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07 nov. 2020, 19:12
 RP Réaction   Libre  18 écoles, 72 élèves
E. 1. 2. 3
A. 1. 2


Merci à Cassandre pour cette jolie représentation !


Tu n'entends plus le son de ta respiration qui se répercute contre tes veines, puis dans tes oreilles. Plus rien qu'un énorme brouhaha accompagné ensuite par un long Silence. Puis, de nouveau des Mots glaçants, prêts à tirailler tant d'Âmes, dont certaines déjà bien amochées. Même ceux de la Gamine te font un drôle d'effet. Comme une puissante gifle. Une Petite déjà bien trop grande. Une Petite ayant le sens de la poésie. Bien que ces Mots soient doux, son ton est grave. Beaucoup trop grave pour une jolie poésie. Ils déteignent dans ce contexte. Une large tache. Ils ne sont pas sortis par hasard, non, bien sûr que non. Mais les entendre dans une bouche d'Enfant, ça te choque. Enfin, tu ignores ces quelques bribes. Comme si tu n'avais rien entendu du tout. Juste du Bruit.

Les yeux une nouvelle fois perdus dans le Vide, tu laisses tes Peurs déferler dans ton Esprit. Bien trop de questions sans réponse, d'incertitudes, de doutes. Bien trop de choses que tu ne peux contrôler. C'est frustrant. La dernière fois que tu ne contrôlais plus rien, ça a mal fini. Des morts, des blessés et un verre brisé en même temps qu'une Âme défoncée. Tu as assuré que ce n'étaient qu'idioties, que vous alliez vous en sortir tous et toutes indemnes. Ca te tord le Cœur de remarquer que la Gamine l'a réellement entendu. Pire encore, semble le croire, avec une minime poignée d'Espoir. Cependant, lorsqu'Elle rouvre la bouche pour en extirper des Mots mâchés, tu comprends une toute autre chose, qui, cette fois, ne tord pas juste ton Cœur. Il le détruit en un tas de cendres que tu ne peux reconstituer. Elle a vu. Elle était là. La pire chose à laquelle elle pourrait assister de toute sa Vie. La Mort. En personne. Qui en dévore une autre.

Elle en veut, à cette Femme. Elle ne la hait pas, non. Elle l'a à jamais traumatisée, tout comme Toi, d'ailleurs. Dai a laissé son empreinte dans tant de têtes, ce soir-là. La Petite te fait voir les choses sous un autre angle. Tu la plaignais, cette pauvre Femme. Tu te répétais qu'Elle ne méritait sûrement pas ce sort-là, qu'Elle aurait encore dû vivre longtemps, avec ses jolies créatures. Mais la Petite, Elle voit ça différemment. La Femme est morte, personne n'y peut plus rien. Pas même des Larmes, pas même des Pensées. Rien. Mais pour les Vivants, on peut changer les choses, il n'est pas trop tard.

Elle a traumatisé.

Je... Si. J'étais là. J'sais qu'Elle est morte, d'vant tout le monde. Je l'sais, ça. Trop bien, même.

Tu reportes ton Regard sur la Gamine dont tu ne connais même pas le nom. Elle a peur. Juste peur. Un sentiment que vous partagez toutes les deux, comme un seul et même Être.

Alors qu'un énième soupir franchit tes lèvres, tu entends que la Gamine cause, plus sereinement, sens ses doigts se crisper contre les tiens. Tu n'as pas lâché des yeux ses belles perles émeraude inculquées de boutons d'or, sous son front. Elle ne te voit probablement pas. Seules vos mains vous unissent. C'est déjà beaucoup. Bien assez. L'expérience de la Vie t'a appris une grande chose... Il ne faut jamais trop s'attacher aux gens qui nous entourent. Ils trahissent, ignorent, blessent et se blessent, crient, insultent, souffrent et puis disparaissent, laissant un goût amer dans la bouche des Vivants.

Treize. Quatorze en mars. J'passais pas loin d'être comptée parmi les possibles candidats, hein ?

Plutôt une constatation qu'une question, ta phrase reste tout de même ponctuée d'une interrogation. Comme pour lui demander « Je suis protégée, hein ? Dis-moi que je suis à l'abri de ces atrocités... ».

__________________________


A entendre les affirmations et déclarations de la Boîte, tu t'attendais à ce que Montmort rassure les sorciers et sorcières de Poudlard.
Erreur.
La femme se prononce, tout près de vous, tout près de la Boîte. Elle met en garde. Interdit. Repousse.

« Avant que les plus téméraires d'entre vous ne disent quoi que ce soit, sachez qu'il est impossible de garantir que nul ne mourra dans ce type de tournoi. »

Depuis l'irruption de la Chose, tu t'en doutes. Ne cessent de défiler dans ta tête des images de dizaines de jeunes sorciers, morts. L'entendre dire par une adulte te retourne pourtant tout autant que si c'était une révélation. Tes mains qui s'étaient jusque-là apaisées se remettent à trembler dangereusement, emportant la Fille avec Elles dans leur course contre l'Angoisse et l'Inquiétude.

Montmort répond à une sorte de question lancée au vol, sur le Dominion. Elle explique en quelques mots ce qu'elle croit, ce qu'elle sait, tandis que tu épies tout geste pouvant apporter une once de réconfort. Une once d'optimisme.
Rien.
Pas une seule parole pour rassurer — elle-même ne semble pas l'être. Juste de l'Inquiétude, de la prudence qu'on essaie de garder en tant qu'alliée.

Très vite, les questions s'enchaînent, le boucan reprend. Tu plisses les yeux, au défaut de boucher tes oreilles. Tu as peur. Incertaine, tu voudrais que tout cet enfer prenne fin. Bien sûr, c'est mission impossible...

« Cette voix est celle d'Eva Sepulveda. La tête de l'une des Lignées sorcières les plus sombres de notre histoire qui tirent les ficelles dans l'ombre depuis Merlin sait combien de temps. Le but de ce Tournoi est d'asservir les écoles de magies reconnues encore existantes sans avoir à détruire chacune d'elles. Que certains d'entre vous participent à ce tournoi est la dernière chose que je souhaite. Cela n'arrivera pas si je peux l'empêcher. »

Onze fois, son nom se répète dans ta tête, bouleversant un peu plus ton Âme semi-détruite. Eva. Voilà le nom de la Femme qui contrôle la Boîte.

"Un horrible nom pour une horrible personne"

Bien qu'Elle n'en soit pas certaine, Montmort semble y croire. Il serait possible d'éviter le désastre que ce Tournoi entraînerait. Peut-être. J'espère.

T'crois qu'il peut être évité ce p'tain de Tournoi, toi ?

Tu espères un "oui". Un "oui" significatif, empli d'un Espoir nouveau. Un "oui" qui, enfin, s'assortirait à merveille avec le joli visage de l'Enfant. Un "oui"...

Surprise dans tes Pensées par un croassement, tu relèves vivement la tête, saisissant par réflexe ta baguette au-dessus de ton Corps. L'Oiseau s'en va à tire d'ailes sans que tu n'aies compris son intervention. Rien qu'un bruit métallique, à peine parvenu à tes oreilles. L'Oiseau devait être bien planqué pour que tu ne l'aies pas aperçu avant, œil observateur que tu portes.
Automatiquement, ton Regard parcourt avec rapidité l'entièreté de la salle, t'assurant que rien d'autre n'est passé inaperçu à tes yeux. A part les Murmures et Regards des Autres habituels, rien de bien anormal, ressortant étrangement de ce terrifiant tableau d'Angoisse — qui marque d'ailleurs tant de traits. Cette vérification t'aspire une respiration proche de la normale, en plus d'un nouveau coup d'œil vers la Gamine.


Plume d'@Alison Morrow... Je me dois de m'excuser pour cet affreux retard... Je suis vraiment navrée, excuse-moi...
Je me suis arrêtée à la résolution du 28 octobre, de Bad.
J'espère que ce (très) long Pas ne te dérangera pas :blush:

#426b80 // sixième année
grandiose
08 nov. 2020, 13:21
 RP Réaction   Libre  18 écoles, 72 élèves
Table de Poufsouffle.
William Jefferson, 5e année, PeC


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Il ne voyait définitivement rien de ce qui se passait chez les Gryffondor, une question de sa voisine de banc le ramena à sa table. Ururu Yokohyama ? Ce nom lui disait quelque chose oui. Oubliant un instant ce qui se passait autour de lui, il se mit à réfléchir intensément, formant un petit pli sur son front. Ne pas tout savoir était à la fois frustrant et rassurant, il y aurait toujours à découvrir. Pourtant ce nom, il l'avait déjà lu, il en était sûr.

- Je crois que dire que je la connais serait mensonger. C'est la fabricante de baguette ou je me trompe complètement ?

Il déposa à nouveau ses yeux sur la main de sa camarade de classe. Ainsi, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, elle avait une baguette tout droit venue du Japon. Une petite moue impressionnée passa sur son visage. D'où sortait-elle cette merveille ?

Les paroles de Miss Montmort lui rappelèrent cependant à la réalité du moment et son emblème de préfet, lui sembla soudain un peu plus lourde. Il hocha la tête, acquiesçant aux mots de la sorcière, il allait veiller, comme tous les autres. Poudlard était leur domaine, leur maison et malgré tous les évènements passés, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un sentiment de sécurité dans ces couloirs qu'il connaissait maintenant par cœur. Il marmonna autant pour lui que pour Aelle avec qui il discutait plus ou moins ces dernières minutes.

- Oui, le dominion serait leur terrain de chasse.

Et puis soudain, alors que leur professeur semblait sur le point de calmer tout le monde, des cris montèrent à nouveau du côté des Rouges. Cette fois, on ne pouvait pas rater le problème. Une des élèves flottait au dessus de la table, visiblement en proie à une magie sombre. William ne put s'empêcher de se lever. Attendant cependant d'éventuelles consignes avant de faire quoi que ce soit et cherchant du regard les deux préfètes de Poufsouffle.

@Aelle Bristyle, @Maddie Joy, @Herminie Peers
08 nov. 2020, 14:05
 RP Réaction   Libre  18 écoles, 72 élèves
Table de Poufsouffle. Allée centrale proche de la porte.
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Rassurée. Pendant un court instant, L'irlandaise sentit un grand soulagement l'envahir. De toute évidence, la serviette humide de Julie avait fait du bien à Cassandre et cette dernière reprenait contenance et surtout ne s'appuyait plus autant sur son épaule. Elle remercia Julie d'un sourire en décidant que le risque de chute semblait à présent définitivement écarté puis soupira intérieurement. Cette boîte parlante lui fichait une sacrée frousse et elle n'avait pas du tout envie de se faire remarquer à cet instant.

Quand elle recommença à s'intéresser au reste de la pièce, les paroles sombres de Miss Montmort la firent se mordiller la lèvre. Elle ne sut que répondre à l'interrogation de Cassandre.

- Je sais pas... Peut être parce qu'ils sont jaloux. Ou qu'on leur fait peur. Les gens qui ont peur font souvent des choses stupides. Elle pensa à sa grand-mère à cet instant et à ses voisins. Oui... Les adultes apeurés faisaient des choses stupides.

Soudain des cris montèrent dans la pièce et un mouvement général vers la table de Gryffondor lui fit tourner la tête. Elle découvrit alors médusée, le corps flottant d'une des élèves de la maison rouge et or.

- La vache ! Qu'est ce qui lui arrive ? C'est ... c'est horrible. Comment ils ont réussi à atteindre quelqu'un ? C'est le corbeau tu crois ?

@Cassandre Mcwood @Julie Jing

Poufsouffle vult !
5e année RP / color=#274E13
"Seul on va plus vite mais, ensemble, on va plus loin" #PouffyFamily
08 nov. 2020, 14:23
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Léna Romanoff, 12 ans
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Table Serdaigle, dans la diagonale de Lahya Eaton, en face de Laurence Solomon
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___________________________________________________________________

Tu penses à Elle.
À Eux.
A tous ceux qui vont devoir aller.
A tous ceux qui vont aller et ne pas revenir.
Ils ne sont pas obligés de s’inscrire.
Mais ils le feront.
Car ils savent,
Au fond d’eux,
Qu’ils le doivent.
Une voix te tire de ta rêverie.
C’est celle de Lahya.
Elle te demande.
Elle te questionne,
Pour savoir qui n’a pas le droit de mourir.
Tu sais bien,
Tu sais bien qu’elle sait.
Que personne n’a le droit.
Pas à cet âge.
Mais tu décide de lui dire.
Tu chuchotes :

- Cette fille. Et tous les autres. Ils partiront mais ne reviendront pas.

Tu as peur.
Non pas pour toi.
Mais pour les autres.
Ta respiration se fait plus rapide,
Mais tu n’y tient pas attention.
Tu appréhendes.
Quelque chose.
Une chose horrible.
Soudain,
Un cri.
Un long cri.
Un cri qui te paralyse,
Te fais froid dans le dos.
Tu t’y attendais.
Car tu l’avais vu,
Avant elles.
Avant Lahya et Laurence.

Dans les airs,
Il y a ce corps.
Ce corps d’enfant,
Fragile,
Maigre.
Un enfant qui n’a rien demandé.
Tu ne sais pas à qui il appartient,
Ce corps,
Tu ne veux pas savoir.
Tes yeux deviennent vides,
Ils fixent l’enfant.
Une larme coule le long de ta joue blanche.
Terrifiée,
Tu n’oses ouvrir la bouche,
De peur de dire une chose qui ne fera qu’accentuer cette peur.
Cette peur qui te rend si faible.

@Laurence Solomon & @Lahya Eaton

5ème année RP • Sport et Soins • #404040• HibouChocog
••
08 nov. 2020, 15:08
 RP Réaction   Libre  18 écoles, 72 élèves
Entre vous trois, la discussion continue calmement, mais la peur et l'anxiété sont là, tapies dans l'ombre invisible. C'est vrai, les adultes n'ont pas l'air de comprendre grand chose non plus, et cela ne te rassure pas vraiment. Plutôt le contraire.

Tu leur réponds en tentant de rester aussi calme que possible :

-Oui, et ça ne présage rien de bon, mais, on est en sécurité à Poudlard, non ?


La suite des évènements te donnent tort, et quand tu vois une personne s'éléver dans les airs, tu prends enfin conscience que cette histoire n'est pas une simple blague. Ta peau pâlit encore plus, jusqu'à devenir presque blanche, et ton visage se fige d'horreur. Le danger s'est montré là où on ne l'attendait pas. La réalité aussi cruelle soit-elle se révèle enfin à tes yeux. Ils ne vous laisserons pas tranquille parce que vous n'êtes que des enfants. Dans leur monde, la pitié n'existe pas, c'est la loi du plus fort. Tout ce dont tu ne veux pas, tout ce qui te terrifie, est incarné là, dans cette pièce, par cette vision d'horreur qui s'offre à tes yeux.

*Mais les adultes, ils vont faire quelque chose, ils peuvent tout arranger ? Dis-moi que cela ne va pas durer*


Tu essayes d'étouffer tes émotions au plus profond, mais les mots finissent tout de même par sortir :

-C'est de la magie noire ?


Les ténèbres. Ils sont là maintenant.

*Cette personne, elle va s'en sortir ?*


@Welmina MacMaulan et @Helen McKemmish

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs
08 nov. 2020, 15:40
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On m'a dit qu'une étoile filante, c'était une étoile qui pouvait avoir Peur des Autres.
Et le jour où elle prenait confiance en elle, on l’appelait constellation.

*Toutes les étoiles du Monde filent, alors.*

______________________________


Sa réponse, elle l'attendait.
Sa nervosité était insoutenable.
Elle se rendit compte qu'elle avait arrêté de respirer uniquement lorsque des points noirs commencèrent à danser devant ses yeux.

Comme les autres fois, elle aurait pu inspirer.
Laisser l'air se frayer un passage dans sa gorge, gonfler ses poumons et refaire partir la mécanique de son corps.
Ou elle pouvait restée encore un peu figée. Laisser les points noirs devenir des flaques devant ses orbes, noyer la salle dans une obscurité réconfortante, laisser un bourdonnement léger envahir ses oreilles et son crâne. Plus de morts, plus de duels, plus de corbeau, plus de boîte.
C'était tentant.
Repousser les grandes Limites et voir jusqu'où on pouvait aller.

Tout se floutait peu à peu, tandis que les derniers atomes d'oxygènes quittèrent la prison de son corps.
Ses doigts se relâchèrent, apaisés par le Manque.

Puis brusquement, la réalité venant la cogner de pleine face.
Ses poumons vides réclamant l'oxygène avec une force à peine croyable, son cerveau flambant de panique de ne pas pouvoir accueillir comme il se doit l'air vital, se voir forcée d'observer le Noir gagner la salle, la lumière, les visages, les ombres.

Elle ouvrit légèrement la bouche, laissant l'air circuler librement, sans entrave, plusieurs fois, dans l'espoir de calmer les battements affolés de son cœur.
Puis elle regarda à nouveau autour d'elle.
Tout le monde était pétrifié, une marée immobile de corps chuchotants, attendant la suite, incapable de simplement laisser leurs oreilles grandes ouvertes et leurs bouches complètement fermés.
Hermétiques.
Pour capturer les Mots qui blessent avant qu'ils ne sortent.

"Treize. Quatorze en mars. J'passais pas loin d'être comptée parmi les possibles candidats, hein ? "

Cette phrase manqua se noyer parmi les autres.
Elle tourna un regard vide vers la Bleue, hochant laconiquement la tête, laissant son corps retrouver peu à peu des sensations.
La Peur. La Panique. L'Insécurité.
Elle n'était qu'une naufragée sur une mer déchainée qui n'attendait qu'un faux Pas pour l'engloutir.

Miss Montmort prit la parole.
La professeure s'était rapprochée de la boîte, comme pour tenter de faire barrière entre l'objet et la salle.
Une ombre de sourire tordu arqua ses lèvres.
*J'vois bien l'prochain article de la gazette du sorcier. "Les élèves de Poudlard détruits par une boîte se la jouant pochette surprise." Accrocheur à souhait.*

Elle tournait la tête dans tous les sens, essayant de voir ceux dont les regards seraient aimantés par la boîte.
Ceux qui voulaient la gloire.
Ceux qui avaient peur.
Ceux qui étaient dégoûtés.
Ceux qui étaient en colère.
Ceux qui regrettaient de ne pas être assez vieux. *'Sont cons.*
C'était une mosaïque d'expression, un tapis de visages, qui aurait presque pu être drôle s'il n'en avait pas été terrifiant.

Les questions pleuvaient, tandis que Miss Montmort essayait d'y répondre autant que possible.
Les phrases jetées dans le silence étaient trop rapides, trop brèves, trop sauvages et s'enfuyaient loin d'elle alors qu'elle aurait voulu les retenir.
Des mots restèrent sur sa langue, qu'elle articula en silence avec un goût de cendre dans la bouche.
Eva Sepulveda.
Briser l'alliance.
Magie dangereuse.
Nouvelle-Zhuangyán.
Dominion, encore ce nom.
Signaler les dangers.

*C'est la guerre.*
Étrangement, cette pensée ne la fit pas plus frissonner que ça.
Peut-être bien parce qu'elle était déjà tremblante, une main serrée autour de sa baguette, l'autre autour d'un fusain qui traçait déjà inlassablement des spirales de 4,5 centimètres de diamètre sur la table.
*Rond. Aspire. L'Infini.*
Elle savait que la Vie était Dangereuse.
Elle savait que la Guerre frappait leur monde depuis un certain temps, tuant les hommes, affichant leurs noms dans les journaux, faisant murmurer les sorciers sous leurs capes, les poussant à braver les interdits pour faire ce qu'ils pensaient être justes.
Leur professeur d'étude des moldus avait été remplacé pour cela.
Elle le connaissait de vue, mais ne lui avait jamais réellement adressé la parole.
Tout est mis en place pour votre sécurité
*Et où elle est la Sécurité? Y a des Autres qui pleurent. Y a des Autres qui ont peur. Y a des Autres qui s'en fichent. Et y a Nous au milieu de tout ça, perdues sur l'Océan des malheurs. Elle est où la Sécurité? Comment on rallume la dernière lorsqu'on a piétiné la dernière braise de l'espoir. Hein? T'as pas de réponse, c'est ça...*

"T'crois qu'il peut être évité ce p'tain de Tournoi, toi ?"

Elle jeta un coup d’œil à la Bleue.
Elle espérait quoi avec ses questions rhétoriques?
Rhétorique était un bien trop grand mot dans ses pensées.
Mais la réponse était tellement évidente qu'il s'imposait.
Les Autres auraient écarquillé les yeux bêtement en essayant de répéter le mot Nouveau. Ils l'auraient écorché, comme les flèches avaient écorché Daï.
Alors, elle lâcha simplement du bout des lèvres une réponse, un murmure rauque à peine esquissé.

"Tu...Tu veux un joli Mensonge ou une vérité dégueulasse?"

Même question répétée mots pour mots à Charlotte en septembre.
Elle se sentait mal.
Une boule grossissait dans sa gorge, prenant tout l'espace, l'empêchant d'ajouter quelque chose pour atténuer ses paroles.
*T'façon rien n'est atténué dans cette école. C'est l'monde qui est toujours Trop ou Pas Assez.*

"Hum... miss ? En parlant de choses suspectes... Vous pouvez venir jeter un coup d’œil par ici, s'il vous plaît ? "


Elle se tourna d'un bloc, cherchant la voix ayant brisé les explications.
Non hurlaient ses pensées, non hurlait son corps, non hurlait son cœur.
Plus de mauvaises surprises, plus de pièges, plus de sang, plus de morts, plus de tournois, plus de lignée, de guerre, de peur, d'inquiétude, de ténèbre, de magie incontrôlable.
Espoir pitoyable.

L'autre qui avait parlé voulait encore tout bouleverser. Encore l'écrabouiller un peu plus en multipliant le nombre de choses insoutenable par jour.

Puis le hurlement.
Pressant.
Le même que celui des élèves lors de cette foutue journée sanglante.
La journée du Meurtre de Daï.
La mine du fusain se brisa contre la table, en plein centre d'une nouvelle spirale.
C'est toi qui a Brisé. Tout peut arriver. Tu n'es plus protégée.
*La ferme!*

Ses mains se plaquèrent sur ses oreilles pour ne plus entendre l'écho se propageant dans chacune de ses terminaisons nerveuses.
Elle a besoin d'Aide, Aide, Aide...
La dernière fois que quelqu'un avait eu besoin de son Aide, ce quelqu'un était mort.

Elle voulait plus donner d'aide.
Elle aurait voulu avoir des mains pour se les plaquer sur les yeux et devenir aveugle.
D'autres pour se les enfoncer dans la bouche et devenir muette.
D'autres pour compresser son cœur et ne plus ressentir.

Mais le Mal était là.
Une Rouge s'envolait vers le plafond, la tête renversée, les bras en croix.
Elle s'envolait, comme une ange martyre, surplombait la salle, oiseau étrange aussi funeste que le corbeau ayant livré l'urne.
Sa voisine *Ary!* essayait de l'aider à redescendre.
Mais personne ne peut lutter contre l'absence de gravité.
*Ah, parc'que s'qui s'passe est pas assez grave?*

"Pourquoi y s'passe jamais rien normalement dans c't'école? Pourquoi y'a pas juste les tableaux pour nous faire peur, les escaliers pour nous piéger, les notes pour nous hanter? Pourquoi on a l'droit à la mort, aux cadavres, aux fantômes qui nous hantent, hein? 'Sont passés où les rêves et le soleil?"

Elle pressa ses paupières les unes contre les autres assez fort pour voir des points danser sur sa rétine.

"Pourquoi, hein?"

Murmure perdu dans le brouhaha.

Plume d' @Elyna Oak , j'ai dû lire ton magnifique Pas en apnée tellement il était fort...
Toutes les secondes du monde sont effacés par tes Mots...
C'est un peu Magique, tu ne trouves-pas?

Merci pour tout.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.
08 nov. 2020, 16:44
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Je n'aime pas être la cible des regards. Je déteste que l'on m'observe, que l'on me jauge, que l'on cherche à me décrypter. Pourtant aujourd'hui le regard de Jefferson ne me dérange pas le moins du monde. J'aime bien avoir son attention et sentir son regard couler le long de baguette. Sûrement doit-il se dire qu'elle est magnifique, sûrement doit-il être impressionnée que moi, simple élève de cinquième année, sois détentrice d'une baguette aussi exceptionnelle, créée par une femme exceptionnelle qui vit à l'autre bout du monde. Je sais qu'il finira par poser des questions dérangeantes mais pour le moment cela n'a aucune sorte d'importance. Je suis brûlante de fierté. Je me redresse même, dressant le menton et affichant un sourire satisfait — je me sens tellement importante.

« Tu te trompes pas, c'est bien la fabricante de baguette, soufflé-je avec suffisance. Et je peux t'assurer que ses baguettes sont bien plus... »

Le discours de Montmort m'interrompt et je quitte mon camarade du regard pour observer la femme plantée non loin de l'étrange boîte noire. Je laisse ma phrase en suspend, réticente à l'idée de manquer le moindre mot prononcé par la sous-directrice de Poudlard. Mon regard caresse la table des professeurs. Je me demande où est Loewy. N'est-ce pas elle qui devrait prendre la parole ? Bien vite, ces interrogations tombent dans les abysses de l'oubli. Mon coeur se serre dans ma poitrine et cette fois-ci, même la présence et l'intérêt de Jefferson ne parviennent à me détourner de ce qu'il se passe dans la salle, de ce tournoi que nous propose la boîte et de toutes les conséquences qu'il aura sur nos vies, sur ma vie.

« A partir de maintenant, vous n'êtes pas seulement responsables de vous-même, mais aussi de la sécurité de vos camarades et de tous ceux qui résident à Poudlard ! »

Ces paroles me donnent des frissons et je serre les bras autour de moi, comme pour empêcher la folie du monde extérieur de m'atteindre. Je n'ai jamais pris soin d'une autre personne que moi. Il y a certes Thalia et Zikomo que j'aimerais protéger de tous les dangers, et Aodren, mais personne d'autre ne compte et je n'ai jamais appris, de toute manière, à être responsable d'une autre personne que moi-même. Je pense d'ailleurs que tout le monde est responsable et que ce n'est pas à moi de l'être pour eux. Mais les paroles de Montmort me font bien comprendre qu'elle, que les professeurs attendent autre chose de nous. Mes doigts se crispent sur le manche de ma baguette. Comme lors de ce jour de mai qui m'a arraché Hong Dao, je prends conscience que le monde est bien trop imposant et bien trop effrayant pour moi. Je suis capable de tout faire pour protéger ceux que j'aime, je n'ai aucun doute de pouvoir aider Thalia au besoin, ou même d'être capable de traverser mers et continents pour voler au secours d'Erza, mais être capable ne veut pas dire réussir à faire quoique ce soit. Et actuellement, je me sens incapable de réussir la moindre prouesse. J'aimerais seulement que cessent toutes ces folies, ces conneries de Lignées et cette guerre qui nous oppose aux Moldus. J'aimerais retourner en enfance, quand le monde me faisait moins peur et que j'avais la certitude de pouvoir le conquérir.

Je lance un regard à Jefferson, sans acquiescer à ses paroles. En sa qualité de préfet, le jeune homme doit certainement se sentir bien plus capable de réussir que moi. Voilà pourquoi j'emprunte un masque d'impassibilité ; plutôt crever que lui montrer que je suis effrayée et que je doute.

Les cris provenant de la table des Rouges m'arrachent totalement à ma concentration. Les yeux écarquillés et le coeur battant, je me tourne dans la direction prise par le regard de Jefferson. Tout l'air s'expulse de mes poumons quand je l'aperçois. Une fille qui flotte, les bras en croix, au-dessus de la table. La terreur s'infiltre dans mes veines. Ce n'est pas qu'un simple effroi, un petit tremblement. Non, c'est un bouleversement qui me tétanise sur place, qui me rend livide. J'en oublie comment respirer, comment exister et ma vision se réduit à cette fille qui flotte là-bas, dans les airs, sous les cris des élèves et les geignements d'angoisse.

À l'image de Jefferson, je me lève. Sauf que je ne sens ni mes jambes, ni la prise que j'ai sur ma baguette. Je n'ai pas la moindre conscience sur mon corps. La seule chose que je perçois c'est cette vision d'horreur ; et les battements frénétiques de mon coeur qui résonnent dans mes oreilles.

Plume de @William Jefferson.
09 nov. 2020, 05:41
 RP Réaction   Libre  18 écoles, 72 élèves
EOB: 1, 5, 8
OG: 2, 6, 10
GM: 3, 7
BH: 4, 9

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EOB BH
GM OG
La voix de George ramena la fillette à la réalité, il avait raison bien évidement, les adultes règleraient cette affaire en un rien de temps. Elle repensa à ce qu'avait dit la boite à propos du defis, personne ne mourra, une chose en moins dont il faudrait s'inquieter si Poudlard ne parvenait pas a échapper au défis ! Olive expira longuement pour calmer ses battements de cœur alors qu'Ennis répondait à la question de Britanny.
- Jamais entendu parler de ça. Ni du Dominion... à moins que... elle se tourna vers George. C'est pas l'endroit de la troisième tâche du Tournois? Je crois que mes frères en ont vaguement parlé.

Le Tournoi ? Le Tournoi des Trois Sorciers duquel Miss Montmort était ressortie vainqueur ? La rouge n'avait rien entendu de bon concernant l’évènnement et ce fameux Dominion lui sembla plus dangereux encore qu'après la présentation de l'horrible boîte. Mais les pensées de la jeune Gryffondor furent interrompues par l'intervention de la vainqueur en question, une phrase en particulier la laissa les yeux equarquillés et le souffle court :
- Sachez qu'il est impossible de garantir que nul ne mourra dans ce type de tournoi.

Comment pouvait-elle rester si calme en annonçant une chose pareille ? Olive suivit les explications de la sous directrice tant bien que mal, tentant de donner du sens a ces Lignées sorcières dont elle n’avait pas encore entendu parler, lorsqu'une exclamation de surprise se fit entendre au centre de la table des Gryffondor. Fronçant les sourcils, elle s'accroupit sur le banc pour faire dépasser sa tête de la foule et aperçu Arya qui tenait une clef, elle avait l'air effrayée et la lâcha d'un coup, comme si l'objet l'avait brûlée. Mais d’où ça vient ce truc encore ? Le regard de la Gryffone se posa sur le corbeau messager que la professeur avait forcé a déguerpir quelques minutes plus tôt, il se trouvait a présent perché au-dessus de leur table, il devait l'avoir déposée...mais pourquoi ? Au centre de la table des rouges les camarades d'Olive avaient leur attention sur l'objet dont Léo venait de s’emparer, mais au centre de la salle, la professeure d'Histoire de la Magie ne semblait rien remarquer alors que les questions fusaient de toute part. Olive se laissa retomber sur le banc et regarda les deux préfets assis en face et à côté d’elle, la confusion se lisait clairement sur son visage alors qu'elle pointait son doigt vers Léo.
- Euh... il se passe quoi la-bas ? Faudrait p'têtre leur dire de pas la toucher la- oh merde... La main de la fillette se plaqua contre sa bouche alors que le juron lui échappa, elle vit la professeure se ruer vers leur table mais le plus choquant fut Arya debout sur le banc, bras tendus en l’air tentant de retenir Léo... qui volait.

Ne pouvant retenir sa surprise, la Gryffone bondit du banc, effrayée, et se mit à reculer alors que plusieurs élèves laissaient échapper des cris, jusqu'à ce qu'elle trébuche et s’immobilise en atteignant le mur de la Grande Salle. Ses yeux ouverts au plus grand n'arrivèrent pas à se détacher du visage de la rousse qui continuait de s'élever, les yeux exorbités et la bouche tordue de douleur, son poing serré autour de la clef maudite.
- M...mais faut aller l’aider ! Pourquoi elle a mal comme ça ? La fillette s’était rapprochée de George et tirait sa manche sans savoir que faire, ses lèvres tremblante alors qu’elle continuait de fixer sa camarade en lévitation

@Ennis O'Belt @Pamela Cox @Britanny Huggins pardon pour le retard :sulk:
Dernière modification par Olive Greenwood le 18 nov. 2020, 13:48, modifié 1 fois.

Troisième Année RP - Fuseau horaire EST (-6h)
Plume, écaille et poil sont sur un pipaillon... Mici et Moustique tombent à l'eau ?






























yo




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09 nov. 2020, 17:24
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Merci Cassandre !
Dernier tour prit en compte - 7

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Le silence était pesant, trop pesant pour elle. Elle sentait les battement de son coeur se faire de plus en plus violent sous sa poitrine, sa respiration s'accélérer, vite, trop vite. Elle entendait ce que disait l'un des garçons en face d'elle. Ce cauchemar; oui parce que s'en était un ; il semblait ne pas se finir. Tout ce qu'il se passait dans cette école était énormément douloureux, dur à supporter. Par Merlin elle n'était qu'une enfant ! Pourquoi une enfant comme elle devrait vivre tout ça ? Pourquoi une enfant aurait à subir toute la violence des Autres alors qu'elle n'y prenait pas parti ? Pourquoi une enfant comme Eileen, si réservée et loin de tout, devrait subir tout ce qu'il se passait dans un monde qu'elle connaissait à peine ? Elle avait beau avoir passé plus d'un an maintenant à Poudlard, au sein de la Magie permanente, des sorciers et de tout ce monde farfelu, c'était beaucoup trop pour elle. Elle donnerait tellement pour retrouver sa vie d'avant, sans drame, sans haine. Juste de la joie, quelques peines parfois, et ses parents et Thalia près d'elle, *toujours*.

La voix de Miss Montmort déchira le silence. Elle le déchira si bien qu'Eileen trouva la force de lever la tête pour fixer la silhouette de sa professeure, des yeux brillants de larmes qui ne coulaient pas. Tant mieux si elle ne coulaient pas, elle ne voulait pas faire face à une nouvelle crise de Larmes.

- Que personne ne s'approche de cette boite jusqu'à nouvel ordre

Ah ça, Miss Montmort n'avait pas besoin de le dire ; du moins pour Eileen. Elle était tellement tétanisée que relever la tête lorsque la professeure avait commencé à parlé relevait du miracle. *Donc c'est possible de mourir. Donc la boite raconte n'importe quoi...* Sans s'en rendre compte, sa main s'était rapprochée de sa bouche et elle mordillait l'ongle de son pouce.
Les paroles de la boite avaient eu l'effet d'une douche froide sur elle. Elle était paralysée, tout son corps était glacé, empli de stress et d'anxiété qu'elle n'arrivait pas à effacer.

Elle était pendue aux paroles de sa professeure, sans parvenir à s'en détacher. Donc le Dominion était une salle, du moins c'était ce qu'en déduisait la Deuxième Année. C'était une sorte de salle, fermée depuis quelques années, à qui la réouverture était tout, sauf une bonne nouvelle. C'en était même une très mauvaise à apparemment. Et cet accès au Dominion, fermé à Poudlard... Si elle n'était pas en train de stresser, sa curiosité aurait sûrement prit le dessus. Mais elle stressait trop pour cela, elle réfléchissait trop, à une allure folle, pour laisser ne serait-ce qu'un petit espace pour sa curiosité. Elle n'avait même pas envie de savoir où se trouvait se passage, ni de savoir ce qu'il y avait dans le Dominion. Et elle voulait à tous prix que personne n'y aille. Qu'aucune personne de cette école ne risque sa vie en y allant. Même si elle ne connaissait pas cette personne, elle ne le supporterait pas. Une autre Mort... *Non c'est pas possible. C'est pas possible c'est pas possible c'est pas possible s'il-vous-plait*.

Le croassement qui retentit la fit sursauter. Elle était trop à fleur de peau, le moindre petit bruit étrange la faisait sursauter. La moindre petite chose anormale. Elle n'arrivait pas à trouver l'origine de ce bruit. Peut-être était-ce mieux ainsi ? Ça lui aurait éviter plus de stress encore...

Son regard se fixa de lui même sur la silhouette de Miss Montmort, alors qu'Irene commençait à parler, à poser des question qu'Eileen aurait aimé avoir le courage de poser. Mais elle réfléchissait tellement qu'elle ne parvenait même pas à du clair dans ses pensées. Tout s'embrouillait, tout se mélanger. Et tout ça lui donnait presque mal à la tête. Il fallait qu'elle fasse le vide dans son esprit avant que tout dégénère, que tout devienne pire encore.

- Eux qui ont... tué mrs Dai Hong Dao ?

Eux.
Tué.
Dai Hong Dao.
*C'est...*
Elle n'avait même pas envie de comprendre, même si tout concordait dans sa tête. Elle ne savait pas qui était cette Dai Hong Dao, mais le "tué" juste avant son nom était assez compréhensif. C'était cette femme, c'était sûr. Cette femme qu'elle avait vu mourir dans la Grande Salle l'année dernière. La femme qui était morte, avec toutes ces flèches dans le corps. Cette femme que l'infirmier avait essayé de sauver...

Elle ferma les yeux, mit ses mains sur ses oreilles pour ne plus rien entendre. Ses coudes posés sur la table depuis tout à l'heure commençaient à être douloureux, mais elle n'en avait rien à faire. Trop e choses se bousculaient dans sa tête, et elle n'en pouvait plus. Tout ça, c'était trop pour elle. C'était beaucoup trop pour une fille de bientôt treize ans, qui arrivait à peine à passer au dessus d'une fichue lettre reçu neuf mois plus tôt.

Lorsqu'elle enleva ses mains, c'était une fille qui parlait, fort. Elle ne savait pas qui c'était. Enfin si, elle savait, mais elle n'avait pas envie de la voir. La cause des dizaines de rumeurs à son sujet, des rumeurs qui s'étaient avéré vraies. Mais peut-être avait-elle changée à présent ? Si elle était assise à la table des Serpentard comme tout le monde, c'était qu'elle avait vraiment réintégré l'école, qu'elle n'était plus là à nettoyer les salles, et tout ça.

Peut-être aurait-elle du attendre avant d'enlever ses mains de ses oreilles. Parce que ce que disait Carry, c'était pire que tout. Eileen ne voulait pas croire qu'il y avait un autre moyen d'accéder au Dominion. Elle ne voulait pas que la professeur confirme les propos de la Serpentard, juste pour être rassurée. Un peu.

Elle écouta sa professeure parler, oubliant presque où elle était. C'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour se concentrer sur quelque chose de précis, pour empêcher son cerveau de partir en n'importe quoi, de tourner à mille à l'heure sous prétexte qu'il n'arrivait pas à faire le tri dans les pensées de la rouquine. Elle était tellement captivée par les paroles de sa professeure qu'elle sursauta lorsqu'elle fit volte-face, fusillant du regard un point au dessus de quelque chose qu'elle ne voyait pas, étant dos à la chose. Eileen se retourna également, passant une jambe par dessus le banc pour éviter de se faire mal au dos et au coup en se tournant trop. *C'est l'corbeau de toute à l'heure*.

Elle entendit juste quelque chose tomber, sans parvenir à voir ce que c'était. Elle fixait la table des Gryffondor, ignorant les paroles de tous les Autres. Ignorant les questions que certaines posaient à la professeure d'Histoire de la Magie. Puis elle se retourna une nouvelle fois lorsque Miss Montmort se remit à parler, mais elle n'avait plus la force de comprendre quoi que ce soit, maintenant. Elle avait déjà comprit trop de choses en si peu de temps ! Trop de choses qui étaient restées dans le flou jusqu'à maintenant. Alors elle fixait sa professeure, fronçant les sourcils pour faire mine de réfléchir aux paroles qu'elle annonçait.
Elle recommença réellement à bien l'écouter lorsqu'elle si mit à tourner sur elle-même, puis avertir tout le monde. *Tout le monde. C'est grave alors*. Eileen hocha la tête, même si elle savait que sa professeure ne le verrait pas. Mais était-ce peut-être que pour se donner de la contenance ? *Retiens Eileen, dès que tu vois quelque chose tu fonce voir quelqu'un*.

Elle fit volte-face lorsqu'une question retentit derrière elle. Les battements de son cœur s'étaient plus qu'accélérés. Elle ne voyait pas ce qu'il se passait, ce qui la stressait d'autant plus. Et elle n'osait pas se lever, ou même se mettre à genoux sur le banc pour être un peu plus haute. Alors elle tourna la tête vers les deux garçons.

- Vous voyez quelques chose vous ? C'est pas qu'ça me stresse mais un peu quand même...

Son regard dériva quelques secondes sur la jeune femme. Eileen entendit à peine ce qu'elle disait, mais tout ce qu'elle comprenait c'était que personne ne devait s'approcher, et cela, elle n'était pas prête de le faire...
Un petit cri strident s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle vit une silhouette s'élever dans les airs. La rouquine détourna aussitôt le regard, les yeux embués de larmes.

- Pourquoi ? Pourquoi il se passe que des trucs bizarres ici... ?

Sa voix se brisa sur ce dernier mot, et elle sentit les larmes commencer à couleur le long de ses joues.

Les couleurs des paroles d'Irene et de Miss Montmort sont celles dans l'aventure.
@Eridan Lowell @James Holling :cute:

IRL TRÈS CHARGÉ / Gneuh. #234932 Trop de quote tue le quote. Capitaine des Aigles de Bronze
#poudlardredécoréenbisounours / membre de la RASA
Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
09 nov. 2020, 22:22
 RP Réaction   Libre  18 écoles, 72 élèves
Lili se trouve au centre de la table des Serpentard, côté Poufsouffle, désormais dos à @Alexei Menkins & @Edmund Dale et à côté de Carry Harrison.
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En entendant la réponse de Miss Montmort à ta question, tu reprends un peu espoir, ce qui te fait du bien, même si ce n'est pas suffisant pour t'aider à ne plus craindre la suite des évènements. Ce ne sont que des suppositions de sa part mais tu as l'impression qu'elle a envie de faire de son mieux pour éviter ce tournoi, ce qui te rassure. Lorsque tu entends qu'elle demande à ce que vous signaliez tout chose qui vous semblerait anormale au sein du château, tu hoches la tête, prête à le faire si cela arrivait un jour. Tu dois avouer que tu préfèrerais que ce ne soit pas le cas mais il vaut mieux prendre toutes vos précautions au cas où.

Tu reconnais rapidement la voix qui s'élève à la table des Gryffondor puisqu'il s'agit d'Arya. Tu te demandes pour quelle raison elle demande à ce que Miss Montmort vienne vers sa table puisqu'elle n'a pas été explicite et que tu ne peux pas voir parfaitement la scène de là où tu es. Seulement, vu la manière dont elle l'a interpellée, tu penses que ce n'est rien de bon mais tu espères te tromper, le coup de la boite était suffisant pour aujourd'hui, non ?

A peine Miss Montmort se dirige vers la table des Gryffondor que quelque chose d'anormal se produit : tu vois une élève s'élever dans les airs, les bras en croix. Tu mets un peu de temps à reconnaitre la capitaine des Griffes Ardentes mais tu ne vois pas la clé qu'elle tient toujours dans sa main. Tu écarquilles les yeux et tu places une main sur ta bouche, interdite. Tu retournes les mots de ton amie dans ton esprit, te demandant ce qui aurait bien pu se passer et tu regardes Miss Montmort, espérant sincèrement qu'elle pourra agir assez rapidement. Les ennuis ont l'air de tout juste commencer et ça ne te plait vraiment pas. Tu entends aussi Carry crier à l'aide pour les Gryffondor mais toi, tu es incapable de prononcer un seul mot, tellement tu es surprise par la tournure des choses.

Sixième année RP | #4682B4
« Poufsouffle refoulée ayant été répartie à Serpentard, se proclamant Gryffondor et se faufilant parmi les Serdaigle » E.D.