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06 févr. 2021, 17:27
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
☽ Eileen Shelby, 4ème année, 15 ans ☾
Jeudi 28 décembre 2045.

🜂🜄🜂

Eileen savait que de mettre son prénom dans l'Urne allait sûrement provoquer des réactions chez certains de ses camarades, alors elle ne fut pas surprise lorsqu'Alienor lui tomba dessus ; elle avait d'abord crié, dans l'incompréhension totale du geste de l'Irlandaise, dans la colère de la voir mettre sa vie en jeu comme ça, mais surtout dans la peur de ne plus jamais la revoir une fois qu'elle serait parti pour le Dominion. Eileen avait ressenti énormément de peine, de tristesse à ce moment-là, c'était peut-être la première fois qu'elle voyait Alienor dans cet état-là. Mais ce qui l'attristait le plus, c'était de savoir qu'elle en était à l'origine ; cependant, jamais elle n'avait ressenti de regret. Jamais. Elle avait ses convictions, sa motivation, sa détermination, et même si ceux autour d'elle ne comprenait pas, ne voulait pas, elle ne changerait pas d'avis et puis, il était trop tard pour cela de toute façon.

La semaine s'était écoulée bien trop lentement pour Eileen ; il s'était éveillé en elle une certaine impatience... Morbide ? Peut-être qu'on pouvait l'appeler comme ça oui ; après tout, qui avait hâte de savoir si il ou elle avait été choisi pour vraisemblablement aller se battre jusqu'à la mort ? Sûrement ceux qui avaient mis inconsciemment leur nom dans l'Urne et qui ne pensait qu'à la « gloire » et la « reconnaissance » que ça pourrait leur apporter.

Enfin, il était temps. Le dernier grain de sable venait de s'envoler pour aller rejoindre ses semblables dans le compartiment haut du sablier. Elle observa alors avec stupeur les nombreux rubans noirs qui prirent la direction de la table de Serpentard et plus particulièrement Wilson, des rubans qui se fondèrent dans la peau de sa tête. La respiration d'Eileen s'accéléra alors que tous ses sens furent réveillés par l'adrénaline ; et ce ne fut pas la seule car la panique s'empara peu à peu de la Grande Salle, avec la directrice qui se précipita vers l'Urne qui venait de cracher quatre bouts de papier, quatre noms d'élève, les quatre choisis pour aller dans le Dominion. Les orbes gris de l'Irlandaise ne quittèrent pas Wilson des yeux, bien que la vision qui s'offrait à eux était horrible à voir, alors qu'il annonçait les noms d'une voix qui ressemblait étrangement à celle de la femme qui avait auparavant communiquer avec Poudlard par l'Urne. Irene Gates. Lilly Zarbi. Jacob Tramontane. Elowen Livingstone.

Alors qu'il serait logique de sentir le poids d'une probable mort se lever de ses épaules, Eileen sentit ce dernier s'alourdir et se transformer en une véritable chape de plomb. Sa tête tomba dans ses poings alors que ses coudes, appuyés sur le bois de la table, supportaient donc le poids de sa tête. Alors... Son geste n'avait servi à rien. Elle qui, en se portant volontaire lorsqu'elle avait son bout de parchemin, avait voulu éviter à ses camarades de devoir risquer leur vie, avait donc échouer. Elle ne pourra ni tenter de délivrer les trois héritiers de Zhuangyán, ni empêcher l'un de ses camarades d'aller là-bas. C'était dur à avaler pour la jeune Poufsouffle.

Elle se ferma alors au monde, elle ne voyait plus -son regard dans le vide-, elle n'entendait plus -seul des cris indistinguable parvenait à ses oreilles. La seule chose qui la ramena au présent se fut la petite bousculade d'un de ses voisins de table qui s'était lever. Eileen leva alors des yeux vides, et aperçu Lilly se diriger vers la table des Gryffondor. Lilly. La Quatrième Année se leva à son tour et suivi de loin son ancienne camarade de dortoir, qui venait de s'effondrer dans les bras de Jacob. Lui aussi avait été choisi par l'Urne. Eileen s'arrêta quelques instants dans sa marche, avant de se reprendre et de venir à leur hauteur ; elle posa une main sur l'épaule de la Poufsouffle, avant de se décaler pour qu'elle soit dans son champ de vision.

« Je, » son regard s'arrêta le temps d'un instant sur le collier de ronces, signe de leur sélection, avant de reprendre la parole. « Ce qui est fait, est fait, tu as été choisi. Je ne peux prendre ta place pour t'éviter d'aller là-bas, mais... Tu ne peux pas, tu n'as pas le droit de baisser les bras. Tu as mis ton nom, tu as été choisi. Assume-le. Bas-toi. »

C'était peut-être des mots qui pouvait paraître dur, surtout dans des moments comme ceux-là, mais ce n'était pas en s'apitoyant sur son sort que ça allait changer les choses. Après un dernier regard appuyé alors que la douleur de son échec résonnait dans les pupilles d'Eileen, que cette dernière se redressa pour prendre la direction des portes de la Grande Salle.

Eileen va pour partir mais rien ne vous empêche de la retenir si vous voulez ^^
@Lilly Zarbi @Jacob Tramontane

« Free will does exist, it's just fucking hard.»
7ème année RP - [#601070]
07 févr. 2021, 16:35
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Léna est près de moi, elle est une présence réconfortante dont je ne pensais pas avoir besoin un jour. Elle parle peu, mais vrai, chacun de ses mots est utile et choisi avec le plus grand soin. Elle me donne trois noms, en plus du mien, le nom des condamnés. Je les connais de vue : ce sont tous des gens de ma promo. Intérieurement, je ris jaune. Quel est le but de la manœuvre, faire plier tous les élèves de 14 ans ? On est maudits, c'est ça ? Tous nos parents ont fait quelque chose, et on veut nous punir ? Je remarque qu'une de mes camarades de dortoir court également à sa perte. Il s'agit d'Irene. Nous ne sommes pas proches, mais je la connais, et c'est tout ce qui compte. Je lui souhaite le meilleur à savoir de parvenir à ne pas pénétrer dans le Dominion, mais d'un autre côté je sais qu'elle est un des plus brillants éléments de notre promo. Si l'on s'allie, on aura une chance face au reste des condamnés, elle est la personne qu'il nous fallait, elle est notre espoir, la personne qui nous sauvera tous. Je la cherche du regard dans la Grande Salle, mais ne l'aperçois nulle part. Effectivement, je crois me souvenir qu'elle n'était pas censée rester ici pendant les vacances... Dois-je lui écrire une lettre pour la prévenir ? La pauvre, loin de nous elle doit être affolée.

Mes pensées se bousculent, mon esprit vagabonde d'idée en idée, sans parvenir à établir quoi que ce soit de concret. Léna m'explique que je vais vivre, que je suis forte, et j'aimerais tellement la croire... Je ne trouve rien à lui répondre, encore trop sonnée par les évènements. Et puis, je vois Miss Kriss s'avancer dans ma direction. M'aurait-elle entendue ? Vient-elle me dire que c'est bon, que je suis sauvée, que mon nom a été retiré ? Mais, si c'est le cas, alors un autre sera condamné à ma place, n'est-ce pas ?

La directrice aussi est en proie au doute, ça se voit dans ses yeux. Je lui en veux, terriblement, et en même temps j'ai beaucoup de peine pour elle. Ce sont des émotions contradictoires, j'en ai bien conscience, mais c'est tout ce que cela m'inspire...

Le temps semble s'être arrêté. Je n'ai encore jamais vu notre directrice adresser le moindre signe de tendresse à qui que ce soit, aussi quand ses doigts s'approchent de mon cou, je ne respire plus et ne fais aucun geste pour l'en empêcher. Je n'ai pas peur, malgré tout ce que je peux penser d'elle à cet instant précis je sais qu'elle ne me fera rien. Non, je suis juste stupéfaite, je ne l'aurais jamais imaginée tactile, ni même rassurante. Miss Kriss, pour moi, c'est la droiture, le sérieux et la détermination. Il n'y a pas de place dans son cœur pour de la bienveillance bénévole. Et pourtant, elle est en train de me démontrer le contraire. On dirait qu'elle se soucie vraiment de ce qui nous arrive, et de la voir comme ça... Ça fait automatiquement retomber toute la colère que j'éprouve à son égard.

Je me sens terriblement vide, les larmes ne coulent plus sur mes joues, je me contente de la regarder, droit dans les yeux. Et puis, sans crier gare, la grande sorcière retire sa main, avant même de m'avoir touchée, comme si sa vraie nature reprenait le dessus. Elle reprend sa posture habituelle, et s'excuse. Tiens, ça c'est une première. Elle me confirme aussi ce que je craignais : il n'y a rien que je puisse faire, je suis dans l'obligation de me rendre dans le Dominion. A ce moment, j'essaie de paraître mature, pour ne pas m'effondrer. Je sais que si je ne me force pas à être forte, alors je lui tomberai dans les bras, et j'aurai l'air de tout sauf d'une championne.

« Je comprends... J'en assumerai les conséquences. Et puis au pire, Poudlard ne perdra pas son meilleur élément, je protégerai Irene coûte que coûte. »

J'ai envie de rire mais le cœur n'y est pas. Une goutte tombe alors et dégouline le long de mon nez. Je suis bien incapable de l'arrêter.

« Miss Kr, pardon, Miss Loewy, je voulais vous poser une question... Est-ce que vous pouvez m'entraîner s'il vous plaît ? Je sais que vous avez dit que vous nous couvrirez et tout, mais je suis pas une bonne élève moi Madame, je le sais, ça sert à rien de le cacher. Et je sais que si j'entre comme ça, je vais mourir, je n'ai pas d'autre choix... Donc, est-ce que vous acceptez de m'apprendre deux ou trois choses, en cours particulier ? Je vous prendrai pas beaucoup de temps, promis ! »

Je la regarde et l'implorant du regard. Je place énormément d'espoir dans cette demande, car je sais que cette femme est ma dernière chance. Je n'ai jamais su quoi penser de notre directrice, le moment est donc venu pour moi de me faire un avis tranché sur sa personne. Les sentiments que j'éprouve pour elle vont dépendre de sa réponse, elle n'en a peut-être pas conscience mais elle a à cet instant la possibilité de tout faire changer. J'ai besoin d'elle, comme jamais je n'ai eu besoin de personne.

« S'il vous plaît... »

Ma voix est brisée, je suis à bout, et ça, seules Léna et Miss Loewy peuvent le percevoir, si elles y prêtent attention. Peu de temps après, d'autres élèves arrivent, m'encerclant totalement. Je suis touchée par leur attention mais j'ai l'impression d'étouffer, alors je me lève pour avoir accès à un peu d'air. C'est une lionne qui parle la première, je ne la connais pas du tout. Elle est maladroite dans ses mots, et directement elle me paraît sympathique. J'ai toujours été nulle pour trouver les mots justes, alors être face à une copine de galère, ça me fait plaisir. Et puis, cette fille est si jeune, et si innocente, je ne peux pas flancher, il faut qu'elle garde espoir. Alors, d'une petite voix et avec un maigre sourire, je réponds à ses nombreuses interrogations.

« Je suis très contente d'avoir été sélectionnée, j'en rêvais. Le collier chatouille un peu, rien de bien violent. Et puis, je sais que je suis une des sorcières les plus douées, alors les autres écoles n'ont aucune chance. Poudlard va gagner ce tournoi, on va s'en sortir, tous les quatre. »

Je regarde Léna avec insistance pour lui intimer de ne rien révéler de notre échange précédent, qui doit rester secret. Je me suis laissée aller, c'était une erreur. Je ne veux de la pitié de personne, je suis une fille forte, moi ! Je ne veux pas que les gens s'inquiètent pour moi, je le mérite pas. Au même moment, ma petite crevette Niki s'approche de moi, préoccupée. Elle pose ma main sur mon bras, avec toute la gentillesse dont elle est capable, et son geste me touche.

« T'en fais pas pour moi Niki, je serai bien préparée, il ne peut rien m'arriver. Si tu veux m'aider, garde le sourire. Et n'arrête jamais de croire en nous, c'est ce qui nous permettra de nous en sortir. »

Chacun des mots que je prononce me fait plus mal encore que le précédent, je déteste mentir mais je n'ai pas le choix, je ne peux pas le leur dire... S'ils cessent de croire en nous, et s'ils nous regardent avec peine et peur, alors qui nous donnera l'énergie de nous battre jusqu'au bout ? Absolument personne.

On est complètement seuls face à tout ça, en réalité.

Reducio
@Léna Romanoff ; @Kristen Loewy ; @Julie Herman ; @Niki Nastira
Dernière modification par Elowen Livingstone le 08 févr. 2021, 00:29, modifié 1 fois.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME
07 févr. 2021, 17:09
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
28 décembre 2045
Grande Salle — Poudlard
5ème année



*J’ai pas été choisie*.

Le fracas que fait l’urne en tombant sur le sol m’arrache à ma béatitude. Je cligne des paupières et ramène mon regard sur Livingstone, dont je viens d'apprendre le nom de famille. Sans réellement la voir, je la regarde porter les doigts à son cou. Le tatouage que j’y aperçois fait s’agiter mon cœur et je me demande, alors que le moment n’est pas le plus adéquat, quelle est la magie à l’œuvre dans cette affaire.

*Thalia non plus*.

J’ai l’impression d’être là sans être là. La détresse de la Serdaigle, ainsi que des autres élèves, ne me touche pas. Je la vois sans la comprendre, je ressens sa peur mais elle ne m’atteint pas. Pourquoi m’aurait-elle atteint, après tout ? Je n’ai pas été choisie pour aller dans le Dominion, Thalia n’a pas été choisie, Aodren n’a pas été choisi. J’avais raison depuis le début, toute cette histoire ne me concerne pas et je ne veux pas qu’elle me concerne. Je quitte Elowen du regard pour ramener mes yeux sur l’urne, vulgairement abandonnée au sol. Je revois dans mon esprit la magie noire qui s’en est échappée pour faire de Wilson Kingson son pantin. Parce que c’était de la magie noire, c’est évident. Mes entrailles se nouent étrangement. Je n’arrive pas à savoir si l’étreinte froide qui les enserre est de la peur ou de l’excitation ; certainement un peu des deux.

Encore une fois, on m’arrache à ma torpeur. Comme insensible aux rumeurs qui envahissent la Grande Salle, aux cris et à la peur des élèves une ombre traverse la pièce ; *Loewy*. Elle se penche sur le cou de Livingstone. Une pensée me traverse l’esprit et je ne peux ignorer la jalousie qui l’accompagne : si j’avais été choisie par l’urne, serait-elle venue me trouver, moi aussi ? La pensée s’en va aussi rapidement qu’elle est apparue et je me détourne de l’étrange duo que forme cette femme pour laquelle je ne sais que ressentir et cette fille dont la voix a occupé certains de mes cauchemars les plus désagréables ces derniers mois.

Je me sens si lasse, soudainement. Je baisse la tête sur mon assiette et me frotte le coin des yeux. Tellement lasse. Toutes ces angoisses qui ont pesé sur mon cœur ces derniers jours, toute cette colère, toute cette incompréhension… J’ai perdu tant de temps à songer à cette urne. Finalement, j’aurais très bien pu ne jamais y mettre mon nom que cela n’aurait rien changé. Toute cette histoire m’a fait perdre du temps et m’a épuisé, elle m’a fait ressentir des choses que jamais je n’aurais souhaité ressentir. Un petit rire nerveux traverse mes lèvres. J’ai mis mon nom dans l’urne ! Mais bordel, qu’est-ce qui m’est passé par la tête ? J’aurai pu terminer comme cette Serdaigle, enchaînée à un tournoi qui ne représente rien pour moi, être le pantin d’une malade, une vulgaire victime du monde. Comme ces quatre-là. Merlin, j’espère qu’ils se sentent aussi pitoyables que moi, actuellement. Ce tournoi est une connerie tellement grande.

Sans même que je le souhaite, mes yeux cherchent Thalia. Je ne me demande pas si elle est déçue de ne pas avoir été choisie, je n’essaie pas de savoir comment elle se sent, si elle est rassurée, si elle est effrayée ou angoissée. La seule chose à laquelle je songe c’est : *tout est de sa faute*. Et malgré mon soulagement de la savoir à l’écart de tout danger, je suis incapable de faire disparaître l’immense rancœur qui a fait son nid dans mon cœur.
07 févr. 2021, 18:06
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Jusqu'à la table des Gryffondor


Cris, pleurs, agitation. Un pli se forma sur son front.

Les incertitudes, Jacob refusait de les reconnaître, refusait de les transmettre. Il ne voulait pas craindre ou crier avant d'avoir de nouveau mal, ne voulait pas laisser naître les doutes qui affaiblissaient. Alors, il laissait se bousculer un tourbillon d'autres pensées comme une carapace protectrice qui évitait de le confronter à la prise de conscience : *Réveillez-vous, nom d'un Gryffon, nous n'avons pas le choix, nom de nom.*

Une moue se dessina sur son visage ; il se faisait un peu de souci pour Lilly qu'il n'avait pas senti au sommet de son énergie. Pfff. Sacrés Poufsouffle. C'était bien la peine de répandre la peur et de pétrifier leur représentante. Et après, qu'est-ce que ça apportait ? *Pause dans le pessimisme ambiant demandée par ici.* Le collier ne le faisait plus étouffer, Wilson avait parlé, le moment tendu était passé.

Il passa devant la table des Serdaigle les doigts contre son cou tendu pour tirer sur la peau jusqu'à trouver la trace. Mais son menton la masquait et il ne put la voir que dans le regard des élèves qui s'y attardait un peu trop. Il ne savait pas encore s'il valait mieux cacher la trace des ronces comme si elle avait été honteuse ou la montrer si elle effrayait tant. Elle n'était plus douloureuse pour l'instant, et en voyant les élèves de sa maison remuant, Jacob se dit qu'il avait d'autres hippogriffes à fouetter maintenant. Avoir tendu le cou lui avait tout juste servi à apercevoir Miss Loewy dans l'attroupement autour d’Elowen. Il tourna à l'angle de la table des Gryffondor vers sa place.

La confiance de Jacob à l'égard des adultes avait une solidité apparentée à celle des ailes de Doxy, peut-être parce qu'ils n'avaient rien pu faire quand Leo avait lévité, qu'ils n'étaient même pas apparus quand son voisin de table s'était mis à hurler debout sur la table des Rouge et Or et qu'ils obéissaient à un objet noir et laissaient encore aujourd'hui, comme le jour de Damian, les élèves s'inquiéter. Jacob s'arrêtait à ces faits sans creuser tout en avançant d'un pas ferme vers sa table.



Assis à la table des Gryffondor


A peine rassis à la table des Gryffondor, Lilly atterrit dans ses bras. Il dut écarquiller un peu les yeux avant de l’y accueillir doucement, pour éviter de la déséquilibrer. Il n'avait pas une grande habitude du contact rapproché et ses gestes cherchaient avant tout à ne pas bloquer la Poufsouffle. Il n'avait pas entendu non plus les pas dans le brouhaha de l'autre Poufsouffle qui l’avait suivi, la gardienne des Hel’s, dont Jacob remarqua l’assurance des paroles. Il se contenta d’hocher légèrement la tête lorsque la dernière phrase franchit les lèvres de la capitaine : « Bats-toi », lui envoyant un regard qui ne laissait aucun doute sur son accord avec ces derniers mots. Même si elle ne lui était pas adressée, voilà une phrase qui lui parlait, à lui aussi.

Quand il croisa le regard de la gardienne, il dut remarquer un je-ne-sais-quoi de déception pourtant, qu’il n’arriva pas tout de suite à interpréter, tandis qu'il la vit partir. Lee avait la tête tournée de l'autre côté, et dans l’agitation, il était devenu difficile de s’y retrouver. Il appuya son regard sur celui de Lilly tout près, posant sa main sur son épaule en signe de camaraderie, comme il aurait pu le faire avec Infini : « Lilly. » commença-t-il doucement. « Vide-toi l’esprit. Oublie. Juste deux minutes. ». Il reprit : « On est sur nos balais comme la dernière fois. Tu nous vois ? »

Il posa mieux sa voix : « Là, tu n’arrives pas à voler. C’est dur, vraiment. Tu t’acharnes, tu t’acharnes encore, parce que rien n’est facile. Et puis ça y est, tu commences à y arriver mieux. Tu t'souviens ? ». Il continua : « Lilly. Tu n’as jamais abandonné, t’es d’accord ? Tu continues. TU NE LES LAISSES PAS TE CHANGER. » Ces paroles et ce regard étaient une façon d'encourager Lilly, ou tout au moins d’essayer, mais peut-être aussi au fond de ne pas laisser les doutes se saisir de lui. Il retira doucement sa main de l'épaule de Lilly.

Cette fois-ci était différente des précédents troubles de la table des Gryffondor, et pas que parce que Max et Infini étaient rentrés chez eux pour les vacances de Noël même s'il y avait, encore une fois, aucun Grand sur qui compter, et qu'on se raccrochait à soi, à ses voisins, à ses amis. L’atmosphère n’était pas que troublée cette fois, elle était triste. Plus encore depuis que le regard de Jacob avait croisé celui de Théo. Jacob hocha la tête. D'accord, il risquait « sa vie » et ce n’était pas amusant. D'accord, il risquait sa vie et il ne l’avait jamais fait auparavant. Mais Jacob ne voyait pas d’alternative. Si l’urne n’avait pas craché de nom, on aurait aussi risqué des vies en n'envoyant aucun représentant. Alors ne pouvant nier ce que Théo venait de dire, il s’en remit à Alexandre et écouta.

Il avait beau avoir entendu des encouragements [Niki, Julie], il y avait un je-ne-sais-quoi dans le geste pas exactement assuré de Jacob servant les verres autour, et en piquant un pour Lilly qui trahissait que son calme était peut-être avant tout apparent. Mais il résistait. Même s'il était bien différent de l'attitude perpétuellement bavarde, enjouée et riante que ses voisins de table pouvaient lui connaître, un peu stupéfait par tout ceci encore, peut-être. N'ayant pas eu plus le temps de bien digérer la nouvelle que sa purée, encore étalée sur son assiette. Les deux étaient salées. C'est ce qu'il se dit en entendant une remarque sur la purée à côté. Mais décidément, manger était une habitude qui se perdait à la table du dîner rouge et or.

Quand Scary eût atteint la hauteur de Jacob et que sa remarque fût parvenue jusqu’à ses oreilles, ce fut à son tour de parler : « J’ai pas de super-plan. Mais je ne lâcherai rien, tu comprends ? J’essaierai, encore et encore. ». Son regard s’adressait à la fois à Scary et à Lilly avant de finir par se poser sur Théo. « Ne rien lâcher, c'est le "plan" pour l'instant. » En attendant, Jacob prit une bouchée de purée d'un air décidé, qu'il mâcha avec difficulté.


Reducio
@Lilly Zarbi, @Scary Limpson, @Théo Williams et @Alexandre Bellanger pour l’entourage direct (tel que je l'ai compris).
Pour la phrase sur les Poufsouffle : pas de préjugés contre la maison évidemment, mais Jacob a raté tout ce qui s'est passé avant son arrivée à la table des Poufsouffle, donc il suppose.
@Eileen Shelby pour le début.
@Elena Corbeau Comme je ne savais pas où tu étais assise, je n'ai préféré pas considérer que Jacob t'avait entendue, pour ne pas créer d'incohérence.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)
08 févr. 2021, 15:17
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Les gamins entouraient la pauvre Livingstone, qui, non contente d'avoir été étranglée par ce collier de ronces, devait désormais se sentir étouffée par ses camarades. Quel enfer ! Autant pour l'enfant que pour Kristen, d'ailleurs. Parmi l'interminable liste de ses intolérances, le fait d'être encerclée par une bande d'enfants agités figurait en assez haute position. C'était une bande de charivaristes grotesques d'un mètre cinquante, qui s'agitaient, les bras en l'air, la gueule et les yeux grands ouverts : "j'veux voir, j'veux savoir !"

Les sourcils durement froncés et l'air impatient, la directrice de Poudlard fit d'une voix sèche, agitant l'un de ses bras :

« De l'air ! De grâce ! »

En soupirant longuement - la durée de ses soupirs dépendait parfois de son agacement -, elle reporta son attention sur la jeune fille.

« Vous serez entraînée. Vous le serez tous les quatre. Tous nos... »

Elle regarda du coin de l’œil la fillette qui avait demandé à sa camarade si elle était contente d'avoir été sélectionnée par l'urne. Cette question lui semblait si aberrante qu'elle dût se reprendre :

« ... La plupart de nos élèves disposent de sérieuses ressources que nous étudierons pour vous proposer un entraînement adapté. Si vous avez été choisie, c'est que vous en avez les moyens. »

Ils veulent du spectacle, après tout... Puisque la direction de Poudlard n'avait rien pu faire pour empêcher la tenue de ce tournoi, la moindre des choses était d'entraîner sérieusement les participants. Il n'était même pas question de faire honneur à l'école : il s'agissait de s'en sortir. Le regard des journalistes importait bien peu : il n'étaient, après tout, qu'une bande de vautours à l'affut du dernier scoop. Qu'ils disent que Kristen était irresponsable de laisser ces enfants courir à leur perte, qu'ils guettent la moindre miette à se mettre sous la dent, qu'ils persiflent tout leur saoul sur la qualité d'enseignement de Poudlard : tout cela était bien égal à Kristen Loewy. Ces journalistes aux plumes émoussées, pseudo-dénonçant, à la botte de ceux qui avaient l'apparence du pouvoir, n'avaient pour eux que leur encre gluante et leur fierté mal placée. Eux n'avaient pas vu la mort en face, eux rentraient chez eux le soir en pensant au prochain scandale qui ferait vendre. La directrice de Poudlard estimait déjà bien peu les Lignées du Nord, quoi qu'elle fût intéressée par leurs pouvoirs ; mais s'acoquiner avec ces gratteurs de chiffons était d'une telle bassesse qu'elle ne pouvait en éprouver qu'une profonde répugnance; c'était la cerise sur le gâteau de leurs grossièretés.

« Je crois en vous, dit-elle, pour conclure, à la jeune Serdaigle. »

Bien sûr, elle n'en savait rien : elle la connaissait à peine, cette élève. Mais elle avait pensé que, peut-être, ces mots lui donneraient du courage : la directrice m'a dit qu'elle croyait en moi ! Kristen n'était pas du genre à mentir. Bien au contraire, sa franchise était souvent bien mal reçue. Mais si un petit mensonge pouvait éviter à quelqu'un de se faire laminer, eh bien... ça en valait sans doute la peine.

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou
08 févr. 2021, 16:19
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Un autre contact. Un main sur l'épaule. Elle entend une voix qu'elle connaissait mais que son esprit embrumé ne parvenait pas à identifier clairement. Elle se retourne alors pour répondre à cette voix qui s'adressait à elle. Eileen. La Poufsouffle essuie le flot de larme qui s'étale sur son visage et lève le regard vers elle et l'écoute, la gorge serrée, tentant du mieux qu'elle pouvait de mettre fin à ce sanglot qui la secouait.

Lilly lui attrape doucement le poignet avant que celle ci ne s'en aille. Les mots ont du mal à sortir. Ils sont coincés dans sa gorge. Elle a honte. Ses joues, en plus de yeux, rougissent aussi. Après s'être effondrée, il est temps pour elle de reprendre pieds. Ou au moins de faire semblant. De tenter. D'essayer.

- "D... Désolée." Elle a besoin de le faire, elle s'est ridiculisé par son comportement immature et impulsif. Il était temps d'assumer et de ne plus être une enfant. C'était trop tard pour les regrets. "Je me battrai Eileen. Je ne vais pas baisser les bras. Je vais l'assumer...." Elle laisse un petit silence, tout en maintenant l'étreinte sur la Poufsouffle. "Merci Eileen." Elle tente de lui sourire sans grand succès. Alors elle lâche son poignet, honteuse.

Lilly même assise avait encore les jambes qui tremblaient. Elle se sentait épuisée.

Et puis, une autre main, un autre contact. Elle écoute, encore secouée par la nouvelle de sa sélection. Vide-toi l'esprit. S'en était presque drôle si on en oubliait la situation. Si il savait contre quoi elle se battait si souvent. Comment elle devait lutter presque constamment pour ne pas se faire dévorer par ses émotions et ses pensées. L'esprit vide, elle ne connaissait pas tellement. Encore moins ce soir. Pour autant elle s'accroche à sa voix. Elle le regarde même dans les yeux, alors qu'elle sait que les siens ne sont pas beaux à voir à ce moment. Ils ne doivent refléter rien d'autre que de la faiblesse. Sa faiblesse. Si elle n'avait pas déjà pleuré autant, les paroles du Gryffon auraient pu déclencher une nouvelle vague. Un soutien. Visiblement tout le monde accueillait bien mieux la nouvelle qu'elle. Et pourtant elle avait été choisit. Rien qu'à ce moment, rien qu'à son comportement, elle avait déjà la sensation d'être la honte de Poudlard. Si elle continuait comme ça en effet elle n'allait pas faire long feu. Elle a envie de se remettre à pleurer. Comme si cela allait changer les choses, comme si ça allait l'empêcher de mourir.

Dans un élan de force, elle arrive quand même à murmurer dans une ébauche de sourire:
- "Merci Jacob.... merci. Désolée...". Les mots lui échappaient et lui manquaient, elle qui ne se faisait pas prier d'habitude, ce soir aucun ne venait, sauf sous la forme de larmes. Elle boit dans le verre qu'il lui tend. Elle se concentre sur cet autre contact. Cette eau froide. Elle qui d'habitude à besoin de chaleur, ce soir même cette eau la rassure et la fait se sentir vivante. Tout semble décuplé ce soir. Ses émotions, ses sensations. Tout part en vrille. Ne rien lâcher. Elle n'avait que ça à quoi se raccrocher pour le moment. Ne pas lâcher. Se ressaisir. Si elle avait mis son nom dans l'urne, ce n'était pas pour le regretter une fois choisie. Non. Se battre. Etre forte. Tenter de l'être. Et de ne pas mourir. C'était ça le plan. Le super plan.

Les paroles de Jacob et d'Eileen prennent place doucement et s'encrent dans son crâne, et chassent au passage une partie de l'angoisse qu'elle ressent. Comme si il n'y avait pas de la place pour tout dans ce petit cerveau. Une toute petite partie de l'angoisse, de la peur et de l'anxiété. Mais assez pour qu'elle prenne conscience qu'elle ne peut pas se conduire comme ça. Elle ne peut pas pleurer et s'effondrer et pleurer encore. Alors même qu'elle est toujours tétanisée et apeurée, elle ne peut pas le montrer. Pas comme ça.

Elle repose une main sur l'épaule de Jacob tout en se levant. Décidément beaucoup de contact humain en cette soirée. Comme quoi le malheur rapproche. Comme quoi elle avait besoin d'être entourée. C'était beau. Et triste.

En se relevant, elle aperçoit la Directrice proche d'Elowen. Elle se redresse totalement, le dos droit, essuie les dernières traces de larmes et avance dans cette direction. Maîtrisant le mieux possible ses jambes qui à ce moment semblent n'être faite que de coton. Fragiles et chancelantes.

En arrivant, elle entend les dernière brides de la conversation. Même sans contexte, ces paroles lui font du bien. Même si elles ne s'adressent pas à elle spécifiquement. Elle fait partie des concernés et tout espoir est bon à prendre.

- "Merci de nous protéger Miss. On.... on va se battre." Bien sûr qu'ils allaient le faire, de toute façon ils n'avaient pas le choix. Elle avait envie de se mettre à pleurer à nouveau. La mort leur pesait dessus malgré tout. Elle crispe la mâchoire, serre les poings contre sa robe. Elle regarde la Serdaigle, qui n'est pas dans un meilleur état qu'elle. Elle tente de lui sourire. A peine.

Elle ne se serait jamais autant excusé que ce soir. Et elle n'aurait jamais autant remercié que ce soir. Qu'elle étrange soirée. Elle passe une main sur son cou. Bien étrange.

@Eileen Shelby , @Jacob Tramontane , @Elowen Livingstone , @Kristen Loewy

#PouffyFamily
5ième année RP - #408080 - Fiche - PR
08 févr. 2021, 17:55
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Les élèves s'attroupaient autour des glorieux élèves choisis, à en croire leur tenue, on aurait pu penser qu'ils considéraient cela comme une chance. Elena était aberrée devant ce spectacle, elle avait de l'empathie pour ses camarades qui avaient été sélectionnés, elle ne trouvait en rien cela honorifique, bien au contraire, c'était une honte, une honte de laisser des enfants concourir dans un tournoi mortel.

Toujours assise à la table de sa maison, la jeune fille n'arrivait toujours pas à réaliser ce qu'il venait de se produire, elle était loin d'être la plus à plaindre et elle ne souhaitait en aucun cas larmoyer devant la scène qui venait de se dérouler, aussi étonnant que cela paraissait, elle était en colère. Ces pauvres élèves allaient être embarqués contre leur gré dans une aventure dès plus dangereuses. Elena qui déjà, trouvait que cette école manquait cruellement de bon sens, elle ne fut en aucun cas surprise que rien n'ait été fait pour empêcher un tournoi fatal.

La fillette — exaspérée — soupira longuement. Elle regarda autour d'elle pour voir si Jacob allait bien, cela était d'autant plus frustrant de savoir qu'un de ses camardes de maison allait concourir. Elle était bien trop loin pour lui faire part de son soutien ou pour lui crier son mécontentement, alors elle se contenta de donner fermement un coup de poing sur la table.

« C'est n'importe quoi ! Où va t-on sérieusement ?! Pourquoi laisser des élèves risquer leur vie ?! » S'exclama-t-elle.

Elle était bien consciente que ces paroles étaient un peu amplifiées étant donné que les élèves avaient fait ce choix, ce choix de déposer leurs noms dans l'urne mais cela ne changeait en rien son opinion sur la question : c'était insensé. Cela ne devait en rien être une excuse pour justifier cette foutaise.

Reprenant peu à peu ses esprits, Elena retourna face à sa table, les yeux plongés dans le vide, n'ayant plus d'appétit à présent. Elle se questionnait : qu'allait-il advenir ensuite ? Quel était le but de tout ça ? Malheureusement, elle doutait trouver les réponses à ces questions, elle restait une simple enfant de douze ans.

Vous êtes libre d'interagir avec Elena si vous le souhaitez

Cinquième année | 16 ans
09 févr. 2021, 00:18
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Jeudi 28 décembre, en cette soirée, Zoey mangeait tranquillement sa purée. Elle réfléchissait ou plutôt faisait semblant, se donnant une contenance. Ses yeux balayaient la salle frénétiquement et revenait sans cesse à ce maudit sablier.
Elle n'aurait pas douté, quelques mois plus tôt de tous ces évènements pour le moins étrange dont elle allait être témoin. Elle n'y croyait encore pas. Comment des enfants allaient pouvoir être choisis afin de participer à une compétition dangereuse? Et dire que dans son école moldu elle s'inquiétait pour ses devoirs de mathématique.

C'est pour ça que l'aiglonne n'avait pu se résoudre à rentrer chez elle en ses vacances de Noel. Comment allait-elle pouvoir regarder ses parents en leur disant que son école était chouette et ses cours aussi? Comment pouvait-elle leur dire que des enfants de 14 ans allaient être choisis pour mourir peut-être? Jamais sa mère ne comprendrait, jamais elle ne laisserait son enfant repartir dans une école de fou comme elle l'appellerait sûrement. Elle ne comprendrait pas, personne ne comprendrait même pas elle ne comprenait. C'est pourquoi elle avait prétexté des devoirs urgent pour rester ici. Sa famille avait été quelque peu déçus mais ils étaient contents qu'elle travaille. S'ils savaient!

Soudain un grand fracas se fit entendre signe que le sablier s'était brisé. Et des rubans noirs prirent possession d'un élève de Serpentard. Celui-ci se mit sur un banc et Zoey sentit de la fumée. Elle fronça les sourcils qu'allait-il se passer maintenant? Des noms. 4 noms prononcé par la voix dans le serpossédé. 4 noms choisis pour représenter Poudlard. 2 d'entre eux étaient dans sa maison. Pourquoi les Serdaigles en avaient-ils deux? Mais au même moment ce fut la panique. Les 3 désignés, parce que la quatrième n'avait pas l'air d'être dans la salle, semblaient avoir l'air de suffoquer et se tenaient le cou. Il y eu des cris, beaucoup de cris. L'esprit de Zoey était confus. Allait-ils mourir maintenant? N'étais-ce qu'une mise en scène? Elle ne bougea pas mais ses grands yeux terrifiés regardaient tour à tour ses camarades. La blonde avait peur pour eux, qu'allait-elle faire s'ils mourraient devant ses yeux?

Mais ils n'étaient finalement pas morts, il apparut que ce n'était que de simple tatouage représentant un collier de ronce. Ce qu'ils fichaient la chair de poule. Autour d'elle tout n'était que chaos et elle ne savait même plus dans quel coin observer. Une fille à sa table, Elowen, demandait à ne plus participer. La rousse semblait être réellement paniqué à tel point que la blonde faillit avoir les larmes aux yeux. Elle ferma les yeux. "Ce n'est pas possible, cela ne peux pas arrivé. On est dans une école pas dans un film." Un secouage de tête plus tard lui apprit qu'elle n'avait pas bougé de place, elle pouvait encore entendre pleurer les autres. Cela allait-il être son quotidien à présent?

Elle rouvrit les yeux et son regard se reposa sur Elowen qui était à présent entouré d'une foule. Que voulaient-ils d'elle? Zoey n'était plus sûr de ce qu'elle ressentait à présent mais une chose était sûr, elle, n'allait pas concourir et ne risquait donc rien. La bleu et bronze essaya d'accrocher le regard de son aîné et lui sourit. Un petit sourire. Juste pour dire qu'ils étaient là. Juste pour la soutenir. Elle ne pouvait faire que cela.

@Elowen Livingstone Si vous voulez réagir avec Zoey n'hésitez pas!

*Préfète inRP de septembre 2047 au 1er Mars 2048*// Fiche Rp // -heart on fire-
4ème Année RP *2048-2049* 15 ans//color=#425770// Serdy en folie ! ♥
Tagada, tagada, Astrid est en feu ! Jae, DDM en or !
09 févr. 2021, 11:14
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Ce sujet sera fermé le dimanche 14 février, à 23h59 (heure de France métropolitaine) afin d'entamer au plus vite la suite des aventures !

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou
09 févr. 2021, 12:21
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Message reçu, aucun traitement de faveur ne me sera accordé. C'est pas comme si j'allais aller me suicider sans raison dans un endroit dont personne n'a entendu parler, hein ? Non, pas du tout, aucun risque, tout roule comme sur des roulettes ! Pourtant, alors que je la supplie de m'aider, Miss Kriss ne daigne pas réagir. C'est quel type de femme insensible encore ça ? Je la trouvais gentille, à tenter de me protéger de cette foule qui commençait à s'agglutiner autour de moi comme des vautours autour d'un bison à demi-mort, alors je ne comprends pas pourquoi elle esquive ma question. Je ne lui demande la lune, seulement de ne pas me laisser tomber, et de m'apprendre un ou deux sorts de plus. Je sais qu'on sera formés tous les quatre, c'est une évidence... Mais je suis faible, mes notes sont plus proches des T que des O, je suis une littéraire qui ne suit ni les cours de potion, ni ceux de défense contre les forces du mal, et encore moins ceux de sortilèges, alors que dois-je faire ? Autant entrer sans baguette à ce rythme, j'aurais autant de chance de survie et mon temps de souffrance en sera abrégé !

Je suis cependant trop faible et démunie pour dire quoi que ce soit de plus et insister. Je compte revenir à la charge, mais plus tard. Je ne connais pas encore assez les trois autres nominés pour savoir si je peux me fier à eux, et s'ils ne me feront pas un coup bas, mais tant pis, tant que je le peux encore j'irai les trouver pour qu'ils m'apprennent à me battre, comme une guerrière amazone ! J'ai peur de rien moi, je suis une grande femme, et je vais entrer dans l'histoire ! Cette perspective me ravit et sèche peu à peu mes larmes. Ne vous leurrez pas, je reste triste, désespérée, et totalement déboussolée, mais je me rappelle à présent de pourquoi je m'étais inscrite, et je m'accroche de toutes mes forces à cela. C'est maigre, mais c'est ce qu'il me reste.

Et puis, je ne peux rien dire maintenant que mes camarades m'ont rejointe. Ils doivent me voir comme une personne solide, pas comme une miette de pain noyée dans un verre d'eau. Je regarde alors Miss Kriss, et lui répond avec un ton confiant et sans que ma voix ne flanche. Je sais qu'elle se doutera de la supercherie, je n'ai pas pu changer d'état d'esprit du tout au tout en deux secondes à peine.

« Merci de faire votre possible pour nous protéger. On s'entraînera autant que possible, Poudlard sera fier de nous. On va tous s'en sortir. »

Mes camarades commencent alors à intervenir, et je les rassure du mieux que je peux, tant pour les convaincre eux de ma réussite que pour m'en convaincre moi-même. C'est la directrice qui intervient pour casser légèrement Julie, et j'ai de la peine pour elle. Elle avait pourtant l'air très sympathique ! Je lui adresse alors un petit sourire compatissant. Et puis je m'offusque intérieurement : ce n'est pas à moi de la rassurer, mais l'inverse. C'est moi la victime dans l'histoire, tout le monde devrait être en train de me bichonner, de me couvrir d'amour et de présents, de me complimenter ! Je lisse donc mon visage pour n'y laisser paraître aucune émotion.

Au loin, je vois une petite aiglonne qui me fixe. Comme tout le monde en fait. Mais elle, elle ne me regarde pas avec de la pitié, alors j'apprécie cela et hoche la tête, pour la rassurer, et la remercier. Bien vite, mon attention se replonge sur la sorcière, qui est toujours à côté de moi.

Je crois en vous, qu'elle me dit. J'ai envie de rire. D'où me connaît-elle ? Est-ce qu'elle s'est vraiment penchée sur mon dossier un seul instant ? Qui pourrait croire en moi, sérieusement ? Et puis je réfléchis. Et si, justement, elle était venue me voir car je suis sa chouchoute secrète ? Ça semblerait aberrant, mais pas impossible. Je n'y crois qu'à moitié, mais comme pour tout le reste, je m'accroche à cette pensée. Je me plais à croire qu'elle assurera mes arrières dans le Dominion, les miennes et pas celles des autres. Qu'elle croit vraiment en moi, que ses mots sont pensés, sincères. Qu'elle va tout tenter pour me protéger, comme si j'étais sa filleule. Un peu comme Harry et Sirius, mais version féminine, soit au moins quatre fois plus badass. Avoir Krikri comme protectrice, ça ce serait la classe !

Je la regarde, un grand sourire aux lèvres, qui dévoile mes dents irrégulières et assez jaunes. Sans la prévenir, ni même sans y avoir vraiment réfléchi en fait, je lui saute au cou et serre sa taille de mes petits bras potelés. Je reste dans cette position le temps d'un instant, car je réalise que je viens sûrement de faire une erreur. Je me détache de cette étreinte certainement non consentie, la regarde à nouveau, avec les joues qui rosissent, et m'exclame :

« Merci Miss Kriss, vous êtes la meilleure ! »

Et puis je m'échappe, craignant des représailles. Je traverse toute la Grande Salle au pas de course, en sautillant tel un papillon un peu trop heureux, m'imaginant déjà victorieuse. Je ne sais toujours pas qu'un collier de ronces orne mon cou, et qu'il risque de me ramener bien vite à la réalité. Pour l'instant, l'heure est à la fête, alors je cours dans les couloirs, ravie. C'est fou comme une simple phrase, ça peut tout changer.

Reducio
@Zoey Redfly ; @Julie Herman ; @Kristen Loewy
Encore merciii

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME