Matin du 17 février
Fraîche journée

Pau s’était levé assez tôt ce jours là et avait dû attendre un peu que l’heure du réveil sonne. Des qu’elle l’avait ou elle s’était levé, bien que fatigué, elle s’était rapidement habillé pour rejoindre au plus vite le petit déjeuner.
Elle entra avec quelques élèves. Elle était dans les premières à s’asseoir. Elle alla se poser quelque part à la table des Serdaigle et observa le petit déjeuner. Il y avait des toast avec de l’œuf et du bacon, des saucisses de l’omelette...
Tout cela avait l’air très appétissant. Depuis que Pau était à Poudlard, tout ses repas était délicieux, et elle en savourait chaque bouchée. Elle s’émerveillait à chaque fois qu’elle entrait dans la grande salle.
Elle observa en même temps de manger les élèves arrivant en masse dans la salle.
Elle pensa au elfes de maison qui était vraiment incroyable, ils arrivait à produire une telle quantité de nourriture !

Pau était assez fatigué car elle s’était réveillé tôt. Elle se servit de toast, de saucisses et de jus de citrouille. Elle se resservirait après si elle avait encore faim. Elle dévora ses toasts et ses saucisse pour prendre des forces pour cette journée qui s’annonçait longue. Elle leva ensuite la tête de son assiette pour chercher du regard son amie de Gryffondor. Elle chercha longtemps Scary jusqu’à ce qu’elle tombe sur une autre fille, différente...

@Fea Luke

Féa s'était levée tôt. Ses pensées tourbillonnaient dans sa tête sans qu'elle ne puisse les arrêter. Des pensées aussi orageuses que le ciel d'un gris foncé, presque noir qui semblait surveiller la Grande Salle.
Elle avait quitté la salle commune où elle s'était endormie la veille, épuisée par des professeurs exigeants. La nuit l'avait enveloppée de ses ténèbres secrètes, mais c'était les membres douloureux d'une mauvaise position qui l'avaient poussée à quitter son cocon de chaleur.

Lorsqu'elle traversa la maison, ou plutôt l'immense endroit qui l'hébergeait et la protégeait, le silence régnait encore. La fille traversa les couloirs, descendit les escaliers doucement, au rythme de la valse de son esprit.
Elle ne prenait pas la peine de regarder autour d'elle. Elle marchait au hasard de ses pas, sans se préoccuper de son lieu d'arrivée, entièrement immergée dans ses pensées. Elle atteignit finalement la Grande Salle avant qu'elle puisse s'en apercevoir.
Elle rencontra également le sol en trébuchant sur une marche déguisée en parquet, et se releva en y faisant à peine attention.
*Qu'est ce que...*
Elle s'installa au bout de la Table des Lions, le plus loin possible de ses semblables.
*Qu'est-ce que je vais faire ?*
Elle se servit avec distraction une part de porridge.
*Peut-être que l'air glacé, à l’extérieur, gèlerait suffisamment mes pensées pour m'empêcher de réfléchir ?*
Elle beurra un toast, et mordit dedans sans conviction.
*Ou alors je pourrais essayer de plonger dans le lac...*
Elle fronça alors ses sourcils. Plonger dans le lac en plein hiver était soit une idée totalement folle, soit très courageuse.
Elle pesa longuement sa décision. La folie n'était pas présente en elle. Et elle appartenait à la Maison des Courageux. Seulement, il faisait froid. Très froid. Peut-être même que le lac était gelé ?
Elle était toujours plongée dans la réflexion, et avait oublié son toast depuis longtemps, quand un détail la tira de sa concentration.

Pau cherchait Scary du regard mais aucune trace de la jeune Gryfonne. Elle allait retourner vers son assiette qui lui tendait les bras quand elle vit une autre fille. Elle était assise à la table des Lions, loins des autres Gryffons. Elle n'avait pas l'air de manger, on aurait dit qu'elle s'ennuyait.
Pau fut prise d'une irrésistible envie de la rejoindre. Elle prit son assiette ses couverts et son verre et se dirigea vers la jeune fille. Elle s'assit juste à coté d'elle. Elle posa son assiette, ses couverts et son verre sur la table. Elle regarda la fille, elle avait les cheveux bruns foncés, tout comme ces yeux. Elle état très jolie. Pau se demanda quel âge elle avait, était elle en 1er année ou en 2eme année ?
Apres l'avoir détaillé elle se rendit compte, encore une fois, qu'elle dépassait cette jeune fille en taille. Mais ce n'était pas la un indice car Pau était souvent plus grande que les personnes de son âge. Et souvent elle faisait aussi la taille de ceux qui était plus grand.
Elle lui dit :

- Tu ne manges rien ? Pourtant c'est trop bon ! Elle avala une bouchée de toast avec délice. Chadore ! Chi tu veux plus ton porridge, tu peux me le donner !

Elle prit une autre bouchée de toast, alors qu'elle n'avait pas finit la première. Ayant trop de nourriture dans la bouche, elle commence a s'étouffer doucement, la bouche fermé. Elle se tapota le coeur en essayant d'avaler sa nourriture. Quand elle réussit enfin, elle avala un peu d'eau et se sentit mieux. Quand elle fut de nouveau sur ses pieds, elle se rendit compte qu'elle avait été ridicule... Elle guetta la réaction de la Gryffonne à coté d'elle...

@Fea Luke

C'était plus qu'un détail. C'était une fille rayonnante de bonne humeur, comme si elle avait touché les étoiles. Une fille qui s'avançait vers elle, presque en courant. Elle avait l'air grande, mais le sourire d'innocence qui éclairait son visage lui donnait un air plus jeune. C'était la seule chose que Féa vit d'elle. Elle resplendissait.
Ce ne fût qu'après qu'elle ne se soit assise en face d'elle que la fillette tourmentée s'aperçut qu'elle avait trouvé son exact opposé. Physiquement, aussi bien que mentalement, visiblement. D'ailleurs, la blondinette semblait affamée. Installée devant son assiette pleine, elle observait d'un air étrange le porridge dont Féa avait rempli son assiette.
D'ailleurs... Pourquoi s'être servi du porridge ? Elle détestait ce plat.
Lorsqu'elle se plongeait dans ses pensées, le monde extérieur lui paraissait trop lointain pour se soucier de son assiette. L'enfant cligna des paupières lorsque sa voix la tira de ses étranges observations.
- Tu ne manges rien ? Pourtant c'est trop bon !

La suite lui parut plus difficile à déchiffrer, la gourmande ayant remplie sa bouche de divers aliments. Il était sûrement question de lui donner son porridge, à ce qu'elle crût comprendre. La jeune élève n'eût pas le temps de s'attarder sur la question, car l'autre semblait à présent s'étouffer.

Féa la vit finalement se ressaisir, sans craindre apparemment le ridicule; puis la regarder fixement, en semblant attendre sa réaction. La Fille décida alors, sans prendre la peine de réfléchir pour une fois, que cette enfant lui plaisait. A la fin de quelques courtes secondes, elle posa comme question celle qui lui paraissait la plus logique:

-Tu sais si le lac est gelé ?

Fea posa à Pau une étrange question, lui demandant si le lac était gelé. Elle ne comprenait pas pourquoi on lui posait cette question alors qu’elles étaient là, bien au chaud à savourer leur petit déjeuner. Peut être voulait elle faire du patin à glace ? Pau en doutait. Elle lui répondit tout de même :

- Euuh... Peut être. Je n’en sais rien à vrai dire, il faudrait aller vérifier.
Elle dévia d’un coup du sujet et laissa échapper accidentellement un :
- Trop bon ces toasts ! ayant avalé une autre bouchée ( faut dire que la nourriture est vraiment trop bonne à Poudlard ! )
Puis revint rapidement sur le droit chemin :
- Pourquoi tu me poses cette question ?

Continua-t-elle tout sourire. Cette fille lui plaisait. Dans cette question étrange, dans sa manière de bouger, de manger... Elle était agréable à côtoyer pour une raison que Pau n’expliquait pas. Pau avait le genre de caractère social, aimant la rencontre avec les gens et leur proximité. Elle ne se refusait jamais à une rencontre et vivait au jour le jour. À côté de cette fille, elle se sentait bien. Elle voulait en apprendre plus sur elle.
Elle attendait la réponse de cette jeune fille, à qui il fallait d’ailleurs qu’elle demande son prénom. En attente sa réponse, elle avala un toasts et des saucisses. Vraiment trop bon les petit déjeuner à Poudlard.

@Fea Luke

"Pourquoi tu me poses cette question ?"

Féa ne savait plus. Ce rayon de soleil avait chassé chacune de ses pensées sombres. Le lac pouvait bien avoir s'être évaporé dans la nuit, cela n'avait plus aucune importance. Rester, parler avec cette fille dont elle ignorait tout suffirait.
*Tout, à part la magnifique couleur de ses yeux.*
Attendre de découvrir ce que lui réservait cette journée qui lui paraissait à présent radieuse.
L'immense espace de la Grande Salle n'était plus assez vaste. Le besoin de courir sous le ciel la submergea.
"Il faudrait aller vérifier..."

La fille se leva brusquement, vibrant de l'impatience de sentir le vent frais sur sa peau. Elle courrait, jusqu'au bout du monde si elle le pouvait. Ici, les rives du lac la contenterait.

L'autre l'accompagnerait-elle ? Il fallait qu'elle sache.

*C'est vrai...*
Elle suspendit quelques instants son élan, le temps de réaliser que le monde tournait sans elle, parfois. Il fallait que cette lumière comprenne bien que sa présence provoquait souvent des vagues.
L'innocente enfant se lança avant d'y penser trop longtemps :

-J'm'appelle Féa. Tu veux m'accompagner dehors ? Si t'es d'accord, alors je te préviens: je suis fatigante.

Elle s'arrêta, surprise de son assurance.
Peut-être était-elle allée trop loin ? Peut-être que la fille souhaitait seulement continuer l'engloutissement de son petit-déjeuner. Et peut-être que se présenter en commençant par ses défauts n'était pas la meilleure chose à faire pour débuter une conversation.

*Tant pis si elle ne veut pas venir. Si elle m'aime pas c'est pas grave. Je l'obligerai.*

D'un coup la jeune fille se leva. Pau avala sa bouchée rapidement et l'observa. Elle était belle... Ceci dit, plus petite que Pau. Après s'être levée, elle lança :

-J'm'appelle Féa. Tu veux m'accompagner dehors ? Si t'es d'accord, alors je te préviens: je suis fatigante.

Pau se retourna vers elle, toujours assise. Elle sourit lui de toutes ces dents.
Elle trouvait cette fille incroyable ! Elle proposait à Pau de se rendre dehors avec elle le plus tranquillement du monde n'envisageant pas l'échec. Pau avait, bien sûr, l'intention de répondre à l'invitation, mais elle se demandais ce que ferait la jeune fille si elle lui disait dit non. Elle était si sur d'elle.
Pau avait une impression bizarre à coté d'elle. Elle se sentait, comment dire... Complété. Cette fille était pratiquement son inverse et pourtant Pau l'aimait bien. Elle lui dit :

" Moi c'est Pau. elle marqua une pause.
Et donc, Fea, si je répond non que se passera-t-il ? dit elle sur le ton du malice.

Elle avait toujours un sourire malin au lèvre et attendait la réponse de cette Fea. Elle ne s'était pas encore levée, pour cacher à Fea qu'elle avait en réalité très envie d'aller se balader dehors avec elle.
Fea était une Ombre Lumineuse, son apparence la faisait paraître étrange mais en vérité elle avait son petit caractère à elle...
La jeune fille intéressait de plus en plus Pau. Les autres la dirait bizarre, mais Pau la qualifiait de Différente.
Pau n'acceptait pas le mot "normal". Que signifiait il après tout ? D'après elle personne n'était normal ou bizarre, tout le monde était différent.

Pau attendit la réponse de cette Ombre de Lumière avec impatience.

@Fea Luke

Que se passerait-il si Pau, comme elle se prénommait, refusait cette sortie ?

Féa aurait pu simplement ignorer cette question qui semblait avoir été posée dans le seul but de la troubler. Ignorer les choses qui la dérangeait, comme elle se plaisait à le faire.
Mais l'arrivée de cette fille merveilleuse avait éclairé sa journée, l'enfant se décida donc à répondre. Il fallait cependant qu'elle choisisse ses mots avec soin. Elle souhaitait toucher juste. Pour se faire de Soleil une amie. Mais peut-être aussi parce qu'elle était à présent d'humeur joyeuse.

Toujours debout. Elle se retint de courir, sortir vivement de la Grande Salle qui se remplissait à présent.

Comment l'obliger ? Sûrement pas par magie, non. Pas du tout marrant.

*Et si...*

Une graine d'idée venait de germer dans son esprit.
La fille au couleurs de Serdaigle tenait encore un toast dans sa main. Et les minutes qui avaient précédées avaient démontrées son appétit insatiable.

*Il me semble qu'il m'en reste. Oui, je devrai en trouver, surtout au fond de mon sac*

Alors, sa décision prise, l'enfant fit mine de se diriger vers la porte à doubles battants assaillie par le flot d'élèves, paraissant avoir oublié l'autre fille.
Puis, après quelques pas seulement, elle se retourna vers celle qui était toujours assise devant les restes de son déjeuner.

- Bon, tu viens ? On va pas passer là journée ici, il y a trop de monde.
Et si tu as encore faim, ce qui me paraît impossible, j'ai quelques chocogrenouilles dans mon sac. Donc c'est bon.

Sans attendre de réponse, la fillette reprit son chemin vers la sortie, espérant secrètement être rattrapée par cette étrange fille de la Vie.
Toujours seule, telle était son habitude, mais peut-être était il temps que cela change...

_{@Pau Ouma-Decley je m'excuse pour ce retard pourtant inexcusable}

La jeune fille fit mine de se diriger vers la sortie. Elle lui dit :

- Bon, tu viens ? On va pas passer là journée ici, il y a trop de monde.
Et si tu as encore faim, ce qui me paraît impossible, j'ai quelques chocogrenouilles dans mon sac. Donc c'est bon.

Aïe. Elle avait de l’imagination. Les chocogrenouilles était un très bon moyen d’attirer Pau qui, de plus, n’avait pas finit son repas et avais encore faim. Deux possibilités s’offrait à elle : finir son petit-déjeuner en continuant de faire croire à cette fille que ça ne l’intéressait pas et la rattraper et manger toutes ses chocogrenouilles...

Elle voyait défiler les élèves, certains avec qui elle avait envie d’engager la conversation. Elle avait besoin de sentir le monde vivre autour d’elle ! Elle ne comprenait pas pourquoi certaine personne se privait de ce lien social si important à ses yeux ! Et puis c’était grâce à cette envie de découvrir les autres qu’elle avait connu cette personne dont elle ignorait toujours le nom.
Enfin, dirigée par son estomac, elle rattrapa la Griffonne, lui mît une main sur l’épaule pour l’arrêter et lui dit :

- Eh ! Ou crois-tu me fuir ! Je te rappelle qu’à cause de toi je n’ai pas finit mon petit déjeuner et que j’ai encore faim ! lui dit elle d’un ton faussement en colère. Et puis, comment as-tu fait pour trouver mon point faible aussi rapidement ?
Mais je veux bien les chocog ! continua-t-elle avec de grands airs théâtraux.

Elle voulait que la jeune fille se détende. Elle voulait la voir rire, qu’elle n’ait plus peur du monde comme le démontrait son attitude.

@Fea Luke

Elle s'enfuyait, oui. Mais pas par peur des autres. Parce qu'elle aimait la solitude. Ils étaient si bruyants, si superficiels à ses yeux qu'elle ne voulait plus même essayer de leur parler. Se contenter de les observer vivre dans les apparences lui convenait mieux, lui plaisait tellement. La question ne se posait pas, tout était clair.
C'était ce dont elle essayait de se convaincre en quittant ainsi son espoir de vie avec à peine quelques mots.
Elle se faisait violence, de toute sa volonté, pour ne pas se retourner vers cette jolie enfant. Alors, lorsque celle-ci lui attrapa le bras, entrava ses pas et ses tristes pensées avec pour tout message des paroles tragiquement prononcées, elle sentit son cœur trembler au creux de sa poitrine.

- Eh ! Ou crois-tu me fuir ! Je te rappelle qu’à cause de toi je n’ai pas finit mon petit déjeuner et que j’ai encore faim !

Elle semblait prise de colère. Féa voyait les traits de la comédie transparaitre sous ses allures sombres, mais ces mots la blessèrent plus qu'elle ne l'aurait cru possible, bien plus qu'elle ne le laissa deviner. Ils faisaient échos à ses idées noires, mais venaient de la personne dont elle aurait souhaité n'avoir jamais eu à les entendre.

Les dernières phrases de Pau, son ton d'ironie et d'autodérision lui redonnèrent cependant un léger sourire, qui ne réussit pas à s'évanouir face à ses maigres efforts pour le contenir.

- Et puis, comment as-tu fait pour trouver mon point faible aussi rapidement ?
Mais je veux bien les chocog !

Elle décida de répondre simplement à l'enfant, se tournant vers elle pour lui parler.
Lui tendant quelques friandises tirées sa besace, elle déclara :

- C'est bien ce que je pensais. Une affamée. Je crois que tu pourras survivre jusqu'au repas, en attendant dépêche toi. Y'a trop de monde par ici...

Elle espérait que l'autre la suivrait enfin, pour éviter de rester un temps qui lui semblait infini dans cette Salle à présent surpeuplée.

Et puis, il serait temps de savoir si le Lac est gelé, hein.

@Pau Ouma-Decley Moi, en retard ? De quoi parles-tu ?