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22 déc. 2020, 14:19
T'aurais pas dû parler.  RP+ 
"Oh, I hope some day I'll make it out of here
Even if it takes all night or a hundred years
Need a place to hide, but I can't find one near
Wanna feel alive, outside I can't fight my fear"

Billie Eilish, lovely

______________________________


Pour une fois, elle avait été gentille.
Ou tout du moins, elle avait essayé de l'être. Ce concept était toujours vague.
Faire pleurer les gens : c'était mal.
Vexer les gens : c'était mal.
Mentir : c'était mal.
Mais est-ce que parfois dire la vérité ne vexait pas les gens et ne les faisaient pas pleurer? La frontière entre Bien et Mal était si fine qu'elle avait arrêté d'essayer de jouer l'équilibriste entre les deux.
De toute façon, tout le monde finissait pas se casser la figure d'un côté ou de l'autre, alors pourquoi essayer de faire exception?

Se forçant à inspirer et à expirer pour chasser l'image du corps mou et froid sur le sol de cette même grande salle, elle essaya de faire le vide.
Ce qui échoua lamentablement.
Ses doigts se tordirent les uns contre les autres dans une vaine tentative de grappiller un peu de calme. Peut-être que si ses ongles s’enfonçaient assez dans sa peau, la peur allait pouvoir sortir, remplacée par la douleur.
Mais mieux valait la douleur infinie que la peur d’apercevoir l'Ombre de Daï au tournant de chaque couloir.
Son estomac se tordit, prenant plaisir à faire des nœuds compliqués qu'elle se garderait bien de défaire. Elle avait envie de s'enterrer dans un trou de souris, loin de la surface, et de laisser la terre la recouvrir, lentement, pour la laisser s'échapper du monde.

Mais à la vision d'un Refuge souterrain, se superposa celui d'un tombeau qu'on recouvrait peu à peu de terre, ce qui l'arracha à ce qu'elle pensait être une alternative acceptable pour ne plus jamais croiser quelqu'un.
Elle sentait Charlotte se rapprocher près d'elle.
A un autre moment, elle lui aurait hurlé de dégager et de la laisser tranquille.
Elle était assez grande pour ne pas avoir besoin de la pitié d'une première année, merci bien.
Elle avait son égo, et celui-ci était tombé bien bas en lisant ne serait-ce qu'un quart de l'empathie, de l'inquiétude et de la compassion dans les yeux de Charlotte.
Ce mélange lui fit l'effet d'un explosif.
Son estomac se tordit un peu plus, la faisant heureusement reculer de quelques centimètres.
Peut-être que cela serait assez pour empêcher Charlotte de prendre sa main?

Son espoir fut soufflé dès qu'elle sentit le contact chaud d'une main contre la sienne.
Les tremblements s'accentuèrent.
Avec Daï aussi, elles étaient trois. Elles étaient un faible rempart contre la Mort, leurs mains étaient jointes et elles s'étaient promis de ne pas se séparer.
De ne pas en laisser une seule dans l'Ombre, de la faire toujours s'échapper des griffes des ténèbres et de la Peur.
Elle eut un petit hoquet en se souvenant si fort, Merlin, si fort que sa tête lui semblait sur le point d'exploser, d'Inconnue et de l'autre de Serdaigle, du carnet d'Inconnue, de sa voix si douce, qu'elle avait découverte dans des circonstances beaucoup moins douces.
Elle avait eu besoin de sa chaleur, elle avait eu besoin de son soutient. De leur soutient. Elle avait besoin d'Elles, toujours. Pour se sentir moins seul à porter ce fardeau qui lui compressait la poitrine, qui la dévorait de l'intérieur et lui faisait à nouveau enchaîner les nuits blanches.

Elle avait été naïve de croire que les insomnies partiraient dès qu'elle aurait fini de penser à Noël dernier. Mais non, bien sûr que non. Un meurtre à table les avaient faites revenir au galop, l'entourer à nouveau et lui prendre sa main entre leurs doigts si gracieux et si froids.

Son coeur lui faisait mal à force de battre si fort.
Elle était persuadée que Charlotte pouvait l'entendre, que toute la salle se pouvait, et qu'il allait produire un tremblement de terre qui renverserait tout.
Peut-être au moins le spectre du souvenir de Daï disparaîtrait du château avec elle?

Un chuchotis parvint à ses oreilles.
Elle essaya de se concentrer dessus, capta quelques bribes de mots.
Dont le plus important, bien sûr. Non, la Jaune n'allait pas la laisser en paix. Elle n'allait pas s'en aller pour martyriser quelqu'un d'autre. Elle voulait savoir, elle voulait savoir même si elle voyait qu'elle était incapable de lui dire quoi que ce soit.

Lentement, elle sortit une feuille de sa sacoche, retirant avec soulagement (ou crainte?) sa main de celle de la Jaune.
Elle ne pouvait pas le dire, elle le savait.
Elle ne pourrait pas l'écrire non plus.
Mais si la fille avait deux sous de jugeote, et un peu plus d'intelligence, alors peut-être qu'elle comprendrait. Au pire, elle pourrait attendre un peu, quelques minutes ou quelques mois avant de lui reposer la question.
Ne pas la prendre au dépourvu et raviver des brûlures déjà trop présentes.
C'était exactement comme si quelqu'un venait vous rendre visite un matin et avisait un gros pansement sur votre bras, puis décidait de le décoller très très lentement pour vous voir souffrir.

Visualisant les lettres dans sa tête, elle les laissa se mélanger.
Puis reprenant les mots, elle se les épela à l'envers, inscrivant au fur et à mesure l'unique phrase qui composerait son message.
C'était bien plus compliqué qu'on ne pourrait jamais le savoir. Les Mots, même inversés, ne se ressemblaient que trop. Même si les lettres voulaient bien jouer les funambules en s’affranchissant de la contrainte des mots compréhensibles, le souvenir était bien trop présent.
Daï. Encore et toujours. Les flèches.
Inconnue. Et la Bleue.
Mr Mason.
Les flèches qui s'enfonçaient.
Et.
La.
Mort.

*DAI EST MORTE*

toituascitémonmessage*
ETROM TSE IAD
outuaspassétoncurseur

Ce n'était pas pour cacher la vérité.
Elle ne pouvait pas la dire.

Plume, moi aussi j'adore cette Danse.
Ouh Merlin, ce Pas a été dur à écrire... J'ai failli pleurer avant la fin lorsque Alison revoyait la scène avec DaÏ...
J'espère ne pas t'avoir embêtée avec ce long Pas !

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

11 janv. 2021, 23:02
T'aurais pas dû parler.  RP+ 
Charlotte était bouleversée. Elle ne comprenait plus rien. Cette conversation avait tourné au carnage et voilà qu'elle ne comprenait même plus pourquoi. Tout son être était affolé devant la réaction de la jeune fille. C'est comme si tout avait disparu et qu'étrangement son attention était concentrée sur la fille à ses côtés. Toute son attention... Tous les battements de son cœur lui étaient dédiés. La douleur de l'autre l'envahissait et l'incompréhension surpassait presque cette douleur. Comment ? Pourquoi ? Que devait elle faire actuellement pour se sortir de ce mauvais pas... Elle ne savait pas.

Elle avait soufflé faiblement d'un soulagement un peu précoce quand sa voisine avait accepté sa main. Seulement, ce simple contact semblait entrainer encore plus de douleur, encore plus de chaos. Elle n'y arriverait pas... Peut-être qu'elle devait abandonner. La panique commença à supplanter la douleur de l'autre dans son cœur. Elle respirait de plus en plus fort ne sachant pas quoi faire pour arrêter le cataclysme qui était en train de se dérouler dans la tête de l'autre. Les coups de son cœur, les tremblements dans sa main et la panique qu'elle dégageait fit perdre toute réflexion à Charlotte. Elle n'aimait pas voir les autres souffrir et elle se détestait d'avoir pu être la cause de cette souffrance chez la jaune. Merlin qu'elle s'en voulait. Sa couardise dura un peu, elle ne bougeait plus d'un poil même quand l'autre retira sa main de la sienne pour piocher une feuille dans son sac. Elle était comme paralysée. Devant un si grand chaos. Devant ce que ses paroles avaient engendré.

Pendant que l'autre écrivait quelques mots sur un bout de papier, elle essaya de respirer un peu plus calmement en reprenant son souffle. Elle secoua la tête et en restant tout proche de la jaune, elle se promis d'essayer de faire revenir le sourire de l'autre, même si c'était un sourire moqueur, qu'elle avait détesté. Mais tout, tout sauf ce qu'elle avait sous les yeux en cet instant. Tout sauf cette culpabilité.

Alors qu'elle attrapait le bout de papier, elle se jura qu'elle ne lui parlerait plus du sujet, plus jamais. C'était trop de cauchemar, de terreur, de peur, de douleur. Elle attrapa donc les mots de l'autre tout doucement comme si elle avait peur que tout se brise, que tout explose. Elle baissa les yeux sur le papier et essaya malgré tout de déchiffrer rapidement ce qu'il était écrit. Cela lui semblait étrange. Elle ne comprenait pas vraiment. Mais... Elle remarqua assez vite que les mots se retournaient comme s'ils avaient été écrits dans un miroir. C'était intéressant comme manière d'écrire. Elle fronça les sourcils en jetant un coup d’œil à sa voisine. Ses yeux laissaient transparaitre son incompréhension mais aussi une compassion et une culpabilité indéniable. Elle rebaissa les yeux vers sa feuille. Elle déchiffra assez rapidement :
"D... A... I ES... T M... OR... TE"

Son visage pâli brusquement. Une mort. C'est cela qui se cachait derrière les chuchotis des grands, les tremblements et la stupeur de l'autre... Mais comment une mort avait pu choquer autant la grande école ? Le nom n'était pourtant pas si commun, il avait même des consonances Asiatiques. Mais alors pourquoi ? Pourquoi tant de peur et de colère ? Que c'était-il passait ?

Se souvenant ce qu'elle s'était promis quelques secondes plus tôt, elle mis l'information dans un coin de sa tête et essaya de se ressaisir. Malgré tout, ses pensées étaient sulfureuses et attendaient des réponse. Grâce à un grand effort, elle bâillonna sa curiosité et la mis dans le placard. Elle avait mis la fille dans un de ces états dès la rentrée, elle devait réparer ses bêtises et essayer de ne pas s'enfoncer.

Elle rangea le papier dans sa poche pour une prochaine fois et se retourna vers la brune. Elle lança d'une voix un peu faiblarde et vacillante étant quand même encore sous le choc.

- Merci. Pardon d'avoir insisté... Je... J'ai compris... N'en parlons plus... Ça te va ?

Elle ne sut pas quoi dire pour que la plus âgée reprenne du poil de la bête mais pourtant il le fallait. Pour sa santé mentale. Pour sa culpabilité. Elle savait qu'elle allait se faire recevoir quoiqu'elle dise alors, elle se redressa et regarda les miettes dans l'assiette de la voisine. Tiens ça ferait bien un sujet de diversion ça, non ? Elle n'était jamais douée pour réconforter les gens et quand c'était de sa faute... C'était encore pire... Alors elle s'exclama, avec sa voix de fautive, sa voix qui ne savais pas être à l'aise, avec son sourire déformé par le bout de papier qu'elle venait de recevoir et par la souffrance qu'elle avait pu voir. Elle ne pouvait pas cacher son jeu, c'était trop difficile. Elle n'arriverait pas à faire semblant, elle n'y était jamais arrivé. Jamais. Alors la voix remplie par ses doutes, elle lâcha :

- T'as appris où à faire ces figures en pain ? Faut pas les casser tu pourrais en faire une œuvre d'art... Et heu les mettre dans un musée de pain ou les offrir à un grand restaurant pour les servir. Faudrait trouver la cuisine pour les donner aux elfes tiens.

Ce n'était peut-être pas la bonne méthode, enfin c'était même certain. Alors, les intonations de sa voix étaient peut-être un peu plus aiguës que précédemment, voir même de plus en plus faible mais il fallait qu'elle continue à parler. Elle devait reprendre ses paroles. Peut-être que cela lui changerait les idées ?

Elle ne se rendait pas vraiment compte qu'elle avait besoin de se changer les idées elle aussi. Que le bout de papier l'avait perturbée. Qu'elle avait du mal à s'en remettre. Qu'elle était finalement allé trop loin. Qu'elle aurait dû comprendre la colère de l'autre. Qu'elles n'étaient finalement que des enfants manipulant un sujet bien difficile.

Mais ça, elle ne s'en rendait pas compte, elle s'en voulait puissance mille.

Charlotte ou la technique de l'autruche.
Charlotte qui va se faire détruire ? Ou pas ?
Elle est cassée la petiote... Ce ne sont pas des sujets simples dont on parle...

Poufsouffle Vult !! / Bôs débilus / RASA / Fan de Will
4e année RP (48-49)/ Capitaine des Hel's Angels / #804000
"Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin" #PouffyFamily

04 févr. 2021, 09:48
T'aurais pas dû parler.  RP+ 
"Pourquoi la mort te fait peur?
[...]
Et nos corps
Fleuriront en larmes"

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C'était bien trop.
Parler, après si peu de temps.
On disait que le pire était de se remettre de la perte d'un proche. Parce qu'on l'avait connu. Mais n'était-ce pas l'inverse, le vrai problème?
Qu'est-ce qu'aimait Daï? Que pensait-elle le matin en prenant son petit-déjeuner? Etait-elle allergique aux chats, est-ce qu'elle aimait les chocogrenouilles, est-ce qu'elle avait des difficultés à prononcer les mots, est-ce qu'elle était une belle personne?
C'était l'infinité du vide qu'il était le plus dur de compléter.
Et elle ne pouvait pas le compléter.
Elle ne le pourrait probablement jamais.

Elle ne pouvait que dire ce qu'elle savait sur l'asiatique. Presque rien. Rien du tout.
Des blessures, du sang, des flèches, de l'agonie, de la peur, de la souffrance, la Mort, la mort, la mort, encore et toujours.
Et le fait qu'elle n'avait servi à strictement rien. Que ce soit en essayant avec Inconnue et l'autre fille de sortir les flèches. Ou juste de regarder au loin, quand tout était Fini.

Elle s'était souvent dit que la vie était comme une partition de musique.
Des crescendo quand on hurlait, des passages en mineur pour la mélancolie, les bémols des problèmes, les dièses des trébuchements, les points d'orgues des hésitations, les presto des moments palpitants, l'angoisse des changements de tonalité, et que savait-elle encore?
Celle de Daï s'était brutalement arrêtée.
Elle avait été écrite pour continuer encore longtemps, et elle avait été éventrée par de *foutues* flèches.
Les notes avaient répandu leurs entrailles d'encre sur le sol de la Grande salle, les doubles croches d'oxygène s'étaient échappé de ses poumons.
Il n'est resté que les silences.
Longs.
Éternels.

Et encore, si seulement elle était capable de Nommer la femme.
Si seulement elle savait dire la seule syllabe qui était son prénom, si elle réussissait uniquement à articuler ce qui lui était arrivé.
Mais non, elle restait idiote, pétrifiée devant une gamine qui parlait de choses bien trop importantes pour ne pas se sentir mal à l'aise.
Gamine qui palit brusquement.
*Elle a compris.*

Mais au fond, que pouvait savoir Charlotte de ce qu'elle avait vécu? Des flèches, du sang, de la peur, du froid, de l'odeur implacable de la mort? Rien du tout.
Et elle, qui dans sa tête ne faisait que répéter les même mots. Incapable d'en rajouter de nouveaux, incapable de les effacer, incapable de jouer avec.
Inutile.

Pour la première année, quelqu'un était mort, peut-être entouré de fleurs et de licornes, ou que savait-elle encore?
Elle secoua la tête, dégoutée de ses propres paroles.

"Merci. Pardon d'avoir insisté... Je... J'ai compris... N'en parlons plus... Ça te va ? "

Elle aurait voulu lui répondre qu'elle n'avait rien compris. Qu'elle n'avait rien saisi et que c'était bien mieux comme ça.
Mais elle était encore incapable de faire quoi que ce soit. De reprendre un bout de papier, de refaire des oiseaux en mie de pain, de penser sagement à autre chose.
Incapable.
Une statue pétrifiée parmi les grands éclats de couleur du matin.

"T'as appris où à faire ces figures en pain ? Faut pas les casser tu pourrais en faire une œuvre d'art... Et heu les mettre dans un musée de pain ou les offrir à un grand restaurant pour les servir. Faudrait trouver la cuisine pour les donner aux elfes tiens. "


Elle tourna un regard vide vers la première année.
Regard qui se remplit peu à peu d'exaspération (contre elle-même, mais ça, elle ne pouvait pas se l'avouer), de pitié, de rancune d'avoir saccagé sa matinée.
Après tout, pourquoi ne pas tout rejeter sur les épaules de la Jaune? C'était tellement plus facile.
Pas sa faute, si elle arrivait pas à parler, il y avait certain sujet qu'on ne devait pas évoquer. Pas sa faute, si elle tremblait, c'était à cause du froid.
Elle n'avait pas peur.
Elle détestait le monde à cause de Daï.
Ils étaient combien, ce jour-ci? Des dizaines? Des centaines? Trop, mais pas assez pour la sauver?
Alors pourquoi est-ce que ce serait sa faute?
C'était tellement plus facile de tout rejeter sur les Autres. Pas sa faute, les flèches. Pas sa faute, les cris, la peur, la douleur, la mort, le sang, les tigres estropiés, les cadavres encore chauds.
Pas-de-sa-faute.

Elle se préparait à lâcher une remarque acerbe lorsqu'elle rencontra le visage coupable, incertain et apeuré de la première année.
Déjà trop de mal avait été fait ce matin.

Laissant retomber mollement son regard sur les oiseaux réduits à Néant dans son assiette, elle lâcha d'une voix mal assurée :

"Pas sûre qu'ils s'conservent longtemps, hein..."

Prenant une grande inspiration pour se donner du courage, elle tenta une nouvelle fois :

"Ch-Charlotte, c'est pas tant qu-qu... Qu'elle ait dis-disparue l'prob-blème. C'-c'est ce q-q-qu'on a vu c'jour-l-là..."

Puis elle s'arrêta, comme un disque fini.
La bouche encore ouverte, mais aucun son ne passant au travers.
Alors elle la referma, et se remit à tripoter les bouts de pain dans son assiette.
Une tête, un corps.
Un oiseau.

Navrée de cet abominable retard, Plume...

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

15 févr. 2021, 23:13
T'aurais pas dû parler.  RP+ 
Après avoir lâché ses mots, elle avait ressenti de l'espoir... L'espoir que la plus âgée s'en arrête là et que tout redevienne comme avant. C'était le jour de la rentrée et elle avait réussi à le gâcher non seulement pour elle mais également pour sa voisine. Elle espérait. Elle voulait que l'autre ne lui en veuille pas, qu'elle puisse lui parler normalement... C'était ses premières rencontres au château, pourquoi n'était-elle pas restée dans son coin ? Pourquoi n'était-elle pas allée voir des premières années pour s'amuser ? Alors que les questions continuaient de l'assaillir, elle remarqua le regard de l'autre. Un regard si froid, terrible, incompréhensible...

La petite n'avait pas assez vécu à Poudlard pour se rendre compte de l'étendue du problème, de tout ce que cela impliquait, de tout ce que les autres avaient vus. Elle avait voulu essayer de comprendre, de savoir ce qu'il s'était passé dans ce château qui semblait pourtant si chaleureux quand on y entrait. Mais la tête que faisait l'autre... On aurait dit que ses parles avaient aspiré son âme, pourquoi est-ce que cela devait se passer comme cela ? Pourquoi elle n'arrivait pas à renverser la situation ? Sa diversion n'avait rien changé et elle se sentait tellement faible devant elle qu'elle rentra sa tête dans ses épaules en attendant une réponse avec crainte. Le regard de l'autre était tellement impressionnant et troublant. Elle n'arrivait pas à savoir ce qu'elle pensait, on aurait seulement dit qu'elle s'était enfuie de son corps et qu'elle l'avait laissé trainer là, dans la Grande Salle.

Charlotte avait la bouche cousue ne sachant pas vraiment quoi dire de plus. Cette situation n'était pas gérable par elle et sa jeunesse débarquant dans un nouveau monde alors elle attendit. Elle attendit un signe de l'autre, un signe de celle dont-elle ne connaissait toujours pas le nom. Que le chaos puisse disparaitre, que la joie revienne et qu'elle puisse aller découvrir l'univers sorcier qui s'ouvrait à elle. Elle ne voulait plus... Et cela lui fit encore plus regretter ses mots, elle aurait préféré ne rien savoir et passer son chemin, insouciante. Mais il avait fallu qu'elle fasse sa curieuse et pour une fois elle aurait dû éviter.

Soudain, les mots se remirent à couler de la bouche de sa voisine et une lueur d'espoir colora ses yeux. Elle allait parler des boulettes de p... Un choc. Devant ces mots balbutiés qui arrivèrent creusant toujours son esprit de petite fille naïve. Son coeur battait toujours la chamade comme jamais il n'avait battu. L'autre voulait s'expliquer. Continuer sur cette voie terrible, sur un récit qui n'aurait pas dû être connu par deux petites filles. Mais elle, elle ne voulait plus, plus du tout. Elle en avait assez entendu en ce jour, c'était assez, terminé.

Mais alors, les mots continuèrent de résonner en elle. Une catastrophe. Un "ON" puissant qui chamboulait. Tous avaient vu cette personne... ? Malgré son envie de se détacher des mots, ils l'envoyaient bouler dans un coin et la malmenaient comme une pauvre petite chose.

C'est à ce moment que la bulle qui s'était créé avec la deuxième année éclata et le bruit résonna plus fort balayant les mots. Cette fois, le bruit était à la fois son sauveur et un détestable personnage la faisant se sentir plus mal. Elle était déterminée à sortir de cet endroit quitte à entrainer l'autre avec elle sachant qu'elle allait avoir du mal à la quitter. Et elle devait savoir son nom pour laisser ses mots et savoir la reconnaitre, elle devait savoir. Dans ses yeux brillaient une lueur étrange, comme si elle était énervée mais c'était loin d'être le cas. Elle voulait seulement effacer cette conversation de son esprit et démarrer sa première journée. Tout oublier et repartir sur des bonnes bases, même si les informations resteraient. Sa voix était assez basse et un peu hésitante. Elle attrapa un bout de brioche qu'elle serra dans sa main. Rester une seconde de plus dans cette pièce lui était impossible.

- Dis la plus grande, tu t'appelles comment ? Tu m'as pas dit.

Elle grommela un peu la suite comme si les mots avaient du mal à sortir et lui arrachaient la gorge. Il était certain qu'elle ne serait pas en forme pour le premier cours de la journée...

- On devrait pas rester là... Trop de bruit... Trop de monde...


Elle était prête à se lever mais attendait la confirmation de l'autre et elle voulait qu'elle lui donne son prénom. Et il lui restait au moins une chose à dire.

- Je suis désolée.

Aaah Plume, je crois que ça s'approche de la fin.
Ta musique me hante depuis déjà des mois, et la voir ici...
J'ai rédigé ce texte avec les mots de Pomme dans les oreilles.
Nos âmes se parlaient à deux mille ans
Dans une langue que personne ne comprend
Dont les mots se sont défilés...

Poufsouffle Vult !! / Bôs débilus / RASA / Fan de Will
4e année RP (48-49)/ Capitaine des Hel's Angels / #804000
"Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin" #PouffyFamily

26 févr. 2021, 12:16
T'aurais pas dû parler.  RP+ 
"The winter blows around your head
You feel alone and you don't know...
You don't know why the swan is down"

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C'était impossible.
Elle n'arrivait pas à parler.
Le souvenir n'avait pas assez cicatrisé. Est-ce que les souvenirs pouvaient cicatriser, même?
Les écorchures, les blessures, les plaies, les accrocs, les déchirures, tout cela se réparaient. Un petit sortilège (il devait bien en avoir un dans le tas, hein?), un peu d'essence de dictame, un pansement même moldu, de l'alcool brûlant pour désinfecter le tout, et on pouvait fanfaronner devant les Autres avec le bandage ridicule au genou ou autour du doigt.
Mais comment faire cicatriser un cœur?
Était-ce même son cœur qui se souvenait? Ou bien sa tête? Ou bien encore, était-ce le château tout entier qui se complaisait dans le souvenir?

Elles en avaient tellement vu, les pierres muettes. Gardiennes solides, un peu érodées par les poussières qu'est le temps. Toujours protectrices, toujours des sentinelles des souvenirs.
Si seulement les pierres pouvaient parler, elles pourraient raconter. Et elles diraient tout, les joies, les peurs, les accrochages avec la vie, les brûlures de l'amitié, le venin des mensonges, les nuits blanches de Morphée, les soupirs de l'animalerie du château.
Mais les pierres étaient, sont, étaient muettes. Et elle ne pouvait pas les forcer à parler.
De toute façon, avait-elle seulement envie de voir les pierres se mettre à raconter l'histoire d'un meurtre?

Et puis, même si le Souvenir cicatrisait, il serait toujours présent.
Ce mot était décidément bien choisi. Cicatriser. Qui laisse une cicatrice. Quelque chose non pas visible, mais bien plus enfoui. Quelque chose, une faille rebouchée à la va-vite, désinfectée par le temps *Merlin, il est lent!*, mais une coupure qu'elle pourrait effleurer du doigt dès qu'elle le voudrait.
Quelque chose avait changé en elle, quelque chose depuis Daï. Cela avait peut-être à voir avec l'innocence, l'enfance, le soleil. Cela avait peut-être quelque chose à voir avec la Compréhension de ce qu'était la vraie Mort.

Dans les livres, les personnages meurent, mais on peut toujours les faire revivre. On peut les faire évoluer dans nos têtes, on peut les imiter, on peut s'identifier à eux et les incarner pendant quelques heures ou minutes, lors d'un jeu avec d'autres gamins. On peut reprendre le livre, le film, le quoi-que-ce-soit, le recommencer, le repasser en boucle jusqu'à s'en abrutir, et le personnage apparaîtra à nouveau.
On peut l'apprendre par cœur, le connaître mieux que lui avant de mourir.
Mais la vérité, c'est qu'une fois dans le Réel, on est tous voués à s'effacer sans laisser une trace. Comme une ombre qui se dilue dès qu'on allume la lumière.

Elle était enfermée avec l'ombre de Daï dans sa tête. Elle la craignait, lui en voulait de la hanter. Et elle ne voulait pas la laisser partir, car elle était incapable de Raconter, elle ne pouvait pas Transmettre la connaissance de DaÏ. Qui s'en souviendrait si elle laissait le spectre de son souvenir s'en aller? Qui? Les pierres muettes, et qui d'autres?
Elle n'était pas comme un livre. Sa conscience n'était pas des pages sur lesquelles on pouvait appesantir, les relire, s'en imprégner. Son Elle intérieur, c'était un Ouragan. Il était rapide, il était impossible à saisir. On voudrait qu'il se souvienne d'un éclat, d'un sourire, d'une couleur des yeux, mais il est déjà parti. Intangible.
Plus que de Daï et de son cadavre, elle avait peur de la Disparition de l'Asiatique. Comme si elle allait mourir une deuxième fois lorsque plus personne ne serait là pour prononcer son nom. Comme si elle allait lâchement l'abandonner dès qu'elle laisserait le Souvenir cicatriser.

"Dis la plus grande, tu t'appelles comment ? Tu m'as pas dit. "

C'était une main tendue à sortir de l'Ouragan.
Elle aurait pu l'ignorer et se complaire dans les souvenirs. Mais elle n'était pas un *foutu* mur de pierre.
Et puis, elle ne pouvait décemment pas laisser Charlotte parler d'elle comme "La Plus Grande".
*La Grande c'est c'te idiote avec son r'nard bleu.*

"On devrait pas rester là... Trop de bruit... Trop de monde..."

Oh, la petite avait un cerveau? Un cerveau qui lui faisait enfin comprendre qu'elle était entourée d'élèves qui faisaient du bruit, mangeaient, riaient, se racontaient les dernières nouvelles?
C'était bien de s'en rendre compte après autant de temps.

Elle grimaça un peu pour elle-même. Se réfugier derrière l'ironie pour sortir de l'Ouragan, c'était lâche.

Balayant les excuses d'un geste de la main, elle se leva, tendant la main à la première année dans le simple but de la serrer, et se présenta, un peu hautaine, pour émerger complètement de l'Ouragan.

"Alison. Alison Morrow."

Cherchant du regard les yeux de Charlotte, elle ajouta, après avoir lissé sa robe de sorcière du plat de son autre main :

"T'sais la vie, c'est comme un Ouragan. T'sais pas quand il va se déchaîner, ni quand il va finir. Alors, faut juste s'adapter. Mais j't'avoue qu'c'est dur."

Haussant les épaules, elle poursuivit :

"Alors, t'as des questions sinon sur les cours? Tu vois, j'préfèrerais répondre à elles plutôt qu'à... 'Fin bref, t'as compris."

Alison apaisée, un peu blasée et distante... Si si, je t'assure Plume, il y a une évolution ! :rofl:
D'ailleurs, je viens de découvrir Kwoon aujourd'hui. Je trouve que les paroles correspondent monstrueusement bien à Alison sur le coup. En espérant que cette musique te plaise.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

25 mars 2021, 10:00
T'aurais pas dû parler.  RP+ 
Charlotte attendait, passive, elle était un peu vidée de cette discussion. Enfin, ce n'était même pas le mot adéquat à utiliser. Elle était surtout passée par tous plein d'états qui la chamboulaient. Pendant un bref instant, elle souhaita revenir en arrière et commencer une relation bien plus simple et moins dure avec sa camarade. Ses yeux brillaient un peu mais ce n'était plus du même éclat qu'au début, elle venait de prendre conscience que ses mots pouvaient blesser même si elle se savait incapable d'arrêter de poser des questions, elle savait que certaines fois on pouvait regretter d'avoir demandé. Cette pensée ne lui avait jamais traversé l'esprit avant. Elle avait toujours cru que chaque question méritait une réponse, que chaque réponse était agréable à entendre parce qu'elle nous instruisait un peu plus. Pourtant... Oh ! Pourtant cette fois, elle regrettait.

Elle avait vu ses pensées s'embrouiller et senti son coeur se serrer devant les mots de sa camarade, devant ses expressions. Si au début elle l'avait énervée à la prendre pour une ignorante, maintenant elle songeait que c'était peut-être pour la protéger des mots qui avaient suivi ? Ou pour se protéger elle, des émotions qu'elle avait ressenties ?

La petite Charlotte assise sur son banc, s'était courbée un peu en attendant la réponse de sa voisine, cette fille qui n'était pas plu grande qu'elle mais qui semblait avoir beaucoup trop vécu. Elle avait tout juste onze ans après tout, elle avait encore le droit d'être insouciante et d'oublier ce passage ? Avec un petit secouage de tête, elle se reprit. Non. Elle n'avait pas le droit de s'arrêter là et de tout oublier. Finalement ça serait mal remercier la deuxième année qui avait bien voulu l'informer. Non. Elle reviendrait la voir sans oublier et juste pour discuter. Parce qu'au fond d'elle, elle savait que cette fille était intéressante, comme tout être au château bien évidemment. Peut-importe que la mort hante les yeux de sa camarade. Elle se devait de graver les évènements de la matinée au fer rouge dans son esprit.

Sa position courbée n'avait durée qu'un court instant, fugace à tel point qu'on n'aurait peut-être pu ne pas le remarquer. Sa famille était fière alors elle se devait d'être fière et forte. Et gentille mais ça c'était elle qui l'avait décidé. Le dos désormais bien droit, elle écrivit l'histoire dans sa tête pour s'en souvenir. Quelqu'un. DAI. Était morte dans la grande salle. Devant une flopée d'élèves très certainement. C'était tout ce qu'elle devait retenir. Oh si peut-être qu'on pouvait rajouter les émotions de l'autre... Mais de toute manière, elles étaient toutes encrées dans sa mémoire. Cela, elle n'y pouvait rien. C'était comme ça. Son esprit gardait les émotions bien facilement, il les chérissait et les tenait bien au chaud. Elle n'y pouvait rien.

Enfin, le prénom arriva. Alison Morrow, et ça elle devait s'en souvenir. Pour coller l'histoire qu'elle avait gravé dans sa tête avec un nom. Elle se souviendrait d'elle et elle viendrait la revoir. Certainement un peu plus tard mais pour avoir une discussion normale ? Sans aucune pression ? Sans ces mots durs qui faisaient mal aux oreilles et au coeur ? Il le faudrait. Pour tourner la page et revenir à la réalité de sa première journée de cours, elle pensa à un souvenir joyeux. Rien que le sourire de son père, de sa mère dans son esprit lui suffirent à sourire un peu. Toute la vie recommençait par un sourire.

"T'sais la vie, c'est comme un Ouragan. T'sais pas quand il va se déchaîner, ni quand il va finir. Alors, faut juste s'adapter. Mais j't'avoue qu'c'est dur."

Un ouragan. Elle aimait bien quand la petite expliquait se mots poétiques mais elle ne comprenait pas vraiment. Pourquoi un ouragan ? Elle voyait plus la vie comme la mer. Quoique elle n'y avait jamais réfléchi. Peut-être qu'un jour elle s'en souviendrait, il lui devenait nécessaire de noter ces mots quelque part. Sa mémoire n'était pas assez grande. Elle prendrait une feuille peut-être ou peut-être pas pour réécrire les mots. Ouragan ou pas, elle devait sortir de cette salle du bruit (qui n'était peut-être qu'une représentation de son esprit finalement. Elle aimait généralement ce qui était vivant.). Et sa camarde venait de lui offrir un échappatoire. Elle attrapa la main tendue devant elle et se représenta après tout elle aurait parue bête de ne pas le faire.

- Charlotte Dwight. Aussi Cha. comme un chat.

Puis elle esquiva l'ouragan en passant à côté dans le toucher, elle avait décidé que cette discussion était close et qu'elle ne lui en reparlerait plus avant longtemps. Avant une éternité.

- Mmm.... Lumah m'a bien expliqué samedi. J'ai visité le château avec mon frère hier. Il est à Serdaigle, il connait plein de trucs alors ça va.

Il connaissait des trucs mais il ne disait pas les choses importantes alors pourquoi ? Elle aurait pu éviter cette conversation sanglante de bon matin de rentrée si Noah l'avait tenue un peu au courant. Est-ce que son frère réagirait pareil qu'Alison ? Est-ce que c'était pour ça ? Elle chassa ces pensées loin de sa tête dans un coup de vent. Le bruit qui la dérangeait quelques instant plus tôt lui semblait être revenu normalement. Comme si le fait qu'il fasse éclater la bulle l'avait troublée puis rassurée. Seulement, il allait falloir qu'elle y aille en cours. Elle ne voulait juste pas partir comme une voleuse. Sur un ton doux mais qui commençait à redevenir enthousiaste. Un tout petit peu. Elle déclara.

- J'crois qu'on va devoir aller en cours non ? Enfin... J'voudrais pas rater la première heure. J'crois que ça la ferait un peu mal pour mon premier cours à Poudlard ?

N'étant pas d'une nature très stressée, elle ne s'affolait pas vraiment. Seulement, elle avait un peu peur de se perdre dans les couloirs. Elle commençait par métamorphose, une matière qui ne lui inspirait pas grand chose. Elle ne savait pas vraiment à quoi elle pouvait bien servir. Enfin, un petite alarme commença à sonner dans son esprit. La salle de métamorphose était au cinquième étage.

Mes mots sont pour toi ce matin Plume, j'espère qu'ils vont te plaire.
Encore une fois Pomme a accompagné mes mots.

Poufsouffle Vult !! / Bôs débilus / RASA / Fan de Will
4e année RP (48-49)/ Capitaine des Hel's Angels / #804000
"Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin" #PouffyFamily

08 avr. 2021, 10:18
T'aurais pas dû parler.  RP+ 
Exception
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Regardant autour d'elle en essayant de retrouver un peu de contenance, elle tapota le bord de son verre, encore à-moitié plein.
Mais le jus de citrouille lui semblait bien trop orangé pour qu'elle puisse continuer à le fixer ainsi.
Puis, se résignant tout de même à manger quelque chose malgré sa gorge nouée, elle prit un scone aux raisins, et l'enfourna dans sa bouche.
Deux coups de dents plus tard, et il avait totalement disparu dans son estomac.

S'essuyant soigneusement les mains, elle prit toujours garde à ne pas regarder Charlotte.
Après tout, la petite était comme une pensée : si on n'y regardait pas de trop près, elle pouvait être là sans l'être. Pas vraiment importante, pas vraiment dérangeante, il fallait simplement avoir de la volonté pour l'effacer la rendre Insignifiante. La repousser au second plan.
Ce qui ne marche bien sûr qu'avec les pensées, car les pensées ne parlent pas.

"Charlotte Dwight. Aussi Cha. comme un chat. "


Cha' Dwight. *Tu l'avais déjà dit, ton prénom. Tu resteras Charlotte pour moi.*
Elle ne put s'empêcher d'esquisser un rictus devant la comparaison. Le chat de sa connaissance n'était pas particulièrement enjoué, ni particulièrement maladroit. Il était discret, silencieux la plupart du temps, ne cherchait pas à se lover dans vos bras et surtout, ne posait pas de questions. C'était plutôt vous qui les posiez, et encore, ça c'est quand il n'avait pas décidé de vous filer un coup de griffes.
Pas vraiment le style de Charlotte.

En repensant à la boule de poil patibulaire et renfrognée, elle eut un petit sourire. Campbell avait beau être insupportable, égoïste, vicieux, nombriliste et avoir tous les autres défauts de la planète, il n'en restait pas moins son chat. Enfin, celui de ses parents. Qu'elle avait ramené à la maison. Un jour où il pleuvait.
Remarque, ils avaient à peu près le même sale mauvais caractère, pas étonnant qu'ils se soient trouvés.

"Mmm.... Lumah m'a bien expliqué samedi. J'ai visité le château avec mon frère hier. Il est à Serdaigle, il connait plein de trucs alors ça va. "

*Lumah? C'est qui ça?*
Elle haussa les épaules. Lumah ou pas Lumah, ce prénom ne lui disait strictement rien, alors pourquoi se faire des nœuds au cerveau?
C'était probablement encore une des Autres qui peuplent le château, et tant qu'elle ne lui aurait pas dit son prénom en face, elle continuerait à ignorer qui elle est. Quoique... *La fille aux origamis, non?*
Elle avait certainement dû la croiser l'année dernière au détour d'un couloir.
Lorsque la Jaune lui fit une remarque sur l'heure, elle ne put que regretter de ne pas avoir de montre à ses côtés, ou sur elle.
Retrouvant son ton sarcastique, elle lança tout de même :

"Ça f'rait même carrément mal, ouais ! Mais dis-moi..."


Elle tenta de prendre un air sérieux, mais les étincelles qui pétillaient dans son regard et le sourire légèrement narquois qui dansait sur ses lèvres démentaient catégoriquement ses traits neutres.

"Cours de quoi? Ta Lum... Lam... Bref, ta copine, elle t'a informé des escaliers qui bougent, des portes qui sont pas des portes, des tapis qui t'font te casser la gueule, de Peeves qui aime perdre les premières années, et j't'en passe des plus colorées?"

Elle trempa ses lèvres dans son jus de citrouille, savourant le liquide ambré tout autant que la réaction de la première année. De quoi s'affoler et de partir le plus vite possible.
*La Paix, enfin...*

Laissant quelques secondes s'écouler pour la laisser paniquer le plus possible, elle lança ensuite avec nonchalance :

"J'ai cours de potions, c'est pas trop loin. S'tu veux, j'peux t'emmener à ta salle
ex-ce-ption-nel-le-ment?"

Elle martela bien le dernier mot avec insistance, pour bien faire comprendre à la Jaune que ce serait bien une des dernières fois qu'elle comptait faire la nounou pour mioches qui venaient d'arriver.
Non mais sérieusement? Et puis quoi d'autre?

Se reculant sur le banc, elle étira ses bras devant elle et attrapa sa sacoche.
Faisant pivoter son corps par-dessus son siège, elle laissa tomber ses pieds qui firent résonner les pierres, et attendit quelques secondes, pour voir si la gamine la suivait.

Peut-être bien la fin pour moi, Plume...
Ce fut un plaisir en tout cas que de Danser à tes côtés ! A bientôt, elles vont se recroiser si souvent... T-)

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

01 mai 2021, 19:28
T'aurais pas dû parler.  RP+ 
Le sujet avait bien changé. Charlotte pouvait enfin souffler et oublier que quelqu'un s'était blessé ici au point de... Et alors, elle se laissa porter par le nouveau sujet de conversation. Les bruits étaient toujours de trop mais elle parvenait à passer outre. Son envie d'assister au premier cours était intenable. La petite était très rarement stressée parce qu'elle ne s'inquiétait pas de ce qu'il pourrait arriver dans le futur, elle vivait vraiment dans l'instant. Ce matin là encore, ce n'était pas le stress qui commença à monter en elle mais une excitation sans bornes. Elle avait tant rêvé de cette école de magie et avait passé tout le week-end à y songer, que rien de ce que la Poufsouffle pourrait lui dire ne changerait sa vision des choses.

Son sourire retrouvé s'agrandit sur son visage quand elle vit le rictus de sa camarade. Elle le pensait vraiment désormais, elle préférait définitivement cette expression à celle qu'elle avait vue en parlant des sorciers de la grande salle et des mauvaises choses qui étaient arrivées ici. Il suffisait juste qu'elle repense au boursouflet tout mignon quand cela l'énerverait et elle serait en mesure de sourire tranquillement. Elle s'en fichait des escaliers qui bougeaient, pour elle c'était juste un léger désagrément de Poudlard plutôt rigolo d'ailleurs. Cela la faisait rire. Elle n'était pas souvent en retard, elle aimait les blagues et saurait quoi répliquer si Peeves l'ennuyait. D'ailleurs ça faisait quoi de toucher un fantôme ? En plantant ses yeux rieurs dans ceux de sa camarade, elle s'exclama.

- Métamorphose ! Je ne sais pas trop quoi en penser... J'espère que cette matière va être bien, j'ai vite fait ouvert un manuel pendant l'été mais j'ai pas tout compris...

Après une petite pause, elle déclara sûre d'elle.

- J'men fiche des escaliers qui bougent. Je trouve ça surtout super marrant ! Quand on est pas en retard ça permet de découvrir des nouveaux endroits ! Bon après j'pense que je vais me perdre tout le temps dans le château mais c'est pas grave, c'est excitant !

Les yeux écarquillés devant la proposition de sa camarade, elle s'écria d'un son assez strident.

- Tu m'accompagnes vraiment ??? Trop trop cool ! Enfin si j'ai bien retenu la métamorphose c'est au cinquième étage...


Elle était vraiment heureuse que l'autre ne semble pas tant lui en vouloir par ce qu'il s'était passé quelques instants plus tôt. Elle ne s'arrêta même pas sur le "exceptionnellement" prononcé avec tant d'insistance. Après tout si la plus âgée avait envie de l'accompagner c'était parce qu'elle en avait envie. La petite apprécia l'intention et remercia de multiples fois sa camarade. Elle était tellement heureuse. On ne pouvait pas dire qu'elle s'était faite une amie parce qu'elle avait au fond d'elle conscience que s'en n'était pas une... Surtout pas après la conversation qu'elles avaient eu. Mais c'était son premier jours de cours et donc une des premières personnes qu'elle abordait.

Après une légère inspiration, elle attrapa son sac qu'elle avait juste acheté l'été passé et elle le jeta sur son épaule. Avec un petit coup d’œil vers le déjeuner, elle sut que tous les plats allaient disparaitre comme par magie et intérieurement elle se dit qu'elle aurait aimé voir ça. Avec un grand sourire, elle dit.

- On y va ?

Que te dire d'autre sinon Merci. Tu es la première personne avec qui j'ai bégayé quelques mots et voir là où ça nous a emmené me ravit. Merci pour tout Belle Plume et à bientôt ailleurs !
(je crois que Charlotte aime beaucoup Alison :happy:)

Poufsouffle Vult !! / Bôs débilus / RASA / Fan de Will
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