Laurence écouta la réponse qu'on lui donnait, un sortilège interdit et de la magie noire... Comment les élèves de Poudlard étaient-ils censé sortir de cette chose en devant affronter ce genre de magie qu'ils n'avaient jamais rencontrée auparavant ? Laurence était effrayé à l'idée qu'un seul d'entre eux rencontre la personne gagnant se duel. Elle avait confiance en ceux qui étaient partis, mais les personnes face à eux avaient l'air réellement dangereuse. Laurence ne bougeait plus, elle observait en silence. Elle observa cette fille voir sa jambe se faire briser par on ne sait quoi, et finalement la voir s'éteindre. Elle n'avait pas les mots, elle était juste effrayé. Jusque là elle caressait le doux espoir que personne ne mourrait en rentrant dans le dominion. Finalement, là, cette fille, après avoir énormément souffert était morte sous leurs yeux, et elle, Laurence n'avait rien pu faire. Elle n'avait rien pu faire. Les larmes coulaient sur ses joues. De peur ou de tristesse elle n'en savait rien, elle ne pensait pas que ça allait arriver et finalement, tout ses espoirs c'étaient envolés en même temps que cette jeune fille avait probablement perdu la vie.

Le garde chasse hurla ce qui fit sursauter Laurence et la ramena à la réalité.

- Élina, j'ai... j'ai peur dit-elle avant d'éclater en sanglots. Désolée, vraiment, je n'y.. J'y arrive pas c'est trop dur... Je veux partir... tu veux ve-venir avec moi ? demanda t-elle en essuyant ses larmes d'un revers de manche, incapable de prononcer quoi que se soit d'autre. Elle était effrayé et pleurait. Elle ne comprenait pas comment cela avait bien pu arriver. Quoi qu'il en soit, elle se leva et partit rejoindre le garde-chasse en cachant au mieux ses larmes.

Ce post se place juste après l'invitation de Samuel à partir dans le parc.

Laurence observe ce qu'il se passe, avant de partir de la salle avec Samuel.

@Élina Clarke, @Eileen Jones, @Elyna Oak, @Lumah Greenleaf

Assise au bout de table après quelques personnes, le plus proche possible de la sortie, les yeux toujours rivés vers ses genoux sur lesquels ses mains se tenaient en poings.
Depuis quand? Pourquoi?

L'enfant y trouvait un moyen de se calmer. Se calmer? Pourquoi? Pourquoi cherchait-elle à se calmer? Ses sourcils se froncèrent… Bon sang mais que lui arrivait-il? Son esprit était brumeux, rien ne semblait clair, comme… Si elle rêvait. Oui, comme dans ces rêves où assiste à tout en y étant, mais que tout parait en même temps si lointain… Ses sourcils se relâchèrent et ses lèvres finirent par s'entrouvrirent. Et là, vivait-elle vraiment tout ça? Le bruit autour d'elle… Était-il réel? Doucement, lentement, elle releva son visage, lequel portait une expression presque endormie, déconnectée. Ses yeux se posèrent aussitôt sur l'Urne et le brouillard qui s'en échappait. Du brouillard? Cette fumée… Qu'est-ce que c'était? Et ces images? Que montraient-elles? Qui étaient ces gens? Ces gens qui se changeaient en pierre… Ou non.



Le mot se répétait en écho dans sa tête.



Le mot semblait être martelé pour qu'elle ne le refourgue pas au plus profond de son cerveau.



Oui, c'était sûrement ça. Assurément même. Qu'est-ce que cette pourrait montrer sinon?
Ses yeux à présent vissés sur les écrans de fumés qui leurs témoignaient la brutalité, l'horreur, la désolation de cet endroit. Le Dominion. Eux aussi étaient des élèves, mais l'Urne ne semblait pas encore avoir montré qui que ce soit de Poudlard. Était-ce pour le mieux? Elle renifla à nouveau, laissant ses lèvres doucement se refermer, hypnotisée par ce spectacle macabre dont ils étaient témoins.
Bam.
Elle sursauta, et tourna aussitôt la tête vers sa gauche, le garçon à côté d'elle venait de quitter la table. Elle continua à regarder la place vide, puis détourna les yeux pour la dernière personne à ses côtés. Elle lu avait parlé? Nélya papillonna des yeux un instant puis fronça légèrement les sourcils.

- Heu… Quoi?

Sa voix sortit cassée, enrouée, comme si elle n'avait pas parlé depuis longtemps.

@Emeline Voitot
Actions résumées:

- Nélya regarde fixement l'Urne et les images qu'elle montre, oubliant tout autour d'elle, ainsi que l'agitation de ceux qui sortent.

-Elle sort de sa "transe" quand Théo quitte la table en se cognant à celle-ci.

-Elle reporte son attention sur Emeline.

Craig s'était assis patiemment. Il était au courant pour l'urne, bien sûr. Il n'aurait jamais laissé son nom, ça non. Il connaissait peu les quatre inconscients participants. Si, il y avait bien ce Gryffondor bruyant qu'il avait croisé dans les tribunes d'un duel et qui ne lui avait pas fait grande impression. Il n'avait pas de grandes chances de s'en sortir s'il témoignait de la même imprudence dans le Dominion. Il n'avait pas personnellement croisé les trois autres, n'étant ni adepte de quidditch où Irene se distinguait, ni de bavboules, club dont Lilly était membre. Les rumeurs disaient qu'Irene, la Serdaigle, était la plus douée en cours. Quel potentiel gâché. Non, vraiment. Mauvais choix d'adolescents imprudents.

Lorsqu'une fois installé silencieusement près d'Hagrid Craig vit apparaître l'écran, il passa deux doigts sous son menton. Hum. Les quatre avaient intérêt à s'être solidement entraînés. Il se contenta d'observer et d'écouter la suite des réactions. Il voulait savoir. Alors, il allait rester.

Il fit bien attention à ne pas avoir de fourchette plantée dans son poignet par Hagrid, prit précautionneusement un biscuit à la guimauve dans sa sacoche, de ceux qu'Effie lui avait recommandés et se contenta d'y croquer doucement, observant l'écran. Pour lui, la situation était claire : on n'avait aucun pouvoir de faire quoi que ce soit. Rien ne servait donc de se révolter comme des Gryffondor ou de se lamenter comme des moins forts. Il trouvait même un brin de mauvaise foi à s'étonner sur le caractère meurtrier du Dominion. La direction savait que ça n'allait pas être une promenade de santé. Et ce n'était pas maintenant que l'opération était lancée qu'une intervention était possible.

Craig ne pouvait qu'observer pour savoir et anticiper. Il se frotta les mains pour retirer les dernières miettes de son biscuit à la guimauve, croquant et moelleux à la fois. Effie était un elfe de goût.



@Aydan Lynch comme nous sommes voisins
@Samuel Falkner pour info de la mention d'Hagrid

1 - 2 - 3 - 4
___________________

Je n'ai pas la force de regarder l'écran de fumée en continu. Mes yeux font des va-et-vient nerveux entre ce sordide spectacle et une trace que j'ai eu la chance de trouver dans la table. Certains élèves se sont enfuis, d'autres se laissent dévorer par leurs émotions. C'est compréhensible, quand on voit un spectacle pareil, impossible d'en sortir indemne.

Les Sept Lignées ? Un Piège ? Ils sont assez cruels pour que ce soit vrai. Une manipulation habile et qui se termine en bain de sang. Une manière d'assoir leur supériorité par la peur. "Regardez ! On tue vos élèves devant vous !". Une provocation qui coute la vie à des dizaines de jeunes sorciers. Je suis loin d'être une spécialiste en géopolitique magique et mes parents m'ont toujours protégée de ce genre de nouvelles quand j'étais chez eux. Mais ici, tout est différent. Je me retrouve propulsé au cœur du sujet sans même l'avoir espéré. Je me tourne vers Unna d'un air perplexe.

- Tu penses qu'ils ont formé ces jeunes-là ? Qu'ils ... qu'ils les ont entrainés à tuer ? C'est injuste ! Ils connaissent peut-être même le lieu et les pièges qui s'y trouvent.

Le lieu ... Je ne me suis même pas posé la question d’où était cet endroit. Je ne reconnais rien. Il n'y a pas le moindre bout d'architecture pour m'aiguiller. Pas une couleur de pierre spéciale ni une plante endémique. Rien. Il pourrait être au château et débouler dans la grande salle d'une minute à l'autre. Cette idée me glace le sang et je la refoule le plus loin possible dans ma tête.

Alors que certains élèves suivent M. Falkner, mon amie me demande si je souhaite quitter la salle. J'hésite un temps. L'idée de me recroqueviller au fond de mon lit, loin de ce calvaire, et d'y pleurer jusqu'à demain me traverse l'esprit. C'est même plutôt tentant. Mais une autre voix me crie de rester. Au moins pour tous ceux qui sont partis, tous ceux qui sont morts et tous ceux qui le seront bientôt. Et puis, aucun poudlarien n'est encore apparu. Je veux connaitre le sort de mes camarades, quel qu'il soit. Je ne suis pas obligé de fixer la fumée tout le temps. Si la belle blonde reste à mes côtés, je peux supporter de rester ... encore quelques minutes.

- Je voudrais rester, encore un peut ... Je n'aurais pas aimé qu'on m'abandonne sans même regarder mon sort ... Tu veux partir toi ?

A priori Alison avait décidé de rester à ses côtés même si elle était prise par la peur, tout comme Adulith.
La serdaigle risqua un regard sur le nuage, la violence y tourbillonnait toujours, et il fallait encore rester à sans rien faire. Mais on ne savait jamais, peut-être qu'à un moment on aurait besoin d'eux.

Elle reporta son attention sur Alison, qui s'était rapprochée sous le coup de la violence des images de l'écran de fumée. Elle tenta de lui faire la conversation et Adulith lui en fut reconnaissante, se présenter paraissait presque normal face à ces événements, comme une discussion banales qui tranchait avec le chaos autour d'elles.

"Adulith. Et toi ?"

Mais déjà la conversation reprenait le fil sombre qui allait avec l'instant présent. Les sortilèges impardonnables... Adulith avait lu des livres dessus et des histoires... Elle frissonna et essaya de répondre tout en sentant qu'elle ne pourrait pas donner une réponse très optimiste :

"Face à un sortilège impardonnable, il faut espérer être plus rapide, et plus fort je suppose. Il existe des sorts de protection mais ils doivent être très puissants pour réussir contre cette magie. Après un sortilège de désarmement bien lancé peut être utile... En fait, le plus efficace, c'est d'agir avant même que l'autre ait le temps de lancer un tel sort je suppose... Ou alors d'être prêt à en lancer un soi-même, mais je n'ose pas imaginer ce que ça dit de la personne prête à faire ça..."

Sa voix s'éteignit laissant en suspend tout ce que sous-entendaient ces réflexions. Les sorciers présents dans le tournoi avaient appris ces sorts, et ils étaient prêts à les utiliser. Elle se demanda d'où ils venaient, quelle école apprend ça ? En tout cas elle était sûre que ses camarades eux ne connaissaient pas ces sortilèges, et elle espéra qu'ils sauraient attaquer avant d'avoir à se protéger contre tel sort.

Entre temps Alison s'était mise à dessiner et Adulith la regarda faire intriguée, au moins cela la détournait de ses considérations sur les sortilèges impardonnables. Elle se pencha légèrement et reconnut tout de suite la scène devant elles et Miss Loewy.

"C'est bien fait ! ça fait longtemps que tu dessines ?"

Une bien mince tentative de conversation normale au milieu du chaos...

Adulith donne son avis sur les sortilèges impardonnable, elle partage les inquiétudes d'Alison sur le sujet. Elle essaie ensuite de détourner la conversation sur le dessin d'Alison.

@Alison Morrow

La sous-directrice regarda sortir quelques élèves à la suite de Samuel. Mais ils était au final assez peu nombreux. Elle ne savait pas trop quoi en penser... Il y avait bien entendu les inquiets qui voulaient voir de leur propres yeux ce qu'il adviendrait de leurs camarades et ne pouvait supporter l'idée d'attendre qu'on leur en fasse le récit. La jeune femme les comprenait. Et il y avaient ceux qui quelques instants auparavant leur criait de stopper la retransmission, mais qui maintenant restaient même en sachant que cela n'arriverait pas et qu'on leur avait donné la possibilité de partir. Dans leur cas, de quoi s'agissait-il si ce n'était de curiosité morbide? Elle-même ne pouvait pas se permettre de quitter la retransmission des yeux. Quand bien même elle ne pouvait pas intervenir, elle ferait payer aux lignées chacune des choses que les enfants auraient subit par leur faute. Pourvu qu'ils croisent le fantôme du Poufsouffle! Il pourrait leur être d'une grande aide comme il l'avait été pour elle.

Les Lignées avaient fait preuve d'arrogance en voyant ce tournoi comme une compétition inter-écoles. La véritable compétition était entre le Dominion et tous les autres. Mais aussi cruel et terrible que soit le Dominion, il cachait aussi des éclats surprenant de sincérité et de douceur. Si elle n'avaient pas fait preuve de sincérité, elle serait peut-être restée piégée dans les geôles. C'était pour ça qu'elle croyait dans les chances des élèves de Poudlard. Ils n'étaient peut-être pas des combattant aguerri comme d'autres. Mais ils n'avaient pas renoncé à ces choses que d'autres voyaient comme des faiblesses encombrantes. Le Dominion était le dernier endroit où l'on aurait envie d'accorder sa confiance... et pourtant, c'était parfois justement ce qu'il fallait.

En d'autres circonstances, entendre Kristen se qualifier elle-même de "simple directrice d'école" l'aurait fait sourire. Simple n'était certainement pas le mot qui lui viendrait à l'esprit pour qualifier sa supérieure. Et en même temps, ne lui avait-on pas confié à elle la direction d'une petite équipe pour traquer ces Lignée? Certes, ce n'était pas une armée, mais c'était aussi totalement officieux. On ne pouvait jamais savoir ce que l'avenir réservait.

« Gardons ce récit pour une autre fois dans ce cas. Nous verrons bientôt si le pouvoir de ceux qui restent est aussi solide qu'ils le pensent. »

Elle vit un Gryffondor quitter sa table pour s'approcher de la fumée, la tester du bout de sa baguette avant de la traverser. La fumée se déforma très brièvement avant de se reformer à l'identique et de reprendre de plus belle ses retransmissions. C'était inutile et surtout stupide. La sous-directrice se crispa en redoutant qu'il ne subisse un contrecoup à cette action irréfléchie, mais fini par se rassurer par l'absence de réaction de la fumée. Ces élèves n'avaient visiblement rien retenu de ces derniers mois et du fait qu'il ne fallait pas s'approcher des objets suspects potentiellement créés par la magie noire. Cet élève avait une chance insolente. Elle ne comprenait que maintenant à quel point Stanislav Stoyanov avait raison de dire que la capacité de survie était une compétence rare. De toute évidence, cet élève là ne possédait pas cette compétence.

Son regard se promena sur la Grande-Salle, observant ceux qui sortaient, ceux qui s'agitaient et ceux qui restaient. Mes ses yeux finissaient toujours par se poser à nouveau sur la fumée et les image quelle leur montrait.
@Kristen Loewy

Légende: Dorothy Zoey Canelle Ellana 20 Mars 2046

Avec @Zoey Redfly, @Canelle Johnson et @Ellana Memoria

TW: Violence, mort

Tu as répondu que le Dominion était peut-être dans Poudlard. Les trois filles t’ont regardé avec étonnement et Canelle a dit d’une voix douce:

-Je ne sais pas ... Je ne pense pas. Il peut être partout, mais ça semble impossible qu'il soit dans le château.

Tu as doucement hoché de la tête, pas très convaincue.

Tu regarde la fumée monter au sommet de la Grande Salle. La brume prends la forme d’une sorte de labyrinthe dans lequel des gens -des adolesents!- ont l’air de se battre, de courire et de le gement se transformer en statues quand ils tombent au sol. D’une voix affolée, tu demandes:

-C’est le Dominion?

Tu es de plus en plus éffrayée. Cette ... Brume, c’est peut-être la représentation réelle de ce qui se passe actuellement dans le Dominion. Ça te glace d’éffroi.
L’image se stabilise sur deux ados qui se tiennenet face à face. Un garçon blond et une fille rousse. Pendant un instant, tu pense qu’il s’agit d’Elowen, jusqu’à ce que les deux ados se mettent à se battre en duel et que la jeune fille lance un sortilège du Doloris.

-Elowen n’est pas capable de faire ça!

Les yeux fixé sur la Brume, tu vois le jeune homme se tordre de douleur. Tu secoue la tête. C’est juste horrible! C’est la guerre. Ce que tu vois, c’est plusieurs ados qui se battent, chacun pour soi pour leur liberté. C’est terrible.
Alors que M. Falkner invite ceux qui ne veulent pas rester à sortir, Zoey dit en regardant Canelle:

-Ça va ? Tu devrais sortir dans le parc et prendre l'air ! Moi je vais rester pour voir ce qu'il se passe, je te raconterais si tu veux.
-Non. Non, je veux rester Zoey. Je veux rester là avec toi.
-Moi aussi je reste. C’est terrible mais j’ai envie de voir la suite de mes propres yeux.

En réalité, tu as failli partir mais en voyant ta soeur se dépêcher de se lever pour partir, tu as changé d’avis.

Dorothy est morte de trouille comme presque tout le monde. Mais elle ne veux pas partir pour ensuite entendre une version déformée.

Moi j’ai pas fait de pavé

Élina reste silencieuse et finit par sortir à la suite de Laurence

Tout son corps lui disait de sortir, tout son être lui disait de suivre Samuel et d'aller dehors, loin de tout cela, loin de toutes cette horreur qu'elle voyait dans cette fumée. Mais son esprit ne suivait pas, lui aurait voulu rester. Rester là, à attendre qu'Elowen revienne, qu'Irene revienne, que Lilly et Jacob reviennent, tous les quatre saints et saufs. Rester là, poussée par la curiositée qui ne partait pas d'elle, qui l'obligeait à regarder dans la fumée, malgré son corps qui ne cessait de trembler, ses poumons qui peinaient à reprendre leur souffle, à se remplir d'air comme ils le feraient d'habitude, les larmes qui coulaient à flots sur ses joues, les sanglots qui s'échappaient de sa bouche... Elle ne voyait pas vraiment dans la fumée, les images ne donnaient aucun sens dans sa tête, mais ce n'était pas plus mal, elle n'avait pas la force de chercher à comprendre réellement ce qu'il se passait là-bas. Parce que ce qu'il se passait là-bas, Elowen le vivait sûrement, Irene le vivait sûrement, Lilly et Jacob aussi, et elle ne supporterait pas de se l'avouer.

Elle entendit Laurence se lever, Élina se lever, partir... Elle aurait voulu les suivre, aller dehors avec elle, vraiment, mais elle n'y arrivait pas. Il fallait qu'elle reste, n'est-ce pas ? Pour Elowen, pour Irene, pour les autres... Elle ne pouvait pas les abandonner, elle ne pouvait pas se résigner à attendre dehors de savoir s'ils revenaient ou pas. Même si ce qu'elle voyait était au dessus de ses forces, même si elle s'était efforcée de détourner le regard pour le replanter sur le nuage de fumée aussitôt. Elle ne pouvait pas s'en aller... Si Elowen revenait, elle ne serait pas là pour la voir, elle ne serait...

Non. Il fallait qu'elle sorte, qu'elle parte loin de tout cela, loin de ces images abominables renvoyées du tournoi, loin de la réalité beaucoup trop dure à accepter. Il fallait juste qu'elle trouve le courage de se lever, de mettre un pied devant l'autre et de partir. Ce n'était pas bien compliqué, si ?

Mais elle suffoquait encore trop. L'air frais lui ferais sûrement du bien, il fallait qu'elle y aille, vraiment.

Eileen se leva, difficilement, une main plaquée contre son cœur. Elle croisa le regard d'Elyna, quelques millièmes de secondes, et une nouvelle vague de larmes déferla sur ses joues. Elle tourna les talons et sortit, sans un mot, sans rien, juste sa main plaquée contre son cœur et l'autre devant sa bouche. Il fallait qu'elle parte, qu'elle s'en aille, loin de tout ça...

Il fallait qu'elle se calme.

Eileen sort.

@Élina Clarke, @Eileen Jones, @Elyna Oak, @Lumah Greenleaf, @Laurence Solomon, bon ben c'est la fin pour moi ici aussi, merci les filles

← précédemment
Un casque anti-bruit. Merlin, que ça devait être pratique. Ne plus entendre le bruit des couloirs, les rires, les phrases lancées n'importe comment. S'isoler des Autres et du reste du Monde. Ne plus entendre les cris affolés des élèves dans la Grande Salle, en ce moment même.

Avant qu'elle ne puisse répondre à la Jaune, son attention fut attirée vers quelqu'un qui disait que tout allait bien. C'était Lily-Rose, son ancienne camarade de dortoir de l'année dernière. La Poufsouffle était très gentille, et elle se souvenait de sa bonne humeur lors de leur soirée jeux, avant que Lumah ne revienne du bal d'Halloween *en sang* et *complètement traumatisée.*

Le ton que prit sa voisine pour lui répondre la froissa légèrement. Pour qui se prenait-elle, avec ses grands airs et ses Mots vexants ? Lily n'était en aucun cas une *débilos* et n'avait pas besoin de lunettes.

« La traite pas comme ça. Tu la connais même pas. »

Elle jeta un regard froid à la Poufsouffle, avant de regarder de nouveau la fumée noire pas très loin d'elles. L'image avait changé. Maintenant, on pouvait voir une fille face à une porte. Quand une autre personne l'ouvrit, la première lui jeta aussitôt un sort qui enserrèrent celle qui venait d'arriver.
Avant qu'elle ne voit la suite du combat, l'image changea.

Plusieurs personnes dans une pièce, une qui arrive et lancer quelque chose *une bombe ?* qui la fait exploser. Deux statues de pierre. Ça allait trop vite pour ses yeux, ou alors il y avait trop de choses. Les yeux figés sur la brume, elle se sentait incapable de bouger.

Douleur. Peur. Mort.
Mort. Douleur. Peur.
Peur. Mort. Douleur.

Une fille. Là, allongée sur le sol. Blessée de partout. *Sang*
Quand sa jambe se brisa, elle ne pu s'empêcher de grimacer de dégoût. Pourtant, elle ne se détourna pas. Elle en était incapable.
*J'ai peur*
Elle se recula de quelques centimètres, glissant au passage le bras de Zackary sur ses épaules, comme pour la réconforter, quand le corps de l'adolescente se secoua de soubresauts.
Avant d'arrêter de bouger.
*Mort*

La peur s'empara d'elle, plus forte que toute à l'heure. Elle tremblait. Si la fille était morte dans le Dominion, ça voulait dire que les élèves de Poudlard envoyés dans *cet enfer* le pouvaient aussi.
Quatre risques de morts. Combien de chances de survie ?

Les cris de la Grande Salle s'amplifièrent, lui menaçant de lui crever les tympans. Elle posa ses paumes de main sur les oreilles, fermant les yeux pour ne plus entendre et plus voir.
Mais l'image du Corps *il ressemble à Dai* était encrée sous ses paupières, partout dans son Être.

Elle rouvrit les yeux, se préparant au pire. Ses mains quittèrent les côtés de sa tête pour se poser sur ses cuisses, triturant le tissu de sa jupe.
Le garde chasse proposait de quitter la salle.
Des élèves le suivirent. Comment pouvaient-ils partir ? Comment pouvaient-ils laisser leurs camarades envoyés au Dominion ?
Ne pas les regarder était pour elle pire que d'avoir peur. C'était comme... les trahir. Les laisser seuls à leur sort. Même si elle ne pouvait pas faire grand chose en les observant assise sur son banc, c'était mieux que rien.

« Est... Est-ce que j'peux l'essayer ? »

Elle fit un geste de la tête vers le casque anti-bruit de la troisième année. Si au moins ça lui permettait de s'isoler quelques secondes, elle lui en serait très reconnaissante.
À moins que la Jaune et Noire soit incapable du moindre acte de gentillesse...


Plumes d'@Harriet Greenwood et d'@Lily-Rose Holland. J'ai l'impression que Lena n'aime pas trop Harriet...