@Lili Cooper

Cela allait faire bientôt une semaine que la rentrée était passée. Et déjà, Rhænys commençait à rentrer en dépression. Elle se sentait seule... mais alors terriblement seule. C'est pas comme si elle n'avait jamais eu ce sentiment de solitude. Depuis le départ de son frère il y a quelques années, la solitude la hantait dans cette grande maison qu'était sa demeure. Mais aujourd'hui, elle était à Poudlard, l'école qui la faisait rêver depuis la première fois. Elle s'était imaginée des tas de scénario dans sa tête : elle avec DES amis, complices. Mais cette illusion lui semblait maintenant bien loin.

Assise à l'écart des autres à la table des Serpentard, sa main soutenant sa tête nonchalamment, elle fixait d'un regard vide l'encyclopédie qu'elle avait emprunté à la bibliothèque le matin-même. Perdue dans ses pensées, elle se sentait incapable de se concentrer sur sa lecture.

- Ici aussi...la vie n'est pas si rose..., marmonna-t-elle

Relevant la tête timidement, elle parcourra rapidement du regard la Grande Salle. La plupart des élèves présents étaient bien entourés. Sa fierté en prit un coup. Se sentant un peu honteuse, elle rebaissa la tête vers son livre.

Elle ne se serait pas cru si timide que ça, mais bizarrement, elle ne se sentait pas tellement à l'aise. Elle qui n'avait jamais eu véritablement d'amis, elle ne savait pas trop comment s'y prendre. Anxieuse, elle s'imaginait depuis le pire : Si elle faisait une boulette ? Et si elle se mettait tout le monde à dos ? Est-ce qu'on allait bien vouloir d'elle ? Tant de questions l'empêchaient de sortir de sa zone de confort. Depuis toute petite, elle n'en avait eu que rarement l'occasion. La faute à qui ? Ses parents... Et voilà qu'elle se mit à ruminer par rapport à eux. Désespérée et sentant les larmes lui monter au yeux, elle soupira.

Cela fait maintenant presque une semaine que tu es de retour à Poudlard et que les cours ont repris. La routine que tu as au château s'est de nouveau installée - avec de nouvelles habitudes, principalement dues à ton changement d'horaire et à tes responsabilités. C'est encore un peu dur pour toi de tout concilier mais tu mets cela sur le coup de la rentrée et du retour à l'école, tu sais que tu finiras par t'y habituer, il le faut.

Aujourd'hui, tu as eu cours pour la première fois, depuis ton arrivée à Poudlard, un mercredi matin. Cela n'a pas réellement changé quoi que ce soit pour toi puisque tu passais, en général, cette matinée à travailler sur tes devoirs, mais il est vrai que ce n'est plus comme avant. Au moins, tu as la chance de pouvoir dormir un peu plus car tu n'as que trois heures dans cette matière.

Il est donc temps pour toi de rejoindre la Grande Salle pour un repas bien mérité : en descendant les nombreux escaliers qui séparent ta classe de la Grande Salle, tu te demandes ce que les elfes ont bien pu vous préparer. Tu n'as pas particulièrement d'idées précises de plats en tête mais ça occupe un peu tes pensées. Lorsque tu arrives devant la table de ta maison, tu cherches une place vide, avant de finalement rejoindre le bout de la table proche de la table des professeurs, bien plus vide que son opposé. Là, tu y vois une élève de petite taille aux longs cheveux manger seule. Sans aucune hésitation, tu t'approches d'elle et tu lui adresses la parole, le sourire aux lèvres :

- Salut ! Tu veux bien que je mange ici avec toi ?

Si tes souvenirs sont bons, il te semble qu'elle faisait partie des nombreux élèves que tu as dû, en compagnie d'Aliosus, amener jusqu'à votre salle commune le soir de la répartition. C'est donc, sans aucun doute, une première année qui n'a pas eu le temps de faire réellement connaissance avec d'autres élèves, d'où le fait qu'elle soit seule aujourd'hui. En tout cas, peu importe la raison, tu étais bien décidée à ne pas la laisser seule, à moins que ça ne la dérange pas.

C'est elle où bien quelqu'un lui avait parlé ? Surprise, elle releva la tête. Essuyant d'un revers de main une larme qui coulait, Rhænys fixa l'espace d'un instant la fille en face d'elle. Plus âgée qu'elle à première vue, elle était très belle et semblait vraiment chaleureuse. Il semblait qu'elle l'avait déjà vu quelque part. N'était-ce pas sa préfète ? Peut-être bien que si... mais elle avait vu tellement de visages ces derniers temps qu'elle n'était à l'instant sûre de rien, et ne souhaitais pas faire de gaffe. C'est alors qu'elle cligna des yeux.

- Euh... oui oui ! Bien sûr !, lui répondit-elle toute souriante malgré ses yeux rougis par les larmes.

Elle s'empressa alors de ranger son encyclopédie afin de lui laisser une place, mais elle s'arrêta net et lâcha un petit rire nerveux quand elle s'aperçut que c'était inutile, puisqu'il ne manquait clairement pas de place autour d'elle. Mais d'un haussement d'épaules, elle ne la reposa pas sur la table, la calant sur ses genoux. C'était la moindre des choses.

Je fais vraiment mauvaise impression avec la mine que j'ai aujourd'hui..., pensait-elle.
Elle n'était pas au top de sa forme ce jour-ci, ce qui était assez regrettable pour une rencontre. Elle aurait aimé que son côté enjoué et curieux reprenne le dessus sur sa petite déprime, mais elle n'en avait clairement pas la force en ce moment.

Elle se força à prendre une bouchée d'un petit pain qu'elle attrapa dans la corbeille, histoire de rattraper un peu le coup. Mais la faim n'était pas là. Son assiette vide de nourriture la trahissait.

Mais comme elle ne voulait pas voir de silence gêné s'installer, elle se jeta à l'eau et posa la question qui lui trottait dans la tête depuis qu'elle lui avait adressé la parole :
- Tu es Lili Cooper, n'est-ce pas ?

@Lili Cooper à ton tour !

Lorsque la jeune Serpentard relève la tête, tu peux voir qu'elle a pleuré. A ce moment précis, ton sourire se fait plus léger mais tu ne lui demandes pas pour quelle raison elle a pleuré, ça ne la regarde qu'elle et, tu espères que ta présence l'aidera à ne plus penser à ce qui l'a rendue triste. Heureusement, elle accepte que tu manges avec elle, donc tu t'assieds en face d'elle. Tu la vois faire de la place pour toi, ce que tu trouves adorable de sa part et te fait à nouveau sourire un peu plus en la regardant.

- C'est gentil, merci ! Mais regarde, j'ai plein de place ! dis-tu en lui faisant un clin d'oeil. Tu peux remettre l'encyclopédie sur la table, si tu veux, ça ne me dérange pas.

Une fois que tu es bien installée, tu te sers un peu du repas du jour : tu ne manges pas beaucoup, même lorsque tu as faim. Et puis, tu préfères en prendre un peu puis te resservir uniquement si tu en ressens le besoin. Dans tous les cas, ton assiette est plus remplie que celle de la Serpentard en face de toi, puisqu'elle est complètement vide. Tu fronces légèrement les sourcils et tu allais lui demander si elle n'avait pas faim, lorsque c'est finalement elle qui lance la conversation. Elle prononce ton nom et ton prénom et, au début, tu es un peu chamboulée puis tu te dis que ce n'est pas étonnant puisque tu es préfète de sa maison, ainsi que capitaine de l'équipe de cheerleading. Il faudra t'y faire, mais c'est vrai que c'est un peu déroutant, en tout cas la première fois.

- Oui, c'est bien ça ! Et toi ? Ça me fait bizarre qu'on connaisse mon nom alors que je ne me suis même pas présentée, dis-tu dans un rire, sur le ton de la confidence.

Tu prends une bouchée du plat que tu viens tout juste de te servir puis, après qu'elle ait répondu à ta question, tu lui demandes :

- Tu n'as pas faim ?

Elle a raison. On ne manque pas de place ici. Rhænys esquissa un léger sourire, et reposa l'encyclopédie sur la table.

Elle grimaça cependant en remarquant le sentiment de surprise qui se dessina sur le visage de la Serpentard à l'entente de son prénom et nom alors même que celle-ci ne s'était pas présentée, ce qui était compréhensif puisqu'elle n'était pas censée le savoir techniquement...sauf que Lili n'est pas vraiment une élève lambda par son statut de préfète. Sa réponse le confirma.
Or, elle avait l'impression d'avoir brûlé les étapes.

- Oups... Je comprend, j'aurais trouvé aussi ça surprenant à ta place... Moi, c'est Rhænys Hindellgards, enchantée ! Pourtant, tout le monde sait qui tu es non ? Je suis donc la première à deviner ?, demanda-t-elle amusée.

La jeune fille jeta ensuite un coup d’œil à l'assiette de sa camarade avant de baisser le regard vers sa propre assiette, vide puis vers le bout de pain qu'elle avait à peine touché.

- A vrai dire, pas vraiment non... Je n'ai pas tellement d'appétit en ce moment, lui répondit-elle d'une petite voix.

Elle se força cependant à reprendre une bouchée de son petit pain. Il ne faudrait pas qu'elle s'évanouisse cet après-midi. En effet, Rhænys n'avait aucune envie d'aller faire un petit tour à l'Infirmerie quand elle y réfléchissait.

@Lili Cooper

Tu devais t'y habituer, ton nom n'est plus si inconnu que cela désormais mais c'est encore tout nouveau pour toi. Tu t'imagines te présenter à d'autres camarades avant que ceux-ci ne te disent qu'ils connaissent ton nom, tu paries que tu auras toujours cette peur de paraitre ridicule si un moment de ce genre arrive un jour mais tu te vois mal ne pas te présenter devant des inconnus, ce serait affreusement malpoli alors, si cela se produit, tant pis, au moins tu n'auras rien sur la conscience. La jeune fille en face de toi se présente et tu lui réponds juste après avoir avalé une nouvelle bouchée du contenu de ton assiette.

- Oh, c'est super joli comme nom, Rhænys ! Maintenant que tu le dis, ça m'arrivera sûrement à nouveau oui, mais c'est la première fois depuis le début de l'année que ça m'arrive, voilà pourquoi j'étais étonnée.

"Tout le monde sait qui tu es", ces paroles résonnent dans ta tête. C'est sûr que, maintenant, la plupart des gens au château sauront mettre un nom sur ton visage et ça te déstabilise un peu, surtout que tu ne les connais pas forcément tous. C'est une chose que tu n'avais pas vu venir en recevant ton insigne de préfète mais tu t'y habitueras.

Lorsque la première année t'annonce qu'elle n'a pas faim, tu poses ta fourchette et affiche une moue triste, te demandant ce qu'il pouvait bien lui arriver. Peut-être qu'elle n'a juste pas faim mais quelque chose te dit que c'est un peu plus compliqué que cela et, si elle le souhaite, tu pourrais l'écouter et l'aider, si besoin.

- Oh, pourquoi ? Tu te plais pas ici, ta famille te manque ? Tu peux m'en parler si tu veux mais tu n'es pas obligée, dis-tu en lui souriant. Parfois, ça fait du bien d'en parler.

Tu ne sais pas si tu as vu juste mais tu sais que, selon les personnes, ce n'est pas simple d'arriver dans un pensionnat où l'on vit loin de ses parents surtout si on les voyait souvent avant. C'est donc pour cette raison que c'est cette hypothèse qui t'es venue en premier.

Rhænys rougit légèrement sous le compliment. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait remarquer que son prénom était joli, certes, mais ça faisait toujours autant plaisir. Elle la remercia alors d'un sourire chaleureux.

- Oh, merci c'est gentil...!

Rhænys avait relevé les yeux de son assiette, un peu étonnée certes, mais tout aussi touchée dans le bon sens. Lili était vraiment gentille. Elle réfléchit. A vrai dire, c'était assez compliqué de s'exprimer par rapport à sa famille, surtout qu'elle n'avait jamais eu vraiment l'habitude de se confier à qui que ce soit auparavant. La carapace qu'elle s'était construite avec le temps était solide... Rhænys n'allait pas pouvoir la transpercer aussi facilement. Pourtant, Lili avait raison, ça fait du bien de parler. Il fallait qu'elle se libère ; c'était l'occasion inespérée de pouvoir alléger ses épaules. Tout compte fait, peut-être qu'elle se sentirait mieux après ça. Mais ce n'est qu'en se jetant à l'eau qu'elle saurait. Sa spontanéité nouvelle depuis qu'elle était à Poudlard ne devait pas disparaître en un claquement de doigt. Elle devait se battre. Elle souffla donc un coup et se lança.

- Eh bien... c'est compliqué. Par où commencer ?

Elle marqua une pause, réfléchissant. Devait-elle parler de ses parents et de son frère ? De ce sentiment de solitude et d'incompréhension ? De cette peur de l'abandon ? Il y avait tellement de choses à dire.

- Lors de son entrée à Poufsouffle, mon frère ainé Bryce fut renié par mes parents au prétexte que nous sommes des Serpentard depuis de nombreuses générations déjà. Ils n'ont pas supporté, surtout ma mère, pour qui l'honneur passe avant tout, et blablabla ; bref, son discours habituel des valeurs quoi. Depuis ce jour, je n'ai plus aucun contact avec lui, alors qu'avant... c'était la seule personne avec qui j'avais une certaine complicité, avoua-t-elle d'un murmure. Ce sont mes parents qui m'ont isolée. J'ai ainsi fait l'école à la maison, et les seules "amies" que j'aurais pu avoir en vacances d'été quand on allait à Eastbourne... là aussi, ils m'ont éloignée d'elles au prétexte que c'était deux moldues. Je me suis donc presque toujours sentie seule... Sa voix se brisa. Elle sentait les larmes remonter. Pitié pitié, ne pleure pas, non, non, priait-elle en essayant de les ravaler. Je... Je suis partagée entre tout ça. Soit je continue à faire comme j'ai toujours fait, soit je leur tourne le dos en faisant mes propres choix, c'est-à-dire tout ce qu'ils ne veulent pas que je fasse : renouer avec mon frère par exemple. C'est injuste, j'ai tellement envie de savoir ce qu'il est devenu. Mais je te jure, ils ont tellement peur de l'influence qu'il aurait sur moi...

Elle soupira. Après, ce n'est pas comme si son frère avait essayé de la contacter depuis la rentrée non plus. Cette pensée lui arracha un pincement au cœur. Peut-être qu'il s'en fiche de mon existence...ou, mais il est toujours à Poudlard non ? Ça faisait beaucoup d'interrogations.

- Et là, même si j'ai pu échanger un peu avec quelques uns des autres élèves par exemple, je me sens malgré tout tellement seule avec tous ces problèmes de famille etc qui me pèsent sur la conscience.

Elle ne s'était jamais montrée aussi vulnérable auparavant. Cette façade fière et enjouée qu'elle avait eu avec tout le monde jusqu'à hier était complètement endormie aujourd'hui. Elle n'avait clairement pas le moral. C'est juste que tout ce qu'elle avait accumulé jusque là, c'était trop pour elle, et elle avait craqué ; et surtout, elle remettait tout en question.

- Tu es la première à qui je dis tout ça... Enfin voilà, c'est en gros pour ça que je n'ai pas tellement de moral, et donc d'appétit. J'ai peur pour la suite..., finit par lui avouer Rhænys. Pourtant déjà, elle commençait à se sentir plus légère.

@Lili Cooper à ton tour !

Tu écoutes attentivement la Serpentard, fourchette posée sur ton assiette tant qu'elle n'a pas terminé, afin de lui montrer que tu l'écoutes bel et bien. Tu vois que c'est compliqué pour elle et, à plusieurs reprises, tu as envie de te lever pour faire le tour de la table, la rejoindre et la prendre dans tes bras mais, tant qu'elle n'a pas prononcé son dernier mot, tu ne fais rien, si ce n'est afficher une mine triste. Sans le vouloir, tu te retrouves projetée plus d'un an en arrière, lorsque ton grand-père apprend que tu as été envoyée à Serpentard et non à Gryffondor. Tu lui en veux toujours d'avoir eu un esprit aussi fermé pour quelque chose que tu estimes futile et tu peux donc facilement te mettre à la place de Rhaenys ainsi que de son frère. Heureusement pour toi, tes parents ont su te protéger et faire comprendre à ton grand-père que c'était loin d'être normal, tu te rends bien compte que c'est bien plus compliqué lorsqu'il s'agit de ses propres parents.

Tu es partagée entre la tristesse et la colère : pourquoi renier son fils pour une maison à Poudlard ? Selon toi, la maison où vous êtes envoyés représente qui vous êtes réellement. Cela veut donc dire que, si des proches s'éloignent de quelqu'un car la maison où il a été envoyé ne leur convient pas, ceux-ci n'acceptent pas non plus la personnalité de cet élève fraichement arrivé dans sa seconde famille, ce que tu trouves absurde : le frère de Rhaenys a toujours été le même, en quoi une maison va changer les choses ?

- Je suis.. tellement désolée pour toi et ton frère, c'est vraiment pas cool comme situation...

Tu réfléchis un instant à la réponse que tu pourrais apporter au dilemme de la première année. En soi, tu as déjà plus ou moins ta réponse mais, es-tu certaine de suggérer à Rhaenys d'aller contre ses parents ?

- Ton frère est encore, ici, non ? Je pense que tu pourrais très bien le voir si tu en as envie, tes parents n'ont pas forcément besoin de le savoir. Tu peux peut-être essayer de leur en reparler avant d'aller voir ton frère mais, de ce que tu me dis, tu connais plus ou moins la réponse qu'ils pourraient te fournir.. C'est à toi de voir mais je trouve que tu as le droit de voir ton frère, c'est presque inévitable si vous êtes tous les deux ici, en plus.

Il faut croire que oui.

- Tu veux que je t'aide à arranger les choses ? Que ce soit à aller vers ton frère ou à écrire une lettre pour tes parents, comme tu veux !

Tu t'imagines ne pas parler avec Dylan alors qu'il se trouve à Poudlard : non, ce serait impossible et ce, même si vos parents vous l'interdisaient. Vous êtes frère et soeur et, toi aussi, tu as une grande complicité avec lui donc tu comprends parfaitement le dilemme de la jeune Serpentard, surtout si cela fait plusieurs années.

A entendre Lili, la jeune fille avait de nouveau envie de pleurer. Cette fille la comprenait, et Rhænys se sentait à cet instant moins seule. Mais c'est vrai, il fallait bien qu'elle agisse. Se morfondre dans son coin n'arrangerait sûrement pas ses problèmes. Mais après, la question c'était comment ? Et là, la jeune fille se demandait qu'est-ce qui pourrait être le mieux à faire. Lili venait de lui proposer son aide, et Rhænys se voyait mal refuser. A deux, on a plus de chances d'aboutir à une solution de toute façon. Donc, c'est tout bénef'.
Soupirant, Rhænys lui répondit :

- Non, cette situation n'est clairement pas cool... Mais j'accepte ton aide avec plaisir. Je ne suis pas sûre de m'en sortir seule à vrai dire. Après, on peut peut-être essayer de faire les deux en écrivant une lettre à mes parents pour tenter de les raisonner un minimum, ou du moins leur expliquer ce que j'ai sur le coeur, puis chercher mon frère en parallèle ? Et puis, je ne veux perdre personne. Ça serait un véritable cauchemar. J'espère que ça ne te dérange pas de m'aider ?, fit-elle d'un regard un peu hésitant.

En soi, la tâche s'annonçait en effet compliqué, et si Lili se désisterait, elle comprendrait. En son for intérieur, elle priait cependant pour que tout se déroule bien. Rhænys n'aimait en effet guère les prises de têtes en ces temps-ci.

- La lettre, bon, ça devrait aller... il faut juste faire attention à comment on va formuler les choses. Mais pour mon frère, tu aurais une idée de comment on pourrait faire ?, reprit Rhænys.

@Lili Cooper voilà pour la suite ! J'espère que ça te convient. Au passage, je ne t'en veux pas pour ton retard t'inquiète (moi-même je le suis un peu ahah), mais merci quand même pour les chocogrenouilles !

La situation de la Serpentard est complexe mais ça ne te fait pas peur, tu es certaine que cela finira par s’arranger. Rhaenys semble vouloir faire changer les choses donc rien n’est perdu, même s’il faut réfléchir à la manière dont vous pourriez vous y prendre pour que cela aille vraiment vers de l’avant et non pas en s’aggravant. Tu ne connais pas ses parents mais leur écrire une lettre pour que la première année leur explique ce qu’elle ressent te parait être une bonne idée. Tu ne peux pas être sûre de toi mais tu te dis que ce n’est pas une mauvaise idée, ça devrait convenir pour sa situation, tu l’espères sincèrement en tout cas.

Tu attends qu’elle finisse de parler pour exprimer à haute voix ton accord mais tu hoches la tête pour lui montrer que tu la suis complètement et que, si tu as proposé ton aide, c’est que c’était une vraie proposition de ta part.

- Non, je veux bien t’aider ! On peut faire ça, ça me va très bien, l’important, c’est que ça t’aille à toi.

A nouveau, c’est elle qui connait sa famille et qui est dans cette situation donc tu estimes qu’elle sait ce qu’elle fait et qu’elle est la seule à savoir ce qu’il y a de mieux à faire pour améliorer les choses. Si elle préfère être accompagnée pour passer à l’action, c’est avec grand plaisir que tu seras à ses côtés autant qu’elle le voudra et qu’elle en aura besoin. Elle est tout de même un peu jeune pour vivre cela toute seule alors tu comprends très bien qu’un peu de soutien lui soit nécessaire, en particulier si sa famille ne peut pas le lui fournir.

- Oui, je pense que la lettre, ça ira. Pour ton frère, est-ce que tu l’as déjà revu depuis que tu es ici ? En quelle année est-il ? Peut-être que je pourrais aller lui parler, si tu veux, c’est à toi de voir.

Tu ne sais pas si son frère serait prêt à directement discuter avec elle donc tu te proposes volontiers pour faire l’intermédiaire si Rhaenys estime que c’est nécessaire. Sinon, tu peux aussi l’aider pour qu’ils se retrouvent tous les deux un moment dans la semaine. En bref, tu veux te rendre utile, à elle de voir de quelle manière elle souhaiterait que tu le fasses, non pas parce que tu n’as pas d’idées précises pour le faire, mais plutôt parce qu’il s’agit de son frère et que tu ne veux rien lui imposer si elle n’a pas envie d’être seule avec son frère pour le moment, par exemple, ou si elle sent qu’il n’acceptera pas de sitôt de lui reparler.