Les larmes coulaient le long de ses joues, son regard était perdu dans le vide. Et le pire, c'était qu'aucun des garçons n'était fichu de la rassurer. L'un était resté de marbre, l'autre parlait, de temps en temps, mais c'était tout. Et les larmes de la rouquine n'avaient pas arrangé les choses.
Lorsque Miss Monmort se mit à hurler, Eileen sursauta si fort que son coeur rata un battement. La colère de sa professeure était palpable, et effrayait presque la petite. Ce n'était pas presque d'ailleurs, Eileen était réellement apeurée.

Les larmes coulaient encore et encore le long de ses joues. *Pitié que ça s'arrête*. Elle n'osait pas tourner la tête. Elle n'osait même pas bouger. Mais il le fallait. Amelia venait d'hurler à tous les Serdaigle de les suivre, elle et Bad. Eileen ne se fit pas prier et se leva d'un bond. Elle essuya ses larmes d'un revers de la main et s'avança, prenant soin de rester près du garçon. Elle ne le connaissait pas, et il ne parlait pas plus qu'elle, mais elle ne voulait pas s'éloigner. Ou alors si elle s'éloignait, ce serait pour retrouver Elowen ou Elyna, et personne d'autre. Juste elles deux parce que c'était les seules Serdaigle à pouvoir un peu la rassurer.

*J'veux partir d'ici bordel bougez-vous*. Tout semblait trop long, terriblement long. Elle avait l'impression que les Autres étaient des escargots à ne pas avancer. Elle voulait juste retrouver la chaleur de sa salle commune, par Merlin ! Elle voulait juste retrouver la chaleur de cette pièce qu'elle avait apprit à aimer au cour de l'année passée, à cette pièce qui lui était si familière désormais. Et plus que tout, elle voulait retrouver Elowen juste pour être avec elle, et que ça aille un peu mieux. Et Elyna. C'était bien avec Elyna aussi. Elle voulait juste l'une de deux. Bon bien sûr, il y avait le garçon, mais il ne parlait pas. Eileen se retenait d'attraper sa main pour se rassurer -et peut-être e rassurer aussi ? Mais elle ne fit rien, qui sait comment il allait réagir. Alors elle se contentait de marcher à côté, de ne pas trop s'éloigner. *Je veux plus voir ça s'il-vous-plait*



@Eridan Lowell @James Holling

Les Filles continuent à discuter, plutôt en accord avec moi. L'une d'elle demande si l'on est en sécurité à Poudlard. C'est une question rhétorique, probablement. Alors je ne réponds pas. Mais je ne crois pas. On est des sorciers. On est en sécurité nul part.
Soudain tout semble aller en accéléré. Je visualise la scène qui se déroule devant moi comme un souvenir. Un très mauvais souvenir.. Et ancien. Mais pourtant je vois bien ce qu'il se passe. Leo Ginger. Une Fille de ma classe s'élève dans les airs. Je ne la connais pas personnellement mais cette vision est horrible. Que ce passe t'il ?
Toute la salle est focalisée et effrayée. Maudite. C'est le mot qui me vient à l'esprit en voyant ça. Maudite. Cette Voix. Le corbeau. Leo. Les élèves. Les professeurs. Maudits. C'est sûrement la haine et le malheur qui vont s'abattre sur nous désormais. Maudits.
J'entends des cris qui glacent le sang. Mon regard se tourne vers les Filles avec qui je discutais. L'une semble vouloir disparaître. Tandis que l'autre cherche des réponses.
De la Magie Noire. Sûrement. Je ne sais pas. Peu importe. Peut-être qu'elle parle pour tenter de se rassurer. Se dire qu'il n'y aura rien. Qu'est-ce que ça change que ce soit de la Magie Noire ?

« Je sais pas... C'est pas normal. »

Ça semble logique, bien sûr. Mais j'ai pris l'habitude de parler pour me rassurer. Même pour rien dire. Juste pour moi. Ça ne sert à rien. J'ai toujours aussi peur.
L'agitation prends le dessus. Elle est le signe que tout est inhabituel. On va tous mal. On a tous peur. Ça se voit.
Soudain la voix de Miss Montmort retentit. Elle ordonne aux préfets de nous raccompagner. S'ils ne comprennent pas forcément la situation, les adultes semblent la gérer au mieux possible. C'est admirable.
Je m'efforce de ne pas regarder ma camarade suspendue dans les airs. La foule s'agite et je suis. Écoutant les consignes, je me lève. Je fuis la scène. Ce dîner était trop inquiétant. Il aurait put être certes pire. Personne n'est mort, cette fois-ci. Enfin, je ne crois pas.
La Fille s'en remettra, me dis-je, un peu pour me rassurer. J'essaye de trouver le regard des deux plus jeunes Gryffondor. Je m'en voudrais de les laisser, ne sachant pas dans quel état elles sont. La peur est dévastatrice. Et la seule raison pour laquelle, je m'en sors sans trop de difficultés, est que ça pourrait être pire.
Comme quand la Femme est morte. Mais si elles n'étaient pas là. Ou si justement, elles ont encore plus peur, maintenant. Je ne peux pas les laisser.

« Est-ce que ça va pour vous ? »

Je ne sais pas même pas si elles m'ont entendu. Je me lève. Priant pour que rien ne m'interpelle derrière. J'essaye de ne lancer aucun regard à Leo. Elle s'en sortira, je pense. On s'en sortira tous.



Plume de @Helen McKemmish Plume de @Scary Limpson, c'est la fin pour Welmina, je vous remercie pour ce moment.

Miss Montmort prend le temps de répondre à toutes les questions. Est-ce que c'est parce qu'elle sait que la boîte ne repartira pas comme elle est venue ? Pop, évaporée ? Si c'est le cas c'est certainement pour ne pas nous faire paniquer... Trop tard on vient déjà de nous proposer d'envoyer quatre d'entre-nous d'entrer dans ce Dominion. Malgré le caractère catastrophique de la situation, je suis curieuse : je saisis au vol toutes les informations délivrées par notre professeure et me promet mentalement de faire un tour à la bibliothèque pour essayer de me renseigner.

Le corbeau s'envole à tire-d'aile. Nos espoirs de couper à cette horreur aussi. On nous le précise bien. "Ils ne s'arrêteront jamais". J'étouffe tant bien que mal ma panique sous un cynisme tranchant. De toute façon, à quoi ça pourrait bien servir que je me lamente ? Ça ne tombera pas sur moi cette fois-ci... Je suis désolée pour les élèves choisis. Mais je suis heureuse que ma participation soit rendue impossible par mon âge. Ça ne tombera pas sur moi cette fois-ci... Mais je ne pourrais pas éviter les bombes en permanence. Je dois faire plus d'effort. Devenir plus forte. Pour être un minimum prête au moment donné. C'est égoïste, je sais. Mais quelle autre solution avons nous au jour d'aujourd'hui ? Pamela reste silencieuse. En proie à une réflexion houleuse avec elle-même. Déterminée. Et inquiète. Comme moi, à la différence que je m'efforce de ne pas le montrer. Le poids des mots de la sous-directrice pèse sur la Grande Salle. Sur les murmures, sur les visages, sur tout Poudlard.
Et soudain, un éclat. De voix, de panique. D'horreur.

- PROFESSEURS ! LES GRYFFONDOR ONT BESOIN D'AIDE ! ELLE A BESOIN D'AIDE ! VITE !

Une lueur d'incompréhension passe dans mes yeux. Pourquoi aurait-on besoin d'aide ? De qui parle la voix ? Je lève la tête et je la vois. Un corps lévitant au dessus de notre table. Les bras en croix. Une crinière rousse bouclée. Le visage tordu par la douleur. J'écarquille les yeux. Ce ne serais pas... Leo ? Je tombe sous le choc. Je m'attendais à ce que quelque chose d'horrible se produise sous nos yeux, mais pas ici, pas maintenant. Je ne suis pas prête. Je ne suis pas assez forte... Je reste muette de stupeur. Les mains couvrant ma bouche, je me laisse choir, tremblante. J'ai peur.

J'entend comme un bourdonnement lointain les ordres de Miss Montmort. Mes yeux sont hypnotisé par la silhouette de ma camarade. Je m'en détache à grande peine, nécessitant un effort considérable passé le choc. Pamela non plus ne réagit. Alors que les préfets tentent de nous évacuer calmement je la saisit par le bras et l'entraîne dans le rang en essayant de ne pas me retourner pour tenter d'apercevoir Leo. Bienvenue à Poudlard.

C'était vraiment un dîner bien étrange qui se déroulait sous les yeux d'Alicia.
D'abord, un corbeau arrive, puis une urne bizarre se met à parler de beaucoup de choses dont un endroit qui s’appellerait " Dominion " et un tournoi qui existerait et qui concernerait toutes les écoles de magie du monde.
Un tournoi mortel à l'intérieur du Dominion, auquel peuvent participer uniquement les élèves ayant 14 ans ou plus.

La jeune Galloise n'ayant même pas encore 13 ans, elle ne participerait de toute manière pas au tournoi, et même si son âge le lui permettrait elle ne le ferait pas, enfin elle pensait qu'elle ne le ferait pas.
Quand elle avait demandé à ses amis ce que ça pourrait bien être le Dominion, elle avait bien entendu écouter leurs réponses mais ne leur avait pas répondu, voulant absolument écouter ce que la voix de l'urne, ou la personne qui leur parlait à travers l'urne, pour savoir plus de détails.

Apparemment, le professeur Montmort connaissait l'existence de ce Dominion, et ne leur en avait pas parlé.

"C'est vrai que ça a pas l'air d'être un super endroit, pas étonnant que Miss Montmort ne nous en ai pas parlé."

Elle ne connaissait pas très bien l'histoire de son professeur d'Histoire de la Magie, mais elle savait qu'elle était élève à l'école il y a encore quelque années, et qu'elle avait participé au Tournoi des trois sorciers, même si elle n'était pas sûre de cette dernière information.

Des élèves de différentes maisons commencèrent à poser des questions, et ce fut Miss Montmort et l'urne qui leur répondit.

La Poufsouffle en apprit beaucoup sur ce Dominion, ainsi que sur ce Tournoi.
C'est alors qu'une Gryffondor, il lui semblait d'ailleurs que c'était une joueuse de Quidditch, se mit à flotter dans les airs, comme inconsciente.

Alicia restait choquée devant la scène qui se déroulait sous ses yeux.

" Mais qu'est-ce qui se passe ?"

Elle se doutait que cette scène n'était pas vraiment comparable a ce qui s'était passé l'année précédente, fin mai, mais cela restait un peu effrayant aux yeux de la jeune fille.

- Dîtes, vous pensez qu'il lui arrive quoi ?

@Hannah Scott @Hellie Howard @Lara Clark je suis vraiment désolée d'avoir mis autant de temps à poster . Ceci était mon avant-dernier post .

Eugène se forçait à ne pas prêter attention à son environnement. Il ne voulait pas voir la suite des évènements, encore moins le visage de cette fille qui le plongeait dans une angoisse profonde. Rien que d'y songer le faisait frémir. Avec force, il tenait les mains d'Edmund qui était muet dans ce maelström assourdissant. Comment se sentait-il dans cette bulle ? Était-il toujours aussi terrifié ou avait-il trouvé un brin d'apaisement ? La réponse était assurément non, au vu des larmes d'Edmund. Le susnommé serra ses mains et Eugène répondit en retour. Edmund devait ressentir sa présence, il était là avec lui à ce maudit instant. Eugène aurait voulu lui dire, répéter mille et une fois Ô combien il n'allait pas le lâcher et que tout irait bien. Seulement, les mots ne venaient guère. Ils étaient lourds contre sa langue, laissant un arrière-goût rance. Seigneur, il voulait vomir ; lâcher du lest pour ne plus être à l'étroit tant dans son corps que dans sa tête bourdonnante.

— SIILEEENCE !

La voix était puissante, amplifiée par il ne savait quel sortilège. Eugène eut l'impression que dix milliards de décibels avaient éclatée ses tympans. Sur le coup, il dut lâcher les mains de l'autre enfant pour recouvrir ses oreilles. Trop de bruit. Trop d'agressivité. Trop d'angoisse. Maudite hypersensibilité, se répétait-il. Eugène songea à son casque anti-bruit, mais il n'eut aucunement la force de dégager ses mains pour l'utiliser, tandis que Miss Montmort continuait son intervention de sa voix sourde :

— QUE LES PRÉFETS ET LES PRÉFÈTES RAMÈNENT LES ÉLÈVES DANS LEURS SALLES COMMUNES.
AMY, J’AI BESOIN DE VOUS ICI. ET PAR MERLIN, QUE QUELQU’UN S’OCCUPE DE CETTE URNE ! NE LAISSEZ PAS LES ÉLÈVES Y TOUCHER ET N’Y TOUCHEZ PAS SANS PRENDRE VOS PRÉCAUTIONS !

Aussitôt les mots prononcés, aussitôt les désignaient se mirent au travail. Avec autant de coffre que Miss Montmort, chacun.es des préfet.es ordonnèrent aux élèves de les suivre. Eugène eut conscience qu'il devait bouger, mais Seigneur, le pouvait-il ? Son corps était tremblé, pouvait-il supporter son propre poids ? Pas le choix, tout le monde bouger et il devait faire de même. Eugène inspira un grand coup et agrippa son casque. Il recouvrit ses oreilles avant de mettre la main sur sa canne qui était tombée à ses pieds. Il prit ensuite appuie contre sa canne, histoire de se lever, tandis que de son autre main, il prit celle d'Edmund pour l'intimer de le suivre. Eugène la serrait avec force, si ce n'était avec désespoir et, du mieux qu'il put, il les éloignaient des enfers.

Et bien qu'ils quittèrent la Grande Salle, l'angoisse ne dépérissait pas pour autant.

FIN DU RP POUR MON PERSONNAGE

Laurence fit un sourire un peu étrange mais ne rejeta pas le contact de Lahya qui s'en trouva rassurée. En effet, les relations humaines n'étaient son fort, et ce qui pouvait sembler évident pour des personnes emphatiques ne l'était pas du tout à la jeune fille. Laissant donc sa main sur le bras de son amie, comme pour rester ancrée à une réalité tangible, Lahya écouta la réponse que lui chuchotait Léna à voix basse.
"Ceux qui partiront mais ne reviendront pas".
À l'entente de ces mots, la Serdaigle sentit son corps frissonner malgré elle. Cette phrase sonnait telle une sentence, irrévocable, alors que la jeune fille voulait à tout prix croire qu'une porte de sortie existait.
Mais la voix de Laurence répondant à sa question tira bien vite Lahya de ses sombres pensées. Son amie chuchotait, elle aussi paniquée, et plus ses mots atteignaient l'orée de sa conscience, plus la peur envahissait Lahya à son tour. Le sentiment s'infiltrait perfidement dans chacun des membres de la Serdaigle, et celle-ci eut du mal à le chasser, un arrière-goût désagréable en bouche.
Balbutiant des mots qui pouvaient aussi bien s'adresser à Léna qu'à Laurence, Lahya sentit sa respiration s’accélérer, encore stupéfaite que des personnes aient osé s'en prendre à une école.

- Je... C'est horrible.

Mais c'est alors qu'un cri retentit et que Lahya put découvrir simultanément que ses camarades un corps, dans les airs, les bras en croix. Et quelques instants après que la jeune fille eut découvert cette vision, sous le choc, Laurence poussa un cri effrayé tout en attrapant sa main et la serrant.
Ses yeux n'arrivant pas à se détacher de la silhouette suspendue dans les airs, Lahya serra à son tour la main de son amie, le besoin de sentir quelqu'un à ses côtés encore plus présent. La sorcière sentait son cœur accélérer la cadence alors que ses yeux étaient toujours rivés sur la fille dans les airs.
En une fraction de seconde, la stupéfaction qui avait pris la grande salle tout entière se mua soudain en brusque chaos, Miss Montmort commençant à crier pour se faire entendre.
Le son de la voix de la sous-directrice agressa violemment les tympans de la jeune fille qui réussit enfin à détourner son regard du corps flottant de la fille. Ses yeux se dirigèrent finalement automatiquement vers les deux préfets de sa maison, Amelia et Bad, leur ordonnant de rentrer avec eux dans la salle commune bleue.
Toujours angoissée, Lahya regarda Laurence puis Léna, perdue.

- Il faut suivre les préfets, je crois...

La deuxième année avait murmuré cette phrase, ne voulant surtout pas heurter Léna, et encore moins Laurence qu'elle savait sûrement très effrayée. Elle était d'ailleurs elle-même stupéfaite et sentait sa gorge se serrer, encore très angoissée.

@Laurence Solomon & @Léna Romanoff , j'ai tout rattrapé pour qu'on puisse finir à l'heure Dîtes-moi si quelque chose pose problème !

DÉCALAGE HORAIRE


J'inspire l'air environnant. Il a un drôle de goût. Il sent les cris, les paroles chuchotées précipitamment. Un air désagréable. Lourd. Qui ne satisfait pas ma soif. J'expire. Les autres auront le goût de ma stupeur. J'inspire de nouveau. L'air a toujours la même saveur. Je préfère son habituelle insipidité.

J'écoute le bruit. J'essaie de l'entendre, simplement. De ne pas tenter d'identifier les sons qui parviennent à mes oreilles. Je m'y efforce. Et j'ai l'impression d'avoir la tête enfoncée dans un oreiller particulièrement moelleux, qui en étouffant les bruits les rend plus audibles.
Mais paradoxalement, cela m'apaise. Les yeux accrochés au plafond qui semble sans fin. Comme lors de mon premier jour à Poudlard, un an auparavant.

Comme si l'on avait écouté mes pensées, je comprends qu'il est tant de partir. Je me dégage du banc comme je le peux, avec la sensation d'avoir la tête remplie de coton.

Duvet à l'extérieur, coton à l'intérieur.

L'autre fille plus âgée est là, encore assise. Sa question me parvient, et semble solidifier un peu mon crâne. Cela me rappelle un peu l'an dernier, lorsque la femme est morte. Ou plutôt, a été tuée. Deux filles plus grandes étaient à mes côtés. Elles me prenaient pour une idiote. Et elle m'ont rendue idiote, à cause de ce stupide sortilège. Allegrio, je l'entends encore.

Cette fille-là ne me donne pas cette impression méprisante. Sans doute à cause de son air inquiet. Je lui aurais souri si la situation n'était pas aussi angoissante. Nous somme tous fébriles à cause de notre ignorance. C'est terrible, de ne pas savoir.

- À vrai dire, je ne sais pas. Il vaut mieux rentrer, on en saura plus bientôt.

Je me risque à un timide sourire. Je crois qu'en langage corporel, on peut l'utiliser pour dire : « on vit la même chose, il faut faire avec, non ? »
Mais en fait, je ne sais rien de plus qu'elle.




@Scary Limpson, @Welmina MacMaulan, merci pour ce court mais riche instant

EOB: 1, 5, 8
OG: 2, 6, 10
GM: 3, 7
BH: 4, 9

EOB BH
GM OG

Les yeux de la fillette sont toujours fixés sur le corps en lévitation de sa camarde, que voyait-elle ? Que sentait-elle pour afficher une expression si douloureuse ? La terreur qu'elle ressentait quelques secondes avant se transforme en colère, colère qu’elle dirige vers ces fameuses Lignées dont elle n’avait jamais entendu parler avant le discours de la professeure d’Histoire de la Magie, et contre cette Eva Sepulveda qui avait envoyé la maudite boîte et sa clef pour s’en prendre à une élève innocente. *Bande de lâches* pense-t-elle, ses dents grinçant sans qu’elle s’en apperçoive.

Le ton sec de George et ses mains secouant ses épaules arrachent la Gryffondor de ses pensées noires et la forcent à tourner la tête, Leo disparait de son champ de vision, remplacée par le visage dur et contrôlé de son préfèt qui la dépasse de deux bonnes têtes maintenant qu'ils se tiennent debout. Elle le fixe sans bouger, *Il faut que tu te calmes*, ses mots ont l’effet d’un sceau d’eau versé sur la tête de la deuxième année qui semble enfin enregistrer les tremblement qui la parcourent et les larmes qui ont entamé leur descente de ses joues jusqu’à son menton. Toujours en choc, la Gryffone quelque peu rassurée hoche la tête cinq ou six fois aux mots du septième année avant d’inspirer un grand coup en sechant ses larmes du revers de sa manche. Manche de laquelle elle voit sortir son poing toujours serré autour de sa baguette. Elle fait glisser cette dernière, de ses doigts crispés jusque dans la poche de sa robe avant d’acquiescer, en direction d’Ennis cette fois, pour signifier qu’elle a bien compris.

Elle eut à peine le temps de jeter un coup d’oeuil vers Britanny qui murmurrait quelque chose - et semblait biens moins affolée que la fillette qui en eut presque honte- que la voix tonitruante de la sous-directrice rettentit dans la Grande Salle, stoppant net le brouhaha paniqué qui s’y était installé quelques instants plus tôt. La voix ne laissait place à aucun questionement et déjà des ordres fusèrent des préfèts d’autres tables. Olive se tourna vers les siens, attendant sagement leurs indications. Pour une fois la fillette fut soulagée d’être arrivée en retard au dînner, elle n’aurait pas à contourner la table entière, avec sur son chemin Leo, toujours en suspend. Elle esperait de tout coeur qu’Ennis avait raison et que la capitaine des Griffes Ardentes se retrouverait sur un balai en un rien de temps.

@Ennis O'Belt @Britanny Huggins @Pamela Cox

Tout semblait soudain confus. Figée sur son banc, Deryn observait la scène comme dans un rêve ou plutôt comme dans un cauchemar. Les professeurs semblaient soudain s'énerver et l'apparent calme sourd qui envahissait la salle depuis quelques minutes maintenant avait désormais laissé place à des cris et une agitation confuse.

Miss Montmort lança quelques ordres dans la salle mais la fillette ne réagit nullement. Elle restait là, à regarder avec des grands yeux toute cette agitation qui la dépassait totalement. Elle n'avait pas imaginé jusqu'à présent que les forces ennemies pouvaient infiltrer aussi facilement le château. Un simple oiseau venait de semer une sacrée pagaille dans l'école écossaise. Ce fut la voix de Will et le mouvement général des élèves qui la firent revenir sur terre.

Mécaniquement, elle se leva du banc et prit la direction de la sortie suivant de près les deux préfètes de la maison. Elle n'avait aucune envie de traîner par ici. Elle chercha parmi les élèves massés autour d'elle ses camarades de classe ou de dortoir. Elle avait hâte maintenant de se retrouver dans l'antre douillette des blaireaux. Elle croisa des yeux Julie et s'approcha d'elle. Pas forcément pour discuter, non, elle n'avait rien à dire, mais pour se sentir moins seule dans ce raz de marée humain. Elle espérait retrouver Lily là-haut. Elle n'était pas sûre d'avoir tout compris ce soir et elle savait que discuter avec sa camarade au chaud sous leur couette en grignotant une petite sucrerie lui ferait du bien.

Fin du RP pour Deryn

@Lily-Rose Holland, @Julie Jing @Cassandre Mcwood

Précédemment
– du tour 3 au dernier tour


C'est la réaction que ma camarade qui me fait souffler du nez, un rire nerveux qui ne franchit même pas mes lèvres. Il reste coincé là et je me dis que s'il sort, c'est sûrement mon cœur qui sera éjecté. Mes yeux sont occupés à regarder la boîte et ne se détournent pas, mais dans un coin de mon esprit se glisse la pensée suivante : alors elle parle, Nightshade. Mais la situation est bien trop grave pour que cette pensée m'envahisse.

Mon observation de cette effrayante boîte est interrompue, Merlin merci, par miss Montmort. Je me sens soulagée, plus encore, et mes yeux se détachent pour de bon de l'urne pour se fixer sur la professeure. Elle me rassure, ces mots sont forts, c'est une femme puissante. Je souris un peu bêtement. Avec attention, les informations qu'elle donne entrent dans ma tête et n'en sortent pas. Elles tournent inlassablement déjà, tournent et se retournent. Je les intègre et je sens que mon visage pâli en même temps que ce sourire assuré devient inquiet. *Le Dominion*

« Oh ! » j'étouffe à peine quand mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Je ne l'ai pas vue tomber, parce que le croassement du corbeau là-haut ne m'a pas détournée de Miss Montmort, et le bruit des chips qui craquent me fait sursauter. Le saladier est tout près. Personne ne bouge pendant un instant, et je sursaute à nouveau quand ma voisine se lève pour récupérer ce qui est tombé : une clé. Derrière moi, j'entends miss Montmort parler des Lignées, je n'aime pas ça. Mais la clé que tient Arya est fascinante. Sûrement aussi mauvaise que l'urne.

Je souffle quand ma voisine de table et de lit lâche la clé. Même si le bruit qu'elle fait en tombant sur la table est un nouveau déclencheur d'un bond dans ma poitrine. Je suis effrayée, et j'aimerais bien le cacher, mais mon teint pâle en est sûrement un trop bavard témoin.

Mes yeux s'écarquillent quand la capitaine de Quiddich attrape la clé. J'ai envie de lui hurler de la lâcher, si cette urne parle, annonce de si mauvaises nouvelles, propose un dangereux tournoi, si cette voix est celle d'une des Lignées ; la clé ne peut rien vouloir dire de bon. Mais ma bouche s'ouvre et rien n'en sort. Je suis figée et les explications du professeur derrière moi ne me parviennent même plus. Je les entends, mais ne les écoute même pas – je m'en mordrais les doigts plus tard. Il est difficile de réfléchir correctement.

J'hoche la tête en me tournant vers le professeur Montmort quand Arya la sollicite. Mais les cris affolés d'autres élèves me forcent à regarder autour de moi. Avec effroi, un effroi que j'ai rarement ressenti (jamais ?) je regarde Leo s'élever au-dessus de la table, les bras en croix, le visage crispé, tordu, déchiré. L'ambiance change, si elle était déjà pesante, elle s'assombrit encore et j'ai l'impression que les lumières se tamisent : ce sont juste mes yeux qui s'emplissent de larmes.

Je serre les poings pour retenir les larmes qui se bousculent dans mes yeux, sans me détourner de cette vision d'horreur. Je ne me force pas à la regarder, mais au fond de moi j'aimerais être assez forte, grande, mature, pour la regarder sans trembler : est-ce seulement possible pour un adulte ?

Les cris me crispent, et voir Nightshade essayer d'attraper Léo m'affole, je tends le bras mais le laisse retomber aussi vite. Des fourmis dans mes mains, jusque dans mes bras.

Le Sonorus de la professeure me fait sursauter une énième fois ; argh, que c'est énervant de sursauter autant. Mon regard se détache difficilement du corps de la capitaine de Quiddich, dans les airs, vision d'horreur. Je ravale les larmes au bord de mes yeux, desserre les poings et me lève. Je suis les préfets jusqu'à la salle commune lorsqu'ils m'en donnent l'ordre.

« Par Merlin... »

Soufflé-je en quittant la Grande Salle dans le brouhaha des inquiétudes et de l'horreur.