Inscription
Connexion

13 oct. 2020, 18:31
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 

Ce dimanche après-midi a tout d'un dimanche après-midi : une Grande Salle tachetée d'élèves ennuyés rassemblés en petits groupes et leurs têtes baissées sur des journaux, des livres, un jeu de cartes ou un plateau d'échecs, poussant machinalement pions, reines, fous et cavaliers, ces derniers se limitant à un trot maussade et sans énergie, témoin d'une force lasse. Siobhán, pourtant avide de mouvement et agitée d'une envie folle de remplir de ses monologues adressés le château, ne délaisse pas les élèves aux visages sérieux et aux corps arqués, car il y a là âmes à réveiller et elle semble vouloir y trouver une compagnie nouvelle, car son premier mois au château avait été peu assez occupé, et ses interlocuteurs étaient surtout camarades de dortoirs, voisins de tables ou complices d'une remarque lancée tout haut au tournant d'un couloir, rien de transcendant. Car la vue d'une si grande pièce que l'on avait remplie d'ennui la contrarie grandement, elle s'apprêtait à sortir, et s'élance d'un pas

Après une pirouette maladroitement effectuée, prête à repartir dans l'autre sens, elle se fige, statuesque, et interroge du regard tous ceux qui lui offrent à voir leur visage, cependant c'est le petit dos tourné, seul et retiré jusqu'au le bout de la table qui retient son attention et emprisonne sa curiosité, et elle se penche pour observer avec intérêt ce que son poste ne lui permet pas de voir, mais se voit profondément frustrée par le rideau de cheveux tiré devant les yeux et joues qu'une main seule retient de tomber, tandis que l'autre parcourt le papier d'un carnet qui n'appelle qu'à être lu, un ensemble singulier ; alors Siobhán, sujette de son irréductible appétit pour l'inconnu, soucieuse de ce qui peut se tramer à l'instant entre les feuilles et la fille, elle s'y projette et après quelques pas qu'elle aurait voulu bruyants, mais qui, faute des semelles en plastique, sont l'absence supplémentaire du bruit dans la salle silencieuse, elle vient se planter face à la scribe, debout, les jambes contre le banc, et demande, casuellement mais sans parvenir à dissimuler son intérêt :

- T'écris quoi ? Elle parle plus fort que le léger bourdonnement de la salle et sa voix relève quelques têtes, qui replongent derechef dans leur activité.

Dans un mouvement se voulant fluide, Siobhán s'assied tête-à-tête avec celle qu'elle vient déranger et, s'immisçant dans l'espace personnel de la fille, elle allonge ses coudes sur la table et pose son menton entre ses mains, son regard insistant fixé droit, cherchant à voir ce qui se cache derrière les longs cheveux à la couleur des siens. La voilà prête à l'assaillir de questions, car sa solitude l'étonne et son activité l'intéresse.

- C'est ton journal intime ? J'peux lire ?

Elle se défie elle-même de tenir son regard haut et imperturbé, ses yeux ne clignent pas et elle affiche un sourire léger, espiègle sans vouloir l'être.

alt+0225 || #5A0D0D || 5e année RP
Rendez le repos dominical

17 oct. 2020, 23:38
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 
UN DIMANCHE APRES-MIDI
OCTOBRE 2045
DANS LA GRANDE SALLE


Une plume à la main, elle écrivait.
La salle n'était pas pleine, heureusement, il n'y avait donc pas tant de choses négatives à raconter dans ce maudit carnet. Juste quelques pensées par rapport à ses dernières insomnies, et le cauchemar qui l'avait, à son tour, empêché de trouver le sommeil.
La jeune fille avait commencé à prendre cette habitude d'écrire dans un carnet durant l'été. Elle s'ennuyait tellement, et était tellement mal par la même occasion, qu'elle avait décidé d'extérioriser ses pensées les plus profondes par l'écrit.
Il y'avait de l'Ombre, beaucoup trop d'Ombre décrite dans ces pages, et il ne valait mieux pas en relire le contenu. Mais le fait d'écrire, ou encore de dessiner ses sentiments permettait à la Rouge de se sentir de mieux, et de s'énerver moins facilement.
La colère et la tristesse ne s'accumulaient plus en elle, mais sur les pages noircies.

Alors encore une fois, elle avait préféré écrire plutôt que d'essayer de réviser ses cours, ou pire encore, sortir prendre l'air dans la foule et devoir parler avec les Autres.
Non, ce n'était pas envisageable, mieux valait rester seule dans la grande salle peu peuplée en ce dimanche après-midi, sans aucun bruit dérangeant.
Mais alors que le calme ne faisait qu'alimenter sa joie, un rapide bruit de pas s'approcha d'elle.
Non, par pitié. Faut pas qu'on vienne me voir.
Anna enleva sa tête de sa main et releva le regard vers cette Autre pour l'observer par curiosité.
Une personne, une fille, vînt se placer face à elle, debout derrière le banc opposé à elle, à la regarder fixement, ainsi que son carnet qui semblait l'intriguer.
Et se fut par ailleurs ses premières paroles, car elle lui demanda avec intérêt ce qu'Anna écrivait dans ses notes.
De peur qu'elle arrive à lire les propos de son carnet, elle le ferma d'un coup sec, et reposa sa plume.

Quelques regards s'étaient tournés vers elles, sûrement interpelés par les paroles de l'Autre venant briser le silence, mais sans grande attention.
Pouvait-elle vraiment dire à cet inconnu ce qu'elle écrivait ?
*Non, c'est secret.*
Ça parle que d'toi de toutes manières.
La jeune fille face à elle s'assit, comme si elle était bien décidée à obtenir des réponses, et s'installa confortablement en allongeant ses bras sur la table.
Pourquoi elle s'intéresse à moi ?
Et comme si elle lisait dans ses pensées, l'Autre renchérit.

- C'est ton journal intime ? J'peux lire ?

*Pas. Question.*
Je...
Pourquoi cette fille était si intéressée par son carnet ? Par elle ?
Il n'y avait rien de captivant, juste ses pensées noires, ainsi que des paroles emplies de colère ou de tristesse.
Rien d'autre.

Anna ne savait que répondre.
Elle était venue dans la grande salle un dimanche après-midi pour n'y trouver personne, et ne pas parler, mais elle ne pouvait pas ne pas répondre à l'Autre. C'était impoli.
*Depuis quand tu te préoccupes de la politesse ?*
Depuis que je me suis promise de faire des efforts, et de pas t'écouter.

- C'est pas mon journal intime, j'écris juste c'que je pense.

*Soit la définition d'un journal intime.*
J'ai pas besoin de ton avis.

- Y'a pas des choses très intéressantes à l'intérieur, voire c'est même désagréable à lire je pense. C'est pour éviter de m'énerver...

Elle avait réussi à parler.
C'était un exploit, même si elle n'avait pas forcément exprimé ses paroles de manière très enthousiaste.
Et étonnamment, cela ne l'avait pas tant dérangé que ça de parler à cette inconnu.
Peut-être était-ce la bonne humeur qui émanait de cette Autre qui l'influençait.
La Rouge ne souriait pas, mais sentait malgré tout en elle une petite lumière, ressemblant à une lueur d'espoir.
L'espoir d'aller mieux.

Dans l'équipe des FlashArdentes

Couleur RP : 674ea7

27 oct. 2020, 01:04
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 
Non, les brèves réponses sans appel de la fille ne conviennent pas à Siobhán qui les balaye sans vergogne d'un revers de l'esprit. Pourtant, elle s'adoucit sensiblement en réalisant qu'elle met à mal la fille et ses yeux s'en vont se fixer sur les murs loin dans le dos de son interlocutrice.

- Alors... Elle se rend compte qu'elle bute sur quelque chose, il lui manque une information cruciale. bon comment tu t'appelles... je sais pas alors je vais dire Madame mais je veux bien que tu me répondes après. Tu penses quoi ?

Elle pointe son torse avec son index droit et annonce comme au plus petit des enfants :

- Moi je m'appelle Siobhán. Mais je connais pas ton prénom et ce serait plus simple si tu me le disais.

Puis elle baisse sa main longiligne et vient reposer sa tête sur ses bras croisés, levant des pupilles furtives et discrètes vers la mine renfrognée et elle s'adonne à la découverte patiente et détaillée du visage légèrement relevé de l'autre. Ses yeux se plissent jusqu'à menacer de s'écraser sur ses joues à mesure qu'elle tente de comprendre par l'observation ce que ressent l'autre mais la frustration l'envahit lorsqu'elle se rend compte que regarder ne suffira pas ; ses épaules s'affaissent et son regard s'abaisse... avant de se redresser derechef : il serait honteux de se décourager de sitôt et c'est un motif suffisant pour relancer la discussion de plus belle.

- Ensuite moi je trouve que c'est idiot de ne pas s'énerver parce que c'est pas grave d'être en colère. Et puis si c'est des trucs énervants alors y'a des trucs intéressants dedans aussi je crois. Elle s'arrête et questionne silencieusement ce qu'elle vient de dire. Quoique, moi des fois je m'énerve pour des trucs un peu débiles. Mais quand même c'est pas rien du tout. Bref, pourquoi t'es comme ça ?

Sa voix à la fois très factuelle et enveloppée d'une maladroite mais douce bienveillance laisse également transparaître sa compassion sans bornes sans même qu'elle connaisse la teneur des maux qui accablent l'autre. Siobhán offre son empathie par brassées à qui lui semble en vouloir et la monotonie de la fille n'a pas fini de la stimuler ; son esprit s'agite et énumère les solutions qui pourraient lui donner les matières premières pour reconstruire la petite chose qui s'est brisée chez l'autre. L'autre lui semble dérangée par quelque chose, non pas comme on aurait un caillou dans la chaussure mais plutôt comme on porterait avec dépit et gêne des vêtements si petits qu'ils cisailleraient les aisselles et les poignets, découperaient le ventre et enserreraient les cuisses et l'aine. Alors Siobhán grimace, fronce les sourcils et froisse et retrousse son nez car du reste, elle est surtout frustrée par sa propre impuissance vis-à-vis de l'autre.

Alors elle se redresse brusquement, son dos se fait droit et ses yeux s'illuminent ; ses coudes viennent se poser directement sur la table et ses mains levées à la hauteur des deux visages s'éloignent l'une de l'autre, laissant entre elles un trou béant à travers lequel rayonne le sourire de Siobhán espiègle.

- Eh. Passe tes mains. Paume contre paume.

En exemple, elle effectue le geste qu'elle ordonne : joignant ses deux mains, elle adresse une prière silencieuse à qui l'entendra « j'ai aucune idée de comment la réconforter s'il-vous-plaît, je ne veux pas que ça rate » et elle reprend sa position initiale tandis que ses yeux pleins de hâte viennent se fixer sur ceux de l'autre fille et qu'un rictus provocateur se dessine ; elle a trouvé nouveau jeu et nouveau défi à relever et ça n'est pas pour lui déplaire, alors le ton se fait pressant et joueur :

- Allez quoi, et puis lève la tête, ça sert à rien de bouder pendant trois heures si c'est juste pour bouder encore plus ensuite.

Certaine de triompher, elle n'en démord pas et elle guette la réaction de l'autre, côte-à-côte avec ses amies Avidité et Impatience.

alt+0225 || #5A0D0D || 5e année RP
Rendez le repos dominical

02 nov. 2020, 00:01
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 
Même si l'Autre semblait ne pas être satisfaite de sa brève réponse, elle n'insista pas, au grand soulagement d'Anna. Ses intentions ne semblaient pas mauvaises, contrairement à d'autres qui ne cessaient de lui poser des questions. Non, la lueur d'amusement dans le regard de sa camarade avait quelque chose de rassurant.
Mais elle semblait bien décidée à rester pour lui tenir compagnie, car elle commença les présentations.
Madame, c'est joli.
Sa camarade se pointa de son index tout en se présentant, comme si elle parlait à une enfant. Elle avait un beau prénom, qui sortait de l'ordinaire. Au moins, elle était un peu différente de tous ces Autres qui se ressemblaient avec leurs prénoms similaires, dont elle faisait parti.
Pour ne pas paraître impoli, elle lui répondit rapidement, sans trop d'hésitation. Son prénom ne lui ressemblait plus vraiment à présent, elle n'était plus la même Anna qu'avant, mais elle n'avait malheureusement que celui-ci.

- J'aime bien ton prénom. Ah oui, et je m'appelle Anna.

La Rouge avait parlé d'une voix douce, reposée. La colère n'était pas dans son état d'esprit du jour et tant mieux, car cela la reposait de pouvoir rester calme.
Siobhán changea à nouveau de position sur la table et continua de parler. Finalement, ce n'était pas si dérangeant qu'Anna ne le pensait. Elle parlait peu, et ne faisait qu'écouter les paroles pleines de bonne humeur de l'Autre.
Enfin, sauf lorsqu'elle commença à reparler de ses anciens propos, en rapport avec ses écrits et sa colère.
J'veux pas en parler.
*T'as pas le choix sinon elle va partir.*
Pourquoi les humains étaient-ils toujours si curieux ? Pourquoi avaient-ils toujours envie de tout savoir, de tout comprendre ?
Alors, tout en désignant sa tête de son index, elle lui répondit à contrecœur.

- J'crois que c'est à cause de la chose qu'il y'a dans ma tête. J'étais pas comme ça avant, mais j'arrive plus à redevenir normal parce qu'Elle est là et qu'Elle arrive à me faire des choses que je veux pas faire.

Au moins, c'était dit. Direct, mais clair.
Anna espérait juste à présent que son ton las n'ait pas donné envie à sa camarade de partir, ou plutôt de s'enfuir suite aux révélations étranges dont elle venait de lui faire part.
Après tout, elle aurait raison de partir en courant. Entendre des voix n'était pas une chose banale, mais plutôt quelque chose qui pourrait être lié à la folie.
J'suis pas folle.

Soudainement, Siobhán releva son buste de la table et y posa ses coudes, de façon à être face à elle.
Qu'est-ce qu'elle va encore faire...
Mais son sourire espiègle avait quelque chose d'amusant, qui donnait envie de relever le défi et de la suivre dans sa proposition.
Elle voulait que la jeune fille pose ses mains contre les siennes. Même si le contact était difficile pour elle, qu'il l'effrayait plus que tout, elle inspira un grand coup et posa ses paumes légèrement moites sur celles de l'Autre. Anna était surtout désireuse de savoir quelle était encore l'idée fulgurante de sa camarade. Tout chez elle dégageait tant d'ondes positives, qu'elle avait envie d'y croire, et de faire des efforts.
*Tu la connais à peine.*
Oui, mais elle m'inspire Confiance.
Pour finir, la Rouge releva tant bien que mal sa tête, pour faire sortir son regard du carnet vers les yeux bruns de l'autre jeune fille.

- Alors, qu'est-ce que tu veux faire ?

Elle avait accompagné sa phrase d'un tout petit sourire, pour montrer à Siobhán qu'elle voulait y arriver. Certes, il était léger et un peu crispé, mais c'était déjà un bon début.

Dans l'équipe des FlashArdentes

Couleur RP : 674ea7

14 nov. 2020, 00:56
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 
Elle a écouté sans masquer son étonnement, mais n'a porté aucun jugement sur la fille. Ça n'a pas l'air simple pour elle, néanmoins Siobhán est convaincue avec une sincérité affolante qu'elle peut y faire quelque chose, même si c'est un petit quelque chose.

Elle offre une réaction au compliment en un éternuement désintéressé, ça n'est pas le sujet du moment à ses yeux et cela ne mérite pas grand chose « C'est pas moi qui l'ai choisi ce prénom alors je suis pas flattée mais merci quand même je le dirais à mes parents » et son ragoût de mots sauce aigre-douce la montre désabusée, pourtant elle remarque l'attention et la salue inconsciemment d'un pétillement des yeux que l'on pourrait croire saupoudrés de poudre de Perlinpinpin.

Les mains d'Anna qui se plaquent contre les siennes sont à peine humides et interpellent Siobhán qui écarte cependant avec une facilité déconcertante les divagations et hypothèses qui approchaient bruyamment le cours de sa pensée, et elle se concentre sur les doigts pas très grands qui reposent sur les siens ; elle n'a pas d'idée pour la suite et se pare d'un énième franc sourire car la fille a relevé ses yeux vers elle et Siobhán croit y déceler une petite flamme timide et vacillante encore dubitative, une fragile lueur d'espoir qui éclaire les iris neurasthéniques de son interlocutrice ; alors rassurée elle répond avec une précision digne d'un exercice d'algèbre :

- En fait je voulais que tu lèves la tête et ça a bien fonctionné, j'ai même gagné un bonus puisque je te vois sourire un peu, je pense que c'est un très très très bon début. Elle affirme avec certitude.

Elle plie ses doigts qui se pressent contre l'arrière de la main d'Anna, et à contretemps elle tente de se remémorer les mots de la fille qui ont précédé ; alors que leurs paumes se réchauffent mutuellement Siobhán secoue légèrement les siennes de gauche à droite et entraîne le mouvement du quatuor, et bien que les arcanes de la psychologie lui soient encore bien mystérieuses, elle brandit en oriflamme sa voix gonflée de l'intention sincère d'apaiser. À ce moment précis, elle avance à tâtons et pleine d'incertitude mais elle ne s'arrête pas, c'est tout ce qui compte.

- Et... Elle veut que tu fasses quoi « Elle » ? Est-ce que c'est comme un champignon qui grandit et qui t'embête ?

La comparaison est saugrenue mais a le mérite d'être claire dans l'esprit de Siobhán, mais elle n'en reste pas là et bien que désarmée, face à une situation peu commune, elle estime qu'Anna a besoin d'aide, point, et que cela vaut le coup qu'elle risque la maladresse. Elle garde les petites mains enserrées par les siennes, les abaisse pour mieux voir le visage assombri de mauvaises pensées, de mauvaises odeurs qu'un papier d'Arménie Siobhánesque qui sent bon la bergamote tente à l'instant de repousser au moins le temps d'une matinée.

- T'as déjà essayé de lui dire « non » ?

Puis elle se tait, consciente qu'elle s'aventure en terrain inconnu ; inquiète d'en avoir trop demandé.

En gras, les mots pour la mission n°1 de la CdC, novembre

alt+0225 || #5A0D0D || 5e année RP
Rendez le repos dominical

27 nov. 2020, 23:54
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 
Elle ne voulait rien. Finalement, Siobhán lui avait juste demandé de poser une main sur la sienne pour qu'elle relève sa tête vers elle. Même si ça n'avait plus aucun intérêt, Anna garda sa main contre celle de sa camarade. Ce contact était rassurant au final, bien plus que ce qu'elle imaginait. De plus, l'Autre exerçait de légères pressions sur la paume de sa main, ce qui était encore plus réconfortant. Anna avait l'impression d'être traitée comme une petite fille sans défense à ce moment-là. Mais après tout, n'était-ce pas le cas ?
Et puis, sourire n'était pas si désagréable, surtout en sachant qu'il faisait plaisir à l'Autre face à elle.
Rien que pour garder cette sensation de chaleur que lui procurait ce contact, comme un feu qui crépitait en elle, elle essaya au mieux de garder son léger sourire figé sur son visage. Cette chaleur hivernale était tellement agréable, que la Rouge aurait même pu dire qu'elle ressemblait à celle qu'elle avait l'habitude de ressentir lors de l'apparition des premières décorations de Noël.

Malheureusement, Siobhán rebondit sur ses précédentes paroles en rapport avec La Voix. De suite, Anna regretta d'en avoir parlé si facilement. Elle avait pris cette habitude pour essayer d'expliquer à ses interlocuteurs ses réactions, pour éviter qu'ils la prennent pour une folle même si ça devait sûrement être encore plus le cas. C'était comme une justification à tous ses propos trop déplacés. Alors certes, elle en abusait peut-être un peu trop, mais c'était aussi un moyen pour qu'on la laisse tranquille.
Qu'est-ce qu'Elle voulait qu'elle fasse ? Honnêtement, Anna n'en savait rien. Elle était apparu comme ça, comme par magie, et la Rouge cherchait encore la raison de sa venue. Tout ce que La Voix lui apportait, c'était du malheur, de la douleur et de la tristesse. Si la rendre malheureuse était son objectif, alors elle pouvait s'en aller car c'était réussi !
La Voix lui avait tout fait perdre : des amis, de la famille, une partie de l'amour de sa mère, et surtout sa joie et son sourire qu'elle aimait tant afficher auparavant. Mais non, elle lui avait tout pris, sans aucune raison apparente.
Qu'est-c'que tu me veux vraiment ?
C'était fou comme une simple voix dans sa tête pouvait l'embêter à ce point. Sa camarade avait raison, Elle était comme un champignon qui ne cessait de grandir, et s'il n'était stoppé, il envahirait totalement la surface qu'il habitait d'ici peu.
Faut pas que j'en arrive là.
*Rêve toujours.*
Sans même chercher ses mots, Anna répondit à partir de ce qui lui venait à l'esprit. Après tout, au point où elle en était, elle n'avait plus rien à perdre. C'est ce qu'elle se disait toujours, elle n'avait jamais rien à perdre.

- J'sais pas ce qu'elle me veut, j'sais d'ailleurs même pas pourquoi Elle est là. Elle prend juste de plus en plus de place et ça commence à me faire peur.

Certes, avouer cela c'était avouer ses faiblesses, à sa camarade comme à La Voix mais dans tous les cas, cette dernière était déjà dans sa tête donc elle devait déjà être au courant.
*Tu m'as déjà dit non, n'est-ce pas ?*
Oui.
*Et est-ce que ça a marché ?*
Rarement.

- Bien sûr que je lui ai déjà dit non, mais comme tu peux le voir, ça marche pas toujours. Faut pas penser que c'est moi qui décide tous mes faits et gestes, c'est aussi Elle.

J'me dévoiles trop mais tant pis.
Pour éviter qu'un froid glacial comme la neige hivernale s'installe entre elles deux, Anna relança tant bien que mal la discussion pour proposer à l'Autre de changer de sujet.

- Mais on peut parler d'autres choses ? J'aime pas trop parler d'Elle, ça me rend triste.

Mots soulignés pour le Stand des défis.
Navré du retard :/

Dans l'équipe des FlashArdentes

Couleur RP : 674ea7

11 déc. 2020, 00:09
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 
Siobhán hausse un sourcil interloqué puis sourit faiblement. Elle n'est pas totalement consciente d'insister là où elle dérange et d'empiéter là où elle n'aurait rien à faire. Sa bienveillance d'habitude hissée en oriflamme est toute démunie et Siobhán fait timidement face à sa propre incompétence et sa compréhension moyenne de la situation. Une farandole de questions se déroule dans sa tête et Il y a plusieurs personnes dans la tête d'Anna ? C'est qui "elle" ? Pourquoi elle se laisse faire par quelque chose qui n'est que dans son esprit ? Comment est-ce qu'elle est censée réagir ?
Elle pèse le pour et le contre des options se présentant à elle et termine ses acrobaties de l'esprit décidée mais maugréant ; elle grince des dents et l'air sévère elle lâche les mains d'Anna pour croiser les siennes.

- Écoute Anna je sais pas si je comprends vraiment bien ton truc de elle mime des guillemets avec ses doigts "elle" mais t'as vraiment pas l'air bien même si je ne te connais pas, donc je pense que ça vaut la peine d'en parler à quelqu'un d'autre. Si tu veux t'arrêter là pour aujourd'hui, je respecte.

Elle sourit en levant les mains à la hauteur de ses épaules puis entrelace à nouveau ses doigts. Avec un regard appuyé à son interlocutrice, elle continue avec fermeté ; il est grand temps pour Anna de remonter les horloges.

- Par contre il va falloir faire quelque chose à un moment ou un autre parce que tu ne peux pas rester dans cet état éternellement.

L'injonction est sans appel. Douceâtre, elle concède et glisse rapidement sur un autre sujet, atterrissant sur la marche la plus basse et la plus facile à atteindre : les passe-temps. Siobhán sait qu'elle aura du mal à y arrêter son attention volatile et son impatience qui sautille gaiement d'une chose à une autre mais elle n'a rien d'autre à proposer pour l'instant.

- Tu veux qu'on change de sujet, donc je te propose de me parler d'un truc que tu aimes bien faire.

Oh, Siobhán est bien gentille et avenante, elle sait qu'elle se tracassera pour Anna tant que l'affaire ne sera pas réglée et ce même si les causes de la souffrance lui restent obscures. Siobhán est de ceux qui encaissent pour les autres ou avec eux. Les hobbies de la petite rouge et or ne titilleront sûrement pas son intérêt et ses méninges ruminantes auront vite fait d'aller voir chez le voisin ou la voisine si l'herbe y est plus verte, mais elle se figure la petite fille comme solitaire alors toute pleine d'aménité et de bonté elle se fait un devoir de lui parler.

alt+0225 || #5A0D0D || 5e année RP
Rendez le repos dominical

11 janv. 2021, 22:30
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 
La jeune fille ressentit un vide lorsque sa camarade lui lâcha les mains pour se les croiser. Finalement, c'était loin d'être désagréable, et elle s'était rapidement habituée à cette sensation de chaleur que cela lui créait.
Siobhán la regarda fixement en prenant un air plus sérieux et commença à lui parler d'Elle.
Non, pas encore... j'en ai marre qu'Elle soit toujours le centre de l'attention.
*Faut juste que t'arrêtes d'en parler.*
Elle laissa retomber ses mains sur la table, puis les fit remonter jusqu'au dessous de son menton, de façon à ce qu'elles puissent maintenir sa tête.
En parler à quelqu'un d'autre. Logiquement, elle le faisait actuellement en racontant son histoire à une inconnu, et elle avait même l'impression que cela devenait son quotidien, à force de devoir expliquer son comportement par l'excuse de la voix qui l'habitait. De toutes manières, elle ne pensait pas qu'en parler l'aiderait. Il n'y avait pas de magie possible pour lui faire sortir La Voix de la tête, et la psychologie Moldu consistant à seulement parler à quelqu'un ne servirait sûrement pas non plus. La Rouge ne comptait pas vraiment sur toutes ces méthodes pour réussir à comprendre pourquoi est-ce qu'Elle était là.
En un sourire, l'Autre lui affirma un fait qu'elle connaissait depuis bien longtemps. Elle ne pouvait pas rester comme cela éternellement, il fallait qu'elle trouve une solution pour aller mieux.

- Je sais bien que je ne peux pas rester comme ça pour toujours, mais j'ai beau essayer d'en parler autour de moi, rien ne se passe, répondit-elle en soupirant. J'ai essayé, mais Elle part pas, et le pire c'est que je ne sais pas pourquoi Elle est là.

Pour la jeune fille, sa camarade lui avait seulement énoncé des faits qu'elle connaissait malheureusement déjà. Même si elle le savait, elle n'arrivait désespérément pas à faire sortir cette voix de sa tête, ou à aller mieux tout simplement. Rien que de pouvoir sourire au quotidien à nouveau, et de traîner avec ses amis lui feraient du bien. Mais elle n'y arrivait pas, La Voix l'en empêchait, et puis elle avait bien trop peur de la réaction de ses connaissances si elle revenait vers elles après des mois sans leur avoir adressé la parole. Tout avait bien trop changé.

Pour son plus grand bien, Siobhán changea de sujet et lui parla de ses passe-temps.
De plus en plus à l'aise avec cette jeune fille qui ne semblait vouloir que son bien, elle répondit sans hésiter, toujours d'une voix douce et légère.

- J'adore jouer au Quidditch, et j'ai d'ailleurs été prise dans l'équipe des Griffes Ardentes, lui dit-elle en un sourire, heureuse rien qu'à cette pensée. Et étrangement, je n'entends pas La Voix lorsque je vole. Sinon, je passe la plupart de mon temps à me balader seule dans le parc, à lire ou encore à écrire.

La Rouge réalisa en parlant qu'aucun de ses passe-temps n'étaient très joyeux, en omettant le Quidditch. Il n'y avait pas "passer du temps avec ses amis" dans cette liste.
Tout a beaucoup trop changé.
Des passe-temps tristes, déprimants.
Pour ne pas déprimer, ou montrer cette petite faiblesse qui venait de se créer en elle, elle relança la conversation.

- Et toi ? A vrai dire, je parle beaucoup de moi depuis tout à l'heure, mais tu n'as pas dit un mot sur toi.

Elle savait que ce qu'allait lui dire la jeune fille face à elle allait l'attrister, car elle avait forcément des occupations bien plus intéressantes et amusantes que les siennes, mais elle se devait de poser la question en retour par politesse. Après tout, au point où elle en était, elle n'avait plus grand chose à perdre.

Navrée pour le retard, Plume.

Dans l'équipe des FlashArdentes

Couleur RP : 674ea7

01 févr. 2021, 16:02
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 
La première chose qui vient à l'esprit de Siobhán, c'est qu'Anna ne s'en sortira pas toute seule. La seconde, c'est que Siobhán, même si elle se sent les épaules pour supporter et encourager sa cadette dans le processus, n'est pas habilitée, c'est un fait : elle ne connaît rien à tout ça, elle n'a aucune expérience en la matière. Par contre, Poudlard n'est pas dépourvu de gens qui peuvent le faire.

- D'accord. Mais tu sais il y a des gens qui peuvent t'aider ici, tu peux en parler à l'infirmier, ou à Monsieur Briggs, ou peut-être à une femme si tu préfères, ce que je veux dire c'est que les adultes peuvent t'aider aussi. Que peut-elle ajouter ? Si tu veux je peux même t'accompagner, ça ne me dérange pas.

Siobhán s'en doute, Anna n'ira sûrement pas voir l'infirmier. Alors elle se jette sur le changement de sujet : elle y repensera ce soir. Avec un petit sourire, elle écoute d'une oreille ce dont parle la petite, l'autre n'arrive pas à s'y tenir et capte des bribes de conversations à d'autres endroits dans la salle, des bruissements de parchemins grattés, des roulements de dés et des claquages de cartes. Mais lorsqu'Anna a fini de parler, Siobhán revient à leur échange :

- C'est cool le Quidditch ! Je ne me souviens pas t'avoir déjà vue sur le terrain, je ferais attention au prochain match ! Et puis le parc c'est sympa, et je suis sûre que si tu demandes à l'apprenti garde-chasse, le p'tit nouveau, il peut t'indiquer les plus jolis coins à voir ou des endroits où tu peux être tranquille pour lire.

Peut-être que c'est d'interactions dont Anna a besoin ? Siobhán a bien compris que hormis le Quidditch, ses loisirs sont plutôt de ceux qu'on pratique tout seul.

- Moi j'aime bien l'athlétisme, et puis j'aime bien danser, même si je ne suis pas très douée. Sinon je ne sais pas, je joue à des jeux de temps en temps avec des camarades, et puis je fais mes devoirs. J'aime bien aller voir les duels aussi, j'observe et j'apprends, et c'est toujours divertissant !

Oh ! Elle a une idée. Tout de suite, elle tend la main vers le carnet d'Anna, l'attrape, l'ouvre à la dernière page - volontairement, elle l'a ouvert à l'envers car son interlocutrice semblait mal à l'aise à l'idée qu'une inconnue lise ce qu'il y avait d'écrit - la déchire, puis farfouille dans sa poche jusqu'à en sortir un stylo noir, un autre rouge - il est courant qu'elle oublie de ranger ses crayons dans sa trousse à la fin d'un cours, elle les fourre alors dans sa poche et ils s'y nichent jusqu'au prochain lavage - et les trois outils en main - la feuille et les deux stylos - elle se lève d'un coup et tourne le dos à Anna pour aller s'asseoir à la table de Serdaigle mitoyenne. Quelques secondes plus tard, elle revient, glisse la feuille face cachée à la fin du carnet, et après avoir refermé ce dernier, le rend à sa propriétaire.

Elle se rassied et commente :

- Pas touche Miss, tu regarderas après.

Elle est très fière de son coup, son visage illuminé ment difficilement.

Je posterais ce que Siobhán a écrit/dessiné à la fin du RP, pour des raisons euh, RP. :disguise:

alt+0225 || #5A0D0D || 5e année RP
Rendez le repos dominical

11 avr. 2021, 00:05
 PV||+  Tournesol  Anna Brown 
Bien sûr qu'elle savait qu'elle devrait en parler à quelqu'un autre qu'un élève qui ne pouvait pas grand chose pour elle. Mais elle n'y arrivait pas, c'était plus fort qu'elle. La jeune fille avait cette appréhension au fond d'elle, une réticence qui était sûrement dû à la peur du rejet ou bien de l'incompréhension que les Autres ressentaient lorsqu'elle parlait de son problème.
*Parler à un adulte ne changera rien.*
Parler en général ne me sauvera pas de grand chose.
L'idée que sa camarade se propose pour l'accompagner voir ces adultes l'a fit sourire intérieurement. Elles venaient à peine de se rencontrer, mais Siobhán semblait vouloir être si bienveillante à son égard, que cela ne pouvait que lui redonner du baume au cœur.

- J'pense pas pouvoir y arriver toute seule, à aller voir un adulte. Dans tous les cas, j'sais pas vraiment qu'est-ce qu'il pourrait m'apporter de plus mais pourquoi pas, si ça te fait plaisir, répondit-elle d'un ton désinvolte.

Après tout, elle n'avait rien à perdre, à part un peu de temps. Les adultes n'étaient pas censés juger les problèmes des élèves, spécifiquement les infirmiers, alors elle ne devait pas avoir peur d'essayer, même si cela la terrorisait sans qu'elle ne sache pourquoi.

La jeune fille face à elle commenta ses hobbies, et lui proposa d'aller voir l'apprenti garde-chasse pour qu'il puisse lui conseiller des endroits calmes et agréables du parc pour lire. Elle garda cette idée précieusement en tête, car elle commençait à se lasser de ses coins habituels.
Anna appréciait la compagnie de Siobhán ; elle était aimable et bienveillante, ce qui lui faisait vraiment du bien. Et puis, même si comme la plupart des personnes qu'elle rencontrait, elle cherchait à l'aider ainsi qu'à comprendre la cause de son comportement et de la voix dans tête, elle avait rapidement compris que le sujet n'était pas des plus agréables pour elle et cherchait simplement à présent à la faire sourire, du moins, c'était l'impression donnée.

La vie de l'Autre semblait intéressante, et pleine de joie. Elle ressemblait un peu à celle qu'elle avait avant l'apparition de La Voix. Jouer, s'amuser, sourire... seulement du positif.
Faire ses devoirs... ça aussi j'ai laissé tomber.
Alors qu'elle était sur le point de commenter à son tour la merveilleuse vie de sa camarade, elle s'affola lorsqu'elle vit que Siobhán venait d'attraper son carnet.

- Eh ! Mon carnet !

Elle avait paniqué d'un seul coup, et n'avait pas réussi à retenir son cri. Anna tenait bien trop à tout ce qu'elle avait écrit dans ces pages, et puis la peur que sa camarade lise le contenu écrit avait pris le dessus.
*Faut pas qu'elle lise.*
Je sais, mais j'essaye de lui faire confiance. Elle sait que j'veux pas.
Tout le stress qu'elle venait de ressentir se dissipa lorsqu'elle vit Siobhán s'occuper seulement de la dernière page. C'était une des seules qu'elle n'avait pas encore remplie, et heureusement.
L'Autre partit s'asseoir à la table d'en face, munit de stylos ainsi que de son carnet. Pour continuer ses efforts de confiance, Anna ne fit rien. Elle resta tranquillement assise à sa place à se tripoter les mains nerveusement. Même si le stress ressentit était partit, ces petits tics nerveux ne la quittaient jamais.
Lorsque Siobhán revînt à la table, elle lui tendit son carnet. Elle avait déchiré une page, et l'avait glissé à la fin après avoir fait quelque chose inconnue pour la jeune fille dessus. Malheureusement pour la curiosité de la Rouge, sa camarade ne voulait pas qu'elle l'ouvre à cet instant.
La jeune fille souffla, déçue de ne pas pouvoir voir ce qu'elle avait bien pu faire.

- D'accord... Mais tu me refais plus jamais ça, hein ? Faut pas me faire des peurs comme ça, surtout pas avec mon carnet.

Anna commença alors à triturer un coin de la couverture de son carnet, trop impatiente pour attendre.

- T'es vraiment sûre que je peux pas regarder maintenant ?

La Voix ne disait plus rien depuis quelques instants.
Etonnant.
Peut-être était-ce parce qu'elle se sentait bien pour la première fois depuis un moment. Elle se sentait en confiance avec cette Autre qu'elle venait pourtant à peine de rencontrer.
Mais mon instinct me dit qu'elle me veux du bien. Et j'fais confiance à mon instinct.

Un hibou vole vers toi Plume :cute:

Dans l'équipe des FlashArdentes

Couleur RP : 674ea7