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21 nov. 2020, 15:55
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
2 octobre 2045


C'est le matin, et une nouvelle année scolaire commence pour toi, mais à Poudlard cette fois-ci. Depuis longtemps tu voulais parcourir les couloirs de ce château, fouler le sol de tes pas, et maintenant, c'est fait.
Mais tout ne s'est pas passé de la façon dont tu l'avais prévu. Il y a eu l'épisode de l'urne, et pour couronner le tout, tu as atterri chez les Gryffondor. Non pas que le couleur des murs de la Salle Commune te déplaise, ni l'idée de te démarquer de ceux que tu détestes tant, mais il fallait bien que cela te retombe dessus à un moment. Et ce moment est arrivé.

Une lettre. Juste une lettre a suffit pour que tu manques de céder à la panique. Encore aujourd’hui, tu continues de la tordre dans tes mains, comme si le fait de faire cela allait faire partir ton anxiété. Tu la relis encore une fois, même si tu la connait déjà prsque par cœur.

Très chère sœur,

Tu dois te douter que je ne t’écris pas juste pour le plaisir que cela devrait me procurer. Si je le fais, c’est parce que j’ai quelque chose à te proposer. Comme d’habitude, je te laisse le choix d’accepter ou non. Ce matin même, je me suis étonné de n’avoir rien reçu de ta part, même pour faire bonne figure auprès de nos parents. Toi qui as toujours voulu de la reconnaissance, j’ai trouvé cela étrange que tu n’aies pas accouru pour affirmer que tu étais à Serpentard. C’était même à se demander si tu n’avais pas rater le Poudlard Express. Mais, tu vois, c’est là que les ennuis commencent pour toi : je ne suis pas le seul à avoir remarquer l’absence de nouvelles. Je te rassure toute suite, cela n’a même pas effleurer la pensée de nos parents, mais Anaïs et Alex s’ne sont clairement redus compte. Il me semble que vous n’êtes pas en très bonne relation ces temps-ci, je me trompe ? Il se trouve aussi que père tient absolument à fêter Noël en famille, et s’il découvre « par mégarde » le fait que tu sois ailleurs qu’à Serpentard, je doute qu’il soit très content. Tu comprends, cela serait dommage de gâcher les fêtes juste pour ça. Tout cela m’a amené
A conclure une chose : je ne sais pas quelle est ta maison, mais je sais que tu n’es pas chez les Serpents. En fait, tu ne l’as même jamais affirmé. Je ne te vois pas vraiment à Pouffsouffle, ce qui me laisse deux options : Gryffondor, ou Serdaigle, et j’espère pour toi que c’est la deuxième… Ma proposition est simple, il s’agit d’une petite alliance pour finir les vacances tout les deux sans récolter quelques égratinures. Tu me dis la vérité, en échange j’ai ton soutient si cela part en vrille, et de mon côté, je m’arrange pour que père et mère restent dans l’ingnorance jusqu’à ce que tu te décides enfin à leur dire la vérité. Cela me semble plutôt équitable, surtout que tu as plus à y gagner que moi. Je veux juste une réponse claire, oui, ou non. Par contre, si je n’en ai pas avant deux semaines, je leur dirais qu’il y a un ordinateur moldu caché sous ton plancher. Ne m’oblige pas à faire ça, et réponds moi vite.

Norman, ton frère préféré…

La relire ne t’as rien apporté, mais tu prends conscience que l’histoire dans laquelle tu t’es enfoncée va te faire chèrement payer de n’avoir rien dit. Mais commençons d’abord par ce qui est évident. Tu dois répondre au plus vite, aujourd’hui même si possible ou les représailles seront plus sévère encore. Si tes parents n’apprécieront pas le fait que tu sois à Gryffondor, ils apprécieront encore moins d’apprendre qu’un objet sortis tout droit de chez les moldus se trouve sous leur toit.

*Je ne te vois pas à Pouffsoufle… Parce que tu crois me connaître vraiment ? *


Pour l’heure, l’urgence te fait agir, et même si tu n’es pas vraiment sûre de ton coup, tu commences à rédiger une réponse après avoir rangé la lettre dans ta poche.

*Il faudrait que ça le choque suffisament de ma part pour qu’il ne voit pas l’essentiel *


Mon très cher frère,

Je te prie de m’excuser pour l’attente, mais ce que u m’as dit m’a déranger. Beaucoup de choses se sont passées depuis la rentrée, et cela m’avait totalement sortit de la tête. Il me semble que si je n’étais pas à Serpentard tu le saurais, non ? Cela fait quand même longtemps que je suis ici. Concernant les maisons, je ne me souviens pas de t’avoir demandé ton avis, et crois-moi ou non, je m’en sortirais très bien sans toi.

Au plaisir de ne pas te revoir,

S.L.


Tu as griffonné ces mots à la va-vite, et tu te rends compte que ton frère ne croira jamais une histoire pareille. Si tu le connais depuis longtemps, le contraire l’est tout autant. Tu prends la feuille, et tu la laisse tomber au sol.

*De toute façon, personne ne la ratrapperas*



@Alison Morrow , désolée pour ce retard impardonnable et pour ce poste d'une qualité qui laisse douter...
Dernière modification par Scary Limpson le 06 oct. 2021, 16:34, modifié 3 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

06 déc. 2020, 20:34
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
Alison, 2ème année
Un matin d'Octobre, Grande Salle,
A la recherche de l'Auteur.e de cette *p'tain d'lettre*

______________________________


Deux octobre.
Deux octobre, treize novembre, soixante-douze janvier, est-ce que cela changerait quelque chose au brouhaha de la grande salle, à la marée de conversations qui manquent encore une fois la noyer alors qu'elle ouvre les portes, et les lumières trop vives qui agressent ses yeux?
Certainement pas.

Se glissant entre les tables, elle admire encore le jeu des lumières sur les piliers, faisant des écarts pour ne pas se prendre les pieds dans un sac ou un banc, silencieuse dans tout le vacarme, tranchant dans le tableau.
Tout est si... Normal.
Malgré l'urne noire quelques jours auparavant, malgré une élève se prenant subitement pour un oiseau et décollant du sol pour aller toucher la voûte de pierre du château à défaut de pouvoir décrocher les étoiles, malgré le corbeau qui semblait doué de vie propre, messager funèbre, malgré tout cela et tout ce qui aurait pu arriver, la grande salle reste elle-même.
C'est plus une corvée d'y aller pour manger qu'un véritable bonheur quotidien.
Tout y est toujours Trop, trop bruyant, trop grand, trop, trop et encore et toujours trop.

Elle essaya de faire abstraction des bruits et des éclats de voix, se dirigeant vers la fin du banc des Jaunes.
La place reculée, noyée d'ombre par un pilier était sa préférée. Elle pouvait presque observer sans être vue.
Pourtant, alors qu'elle allait continuer son avancée, un machin blanc vint se déposer devant ses pieds.

Haussant un sourcil et jetant un regard noir à la ronde au petit crétin qui se serait amusé à lui jeter un bout de papier dessus, elle se pencha toutefois pour ramasser le parchemin. Rien ne servait de le laisser croupir un peu plus sur le sol.
L'ouvrant sans une once de pitié pour la personne l'ayant perdu, elle eut un peu de mal à déchiffrer les Mots dessus.
L'écriture était raide, rapide, et bien comme elle arrivait à lire même les écritures les plus calamiteuses, celle-ci ne lui donna pas vraiment de fil à retordre.

Relevant la tête une fois sa lecture finie, elle resta debout, le papier en main, fouillant du regard la salle en quête de la personne ayant perdu la lettre.
Ielle devait être sacrément embêté de voir que quelqu'un avait ramassé le papier, et ne devrait probablement pas attendre avant de se manifester.

En réfléchissant au contenu, elle ne put s'empêcher de se faire une remarque.
La lettre était abrupte. Abrupte et épineuse, comme si quelqu'un cherchait à travers ces Mots trop étirés ou ses majuscules trop pointues dissimuler derrière une barrière quelque chose qu'ielle ne voulait pas s'avouer.

*La table des verts est trop loin pour avoir lancé c'te lettre jusqu'là.*

@Scary Limpson, eh bien, Dansons Maintenant! :cute:
N'hésite pas à me dire si quelque chose dans mon Pas ne te convient pas!

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

11 déc. 2020, 19:42
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
Puis, une personne ramasse ton brouillon abandonné. Tu te rends alors compte de la gaffe que tu as faite. Tes petites prédictions, c'était sans compter la curiosité inébranlable des gens. Qui qu'ils soient d'ailleurs. En y réfléchissant un peu, tu réalises que si ça avais été toi à la place de l'inconnue, tu aurais fait la même chose. Brusquement, tu détournes la tête. De toute façon, il fallait y penser avant, tu ne peux pas retourner dans le passé, récupérer la lettre et la remettre dans ta poche. Et aller la récupérer n'effacera pas les souvenirs de l'inconnue. Souvenirs bien inoffensifs si elle n'apprend jamais l'auteur de la lettre. Une idée te vient alors. elle doit avoir deviné que tu n'étais pas à Serpentard, alors tu n'as plus qu'à te fondre dans la masse et l'agitation environnante. Tu balaye la Grande Salle du regard. Observer ce que font les autres, pour mieux se confondre dans la foule. Pour la plupart, ils mangent. logique, c'est l'heure du petit déjeuner. Par contre aucun d'entre eux n'écrivent, et si tu ne caches pas vite tes affaires, cela pourrait te trahir. Tu ranges aussi vite que possible, ma ta plume tombe par terre. Il faudrait que tu apprennes à être discrète, cela te serait utile.

Tu ramasses donc la plume puis commences à regarder son état. Bien sûr, ça c'est tout toi. Si maniaque des fois, mais quand tu as quelque chose en tête, tu ne le lâches pas. Tu caresses ta petite plume, ta plume chérie, d'abord du regard, puis avec la main. Tout est en ordre, tu souris. C'est la satisfaction qui reprend le pas sur la panique.

Tu la remets ensuite dans ton sac, ayant totalement oublié ton frère, la lettre, et l'inconnue qui l'a ouverte. Quand la plume sort enfin de ton esprit, tu t'aperçois avec horreur que tu t'étais perdue un peu trop longtemps dans tes pensées. Et au passage, que ton assiette est vide. Si tu n'as pas encore été démasquée, c'est pour bientôt, tu ne passeras pas inaperçue bien longtemps. Surtout si tu continues d'enchaîner les sottises de ce genre.

Mais, tu veux tenter ta chance, quitte à tout rater, autant y aller à fond. Tu commences par te servir un peu de porrige, avant de te souvenir que tu détestes en manger. La tête dans les étoiles, c'est triste à dire, mais c'est ce qui te qualifierais ce matin le mieux. Espérons juste que cela ne dure pas trop longtemps. Tu décides de te forcer à manger, mais tu n'arrives pas à retenir la grimace qui s'affiche sur ton visage. Tans pis, tu te rabattras sur le jus de citrouille. ce n'est pas ta tasse de thé, mais ce seras toujours mieux que le porrige.

Plume d'@Alison Morrow
Dernière modification par Scary Limpson le 20 juil. 2021, 15:34, modifié 3 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

31 déc. 2020, 12:02
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
Roule, roule petite boule de neige.
Il semblerait que ce soit bien plus compliqué d'oublier tes avalanches.

______________________________


En trois secondes, elle l'avait repérée.
Elle l'avait repérée, cette fille à la table des rouges, qui faisait bien trop attention de ne pas se faire remarquer pour être discrète.

Un matériel à écrire, une Plume, des regards paniqués.
Elle en était sûre, la fille ne veut pas être repérée. Peut-être même qu'elle se sentait traquée. Qu'elle la pensait ennemie, prête à fourrer son nez partout et à poser des tas de question.

Sa gorge se serra alors qu'elle relisait la lettre.
Elle revoyait la scène de Novembre dernier. Elle y pensait en boucle, à cette connerie immense qu'elle avait faite, à cet espoir qu'elle avait eu que le secret serait gardé.
Mais les secrets sont toujours découverts. Et ils pèsent, ils broient l'existence et ne servent qu'à paniquer chaque jour un peu plus, avant d'être finalement happé dans leurs spirales infinies de conséquence.

Peut-être que dans d'autres circonstances, avec une autre lettre, elle aurait laissé couler.
Elle aurait tendu le papier avec un soupir, aurait continué son chemin et aurait oublié jusqu'au contenu niais qu'elle venait de parcourir.
D'ordinaire, les lettres des Autres se ressemblent toutes. "Bonjour. Je vous aime. Tout va bien. Vous me manquez. A très vite." Elles lui donnaient toutes envie de vomir. Peut-être parce qu'elle, elle n'avait jamais écrit ces quatre petites phrases en les pensant sincèrement. Parce qu'elle avait été détruite par la peur, elle l'avait laissée prendre le dessus. Et même en haïssant quelqu'un, ce qui n'était pas le cas ici, elle ne pouvait pas lui souhaiter de former sa propre boule de neige et la regarder dévaler la pente de sa vie.

La fille caressa sa Plume.
Elle sourit, lentement. C'était rare, les Autres qui aimaient leur matériel et décidaient d'en prendre soin pour juste ce qu'ils sont. Une plume, et non pas un moyen d'écrire.

Elle la regarda encore un instant, la vit se débattre pour ne pas se faire reconnaître.
Elle lui faisait pitié.
Mettre tout en œuvre pour remettre un masque qui tombait en miettes à chaque seconde.

Elle soupira, enjamba le banc et se laissa tomber sur le banc à-côté de la fille.

"C'bon fait pas semblant. J'sais qu'c'est toi."

Un murmure, pas énervé. Simplement une remarque, faîte sur le ton qu'elle aurait pu employer pour parler du temps qu'il faisait. Même si elle ne parlait jamais de la météo. Merlin, c'était une perte de temps.
Et puis, qu'est-ce qu'une tempête ou un ouragan changeraient à leurs cours? Pas grand-chose, sauf pour le vol.

Elle glissa la lettre entre elles deux, avant de se tourner pour ficher ses yeux dans ceux de la Rouge.

"Rassure-moi, t'allais pas envoyer ça? Parc'que c'est la pire idée au monde."

Toujours le même ton monotone, presque désintéressé.
Peut-être pour ne pas elle-même laisser apercevoir qu'elle était bien plus touchée par cette lettre stupide que ce qu'elle voulait laisser paraître.
Peut-être bien aussi parce que la boule qu'elle sentait se former dans sa gorge ne lui permettait pas de parler avec plus de nuances dans la voix sans qu'elle ne tremble.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

15 janv. 2021, 17:55
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
L' Inconnue s'approche petit à petit de toi, et tu comprends que c'était une bataille perdue d'avance. Comment ? Comment n'aurait-elle pas pu remarquer le coquelicot dans le champs de marguerites. Tu ressors tes affaires, et la lettre de Norman que tu pose sur la table. Il faut en finir, aujourd'hui. Mais tu restes coincée sur un point que tu ne comprends pas. Norman. Maintenant, tu regrettes presque les Mots durent de ton brouillon. Tu as toujours pensé que ton frère était, comment dire... parfait. Un modèle à suivre, que tu as suivis, dans l'ombre, sans te rendre compte que tu faisait erreur. Personne n'est parfait. Surtout pas lui.

Et tu te perds dans les méandres de tes pensées. Tu lui trouve des excuses, refusant d'admettre qu'il n'est plus ce que tu croyais. Tu tatonnes, dans l'obscurité complète, sans trouver de réponses aux questions que tu te poses. Pas celle de la Nuit, elle, elle a au moins les Etoiles. Du Noir, du pur Noir, sans une petite lueur. Perdue dans un labyrynthe d'interrogations sans fin. Et à force de trop tatonner, on finit par ne plus sentir.

Adieu esprit déductif par excellence qui faisait autrefois ta fierté, il te laisse maintenant face à face avec toi-même, au milieu de rien. Pourtant, rien n'a pas de milieu. Etrange, comme beaucoup d'autres choses. Comme le monde, comme la vie, et son opposée.
Un jour, peut-être, on pourra fêter le retour du sens.
Un jour, peut-être, on pourra fêter l'arrivée des réponses tant attendues.
Mais il n'est pas encore arrivé.

Une faute s'est glissée dans le tableau. Le sens ne t'a pas laissée seule. Enfin, pas vraiment. Il a oublié l' Inconnue, la Poufsouffle, qui était au mauvais endroit au mauvais moment. L' Inconnue qui s'assoit maintenant à côté de toi. L'Inconnue qui te parle. Dans un sens, elle a raison, -si cela veut vraiment dire quelque chose-, tu ne dois surtout pas envoyé ton brouillon. mais maintenant, plus besoin de s'inquiéter, il ira gentiment rejoindre le feu de la cheminée. Mais dans l'autre...

-Nan, t'as tort. T'as rien compris, et puis, si j'envoie rien, ce sera encore pire.

Tu te tais, omettant le véritable problème dans ses dires. Tu as déjà fait pire que cette pauvre petite lettre. Je m'en souviens. Tu avais totalement perdu le contrôle. Et pour cause, quelqu'un a été la victime de cette crise de colère. Oui, ça c'était pire. S'en prendre à quelqu'un qui n'avait rien fait, comme si une simple présence pouvait être à ce point dérangeante. Tu grimaces, tu n'aimes pas te rappeler de cela. Honte de soi-même.

-Oublie ce que j'ai dit. Oublie-moi. Ce sera mieux. Ou alors, tu as une minute pour demander ce que tu veux.

Tu commences aussitôt le décompte.
60. Inspire. Expire.
59. *J'ai peur*
58. Doute. Panique. Respire
57. Garder la tête hors de l'eau
56. Il fait noir.
55. C'est trop tard.
54. Où est le sol ?
53. Se sortir la tête de l'eau.
52. Où est le nord ?
51. ...

50. Stop. Inspire. Expire.
49. C'est pas la fin.

Un total de 12 secondes.
Maintenant aboutit.

-Rends-moi un service, et prends ton temps. par contre, pas sûr que je réponde.

Attendons. On verra bien ce qu'elle dira. On verra bien ce que tu répondras. On verra bien ce que l'avenir nous réserve.
Dernière modification par Scary Limpson le 07 juil. 2021, 10:36, modifié 2 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

12 févr. 2021, 11:09
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
“Une demi-vérité est un mensonge complet.”
______________________________

Ses mots semblent avoir plongé l'autre dans de profondes réflexions.
Le genre de réflexions tellement intenses et importantes qu'on n'arrive pas à en ressortir seul.
Le genre de réflexions qui...

"Nan, t'as tort. T'as rien compris, et puis, si j'envoie rien, ce sera encore pire. "


Elle vit rouge.
Comment la gamine pouvait-elle être prétentieuse au point de lui déclamer ça? Comment osait-elle seulement lui affirmer ça sans preuves? Comment pouvait-elle se croire expérimentée?
Elle se croyait intelligente, peut-être? Fière de sa réponse? Heureuse d'avoir réussi à contredire quelqu'un de plus âgé qu'elle?
Ça devait être cela, oui.
Rien qu'une autre parmi tous ces crétins, qui ne comprenait encore rien du tout.

Elle ouvrit la bouche pour asséner une phrase dans le style de *t'sais rien du tout, c'est toi qui a tort*, ou encore *Bah vas-y, fais des conneries, compte plus sur moi pour t'en empêcher*, lorsque la Rouge la devança pour lui enjoindre de l'oublier, ou de lui demander quoi que ce soit.

Un délai de une minute.
Elle passa les dix premières à s'interroger sur ce qu'elle devait faire : se lever, se barrer, lui coller une baffe, renverser les assiettes, lui hurler dessus, la fixer jusqu'à ce qu'elle s'enfuie dans sa salle commune, la fusiller du regard, lui jeter un sortilège...

"Rends-moi un service, et prends ton temps. par contre, pas sûr que je réponde."

Cette fois-ci, elle ne put s'empêcher de répliquer :

"Ça fait pas une minute, et j'ai pas qu'ça à foutre qu'de dissuader des idiotes qui veulent envoyer des lettres stupides à leurs familles. Donc une minute."


Elle se moquait bien des rallonges de temps.
L'autre avait dit une minute, soixante secondes, et elle allait s'y tenir.
Trop tard si la Rouge regrettait et voulait maintenant plus de temps pour se faire torturer. Elle avait un déjeuner à prendre, un livre à aller chercher chez les Jaunes avant les cours. Pas le temps pour les jérémiades et les longs discours.

Elle avait encore perdu cinq secondes à cause de la bêtise de l'autre.
Franchement, elle devait se lever et s'en aller.

Mais les souvenirs de Décembre étaient proches. Si proches, qu'elle pouvait les effleurer du doigt.
Les lettres, elle les avait gardées.
Au fond de sa malle, chiffonnées, entre deux pages d'un carnet probablement. Elle ne les avait jamais rouvertes.
Un froid profond s'empara d'elle.
Comme si un blizzard intérieur venait de se lever, déneigeant les paroles et les sons.

Fermant les yeux pendant une micro-seconde, elle revit les yeux bleus furieux, la main se dresser, et...
Rouvrant brutalement les paupières, elle mit quelques instants à se rappeler où elle était.
*Merde! Combien de secondes?*

Elle débita tout d'un bloc :

"Pourquoi tu veux leur mentir? T'as peur d'leur réaction? Ironique pour une rouge, nan?"

Provocation voulue.
Peut-être que si elle arrivait à faire sortir l'autre de ses gonds, elle lui en dirait plus.
Et puis, elle se sentait d'une humeur massacrante après que les premiers mots qu'on lui ait adressé aujourd'hui aient été qu'elle avait tort et qu'elle avait rien compris.
Donc, double excuse pour se passer les nerfs sur quelqu'un.

Navrée de ce retard...
Ouh, une Alison énervée ! Je me demande ce que cela va donner!

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

15 févr. 2021, 11:21
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
"Les mots sont des armes, les mots sont des dons, les mots ne se gaspillent pas"
P. Bottero

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C'est dommage, c'est raté. Tu n'as rien gagné avec cette histoire de décompte, ou plutôt, tu as beaucoup perdu. Tu as perdu ta confiance, elle est partie rejoindre les astres, beaucoup trop loin pour qu'elle revienne rapidement.
Tu as perdu ton fil, tu t'es égarée du chemin que tu voulais emprunter, et maintenant, tu hésites sur la voie la plus fiable. Aucune, sans aucun doute, mais ne vaut-il pas mieux en prendre une mauvaise que de s'abstenir et de passif ?
Pour autant, le temps à continuer de s'écouler pendant que tu continues à hésiter comme si ta réflexion n'avait pas de fin. La perspective de la voir parler te réjouit, elle pourrait t'aider. Sauf que le souci, c'est que tu as plus réussi à a mettre de mauvaise humeur qu'autre chose, et que par conséquent, elle ne t'assomme pas sous les compliments. En même temps, si elle te félicitait pour tes idioties, cela serait presque inquiétant.

Tu baissas la tête. C'est vrai, elle n'a pas complètement tord, mais rien ne l'empêche de partir, alors elle n'a pas à déverser sa frustration - si s'en est bien - sur toi. Après tout, tu ne lui as pas demandé de venir, te parler, si elle n'a rien à dire de plus, qu'elle s'en aille. A ton tour maintenant d'être en colère. Mais tes colères sont froides, et elles se nourrissent de certains sentiments qui ne sont pas encore mûrs. Pourtant, tu t'apprêtais bien à lui hurler dessus quand il se passa quelque chose d'étrange qui stoppa net ton action.

L'autre ferme les yeux. pas longtemps, certes, mais assez pour que cela diffère d'un simple clignement d'oeuil. Tu trouves cela étrange, quand tu fermes les yeux, c'est pour une bonne raison. Mais alors, qu'elle est la bonne raison de l'inconnue ? La colère laisse aussitôt place à la curiosité. Tu veux en savoir plus, tu veux apprendre, tu veux comprendre l'évènement auquel tu as assisté.

Mais encore une fois, elle te coupe des ses paroles qui réduisent ce que tu penses. elle te remet en cause. Et elle remet en cause ton appartenance à ta maison, ce qui t'agace. Mais tu sais jouer, et maintenant que tu sais que l'autre te cache quelque chose, tu comptes bien te servir de ce levier. puisque cette fille est si intelligente, qu'elle le prouve :

-Mais puisque tu as l'air d'en connaître un rayon sur la famille chiante, tu n'as pas besoin de me le demander. Vas-y, tu sembles en savoir long, alors éclaire mes pensées de ton expérience !

Voilà, elle a voulu jouer à ça, tu vas lui répondre.

Cherchée, trouvée
A ses risques et périls...


Aucun souci, ça arrive à tout le monde !
Dernière modification par Scary Limpson le 31 juil. 2021, 14:29, modifié 4 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

20 févr. 2021, 10:35
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
Déchirer le voile du Souvenir
______________________________


Elle retenait son souffle à présent.
Laissant à la Rouge le temps de choisir ses mots et de répondre, elle laissa son regard divaguer dans la Grande Salle, parcourir les sols, les plafonds, les murs chargés des tentures aux couleurs criardes des quatre maisons.
Au fond d'elle, bien caché sous la surface, elle espérait que la fille bafouille deux mots, des excuses, et lui foute la paix.
Elle avait été idiote de vouloir empêcher une catastrophe d'arriver, comme si elle seule pouvait arrêter les avalanches.
Et puis, toutes les familles n'étaient pas comme la sienne. Ils n'étaient pas à cheval sur leurs principes, sur leurs valeurs, sur la Suprématie Grandiloquente de Gryffondor... Ou de quelques autres maisons que ce soit.
Il y aurait peut-être eu des engueulades, quelques cris, quelques portes qui claquent, pourquoi pas quelques sorts ou manifestations de la Magie sous l'effet de la Colère. Mais ça aurait été tout. Pas d'avalanches. À peine une chute de neige. Quelques flocons décrépits qui auraient effleuré la surface du sol.

"Mais puisque tu as l'air d'en connaître un rayon sur la famille chiante, tu n'as pas besoin de me le demander. Vas-y, tu sembles en savoir long, alors éclaire mes pensées de ton expérience !"


Trop facile.
Trop facile de jouer avec les sentiments des Autres, de deviner leurs réactions.
Elle ne put empêcher son cœur d'être meurtri par les paroles, à son regard de se voiler pour devenir aussi noir qu'une nuit sans lune et sans étoiles, à ses muscles de se contracter pour mieux encaisser les mots, à ses poings de se serrer pour contenir sa colère et l'empêcher de sauter à la gorge de la fille.
Parce quoi, elle se croyait si intelligente?
Elle pensait qu'avec deux trois mensonges, on pouvait refaire le monde?
Ce n'était pas seulement la confiance de ses parents qu'elle risquait d'abîmer, mais le calme et la paix qui résidait probablement chez elle, comme dans les maisons de tous ces crétins d'Autres.

Relevant la tête, elle mit un point d'honneur à se forcer à se détendre, malgré l'envie rugissante qui parcourait son âme de se lever là et de planter la fille, adoucit l'éclat métallique de ses yeux, souffla silencieusement pour apparaître avec sa figure de juge : aussi froide qu'un détraqueur.
Plongeant deux yeux hautains dans ceux de la fille, elle se pencha près d'elle, le dos droit, les épaules en arrière, comme pour lui répéter une confidence.
Seul bémol dans le tableau de deux gamines échangeant des secrets, ses yeux verts teintés d'une ironie plus que mauvaise.

Elle sentait le sang battre à ses tempes et jusque dans le bout de ses doigts, véhiculant à une allure folle sa rancœur dans tout son être.
Ce n'est qu'après un instant qu'elle se décida à parler.
Instant lui ayant permis de retrouver ses mots et son courage qui avait filé plus vite qu'un sorcier avec de la poudre d'escampette, mais qu'elle avait espéré interprété par l'autre comme le moment où le chasseur se délecte de sa proie.

"J'ai pas une famille chiante."

Sa voix était un murmure, doux comme du velours, menaçant comme un ciel chargé de nuages noirs.
Cette première affirmation était plus pour elle que pour l'autre.
Elle n'avait pas une famille chiante, c'était elle qui faisait tout de travers.

"J'ai aussi fait c'te connerie l'année dernière. Celle d'envoyer une lettre."

Elle reprit sa respiration, se forçant à plonger un peu plus loin dans le regard de l'autre pour ne pas flancher.

"Sauf que moi, j'ai pas été assez stupide pour leur dire où j'avais été envoyée. Ils ont déduit ce qu'ils voulaient entendre tout seuls."

Elle se redressa légèrement, satisfaite. Elle venait de faire comprendre à l'aide d'une phrase qu'elle était déjà à l'époque bien plus intelligente que la Rouge qui lui faisait face. L'assurance se diffusa lentement comme un parfum doucereux dans ses veines, la poussant à continuer.

Posant nonchalamment son coude sur la table et y appuyant sa tête, elle continua de fixer l'autre, en faisant tournicoter une mèche de cheveux corbeaux entre ses doigts neige.

" Et évidemment y'a tout qui a explosé à Noël. Ils l'ont pas très bien pris. Voire pas bien du tout."

Un sourire tordu de démente défigura un instant son visage, le transformant en celui d'un spectre halluciné et insensible.

"Crois-moi, t'as pas envie d'vivre pareil."


Un léger sourire froid et insupportable grimpa le long de ses lèvres.
Elle se réfugiait dans l'ironie et le désagréable pour échapper aux griffes grinçantes et mordantes des souvenirs. Elle se plongeait dans un personnage infect et ignoble pour détourner les battements de son cœur et modifier l'essence même de ses sentiments.
Elle jouait avec eux comme d'autres jouent de la musique.
Et elle leur donnait tout ce dont ils avaient besoin pour germer et fleurir.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

24 févr. 2021, 14:46
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
On dirait bien que tu as réussi ton coup.
Tu voulais savoir ce qui l'autorisait à parler de cela comme si elle l'avait déjà vécu, et tu vas le savoir. L'instant a quelque chose de spécial. Une part de toi la déteste, parce qu'elle se mêle de ce qui ne la regarde pas, et surtout, parce qu'elle s'obstine à vouloir tu ne sais trop quoi. Mais l'autre, que dit-elle ? L'autre part, elle veut l'entendre parler, elle a une envie insatiable de curiosité, et elle ne s'arrêtera que quand elle aura trouvé ce qu'elle cherche.

Alors quand l'Inconnue se penche vers toi - ce sera son nouveau surnom -, tu ne peux t'empêcher de rester suspendue à ses lèvres, attendant quelque chose de sa part.

"J'ai pas une famille chiante."

Tu en serais presque déçue, mais en même temps, c'est tant mieux pour elle. Cependant, cela pose un réel problème ; comment peut-elle comprendre ta situation délicate. Mais patience, la suite vient.

"J'ai aussi fait c'te connerie l'année dernière. Celle d'envoyer une lettre."

D'accord, là, elle peut peut-être comprendre. Seulement un détail lui échappe. Ce n'est pas vraiment un choix que celui d'envoyer ou non une lettre. Alors oui, on peut considérer cela comme une connerie, mais après réflexion, tu préfères te faire crier dessus pour avoir été à Gryffondor plutôt que pour avoir caché un objet moldu sous ton parquet.

"Sauf que moi, j'ai pas été assez stupide pour leur dire où j'avais été envoyée. Ils ont déduit ce qu'ils voulaient entendre tout seuls."

*Je suis pas stupide. Je fais ce que je peux avec ce que j'ai*


C'est-à-dire, pas grand chose.
Tout compte fait, non, tu es et reste persuadée qu'elle ne peut pas comprendre. Eux, ils ne croient pas ce qu'ils ont envie d'entendre. Ils sont retors. Au lieu de s'imaginer le meilleur comme d'autres l'auraient faits, ils préfèrent penser au pire pour se pémunir des mauvaises surprises. Enfin, mauvaises, questions de points de vue, tu es sûre que certains seraient très contents de voir Père te crier dessus.

la suite de l'histoire de l'Inconnue, tu la devines, elle n'a pas besoin de te la raconter ; si elle cherche à te décourager, c'est que chez elle, cela ne s'est pas bien terminé. En même temps, comment ce type d'affaire pourrait bien se terminer. Ce n'est pas un conte revisité en plus joyeux pour enfants.
Le reste de ses paroles donne clairement raison à tes hypothèses. Pour autant, son sourire est pour le moins troublant.

*Quoi, tu veux que je te surnomme la Sadique ?*


Là tu commences à t'échauffer pour de bon. D'accord, toi aussi tu lui as fait le coup de l'ironie, mais ce n'est pas une raison pour qu'elle t'imite, car on ne peut pas prétendre au ait que tu sois un modèle.

"Crois-moi, t'as pas envie d'vivre pareil."

Cela ne fait plus aucun doute, si la Sadique ne cherche pas à te dissuader, elle risque de chercher longtemps.
Et sa voix. Toujours empreinte de la même ironie qui te coupe en deux.
Pourtant, elle a été ta meilleure alliée il fut un temps, mais aujourd'hui, elle se retourne sans pitié contre toi. Elle t'a permis de ne pas te briser. Elle t 'a aidée, souvent, contre les Autres, t'a protégée de leurs mots blessants, et a formé une couche de protection imperméable à tout les maux du quotidient.
Elle t'a trahie, maintenant, alors que c'est peut-être le moment où tu avais le plus besoin d'elle. Alors tu comprends ce que Norman t'a dit autrefois : tu ne peux compter que sur toi-même ; ne fais confiance à personne, même à ceux que tu fréquentes depuis longtemps. Ils finiront tous par te poignarder un par un si tu les laisses faire. c'est pour ça qu'il n'y a pas de place pour les faibles dans le monde.

Comme qui dirait, les jours se suivent et ne se ressemblent pas, ironie a choisie le camp de la Sadique et il faut faire avec.
Cependant, une chose te raccroche encore au banc sur lequel tu t'es assise. La Sadique. Elle peut encore t'être utile si tu arrives à l'exploiter correctement.
Sauf que cela, ça n'a jamais été ton fort. D'abord parce que moralement, manipuler les Autres te répugne. Ensuite parce que cela demande un minimum d'entraînement, et que pour s'exercer, il faut des gens à manipuler. Norman ? Plutôt crever, quand tu penses le manipuler, tu es prises à ton propre jeu.
L'analyse fait déjà plus partie de ton champ de compétences.

*Que me propose-t-elle ?*


Une expérience, pour te faire un avis plus proche de la réalité. Mais ce n'est pas ce dont tu as besoin. Cependant, elle t'a dit des choses, alors toi aussi tu peux lui en dire. Une sorte de trafic de renseignements.

C'est différent. Tu vois, chez moi c'est je crois ce que je vois. On pense au pire avant de penser au meilleur. Ca change la donne pas vrai ? Si je leur dis une chose positive, ils vont d'emblée croire que je mens. Contrairement à toi, on exige une réponse de ma part. Vu tes dires, on dirait que toutes les solutions sont mauvaises.

D'un air satisfait, tu replantes ton regard glacé dans ses yeux verts.

Reste concentrée, ne te perds pas dans ses pupilles...
Dernière modification par Scary Limpson le 07 juil. 2021, 10:36, modifié 2 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

11 mars 2021, 18:32
 Terminé   +  L'art des mensonges  A.M. 
Embrasement
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L'autre mit un instant avant de répondre.
Comme si elle assimilait très lentement ses informations, les retournait dans sa tête pour tenter de les comprendre.
*On est mal barrées.*
C'était plus fort qu'elle. Les Autres resteraient des Autres, incompétents, avec des vies dorées et autant de sensibilité qu'une stupide tulipe moldue. Non pas qu'elle remette en question la sensibilité des tulipes, mais plutôt celle des idiots qui l'entouraient chaque année.

Brusquement, elle eut une pensée compatissante envers le château. Bien qu'il ne soit pas à proprement parler vivant, est-ce qu'il ne devait pas non plus se lasser de voir autant d'Autres arpenter ses couloirs, proférer des injures et des débilités sans nom, pleurer, rire, lui hurler dans les oreilles?
Et où va un château quand il a besoin de calme? Certainement là où il n'y a pas d'Autres. Peut-être la Salle sur Demande si elle est vide.
Songeuse, elle se fit la remarque qu'elle aurait bien aimé savoir quelle était la forme de la Salle sur Demande du château. Une forêt, un océan, des landes battues par le vent? Ou était-ce une nuit crépusculaire, une planète autre?

Puis brutalement, la voix interrompit le cours fluide de ses pensées, la ramenant au présent et lui exposant ses Grands Mots à la figure.

Puis elle la fixe, longuement, comme si avec ses yeux elle pouvait aspirer toute Substance hors de son corps à elle, Alison.
La fusillant lourdement du regard, pour bien lui faire comprendre qu'elle n'était pas encline à ce petit jeu stupide, la Jaune se saisit un peu sèchement d'un verre, qu'elle remplit à moitié de jus de citrouille avant d'y déposer les lèvres, et de boire une gorgée.

Alors, voilà? Voilà, l'autre n'avait pas de problèmes? Elle pensait que non, ses parents n'allaient pas la gronder si elle leur disait la vérité? Alors POURQUOI, Merlin, Pourquoi est-ce qu'elle avait eu en tête pendant un instant d'envoyer ce brouillon moche? Pourquoi est-ce qu'elle s'était pensée supérieure à présent, maintenant qu'elle avait dit que rien n'allait se passer ?
Pourquoi elle avait réagi comme ça? Parce qu'elle lui avait ouvert les yeux. Sans elle, elle aurait continué à faire des bêtises jusqu'à se retrouver plonger dans la merde d'éruptif jusqu'au cou.
Mais non, en bonne Jaune pour une fois, elle l'avait sortie de ce mauvais Pas. Elle lui avait gentiment dit quoi faire, ou plutôt, quoi ne pas faire, puis elle n'avait pas même un mot de remerciement en retour!
D'accord, la fille était une Rouge, mais cela ne lui donnait absolument pas le droit de la traiter ainsi !

"Écoute-moi bien, la Paumée d'maison, j'm'en fiche que t'envoies cette lettre. C'est pas moi qui vais me faire hurler dessus. Très bien, tu m'dis que ça se passera pas. Mais t'as quand même failli leur mentir. Mais puisque strictement rien ne t'arrivera, qu'est-ce que t'attends pour prendre une feuille et leur annoncer que t'es à Gryffondor, hein?"
Martela-t-elle, la voix devenant de plus en plus orageuse et basse.

Prenant une deuxième gorgée de jus de citrouille, qui faillit passer par sa trachée, elle déposa le verre avec un tintement de mauvais augure, et jeta un regard en coin à la gamine.

"Mais bon, vous êtes tellement positifs, que t'as raison, annonce un truc pourri comme ça ils vont être sûrs que tu dis la vérité. Mais... Et si jamais, ils comprennent que c'est la vérité et qu'ils sont déçus par toi, hein, tu feras quoi?"


Se redressant légèrement, toisant la gamine, elle attendit sa réponse.
Et s'il n'y en avait pas, eh bien, qu'à cela ne tienne. Cela prouverait simplement que les Autres n'étaient pas capable de connecter deux neurones pendant plus de cinq minutes.
Et elle s'en irait à sa table pour finir son petit-déjeuner.

"Oh, et tu t'appelles comment, histoire que j'me souvienne du prénom d'la première personne avec laquelle j'ai essayé d'être sympa? ajouta-t-elle ironiquement, en enroulant négligemment une mèche de cheveux autour de son doigt.
*J't'oublierai pas t'inquiète. T'auras une belle place dans mon Livre d'Or de la Stupidité.*

Plume je crois qu'en fonction de la réaction de Scary, nous arriverons à la fin de cette Danse...

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.