Inscription
Connexion
21 avr. 2021, 22:58
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
Reducio
Image
Plan réalisé avec talent par Charlie Rengan
Précédemment: Leo, défaite et angoissée à la table
de Gryffondor suite au départ de Jacob
⤿ portoloin


Il est terrible, ce nuage de fumée - miroir du Dominion dans lequel se modulent et forment successivement contours et silhouettes. Terrible, car je sais que je ne suis pas obligée de rester ici, de me torturer l'esprit en regardant ces images obscures et néfastes qui empoisonnent le moral et plombent le cœur. Personne ne m’empêche de me lever pour quitter la Grande Salle et aller me réfugier je ne sais où ailleurs. Personne, mais pas rien. Parce que les volutes de fumée enchaînent mon regard qui n’arrive pas à s’en délivrer. Je ne me sens pas bien. J’ai chaud et froid à la fois, mon crâne bourdonne et les images de fumée qui relayant lentement les souvenirs cauchemardesques de la clé me donnent la nausée. Un buste enserré par des fils violets violents. Des corps projetés au sol par une foudroyante déflagration. Un visage tuméfié. Des membres arqués, cambrés, désarticulés. Je ne veux pas voir mais je ne peux détourner les yeux. Au lieu de cela, je pose les pieds sur le banc et ramène les genoux vers mon buste, les enlaçant de mes bras: recroquevillée, mais presque entièrement tournée vers l’écran de fumée.

Il est terrible, ce nuage de fumée - grand œil nous prêtant son regard pour entrevoir des bribes de ce qui se déroule à des kilomètres d’ici; oeil s’attardant à loisir sur certaines scènes puis se détournant à l’instant culminant, nous privant ainsi de la fin en laissant d’autant plus d’espace pour des images tissées par le fil d’une morbide imagination. Et mon regard est comme hypnotisé par les volutes qui ondulent et roulent pour glisser d’image en image. Et chaque mouvement est accompagné par la poignante appréhension d’y voir apparaître Jacob, car les scènes qui se sont déroulées sous nos yeux n’ont que reflété peine et douleur: la dernière chose que je lui souhaite. Et tout ça est paradoxalement contrebalancé par le désir de l’apercevoir ne serait-ce qu’un bref instant pour m’assurer qu’il soit vivant, en un morceau, si possible à proximité des trois autres élèves de Poudlard et loin de toute forme de magie noire. Que verra-t-on en prochain? Qui? Je ne peux pas partir. Si la prochaine silhouette visible dans la fumée, ou celle d’après, celle qui suit, celle d’encore, encore, encore après montre Jacob, je dois y assister. Si l’anxiété et l’attente me mettent sous tension, l’incertitude que j’aurais en étant ailleurs me paraît pire encore.

Résumé: Leo n'arrive pas à détourner le regard du nuage de fumée, voit et laisse libre-cours à ses pensées - voguant entre crainte de voir Jacob apparaître dans les volutes ou espérer le voir pour s'assurer qu'il aille bien.
Dernière modification par Leo Ginger le 25 avr. 2021, 12:52, modifié 2 fois.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin
21 avr. 2021, 23:04
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
20 mars 2046
Grande Salle — Poudlard
5ème année



Ils n’étaient pas très impressionnants, ces quatre-là. Elowen se démarquait évidemment des trois autres avec son quelque chose bien à elle mais ses camarades étaient aussi banals que tous les Autres réunis dans cette salle. Et plus encore : ils avaient l’air misérables avec leur collier tout blanc autour du cou — était-ce le fruit de son imagination, cette gueule effrayée qu’ils avaient, ou l’étaient-ils bel et bien ? Les voir ainsi côte à côte, si foutrement quelconques, força Aelle à penser à Thalia. Elle se retint de la regarder mais ne put s’empêcher de l’imaginer elle à la place de l’un de ces quatre-là. Elle avec sa petite taille, sa peau toute pâle, ses yeux brillants et les immenses cernes qui lui bouffaient le visage ; elle avec son air déterminé destiné à cacher sa peur et ses pensées profondes, elle avec sa baguette au poing ; elle aurait tremblé à la place des quatre, Aelle en était persuadée. Elle le savait au plus profond d’elle : Thalia n’était absolument pas faite pour pénétrer dans le Dominion et pour la millième fois depuis la sélection des participants, son coeur rata un battement : *elle a échappé au pire*.

*Et moi, alors ?*, songea-t-elle en observant les quatre. Moi, comment aurais-je réagi à leur place ? Que se serait-il passé si elle avait été sélectionnée ? Oh, elle n’aurait pas tremblé, elle n’aurait pas eu peur ! Elle se serait tenue avec fierté là-bas, tout simplement parce qu’elle se pensait capable d’affronter tout et n’importe quoi. Elle n’aurait même pas jeté un regard en arrière, elle n’aurait eu aucune envie de croiser les yeux de Thalia ou pire, ceux d’Aodren ; moins encore ceux de Zik et de Nyakane qui seraient évidemment venus la voir partir. Non, elle aurait regardé droit devant elle, concentrée sur sa future aventure. Ou du moins s’en persuadait-elle mais la vérité, c’est qu’elle aurait été tellement effrayée qu’elle aurait été incapable de faire le moindre geste ; elle en avait conscience, au fond d’elle. Et pour la millième fois depuis la sélection des participants, elle se réjouit de ne pas avoir été sélectionnée.

Au moment où les quatre disparurent, clé en mains, les cris et les pleurs retentirent dans la Grande Salle. Ça fusait de partout. Les gens s’agitaient, les gens s’inquiétaient, comme si cela pouvait changer quoi que ce soit à la situation. Se concentrer sur les Autres détourna suffisamment Aelle de ce qu’elle ressentait pour qu’elle parvienne à ignorer la folie de son coeur. Elle essayait de ne pas écouter ses pensées, *elle va ‘t-être mourir*, parce que ses pensées disaient n’importe quoi. Elle était ici pour une bonne raison, après tout. Pour apprendre, pour comprendre, par intérêt pour les secrets que cachait le Dominion. Elle n’était pas là pour s’inquiéter des moindres faits et gestes d’une foutue Serdaigle qui n’avait ni le cran ni la force ni la détermination nécessaire pour survivre au Dominion. Crispant les mâchoires, Aelle ferma les portes de son coeur, bien déterminée à ne pas paniquer comme tous les abrutis qui l’entouraient et surtout à ne rien montrer de son trouble. Ainsi, le regard résolument froncé, les traits figés, elle se concentra sur le nuage de fumée qui apparut tout naturellement devant la table des professeurs — cette blague était décidément bien trop rodée pour qu’ils aient même droit à une vision du spectacle. Comme beaucoup, Aelle se redressa pour mieux y voir, les yeux un peu écarquillés ; non pas par peur mais par intérêt, évidemment.

Elle ne ratait rien des images qui s’affichaient aux yeux de tous. Peu à peu, elle oublia l’inquiétude, la sienne et celle des Autres, les murmures effrayés et les autres parasites. Ne resta que les images. Les duels. Les sortilèges. La peur ambiante. La magie ; sombre, puissante, effrayante, attirante. Elle aurait pu se détourner, fermer les yeux pour s’arracher à ces horreurs. Elle aurait pu se reprendre ; elle en était incapable. Elle se sentait terriblement supérieure à tous ses camarades qui geignaient. Son coeur avait beau s’affoler, elle, elle ne montrait rien — comme si elle ne ressentait rien. C’est à peine si elle regarda la table des professeurs quand les deux femmes prirent la parole ; tant que ça ne la concernait pas, elle se fichait de ce qu’elles disaient, après tout. Le dos droit et le regard fermé, elle était alpaguée par les images. Elle espérait que personne ne finirait par les obliger à sortir. Elle avait envie de regarder.

Quel joli spectacle, songeait Aelle — elle n'avait qu'une très lointaine conscience que ce qu'elle regardait n'était pas qu'un simple tour de magie mais bel et bien une réalité sanglante. De tous ses yeux, elle vivait la scène comme si elle y était ; l'effroi en moins. Quelle voltige, ces sortilèges ! ces coups qui partaient en tout sens, ces cris, ces horreurs ; et ces corps qui tombaient. Un frisson glacé dégringola le long de sa nuque. C'était quelque chose ! Et elle y assistait, elle, Aelle Bristyle. Au loin, sa conscience lui murmurait que ça arrivait bien, quelque part. Que des vies basculaient, des gens chutaient. Mais elle n'arrivait guère à y croire. Ce n'était pas faute d'entendre les murmures apeurés de ses camarades et d'apercevoir, par intermittence, leurs mines horrifiées. Pourtant, toute prise à son observation malsaine, Aelle n'y portait pas d'intérêt. Il lui était impossible de se détourner de ce qu'elle voyait, de ne pas apprécier la danse des duellistes, la précision de leurs gestes et la beauté des sortilèges qui fusaient. Elle en appréciait tous les aspects et pour la première fois elle éprouva le regret de ne pas se trouver là-bas, elle aussi, pour montrer ce dont elle était capable — ce dont elle serait bientôt capable.

Ce qu'Aelle ignorait, c'est qu'elle aurait détesté s'y trouver, ressentir la peur et la nécessité de se battre pour sa survie. Elle ne savait pas que regarder ne suffisait pas à comprendre et à ressentir. La vérité c'est que l'horreur la fascinait et qu’elle n'en avait même pas honte.

Elle ne se détourna de ce spectacle qu’un instant pour écouter les dires de la Directrice et à la fin du discours de la femme un rictus déforma son visage ; *ou frappez dans un oreiller*, songea-t-elle ironiquement. Qui donc souhaiterait se trouver ailleurs actuellement ? se contenter de se défouler sur des cognards ? Certainement pas elle. Elle retourna à son observation minutieuse du spectacle sans se douter qu’elle avait peut-être besoin de se défouler, elle aussi, et de se départir du nœud qu’elle avait dans le ventre et qu’elle persistait à ignorer.

2
Dernière modification par Aelle Bristyle le 11 juil. 2021, 10:52, modifié 1 fois.
22 avr. 2021, 03:39
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
Assis à la table des professeurs, Samy se sent perdu. Il a vu venir les évènements, évidemment, mais ne pensait pas que les choses allaient prendre une telle ampleur, que des élèves seraient réellement envoyés à la mort. Il observe, impuissant, la scène, trop choqué pour émettre le moindre son. Passif face à ce qui se déroule devant ses yeux, ses yeux se font vitreux, son esprit s'embrouille et il se déconnecte peu à peu de la réalité jusqu'à entrer dans une espèce de transe. Il n'entend plus les cris, ni même les pleurs, son âme est ailleurs, loin, perdue dans la forêt. Il ne voit pas se dresser devant ses yeux un mur de fumée, ni des élèves issus du Dominion se transformer en statues et probablement mourir. Il est happé par l'odeur de la rosée du matin, le chant des oiseaux et le bruit des sabots qui martèlent la terre humide.

Ce sont les cris d'Elina qui ne ramènent à la réalité. Sa voix paniquée, son timbre de grave, son haussement de ton, cela l’interpelle. Il prend conscience de ce qui l'entoure et se tourne bien vite vers cette voix familière, décontenancé. La sorcière lâche tout et pète littéralement un câble devant tout Poudlard. La directrice n'est pas en meilleure posture, elle vocifère et tente de gérer la situation en restant froide et détachée. Les élèves, paniqués, voient des corps tomber devant leurs yeux, et cherchent désespérément leurs amis au travers de ce brouillard, sans vraiment souhaiter les apercevoir au milieu du massacre.

Samy se lève en renversant sa chaise, les yeux tellement ouverts qu'ils ressortent de leurs orbites. Il se précipite vers la sous-directrice et pose sa main sur son épaule pour lui rappeler qu'elle n'est pas seule. Il ne prononce pas un mot ; il en est bien incapable.

Puis, il descend de l'estrade et hurle :

« Que ceux qui ne veulent pas assister à cela me suivent, on va sortir prendre l'air et discuter ! Ne vous forcez pas à regarder, ces choses là sont dures et ça ne fera pas de vous des faibles de ne pas vouloir voir. N'oubliez pas que vos amis ont été entraînés, on a confiance en eux. Ils reviendront, et on vous tiendra informés dès qu'on aura des nouvelles d'eux. Maintenant ne restez pas là et suivez-moi. »

L'apprenti a beaucoup de respect pour Kristen, mais dans cette situation il la trouve particulièrement inhumaine. Sans attendre plus d'ordres de ses supérieurs, il s'élance et sort de la salle.

@Elina Montmort, @Kristen Loewy et d'autres, peut-être
ACTION : Inviter ceux qui veulent sortir à le suivre dans le Parc
Dernière modification par Samuel Falkner le 23 avr. 2021, 18:10, modifié 1 fois.

#75803D
Hey, I just met you, and this is crazy, but here is my Niffleur, so call me Samy
22 avr. 2021, 11:14
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
Image

1 - 2 - 3
___________________

Louise semblait terrifiée elle aussi. Lorsqu'elle attrapa la main de Unna, cette dernière se concentra sur ce contact et sur cette chaleur ce qui eut pour effet de calmer les battements de son cœur. Elle fut reconnaissante envers Louise pour ce geste et elle était heureuse qu'elles soient là l'une pour l'autre. C'était précieux d'avoir une amie sur laquelle compter dans un moment pareil.

- Oui ... j'espère aussi ... Comment est-ce qu'on peut faire ça à des ados ...? Et comment est-ce qu'on peut nous obliger à regarder ça ...? Il faut vraiment être sadique.
- C'est vraiment horrible. Je ne pense pas que les professeurs s'attendaient à ça. Ils ont l'air un peu pris au dépourvu.

Louise semblait se poser de nombreuses questions.

- Est-ce que la clef était un portoloin ? Tu penses que c'est en direct ?
- Oui, je pense que c'était bien un portoloin qui les a emmenés jusqu'au Dominion. J'ai l'impression que c'est en direct mais on ne reconnait personne. À quoi bon nous montrer des inconnus ?

Unna commença à comprendre quand une nouvelle suite d'images apparut sur l'écran, toutes plus affreuses les unes que les autres. Ce n'était que violence et souffrance. On y voyait des élèves torturés et tués. Est-ce que c'était vraiment en train de se produire dans le Dominion ? Est-ce que ses camarades étaient en train de subir le même sort ?

Elle serra plus fort la main de Louise dans la sienne. Son esprit était en ébullition. Qui étaient ces élèves qui torturaient les autres sans scrupule. Ce n'était sans doute pas des adolescents venant d'écoles traditionnelles pour connaître des sortilèges pareils. Elle réfléchit tout haut :
- Ce sont peut-être des élèves de l'école des Sept Lignées qui sont là pour tuer les autres ? C'est peut-être un piège ?
Elle regretta un peu d'avoir dit ça à voix haute. Elle ne voulait pas inquiéter encore plus son amie.

Miss Montmort et Miss Loewy leur donna la possibilité de sortir et M. Falkner invita ceux qui le souhaitait à le suivre. Unna ne savait pas quoi faire. Bien sûr elle n'avait pas envie de rester devant cet horrible spectacle, même si elle s'en sentait capable. Elle ferait de toutes façons de nombreux cauchemars durant les mois à venir. Et puis, elle voulait aussi le savoir s'il arrivait quelque chose à un des candidats de Poudlard. Mais elle ne souhaitait pas que Louise se retrouve toute seule. Elle lui demanda son avis :
- Qu'est-ce que tu veux faire ?

@Louise Leench ^^

Il suffit de se souvenir d'allumer la lumière.
Quatrième année RP - Fiche - Réputation Couleur : #8000BF
22 avr. 2021, 13:13
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
Image


Diphda reviendra à sa place initiale au prochain tour.


Une jeune fille, assez âgée, était partie chercher Diphda. Lydia commença à courir vers elle, mais avant, elle jeta un regard vers Kyana. Celle-ci semblait plongée dans un état léthargique. Une anesthésie, qu’elle s’était infligée exprès pour masquer la réalité des choses, de ces choses-là, qui se déroulaient devant les yeux des enfants de Poudlard. Jamais la petite Holmes n’avait ressenti avec autant d’intensité le désir de protéger sa petite amie. Elle hésitait même à la quitter pour quelques secondes, le temps d’aller reprendre son animal de compagnie dans ses mains. Et s’il lui arrivait malheur ? Et si c’était Kyana qu’on avait envoyée soudainement combattre au Dominion ?

Lydia serra son poing droit. Elle tourna sur elle-même, quitta du regard la table de Serdaigle et alla chercher Diphda.

« Merci, elle est bien à moi. » répondit-elle à la jeune qui fille qui l’avait apostrophée.

Alors qu’elle s’apprêtait à retourner à sa table, pour vainement tenter de finir son repas, une rétrospective du tournoi s’afficha, tout près d’elle. Elle recula lentement, elle ne contrôlait plus ses pas. Soumise désormais aux images, sa peau prit une teinte complètement livide. *Par Circée…* Et elle serra fort sa petite grenouille entre ses mains, créant un écrin par la force de ses paumes ; pour surtout la garder près d’elle ; pour la protéger et pour qu’elle ne parte pas.

Elle s’assit à la table des Serdaigle à côté de Kyana et continua à regarder, hypnotisé, les jeux plus que dangereux qui se déroulaient devant elle.
Elle ne put cependant s’empêcher de relâcher la pression sur sa grenouille lorsqu’elle vit une formule se former sur les lèvres d’un sorcier blond.

Ce même sorcier eut soudain un spasme, lié sans aucun doute à des décharges électriques. Alors que le plan changea soudain pour laisser entrevoir une jeune fille, Diphda choisit ce moment pour sauter près des volutes de fumée. Près de la table des professeurs, elle tourna un instant sa tête de batracien vers sa maîtresse, puis vers la table devant elle, et sauta juste devant le professeur de Botanique. De ce que put voir Lydia, elle avait même ripé sur l’assiette.

« Oh non mais c’est pas vrai… » murmura plaintivement Lydia.

Les mots ‘honte’ et ‘gêne’ n’étaient même pas assez puissants et exacts pour définir ce qu’elle ressentait. Elle agrippa le bras de Kyana, avec la furieuse impression que cette soirée était la plus pénible, et la plus longue qu’elle vivait depuis le début de son existence.

Alors qu’elle allait présenter ses excuses à Mr Featherstone, une autre image qui la choqua, apparut. Elle observa la fille tomber sur le sol. Elle cligna des yeux ; alors c’était ça le combat ? Et Livingstone allait elle-aussi en faire les frais ?

« J’suis là hein, dit-elle à Kyana. Toutes les deux, on pourra pas réussir à avoir peur. »

Avec l'accord d'@Archibald Featherstone pour le bond de Diphda.
@Kyana Lewis

#5d9686
entre en 5ème année RP -
post-pause
22 avr. 2021, 18:20
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
J'arrive dans la Grande Salle. Les élèves discutent entre eux, mais il n'est pas nécessaire d'entendre leurs discussions pour comprendre quel en est le sujet. C'est le même depuis des jours.

Je m'adosse au mur, observant l'estrade sur laquelle le quatuor au collier de ronces est debout, face à Miss Loewy. Cette dernière leur tend une clé, et je ne peux m'empêcher de retenir mon souffle lorsque les quatre élèves saisissent la clé et disparaissent.

Ca y est. Les dés sont lancés.

Mes yeux restent fixés sur l'estrade où quelques secondes plus tôt, ils étaient. Comme si ce "pop" si caractéristique n'était qu'une illusion et qu'ils étaient toujours là. Mais il faut bien se rendre à l'évidence : ils sont partis, et qui sait si ils reviendront un jour.

Lorsque je tourne enfin les yeux, c'est pour observer les autres. Certains pleurent, plus ou moins silencieusement. La plupart leur souhaite bonne chance, espérant qu'ils reviennent en un seul morceau - ou qu'ils reviennent tout court.

Je ne connais aucun des élèves du quatuor. Je sais juste que Jacob est à Gryffondor, Lilly à Poufsouffle, et Irene et Elowen à Serdaigle. J'étais d'ailleurs étonnée qu'il n'y ai pas de Serpentard. Lorsque les noms des participants avaient été révélés par l'Urne, je pensais qu'un élève de chaque maison serait pris. A tort, bien entendu.

Mais bon, ce n'est pas plus mal, finalement. Je ne sais pas si j'aurais pu supporter de voir quelqu'un que je croise tous les jours aller là-bas. Je ne suis pas indifférente au sort des quatre candidats, mais la pilule est plus simple à avaler.

Au milieu du brouhaha de la Grande Salle, un nuage se forme. De la brume. Mais une brume spéciale. Celle-ci, formée au centre de la pièce, est visible de tous, est je comprend mieux pourquoi lorsque cette brume nous montre des images. Des images qui ne mettent pas longtemps à me faire comprendre de quoi il s'agit.

Des images en direct du Dominion.

Un défilé d'images. Floues, ou trop rapides pour qu'on y reconnaisse qui que ce soit. Mais en revanche, on a parfaitement le temps d'y voir des jeunes tomber et se transformer en statut de pierre, imprimant ainsi leur expression.
L'image se fait soudain plus nette, et le point de vue se fixe. Deux jeunes se font face : un blond et un roux. Des parois de pierre, et des cellules.

Des cachots.

Les deux jeunes dégainent leurs baguettes et entament un duel. Aucun ne semble vouloir en démordre. Tout est agressif, et même les pierres des murs me semblent être agressives. Mais cela ne semble être que les débuts.

Endoloris

Pas de doute. Leur magie dépasse largement celle autorisée. Le quatuor de Poudlard devra-t-il lui aussi l'utiliser. Espérons que non.
Mais une question me taraude : que va-t-il arriver au perdant ?

Sur l'écran, le duel continue, et bientôt, un bras vient attraper la jambe du blond, tandis que son corps se crispe et que l'image crépite.

Une décharge électrique. Il vient de recevoir une décharge électrique.

Mais pas le temps d'en voir plus : les images changent, nous empêchant d'en voir plus.

C'est maintenant une grande brune que l'on peut voir. Par l'encadrement d'une porte, je distingue une autre fille, plus petite. Un simple pas dans la pièce, et des centaines de fils violets enserrent la fille. Elle se débat, et des flamme bleus sont expulsés de sa baguette. Elle fait ensuite demi-tour et claque la porte.

A nouveau l'image change. Encore une fois, pas de traces d'un élève de Poudlard. A la place, un groupe d'une dizaine de personnes, et des portes avec des grilles. Les élèves ne semblent pas se vouloir du mal, mais le sourire malsain de l'homme qui sort de l'une des portes annoncent une mauvaise chose. Et en effet, puisqu'il lâche un objet, dégageant de la fumée rouge. On n'y voit plus rien, durant quelques secondes. Des secondes qui paraissent des heures. Je n'ai pas envie de voir cette fumée rouge disparaître. Je n'ai pas envie de découvrir ce qui se cache derrière.
Mais le couloir réapparait tout de même, dévoilant au sol des personnes propulsés à terre par l'explosion. Mais surtout, on y voit deux statuts de pierre. Comme celles que devenaient les élèves sur les premières images.

J'aimerais bouger, partir loin d'ici, mais mes membres sont figés par l'horreur. Combien de temps cela va encore durer ?

Puis le noir se fait. Avant de nous montrer une forme à terre.

Une personne. Au visage tuméfié. Au corps brisé.

Mon visage se tord sous cette horreur. Ma main se place devant ma bouche. La poitrine de la jeune fille se soulève lentement, me faisant espérer. Peut-être qu'elle va s'en sortir ? Mais une force invisible semble vouloir le contraire. Sa jambe droite se tord, mais elle n'a plus la force de crier. Elle tend sa main vers quelque chose, ou peut-être même quelqu'un, mais on ne peut rien apercevoir de plus. Elle est soudainement prise de soubresauts, et tente de porter ses bras à son cou. Sans succès. Puis elle s'immobilise. Sa poitrine ne bouge plus.

J'arrête de respirer. J'attend qu'elle se transforme elle aussi en statut de pierre, mais rien ne se passe. Elle reste là, étendue sur le sol.

Sans vie.

- Oh mon dieu....

Je vois alors un groupe d'élèves se diriger vers la sortie. Sans plus de questions, je me précipite jusqu'à eux et les suit à l'extérieur, plus pâle que jamais.
Dernière modification par Clarke Kane le 26 avr. 2021, 14:57, modifié 1 fois.

Quand on me regarde dans les yeux, je pétrifie à vie.
MarraineChocog'Clarke Kane • Couleur RP : #484c67
Membre du mouvement des Cool-euvresDélaissées
22 avr. 2021, 19:13
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
1 - 2 - 3 - 4
───────────────


Son collègue s'étonna, il n'avait visiblement pas réalisé qu'Archibald avait pu connaître cette lointaine époque. Mais le tournoi de cette année était bien différent : il regroupait bien plus d'écoles, et les professeurs, ainsi que les élèves, n'avaient pu se rendre pour suivre le tournoi. Bien pire que cela, le soi-disant tournoi sonnait davantage comme un combat qu'une réelle compétition, comme si les élèves étaient devenus les soldats d'une guerre qui ne les concernait pas. Quelle lâcheté...

Alors que le botaniste allait briser le silence, un écran de fumée se dressa devant eux. Le professeur regarda derrière ses verres ovales les scènes horribles qui s'y projetaient. Derrière, les élèves commençaient à s'agiter. Comment ne pas les comprendre ? Mais le bruit endolorissait les oreilles du professeur, et le brouhaha le fatiguait plus durement. Il détestait l'agitation, pire que ça, le bruit le rendait malade, et sa concentration en fut réduite, comme si sa tête était entourée de brumes.

Le professeur de Vol, tout aussi inquiet par la fumée, lui demanda :

"Ces gamins semblent prêts à tout pour s’en sortir. Que va-t-il se passer pour ceux de notre école? Ils n’ont pas été préparés à ça."

Le professeur n'en avait aucune idée. Il n'était pas devin. il se contenta de hausser les épaules, et de lui répondre :

"Peut-on seulement appeler enfant quelqu'un qui s'est préparé à ça ?..."

Une réponse peu rassurante, un peu détachée, mais qui restait dans la gravité de l'évènement. Ce serait mentir de dire qu'Archibald n'était pas inquiet à ce moment. Malgré l'impassibilité dont il faisait preuve, il avait au fond de lui l'envie d'interrompre ce Tournoi qui virait au massacre. Les images défilaient, et la cruauté qui en émanait n'était que croissante.

Il entendait alors, par dessus le bruit, les remarques de ses collègues : fallait-il faire rentrer les élèves dans les dortoirs ? La directrice trancha net : cela ne ferait que confirmer l'inquiétude à avoir. Mais valait-il mieux une inquiétude d'une soirée qu'un traumatisme qui durerait certainement toute une vie ? Le professeur doutait, mais le bruit ambiant l'empêchait de penser correctement.

C'est alors, dans ce désordre, qu'une masse verdâtre et gluante sauta d'au-delà de l'écran de fumée, directement sur son assiette. Le professeur recula sur sa chaise, son cœur manquant un battement. Sous la surprise, il s'exclama :

"A qui appartient cette immondice ?!"

Ne voulant pas toucher ce crapaud, le professeur se contenta de soulever son assiette pour la pencher, de sorte à ce que l'ignoble créature en tombe et reparte dans le sens opposé de sa descente.

@Rafael Mason, @Lydia Holmes, @Diphda
@Mark Dole, c'est ton tour T-)

A Poudlard, j'ai planté mes racines.
Touchant turlupin de DD. Discord : LucasM#9063
22 avr. 2021, 21:50
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
Image



La journée n'avait pas été géniale, c'est le moins que l'on puisse dire. Pourtant aujourd'hui, Britanny avait eu des cours qu'elle aimait vraiment bien : la Métamorphose et la Défense Contre les Forces du Mal. Cependant, le vision de Jacob le matin-même avait réussit à a déconcentrer pour le reste de la journée. Le collier de ronces tatoué sur son cou - qui était déjà assez terrifiant sachant sa signification - avait viré au blanc. Annonce de son futur et proche départ. Bien qu'inutile : personne ne pouvait ignorer que ce mardi 20 mars était le grand jour pour les quatre "élus" de Poudlard. Cela n'avait fait que tordre un peu plus le ventre de la rousse qui n'avait pas pu avaler grand chose au petit déjeuné. Et au déjeuné. Plus l'heure approchait, plus les pensées de la fillette se troublaient. Elle avait été encore plus tête en l'air qu'habituellement, passant de taper le pied par terre à un rythme fou, à une totale absence mentale et paralysie physique.

Ce soir-là, elle descendait les marches de la tour de Gryffondor en compagnie de Phoebe, sa coéquipière de Quidditch. Les deux filles parlaient peu, mais pas sûr que chacune écoute réellement les minces propos de l'autre. C'était juste histoire de meubler le silence pesant. Dans la Grande Salle, l'ambiance était étrange. Tous les regards étaient rivés sur les quatre élèves choisis par l'Urne, qui étaient sur l'estrade, près de la table des professeurs. Britanny jeta un œil à son frère qui surveillait ce qu'il se passait vers ces élèves. Elle savait qu'il avait mis son nom dans cette urne. Egoïstement, elle était soulagée que d'autres furent sélectionnés à sa place. Elle ne savait pas comment elle aurait réagit dans le cas contraire. Alors que Phoebe s'assit à côté de Sio, Charlie se tourna enfin vers la table des Rouges, captant instantanément le regard de sa petite sœur, qui était encore plus blanche que d'habitude. Il fronça les sourcils et inclina la tête, lui demandant silencieusement si ça allait, si elle pourrait supporter ce repas. Elle hocha positivement la tête et baissa la yeux, s'installant à la droite de sa coéquipière.

Les paroles de cette dernière la ramena au moment présent, loin de sa bulle avec son frère. Sans aucune certitude, elle hocha la tête, incapable d'ouvrir la bouche. De l'agitation se fit entendre tout à coup. Miss Loewy s'était approché des Quatre. De Jacob. On y est. Au moment même où leurs doigts toucha la clé, ils disparurent dans un Pop! Mince, la clé était un Portoloin... Elle se tourna vers Phoebe, les yeux écarquillés. Une pierre sembla tomber au fond de son estomac. Ils étaient partis. Et personne ne savait s'ils allaient tous revenir indemne. Essayant de chasser ce sentiment d'impuissance, elle déglutit et se décida à parler, dans un murmure.


- T'as vu ? Un portoloin non ? Tu crois que les professeurs s'en doutaient ?

Un sanglot attira son attention. Dans sa diagonale, face à elle, Rafaëla semblait vraiment mal. A ses côtés, Scary essaya de lui remonter le moral, mais les paroles de sa camarade n'étaient pas dénuées de sens. Dans quel état allaient-ils revenir ? S'ils reviennent.... Tout ceci rendait Britanny de plus en plus anxieuse. Des cris du côté des Serpentard n'atténua en rien ce sentiment. C'était Erza. Elle ne savait pas à qui elle s'adressait de la sorte, mais cela la choqua. Encore une insulte sur le sang ? Dans ce genre de moment ? C'est pas vrai... Elle vit Charlie se lever mais la directrice intervint rapidement, et le nuage qui venait de se former dans la Salle le stoppa net.

Qu'est ce que... Des images floues se succédèrent, sans que la rousse ne comprenne réellement de quoi il en retournait. Elle sentit Phoebe se rapprocher d'elle. Elle voyait des silhouettes, des murs, des couloirs. Est-ce que c'est... ? L'image se fit plus nette, et l'assaut des deux sorciers fit sursauter Britanny. Ils s'attaquaient. L'anglaise se douta que les sortilèges utilisés étaient violents. Le but était de blesser... Pire même. Elle se mit à trembler et se mordit la lèvre férocement. Son corps se rapprocha à son tour de celui de sa camarde, cherchant un soutien face à cet horrible spectacle. Cette retransmission de ce qu'il se passait là-bas, à n'en point douter. Que se passerait-il lorsqu'elle reconnaitrait un des élèves de son école ?

Dans la Grande Salle, l'angoisse gagnait les élèves. Beaucoup demandait à ce que la diffusion soit stopper, à sortir d'ici, on encore à ce que les professeurs fassent quelque chose. La gryffondor écoutait sans vraiment entendre, tétanisée par le "film". Puis vint la décharge électrique. Britanny saisit le bras de Phoebe dans un geste instinctif. Elle voulait arrêter de regarder, mais à tout moment c'est Jacob qui pourrait apparaitre. Lui affrontait cette épreuve, elle se devait au moins de le soutenir par la pensée, et regarder. Les images se succèdent, les affrontements aussi. Puis les morts. Les larmes coulent sur le visage de la rousse.

Quelqu'un cri dans la salle. C'est Samuel Falkner. Ils proposent aux élèves de sortir. Toujours paralysée par ce qu'elle a vu, Britanny est incapable de comprendre ce que l'apprenti dit. Les mots ne semblent avoir aucune signification dans sa tête. Elle à l'air totalement absente.


@Phoebe Everhart :cute:

5ème année RP en 2048-2049 - Luca Hollestelle comme référence physique, svp ne pas l'utiliser
Membre du M.E.R.L.I.N. - Lune #800000
22 avr. 2021, 22:28
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
Dans les volutes de fumée, la situation avançait à grande vitesse. Sortilèges impardonnables, décharges électriques, flammes bleues et fumées rouges se succédaient, affichant aux yeux des spectateurs un tableau des plus atroces. Puis les images prirent une teinte encore plus sombre, plus dramatique. Un corps mutilé rendait son dernier souffle.

Mark grimaçait en s'imaginant les douleurs ressenties par cette jeune victime. Instinctivement, les pensées de l'homme s'attardèrent sur Lilly Zarbi. L'entraînement qu'il avait partagé avec la Poufsouffle n'était qu'un échauffement à côté de l'affrontement qui avait réellement lieu. Il espérait de tout cœur que la jeune fille prenne les bonnes décisions pour survivre à cet enfer. Elle devait garder la tête froide à tout prix. Vous en êtes capable. La jambe droite de Mark s’agitait nerveusement sous la table tandis qu’il tentait inutilement de rassurer la jeune fille à mille lieues de là.

Kristen Loewy confirma la possibilité aux élèves de partir s'ils le souhaitaient. Ils étaient libres de prendre individuellement leur décision. Un choix qui paraissait à Mark bien trop difficile pour les plus jeunes d’entre eux. Mais de son avis, rares seraient les élèves qui choisiraient de suivre Samy. Rester, c'était montrer qu’ils soutenaient leurs amis. Ils savaient désormais qu'assister au spectacle n'était rien en comparaison de ceux qui le vivaient. Unité, solidarité et courage étaient des valeurs que beaucoup d'élèves de Poudlard partageaient. Peu à peu l’enseignant revenait sur sa réaction impulsive à chaud de masquer ce spectacle aux élèves.

La gorge sèche, Mark saisit le grand gobelet rempli d’eau en gardant son regard fixé sur la fumée devant lui. Mais alors que ses lèvres se posaient sur le métal du verre, l’homme sentit une surface froide et visqueuse entrer en contact avec son nez. Surpris, ses yeux s’écarquillèrent et il effectua un mouvement de recul. Dans le gobelet, un gros crapaud le fixait d’un regard dénué de toute intelligence. Purée, qui a mis cette chose dans mon verre ?

Le batracien repoussé délicatement par Archibald n’avait pas sauté de la table comme prévu mais, en deux habiles sauts, avait réussi à rejoindre une piscine de fortune. Mark, furieux, jeta un regard noir aux élèves de l’autre côté des volutes de fumée. Il n’y voyait pas grand chose mais une chose était sûre, le coupable avait tout intérêt à rester discret. Le crapaud, lui, le corps toujours plongé et deux pattes en appui sur le rebord, sortait la tête pour regarder le paysage.

@Lilly Zarbi @Archibald Featherstone @Lydia Holmes @Diphda

Détective privé à Pré-au-Lard
DDM de Gryffondor du 1/9/46 au 13/10/46
Ancien professeur de DCFM
22 avr. 2021, 23:16
 ÉP 47.5 - Tribune  La Prison Noire
Image


Z : 1
C : 1
E : 1
D : 1



Les secondes s'égrenaient alors que la petite blonde contemplait la salle plongé dans le désespoir. Chacun chuchotaient, certains plus fort que d'autres et elle, resta frustré de ne pas savoir. Finalement Canelle écourta ce silence qui n'en était pas vraiment un, en répondant à ses questions qui ne contenaient aucune réponse. Mais qui en avait ?

"Le dominion, mais c'est quoi le dominion ?"


Aucune idée. Elle n'en savait rien. Et pourtant, sa curiosité aurait voulu être servie sur un plateau, là maintenant. Elle voulait savoir ce qu'était cet endroit secret. Elle voulait savoir ce qu'allaient combattre les quatre. L'aiglonne haussa donc les épaules en réponse à son amie. Sa voix n'avait aucune envie de retransmettre son incompréhension et elle resta donc muette.

Mais une de ses voisine de table avait apparemment la réponse, elle. Levant les yeux, elle vit Dorothy, une fille de son dortoir, qui se trouvait à sa diagonale. Alors pour elle, le dominion se trouvait dans Poudlard ? Et pourquoi pas dans son dortoir aussi ! C'était une idée complètement insensé !

-A mon avis ça ne doit pas être vrai ! Je vois pas où le dominion se trouverait ici ! Et puis c'est complètement stupide comme idée.

L'ennuie l'agaçait tout autant qu'elle trouvait cette idée vraiment stupide. Comment pouvaient venir des tas d'élèves sans qu'ils les voient ! Ce n'était pas possible. Et un professeur ou la directrice auraient forcément vu quelque chose.

Ses mains continuèrent de jouer avec ses cheveux tandis que Canelle répondait à sa deuxième question. Oui, tout le monde voulait la réapparition immédiate des candidats. Pour une raison ou pour une autre. Leurs amies désiraient sans aucun doute les revoir vivant de même que la salle au complet. Elle-même ne voulait que ça. Ça et qu'ils se dépêchent de revenir parce que d'une, elle trouvait le temps long et de deux, elle était curieuse et voulait savoir ce qu'ils vivaient.

Mais une nouvelle voix s'éleva et elle venait, cette fois, d'en face. Une voix un peu trop énervé à son goût et l'aiglonne ne comprit pas pourquoi en était-elle la destinataire.

-Ils ne réapparaîtront pas. Du moins, pas tout de suite. Vous ne comprenez pas ? Pourquoi pourraient-ils revenir si tôt alors que les... organisateurs de ce "tournoi", semblent avoir pris tant de mal à... l'organiser ?

La première année ne sut que répondre hormis de la conseiller de se calmer. Elle n'avait aucune envie de gérer quelqu'un lui hurlant dessus alors que déjà, tout son entourage était à cran. L'idée qu'ils reviennent de suite était bien sûr risible mais pourquoi pas après tout ? C'était bien possible.

-Je ne sais pas mais arrête de t'énerver s'il te plait !

Ses yeux étaient froid alors qu'elle dévisageait la fille en face. De son côté, Dorothy croyaient que les paroles prononcées par sa voisine porteraient malheurs. Ce qui fit pouffer silencieusement la bleu et bronze. Vraiment ? Des paroles qui portaient malheurs ? Elle en doutait. Ce qui était dans le dominion devait être davantage la cause de leurs malheurs que des vulgaires mots prononcés. Mais sa camarade fit alors une action auquel elle ne s'attendait pas. Elle s'excusa et les yeux de Zoey redevinrent moins froid. Tout comme sa colère qui s'évanouit peu à peu. Cette situation rendait tout le monde fou et ce n'était guère le moment de s'en prendre les uns aux autres.

-Ce n'est pas grave !

Mais une fumée vint la couper. Une fumée étrange et qui s'incrusta au beau milieu de la grande salle, devant la table des professeurs. Soudain inquiète, ses mains vinrent chercher sa baguette sans sa poche, juste au cas où. Elle ne connaissait pas masse de sort mais s'il le fallait alors elle se défendrait. Mais la fumée ne ressemblait pas à une attaque et affichait maintenant des images. Images d'enfant devenant comme gravé dans la pierre. La fillette se redressa d'un coup sur son siège, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte de stupeur. Qu'était-ce ceci ? Avait-on répondu à ses attentes en montrant ce qu'il se passait dans le dominion ? Les enfants qui perdaient se transformaient-ils en pierre ? Les quatre concurrents de Poudlard allaient-ils eux aussi se changer en pierre ?

Son esprit fixé sur l'écran de fumée, elle ne faisait attention à rien. Ni à Dorothy qui se présentait, ni aux cris de stupeur, ni même aux pleurs. Son regard observait la scène changer prenant ainsi la forme d'un combat plutôt violent. La jeune sorcière ne savait pas quels sorts étaient lancés mais ce n'était surement pas le sortilège de lévitation. Des frissons parcoururent son corps alors que la vision s'intensifia. Le combat dégageait une dose d'acharnement et on voyait qu'ils n'était pas là pour rire mais pour se blesser et surement pour se tuer. La petite ne pu détacher ses yeux de la scène mais bientôt un cri puis deux la détourna de sa vision. Deux filles voulaient arrêter le flot d'images et demandaient à sortir. "Surement pas !" protesta-t-elle dans sa tête. Elle n'avait aucune intention d'arrêter de regarder ! L'aiglonne voulait continuer à s'informer, elle voulait savoir ce qu'il se passait à l'instant même dans cet endroit. Allaient-ils voir les candidats se battre ? C'était bien mieux que de ne rien savoir, non ?

Mais plusieurs personnes reprirent la parole. Miss Montmort qui expliqua qu'un an après la destruction de st Mangouste, personne n'avait daigné s'en prendre aux lignées. Ce dont Zoey comprit vaguement la teneur du discours. Au moins elle savait à peu près qui étaient ces lignées. Et toujours selon la sous directrice, ils étaient libre de partir s'ils le voulaient. Ce que ne voulait pas la fillette. Pas le moindre du monde et l'image formé par le nuage de fumée se mit à changer brusquement.

Le jeune homme blond se faisant avaler par de la fumée, deux filles combattant avec des sorts encore inconnus pour elle et surement pour la moitié de la salle. D'autres personnes devenant statues de pierre et le pire, une jeune fille se faisant torturer. Là, juste devant leurs yeux. La silhouette finit par rester immobile et Zoey en oublia alors de respirer. Était-elle morte ? Oui, surement. Son corps frissonna mais ne bougea pourtant pas. Elle avait de la peine à croire qu'elle venait tout juste de voir quelqu'un mourir et pourtant, elle voyait encore son regard désespéré et ses mains portés à son cou. Si on lui avait demandé ce qu'elle ressentait à présent elle aurait haussé les épaules. Car elle ne savait vraiment pas. Une partie d'elle voulait croire que ce qu'elle, ce qu'ils voyaient, n'était pas réel et qu'ils n'avaient donc vu personne mourir. L'autre partie était sens dessus dessous. Émotions en pagaille, elle semblait être incapable de ressentir quoi que ce soit, ni de faire le tri dans ses pensées. Elle n'arrivait juste qu'à regarder la fumée.

Mais une voix la refit sursauter, celle de la directrice. Apparemment une personne s'amusait à balancer de la nourriture et la blonde tourna alors sa tête de tous les côtés se demandant qui avait fait ça. Puis elle pouffa alors que Miss Loewy les menaçaient de les farcir comme des dindes de Noël. Comment pouvait-elle rire alors que deux secondes avant elle voyait la mort en face ? Sans doute était-elle folle elle aussi. La directrice répéta qu'ils étaient libre de s'en aller mais Zoey n'en avait toujours aucune envie. mais peut-être était-ce mieux que Canelle y aille ? Elle ne voulait pas que son amie continue à voir ses scènes et ne fasse après des cauchemars.

Ce qui tomba à pic quand elle vit l'apprenti garde chasse se diriger vers la porte et appeler les élèves à sortir. Sans doute Canelle devrait y aller elle aussi ! Et se tournant vers son amie elle murmura :

-ça va ? Tu devrais sortir dans le parc et prendre l'air ! Moi je vais rester pour voir ce qu'il se passe, je te raconterais si tu veux.

@Canelle Johnson, @Ellana Memoria, @Dorothy Queen j'espère que ça vous conviendra ! Désolé pour ce pavé :lol:

*Préfète inRP de septembre 2047 au 1er Mars 2048*// Fiche Rp // -heart on fire-
4ème Année RP *2048-2049* 15 ans//color=#425770// Serdy en folie ! ♥
Tagada, tagada, Astrid est en feu ! Jae, DDM en or !