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23 déc. 2020, 23:53
La fin d'une ère  B.C et E.W 
XIV XI MMXLV
@Brett Carter & @Edwin Wellhister
Petit-déjeuner, 7h33, table de Serpentard.

Les fêtes de fin d'années approchaient à grand pas. Plus le temps passait, plus mes nerfs menaçaient de sauter. Sur la table, quelques exemplaires des derniers journaux. Je relis les gros titres de dimanche. La fin de Parkinson. Je n’imaginais pas ce jour arriver si rapidement. Et encore moins de cette façon, d’ailleurs. Blackbirds... c’était le nom de Leta. Je soupire. Je me demandais ce qu'elle pouvait penser à ce moment précis. Elle, Carry, ou Hannah. C'était bien leur familles citées dans l'article. Je repose la Une sur la table, attrapant un toast abandonné sur une assiette juste à côté.

M'apprêtant à partir, toasts et jus de citrouille bien au chaud dans mon ventre, un bruit étrange arrive à mes oreilles. Les hiboux. Ils sont nombreux, ce matin. L'un d'eux lâche quelque chose face à moi. Un nouvel exemplaire de la Gazette. D'un coup, je suis prise d'une panique monstre. Mes mains tremblent pendant que j'attrape la Une.

Godric's Hollow est changé. plus de tours, ni de murs, plus de protections. Les Moldus pourront entrer à leur souhaits dans la ville. Instinctivement, je pense à Louis et Mère. Ces stupides Moldingues vont les trouver. Ils vont les tuer, j'en suis sure. Ces êtres sans pitié...

Puis, une annonce. Des décrets ? Le premier annonce l'indépendance des sorciers vis-à-vis des Moldus. Un jour à marquer d'une pierre blanche. Cela signifie quoi, au juste ? Que nous ne pouvons pas aller dans une prison Moldue ? La seconde déclare que l'appellation "Citadelle" est éteinte, et rend Godric's Hollow capitale officielle du monde sorcier britannique. Mais la troisième est de loin la pire. Les Nés-Moldus se retrouvent sans statuts. D'un coup, je me lève.

- Sans statuts ?! je m'exclame.

Comment est-ce possible ? Il est bien vrai qu’ils n’en méritent pas. Peut-être même que l'appellation "Sans Statuts" est barbare. Mais c'est ce qu'ils sont. De sales Sang-de-Bourbe, et pour les punir, leur coller à la peau ce qu'ils sont est la meilleure revanche quant à leur sang. Après tout, tel est tel but du Conseil, non ? Rendre gloire aux Sangs-Purs, et damnation aux Moldus et toute leur espèce.

J'espère que tout est bon, prévenez-moi si il y a quelque chose que je dois changer ^^

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5ème année [48-49] - filière sciences
Lexa Queen, ou le trèfle à 4 feuilles vivant de Maiy Lewis

24 déc. 2020, 00:45
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Avachi à moitié sur la table comme à son habitude, Edwin tripotait son déjeuner dans son assiette sans grand appétit. Il n'en avait plus vraiment, et il ne savait pas si la boule dans sa gorge était due à la fatigue de mauvaises nuits ou à l'idée des prochaine vacances. Il n'avait pas envie de rentrer chez lui, mais peut-être qu'il devrait ? Au moins pour s'expliquer devant sa mère ? Il soupire puis passe une main lasse sur son visage puis dans ses cheveux pour les ébouriffer, étouffant un énième bâillement. Il gémit de fatigue et d'ennui en entendant le vacarme que font les hiboux. C'est vrai ça, pourquoi ne pas inventer un téléphone magique ? Ca ferait tellement moins de bruit le matin, ce serait si agréable pour les gens comme lui qui ne rêvaient que de finir leur nuit sur la table de petit déjeuner quitte à utiliser un bol de lait comme oreiller. Et puis lui, il n'en reçoit pas de toute façon, de quoi encore plus détester toute cette agitation. Il ne lève pourtant pas la tête et grommelle juste dans son coin en enfournant une cuillère de céréales dans sa bouche d'un geste presque agressif. Il sait que c'est le seul truc qu'il mangera ce matin. Pourtant, il a l'impression d'aller mieux, au moins un peu. Tout n'est pas parfait mais les choses s'améliorent un peu, alors pourquoi ça ne peut pas changer ?

Il serait peut-être temps d'aller voir l'infirmier, mais il n'en a pas envie. Il ne veut pas montrer ses faiblesses. Il est assez fort pour s'en sortir tout seul, du moins il aimerait l'être et que les gens le voient comme tel. S'il passait soudainement à l'infirmerie pour se plaindre comme un bébé, ce serait l'effet inverse. Et il a déjà donné pour ce qui est de se plaindre à une infirmière sans que ça ne change quoi que ce soit en bien, mais tout le contraire. Il ne sait même pas si un infirmier magique a aussi pour travail d'écouter un élève lui chialer dessus. Probablement pas.
Il n'ira pas maintenant. Peut-être plus tard. D'ici aux vacances, se dit-il, ça ira mieux alors il n'aura pas besoin d'y aller tout court. Il s'en sort très bien tout seul, il n'a besoin de personne pour l'aider à ranger ce qu'il se passe dans sa tête. Et puis, il pourrait dire quoi ? Qu'il ne dort ni ne mange pas ? Qu'est-ce qu'il pourrait faire l'infirmier de toute façon à part lui dire de manger et de se coucher plus tôt ? Sûrement pas grand chose, ou sûrement qu'il lui dirait des trucs évidents qu'il savait déjà.
Et puis il s'en sortait bien pour le moment, tout allait bien même si c'était pas le paradis.

Il soupire à nouveau. Vraiment quelle barbe de se lever si tôt et d'être tout de suite catapulté dans une salle pleine de bruit. Il avait la tête en pastèque et l'impression que quelqu'un s'amusait à rajouter un élastique autour jusqu'à la lui faire exploser. Il sursaute quand une fille se met à hurler à moitié à côté de lui. Peux pas t'taire ? grommelle-t-il, la voix encore rauque de sommeil et le regard mal assuré. Il se gratte la nuque. Pourquoi tu gueules comme ça ? C'quoi ça encore "sans statut" ? Il soupire c'pas possible de manger tranquille ici ou quoi ? grommelle-t-il dans sa barbe inexistante avant de poser son menton dans sa paume grande ouverte, s'appuyant coude sur table. Il penche la tête vers l'autre, lui faisant signe qu'il l'écoute, aussi réveillé qu'il peut l'être. D'quoi tu parles du coup ? Il baille à nouveau sans prendre la peine de mettre la main devant la bouche. Avec tout ça il flaire encore une connerie, si ça amène des réactions pareilles, il sent qu'il va pas beaucoup apprécier.

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"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

24 déc. 2020, 02:48
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Un garçon me parle, à côté de moi. Non, il ne parle pas, il râle. Je ne comprends qu'à peine un mot sur deux lorsque cette... chose semblable à un vieillard s'exprime. Me taire ? C'est ça qu'il me demande ? Non, ensuite il demande ce que c'est les "sans statuts". Puis il me fait comprendre qu'il attend que je parle. C'est pour tout le monde la politesse ! Je pousse un lourd soupir, à deux doigts de lui répondre sur le même ton. Mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, quelqu'un d'autre intervient.

Il compare les manières du premier à celles d'un troll, et je dois serrer les dents pour ne pas exploser de rire. La commissure droite de mes lèvres se lève à l'entente de mon nom. Je dois bien l'avouer ; je vois cela comme une sorte de marque de respect. Alors que celui-ci commence à me défendre, j'apprends que le premier, le fameux troll des montagnes, est un Sang-de-Bourbe. Ainsi était-ce pour cela qu'il voulait savoir ce que c'était. Puis, je ne pouvais qu'acquiescer lorsqu'il disait que les gens comme lui n'avaient pas leur place à Serpentard. Tout le prouve ! À commencer par le fondateur lui-même. Et dire qu'il existe toujours des stupides sorciers pensant le contraire...

Même si je sais bien que tout va dégénérer, et rapidement, je pose le journal face au troll, lui indiquant clairement la phrase traitant du sujet de lui et de ces semblables. En réalité je n'attends de lui que l'acceptation que les gens comme lui, les Sang-de-Bourbe, sont si minable que même le gouvernement sorcier refuse de leur attribuer un statut.

- Après tout ce que leurs parents Moldus ont fait, j'espère qu'ils savent qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent, je souffle.

Parce qu'il faut être honnête. Perdre son identité est la pire chose qui puisse arriver à n'importe quel êtres humains. Pire qu'une damnation, c'est l'Enfer éternel, une défaite, voir même ne honte. Comme si leur vie ne se résumait plus qu'à ça, "sans statuts". Ils le méritent. Ils volent la magie de sorciers innocents, ils attaquent ceux qui leur offrent éducation et pouvoir, puis ils s'étonnent de voir une guerre. Je trouve cela stupide à un point ou je préfère ne même plus écouter ces histoires-là. C'est peut-être stupide au même niveau que le troll l'est.

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5ème année [48-49] - filière sciences
Lexa Queen, ou le trèfle à 4 feuilles vivant de Maiy Lewis

24 déc. 2020, 03:24
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Il le souviendrait la prochaine fois de se la fermer. A croire que même après un début d'année foireux l'année dernière, il n'avait pas encore compris qu'à Serpentard quand on était né moldu, les gens s'attendaient à ce que vous fermiez votre bouche. Edwin le vivait assez mal, en fait, surtout parce qu'il considérait qu'il n'était supérieur, ni inférieur aux gens. Vision qui était le plus souvent partagée par lui et seulement lui. Ca l'énervait, vraiment.

Ouais bah j'sais pas comment j'me suis retrouvé à Serpentard, m'enfin bon ils acceptent les gens comme moi et comme toi alors soit ils sont plus à ça près soit ils acceptent pas que des causes perdues et faudrait p't'être que quelqu'un s'en rende compte à la fin. Il soupire en se frottant les yeux. Pourquoi on le fait chier dès le matin avec tout ça ? C'est pas comme s'il s'était réveillé un matin en se disant que soudainement le monde allait partir en cacahuètes pour lui et les autres. Je sais pas ce que tu comprends par honte mais il me semble qu'insulter les autres c'est pas forcément très glorieux non plus, et au lieu de m'inventer un statut en deux trois clichés, tu pourrais juste m'appeler par mon prénom, ça mangerait pas de pain. Il lève les yeux au ciel avant de se trouver vers la fille pour attraper le journal. Désolé Queen, les trolls des montagnes sont pas matinaux. Il fait semblant de ne pas entendre la remarque parce qu'elle est totalement stupide et qu'il n'a pas envie de partir sur un débat existentiel à même pas huit heures du matin.

De toute façon et il le sait, ils ne changeront pas d'avis. Ils ne se remettront pas en question mais attendront juste que les autres le fasse, comme si c'était de sa faute, tout ça. Il lit les quelques mots de la une avec un froncement de sourcils. C'quoi c'te connerie encore ? Il rend un soupir à fendre l'âme. Ils pensent pas qu'ils s'intéressent pas au bon truc ? Qu'est-ce qu'on peut s'en foutre d'être appelés sans statuts ou nés-moldus, c'pas comme si on allait soudainement avoir une autre image, peut-être qu'au lieu de faire chier des sorciers ils devraient s'intéresser à les intégrer, ou juste s'intéresser aux moldus enfin chais pas.... ça parait logique quoi. Il repose le journal sur la table avec dédain, observant les deux autres. Moi j'vous fait pas chier parce que vos parents c'est des sorciers sur what milliard de générations, tu fais d'la magie, t'as deux bras et deux jambes enfin c'est pareil...

Il souffle et se repose devant son bol. Il hausse une dernière fois les épaules C'est pas des foutus sorciers qu'ont attaqué à Londres, c'est des Moldus, et les sorciers se sont fait plaisir aussi, 'sont pareils, j'comprend pas pourquoi on morfle autant, si y'en a bien qui arrêtent pas de faire des conneries c'est pas nous... Boarf, de toute manière vous vous en foutez vous les ariens 2.0, vous êtes bien. "Sang-pur" ça fait un peu bétail qu'on cherche à vendre, si ça vous fait plaisir tant mieux. C'est vraiment qu'un ramassis de conneries. Lui se foutait totalement du statut, parce que pour lui ça avait été des conneries à la base mais ça ne lui faisait pas pour autant bien plaisir de se retrouver dégagé comme un malpropre. Il trouvait ça con, Edwin, de mettre de côté des sorciers au lieu de chercher à les intégrer... Et après ils allaient s'étonner que y'avait des conflits dans le monde sorcier et moldus, mais déjà s'ils arrêtaient de faire de la merde y'en aurait déjà un de réglé comme ça, pouf, par magie. Suffit d'respecter les gens, y'a rien de difficile, si vous êtes si supérieur que le dit c'décret à la con, vous devriez y arriver bien mieux qu'un demi moldu, nan ?

Il allait finir par déserter les conversations si ça finissait toujours par des remarques de merde sur le statut de sang. C'était trop dur de voir que y'avait des gens derrière un nom ? Merde à la fin, c'était pas compliqué de comprendre que deux mots sur un bout de papier ça définissait pas ce qui était bon ou mauvais, ou si y'avait des gens supérieurs. De toute façon, la base de tout c'était que y'en avait pas, justement, et que quand des gens cherchaient à foutre une minorité comme le saint graal, ça finissait jamais bien et ça plaisait jamais. C'était stupide de créer une barrière entre les sorciers et les moldus, mais ça Edwin comprenait pourquoi elle avait été importante depuis les conflits. Ce qui était encore plus débile c'était de faire en sorte de créer des conflits juste parce qu'un groupe de grosses têtes avaient l'impression d'être les rois du monde.

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"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

25 déc. 2020, 01:13
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Je n'écoute pas ce que dis le Sang-de-Bourbe. Seul ces excuses me suffisent, même si, pour bien l'avouer, je m'en fiche totalement. Mais ça aussi, c'est le respect. Et cette chose qui n'a ni déplacement ici ni de place ailleurs me dois le respect, d'autant plus lorsqu'on sait de quel stupidités Moldues est composé son sang.

- Ouais, c'est rien. Mais quand on est rien de plus qu'un... sans statuts, dis-toi bien que personne ne te ferra de cadeaux. Que ce soit au château ou non, je le menace.

Suite à ça, le second, celui qui doit avoir un sang tout autant pur que le mien je suppose, dit s'inquiéter à propos de ces familles. C'est vrai, ça. Comment ces quelques personnes étant censés avoir jurés fidélité ad vitam aeternam au Conseil peuvent renverser la cheffe de cette même organisation ? Pourtant, la puissance de Parkinson n'a d'égal que celle des plus grands dieux de l'Olympe. Et ces sorciers se prétendant supérieurs à elle ne sont que de vulgaires contrefaçon de pacotille.

Une chose m'inquiète. Ce n'est pas une seule personne qui gouverne. Bien qu'ils annoncent Malefoy comme président, il ne prendra pas les décisions seul. Et à voir rapidement, ils sont une demi-douzaine dans ce nouveau Conseil à gouverner. Ne craignent-ils pas une divergence importante de leurs idées et propositions ?

Je regarde avec attention les noms désignés comme nouveaux chefs. Jusqu'à tomber sur celui de Taylor. Taylor ? Comme... Miss Taylor ?

- Mmh, c'est certain. Jurer fidélité pour retourner leur vestes quelques mois après... ignoble. Et puis publier les noms des familles... c'est pas la meilleure idée.

Je soupire lourdement. Je me sais bien plus en sécurité que pas mal de personnes. Leta et Antonn sont de la même famille, et ma proximité avec la famille Clifford me propulse à une place en sécurité. Mais ils doivent avoir de sacrées ressources et bottes secrètes pour oser retourner le gouvernement sorcier entier.

- Ça va être comment pour nous maintenant ? je demande au blond. Et pour les autres familles de Sang-Pur ?

Est-ce qu'on est en danger ou en sécurité ? Question idiote. Les Sangs-Purs vont être mis en avant, comme des étoiles montantes de la sorcellerie. Et les autres seront tapis dans l'ombre comme ils le méritent.

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5ème année [48-49] - filière sciences
Lexa Queen, ou le trèfle à 4 feuilles vivant de Maiy Lewis

25 déc. 2020, 01:37
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Il serre les poings. Pour qui il se prend celui-ci ? Il croit quoi, qu'il est en sécurité ici ? Qu'il ne sait pas ce qu'il se passe à Londres ? C'est plutôt lui qui a l'air de ne pas réaliser à qui il parle. Habituellement, Edwin essaie de faire oublier le fait qu'il soit revenu à Londres, parce qu'il en a honte, mais là il a bien envie de lui faire fermer son clapet à ce petit sang-pur qui pensait tout savoir, tout connaître mais qui ne disait vraiment qu'un ramassis d'idioties. Il a un rire sarcastique avant de se tourner vers le garçon, le corps tendu comme un arc.

T'es allé à Londres, toi ? T'as vu les cadavres à la télé ? Nan ? Bah voilà, moi je les ai vu, donc t'inquiètes pas que je sais bien qu'en dehors du château je suis dans la merde, mais toi t'as de la chance parce qu'ici tout va bien pour toi, mais t'as oublié que même à Poudlard moi j'suis pas en sécurité, justement parce que y'a des gens comme vous. Il se frotte le nez avec sa manche, les sourcils froncés. Vous vous êtes jamais fait casser la gueule par des camarades qui vous traitent comme un monstre et personne est venu carboniser vot' maison, bah désolé de vous l'apprendre mais pour nous c'est comme ça alors rangez moi vos discours à la con, si vous pensez menacer quelqu'un ici vous vous foutez le doigt dans l'œil. Qu'ils en profitent pour se racler un peu la cervelle pour en retirer de la crasse accumulée, d'ailleurs. Ca ferait des jolies vacances à tout le monde. Surtout à lui, et sûrement à tous les autres nés-moldus. Sans-statut. Il vous en foutrait des sans-statut, c'était totalement con de s'amuser les faire chier comme ça. Très bien, qu'ils s'imaginent que ça change les choses de leur prendre leur statut, de toute façon même si l'appellation changeait, elle restait la même chose : une insulte. Il n'était plus à ça près de toute façon. Il envoie un dernier regard noir à son camarade masculin. Ma place n'a pas changé, elle est au même niveau que la tienne.

Et puis peut-être que sa place à lui c'était aux pieds de ceux qui gouvernaient mais alors il n'était certainement pas le seul. Ici ils étaient tous soumis aux décisions de quelques personnes et c'était pareil dans le monde des moldus. Il y avait des petits privilégiés et les autres qui morflaient. Pour des gens qui se ventaient d'être tellement supérieurs, ils étaient bien aussi cons que les autres et exactement pareils. Ils ne montraient pas l'exemple, ils suivaient juste ceux des moldus. Racisme, persécutions et une tripotée de petits bancs plus fort que tous les autres.
Magie ou pas, ça ne changeait rien. Il rigole sans joie, juste une façon de se foutre de leur gueule. Bah j'espère que ça va être comme pour tout le monde. Mon dieu, vous êtes comme tout le monde, vous vous rendez compte ? Dans la merde jusqu'au cou, c'est pas comme si personne n'avait essayé de vous prévenir. Il ne se leurre pas trop : bien sûr qu'ils ne vont pas être dans la merde comme tout le monde. Pauvres petits privilégiés, obligés de se tenir entourés de la plèbe.

Nan, Edwin n'avait aucun espoir qu'ils finissent par payer, ils ne le feraient pas parce que ça ne leur retomberait pas dessus. Ils avaient beau entraîner tous les autres dans une descente aux enfers avec leur conneries à répétitions, rien ne leur arriverait jamais à eux.
Ils le dégoûtaient. Et, plus que ça, ça lui foutait les nerfs à vif que de savoir que certains ne pouvaient tout simplement pas respecter les autres comme ils le méritaient. Qu'ils avaient l'impression de valoir mieux que lui ou tant d'autres. C'était pas le cas, et ça lui donnait la gerbe de penser que c'était comme ça qu'on les avait éduqué. Les pauvres petits moutons qui suivent tout ce qu'on veut bien leur rentrer dans le crâne.

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Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

29 déc. 2020, 01:11
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Il ne s'arrête donc jamais de parler ? Sur deux minutes au grand maximum passées en sa compagnie, il a dû parler environ plus de cent secondes, non ? Je crois bien que s’il continue, je pourrais très bien faire rencontrer sa tête et la table en bois encore plus rapidement que la vitesse de la lumière. Mais de toute façon, je crois que l'autre garçon pourrait bien le faire à ma place. Encore un mot du Sang-de-Bourbe, et ça partira tout seul.

- Tu parles toujours autant ? je demande. Les gens qui ont brûlés ta maison voulait peut-être juste te brûler toi, t'y as pas pensé, p'tit génie ? Ta place elle est même pas à Moldingues-land, elle est six pieds sous terre.

Je soupire. Les humains, particulièrement les Moldus et toute leur race, sont d'une lourdeur affligeante. En toute honnêteté, je me demande comment ils peuvent se supporter eux-mêmes. Peut-être est-ce pour cela qu'ils décident de faire des enfants voleurs de magie ? Pour donner naissance à des conflits, afin de s'entre-tuer. Je suis persuadée que ces pauvres dégénérés en seraient aisément capables. Et si je n'étais pas coincée à Poudlard comme un oiseau en cage, je me plierais volontiers en quatre pour rejoindre ce conflit et les tuer tous un à un. En commençant par cette saleté de faux-Serpentard.

- Une guerre entre sorciers...? répétais-je terrifiée. N'y avait-il pas déjà suffisamment de guerres en ce moment ? Rien qu'au Royaume-Uni, on comptait déjà celle opposant les Moldus et les Sorciers. Même si les Moldus l'ont clairement cherché, et ne méritent rien de plus, c'est une guerre tout de même. Mais même s’il y a une nouvelle guerre, à Poudlard on n'a rien à craindre de grave, pas vrai ? Mis à part certains détritus qui visiblement sont passés à travers les filets... je sous-entends, en regardant du plus haut possible le faux-sorcier.

Je dois bien l'avouer, même si j'ai une rancœur admise envers tous ces prétendus sorciers de sang-impurs, une nouvelle guerre serait tout sauf la clé pour résoudre tous leurs problèmes. Après tout, il faut le dire. La place de ces déchets est partout, sauf dans l'enceinte de Poudlard. La preuve étant, un quart de cette école est censée être réservée aux Sangs-Purs, selon le désir de Salazar Serpentard. Et pourtant, ce quart se retrouve constamment envahi par ces forces inconnues et sales, descendant de leurs parents d'une race tout autant sale que la-leur.

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29 déc. 2020, 11:23
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Il essaie vraiment de rester calme. Il n'a plus du tout faim, comme d'habitude, mais cette fois-ci en plus, il a l'impression qu'il va rendre le peu qu'il a mangé. Bien sûr, ils n'écoutaient jamais rien. Leur bouche ne servait qu'à débiter le plus de truc possible qui pourraient casser les autres, parce qu'ils étaient comme ça. Edwin les détestait, et s'il n'avait pas eu tout le temps d'apprendre la leçon, ce serait reparti exactement comme l'année dernière. Or, là il savait qu'il ne devait pas faire de généralité. Les deux sangs purs autour de lui étaient des ordures, mais tous les sorciers ne l'étaient pas. C'était juste infiniment dommage que toutes les ordures se soient mise d'accord pour être les seuls dans son entourage proche. C'était Serpentard, il supposait. On ne pouvait pas changer l'image que les gens se donnaient eux même, mais c'était stupide de venir pleurer après sur le fait que tout le monde les prenait pour des gros cons.
Ils étaient essentiellement des gros cons.

Tous les sorciers n'étaient pas les mêmes. Il fallait juste se rappeler ça. Il crispe suffisamment sa main sur son verre pour faire crisser ses ongles sur le verre. Le bruit est horrible et lui fait mal aux dents, mais il est toujours plus agréable à l'oreille que les incessantes piques que lui envoie les deux autres

Parler de sa maison ne lui fait pas de mal. Féliciter les gens qui avaient essayé de le tuer ne lui fait pas de mal. S'il se le répète assez, ça va devenir réalité. Il suffit d'un peu d'effort.
Il ne doit juste pas penser. Pas penser à l'envie de revenir en arrière pour ne pas quitter la maison en flammes. Tout aurait été plus simple comme ça. Les gens ne remarquaient pas qu'ils n'étaient pas seuls dans le monde ? Ou se souciaient-ils si peu de savoir ce que leurs mots pouvaient faire ? Edwin arrêtait de rattraper les siens, parce qu'il savait qu'il aurait beau dire tout ce qu'il voulait, il ne leur ferait jamais de mal. Voilà où était la différence entre eux. Il aurait beau attaquer comme un taré, il ne pourrait jamais toucher ceux qui avaient confiance en eux, ceux qui se sentaient supérieurs. Alors que lui, il n'était rien qu'un chiffon en vrac dans un bordel d'idées noires. Ils pouvaient mal viser, donner des insultes maladroites, ils toucheraient toujours la grande cible qu'il avait dans le dos, parce qu'il n'avait pas confiance en lui, et que personne ne lui avait jamais dit qu'il était supérieur aux gens, et qu'il devait être fier de lui. C'était à se demander s'il n'aimait pas se faire insulter pour le nombre de fois où il ouvrait sa gueule. Il ne pouvait juste pas se la fermer. Il n'était pas comme ça. Peut-être que certains baissaient la tête et attendaient juste que ça passe mais Edwin ne se leurrait pas : si personne ne bougeait, les choses ne changerait pas.

Il savait qu'à son échelle, il ne pouvait rien faire et pourtant il avait toujours cet espoir stupide et enfantin de réussir au moins une fois dans sa vie à faire changer d'avis quelqu'un avec un esprit si fermé. Ca ne servait à rien d'essayer d'enfermer du respect, au moins un minimum dans ces cranes étriqués et remplis de conneries à en déborder à chaque fois qu'ils ouvraient la bouche. Il était fatigué. On ne le voulait pas à Londres et il ne voulait plus Londres mais les chances qu'il se donnait dans le monde des sorciers finissaient toutes écrasées sous des débordements d'insultes, de honte de soi et de larmes cachées au fond d'un couloir sombre. Qu'est-ce qu'il devait faire ? Il était perdu. Il ne pouvait pas affronter les moldus, sa mère et tout ce qui allait mal mais l'idée de passer sept ans à Poudlard à se faire persécuter ne l'enchantait pas non plus.

Il prend trois grandes respirations tremblantes, essayant tant bien que mal de ravaler sa colère et les larmes qui menacent de couler. Il ne pleure pas devant ces gens. Il ne pleure pas tout court, il est fort et personne ne peut l'écraser. Il a le droit d'être ici.
Pas tellement, mais c'était bien de rêver d'être à sa place quelque part.
Il essaie juste de ne pas exploser sa main sur le visage de l'autre. Ne pas lui péter le nez, ne pas être violent. Faire exactement comme eux font tout le temps, et la seule chose qui fonctionne même un peu : faire mal à leur honneur. Leur faire honte. Il se lève doucement, les membres tremblants de gestes qu'il essaie de retenir avant d'attraper son assiette d'une main ferme.

Vous savez quoi ? D''égal à égal, si on vous fait cramer un jour, j'utiliserais le feu pour me faire griller du pop corn. C'est toujours mieux de siffler un bon spectacle avec de quoi bouffer. Il ment. Tout ça est un mensonge. Il ne supportera pas d'autres morts, parce que à quoi ça servait ? Les gens s'attendaient à ce qu'il soit un barbare de moldu. Peut-être qu'il en était un quand sa colère parlait. Et en même temps, c'est juste une façon de cacher combien ça lui fait mal. Et ouaip, Miss maligne, ils voulaient que j'y crève aussi, mais devines quoi ? Bah j'suis là, parce que même si vous avez teeeeeeeeeeeellement envie de nous dégager, on sera toujours là Il aurait pu mourir là bas, sous les flammes. Peut-être qu'ici tout le monde pensait qu'il aurait dû le faire. Ca faisait un mal de chien. Il se mord les lèvres à en gouter le sang et envoie d'un geste net le reste de son déjeuner sur l'autre avant de reposer l'assiette d'une façon si brusque qu'il eu presque peur du bruit d'enfer qu'elle fit en touchant la table. Oups désolé, tu sais nous les sans-statut ont est vraiment cons, j'avais compris "fais moi manger tes œufs brouillés", je sais pas si c'est ce que t'as dit ou juste si t'as une tronche à te faire bouffer des assiettes.

Il termine de se lever et récupère son sac avant de le bander sur son épaule. Il observe le deuxième garçon. S'il fermait sa bouche deux minutes il paraitrait si inoffensif. Pas beaucoup plus gros que lui, et plus petit d'ailleurs. Il n'y avait que ses mots qui cassaient l'impression d'avoir un enfant imitant joyeusement pôpa et môman. C'était une ordure, comme tous les autres et ils lui faisaient tous pitiés. Un jour ce serait à leur tour de morfler, il le savait. Et même quand ce serait le cas, ils trouveraient toujours le moyen de faire de sa vie un enfer, parce qu'ils étaient comme ça. Tu parlais de nauséabond ? J'pense que tu devrais fermer ta bouche, tu dis tellement de merde à la minutes que ça empeste plus que dans les toilettes abandonnées Il est froid comme un glaçon, sa posture invitant presque le garçon à venir se battre. Il ne mettra pas le premier coup, parce qu'il en a assez de passer pour un sauvage. Mais si l'autre lui en met un, il lui rendra au centuple, avec en plus la satisfaction de voir un petit sang pur sauter comme un sauvage sur quelqu'un. Comme un moldu le ferait. Bonne chance avec vot' débat stérile, la prochaine fois prenez des notes, ce sera plus facile d'imiter papa qui parle politique

Il attrape la lanière de son sac et fixe quelques secondes les deux autres d'un air presque absent. Vous me faites pitié, en fait. Il frotte son visage avant de fouiller dans son sac pour prendre sa baguette et venir la plaquer presque au visage des deux autres. Que ça vous plaise ou pas, ça ça veut dire que j'ai ma place ici. C'est pas vous qui décidez qui est sorcier ou qui ne l'est pas et soyez content parce que sans les moldus pour apporter un peu de changement chez vous, les sorciers auraient fini comme les rois de France. Consanguins, malades et débiles. Même si parfois il se disait que certains sang-pur l'étaient déjà. Vraiment, pour le moment il n'avait pas rencontré beaucoup de sang-purs qui n'étaient pas aussi stupide. Certains ne prenaient pas leur statut de sang pour un passe droit unique pour écraser tout le monde et aller partout, mais là encore ce n'était qu'une petite minorité.

Et peut-être qu'au final ils avaient raison sur un point : il n'était peut-être pas fait pour être à Serpentard. Si tous les gens qui y étaient, ou presque, étaient comme eux, peut-être qu'il ne voulait même plus faire partie de cette maison. Il fallait voir les choses en face, il était peut-être fier et ambitieux, mais ce n'était souvent qu'une façade qu'il se donnait. A part ça, il n'était pas particulièrement rusé ni même charismatique et il ne partageait aucun des valeurs que tout ses gens semblaient lui balancer à la tronche. On ne va pas dans une maison selon son statut de sang, sinon il ne serait pas là, mais peut-être -sûrement même- qu'il est plus facile de s'intégrer à Serpentard quand aucun gêne moldu ne vient polluer votre "sang".

M'enfin, c'était pas comme s'il pouvait changer de maison, et changer de statut n'était pas possible. Il n'y avait que les sang-purs qui pouvaient changer leur façon de penser, puisque tout le reste était impossible. Quoique, cela ne semblait pas forcément près d'arriver et sûrement que dans quatre ans on le ferait toujours autant chier par rapport à ça, même s'il arrivait à prouver qu'il avait sa place ici. Pour eux, il ne l'aurait jamais. Il soupire et hausse les épaules. M'enfin, vous comprenez jamais rien dit-il simplement avant de ranger sa baguette et d'amorcer un pas vers la sortie. S'ils pensent perdre leur temps avec lui, alors que peut-il dire, lui ? Ils gâchaient environ tout ses repas, toutes ses venues en salle commune et bien plus encore. Un peu comme des parasites, en fait. Les sang-purs racistes et anti-né-moldu comme eux étaient les rats des silos. On pouvait pas s'en débarrasser, ça faisait chier et même avec un coup de mort-aux-rats, ça finissait toujours par revenir.

C'était pas Edwin qui allait réussir à se débarrasser de ses idées de merde, et il en avait légèrement marre d'essayer, à la fin. Ils ne comprenaient pas une chose simple, pourtant : Il suffisait de ne pas le faire chier pour qu'il soit invisible. Il vivrait sa vie normalement, ne ferait aucun commentaire à personne et resterait dans son coin si seulement quelqu'un avait la brillante idée d'être intelligent deux secondes et de lui foutre la paix. Forcément qu'il répondait quand on l'emmerdait, les gens le voyaient peut-être comme ça mais c'était pas une victime qui se laissait marcher sur les pieds. M'enfin, ils étaient sûrement tous trop stupide pour juste penser à cette option, ou alors faire chier les gens leur faisait trop plaisir pour qu'ils ne pensent qu'une seconde à se la fermer.
Ca devait plus être ça.

Membre du Sixtgang
"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

07 févr. 2021, 18:49
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Exaspérant. Je me demande comment les Créateurs ont puent se dire que la magie devait être partagée avec des choses comme ces Moldus, et comment la noble maison de Salazar qui ne devait admettre que des personnes au sang le plus pur avait été salie de la sorte. Peut-être serais-je folle si je disais que j’espérais le voir 6 pieds sous terre ? comme j’aimerais creuser sa tombe, ou alors rire en le regardant le faire lui-même. Et avec son dernier souffle, je ferais grandir la flamme de la Vengeance qui brûle en moi depuis tout ce temps. Mais cet idiot préfère le faire lui même, en écrasant l’assiette d’oeufs qui trainait sur la tête de celui au sang pur. Aucuns sons ne réussit à sortir de ma bouche.

Alors que le garçon sali par son sang s’apprête à s’en aller, je m’exclame :

- Vas-y, part ! Retourne chez toi, sale Sang-de-Bourbe ! Et va brûler, comme toute ta famille de sales Moldus !

Cette fois la flamme brûlait, elle faisait des étincelles dans mon coeur. Le petit ange sur mon épaule renversait de l’eau dessus, tandis que le diable, le plus fort des deux, soufflait dessus, rajoutant des bouts de bois. Ce feu ne serait jamais éteint, et il me brûlerait, comme il brûlera Dawn. Et pourtant les personnes les plus salies, comme Wellhister, resteraient intacts avec leurs copains les Sang-de-Bourbe. Ça me répugne de voir à quel point ceux les plus mauvais pour notre société étaient les plus privilégiés dans le dangereux jeu de la vie. Peut-être était-ce ça, la malchance.

Couleur RP : #274e13
5ème année [48-49] - filière sciences
Lexa Queen, ou le trèfle à 4 feuilles vivant de Maiy Lewis

13 mars 2021, 20:11
La fin d'une ère  B.C et E.W 
Il est presque déçu de voir que l'autre débile le lâche. S'il l'avait frappé, Edwin aurait eu une bonne raison de lui exploser sa petite face condescendante. Il sait qu'il va exploser. Il a envie de le faire, de lui balancer son poing dans la tronche, de lui exploser le nez, de lui casser les dents. Mais il ne peut pas le faire. S'il devait le faire, ça lui retomberait dessus comme toujours parce qu'il ne fait pas partie des privilégiés. Il peut se faire marcher dessus mais il n'a pas le droit de se défendre. C'est sa vie, ça a toujours été comme ça mais il enrage. Il veut leur casser la mâchoire jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus dire un mot. S'il en avait les capacités, il aurait déjà sorti sa baguette pour les transformer en crapauds, montrer à tout le monde leur vraie apparence sous ces sourires débiles. Il ne respire pas correctement, trop vite, trop fort. Et ça le démange. La colère revient au galop, et de toute façon elle ne le quitte jamais vraiment mais là, il a le besoin physique de leur faire du mal. De les faire souffrir, de les frapper. Ses mains tremblent, ses poings se serrent. Il lutte réellement pour ne pas lui sauter au cou mais tout son corps le pousse à le faire, tout son esprit le pousse à abandonner le peu de résistance qu'il essaie d'avoir contre tout ça. Il avale sa salive et essaie de prendre une grande respiration avant de siffler, les dents serrées J'suis sûre qu'elle sera ravie de savoir que des p'tits cons de sangs-purs agressent un né moldu à deux contre un parce qu'ils se sentent trop désespérés pour se servir deux secondes du pois chiche qu'ils ont dans la tête. Vas lui dire à ta Taylor, que vous êtes juste deux gros cons.

Il passe à côté du garçon en le bousculant violement avant de se stopper trois pas plus tard. La fille a le don de briser le peu de retenue qu'il n'avait déjà pas. Rien n'a plus d'importance que l'envie de la faire pleurer, de la faire regretter tout ce qu'elle aurait pu dire. Il s'est retenu des mois et des mois, il a subit les autres. Pourquoi est-ce qu'il ne rendrait pas la pareille, pour une fois ? A quoi bon rester calme ? Au final il s'en fiche. Pas grave si il est renvoyé chez lui, pas grave s'il est puni, pas grave s'il fait des choses mal. Pas grave, pas grave. Rien n'est grave. Une petite voix lui chuchote à l'oreille de faire ce qu'il veut et que tout ira mieux après, et il la croit. Il la croit parce qu'il a besoin de ça. Il en a marre de prendre sur lui, d'accepter les piques. Pourquoi tout le monde arrive toujours à lui faire plus mal que l'inverse ? Et pourquoi est-ce que malgré tout ça, c'est toujours lui qui est puni ? Puni par le karma, puni par tout et tout le monde. A quoi ça sert de faire des efforts, d'essayer de contenir cette violence en lui alors que tout le monde le pousse à la laisser sortir ?

Quand il reviendra en été, tout sera pire avec sa mère. Tout est pire tous les jours quand il se lève le matin. Ca ne sert à rien. Il fait demi tour plus vite qu'il ne l'aurait cru possible et balance son poing dans le visage trop parfait de cette poupée maléfique qu'est Lexa Queen. Une poupée perfide et pourrie jusqu'à la moelle. Rongée par les vers, voilà ce qu'elle est. Mais Edwin l'est aussi. Rongé par la colère, par la peur de tout, par l'impression de n'être jamais à sa place. Sa violence n'a jamais servi qu'à lui donner une place. Il a frappé parce que c'était comme ça que les gens s'attendaient à ce qu'il réagisse, et parce qu'il n'avait aucun autre moyen de se faire respecter.

Il se jette au cou de cette fille, parce qu'elle est exactement tout ce qu'il déteste, tout ce qu'il veut voir disparaître. Et même si il n'est pas lourd, elle est forcée de basculer en arrière. Au dessus d'elle, il se sent puissant, il a l'impression de pouvoir tout faire. Alors il frappe, et il frappe encore, une main fermement agrippée au col de sa chemise. Il se fiche de taper une fille, il se fiche de la grande salle, il se fiche de Loewy qui le renverra sûrement chez lui, il se fiche de sa mère qui l'y accueillera avec une thérapie pour le soigner de la magie. Il s'en fiche. C'est toi que je ferais brûler ! Je te ferais cramer, comme toute ton espèce ! Je vais te faire cramer, je vous déteste, je vous hais, tous ! il serre les dents avec l'impression de pouvoir les faire éclater sous la force Faut vous tuer, bande de monstres ! Toi la première, va t'faire cramer ! il n'arrête pas de frapper, briser son poing sur les joues blanches de l'autre, sur ses épaules, partout où il peut frapper

Membre du Sixtgang
"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)