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30 août 2020, 22:14
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Élina sourit à Lahya puis les deux filles restèrent silencieuse pendant un moment.
Cela permit à la sorcière de se remettre complètement de ses émotions et de décompresser. Savoir que la dame allait sûrement mourrir dans la même pièce qu’elle ne la rassurait pas vraiment mais au moins elle n’aurait pas à assister à cette scène macabre.
Élina interrompit finalement leur silence méditatif pour sortir une tirade comme quoi elle ne comprenait pas, qu’elle se sentait impuissante.
Lahya voyait bien le désarrois de sa camarade et compatissait à sa manière, n’ayant jamais été doué pour comprendre les autres, mais elle ne voyait vraiment pas quoi dire. Au final, la petite sorcière choisit ses mots avec soin, voulant faire comprendre le fond de sa pensée à Élina.

-Je... je ne pense pas qu’ils aient vraiment la sécurité des élèves en tête... Ou du moins ils ne voient peut-être pas la sécurité de la même manière...

La fillette avait prononcée cette dernière phrase pour elle-même mais se repris.

-Enfin, ils ne doivent pas se rendre compte de tout ça.

Lahya engloba la grande salle d’un large geste du bras. Elle n’arrivait pas à s’exprimer, ça l’énervait.

-Peut-être que ce sont le genre de personnes pensant que la fin justifie les moyens tu vois ?

À ce moment, la petite sorcière était totalement perdue dans ses hypothèses, ne se rendant pas compte de l’horreur des mots qu’elle prononçait.

-Ou bien peut-être qu’il font ça dans le but de faire peur ? D’avertir...

Reprenant ses esprits Lahya regarda désolée sa camarade. Elle n’était pas vraiment la personne à qui il fallait se confier malheureusement... elle ne savait jamais comment réagir.

-Enfin, ce que je veux dire c’est que ça ne sert pas à grand chose d’être en colère. Ils s’en fichent sûrement.

Dans le but d’être gentille, la fillette se força tout de même ajouter, même si elle ne comprenait pas trop :

-Après si ça te soulage d’être en colère, c’est peut-être mieux pour toi... ?

Lahya regarda encore une fois Élina, curieuse d’entendre sa réaction. Avait-elle besoin d’être en colère ?

@Élina Clarke

Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
#408040 — 3ème année RP — heart on fire
31 août 2020, 02:23
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
L. 1. 2. 3. 4. 5.
H. 1. 2. 3. 4.5.
@Hannah Scott

Nan. Tais-toi. Laisse-moi parler. Ne comprends tu donc pas ? Pourquoi tu peux pas comprendre que tu me tues ? Parce que tu me fais clairement comprendre que j'suis qu'une merde qui peux même pas se contrôler. Tu sais pas ce que ça fait, Reflet. Tu connais pas la souffrance, parce que t'es qu'une chose inventée par une gosse terrifiée qui a vécue tellement de trucs qu'elle pourrait écrire son autobiographie. T'imagines comment ça commencerait ? Chapitre 1 : Comment mon père m'a abandonné, moi, mon frère, et ma mère enceinte. Chapitre deux, comment j'ai découvert que cette merde de Père m'avait fait une demie-soeur un mois plus tôt. C'est peut-être con, j'sais, mais ma vie, aussi merdique soit-elle me fait rire. Peut-être que c'est pour ça que tu me la gâche ? Parce que tu veux que je pleure, plutôt que je soit heureuse. Tu sais Reflet, t'es comme ces dessins qu'on voit dans les livres. T'es le petit diable, sur mon épaule. Sauf que j'ai pas d'anges sur l'autre épaule pour me sauver. Nan, tu prends toute la place, t'as surement déjà décorée toute mon âme comme bon te semble. Parce que finalement, j'suis vraiment la peste qu'on dit que je suis. Comme Talya l'a dit. Peut-être qu'ils ont tous raisons, au final. Peut-être que je suis une peste. Et toi une folle.

Quand j'me rends compte que j'ai vraiment dis ça, l'Océan des yeux de la Fille atterri sur mes joues. Je me sens vulnérable. Et quand je regarde les traces de sang étendues par terre, j'ai envie de crier, taper sur les murs, et fuir. Fuir... Ça semble presque impossible, nan ? Ça l'est, j'crois. Si je le pouvais, je m'échapperais de cet asile de fous, même si j'y ai ma place, et je retournerais à la maison. Voir Mère et Louis. Mais je sais bien que c'est impossible. C'est encore un rêve auquel on croit tous qui finira par partir en fumé, comme l'aurait fait un magicien Moldingue y'a quelques dizaines d'années.

J'ose pas imaginer ce qu'Elle doit penser. J'ose pas imaginer à quoi ressemble mes yeux. Glaciers et océans, ça n'induit rien de bon. Du froid, glacial. J'aime pas ça, moi. Et son silence, je l'aime pas non plus. Je le déteste. Et pourtant, tout les silences ne font pas les mêmes bruits. Mais le bruit du sien est si froid que je pourrais en crever d'hypothermie, dans les 6 secondes a venir. Et comme j'ai mal, j'la regarde. Comme si sentir qu'elle est là pouvait calmer tout les Maux. J'arrive pas à voir si elle pleure. Si elle sourit, peut-être. Je sais même pas si elle est encore là. Mais j'sens quand même sa présence. Peut-être que c'est qu'un mirage. Alors j'sèche mes larmes, et j'souris. Elle est là. Mais c'est comme si elle était pas là. J'sais pas, comme si elle était restée bloquée une minute plus tôt. Tout ça a cause d'une fierté à la con, sérieux. Parfois, j'comprends pourquoi personne m'aime. Parce que cette merde de fierté me tue, et quand j'crèverais, tout le monde s'en foutra. Qui sait, il feront peut-être même une fête pour célébrer mon départ. Parce que personne d'autre que toi m'aime, Reflet.

Alors je murmure. J'aime bien murmurer. Elle m'entendra peut-être pas. Ou alors si. J'sais pas, mais j'ai besoin de le dire. Sans qu'on me comprenne. Sans qu'on fasse attention à moi. Comme avant.

- J'suis désolée, j'le pensais pas. C'est la peur... c'est... on est trop jeunes pour ça, nan ?

Je lance un regard désespéré vers la Fille-Océan. Peut-être parce que j'attends une réponse, enfin. Ou j'attends juste l'occasion de lui gueuler dessus, et de dire que j'veux pas qu'elle me parle. Parce que je sais que les âmes se retrouvent toujours quelque part. C'est Lui qui me le disait. Même si c'est la pire des merdes, j'me dit qu'il a raison, sur certains points. Nan ?

Plume,
Mon délais de réponse est abominable, excuse-moi. Ton pas était magnifique. Alors Dansons, encore et encore.

Couleur RP : #274e13
5ème année [48-49] - filière sciences
Lexa Queen, ou le trèfle à 4 feuilles vivant de Maiy Lewis
31 août 2020, 11:33
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Je ne voyais rien à ce qui se passait. Tout ce chahut et ce stress venant de la table des Verts et Argents avait affecté au reste de la Grande Salle sans pourtant savoir ce qu’il se passait. Les professeurs qui se levaient au milieu du repas et disparaissait de l’autre côté de la salle. Les chuchotements apeurés des élèves ne saisissant pas les événements, la peur des autres. Mon inquiétude.

Assise au bout de la table de ma maison et à cause de ma petite taille, ma vue n’atteignait pas l’endroit d’où provenait le problème de ce repas, aussi banal que les autres il y avait une dizaine de minutes. J’avais arrêté de manger mais je tenais toujours la fourchette dans ma main droite, la serrant jusqu’à m’en faire mal. Je tournai la tête cherchant de quoi me renseigner. L’incompréhension régnait autour de moi et je n’osais pas parler à n’importe qui. Je me penchai en arrière pour apercevoir la seule personne avec qui j’avais envie d’être en ce moment. Mais où était-elle passée ?

Je m’appuyai sur les mains pour me redresser et la vis enfin, à l’autre bout de la table, à mi-chemin vers l’entrée. Je me levai, lâchant le couvert toujours dans ma main, et marchai vers elle pour la rattraper. Les professeurs auraient sûrement désapprouvé que l’on bouge dans la Grande Salle sans savoir ce qu’il se passait mais si c’était aussi grave, ils nous auraient tous renvoyés dans la salle commune. Plus ou moins confiante, je contournai quelques élèves debout et haussait la voix :

Lena ?

Je m’apprêtai à arriver à la hauteur de mon amie quand je la vis s’arrêter devant quelque chose. La chose. Je m’immobilisai prise de nausées.

Un tigre, une femme, du sang, des flèches.

Ce fut le dégoût qui me prit d’abord. Puis la peur. Et enfin, les larmes montant aux yeux. Une envie de partir en courant me saisit mais j’étais incapable de marcher. Les jambes en coton, je chancelai devant le cadavre ensanglanté ; mes mains tremblaient et la scène devant moi se brouillait. Incapable de réfléchir vraiment, je laissai juste mes yeux suivre l’infirmier s’occupant de la femme asiatique et certains élèves l’aidant à soigner les blessures et ôter les flèches, me cachant parfois l’événement.

Quand je vis les pointes noires s’enfoncer dans le corps inerte je ne pus contenir un cri de peur. Un appel au secours dans ma tête. Je ne savais même pas s’il s’était entendu, coincé dans ma gorge. J’essayai de reculer d’un pas, m’éloigner du centre de cette soirée, mais je n’y arrivai pas, coincée dans la peur et la détresse. Je résolus le tout en fermant les yeux, une première larme coulant sur ma joue. Les suivantes se virent bloquées par des paupières trop serrées.

C’était la fin du monde, là, à Poudlard. Une femme mourrait à l’entrée de la Grande Salle, l’infirmier à ses côtés, les professeurs disparus comme ça. Et moi, qui au bord de l’évanouissement.

Ce fut la voix de l’homme aux côtés du cadavre qui me ramena à la réalité. Il demandait aux plus âgés de s’occuper de que les élèves jeunes ne puissent pas voir la scène. Je n’eus aucun besoin qu’on le me répète, soulagée d’avoir enfin quelque chose me permettant de partir.

Le… Lena ? fis-je d’une voix cassée, contenant à grande peine mes pleurs. Tu viens… la suite resta bloquée entre mes cordes vocales.


@Lena Smith @Carmen Blackfall M’accorderez-vous cette Danse ? :cute:
Comme j’arrive assez tard, n’hésitez pas à me dire s’il y a une incohérence !

• Membre de la RASA,
l'organisation la plus secrète des secrètes •
#400080
avatar commun avec Melody Brown
teaseuse en chef car trop de tease tue le tease.
02 sept. 2020, 16:01
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Welmina décide que l’on s’en va. Je lui jette un regard méfiant ; pourquoi décide-t-elle pour moi ? Si j’ai besoin de rester à côté de la femme, pourquoi ne respecte-t-elle pas ce choix ? Elle a le droit de partir loin, si elle en a besoin. Je la laisserai faire.

J'me dois
De rester.


Pour pouvoir lui dire, à la femme, que tout ira bien. Je pensais que la magie était plus puissante que tout. Mais si elle peut tuer, alors pourquoi ne peut-elle pas ramener à la vie ? Quand on y réfléchit, c’est logique : il n’y a pas de retour en arrière chez Madame la Mort ; quelle que soit la forme sous laquelle on va lui rendre visite. Mais ce sentiment d’impuissance qui m’envahit me fait soudain comprendre que la magie n’est pas aussi forte que je me l’étais imaginé. Tout comme les moldus, les sorciers ne peuvent rien face à la Mort. Ils sont juste un peu plus stupides, avec leur prétendue supériorité. Car malgré tout,

Elle est pareille
Pour tout l’monde.


Je me sens d’un coup ridicule. J’ai beau rester à côté d’elle, ça ne changera rien. J'ai beau pleurer, mes larmes et toute ma volonté sont inutiles. Welmina, Eileen et Laurence sont réalistes. Moi, j’suis juste naïve, et ça me percute de plein fouet. Mais elles partent déjà. Elles reculent lentement, avec douceur. C’est Eileen qui tire les deux autres, et je lui suis reconnaissante. Car elles pourront parler, toutes les trois. S'aider. J'aimerais bien ; la seule différence, c’est que je me trompe de chemin, et n’ai pas la force de faire marche arrière.

J’leur suis
D'aucune utilité.


Mais tout à coup, une main s’agrippe à la mienne. Je sursaute. C’est Laurence qui me regarde avec des yeux gentils, des yeux qui veulent mon bien. Des yeux qui sont forts au milieu de tout ce chaos. Des yeux fatigués. Je regarde quelques instants Welmina; je réalise que si c'est trop tard pour la femme, mais ça ne l'est peut-être pas pour nous quatre. Et toute seule, je crois que j'ai un peu peur. Alors j'me laisse porter.

@Welmina MacMaulan @Laurence Solomon @Eileen Jones, désolée de ce retard :/

Avatar réalisé par ~ en commun avec ~ l'incroyable Eugène Harlow. "Laissez passer les queen !"
02 sept. 2020, 18:36
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Finalement, à quoi bon les questions?
A se faire peur, encore plus que celle qui nous tord les entrailles.
On avait beau se dire courageux, on avait beau se dire fort, on avait beau se dire puissant, on était rien face à la mort.
Que des âmes, perdues, égales.
Foutrement égales.
Tant pis sur ce qu'on avait fait. Tant pis pour nos bontés, nos peines, nos rires, nos joies, nos pleurs, nos actes, car elle viendrait, Celle vêtue de Noir, elle viendrait et elle ôterait jusqu'à la dernière bribe d'oxygène dans nos poumons.
On relâche alors un dernier souffle, que les vivants écoutent, silencieux, attendant la Fin.

C'est peut-être beau, ensuite.
Tout ce Vide, ce calme, ce Néant.
Une belle peinture paisible où dansent des milliers d'étoiles, des poussières s'étiolant sous le soleil qu'on quitte pour un meilleur.
Tout se referme, comme un doux cocon chaud, offrant l'oubli et le repos éternel.
On était envahi d'un sentiment de plénitude et de justesse.
Ou d'un sentiment amer qui donnait envie de hurler.
Quelque chose qui ressemblait à un devoir non accompli, à du remords, à des larmes, comme celles s'écoulant, rouges, des plaies de la dame.
Elle n'avait peut-être même plus la force pour pleurer, cette poupée de chiffon, automate brisé.

Puis un brusque frisson la parcourut.

Froideur excessive.
Douloureux abandon.
Néant.


Dans ses doigts. Ses mains.
Il n'y avait plus la main d'Inconnue.
Elle n'avait même plus de force pour oser relever la tête.
Oser la voir s'en aller, comme la Bleue du train, avec un adorable sourire en croissant de lune, un regard rieur, chuchotant les mots qu'il ne fallait pas dire.
*" Bonne chance, j'espère qu'on se recroisera un de ces jours!"*

La voix d'Alyona résonnait à ses oreilles.
Elle l'avait haïe ce jour-là.
Maintenant, ce n'était plus qu'une rancœur sourde, pulsant lentement dans ses entrailles, n'attendant qu'un prétexte pour éclater.

Elle plia et déplia ses doigts, toujours aussi vides.
Ils étaient de Pourpre et de Nacre, enrobés de ce sang inconnu, auréolés de carmin, le liquide séchant déjà en plaques brunes sous ses ongles, les faisant paraître sales et négligés.
Parfois, il s'écaillait en une sorte de poussière rougeâtre, s'éparpillant dans les airs.
*Génial. Allons respirer de la poussière de sang.*

Elle se dégoutait.
Elle, avec son jeu idiot, ses pensées trop naïves, ses espoirs ridicules, ses yeux stupides, ses mains tâchées.
Qu'elle était abjecte, Alison Morrow, quand elle croyait pouvoir oublier la mort.

Ses mains se tendirent pour recueillir l'eau, la voir dégouliner le long de ses doigts, humidifier le sang, lui redonner sa consistance originale .
*Plic...Plic...*
Puis elle débordait du creux de ses paumes, submergeait les fragiles digues de ses mains, libre, croyant voler un instant, se précipitant vers l’abime du sol, s'écrasant lamentablement sur le sol, déployant de minuscules goutelettes irisées.
*Plic...Plic...*
D'abord transparente, puis tournant au rouge, puis au rosâtre, tourbillonnant dans ses paumes, comme de fascinantes nébuleuses morbides.
*Plic...Plic...*
Ou des spirales.
De belles spirales qui finissaient par tomber et à s'achever sur le sol. A mourir, en somme.
*Plic...Pl*

Elle resta les doigts sous l'eau, aussi longtemps qu'elle le put.
Il fallait partager avec Inconnue et l'autre fille.
Et pour une fois, ses lèvres restèrent scellées pour se perdre juste un instant, Ô bel instant de repos dans la tourmente, dans les remous gracieux de l'eau ensanglantée.

Plumes d' @Hannah Hardhoke et @Maggy Thompson, vos mots ne se lisent pas. Ils se ressentent.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.
04 sept. 2020, 09:41
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
Lydia est soudain mal à l'aise que ses doigts s'enlacent comme ça avec ceux de sa voisine. Cette position lui rappelle trop *Elle* et personne n'a le droit de prendre sa place. Lentement elle dégage sa petite main de celle de la fille. L'enfant la pose ensuite sur sa cuisse, à l'abri des Regards. Elle veut garder dans ses empreintes digitales, la trace du moment ou elle a rencontré celle de Grande Ombre. Elle veut pouvoir, en effleurant sa propre peau, se remémorer de cette nuit là, ou tout était beau, la Fille avec elle, encore un peu plus.

La Bleue à côté d'elle répond à sa question. Elle lui dit que son prénom n'est pas important. *Tss, elle a rien compris.* Pour Lydia, évidemment que connaître le prénom de cette fille n'est pas important. Mais en posant cette question, elle lui montrait la preuve que ce n'était pas une Autres pour elle. Et Elyna ne l'avait pas compris. La petite Holmes est déçue, elle s'était imaginée que cette fille comprenait, savait et pensait comme elle. *Finalement non.* Elle soupire un instant, sans chercher à le cacher quand l'Autre lui demande ce qu'elles font.

Lydia s'aperçoit maintenant que plus rien ne la touche. Elle ne sait pas ce que font les élèves autour d'elle pour sauver la femme - en est-ce vraiment une ? - et elle ne veut pas forcément le savoir.

-J'sais pas. Pars si tu veux.

La plus petite accepte mieux l'évènement que la plus âgée. Et les rôles de Protectrices se sont inversés.

@Elyna Oak Post médiocre et en retard... Pas fameux tout ça :'(

#5d9686
entre en 5ème année RP -
post-pause
05 sept. 2020, 11:16
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 




____________________


Mouvement. Tu te lèves, liée d'une main solide. L'éloignement du crime bientôt achevé. Le flash qui tourne. Les cris. La panique.
*Battements d'paupières*
Sang en écailles. Peau de crocodile rouge sur tes mains. Sang encore. Sang toujours.
*Battements d'paupières*
La douleur. L'agonie. Les traits figés. La sueur en perles.
*Battement d'paupières*
L’impuissance. Culpabilité. Responsabilité. 11 ans. Entités opposées.
*Battement d'paupières*
Mort. Mort, Mort, Mort.
*Ferme les yeux*
*Dors*
*Dors*


Les actions se superposent et toi tu es dépassée par le temps, par tous ces gens qui s'activent. La grande Poufsouffle, dont tu vois les muscles s'activer pour vous mener vers un endroit plus calme, si cela est possible dans le tumulte ambiant de la Grande Salle. Tes doigts, gênés par leur absence de mouvement, effectuent des pressions entre phalanges, glissant sur leur appui. *Permet de pas stresser* Ces tics de l'angoisse poussée à son paroxysme. Tu te retrouves finalement à même le sol, et peines à refouler les images de toutes les fois (si fréquentes que tu ne saurais te souvenir de toute ces situations) où tu t'es retrouvée sur le Sol. La Pierre parfois *Bristyle*, l'Herbe d'autres fois *Jones* Mais de toute manière tu n'as pas le temps de t'enfuir dans tes pensées, car déjà la Jaune repart, à l'assaut de la table des professeurs, ce qui a le don de t'étonner. Puis tu la vois, elle revient avec de l'eau. Eau pure qui ramènera la vie sur tes Paumes. Eau pure qui effacera le Sang. Eau pure qui effacera *Momentanément* la balafre de la Faucheuse.

Le liquide est comme une bénédiction lorsqu'il coule tel une rivière sur les segments de ta main, venant ravager l'ocre en poussière, cendre maudite déposée sur une Peau encore jeune. Tu as une nouvelle fois cette fâcheuse impression d'avoir commis un crime, que les milliers de vaisseaux sanguins, naufragés du Corps de la Dame des Flèches, renforcent. Ils te rappellent à l'ordre. T'interdisent l’accès au muscle qui formeraient plausiblement un sourire de gratitude envers la Poufsouffle qui t'a apporter de quoi nettoyer l'horreur qui tapissait vos mains. Mais tu te contentes d'un hochement de tête ô combien difficile à réaliser, comme si un torticolis te ravageait le cou. Tu frictionnes tes mains.
Tu *écrases* le Sang
Tu *chasses* le Sang
Tu *hais* le Sang
Tu *fuis* le Sang

Et tu oublies que le Sang est celui qui fait battre ton cœur
Celui qui bouillonne
Celui qui te donne vie
Celui qui te Protège
Et tu le rejettes comme un malpropre


La désorganisation est béante. Jamais tu n'as vu un tel désordre. L'image aurait pu être sublime, en d'autres circonstances. Les maisons réunies, défiant clivages et réalité. L'impossible devenant possible. Les Griffes avec les Serpents. La haine comme envolée, ou du moins peu visible. Mais la Haine n'est pas absente. Elle est au contraire plus présente que jamais, et simplement concentrée sur le lieu ou repose un Corps dépourvu de Forces, et bientôt de Sang. Anéanti par les flèches de l'inhumain. Qui eut cru? A Poudlard, lieu vanté pour sa sécurité? Oui, cela ne fait aucun doute. L'impossible donne accès à tous les possibles.

Tu continues ton petit manège avec tes doigts, comme pour échapper à l'inaction, qui a vite fait de vous happer lorsqu'il n'y a rien de mieux à faire que de se laisser aller à mille réflexions sombres. Qu'est-ce qu'il y a à faire, de toute façon? Il t'est impossible de sortir. Comme si l'asphyxie de la Grande Salle, lieu d'un meurtre, était le lieu parfait pour être apaisée. Et tous ces professeurs, qui s'en sont allés. Ils on prit leur cliques et leurs claques, pour, tu n'en doutes pas, laver cet affront. Évidemment, cela doit être important.
Évidemment, il se doivent de répondre à l'appel d'une mission.
Évidemment, ils y vont *j'espère* dans votre intérêt.
Mais rester la tête plongée dans la Terreur est une des pires choses qui soient pour un enfant.

Une idée d'occupation te traverse l'esprit, mais encore faut-il avoir quelqu'un qui ait amené cela sur lui en franchissant le seuil de la Grande Salle, ce qui n'est pas certain. *La Grande Poufsouffle, elle doit en avoir un c'est sûr* Alors tu la fixes et lui pose ta question.

«Est-ce que... Tu aurais un... Livre?»


Immédiatement, Précision s'impose.


«P-pas un truc qui f-fait...Peur... J-j'veux d-dire... P-as av-vec.....»


Phrase qui ne se terminera jamais, l'épreuve réside déjà dans l'effort de bloquer les larmes que tu sens te guetter.

____________________



Plumes, je me suis permis d'ajouter une petite once musicale, car l'ironie de cette chanson semble correspondre avec le très rassurant employé par la Plume de Maggy, face à l'horreur. De façon générale, les Mots de ce morceau ont retenti intérieurement lorsque j'ai rédigé ce Pas.

𐌔
05 sept. 2020, 16:42
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
@Lily-Rose Holland & @Lilly Zarbi


Lumah n'attendait plus sa réponse lorque la brune se présenta comme étant Lily-Rose. Mais qu'elle était stupide ! La blondinette détailla celle-ci, en se demandant de quelle manière elle avait pu oublier cette personne qu'elle avait pourtant cotoyé toute l'année durant, sa partenaire de dortoir. Elle à qui elle avait partagé ses soirées, raconté ses malheurs, elle qui l'avait si bien écouté, elle qu'elle avait si bien écouté. Honteuse, la petite ! Elle ne pouvait que prétendre que les évenements l'avaient à ce point perturbée.

Puis la brune se renferme dans ses songes dans ses peurs, que Lumah partageait, qu'ils partagaient tous forcément, ici. Si ça n'était pas le cas, Lumah trouvait ces personnes étranges, mais elle les admirait et les enviait profondément. Parce que le sentiment qu'ils hébergaient était une anxiété bien trop grande pour un simple élève, qui n'aurait dû simplement qu'étudier et stresser pour, au mieux, ses examens. Et voilà qu'on leur donnait ce poids en plus, qu'ils étaient fort incapables de digérer ; et à ça, le non-retour de l'oiseau n'aidait nullement.

On est en sécurité ici, pas vrai ?

Cette phrase la laisse sans mots. Le oui ne vient nulle part, Lumah se rend compte qu'elle n'ose elle -même pas le dire si vite - et Lilly, à ses côtés, semble être prise du même mutisme, et elle espère qu'ele en sortira vite de tout coeur, elle espère le soutien d'une ainée, la parole de la grande. Comment pouvoir se poser une telle question dans ce bourdon qui n'annonce que le contraire ? Lumah aimerait répondre oui, mais elle n'arrive à trouver aucun point qui lui permettre de répondre positivement.

Son voeu prend forme au bout d'un instant, un instant qui lui avait paru interminable. Mais Lilly sait bien parler, même si ses mots fendent le coeur de Lumah. Et la parole qu'elle s'est écorchée à dire donne à Lumah le courage nécessaire pour surrenchérir, et se convaincre plus à son tour.

« Je veux le croire, lui avoua la blondinette à la suite de Lilly. Pour nous, c'est mieux de le croire, sinon à quoi s'acccrocher ? Et ça serait irrespectueux de les sous-estimer, je suis certaine qu'ils sont capables de se sortir de cette situation, et je suis certaine que les professeurs et le personnel qui reste ici saura nous protéger. »

C'était un élan de courage et de confiance qu'elle n'aurait pas su manifester en situation normale, mais elle voulait faire croire tout cela à Lily-Rose. Elle n'aimait vraiment pas la voir si peu souriante, dévastée.

Nénamoins, ces belles paroles ne suffisent pas à arrêter son tremblement. Comme paraître crédible ainsi ? Elle se doit de remercier une nouvelle fois Lilly, qui leur tend une main qu'elle n'aurait jamais autant nécessité, chaleureuse. Elle la serre en retour, entousiasthe.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7
05 sept. 2020, 17:34
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
[1]

28 Mai 2045



Quelque chose clochait. Une sensation voilà ce que c'était. Juste une sensation.

Assise à ma place habituelle, près de la fenêtre dos au reste de la salle, je regarde le soleil décliner. Le crépuscule colore le ciel de traînées roses et oranges. C'est plutôt joli. Je pique de ma fourchette le contenu de mon assiette. La nourriture est délicieuse mais ce soir je n'ai pas faim. En face de moi, Rafaëla mange calmement. Et, pour une fois, nous nous murons dans le silence. Je n'ai pas envie de parler. Je me sens vidée.

Brisant la quiétude ouaté dans lequel je m'étais réfugié, les Serpentards poussent de grands cris. Qu'ont-ils encore ceux là ? Leurs mauvais tours commencent sérieusement à m'agacer. N'ont-ils jamais l'intention de se calmer ? Les exclamations continuent de plus belles et quelques professeurs rejoignent la table rebelle. J'attend. Mais rien ne se passe. Certains des tables bleue et jaune se lèvent pour apercevoir ce qui excite à ce point les élèves assis près de la porte. Ils sont immédiatement repris à l'ordre par les professeurs. Étrange.

- Restez en silence et ne vous levez pas de votre place tant que vous n'avez pas été invité à le faire, intime Mr Briggs, notre directeur de Maison.

Pourquoi nous interdire de nous lever ? Et de parler ? À peine ces mots prononcés, il s'éloigne pour rejoindre l'autre bout de la salle, nous laissant dans l'incompréhension la plus totale. L'incompréhension. Ça définit bien ce moment. Personne ne sait ce qu'il se passe. Alors, Rafaëla, ignorant l'injonction précédente, monte sur le banc et se dresse pour essayer d'apercevoir... Pour tenter d'apercevoir quoi ? Je ne sais pas.

Je ne vois pas les adultes disparaître. Je ne vois pas l'infirmier arriver. Je ne vois qu'Elle. Sa réaction est encore plus étrange que le reste. Elle pâlit. Ses mains tremblent. Pas comme si elle avait froid. Plutôt comme si elle convulsait ou qu'elle était parcourue de spasmes. Ses yeux s'égarent. Elle se laisse glisser sur son banc, hagarde. Je ne comprend pas. Elle va bien ? Que se passe-t-il, bon-sang ? Pourquoi ne se reprend-t-elle pas ?

Et tout à coup je comprend. Ce qu'Elle a vu... Ça doit être suffisamment horrible. Elle panique. J'ai envie de me lever moi aussi. De voir ce qui l'a mise dans cette état. Ma raison me dit de ne pas le faire. Quoi que ce soit, ça a retourné Rafaëla. Rafaëla qui a plongé dans le Lac de sang-froid pour me récupérer. Rafaëla qui tremble et parle dans le vide. Sans avoir besoin de plus réfléchir, je lui attrape la main et la force à me regarder dans les yeux.

- Eh. Concentre toi sur moi. Oublie le reste.

Ses yeux fichés dans les miens semblent dire "Au secours". Alors je pose sa main sur mon cœur et je lui demande d'écouter.

- Tu sens les battements ? Calque toi dessus et respire. Tout va bien se passer.

C'est faux. Je connais pas la situation actuelle mais la panique commence à me gagner moi aussi. Pourtant je dois rester forte. Au moins pour Elle. J'attend qu'elle reprenne une respiration plus fluide. Et après je jetterai un œil. Si j'en ai le courage.

[...]



@Rafaëla White

♫ music playing ♫
#675C49 | 2ème année RP, Cheer
05 sept. 2020, 19:18
Un dîner peu commun.  Ouvert à tous 
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Tourne, tourne l'aiguille, tombe, tombe le sable... Le temps passe, les secondes s'égrènent mais la folie qui m'entoure, qui nous entoure, nous enveloppe, nous étouffe, reste. Immuable, presque définitive, sans issue... L'atmosphère est lourde, chaotique, palpable...

Je n'attends qu'une chose un signe que tout va bien, un réveil qui sonne me disant qu'il s'agit d'un mauvais rêve, le retour des professeurs, des réponses, cette femme mutilée qui se relève, n'importe quoi ! N'importe quoi qui me permette de sécher mes larmes, de croire aux mots de Lilly et de Lumah, une lueur d'espoir que ce repas cauchemardesque va se terminer.

Je sens un bras autour de moi, au travers du capharnaüm autant intérieur qu'extérieur. La grande m'étreint doucement, me laissant la possibilité de m'éloigner à volonté, je la vois aussi tendre une main vers la blonde, au milieu de mes larmes. La cheerleader, membre des Hel's Angels, se saisit de cette main tendue. Elle aussi, elle s'agrippe à chaque fragment de chaleur que ce moment nous laisse.
Moi ?
Je pourrais m'éloigner mais je ne veux pas.
Je me blottis plutôt, comme si un câlin pouvait effacer tout ce que je venais de voir.
Vision que je veux déjà occulter, enfouir au plus profond de mes souvenirs.
Jusqu'à ce que disparaisse, la Vision d'horreur, le Corps mutilé mais encore vivant...
Je veux voir le Temps revenir en arrière, mais ce n'est pas possible n'est-ce pas ?
Même la Magie ne peux pas tout...
Jusqu'à aujourd'hui ma plus grande crainte était que l'on m'abandonne, je crois que ce n'est plus entièrement d'actualité.
Quoique peut-être que si...
Pire que d'être confrontés à cette Vision, y être confrontée seule !
Je ne sais quoi dire de plus, quoi ajouter aux bribes de conversation que je tiens avec Lumah et Lilly.
Ma gorge me brûle, elle est serrée, je hoquette à cause des sanglots qui me secouent.
Si pendant l'année j'avais eu l'impression de grandir, à cet instant j'était une bambine.
Terrorisée.
Secouée.
Choquée.
Des mots pointe malgré tout le bout de leur nez dans mon esprit embrumé et décousu...
Alors à demi-voix, entrecoupée de hoquets et de sanglots, je les prononce du mieux que je peux :

"Et... Et après... Après il se passe quoi ? Quand tout... tout est terminé..."

@Lilly Zarbi, @Lumah Greenleaf
Mots soulignés pour un Imperium

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! #PouffyFamily — Poufsouffle Vult !
Quatrième année RP, Cheerleader #D282A6