’extraire de cette impression floue et irraisonnée : il y avait quelque chose qui le liait à cet homme. N’importe quelle adulte trouverait ce sentiment naturel, et conclurait à l’interprétation inconsciente d’un enfant en manque d’affection, et qui compenserai cette carence d’image parentale par une autre, celle d’un professeur gentil et attentif. Mais nulle parole ne ferait changer d’avis le jeune Gryffon. Le petit empathe était doté d’une sensibilité hors norme. Jamais son instinct ne l’avait trompé.

Toute son attention se reporta sur le visage bouleversé d’Edward Penwyn. Il avait été très touché par son petit cadeau, bien plus que Gabryel ne l’aurait imaginé. Il observa la cordelette au poignet de l’homme tandis que ce dernier le rassurait sur la situation entre les sorciers et les moldus :

« Mais vous êtes à Poudlard, et rien ne vous arrivera entre ces murs, je vous le promets ! »

L’instant d’après, le Gallois se saisit de sa baguette magique sous les yeux surpris de son futur élève. Après avoir visé le bras de l’apprenti sorcier, un bracelet identique au sien apparut à son poignet. Gabryel resta bouche bée. Deux symboles en relief agrémentaient le cordon de cuir : Un rottweiler dont l’enfant ignorait le sens, et un oiseau que le Rouge et Or reconnut instantanément. Il s’agissait du petit oiseau bleu à l’origine de sa première rencontre avec l’enseignant.

« Nous aurons le même bracelet désormais. J'espère que ce cadeau vous plaît, bien qu'il soit bien peu original... »

Quelque chose se passa à cet instant précis. L’ancien élève de la maison Poufsouffle officialisa à travers un sortilège le lien filial qu’il avait avec l’enfant unique de Flora Fleurdelys, treize années après leur fugace histoire d’amour. D’un geste de baguette, il illumina le centre du second bracelet d’un sceau magique qui disparut instantanément. L’objet détenait maintenant le secret que Gabryel découvrirait un jour. Le fils regarda son père avec une tendresse non dissimulée, sans savoir ce que ce puissant sort signifiait :

- Merci Monsieur, c’est magnifique... Il est bien plus bbbbeau que le vôtre. Je le garderai toujours.

Durant quelques secondes, le petit garçon resta silencieux en observant son cadeau. Puis il prit un ton presque solennel, comme s’il n’avait plus d’âge. Les mots sortirent de ses lèvres sans qu’il ne sache vraiment pourquoi :

- Si un jour la vie vous éloigne et que la nuit s’installe entre nous, ce bracelet saura toujours nous réunir...

Nul bégaiement ne s’était insinué dans sa voix. Puis il reprit son air enfantin sans même avoir conscience de la phrase qu’il venait de prononcer. Un sourire solaire envahit son visage.

- Grace à vous, je ne suis plus ttttriste.

Un groupe de garçons fit son entrée dans la Grande Salle et se précipita vers eux. Un petit roux s’adressa à Gabryel :

- Gab’ tu viens avec nous au dortoir ? Mon père m’a envoyé des Dragées Surprise de Berthie Crochue, j’en donne à tout le monde ! On t’attend dans le Hall.

Le rouquin rejoignit ses camarades. L’Écossais se leva. Il s’adressa une dernière fois au Professeur avec dans la voix sa joie de vivre retrouvée :

-(en français) Joyeux noël Monsieur ! Profitez bien de votre famille. Et encore merci.

Gabryel partit en courant vers ses copains, non sans un dernier signe de la main vers l’homme qui lui avait rendu son insouciance.

Fin pour rmoi. Merci beaucoup !

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

01 déc. 2020, 18:14
Un coeur en hiver  PV : Edward Penwyn 
Un sourire plein de fierté et de bonheur s'afficha sur le visage d'Edward en entendant le Gryffondor dire que rien n'arriverait à les séparer, que ce bracelet ferait le lien entre Gabryel et lui. Si seulement il savait à quel point ce bracelet lui permettrait de les réunir - peut-être pas en présence, mais au moins dans le cœur - l'enfant en serait chamboulé. Le professeur avait ensorcelé le bracelet de sorte que, lorsque le moment serait venu et qu'il serait prêt, qu'il puisse lui donner un début de piste pour remonter jusqu'à ses origines.

En l'entendant dire qu'il n'était désormais plus triste, Edward sourit davantage et frotta chaleureusement les cheveux de Gabryel avec sa main droite en guise d'affection. L'adulte regarda, sans rien dire, son enfant se faire appeler par un groupe de garçons de son âge. Le moment semblait venu pour le père et le fils de se dire au revoir, ils allaient chacun passer Noël dans deux endroits différents.

« Eh bien Gabryel... C'est ici que nos chemins se séparent, lui répondit-il d'un sourire aimable. Je vous souhaite de passer un agréable moment avec vos camarades. Noël est mon moment préféré dans l'année, profitez-en bien ! »

Il s'était retenu de lui demander de saluer son père ou sa mère pour lui, cela n'aurait pas été convenable, mais l'envie l'en brûlait. Edward regarda Gabryel quitter la Grande Salle en silence, puis prit quelques instants plus tard lui aussi le chemin de la sortie. Il était grand temps qu'il rentre chez lui et qu'il retrouve sa compagne.

-- FIN DU RP --

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily