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10 oct. 2020, 22:52
Retour sans fanfare  Libre - sous conditions 
Ce RP est libre si vous avez déjà rencontré Edwin dans un RP (Hors RP libres, ils ne comptent pas puisque peu d'interactions)
Il avait ressenti quelque chose, durant le voyage en train, qui l'avait tout bonnement cloué sur son siège, incapable d'aller voir les autres. Peut-être s'était-il dit qu'ils ne se souviendraient pas de lui, ou qu'ils auraient tellement changé que ce serait lui qui ne les reconnaîtrait pas. Plus de sept mois. Il avait beaucoup changé, et il le savait. Que ce soit physiquement ou mentalement, d'ailleurs. Il avait grandi, il s'était affiné aussi, même s'il était toujours horriblement maigre. Il avait laissé poussé ses cheveux aussi, et son acné ne s'était pas amélioré, mais le plus flagrant dans cette histoire était qu'il ne croquait plus la vie à pleine dents. En fait, il paraissait presque calme, apaisé alors que c'était tout l'inverse dans sa tête. A le regarder, personne ne pourrait prédire ses crises de colère violentes et souvent injustifiées. Il était toujours cette force de la nature, ce garçon qui essayait de croquer la vie à pleine dents, mais c'était minime par rapport à six mois plus tôt. Il y a un monde entre lui et les autres, et il n'avait pas pu se résoudre à venir les trouver. En fait, il était mort de trouille et il n'avait pas encore comprit l'étendu de son choix, ce que ça signifiait. Il avait essayé de ne pas y penser, depuis qu'il avait envoyé la lettre à Loewy. C'était devant le château qu'il avait ouvert les yeux et avait repensé à toute la merde qu'il avait fait, alors qu'il ravalait les larmes qui menaçaient de couler à la vue de l'imposante silhouette de l'école.

Ça lui avait manqué et en même temps il avait tellement apprécié ne plus y être que ça faisait bizarre, d'y revenir après avoir tellement voulu partir, puis après avoir prié le ciel de bien vouloir l'y ramener. Il ne savait pas ce qu'il était censé penser, là maintenant. Il ne voulait pas penser à ce que ça signifiait, son retour ici, à ce que sa mère ferait quand elle capterait qu'il n'était pas parti au collège comme tous les jours. Il arriverait un moment où il serait obligé d'y penser et il ne voulait pas, pas du tout même. Il se sentait à nouveau effroyablement vide, comme si rien ne lui procurait ni joie, ni peur, ni tristesse. Juste comme s'il voyait les choses passer devant ses yeux mais jamais s'arrêter assez longtemps pour qu'elles puissent le toucher, et cet état apathique durait depuis des semaines maintenant.

Il frotte un vieux bleu, et ça lui rappelle douloureusement sa première rentrée à Poudlard, et ce geste si similaire qu'il a fait à l'époque. Il s'est assit à la table des Serpentard en se faisant le plus petit possible. Une seule fesse sur le banc, en bout de table et prêt à s'enfuir au moindre geste brusque. C'est horrible, il a l'impression que tout le monde va se retourner vers lui, soit pour lui faire du mal, soit pour le regarder et savoir tous ses secrets. Il a l'impression que des fourmis rampent sous sa peau et qu'on a enfoncé une ruche sur sa tête tant les bourdonnements dans ses oreilles sont forts. Toute la situation est angoissante, et il se rend compte qu'il ne sent plus vraiment à sa place ici non plus. Qu'il ne se sent à sa place nulle part. Mais avant de paniquer une nouvelle fois, il se dit que cela finira par revenir, maintenant qu'il est à Poudlard. Sécurité, protection, c'est ce qu'est l'école cette fois-ci, pas un monde de fou où il est envoyé. Au final, dans tout ça, c'est lui qui est le vrai fou ici. La pensée lui arrache un sourire alors qu'il essaie de revenir à la cérémonie d'entrée dont il a loupé une bonne partie. Ses yeux ne quittent pas la table devant lui, et s'il est pratiquement certain de ne pas être passé inaperçu, il est reconnaissant que personne ne soit venu vers lui pour le moment. Peut-être même pourra-t-il passer la soirée tranquillement, sans encombre, ou que ses anciennes connaissances le détestent et ne voudront plus l'approcher. Il les comprendrait, sincèrement, il pourrait même être d'accord avec eux.

Il ne se sent plus fort comme avant, il n'a plus l'impression d'être mieux que les sorciers, mieux que quelqu'un sur cette terre. Un tapis à écraser, un Bienvenue sur lequel on essuie la boue de ses chaussures, c'est comme ça qu'il se voit et qu'il a l'impression que les autres le voient aussi. Pour la première fois depuis qu'il a voulu retourner à Poudlard, il se demande si ce n'était pas une bonne idée, parce que revoir les autres ne lui inspire qu'une appréhension totale et déchirante, qui pend à ses tripes comme une mauvaise maladie. Il a peur. De leur regard, de leur jugement, de sentir dans leurs yeux un « je te l'avais dit » qu'il aurait trop bien mérité. Il ne veut pas parler de Londres, et il sait qu'on lui posera quand même des questions, il n'est pas stupide. Il n'était pas totalement prêt à revenir à Poudlard, il n'a pas encore assez fait le point dans sa tête pour être totalement préparé, mais il n'a juste pas pu laisser passer sa chance de s'échapper, et puis maintenant qu'il est là il ne peut plus trop faire machine arrière. Il n'y a pas meilleur moyen de se préparer à quelque chose que de le vivre, essaie-t-il de se persuader un peu en vain. Ça va aller. Il l'espère en tout cas.

Il lève légèrement les yeux avant de les rabaisser vivement. Et William ? Il a peine suivi la répartition d'Infini parce qu'il y a un brouillard dans sa tête, et au milieu, il y a William. Que va-t-il dire, d'ailleurs ? Lui dire qu'il a été stupide ? Edwin veut soudainement lui parler, qu'il lui fasse une remarque ou deux et lui dise ce que tout le monde n'ose pas. Que c'est un abruti. Il a cruellement besoin de quelqu'un qui le voit comme il est, et qui ne se voile pas la face mais reste avec lui quand même. Qu'est-il devenu ? Se souvient-il même de lui ? Il n'en est pas certain, mais il a envie que ce soit le cas, tellement envie que lui se souvienne de lui, qu'il n'ai pas oublié. Edwin ne l'a pas fait, il y pense toujours. Il a souvent pensé à l'autre à Londres, à sa façon de voir les choses et à comment il devenait de plus en plus d'accord avec lui. Il a envie de lui dire que les moldus sont bien des abrutis, qu'il a comprit maintenant et qu'il veut en apprendre plus sur ce monde qu'il a si injustement mis de côté. Il veut s’asseoir à côté de lui et l'écouter, ou juste le regarder, il ne sait pas trop. Et entre tout ça, il a peur. Encore et toujours la peur qui lui ronge l'estomac.

Il se lève quand ses camarades le font, automate parmi la foule, mouton qui ne sait plus comment évoluer dans ce monde sans faire de connerie, qui ne peut pas se permettre d'en faire. Et il se précipite comme un perdu sur les grandes portes, priant pour disparaître avec les autres élèves sans que personne ne s'en rende compte.

Membre du Sixtgang
"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

09 nov. 2020, 22:23
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La fin du repas est sonnée, ce qui veut dire que vous allez devoir regagner vos salles communes respectives. Tu ne dois pas y aller toute seule, mais y emmener les premières années de Serpentard, fraîchement réparties. Tu quittes la pièce aux côtés de ton collègue, lorsque tu croises le regard d'un élève que tu n'as pas vu depuis des mois maintenant : Edwin. Tu ne savais pas qu'il était de retour à Poudlard puisqu'il ne t'a rien dit mais, après tout, il ne t'a rien dit non plus lorsqu'il en est parti, donc ça ne t'étonne pas vraiment, même si tu aurais aimé être au courant.

Tu regardes à nouveau dans sa direction et tu essaies de déduire comment il va. Vu la vitesse à laquelle il a rejoint les portes, le Serpentard avait l'air de vouloir arriver aussi vite que possible dans votre salle commune, donc peut-être qu'il ne se sent toujours pas le bienvenu au sein de cette école ? Tu jettes un dernier regard vers la table pour t'assurer que les premières années vous suivent bien, Aliosus et toi, et à peine tu te tournes pour rejoindre la sortie que tu ne le vois même plus. Même si tu es un peu déboussolée, tu te ressaisis car ce n'est vraiment pas le moment pour être dans la lune. Tu gardes un oeil sur les premières années en espérant ne pas en perdre en cours de route.

Tu te demandes s'il a l'intention de venir vous - à ses amis, donc - parler dans les jours à venir. En tout cas, tu iras sûrement vers lui pour t'assurer qu'il aille bien. Est-ce qu'il passe en deuxième année ou redouble-t-il ? Peut-être aura-t-il besoin d'aide ou encore de soutien et tu aimerais te rendre utile, s'il estime qu'il en aurait besoin. Tu espères que tu arriveras à le croiser dans peu de temps afin que vous puissiez parler de tout ça calmement, tu n'as pas oublié ce qu'il a fait pour toi lorsque vous vous êtes parlés pour la première fois, tu aimerais donc être là pour lui.

Comme promis, OS pour moi puisque Lili ne pourra pas rejoindre Edwin !

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.

20 déc. 2020, 13:31
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Nouvelle année. Solenn, le menton enfoncé dans sa main subissait lentement les différents discours, les différentes cérémonies, les différents plats qui s'étaient succédés. Ian l'avait fait sourire plus d'une fois en faisant le pitre à la table de Gryffondor et en lui lançant des regards mais de toute façon la rentrée était toujours un moment désagréable pour la rousse. Elle avait écouté ses camarades raconter leurs vacances, sans vraiment y participer par peur d'être embêtante. Certaines habitudes ne changeaient pas malheureusement. Solenn avait du mal à s'en rendre compte mais les élèves de son année commençaient à devenir les "vieux" de l'école. Elle entrait en cinquième année, connaissait pratiquement Poudlard par cœur si cela était seulement possible, connaissait trop de visages pour leur remettre leurs prénoms et trouvait les Premières Années absolument minuscules.

Durant ces vacances, elle avait tout fait pour se changer les idées. Oublier qu'ils habitaient à la Citadelle.... Heureusement, l'été avait été silencieux en mauvaises nouvelles et une certaine pression s'était enlevé de ses épaules.

Solenn tourna la tête vers la rangée de Serpentard, se demandant qui elle reconnaîtrait. Et là, comme dans un mirage sans qu'elle ait pu croire cela possible, il était là.

-Edwin...

Le prénom avait été murmuré et Violet avait seulement levé la tête par réflexe. Il y avait tellement de bruit dans cette salle !
L'envie de le rejoindre était forte mais Solenn détestait attirer l'attention. Elle se promit de le retrouver dès que cet infini enfer serait terminé.

***


Enfin. Le repas allait disparaître, certains élèves commençaient à se lever et Solenn put voir Edwin qui fonçait vers la sortie. La Serpentard lança un regard à Violet mais cette dernière était occupée. Alors, la rousse s'en alla à grandes enjambées, essayant de rattraper le brun.
Alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètres, elle cria en levant le bras comme pour arrêter son ami :

-Edwin !

Elle le rattrapa enfin, et lui lança, la respiration courte :

-Tu es revenu ! Tu es si grand !

Elle était si heureuse de le revoir vivant qu'elle ne remarqua la tristesse dans ses yeux. Il avait tellement grandi, elle était obligée de lever légèrement la tête pour le regarder dans les yeux. Ses joues d'enfant commençaient réellement à disparaître. Elle, de son côté, était toujours la même, avec peut-être moins de cernes. Peut-être. Ses cheveux avaient encore poussé mais sinon tout était resté le même. Edwin, lui, était si différent.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

20 déc. 2020, 14:16
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Son cœur sauta presque de sa poitrine. Il avait enregistré la main qui lui agrippait le bras bien avant le cris, perdu dans le bruit ambiant de la grande salle. Par reflexe, il aurait voulu arracher son poignet et partir en courant. Se cacher loin de tous les dangers, là où personne ne pourrait lui faire du mal comme il avait l'impression que tout le monde le voulait tant tout le temps. Il avale sa salive, et se détend quand il comprend que ce n'est ni sa mère, ni un quelconque adulte qui l'a rattrapé. C'est Solenn. Flamboyante et sécuritaire Solenn Cooper. Toute sa respiration se relâche. Je vais bien.

Il observa la fille, devenue plus petite. Avait-il tellement grandit en l'espace de quelques mois ? Sa remarque le fait sourire, bien plus joyeux qu'il n'y a quelques secondes. Quand elle parle comme ça, elle lui fait penser à une grande sœur. Quelque part, il aurait aimé avoir une sœur comme elle. Ne pas être tout seul. Si elle avait été avec lui, il n'avait aucun doute sur le fait qu'elle aurait été assez forte pour se lever devant sa mère, elle. La première fois qu'ils s'étaient vu, il aurait pu la comparer à un pont suspendu dans le vide, oscillant entre tomber et rester bien debout. Il ne savait pas si l'impression serait la même aujourd'hui, si elle avait changé. Si elle était devenue une personne entièrement différente pendant qu'il ne pouvait pas la voir changer. C'était une des choses qui lui faisait tellement peur. Revenir, oui, mais être seul, abandonné derrière par toutes les personnes qui avaient su avancer sans lui, grandir, être heureux, triste. Pleurer et rire, aussi. Il avait peur que les derniers mois ne l'ai éloigné de trop des autres, trop pour que ce soit rattrapable.

A première vu, elle n'avait pas tellement changé, mais ce n'était que physiquement. Et il ne savait pas voir les gens comme certains. Pour lui, des yeux étaient des yeux, alors que pour d'autres ils étaient des fenêtres où tout voir. Peut-être que c'était seulement lui qui était aveugle, ou qu'il avait trop peur pour regarder les gens dans les yeux de peur qu'ils le voient pour bien observer. Il se contentait de les regarder, mais pas de les voir en détail. S'il le faisait, il était certain d'en montrer un peu trop de lui aussi.

Il fait un large sourire, pollué de tout un tas de sentiments qui lui donnent envie de pleurer de soulagement, de tristesse et de joie en même temps. C'est un cocktail assez explosif. Ouaip ! affirme-t-il Et toi t'as pas changé, t'es toujours une tigresse il se dandine maladroitement avant de s'approcher d'elle, l'entourant de ses bras. Il ne sait plus où les poser, juste faire un câlin a l'air tellement bizarre. On dirait un pingouin essayant de câliner un humain. Il fredonne de contentement avant de la lâcher. Excuses-moi bredouille-t-il Tu m'as manqué...ça m'a manqué, je suis content de te revoir.

Membre du Sixtgang
"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

01 févr. 2021, 11:54
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Le visage du garçon fut béni d'un large sourire qui rassura légèrement Solenn. Pas complètement malheureusement, elle savait très bien que cela ne voulait pas dire grand-chose. Les lettres qu'ils s'étaient échangés pendant son absence étaient une preuve des troubles qui habitaient le jeune garçon. Alors, malgré son soulagement de le revoir, ses sourcils s'étaient discrètement froncés, tandis que son regard essayait en vain de découvrir les réelles émotions de Edwin.
Sa remarque ridicule la fit rire, et elle répliqua sans attendre, toujours un sourire aux lèvres :

-Ton absence a troublé tes souvenirs Edwin !

C'est alors qu'il s'avança pour entourer son corps de ses bras. Pendant quelques petites secondes, Solenn resta sans réagir puis rendit le câlin. Elle n'avait jamais aimé les contacts, d'ailleurs les seuls qu'elle avait réellement acceptés étaient ceux de Cassiopée. Non, plutôt qu'elle avait aimés.
Mais peut-être que Edwin en ressentait le besoin ? Il revenait seulement à Poudlard, ses repères devaient être brouillés, et ses autres problèmes devaient aussi être pris en jeu.
Elle le trouva si fin entre ses bras et cela lui rappela la brune, étrangement.
Ils se séparèrent peu après, et les paroles du garçon firent grandir le sourire de la rousse.

-Tu m'as manqué aussi. Enfin, je veux dire, tu as du manquer à beaucoup de gens !

Elle rêvait de lui poser mille questions, mais étaient-elles bienvenue tout de suite ? Sa tête bouillonnait à cause de sa curiosité, mais elle se força à ne rien dire pour l'instant. Elle se devait de tâter le terrain, voir où en était Edwin.

-Si tu as besoin de quelqu'un pour te raconter ce qui s'est passé pendant que t'étais pas là je peux t'aider hein... Pas pour les rumeurs par contre, ça je suis pas les histoires des autres...

La Serpentard passait bien trop de temps à la Bibliothèque pour suivre les différentes histoires de cœur, de trahison, ou autres. Elle aimait pourtant en entendre, mais sa scolarité ne survivrait pas si elle passait plus de temps dans la Salle Commune.

Désolée le retard <3

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

13 mars 2021, 19:11
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Edwin ne voulait pas parler de ce qu’il se passait réellement dans sa tête. Il avait l’impression que si les mots arrivaient un jour à sortir de ses lèvres, ils couleraient pendant des heures. Une cascades d’angoisses, de peur et de colère qui s’éterniserait jusqu’à ce qu’il n’ai plus de voix. Et même à ce moment là, il aurait encore des choses à dire. C’était plus sûr de les laisser dans sa tête, cachées dans un coin sombre. C’était mieux pour les autres qu’il ne voulait pas embêter et aussi pour lui. Parler ne lui avait apporté que des soucis, et ça avait fait plus de mal que de bien. Comment était-il censé aller mieux si parler de ce qui n’allait pas faisait si mal ? Personne n’y pensait, pour eux ça semblait si simple. Parler et puis tout irait mieux. N’avaient-ils jamais ressenti le vide qui le rongeait, lui, quand il essayait de laisser sortir les mots ? Il lui semblait que ses sentiments étaient indéchiffrables et qu’ils le resteraient toute sa vie. Il n’était pas capable de donner des mots pour le bordel qu’il avait dans la poitrine et que certains appelaient un cœur. Il ne pouvait pas, et c’était pas faute de vouloir, d’avoir voulu parfois.

Il était comme une machine cassée qu’on ne sait pas réparer, un jouet qu’on jette à la poubelle parce que le rafistoler demanderait trop d’efforts, trop de coûts. Parfois, il aimerait juste que les gens le jettent à la poubelle lui aussi, qu’ils arrêtent de s’inquiéter, de vouloir savoir comment il allait parce que ça faisait juste mal. Il se sentait simplement coupable de ne pas pouvoir leur donner ce qu’ils voulaient, de ne pas aller bien et de ne pas pouvoir aller mieux. De pas savoir faire.

Peut-être, mais j’ai pas besoin de souvenirs pour voir comment t’es toujours aussi sauvage. Regardes juste tes cheveux, c’est évident ! Il voulait l’assommer de compliments, la reprendre dans ses bras juste pour pleurer au creux de son cou. Il voulait retourner à la tour d’astronomie avec elle pour hurler. Il voulait beaucoup de choses mais il n’avait pas les mots pour les dire. Le sourire de la rousse avait cependant le don d’apaiser un peu la tempête qui battait dans sa tête. C’était bien, il savourait ce moment de calme. Infini aussi savait apaiser ça, Lili, Kyana. William et tant d’autres. La réalisation qu’il allait les revoir lui était tombé sur la tête dans le train et ça avait failli le faire explosé.

Ils lui avaient manqué, tous plus qu’Edwin voudrait bien l’admettre. J’en suis pas certain, y’en a beaucoup qui ont dû m’oublier il essaie de forcer un rire nerveux. Sa peur était là, de n’être plus personne. D’avoir été oublié, de devoir tout reprendre à zéro et de ne pas savoir comment faire. Si personne ne l’attendait, à quoi ça aurait servi de revenir ? Il ne pourrait jamais faire ce chemin là tout seul. Mais si Solenn était la seule à l’avoir attendu, il avait peur de n’avoir aucune aide pour avancer.

Sa proposition le fait réellement sourire et ses joues rougissent doucement. Elle lui fait bien plaisir. Ce serait génial, j’adorerais il tire doucement sur sa robe, gêné Ça te dérangerait… de me parler des sangs purs ? Et de tout ce qu’il a pu se passer avec les sorciers ? Je suis au courant pour les moldus, c’est passé à la télé et… et j’étais là parfois. Il se mord les lèvres Je suis vraiment content d'être revenu, mais j'ai peur d'être à la ramasse.
Dernière modification par Edwin Wellhister le 07 févr. 2022, 17:29, modifié 1 fois.

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"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

07 juin 2021, 10:24
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Elle rit une nouvelle fois à la remarque d'Edwin tandis que ses joues se coloraient d'un rouge qu'elle détestait. Ce rire, et Edwin l'ignorait peut-être, on ne l'entendait pas souvent au château. Elle avait peut-être fait des rencontres intéressantes, mais personne n'arrivait à lui remonter totalement le moral. Le peu de temps qu'elle avait accordé à Ian depuis mi-avril faisait qu'il avait pris quelque peu ses distances. Il était toujours partant pour la saluer avec le sourire ou encore lui faire des blagues dans les couloirs, mais les deux adolescents ne passaient plus vraiment de temps ensemble. Mais Solenn n'était pas pour autant seule, et avait accepté ce changement. C'était plutôt l'impression désagréable que dès qu'elle rencontrait quelqu'un de nouveau elle perdait quelqu'un d'autre qui lui laissait un goût amer. Mais de toute façon, elle ne pouvait pas s'accrocher à lui alors qu'ils ne nageaient pas dans le même sens *hein ?*
Edwin avait ce don, lui, de la faire rire si facilement. Peut-être était-ce parce que Solenn voyait Edwin presque comme un petit frère.

Elle fronça les sourcils à la phrase d'Edwin, et répondit en lui coupant presque la parole :

-Et ben s'ils t'ont oublié, c'est que c'était pas des vrais amis. Les vrais, ils se souviennent de toi - et ils t'attendent - toute leur vie.

Elle voulait lui faire comprendre qu'il n'était pas seul. Elle était là, et tous les autres. Et si il allait mal, elle allait rester avec lui jusqu'à ce que tout finisse par s'arranger.

Alors, il posa une question sur les sangs-purs. Le garçon était gêné, et Solenn marqua un temps d'arrêt à sa requête. Que pouvait-elle lui dire ? Qu'une étrange ambiance régnait dans le château, lui qui était né-moldu, il la ressentirait facilement.

-On est en sécurité ici, Loewy nous protège.

Solenn n'avait jamais été une grande fan de la directrice, mais elle avouait facilement qu'elle leur voulait du bien.

-Les sangs-purs n'ont pas de pouvoir ici. Ils peuvent rien faire.

Elle tenta un petit sourire pour rassurer Edwin. Allait-il lui faire confiance ? Elle souhaitait seulement lui permettre de relâcher la pression concernant ce qui se passait au dehors.

Désolée du retard...

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

16 févr. 2022, 22:47
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Edwin aime bien quand Solenn rigole. C'est doux, c'est beau. Il aime quand elle rigole au moins une fois quand ils passent du temps ensemble et il fait toujours en sorte que ça arrive, même quand aucun des deux ne se sent très bien. Le rire de Solenn, c'est comme un joyau très rare mais Edwin n'essaie pas de lui voler, non. Il lui laisse à chaque fois qu'elle lui présente pour qu'elle le garde pour elle mais il aime beaucoup quand elle lui montre pour apprécier sa beauté et la façon dont il fait sonner ses oreilles quelques secondes encore après que sa voix se soit éteinte. Il reste dans sa tête et raisonne encore longtemps après qu'elle ai arrêté de rire alors ça suffit largement au Serpentard, qu'elle garde ce rire comme quelque chose de rare et qu'elle ne lui montre pas trop souvent, ou alors pas à tout le monde non plus. C'est son petit truc à lui, tout précieux qu'il aime qu'elle garde. C'est peut-être égoïste qu'il apprécie autant qu'elle rigole peu avec les autres, mais Edwin fait de son mieux pour rentabiliser la choses quand ils traînent ensemble. Quitte à faire le débile quand il sait que ça va la faire rire ou à sortir des phrases qu'il n'aurait jamais rêvé de sortir autrement, et qui sont de toute façon beaucoup trop complexes pour qu'il n'en ai l'idée autrement de pour elle

J'sais pas. En vrai parfois je me dis... Que c'est peut-être mieux pour les gens s'ils m'oublient, tu vois ? Je suis pas sûr d'être le meilleur ami qu'on puisse avoir, même quand j'essaie.

Avec Solenn et Lili il n'avait pas vraiment peur parce qu'ils avaient échangé des lettres toute l'année. Elles avaient suivit en temps à peu près réel comment il se sentait, comment il changeait ou ce qu'il vivait quand il acceptait de leur en parler. Les autres, pas du tout, et lui non plus n'avait pas pu les suivre. Aujourd'hui il ne savait pas si les autres l'apprécieraient encore ou si, lui, à contrario pourrait les reconnaître vraiment comme ses amis s'ils avaient beaucoup changés sans lui. Quand on changeait avec les gens, ça allait parce que si ça n'allait pas dans le même sens, on avait tout le temps de s'y faire inconsciemment, et quand ça allait dans le même sens on ne se rendait même pas compte des changements.

Lui il avait changé tout seul dans son coin et les autres avaient changé tous ensemble. Peut-être qu'il serait mit de côté, même sans faire attention parce que les choses seraient comme ça et qu'il ne pourrait rien y faire. Il faudrait juste faire avec comme si ça ne le blessait pas et même s'il avait vraiment essayé de se préparer à cette éventualité, elle ne sonnait toujours pas bien dans sa tête. Elle ne sonnait pas comme un renouveau comme devaient être les changements mais plus comme une fin simple et claire de ce qu'il avait connu. Et il avait besoin, au contraire, de retrouver des choses sur lesquelles s'accrocher pour se refaire au monde des sorciers dans lequel il revenait un peu comme un cheveu sur la soupe.

Il lèvre de grands yeux timides sur Solenn. Loewy peut les protéger, Edwin le sait mais il n'est pas rassuré. Tout ce qui gronde dehors le fait encore assez fort pour faire vibrer ses os d'angoisse. Et même s'il est conscient que Loewy pourrait tous les écraser d'un coup de baguette, il n'arrive pas à se dire qu'elle serait capable à elle seule d'arrêter tout ce bordel. Et ça lui fait peur, qu'elle ne soit pas surpuissante.

Je sais que y'a Loewy mais.... Mais les moldus ou les sang-purs... Ca fait beaucoup... vraiment beaucoup. Et je sais que y'a pleins de moldus qui voudraient vraiment tous nous exterminer, ma mère la première. Loewy elle est forte, j'en suis sûre mais elle est... elle est une. Et ils sont des milliers. Et elle peut même pas empêcher les sang-pur en apprentissage de faire de la merde à Poudlard, rappelle toi du bal d'Halloween ou juste des Serpentard. Il faut que j'en sache plus, pour pouvoir me mettre en sécurité quand ça ira pas, et vous protéger aussi un peu vous du mieux que je peux.

Membre du Sixtgang
"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

01 mai 2022, 22:23
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Le poids sur le cœur était revenu. Solenn avait essayé d'être forte, de s'emplir de bonne humeur et d'espoir pour le communiquer à Edwin, mais la tâche devenait plus compliquée. Cet enfant qu'elle avait devant elle, elle aurait voulu pouvoir arrêter le temps pour avoir tout le temps qu'il lui fallait pour le rassurer. Elle aurait voulu l'étreindre jusqu'à ce qu'il comprenne que ce qu'il disait était faux. Une part d'elle aurait voulu s'offusquer. Alors qu'elle ne faisait que lui montrer qu'il était aimé, Edwin ne le voyait pas ! Mais la fille savait ce que cela faisait, de ne plus pouvoir croire les autres. Et elle fit taire cette partie ingrate d'elle-même. Ce n'était pas le moment d'être égoïste. C'était le moment d'être là pour Edwin.

Elle essaya de repousser son envie de pleurer. Les larmes attendaient cachées, prêtes à sortir dès que Solenn pourrait avoir un moment d'inattention. Alors, la rousse devait rester concentrer. Pas de pleurs aujourd'hui.
Alors, dans un petit sourire de soutien, mais qui rendait peut-être son visage plus triste que ce qu'elle n'aurait voulu, Solenn répliqua :

-T'sais, les amitiés ça peut être super éphémère, ou alors pas du tout. Et okay, peut-être que certains t'ont oublié. Mais il y en a pleins non. Parce que c'est des amitiés qui sont censées durer.

Elle ne savait pas si ses mots allaient rassurer Edwin. Mais elle ne voulait pas lui mentir, et c'était une leçon qui pour elle était importante à retenir. Elle en avait perdu, des amis, des potes, n'importe quoi. Il en restait très peu, et elle ne savait pas pour combien de temps cela resterait. Mais au moins, elle en avait toujours.

Les belles paroles que Solenn avait tenté sur Loewy n'avaient pas vraiment eu d'effet. Elle n'avait jamais été embêtée, en tant que sang-mêlée. Mais elle savait que certains né-moldus se faisaient importuner.

-Y'a pas que Loewy pour nous protéger. Y'a les autres professeurs, y'a d'autres adultes que je connais même pas.

Elle marqua une petite pause, puis reprit.

-Mais oui, c'est vrai que certains sang-purs se croient tout permis ici. T'inquiètes pas, s'empressa-t-elle d'ajouter, ils font rien de grave. C'est plutôt l'ambiance en générale qu'est bizarre.

De toute façon, il s'était passé bien d'autres évènements étranges à Poudlard qui n'étaient pas du ressort des élèves sang-purs de Poudlard.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002