Il ne se passa rien de plus.
Rien du tout.

On était tous là, à regarder l'endroit où se tenait les quatre adolescents quelque minutes plus tôt.

J'entendais beaucoup de bruits autour de moi.
Des gens qui discutaient, qui s'inquiétaient tout comme moi, qui pleuraient même dans certains cas.
Moi je n'arrivais pas à détacher mes yeux de là où se tenait Lilly, Jacob, Elowen et Irene quelque instants auparavant.
Je me demandais les dangers qu'ils allaient affronter, et si ils allaient s'en tirer.

Quand soudain, un gros nuage apparue entre la table des professeurs et celles des élèves.
Une sorte de grosse fumée.
Qu'est-ce que cela signifiait ?
Qu'allait-il se passer ?

Des formes commençaient à apparaître sur la fumée.
Puis un décor, une scène.

Il y avait des murs, des couloirs.
On voyait même des personnes.
L'image nous transmettait la scène comme si on la voyait d'en haut.

Puis des éclairs colorés.
Des personnes tombent. D'autres courent.
Des tas d'images fusent dans tous les sens.
Tant est si bien que qu'il m'était impossible de suivre.

Il y avait des adolescents.
Ils se transformaient en pierre.

Je reste ébahis devant les spectacle.
Ces scènes étaient-elles réelles ? Était-ce là ce qui se passait en temps exact dans le Dominion.
Cela paraissait incroyable.
Je ne pensais même pas une telle chose possible.

- Oh la vache...

Je n'arrive pas à dire quoi que ce soit d'autre.
J'en suis incapable.
Je n'arrive pas à faire autre chose que contempler le spectacle se déroulant sous mes yeux.

Puis, une scène concrète apparaît.
Tout est net et distinct.

Il y avait deux sorciers.
Ils semblaient être également des adolescents.
La tranche d'âge devait être la même pour toutes les écoles.

Le décor semblait être celui d'un cachot.
Il y avait dans le fond une porte de cellule.

Quand soudain, un duel s'engage.
Un duel violent.

J'ai du mal à regarder la scène.
Et si l'un des deux étaient sérieusement blessé ?
D'ailleurs, pourquoi se battent-ils en duel ?

Mais ce n'était rien comparé à la suite.
Une fumée était apparue autour d'un des deux sorciers.
L'autre pointait sa baguette sur lui.

Je ne reconnus pas le sort en question.
Mais il ne semblait pas très inoffensif.
Quel genre de magie c'était ?
Est-ce que c'était une magie enseignée à l'école ?

Je ne comprend pas pourquoi on nous montre de tels images.
Elles ne sont pas faites pour être vues par des adolescents.
Je ne sais vraiment pas comment réagir.
J'étais juste en train de frissonner.
C'était vraiment à donner froid dans le dos.

Un bras de fumée apparaît derrière celui ayant lancé le sort.
La jambe de ce dernier est aspirée, et il reçoit une décharge électrique.

Je ne voulais pas regarder plus longtemps.
C'était trop dur.
Tout ce dont j'avais envie, c'était aller dans mon dortoir et attendre qu'on me dise que les quatre représentants de Poudlard sont revenus au château.

Malheureusement, mes yeux n'arrivaient pas à se détacher du nuage de brume.

L'image commençait à crépiter.
Comme si elle avait été aussi affectée par la décharge.

Puis une tout autre scène apparaît.
Une fille est présente, puis deux.
Des fils se serrent autour de la première.
La baguette de cette dernière projette des flammes bleu électrique, qui s'en échappe.
Et la scène s'arrête là.

Je n'étais pas sûre de pouvoir continuer à regarder sans finir par pleurer.
Certains avaient d'ailleurs déjà commencer.
Je les comprends parfaitement.
Ces images sont très difficiles à regarder.

Une nouvelle scène apparaît.
Un couloir. Il devait y avoir une dizaine de personnes dedans.
Un jeune homme arrive.
Son sourire n'était pas des plus amicaux.
Il me donnait même froid dans le dos.
Il lance un objet, qui libère de la fumée dans tout le lieu, puis s'enfuit.

Une fois la fumée évaporé, on pouvait voir une grande partie des personnes à terre, surement à cause de ce qui s'était passé quelque minutes plus tôt. En plus de lâcher de la fumée, il y avait du y avoir une explosion.
Il y avait aussi de statues de pierre.
Cela me fit encore plus peur.
Est-ce que Lilly, Jacob, Irene et Elowen allaient être transformés en statut de pierre ?
Et si ça arrive, est-ce que les adultes trouveront un moyen de les dé-transformer ?
Je l'espérais.
Car je me demandais si les adolescents transformés en pierre avaient une chance de rentrer chez eux.
Et cette pensée me fit encore plus peur.

Toutes les scènes que je voyais ne montraient que de la peur, de la souffrance et du malheur.
Pourquoi ils devaient subir ça ?
Pourquoi ce ne pouvait pas être un simple tournoi amical ?

Une encore autre scène.
Je ne savais pas si j'allais supporter encore le spectacle.

Je ne compris que le début et la fin de la scène.
D'abord une fille qui peine à respirer, et qui est très mal en point.
Puis quelque chose d'étrange se produit, et le corps reste immobile.

Il ne se transforme pas en pierre, il reste juste immobile.
Même la poitrine ne bouge plus.
Cette élève venait de perdre la vie.

C'était un cauchemar.
Je voulais me réfugier sous ma couette en compagnie de mon doudou et ne jamais sortir de mon lit.
Je venais de voir une personne mourir.
Mourir.
Il n'y avait pas pire spectacle.
Je ne pouvais pas supporter ça.
Je n'avais plus la force de regarder.
L'image de sa poitrine arrêtant de bouger restait encré dans ma mémoire.
Une chose était sûre, j'allais faire des cauchemars pendant un moment.

Tout à coup, j'entendis une voix par dessus le brouhaha ambiant.
C'était Samuel Falkner.
Il invitait ceux qui le voulaient à sortir dans le parc.
Après ce que je venais de voir, ce n'était vraiment pas de refus.
Et je voyais que je n'étais pas la seule dans ce cas.
Après dernier regard autour de moi, je quitte la Grande Salle comme beaucoup d'autres et suit l'apprenti Garde-Chasse.



Ce post se situe juste après l'invitation de Samuel à quitter la salle.

Tu es tirée par quelque chose de tes pleurs. Plutôt par quelqu'un. C'est Julie. Elle part. Vers la table des professeurs ... ? Que fait-elle ! Tu dois la retenir, elle va faire une énorme boulette !
Mais une autre chose attire ton attention, enfin plusieurs mais bon, faisons dans l'ordre. Lydia part. Elle s'excuse un nombre incalculable de fois, mais tu aquiesces simplement et la serre fort dans tes bras. Cette pression que tu exerces te redonnes de la force, du courage. Tu ressors le bout de parchemin et écrit :

Fais ce que tu veux, mais moi je dois rester. Regarde Julie, faut que je l'empêche de faire une grosse bétise ! Et puis j'ai encore des choses à faire. Un dernier truc : FAIS ATTENTION ! T'AS INTERÊT à CE QU'ON SE RETROUVE EN UN MORCEAU OK !

Les larmes brouillent la fin, mais elle comprendra. Tu le sais. De l'autre côté, à la table des Gryffondor, tu repères un garçon de ton année qui se cogne brutalement contre sa propre table, en tentant de s'enfuir, tandis qu'un autre s'approche dangereusement de la fumée. Toi aussi tu voudrais voir ça de plus près, mais tu dois accomplir autre chose d'abord. Tu fonces donc vers Julie, les yeux embués, sans pour autant te sentir libérée afin de pouvoir parler.



Tu tentes tant bien que mal de te frayer un passage entre les élèves affolés, et ceux qui restent calmes, mais tu avances à deux à l'heure ...



Tu continues à marcher, mais tu es soudainement stoppée dans ton élan. Les images. Jusque là tu n'as pas trop regardé, en sachant que ça serait encore pire pour toi. Mais là ... Là c'est vraiment pire.



C'est presque une prière inespérée que tu lances à Miss Loewy, en pensée. Directement, tu dois détacher les yeux de l'enfer, pour te diriger vers la table des professeurs.



Enfin arrivée là bas, tu la tires violement par le bras.

Tu essayes de lui parler, en vain. Alors tu prends un autre bout de parchemin retrouvé dans ta poche de robe et tu écris :

Julie s'il te plaît je t'en supplie arrête. Ne fout pas tout en l'air à cause de moi. Je supporterai pas de te perdre aussi !

Tes mots sont suppliants. Mais va-t-elle t'écouter ?

@Julie Herman @Lydia Loly

Ma tête tourne, les pensées se battent les unes avec les autres, je ne suis même pas d'accord avec moi-même sur les possibles issues de ce tournoi, de ce carnage diffusé sur un écran de fumée... Les images me tordent le ventre, je n'ai pas l'habitude de voir ce genre de violences, d'autant moins dans un contexte de réalité et non de film. Mais peut-être tout cela était-il une illusion, une illusion malsaine pour nous faire perdre espoir ? Parce que ça peut pas être vrai. C'est pas possible que ce soit la réalité... C'est juste pas possible...

Une voix me sort de mes débats intérieurs. Elle ne me laisse pas espérer, elle me traite même de "débilos"... Tremblante d'angoisse à cause de ce tournoi je relève les yeux vers la fille. C'est la troisième année, celle de la bataille d'oreiller. Pourquoi elle me parle comme ça ? J'ai le droit d'espérer, non, de croire en leurs retours. Ils reviendront c'est tout. Il peut pas en être autrement. Je m'apprête à lui répondre, à lui dire que je suis pas débile, et finalement c'est Lena qui prend ma défense. Je lui adresse un sourire reconnaissant bien que tremblant, ignorant l'écran de fumée au coin de mon regard du mieux possible. J'ajoute quand même dans un souffle, quelques mots de défense dans un ton agacé.

"Je suis pas débile. Je vois bien ce qui se passe. T'as jamais entendu parler de l'espoir ?"

Je vois l'écran de fumée bouger dans ma vision périphérique, je comprends qu'il s'y passe des choses de pire en pire. Mais personne ne signale l'arrivée d'un des Poudlardiens envoyés dans cet enfer. Mais pourquoi ? Ils sont où ? Pourquoi on les voit pas ? Je risque un coup d'oeil et voit une bombe explosée dans un couloir avant que l'image ne change à nouveau. J'ai mal au ventre. Je veux sortir. Pourquoi je suis venue ? Pourquoi on nous fait voir ça ? Prise d'une sorte de fascination morbide, je ne détourne pas les yeux. Je me contente de blêmir jusqu'à atteindre la couleur d'une serviette en papier. Je me contente de pleurer devant l'horreur qu'on nous montre.

Soudain un bruit, une voix me détourne de l'écran, me ramène dans la Grande Salle, me sauve de l'écran de fumée et de ses atrocités. Le garde-chasse avait parlé. On pouvait sortir. On pouvait aller dans le parc et en parler. On était pas obligé de rester. Soulagé je laisse un sanglot mêlé d'un rire nerveux m'échapper et commence à me lever. J'ai une échappatoire, je la prend. Rester là ne m'apporte rien que de la douleur d'abord. Je jette tout de même quelques mots avec conviction pour Lena et peut-être pour l'autre fille si elle veut m'écouter.

"Je peux pas regarder ça ! Mais je suis sure qu'ils reviendront !"

Je quitte la table, et le plus vite possible rejoins la porte de la Grande Salle. J'essuis mes larmes au fur et à mesure qu'elle coule et prends la direction du parc. Plutôt à la recherche d'un endroit tranquille que du groupe ayant suivit l'apprenti garde-chasse.

Lily-Rose est reconnaissante à @Lena Smith d'avoir pris sa défense. Parle à @Harriet Greenwood et tente d'ignorer l'écran avant de se faire happer par celui-ci. C'est l'intervention de @Samuel Falkner qui l'en détourne après quoi elle quitte la salle après un dernier mot pour Lena et Harriet.

Merci pour ce petit moment les filles, mais là c'est trop pour ma petite. Et merci à Samy de l'avoir détournée de son espèce de transe

Maiy était assise à la table des Serpentard. Ce n'était pas un très bon jour pour elle ; elle s'était réveillée dans la nuit pour constater qu'elle avait un mal de ventre horrible et qu'elle avait tâchée ses draps. Et puis, les jours comme ça, elle avait toujours mal au crâne en prime. Si quelqu'un venait lui parler avec un peu trop de véhémence dans la voix, elle risquait de lui répondre sur le même ton, quelque soit cette personne. Elle aurait voulu rester au lit, toute la journée, à rêvasser, écrire des lettres à Clémence - qui lui manquait plus que d'habitude - mais non, aujourd'hui, c'était le lancement du tournoi. Ah oui. Ce fichu tournoi. Un truc morbide forçant des pauvres jeunes de 14 ans à aller risquer leur vie pour on ne sait quoi, et on ne sait qui. Franchement, les tordus ça existent, mais à ce point ?

Maiy n'avait pas prêté grande attention à qui était à côté d'elle. Elle aurait voulu être entourée de Charlotte et Clémence, mais c'était évidemment impossible. Cela faisait maintenant trois mois que sa meilleure amie avait quitté Poudlard et Charlotte était introuvable. Elle devait être avec ce Dale, le joueur de Quidditch - Charlotte lui avait confiée qu'elle avait un petit crush sur son camarade. Elle leva la tête, observant les quatre élèves prêts à aller dans le Dominion. Maiy frissona à la vue des ronces autour de leur cou qui étaient devenues blanches, et à son sens, encore plus terrifiantes ainsi. Elle piocha dans la nourriture qui était présente devant elle - c'était fou ça, il y avait de la bouffe même en dehors des repas - pour se donner de la contenance.

Elle faillit s'étouffer avec son jus de citrouille en voyant les quatre élèves disparaître au contact de la clef. C'était quoi ça encore, comme vieille blague toute pourrite de la part des Lignées ? Elle attendit avec anxiété la suite des événements. Qu'allait-il se passer ? Allaient-ils juste rester comme ça, dans le Grande Salle, à attendre que leurs camarades reviennent ? Des murmures s'élevaient dans la salle, visiblement elle n'était pas la seule à s'inquiéter du sort des quatre élèves. Maiy était vraiment heureuse de n'être reliée ni de près ni de loin aux concurrents : le stress aurait été trop grand. Encore mieux qu'aucun vert n'y soit envoyé. C'était peut-être cruel de sa part, mais c'était sa façon à elle de se protéger. Elle continua de manger pour ne pas défaillir : trop de stress et d'émotions négatives dans la salle. Déjà que son humeur était massacrante, ça n'arrangeait rien.

Puis tout à coup, une fumée noire bizarre se forma dans la pièce. Maiy leva à nouveau la tête. Des images commencèrent à se former, de plus en plus nettement. Deux garçons qui se battaient en duel. Mais ce duel n'avait rien à voir avec ceux qui se tenaient à Poudlard...

Endoloris.

Le sortilège de torture. Impardonnable.

Maiy faillit vomir sa part de quiche. C'était donc ça qui attendait les concurrents de Poudlard ? Maiy devint livide. Elle n'avait jamais vu un sortilège Impardonnable à l'oeuvre. Elle aurait aimé ne jamais en voir un. Ou pas avant d'être une adulte. Les images continuèrent à défiler. Des combats, toujours de combats, des adolescents qui devenaient des statues de pierres. Et puis.

Cette fille.

Qui s'arrêta de bouger pour de bon.

Et qui ne devint pas une pierre.

Elle était... morte ?

Oh mon dieu.

Les larmes affluèrent avant qu'elle ne s'en rende compte. Un sentiment de frayeur s'empara d'elle. La mort. Elle venait de contempler la mort.

Je verrais les Sombrals maintenant.

Elle secoua la tête. Mais pourquoi elle pensait à ça ?!

C'était réel. Les concurrents risquaient leur vie là-bas. Elle l'avait toujours plus ou moins su, mais à ce moment précis, cela s'ancra en elle trop profondément. Elle tremblait de tous ses membres.

Beaucoup de gens partaient de la Grande Salle, et Maiy fut tentée elle aussi. Mais non, elle resta collée sur le banc. Elle pleurait toujours à chaudes larmes, silencieusement. Elle ne pouvait se détacher de ce spectacle d'horreur. Elle avait besoin de savoir que Jacob, Lilly, Elowen et Irene survivraient. Si ce n'était pas le cas, elle serait bonne pour le traumatisme, mais tant pis.

L'année dernière les pseudos-mangemorts. Cette année un tournoi mortel.

L'année prochaine quoi ? Un météore percute Poudlard ?


j'arrive un peu tard, mais si vous voulez intéragir avec Maiy, vous êtes les bienvenus

Ses yeux bleus brouillés de larmes rivés sur l’écran de fumée noire, Élicia regardait l’affrontement des deux garçons, le souffle court, sa main crispé dans celle de Lyam. Elle ne pouvait pas décrocher son regard, ayant trop peur de louper le moment le plus important, ayant trop peur de rater une éventuelle apparition de l’un de ses camarades. Elle n’entendait plus ce qui se passait dans la Grande Salle, trop concentrée sur la scène affreuse qu’elle voyait.

Pourquoi ? Pourquoi leur faire subir ça ? Pourquoi les Lignées avaient-elles lancé ce Tournoi, dans quel but ? La rousse n’essayait pas de comprendre, parce qu’elle savait que même en cherchant, elle ne trouverait pas une réponse valable. Aucune réponse ne pouvait expliquer ce qu’il se passait à cet instant précis dans ce lieu inconnu qu’était le Dominion.

Maxence, qui quelques minutes plus tôt, essaya encore de plaisanter,avait pris un visage grave et ne quittait pas non plus le combat des yeux. Qui étaient ces jeunes hommes ? De quelles écoles venaient-ils ? Beaucoup trop de questions se bousculaient dans la tête des élèves, et certainement dans celles des professeurs.
Tess était, elle, incapable de regarder, et c’était caché le visage sur l’épaule de son jumeau de Serpentard, assis à côté d’elle. Elle se boucha les oreilles, et vu les tremblements de son corps, semblait pleurer.
Lyam quant à lui, tenait toujours fermement la main d’Élicia pour la soutenir mais aussi comme bouée de sauvetage : elle était tout ce qui lui restait de la réalité, tellement son esprit était emporté là où luttaient les élèves envoyés dans le Dominion. Comme sa cousine, il n’entendait rien, et ne voyait rien d’autres que cette affreuse scène.

L'un des deux sorciers se crispe finalement suite au sort de l'autre, comme une décharge électrique. Puis l'image change brusquement. Surpris, les deux Poufsouffle sursautèrent. Qu’était-il arrivé ? Étaient-ils…?
La rousse ne voulait pas y penser. Déjà, l'image sur l'écran devint plus nette, ce qui lui permit de distinguer une jeune fille, puis une autre qui apparaissait dans l'ouverture d'une porte. Pitié non...
Ses lèvres s'ouvrirent soudain, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Son cri, était resté coincé dans sa gorge. Pourquoi avait-elle voulu crier ? Pour avertir l'autre ? Mais elle ne l'aurait pas entendu dans tout les cas !
Maintenant, sa gorge la brûlait, sans qu'elle n'en sache la raison. Elle s'en fichait. Il lui fallait de l'eau, vite. Et pourtant, le seul geste qu'elle réussit à faire, c'est monter sa main valide à son cou et le masser doucement, ses yeux toujours rivés sur l'écran de fumée. La fille avait réussit à s'enfuir...mais les liens qui l'enserraient finiraient-ils leur oeuvre ? Oeuvre de mort ?...

Un frisson parcourait son dos, Élicia avait peur. Enfin, peur était un petit mot. Elle était terrifiée.
La vision changea de nouveau. Cette fois si, un groupe qui ne semblait pas vouloir se battre. Un brin rassurée, la rousse se détendit un peu. Peut-être ses camarades n'étaient-ils pas loin ? Pourront-ils les voir ?
Un autre jeune homme arriva, un sourire à faire froid dans le dos scotché sur le visage. La Poufsouffle comprit une seconde avant le drame.

NON !

La fumée rouge se répandit, doucement...Tout disparut, ils ne voyaient plus les élèves dans le couloir. Sans s'en rendre compte, Élicia s'était levée, le visage crispé par la peur, des torrents de larmes coulant sur ses joues, ses lèvres tremblantes. Son cœur battait vite, tapait fort dans sa poitrine au point de lui faire mal.
Lyam essaya de l'aider à se rassoir, en vain. Elle ne bougeait plus, comme une statut à l'image de celle qu'elle venait de voir apparaître dans le Dominion. Tout ses corps aux sols, ces deux silhouettes de pierre...c'était trop. Beaucoup trop pour elle qui était perdue, affolée, terrorisée, seule.

L'écran changea de nouveau, mais avant même de voir la nouvelle image, plus terrifiante que la précédente, la jeune fille laissa échapper un murmure à peine audible.

Pitié...

Puis elle la vit. Cette personne. Un visage ravagé par le combat. Tuméfié. Anéantit. Son corps brisé. Sa jambe qui subitement semble se briser. La fille bouge, comme si elle se battait désespérément contre un ennemi. Invisible. Elle est prise de soubresauts. Ses mains montent vers son cou, sans y parvenir.
Élicia cri intérieurement. Elle n'en peut plus, ne veut plus voir. Elle frissonne. Puis la voit, étendue sur le sol. Ne bougeant plus. Son ventre ne se soulève plus au rythme de sa respiration. Morte.

Élicia met un temps à le comprendre. Muette. Glacée. Puis elle comprend. Son monde s'écroule autour d'elle. A moins que ça ne soit elle qui s'écroule ?
Soudain, ses genoux touchent quelque chose de dur. Le sol. Elle a mal. Elle a dû tomber à genoux devant la vision de la fille morte. Elle pleure, sanglote, aucun son de sort de ses lèvres tremblantes. Elle n'en a plus la force. Elle veut seulement rester là, au sol, ne plus voir ça.
Tout est froid par terre. Aussi froid que les larmes qu'elle verse. Brisée.

RÉSUMÉ

Élicia continue à regarder le Tournoi avec ses cousins. Lorsque l'image change une deuxième fois, elle se lève et cri avant que le jeune homme lance son objet de fumée. Puis, lorsqu'elle voit la fille au visage tuméfié, et qu'elle comprend que celle-ci est morte, elle tombe à genoux sur le sol pavé de la Grande Salle, en sanglotant.

Emma était assise sur le banc en bois. Cette journée était plutôt lumineuse, mais en elle, tout n'était que noirceur. La gamine ne comprenait pas, elle ne comprenait pas comment un tel évènement suicide pouvait être autorisé à Poudlard. Cette école connue pour sa sécurité, pour sa protection, devenait le temple de l'horreur et de la Mort. Et à quel prix... Plusieurs d'entre eux y avait été envoyés. *Quatre* Quatre d'entre eux qui venaient peut-être de voir pour la dernière fois la grande salle. A présent, ils se retrouvaient seuls. Eux et leur bêtise. Face au Danger. *Bien fait*

Et pourtant, cette fois, la rousse n'arrivait pas à être en colère. Elle était incapable de les haïr. Car le danger venait du cœur de Poudlard. Habituellement, quand des évènements horribles se passaient, les élèves étaient entre eux, ils pouvaient en parler et se savaient en sécurité. Mais là, le danger s'invitait entre eux, toujours plus violent, toujours plus mortel. Et ils ne pouvaient plus s'en protéger.

La petite cherchait désespérément des réponses. Malheureusement, les cris des élèves et le tumulte de la grande salle ne l'aidaient guère à les trouver. Elle vit au loin Erza et une rousse qui était souvent pendue à son bras, mais elle ne s'imaginait pas aller à leur rencontre. Puis ses yeux se posèrent sur la tache noire, informe, étrange. Elle avait voulu l'éviter, elle était même allée à contempler les rainures dans le bois de la table. Mais elle ne pouvait plus la nier. Il fallait qu'elle la regarde.

Emma vit les garçons, elle les fixait sans ciller. Au fur et à mesure du combat ignoble, ses yeux s'embuèrent de larmes, si bien qu'à la fin, elle ne distinguait plus rien. Seule la forme abstraite, sombre et noire, se dessinait clairement. Elle avait beau fermer les yeux de toutes ses forces, elle continuait à se tracer un chemin vers sa rétine, tel un fer incandescent. C'était donc vers cela que la directrice les envoyait. Elle les envoyait vers la Mort en personne.

Emma essuya d'un geste rageur les vilaines et traitresses larmes qui coulaient à flot sur ses joues. Elle devait en avoir le visage barbouillé. Qu'importe. Comment osait-elle encore penser à son image alors que quatre d'entre eux se trouvaient sur le chemin de la torture ?! Elle était ignoble. Une vilaine créature assoiffée par l'égoïsme.

La petite sauta de son banc, elle ne voulait plus voir ce que la tache noire avait à montrer. Elle ne voulait plus rien voir. Elle cherchait désespérément quelqu'un qui pourrait la serrer dans ses bras, lui dire que tout allait bien, et que tout ça n'était qu'un affreux cauchemar. *Parrain...* Oh comme elle aurait aimé qu'il soit là. Hélas, lui aussi était parti, dévoré par les flammes de l'enfer, laissant un trou béant à la place de son cœur.

Des cris fusèrent, les yeux de la petite se fermèrent instantanément. Même ici, personne n'était plus en sécurité. Le regard de la Serpentard se posa sur une chevelure blonde au carré, qui lui était familière. Maiy ! La première année trottina maladroitement entre les élèves, en bousculant certains, tournant toujours les yeux au contraire de la chose. Ella se jeta dans les bras de son ainé. Les deux jeunes filles n'avait pas tissé de liens spécialement fort, mais à ce moment-ci, c'est tout ce dont Emma avait besoin. La rousse s'enivra de son odeur réconfortante, et oublia le temps de quelques instants l'horreur dans laquelle était plongé Poudlard.

@Maiy Lewis coucou

Aucune réponse, Nélya semble absorbée. Mais par quoi ? Elle tourne la tête pour regarder le mur de fumée. Je tourne la tête à mon tour vers les images terrifiantes pendant que presque toute la Grande Salle s'en va.

La mort. C'est ce qui me fit tourner la tête. Quelqu'un, une fille je crois, au visage déchiré, saccagé. C'est un sortilège Impardonnable qui l'a fait partir.

Théo sort de la Grande Salle en poussant involontairement Nélya se qui la fit sortir de sa "transe" et me demande si je lui ai parler.

"- Oui, je t'ai dit de ne pas t'inquiéter pour eux, ils sont forts ! Ce n'est pas pour rien qu'ils ont été sélectionnés ! Et puis, tu restes toi ? Moi je reste, je veux savoir s'ils apparaissent à l'écran. Ici, c'est une sorte de tribune, à distance certes, mais on peut les encourager par la pensée ... "

Je chasse la larme au coin de mon œil ne voulant pas paraitre pour une petite fille faible et sans défense qu'il faut protéger pour Nélya.

Tournant la tête vers le mur, je me dis que si Miss Loewy est un minimum sensée, elle ne laissera pas ces images défiler ! C'est une grande sorcière, elle peut forcément y faire quelque chose.

"- Tu crois que Miss Loewy peut enlever ces images si elle le voulait ? Moi je pense que oui, c'est la directrice après tout ! Elle sais pratiquer la magie mieux que personne ici ! "

Très chère @Nélya Marks maintenant que tu es sortie de ta transe, pourrais-tu me répondre ?

Ne pas s'inquiéter? C'était possible? Elle ne s'inquiétait pas elle? Elle;.. D'ailleurs, comment s'appelait-elle? Elle l'avait déjà rencontré, la première fois qu'elle l'avait vu, s'était quand quelques Gryffons s'étaient regroupés autour de Jacob dans la salle commune de leur maison.
Après avoir remonté le fil de ses pensées pour se remémorer où elle avait déjà ce visage, elle déglutit, et ouvrit ses lèvres, sans qu'aucun son n'en sorte. Pourtant l'enfant savait qu'il y avait des choses à dire, à lui répondre, mais sa voix ne laissait rien passer. Elle referma sa bouche et ramena son regard qui avait dérivé sur la table sur la rouquine à ses côtés.

Elle pleurait?

Elle l'avait bien vu non, elle avait bien essuyé son œil? Ou alors, c'était pour autre chose? Le temps de l'observer quelques secondes passèrent, le temps suffisant pour que l'enfant retrouve la manière dont utiliser sa voix pour parler.

- Mh, je… J'veux juste qu'ils reviennent… Ces gens là, qu'on a vu… Ceux changé en pierres, et même ceux qui ont pas été changé, tu crois qu'ils sont mort? J'voudrais qu'ils puissent tous rentrer chez eux...

Sa vois était sortit pour formuler des mots, les aligner faire des phrases, pourtant elle semblait toujours incertaine et faible. Le son de sa voix montrait bien l'état de l'enfant. Elle était perdue. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas cette Urne, ce tournoi, ces sorts, ces gens en pierres. Elle ne comprenait pas toutes les émotions qui se manifestaient, elle pensait avoir vu de la colère, de la tristesse aussi, elle était triste. Enfin oui? Elle n'était même plus sûre de rien, même ces émotions qu'elle avait pourtant apprit à reconnaitre la faisait doutait. Bon sang, elle était perdue et affaiblit par tout ce qu'elle voyait et cherchait à comprendre.

La rousse ajouta quelque chose. Cette fois elle l'avait bien entendu. Miss Loewy? Où était-elle d'ailleurs? Nélya n'avait même pas jeté un regard vers les professeurs.

- Peut-être… Mais j'sais pas si c'est elle qui sait le mieux pratiquer la magie.

Un instant de pause à regarder son assiette, puis elle releva ses yeux vers la rousse.

- J'vais rester aussi. Au fait tu t'appelles comment?



@Emeline Voitot

"Adulith. Et toi ?"

Adulith. Elle prononça plusieurs fois mentalement le prénom, le faisant rouler sur sa langue. C'était original, et il y avait des consonances dans ces lettres qu'elle affectionnait tout particulièrement.
Ces réflexions l'arrachèrent pendant un moment à la Grande Salle, si morbide, aux élèves envoyés à la mort, aux images terrifiantes qui s'étalaient, pâteuses, sur le Nuage.

La longue tirade d'Adulith sur les sortilèges impardonnables seyait beaucoup plus à la scène. Avec peu de mots, la Bleue arrivait à résumer à peu près tout ce qu'il y avait à dire sur ces types de sorts. À savoir : mieux vaut ne pas être leur cible.
Elle eut un frisson en entendant les mots "prêt à en lancer un soi-même".
Qui pouvait, seulement? Qui pouvait, en toute conscience, lancer un sort pouvant asservir un homme, le réduire à la condition de bête, le rendre idiot et incapable de faire quoi que ce soit contre le lanceur? Qui?

Qui pouvait lancer un sort pouvant faire se tordre même le plus résistant des sorciers de douleur, le tourmenter jusqu'à la folie, lui faire endurer les pires supplices et y prendre du plaisir?

Qui pouvait, enfin, qui Pouvait lancer un sort permettant d'arrêter les battements de cœur de la personne en face? Qui pouvait y trouver une bonne solution là où de simples sorts permettant de pétrifier les Autres existaient?


Des monstres.
Des Monstres comme elle n'en avait jamais connu. Ce n'étaient plus ceux de l'Enfance, sortis de sous les recoins des lits ou dormant au milieu des pulls dans les placards. C'étaient des êtres de chair et de sang, qui tuaient par plaisir, torturaient par envie, ordonnaient par folie.
*On vit tous dans un monde de Fous. Des monstres et des fous qui essayent de se surpasser pour s'tuer. P'is on colle le roi des Fous à la tête du Monde, et on devient tous des marionnettes pour lui. Des bébés-monstres. On est qu'ça, tous. Des putains d'monstres, se plaignant des Fous et des Autres.*

Le crayon sur son dessin s'était immobilisé sur les contours du nuage. Elle ne voulait même plus le regarder, les murmures autour d'elles lui diraient bien quand l'un des Quatre déciderait de passer sa petite tête par là.
Elle regardait la feuille, hébétée, perdue parmi ses lignes.
Elle aurait voulu l'arracher, la rouler en boule. Gommer cette masse informe qui se répandait sur les murs de papier et terrifiait les élèves.

*Pourquoi la vie est pas un dessin? Où on peut repeindre nos défauts, gommer Ceux qui nous énervent, qui nous font peur, nous martyrisent?*

"C'est joli, Adulith."

Elle avait prononcé trois mots. Mais c'est peut-être bien le son de sa propre voix qui lui permit de continuer son dessin.

"Alison. Deuxième année. Poufsouffle."

La routine habituelle des réponses. Ces informations avaient été données d'une voix un peu monocorde, comme une poésie qu'on récite par cœur, sans accroc et sans émotions.

"D'puis... Longtemps. Mais en c'moment y'a rien d'bien à dessiner."

Elle avait envie de se lever, hurler et piétiner le Carnet. Mais cela n'aurait servi à rien, mis à part à se faire exclure par la directrice, et lui montrer à quel point elle étaient encore une enfant puérile et immature. *Mais j'veux qu'elle s'rende compte ! Qu'elle voit qu'on est comme ça, aussi ! Qu'on avait des rêves, et qu'ils sont partis !*

Les mains légèrement tremblantes, elle ouvrit la bouche mais aucun murmure n'en sortit.
Prenant sur elle, elle recommença jusqu'à ce que les mots soient expulsés de sa bouche.

"T-tu ? Les connaissais bien Livingstone et Gates?"

Employer les noms pour se détacher des personnes.
Vraiment pitoyable.
*J'suis débile. Ça changera rien.*

"J'veux dire... Elowen et Irene?"

Rendre leurs Identités aux Futurs Morts, c'était tout ce qu'elle pouvait faire. Exécuter le même travail que pour Daï. Se souvenir, jour après jour, minute après minute, battements de cœur après battements de cœur. Pour *toujours* et à jamais.

Maiy fut déstabilisée lorsque une chevelure rousse fonça sur elle, et l'enlaça comme si sa vie en dépendait. Non pas qu'elle soit avare de calîns, elle en raffolait et en offrait dès qu'elle le pouvait, mais elle fut un peu prise de court. Elle resta un moment interdite, sonnée par cette embrassade soudaine et tout le reste, puis sécha ses larmes et activa son mode grande soeur qu'elle réservait à Mila et les premières années qui venaient lui parler. Elle entreprit de caresser les doux cheveux de la fillette nichée dans ses bras. Elle semblait toute paniquée, ce qui était bien normal avec ce qui se passait dans le Grande Salle. Elle continua un moment, à juste maintenir l'étreinte, et à caresser les cheveux de sa jeune camarade.

Puis, sans briser l'étreinte, elle dégagea tout doucement la tête la rousse de sa poitrine pour apercevoir son visage. Elle reconnut la mignonne bouille d'Emma Pan. Un sourire se fendit le visage de la blonde. Évidemment, Emma s'était réfugiée chez elle. Elles étaient toutes les deux dans cet étrange palier entre la bonne entente et l'amitié, et Maiy avait le sentiment que cette journée scellerait une relation profonde entre les deux serpentardes.

- C'est normal d'avoir peur, mais ça va aller ok ? Les profs sont tous de puissants sorciers, je suis sûre que si quelque de... grave arrive à nos champions, ils vont intervenir.

Elle n'était pas sûre de cette affirmation, elle n'était sûre de rien concernant la situations actuelle en faite, mais elle se devait de l'être. Pour Emma ; car Emma avait besoin d'elle. Elle entreprit de sécher ses propres larmes avec le revers de la manche de son uniforme et afficha le meilleur sourire qu'elle pouvait lui offrir. Elle espérait qu'il soit sincère et large : elle ne voulait pas lui faire peur en tentant de la réconforter.

- Tu veux sortir j'imagine ? demanda-t-elle à Emma. Je peux rester avec toi sans problème ; qu'on reste dans la Grande Salle ou qu'on aille ailleurs.

Envolées son ambition de regarder le carnage jusqu'au bout. À présent, son champ de vision et d'action était réduit à Emma : elle se devait d'être là pour elle, de la protéger du mieux qu'elle pouvait.


@Emma Pan