14 MAI


J'ai les yeux encore un peu gonflé mais cette fois ils sont accompagnés d'un sourire lumineux. Il y a bien une raison pour que je puisse je pleurer de joie, elle bien trop forte pour que je puisse avoir des doutes et des pensées négatives. Je reviens de la volière, un peu en retard, je m'avance entre les tables et cherche Ma joie, Mary, parmi tous les bleus assis à notre table. Je suis encore dans l'allée et je sens tous les regards braqués sur moi mais j'en suis indifférente à présent. Rien ne peut gâcher ma joie, je suis comblée par nous.

Je viens de recevoir la lettre de mes parents, bien que tout ne sois pas parfait, les Mots m'ont fait du bien, je suis rassurée. Même si l'attente a pu être douteuse, mes parents sont conscients que c'est difficile. Ils ne peuvent pas me comprendre mais ils essayent et me soutiennent peu importe qui j'aime, ça fait du bien d'avoir du réconfort et de la tendresse. Même si je doute que ce sujet ne soit pas tabou à la maison mes parents m'acceptent comme je suis, trop jeune et différente.

Parmi les élèves je trouve mon rayon de soleil, est-ce que je vais oser de la déranger ? Elle doit manger avec des amis mais je m'en contre fiche. Je crois que c'est plus important. Vivre avec elle au grand jour, c'est plus qu'un rêve, il devient réalité.

Je la regarde de loin, mes yeux encore rouges me font honte mais je ne veux plus de prises de tête. Pas avec l'Amour. Ne plus réfléchir sinon je vais regretter de n'avoir rien fait. Alors je m'avance vers elle d'un pas confiant, comme si mes problèmes était restés derrière et je m'assoie à côté d'elle pour la première fois dans la Grande salle. Je ne fais pas attention au dîner et encore moins aux gens autour, il n'y a plus de problèmes. Il n'y aurait jamais dû il y en avoir. Je cherche son regard et glisse mes yeux dans les siens. Elle pense à quoi en ce moment ?
J'espère qu'elle est heureuse.

- Mary, je t'aime.

Nos yeux ne se quittent pas, son regard me fascine, je ne sais pas comment elle va réagir mais ses yeux sont pétillants et j'en oublie certains regards. Sauf le sien.

Depuis quelques jours Hannah se sent mal. Mary le sait et le voit pourtant elle n'ose pas lui demander pourquoi. La vérité lui fait peur. Elle a peur d'apprendre la réponse à la lettre qu'Hannah à envoyé à ses parents. Et pourtant il faudra bien un jour affronter la vérité. Mais la peur est trop forte. La peur de devoir quitter Hannah car ses parents son contre. La peur de voir Hannah souffrir à cause d'elle. Ou tout simplement la peur de s'éloigner de sa petite amie.

Mary tentait donc d'oublier ses doutes en s'entourant d'amis. Elle était en ce moment même en train de manger et de rire aux bêtises de sa voisine quand quelque chose attira son attention. Ce quelque chose était Hannah, les yeux rougies, en train de se diriger d'un pas décidé vers elle. Hannah prit place à côté d'elle et plonga ses yeux au fond des siens. Le coeur de Mary rata un bond. Elle fouilla les yeux de celle qui éclairait ses jours pour tenter de deviner ses émotions. La peur refit son apparition avait elle sa réponse ? Si oui pourquoi le lui dire ici devant tout le monde ?

Mary voulait la prendre dans ses bras pour la consoler. Lui faire oublier ses problèmes un instant mais les autres étaient toujours là et Mary avait la drôle d'impression qu'ils les observaient. Pourtant Hannah la fixait avec toujours autant d'attention comme pour lui faire passer un message.

- Mary, je t'aime

Lui dit-elle. Toutes ses peurs s'envolèrent d'un coup. Le coeur de Mary était trop plein d'émotions qu'un instant elle ne pu parler. Elle regarda simplement celle qu'elle aimait dans les yeux pour tenter de lui faire comprendre à quel point son amour était fort. Les mots ne pouvaient exprimer ce qu'elle ressentait. En quelques mois Hannah était devenue sa bouée de sauvetage. Celle qui l'aidait quand elle ne se sentait pas bien ou la soutenait lors des moments difficiles. Elle avait l'impression de pouvoir tout surmonter grâce à elle. Doucement Mary lui sourit et répondit :

- Hannah je t'aime tellement

Mary lui prit la main et entrelaça leur doigts pour lui faire comprendre son amour.

@Hannah Scott j'espère que mon écrit est à la hauteur de ce que ressent Mary.

Quand tout disparais sous mes émotions, que je vis pour la première fois ce moment que j'ai retourné plusieurs fois dans mon esprit, tout me paraît différent. C'est magique. Je sens les battements de nos cœurs sous le ciel de la grande salle mais ne comprends pas pourquoi j'ai attendu si longtemps pour faire cela. Je regrette de ne pas l'avoir faits plus tôt, Mary et moi aurions pu être encore plus épanouies au grand jour. Cette lettre j'aurais dû me forcer à l'envoyer plus tôt, c'est vraiment dommage je que j'ai fait. Je nous ai interdit de nous aimer vraiment, sous les regards des autres. Je regrette tellement ce que j'ai pu faire à Mary, j'espère qu'on va pouvoir rattraper ce temps perdu en dehors des toilettes abandonnées. Mais je n'ai pas le cœur à ça, je ne veux pas penser à des choses sombres. J'ai juste envie de décrypter son regard rempli d'étincelles, de paillettes.

- Hannah je t'aime tellement.

Je sens ses doigts se glisser contre les miens, doucement. Une bouffé de chaleur me prend sans que je puisse respirer, je m'étouffe sous ses Mots. Ils sont si simple, très faciles mais aussi très fort et mon cœur me le confirme. À l’intérieur j'explose d'une émotion dont je ne pourrais citer, ma cage thoracique est bien trop petite pour mon gros cœur plein d'amour. Je n'arrive pas rester calme, j'ai envie qu'elle le répète, encore une fois. À l'infinie. Ne plus la quitter et avoir le plus d'occasions de l'entendre, je l'aime à la folie. Mary me rend dingue. Elle comble tout, même les plus gros trous, je ne peux plus m'imaginer sans elle.

Depuis le début elle illumine chaque instant douloureux, me sauve de la mélancolie qui colle à la peau et me rend plus forte à ses côtés.
Depuis le début je souris quand je la vois, je lui parle différemment qu'aux autres et ne suis plus la même en sa présence, je change car je me sens mieux.
Depuis le début je ne ressens pas de l'amitié, elle m'a fait découvrir l'amour aux mille couleurs et je la vois comme la déesse de mon coeur.
Depuis le début je lui trouve elle me semble parfaite, bien que cela mais je ne trouve pas mes Mots, son regard profond, ses cheveux dans le vent...

Même si je me pose la question tous les jours, que mes gens en doute, je sais que je suis éperdument amoureuse de Mary. Il n'y a aucun doute. C'est de l'amour brut, les gens qui disent le contraire ne nous connaissent pas. Quoique avant ils n'en avait pas connaissance, maintenant notre devient public, plus aucun secret, plus aucune cachette.

Main dans la main, yeux dans les yeux je suis en face de Mary. Malgré des regards critiques je suis fière d'être avec elle, d'être sa petite amie. Je sais à présent que mon cœur est guéri de certaines blessures, celles dues à toute cette comédie. Je pense que Mary saura soigner les autres à sa façon, à son regard. Je ne suis pas simplement amoureuse mais dévouer en cette force qu'elle me procure, ce sentiment si fort qui nous unit est l'un des plus beaux cadeaux au monde. Je ne connais encore rien qui me soit plus cher que la passion que j'éprouve pour Mary.


Si, je veux ses lèvres, douces et tendres, alors je pose les miennes contre les siennes comme la première fois et je ressens les mêmes papillons. Je ferme alors mes yeux, et ne vois plus aucun parasite autour de nous.

Lorsque leurs doigts de touchèrent un frison lui parcourut le bras. Comme ces mots étaient simple à dire et pourtant ils avaient plus d'importance qu'on pouvait le croire. Ces mots donnaient à Mary l'envie de ce battre pour Hannah. Ce battre pour que jamais elle ne l'abandonne. Grâce à ces mots elle voulait être quelqu'un de meilleur pour plaire à Hannah tous les jours de sa vie. Ces mots vous font planer aux dessus des étoiles. Ils vous font oublier l'endroit où vous êtes et les gens qui vous entourent.

Soudain son corps la brûla, la démangea. Il ne désirait qu'une chose. Être plus près d'Elle. Plus près à n'en plus pouvoir respirer. A en perdre la raison et à en oublier qui elle est. OUBLIER. Oublier ces mois de torture à se cacher. Oublier son cœur qui se déchire à chaque fois qu'Elle s'en va. Oublier les larmes, les moments de doute et les regards furtifs. Oublier les repas l'une en face de l'autre à s'ignorer. Oublier pourquoi. Pourquoi elles se sont cachées tant de temps. Mais tout cela n'a plus d'importance car c'est fini. Mary ne veut plus y penser elle veut juste continuer à se perdre dans ses yeux.

Elle. Ses yeux qui pétillent lorsque Mary lui dit ces trois mots. Son visage qui s'illumine quand elles se retrouvent dans la même pièce. Sa voix, si douce lorsque Mary la fait rire. Tout en Elle lui plait. Elle semble si parfaite qu'à ses cotés Mary cesse d'exister. En si peu de temps Elle lui est devenue indispensable. Rien que d'imaginer sa vie sans Elle son cœur se fend et une profonde tristesse s'en empare. Hannah, c'est comme ça qu'elle s'appelle. Un nom si simple pour quelqu'un de si extraordinaire.

Mary repensa à leur rencontre dans le parc. Leur premier baiser sous la pluie avait été maladroit et pourtant si puissant. Car leurs sentiments encore naissants ne demandaient qu'à être dévoilés. Comme aujourd'hui. Ils ne demandent qu'à exploser comme un feu d'artifice et que tout le monde puisse enfin les voir. C'est donc quand leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau mais cette fois-ci dans la grande salle qu'un feu d'artifice explosa dans sa poitrine. Et comme pour le premier baiser Mary cru ne plus pouvoir respirer les première secondes. Puis, son cœur s'affola voulant s’accorder à celui de sa petite amie qui battait aussi vite. A l'unisson leurs cœur ne formèrent plus qu'un. Leurs lèvres quand à elles avaient entamées une danse endiablée où seulement Mary et Hannah connaissaient les pas.

Quand les deux jeunes filles se séparèrent ce ne fut pas une sensation de manque qui s'empara de Mary mais la sensation de s'être libérée d'un pois. Car enfin elles pourraient vivre leur amour au grand jour. Ça pourrait paraître anecdotique pour les autres mais ces derniers temps c'est ce que Mary souhaitai le plus. Rien que d'imaginer pouvoir prendre la main d'Hannah comme elle le faisait en ce moment mais partout dans le château la remplissait de joie. Ces fou comme des si petits détails rendaient Mary heureuse. Si ce n'était pas de l'amour elle ne savait pas ce que c'était. Elle eu la sensation de le savoir depuis les premiers instants. Depuis le moment où elle avait vue Hannah dans le parc elle était tombée amoureuse d'elle. C'est ce qu'on appelle le coup de foudre. Il est puissant et peut être aussi douloureux que merveilleux. Son coup de foudre à elle se tenait là, les yeux pétillants et les lèvres roses. Une bulle avait enveloppé les deux jeunes filles. Plus personne d'autre ne comptait pour Mary. Elle ne voyait qu'Hannah, plus belle que jamais.

@Hannah Scott Voilà pour moi

Heureusement on est deux. Je ne suis pas toute seule sinon je crois que j'aurai déjà rendu le dernier mot et on m'aurai trouvé au fond du désespoir. Mais Mary arrive à maintenir la tête hors de l'eau et même à me sortir complètement de la Douleur qui colle à la peau. L'amour ça soigne tout même mes blessures anciennes, ça efface la mélancolie pour laisser au plus grand des bonheurs ! Je me sens bien mieux qu'avant, avant il y avait des trous mais j’ignorai leur existence, je ne les sentais pas mais il me manquait un truc. Maintenant je suis comblée, j'ai trouvé ce qui manquait inconstamment. En sa présence je me sens pleine, entière. Quand elle n'est plus là un vide s’installe et je n'ai qu'une envie, retrouver Mary. Quand je dis que ne pense qu'a elle, parfois ce n'est pas mon esprit mais mon cœur. Même mes émotions se sont habituées à elle, mes émotions qui sont habituellement douloureuses et lourdes s’intéressent maintenant à la tendresse. Mais elles se font encore plus tranchantes qu'en Mary disparaît. Toute mon Âme a besoin d'elle. Depuis la première étreinte, les premiers mots je me suis sentie enfin pleine. Je suis remplie, enfin moi à part entière.

Tout ça c'est grâce à Mary et la voie lactée de ses yeux, sa bouche tendre et la façon dont elle me regarde. Elle me rend importante comme personne ne l'a jamais fait. Elle me rend plus forte et m'éclaire quand je suis perdue dans le noir. Je suis souvent perdue mais depuis quelque temps je retrouve ma route. Elle a son petit caractère, sa façon de dire mon prénom ses petites habitudes. Moi je ne fais que la regarder dans toute sa splendeur et apprécier chaque moment que je partage avec elle. Elle me fascine, elle me tire vers le haut je ne peux m'empêcher de l'aimer. Tout me fait sourire.

Je suis tombée dans la plus forte addiction, l'Amour. C'est fou mais c'est la plus belle sensation que je peux éprouver pour quelqu'un. Non pas pour quelqu'un. Pour Mary, c'est elle que j'aime, on ne me la prendra pas, personne ne m'en arrachera car je suis prête à repousser mes limites pour ça, à enfreindre les règles du jeu, à envoyer valser l’Écho, la Douleur et le petit pantin. Je suis capable d'oser car ensemble je me sens libre.

Libre, ce n'est pas vraiment ce qui décrivait notre relation il y a à peine une semaine. On se retrouvait dans les toilettes où presque personne n'entrait. Je cherchais son regard pour le fuir à la table, cette table, celle où on est en train de s'embraser. C'est ironique. Hier notre relation n'existait pas aux yeux des Autres, de nos amis, des cons qui nous servent ennemis et aujourd'hui on s'embrase comme il y a deux mois. C'est ironique pourtant c'est tellement vrai et heureusement car je ne plus vivre sans aimer et être aimée. J'ai découvert ça trop tard pourtant on est jeune, et peut-être un peu trop mais mes émotions sont authentiques, je le sais c'est tout. Il n'y a rien de plus fort que la passion qui nous relie. Elle est bien réelle, je m'en fous de ceux qui disent le contraire, je leur tourne le dos.

C'est déjà terminé. Nos lèvres se quittent mais je ressens toujours les mêmes sensations. Je suis toujours sur mon petit nuage avec mes papillons dans le ventre. Je ne sais pas comment ils sont entré mais je n'ai pas envie de les laisser s'envoler car avec eux je verrai s’envoler la bulle qui me retient d'affronter les réactions, les regards. Si seulement personne n'avait porté attention à nous. Nous. Il n'y a plus qu'un ensemble. On forme un couple comme ces filles avec ces garçons. C'est pareil, il n'y a pas de différence, c'est les mêmes sentiments. J’espère que les gens avec qui Mary mangeait ne sont pas trop curieux. J’espère que tout reprendra son court normal, ce n'est qu'un baiser, que de l'amour, on en voit partout.

Dès que la danse avait pris fin j'avais replongé dans la galaxie de ses yeux. Mais je sens que je vais flancher, que mes yeux vont tourner vers les Autres puis finalement se baisser comme si j'avais honte mais il ne le faut pas. Je n'ai pas honte d'aimer Mary il n'y a pas de raison d'avoir honte d'être amoureux car ce sentiment est naturel. Pourquoi faudrait-il avoir honte d'être avec la personne qui te rend le plus heureux. Il n'y a pas de raisons. Non je n'ai pas honte de ça mais d'être jugée. Alors je ne fais rien, j’attends un signe. Mais il n'y a que mes pensées qui sauront me rassurer. Si seulement elles ne faisaient que me rassurer.


Mon avis ? Mais toi Échos tu t'en fous de mon avis alors pourquoi eux ça le ferait quelque chose, d'ailleurs pourquoi tu resurgis, pourquoi tu m'as laissée seule. Moi mon avis il est simple, j'aime Mary, et c'est normal mais j'ai l'impression que les regards vont changer quelque chose. Que les jugements vont changer ma vision de voir notre Amour. Je sais que c'est faux, qu'il n'y a que mon regard et celui de ma petite amie qui compte mais c'est trop difficile. La Douleur était derrière la bulle sauf qu'il y a une fissure par laquelle elle est passée et bien la réalité va aussi me rattraper. Si seulement j'avais de la force pour regarder dans les yeux chacune des personnes présentes et être fière autant que je le suis dans ma bulle. J'ai besoin de Mary il n'y a qu'avec elle que j'oserais le faire.

L'amour que ressentait Mary était si fort qu'elle avait envie le de crier au monde entier. Pour qu'ils soient tous au courant de son amour et que personne ne vienne interférer entre elle et Hannah. Car Hannah n'était plus une simple personne pour elle, elle était devenue un morceau de son âme, de son cœur, une partie d'elle-même. C'était impossible à expliquer c'était là, un point c'est tout. Mary avait arrêté d’essayer de comprendre pourquoi elle aimait Hannah comme ça. Pourquoi ça avait été si brutal. Elle l'aimait juste du mieux qu'elle puisse en espérant qu'Hannah puisse l'aimer aussi fort et aussi longtemps. Et si un jour Hannah la quittait Mary se battrait jusqu'à son dernier souffle pour la récupérer car c'est ce qu'on fait pour les gens qu'on aime. On se bat pour eux et on promet d'être toujours là quand ils en ont besoin.

La jeune Serdaigle s'était tellement perdue dans la contemplation de sa petite amie qu'elle en avait oublié où elle se trouvait. Et c'est quand le brouhaha de la grande salle retrouva le chemin de ses oreilles qu'elle reprit conscience de son environnement. Le rouge lui monta aux joues quand elle réalisa de ce qu'elle venait de faire : embrasser Hannah devant, littéralement, tout Poudlard. Mary eut soudain peur. Elle eut peur de l'avis de ses amis présent à la table et des regards des autres élèves. Qu'allaient-ils penser ? Est ce que leur avis d'elle serait changé à partir de maintenant ? Que tout Poudlard trouve ça bizarre était une chose mais que ses amis le pense en était une autre. Le regard qu'ils allaient porter sur elle comptait également. Mais si ils étaient vraiment ses amis ils devraient comprendre non ? L'envie de se cacher était tentante. Se faire toute petite et disparaître. Ça paraît tellement plus facile que d’affronter les regards interrogatifs d'une école entière.

Mais quand Mary croisa les yeux d'Hannah elle sut que ce n'était pas la bonne décision. Elles s'étaient cachées trop longtemps. Il était maintenant temps d'affronter ces personnes qu'elles avaient fuies pendant deux mois. La jeune McCarty décrocha donc son regard de celle qu'elle aimait et parcourut la salle du regard. Elle observa les quelques élèves qui les regardaient avec un air hautain l'air de dire : "Oui j'aime une fille, ça te pose un problème ?". Une fois que les quelques curieux eurent détourné le regard Mary encra ses yeux dans ceux d'Hannah et lui souris. Elle avait maintenant envie de profiter de sa copine en partageant un repas avec elle. Les mots étaient inutiles car les deux jeunes filles ressentaient la même chose. Les plats apparurent sur la table et Mary commença à se servir profitant de la proximité rassurante que lui offrait Hannah. Tout avait l'air plus simple désormais. Et c'est sous le ciel étoilé de la grande salle que Mary et Hannah partagèrent leur premier repas en tant que couple aux yeux de tous.

Je n'ai pas choisie de faire parler Mary car je n'en voyait pas l'intérêt et je peux imaginer que le RP est terminé pour moi mais si tu veux écrire à nouveau ou que ça ne te conviens pas envoie moi un hibou. Je m'excuse de l'attente et de la longueur, peu satisfaisante, de mon post... @Hannah Scott

J'ai l'impression que tous les regards tombent sur moi et c'est trop lourd pour mes petites épaules. Pourtant ils n'ont pas que ça à faire, il n'y a que quelques personnes qui nous ont vus. Ce n'est pas comme si un crime venait d'être commis, c'était juste un baiser. Entre moi et Mary. Rien de grave, ils peuvent reprendre leur repas, pas besoin d'en faire un plat. Ce n'est juste que de l'Amour. Ils en ont déjà vu j'espère. J'ai pas envie d'affronter les regards, même si ils ne sont pas méchants je sais qu'ils savent et que maintenant il n'y a plus de secret et de cachette, j'avoue que ça me fait un peu peur.

Au bout d'un moment Mary quitte mes yeux pour en chercher d'autres, elle les regarde avec beaucoup d'assurance. Elle est plus forte que moi pour faire le premier pas. Je l'admire, ma copine est confiante, elle n'a pas peur du regard des autres. Je devrais faire de même mais c'est plus dur qu'on ne le pense. Mary est forte, j'aimerais ne pas avoir froid aux yeux comme elle mais il me faut une très bonne raison pour oublier certaines choses comme ma timidité et/ou ma Honte. Franchement c'est nul, je devrais pas être comme ça, après tout est ce que la personne qui me reproche une quelconque chose va changer ma vie en me regardant, non, alors qu'est ce que j'attends pour rejoindre ma petite copine dans la fusillade des regards, on est immunisée, on ne craint rien notre lien et plus fort que le jugement de personnes assises à cette table.

Et pourtant j'y arrive pas, mes yeux fixent constamment les mains comme si j'avais Honte. Avoir honte de ce qui me tiens le plus à cœur n'est-ce pas anodin. D'une partie de moi, celle qui me tiens et me retiens constamment. Sans Mary je ne sais pas comment je ferai pour vivre, maintenant que j'ai fait sa connaissance je me demande comment j'ai réussi à tenir toutes ces années. Je découvre trop tard ce merveilleux sentiment. Mes pensées sont contradictoires et mélangées, c'est pas clair dans ma tête. J'arrive pas à savoir ce que j'ai comme problème.

Je crois que j'ai un peu Honte de notre Amour, les gens me font douter de ce qui était clair et pur. Maintenant que je sais j'ai Honte d'avoir Honte, je veux pas avouer que les baiser et rires de Mary sont honteux car ils sont tellement grands dans mon cœur. J'ai avoué que j'aimais Mary et avec ça le fait que j'aime les filles, ce n'est pas rien et justement les autres sont peu être trop durs avec ses différences. Suis-je trop différente d'Eux pour m'intégrer ?


Si tout le monde est différents alors pourquoi les gens crachent sur ceux qui sont tout aussi différents qu'eux ? Je crois que je comprends pas ce qui se passe chez eux et pourtant ils agissent négativement sur moi. En plus on est les mêmes depuis toujours, même si on grandit qu'on améliore et qu'on se construit en fonction de ce qui nous entoure notre Âme est la même qu'avant. Je devrais être fière de moi au lieu de me renier, je pense que des gens peuvent m'aimer, Mary m'a offert une preuve, moi aussi je peux m'aimer. Même si ça plaît pas à tout le monde ce n'est pas une raison d'avoir Honte sinon tout le monde aurait Honte de ce qu'on aime juste parce que certains ne sont pas en accord avec nos goûts, au fond c'est ridicule. Et ce qui est encore plus ridicule c'est jusqu'à là où je vais pour trouver du courage, comme quoi il est bien caché.

Après quelques secondes de réflexion de plus je vois Mary qui me regarde. Oui je sais, maintenant je suis sûre. Personne ne me fera changer d'avis à part ma copine. Je l'aime et j'en suis fière putain. J'l'aime et ce n'est pas une blague. Tant pis pour ce qu'on pense de moi, la seule réputation que je veux avoir c'est d'être ‘Hannah t'sais celle qui aime une autre fille’ ce que rajouteront les autres ne compte plus, seuls ceux qui acceptent compteront pour moi. J'lève enfin les yeux, je sors de la bulle et me voilà confortée. Je vois bien que les gens assis près de nous sont un peu gênés, je ne fais que leur rendre un sourire malicieux et plein de sincérité.
Oui je suis heureuse avec elle et c'est vraiment bien. J'oublie ma Honte de toute façon elle sert à rien et n'était décidément pas nécessaire. Je n'adresse même pas de regards à tout le monde, est-ce que j'aurai fait ça en temps normal ? Non, alors pourquoi je devrais le faire aujourd'hui. Faut bien leur montrer que je suis forte et que je n'en ai rien à faire, même quand ce n'est pas la vérité.

- Merci d'être toi et d'être dans ma vie. Tu me fais renaître.

Je m'apprête à commencer enfin mon repas. Un repas assise enfin aux côtés de Mary, celle dont je suis amoureuse. J'aime bien me dire que je l'aime, ça fait un bien fou.

Le repas, ses amies, Hannah tout était parfait. Elle se sentait si joyeuse comme si tout était exactement comme ça devait être. Et pourtant, dans le regard d'Hannah, il y avait encore du doute. Puis sous ses yeux elle la vis changer, devenir plus sûre d'elle. Ces semaines, à se cacher avaient laissé leurs traces des deux côtés et en voyant Hannah prendre de l'assurance face aux regards des autres Mary se senti mieux. Car c'est ce qu'elle voulait. Elle voulait qu'ensemble elles n'aient peur de rien. Leur amour devait devenir une force et non pas une raison de plus de se cacher. C'est en tout cas ce que ressentait Mary. Grâce à Hannah, elle se sentait plus forte et tout semblait plus simple. Se lever le matin était plus simple, affronter ses peurs et ses doutes était plus simples car elle savait que si ca n'allait pas Hannah serait là pour la soutenir.

Une voix résonna à ses oreilles. Sa voix. Elle aurait pu la différencier entre mille. Douce, claire et cristalline. Elle observa son visage, ses yeux émeraude, ses cheveux qui tombaient en cascade sur ses épaules, et sa bouche. Elle avait envie de l'embrasser, encore, mais ce n'était pas le moment. Hannah lui parlait et il fallait répondre.

Son cœur se réchauffa à ses paroles. Si seulement elle savait que c'était Mary qui devrait la remercier. Car même si elle était en extérieur sûre d'elle et souriante à l'intérieur elle n'était que peurs et doutes. Les doutes sur pourquoi elle ? Pourquoi une personne si extraordinaire pouvait l'aimer elle ? C'est vrai, il y avait des centaines d'autres fille dans cette école et parmi elles, elle avait choisie celle qui pleurait facilement et qui avait une peur viscérale d'être seule. Elle doutait aussi de sa place à Poudlard, car comme lui avait de nombreuses fois reprochés certains élèves : "Les moldus restent avec les moldus". Mais malgré tout, elle restait, devenant un drogue pour Mary. Oui, Hannah était sa drogue, son addiction. Et comme pour toutes les addictions, s'en passer est compliqué voir impossible. C'est pour ça qu'il fallait qu'Hannah reste, car si elle partait, jamais Mary ne s'en remettrait, c'est du moins ce qu'elle pense. Alors qu'elle la remercie d'être là est paradoxal, car, pour Mary, c'était Hannah qui restait pour elle.

Mary encra son regard dans celui de sa petite amie et dit :

- Merci à toi d'être là.

Elle voulut ajouter les trois petits mots qu'elle aimait tant dire et entendre, mais se ravisa au dernier moment. Puis Mary se souvint de la chose qu'elle voulait lui demander. Elle y avait beaucoup réfléchie et elle voulait attendre qu'Hannah ai la réponse de ses parents avant de l'embêter avec ça. Elle avait peur de sa réponse, peur qu'elle refuse. Et même si elle refusait ce n'était pas grave et pourtant elle avait tellement envie qu'elle accepte. Et même si elle disait oui ses parents ne voudraient peut-être pas… Ça n'avait pas d'importance si ça lui tenait à cœur, il fallait toujours tenter.

Mary prit donc une inspiration et dit :

- Comme tu le sais les grandes vacances arrivent bientôt et.. bah je me disais que j'allais t'envoyer des lettres pour… Ne pas que tu m'oublies voulait elle dire garder contact dit-elle mais ça fait quand même long deux mois sans se voir alors si tu veux mon père veut bien que tu viennes une semaine à la maison.

Elle avait dit cette phrase rapidement de peur de changer d'avis. Pourquoi elle avait si peur de lui demander quelque chose ? Pourtant, elle avait totalement confiance en Hannah, mais son avis comptais tellement qu'elle avait peur d'un refus.

Mary baissa la tête pour ne pas croiser le regard de sa copine et attendit sagement sa réponse.

@Hannah Scott Voilà mon écris avec beaucoup d'attente je m'excuse encore j'éspére qu'il conviendra

Après avoir enduré des jours à me morfondre, a pleurer, j'ai revu Mary dans cette Grande Salle. Je l'ai à nouveau embrassé, et son regard me manquait. J'aime quand elle pose ses yeux sur moi et je ne veux pas que ça se termine, même pas le temps d'une heure. C'est simple qu'on ne se quitte plus, tous les instants qui suivront, main dans la main. Malheureusement, un gros obstacle nous pose problème. Les vacances. Je ne vais pas me plaindre, car c'est la fin des cours, mais je serai loin de ma copine, encore plus que la semaine dernière. Si je me souviens bien elle habite à Warfield. C'est en Écosse, on sera dans le même pays mais il y aura beaucoup trop de kilomètres qui nous sépareront. J'ai pas envie de lui lâcher la main alors que je viens juste de l'attraper à nouveau.
J'aimerais trouver une solution maintenant que j'arrive à accueillir leurs regards. Plus besoin de se cacher, mais dans un mois elle sera cachée dans une autre ville et je n'ai pas envie de la perdre de vue. Elle pourrait m'oublier, ne plus se rappeler de nos baisers, de nos discussions dans les toilettes et de ma voie. Je risque de couler dans l'oublie, elle va rencontrer d'autres personnes, me remplacer. Elle réfléchira sur nous et décidera que finalement je suis minable et que je n'en vaux pas la peine. Elle voudra plus me voir.
Mary voudra plus me voir.
Sauf que j'ai besoin d'elle, c'est vital. Et si elle m'oublie, je peux oublier tout bonheur et joie de vivre. Elle est tout pour moins, et sans elle je suis rien. Alors maintenant que je la connais, je ne peux plus m'en passer. J'ai dû le faire pendant quelles semaines, car je ne voulais pas qu'elle me voie dans un état pas possible, c’était un peu ridicule et je ne le recommencerai pour rien au monde.
Je continue de regarder ces yeux, en espérant recevoir une réponse. Ses beaux yeux noisette qui me regardent avec tant d'affections comme à chaque fois qu'on s'observe. Plutôt quand je l'admire, je me dis que j'ai une putain de chance d'être à ses côtés et dès que je plonge dans sa beauté tout s'envole avec. À chaque fois que je me décroche de mes angoisses et que j'écoute mon cœur battre à côté d'elle, je pars dans une autre dimension où il n'y a qu'elle. Et moi. Ensemble, yeux dans les yeux.

Elle ne devrait pas me remercier pour ça, mais cela me rassure et je me dis que je vaux la peine. Que j'ai le droit de l'aimer, que son amour est tout aussi sincère que le mien. Qu'elle a aussi besoin de moi. Qu'on se complète et que tout vas bien. C'est bien quand tout va bien alors pourquoi j'ai le cœur qui bat aussi vite, pourquoi mes joues s’enflamment plus que d'habitude. Ce n'est qu'avec elle que ça me fait cela, il n'y a qu'elle qui a ce pouvoir de n’emmener dans des manèges à sensations fortes quand elle bat des cils.


Ben oui, c'est la seule émotion qui me prends par-derrière et qui me surprend quand je vois les cheveux de Mary bouger au ralenti comme dans les films américains. C'est la seule qui arrive avec une seule personne, ma petite-amie, celle qui me prend par les sentiments et avec qui tout est joli. Je ne veux plus entendre parler de ce qui me fait douter, ça c'est quand je ne suis pas la Hannah que Mary regarde.

Je fronce légèrement les sourcils quand elle commence sa phrase mais au fur est à mesure que je comprends ses Mots, mon visage se décontracte un on peu voir un sourire qui a envie de rire, d'aimer. Je comprends ce qu'elle, dit j'ai envie que ce soit la vérité, qu'on se voit pendant une semaine, son offre est un rêve éveillé. Comment veut-elle que je refuse, je ne pars qu'une semaine chez ma cousine pendant toutes les vacances donc je pense que je serai là et s'il le faut je déplacerai tout ce que je pourrais pour le voir pendant ses deux mois. La façon dont elle me parle me fait rire, ça me rend heureuse. Elle est un peu gênée, elle doute, c'était rapide mais j'avais bien compris qu'elle avait un peu peur de me dire. Je comprends un peu car je pense que je n'aurai pas fait autrement à ça place.

Moi je veux lui crier O U I, mais mes parents vont râler sauf qu'ils ne m'empêchent pas d'y aller, j'en suis sûre. Je connais déjà la réponse mais je continue de regarder bêtement Mary. Je sais que c'est n'importe quoi mais je commence déjà à m'imaginer chez son père avec elle, à quoi ressemble sa vie. On va passer une semaine d'été ensemble, je ne réalise pas bien. C'est la meilleure chose qui pourrait m'arriver !

- Bien sûr que j'en ai envie ! Mary ça va être grandiose, lui dis-je en prenant sa main et en la serrant un peu sous l'excitation de la nouvelle.

Un silence suivie sa phrase et Mary commença à douter. Peut-être qu'Hannah n'avait pas entendue ou alors elle n'osait pas lui répondre. Elle la trouvait probablement ridicule et cherchait les bons mots pour refuser. Mais au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient elle vit qu'un sourire se dessinait sur les lèvres de sa copine. Elle se moquait d'elle ? Mary s'était à ce point ridiculisée ? Pourtant il ne lui semblait pas que ses paroles étaient à ce point drôle. Si elle commençait à se moquer d'elle Mary ne le supporterait pas et partirait surement de la grande salle. Pourtant aucune moquerie ne vint. A la place ce fut de merveilleux mots qui réchauffèrent le cœur de la brune. Puis elle sentie des doigts se glisser entre les siens. Ce contact la rendis encore plus heureuse même si elle n'était pas sure que ce soit possible...

Comment cette année pouvait elle mieux se terminer que comme ça ? Tout n'avait pas été tout rose et pourtant un rayon de soleil illuminait désormais ses journées. Ce petit rayon de soleil qu'elle avait si peur de perdre et qui pourtant restait sans trop que Mary sache pourquoi. Elle avait peur de souffrir à cause d'elle mais encore plus que ça, elle avait peur de la faire souffrir. Et pourtant elle voulait que ça dure longtemps entre elles, peut-être pour toujours même si il était un peu tôt pour le dire, elles n'avaient que 11 ans après tout.

Comme seule réponse Mary lui offrit un grand sourire qui, elle l'espérait, montrait la foule de sentiments qu'elle ressentait. Et sa joie face à l'imminente arrivée d'Hannah dans sa maison. Puis il y eu une pause dans l'esprit de la Serdaigle. Hannah... dans sa maison. Elle allait rencontrer son père. Et si elle ne l'aimait pas ? Puis après elle allait rentrer dans sa chambre. Il faudrait qu'elle la range ! Et ensuite elle dormiraient ensemble, peut-être pas dans le même lit mais dans la même pièce. Mary sentie ses joues chauffer à cette pensée. Elle était excitée et en même temps un peu inquiète.

Pour oublier ses doutes elle fit ce qu'elle faisait à chaque fois en plongeant son regard dans celui d'Hannah. Tout semblait plus simple avec elle. C'était comme une évidence, à ses cotés Mary se sentait vraiment elle-même, comme complète. Pourquoi donc se poser des questions quand on peut juste vivre l'instant présent et c'est ce qu'elle voulait faire à ce moment : vivre. Avec Hannah et tous ceux qui pourrait la rendre heureuse, les autres n'avaient pas leur place dans sa vie. C'était le but de tout le monde n'est ce pas ? Etre heureux ? Tout le monde lui courrait après mais il était si intouchable : le bonheur. Pourtant la jeune McCarty avait l'impression d'enfin l'avoir atteint après tant de temps seule elle le tenait entre ses mains. Et elle comptait bien en profiter avant qu'il lui file entre les doigts.