J'aurais manqué le regard qu'échangent les deux filles si le remerciement de Swann n'avait pas été coupé par leur bataille. Leur guerre plutôt.

Conflit qui m'aide, moi. Parce que c'est plus facile de tenter de régler les problèmes des autres. Parce que je ne peux pas affronter les miens. Je ne le veux pas.

Je jette un regard en coin à... Wendy ? Je crois que c'est son prénom. Wendy qui suit ses frères au pays imaginaire. Wendy, que je n'ai jamais aimé. Après tout, qui a besoin d'une maman ? Pas moi.

Enfin, cet Wendy là porte des habits jaunes et noirs et ne fait pas partie du même conte de fée. Non, cette Wendy là à fait quelque chose à mon amie.

Ma tête est tournée vers mon assiette depuis un moment quand j'entend un toussotement, puis une voix. Je la regarde en lui parlant, mais mon esprit est tourné vers la griffonne à mes côtés.

- Salut Wendy. Oui, ça va et toi ?

Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je ne sais pas qui est en tort. Mais Swann est mon amie, et je ne suis rien si ce n'est loyale. L'autre fille ne mérite pas mon honnêteté, elle mérite des banalités sans fond.

Je lance un regard à Swann, tentant de lui faire comprendre ce que je fais. Je sais que mes yeux sont expressifs. Ils lui disent Tu vois ? Je suis de ton côté. Peu importe ce qu'il c'est passé. Je te soutiens.

Et alors que ma main se tend pour attraper le chocolat, un faux sourire s'affiche sur mon visage.

@Swann Rym @Wendy Malfa, je m'excuse pour ce changement de style. Je n'arrive plus à écrire autrement.

"Comment ça on est pas facile à comprendre ? ", je réponds faussement scandalisée par la remarque de Luca, " Et toi tu dis rien ?", dis-je à l'attention de mon amie qui n'a d'yeux que pour sa tartine, " Enfin mais c'est justement ce qui fait notre charme, et tu ne diras pas le contraire Luca ! Vu l'enfer que vous nous faites vivre vous méritez bien ça, nah ! Mais je prends tout de même le compliment, il est vrai que j'ai été plus douée contre toute attente.", je souris fièrement.

Ai-je dis cela à cause d'un brun qui me tourne dans la tête depuis la fin des sélections ? Impossible. Pathétique. Un peu grognon, j'appuie de tout mon poids ma lourde tête sur la paume de ma main, les sourcils froncés, préoccupée par ses milles pensées qui m'envahissent. Presque rageusement, j'attrape de ma main libre mon verre d'eau que je vide presque d'une traite, comme assoiffée, ces sélections avaient été des plus intenses mine de rien. Mon ventre se tortillant je ne peux m'empêcher de me rappeler en boucle les éléments de cette après-midi, en quête de sens, d'une explication. Puis, comme piquée à vif, d'un coup d'oeil qui se veut discret, je parcours les visages des autres élèves attablés, à l'affut du regard celui qui vient me hanter. Déçue, je constate son absence et baisse les yeux sur mon assiette désormais vide. Par le slip de Merlin qu'est ce qui m'arrive, je ne suis pas comme ça et puis c'est ridicule je le connais depuis deux ans bientôt mais agis comme si il était un parfait inconnu. Je suis ridicule.

Le coude d'Alaska percutant le mien je me redresse et souris d'un regard faussement blasé sur mon amie, comment ne pas partager son envie. Jouer au Quidditch est un rêve, porter le maillot de sa maison jusque dans le ciel et se battre dans une équipe face à l'adversité de manière à pouvoir rapporter la victoire dans les cachots. Cela serait bien plus que ce que j'espérais pour ma quatrième année, d'autant plus si je peux partager cela avec ma grande amie auprès de qui j'aurais à suivre une bien étrange love story. J'ai tout déchiré je le sais et même eux le disent, plus qu'à espérer que Hannah, la capitaine, l'ai elle aussi remarqué. Lasse de penser je me résous à retourner dans la fraicheur des cachots, un devoir de potions m'attendant patiemment bien au chaud. Maudits devoirs.

"Bon les tourtereaux...", dis-je en fixant Ali tout sourire, "Je vais vous laisser car j'ai un foutu parchemin à écrire sur le Polynectar.. Je vais sûrement rêver de Quidditch cette nuit, bonne nuit."

C'était plus fort que moi, il avait fallut que je parte d'une manière provocatrice, laissant Luca et son regard de chiot seul avec la Serpentard, qui je le sais va me détester pour être partie, mais je ne veux pas être la seule à affronter ses garçons de malheur.

@Alaska Cross @Luca Brazi

*Peut-être que m’asseoir à cette table me ferait du bien.*
C’est la première chose à laquelle tu as pensé en t’installant ici.



Tu n’aurais préféré t’asseoir avec les Autres,
Les Serdaigle.
Mais tu l’avais vu.
Encore une fois.
Cette ombre,
Celle qui te hante.
Celle qui te pourchasse,
Même dans tes rêves les plus fous, les plus doux.
Tu aimerais découvrir la raison de sa présence.
Mais tu as peur qu’en faisant ça,
Tu apprenne quelle chose qui t’affaiblisses.
Comme ces souvenirs qui reviennent.



Le monde n’est que sensations, mouvements, vagues, couleurs.
*Et Douleur*
Il y a des choses que les Autres ne savent pas.
Comme quoi pleurer te libère.
Pleurer te relie à tout ce qui reste de physique dans les ténèbres qui t’avaient englouties il y a quelques années.
Un âme perdue,
Comme une autre.
Tu n’es qu’une âme.
Tu n’es que douleur.
Tu es hors-monde,
Bien que tu ai réussi à t’enfuir des ténèbres.

Que plus personne ne te détourne de ta bulle rouge et tournoyante de douleur.
Tu dois réussir à la maîtriser.
La faire cesser de tourbillonner.
La canaliser.
Ce ne doit plus être qu’une flèche dont tu serais l’arc tendu.
Une flèche.
Un seul objectif : Ne plus être la toi que tout le monde connaît.
Une seule et unique cible : Les Ténèbres.
Tu es un roc qui se fend en deux.
Petit à petit.
Les rocs ressentent ils cette drôle de tristesse lorsque les ténèbres les engloutissent ?
Aucune réponse.
C’est que ton moment n’est pas venu.



Tu t’étais installée à cette table
Pour fuir le regard des Autres,
Pour fuir cette ombre qui t’oblige a te cacher.
Car les ténèbres sont un lieu que tu n’arrives à maîtriser.
Tu regardes ton assiette vide.
Tu te sers une cuillerée d’une espèce de purée.
Sans vraiment rien dire,
Tu tourne les pointes de ta fourchette dans la purée,
Tel un enfant de trois ans.
Tu aimerais qu’on t’aide.
Mais c’est Impossible.
*Impossible*

N’hésitez pas a engager la conversation avec Léna

NB : Une partie de mon texte sont des paroles tirées d’un livre

J'arrivai en tremblant dans la grande salle, et allai m'asseoir à la table de ma maison. Peut-être que comme ça je me ferais des amis ! Je pris une place au hasard. Tout le monde était en pleine discussion. Personne ne se souciait de la petite nouvelle qui venait de s'asseoir. Tant mieux. Je ne connaissais personne, ou du moins, pas ici, et donc mon actuelle solitude ne me déplaisait pas. Je regardai autour de moi, et me servit un verre d'eau. Classique. Je ne voulais ABSOLUMENT PAS me faire remarquer. Mon verre d'eau fini, je manquai de me donner une baffe. Qu'est-ce-que j'était bête ! Personne n'allait se moquer de moi si je prenais un jus de citrouille, ou si je me servais une part de tarte à la myrtille ! Je m'enhardis donc à prendre un peu de chaque plat qui se trouvait devant moi. Je n'en connaissais pas la moitié, mais que serait la vie sans quelques expériences ?! Quelques instants plus tard, j'étais repue. Je commençai à partir quand une fille s'assit à côté de moi. Elle avait complètement perdue dans ses pensées. Mais alors, vraiment complètement, mais complètement perdue dans ses pensées. Elle avait aussi un air de... bête traquée. Elle avait l'air d'avoir peur. Elle s'assit donc, et se servit une cuillerée d'une purée que j'avais goûtée tout à l'heure. Elle avait failli m'arracher la langue tellement elle était épicée. Remarque, elle ne s'en apercevrait peut-être même pas. Mais je décidai de quand même la mettre en garde, avant qu'elle ne fasse l'erreur de la goûter.
" Tu ne devrais pas la manger, je l'aie trouvée très épicée, tout à l'heure, lui dis-je.

*Il y'a beaucoup trop de monde! Si ça continue comme ça je vais étouffer!* pensé-je.
Je ne m'attendais absolument pas à ce que je sois dans la maison des Poufsouffle. La maison très souvent ignoré ou même des personnes l'oubliaient.
*Remarque, au moins aucune personne ne viendra me voir.*
Finalement je finis par aller à la table des Poufsouffle et je m'assit à côté d'une jeune fille brune qui s'en allé.
*C'est possiblement une nouvelle comme moi. Elle s'en va donc je serai seule. Tant pis parce que de toute façon ce n'est pas moi qui vais parler.*
Comme j'avais faim, je pris toute les choses que je pouvais prendre. Je commençai à manger quand j'entendis ma voisine parler à quelqu'un. Trop curieuse je décide d'écouter la conversation.
"Tu ne devrais pas la manger, je l'ai trouvée très épicée, tout à l'heure."
J'essaye de me pencher un peux plus pour mieux entendre la conversation, mais étant une vraie maladroite, je tombe la tête la première dans mon assiette. Les deux filles ont dus arrêtés de parler avec tout le boucan que je viens de faire derrière elle.
*Je me suis mis dans le pétrin! Je devrais faire un peux plus attention avant d'agir!*me grondé-je honteuse.
Je me releva et enleva immédiatement les bout de morceaux qui été restés collés à mon visage.
*Qu'est ce que je dis? Heu Salut je suis maladroite donc je suis tombé et... Non absolument pas! Je ne vais pas dire ça! Bon je me lance!*
"Désolé je suis... je peux être maladroite parfois du coup c'est... pour ça... que je suis tombé la tête la première..."
Ma voix se brisa. Qu'est ce qu'elles allaient dire?

"Désolé je suis je peux être maladroite parfois du coup c'est... pour ça... que je suis tombé la tête la première..."
J'éclatai de rire. Elle avait l'air tellement honteux ! La pauvre !
*Qu'est-ce-que je fais ? Oh là là ! Il faut que je l'aide ! Mais que dire ?*
J'enlevai rapidement un petit morceau de je ne sais quoi qui était resté accroché sur son visage. Lequel semblait toujours attendre une réponse.
"Euh...C'est pas grave ! lui dis-je. Tu es juste un peu maladroite !"
*Mais pourquoi j'ai dit ça ?? Elle va se sentir encore plus mal, maintenant ! Déjà qu'elle n'avait pas l'air bien quand j'ai rigolé... *
"Euh, tu sais, moi-même, ça m'arrive souvent de tomber ! Je suis aussi maladroite ! Et sans doute plus timide que toi !" lançai-je encore dans une vaine tentative de rattrapage de la situation. Ce qui n'eut bien sûr l'air de ne pas du tout la rassurer. Au contraire. Elle avait presque les larmes aux yeux.
* Oulah ! Ça part quand même un peu loin, non ? Qu'est-ce-que je fais, moi, si elle se met à pleurer ?*
Je fis alors la seule chose qui me vint à l'esprit. Je le pris dans mes bras.
"Allez ! T'en fais pas ! dis-je. Personne n'a remarqué que tu étais tombée la tête dans ton assiette !"
Je mentais un peu, mais bon... C'était pour la bonne cause ! Je m'écartai, histoire de voir si elle allait mieux.

*Génial! La meilleur réaction pour aller mieux après cette catastrophe! Il faut éclater de rire! Maintenant j'ai encore plus honte!*
Après cette réaction qui était pour moi... un peut exagéré, elle se mit à m'enlever un morceaux qui était resté accroché à mon visage. J'ai failli avoir un mouvement de recul. Je déteste qu'on me touche! Je suis loin d'être tactile! Surtout quand sa vient d'une personne que je ne connais même pas. Après je l'ai un peu cherché à les espionner... Mais ce n'est pas une raison pour rire et de m'enlever un bout de morceaux!
"Heu...C'est pas grave! me dit t-elle. Tu es juste un peu maladroite!"
*Non sans blague! Juste un peu maladroite! Tu me connais mieux que moi je me connais c'est ça?!*
D'un seul coup un souvenir s'incruste dans ma colère. Un souvenir qui me montre ce qui arrive quand je suis trop énervé. Je décidai de me calmer. Je ne voulais pas lui faire de mal. En plus c'était une camarade de ma maison et elle était tout aussi perdu que moi donc... Je me calme et vois si elle reparle.
"Heu, tu sais, moi-même, ça m'arrive souvent de tomber! Je suis aussi maladroite! Et sans doute plus timide que toi !"me lança t-elle.
*Alors la par contre, c'est le bonbon! Sa m'étonnerait que quelqu'un soit plus maladroite que moi! Qui j'ai dit bien qui peut être plus maladroite que moi!* avais je envie de lui crier.
Des larmes de colère commencèrent à germer à mes yeux. J'allai lui répondre méchamment quand...
*Elle me prend dans ses bras! Je répète elle me prend dans ses bras! Mais qui fais ça à quelqu'un qu'on ne connais pas! Mince alors je fais quoi moi? je l'a repousse ? je l'a laisse faire?*
"Allez! T'en fais pas! dit t-elle. Personne n'a remarqué que tu étais tombée la tête dans ton assiette !"
*Qu'elle bonne blague! Et qu'elle beau mensonge aussi!*
Cette fille très étrange, pour moi en tout cas, s'écarta et attendit une réponse de ma part.
"Heu...Je...Ba..." bafouillai-je.
*Belle réponse! Ce n'est pas ma colère mais bien ma timidité qui viens de dire ça! Impressionnant!*
Je me força à continuer.
Je...merci de me consoler avec se câlin mais... trouve un autre moyen la prochaine fois, je n'aime pas heu... les câlins ou encore qu'on me touche," lâchai-je enfin.
*Voilà c'est dit! Qu'elle m'en veuille ou non je m'en fous totalement!*
Après tout cette mascarade, je me rendis compte que depuis tout ce temps, une fille nous regardait.
*Avec tout ça, j'avais complétement zappé que cette fille parlait avec une autre! Elle a du croire qu'elle l'oubliait! Ho mais en plus c'est une Serdaigle!*
Je décide de ne pas attendre là réponse de ma camarade de maison mais de parler à la Serdaigle.
"Bonjour! Je m'appelle Lia et toi?"
*J'espère qu'elle me répondra plus simplement que l'autre!* pensais-je en jetant un regard noir à celle-ci.

Alors que tu la regardes, la fille de ta maison, en essayant de deviner si elle sait ce qui s'est passé entre la petite rouge et toi, tu ne peux t'empêcher de jeter un rapide regard à la fille de tes cauchemars. Celle qui as su réveillé ta colère et ta haine, qui as sur éteindre la joie et l'amour que tu ressent au quotidien. Celle qui a fait ressortir ton côté le plus immature et désagréable. Tu t'en veux de lui accorder cette attention, aussi minime soit-elle. Tu sais qu'une la provoquant tu lui donne de l'importance mais la dispute est encore trop fraiche pour que tu puisse faire semblant. En plus, elle ose venir à la table de ta maison. Elle n'a pas d'ami chez les rouges ? Elle peut pas faire comme tout le monde ? Son coeur et son âme sont peut être trop noirs pour que quiconque les apprécies. Tu adresses un sourire cordiale à Shado qui te fait une simple réponse de politesse en te tendant le chocolat.
Tu l'attrapes gentiment, il ne faudrait pas la brusquer ou créer une autre engueulade. Tu remarques le regard que Shado jette à l'étrangère. Elle se conaissait sûrement bien. Ou alors elles sont amies. Tu te demandes tout de même comment la Griffonne à réussis à se faire une amie. Tu aurais parié que même avec l'aide de cupidon ou n'importe quel autre dieu, ça n'aurait pas été possible. Une fois servie, tu réponds :
"Ça va, merci ! Tu veux de la confiture à la Rose ?"
Tu n'as rien de spécial à lui dire, tu veux juste mettre l'autre mal à l'aise. Monopoliser la seule personne qui lui parle. Gâcher sa journée comme elle l'a fait. Tu veux qu'elle soit au moins d'aussi mauvaise heure que toi le jour de la St-Valentin Ta curiosité prend quand même le dessus et tu lances nonchalamment en pointant du menton l'intrue :
"Vous vous connaissez comment ?
Tu re-baisse le regard sur la table pour attraper un bout de bain et le tartiner en attendant la réponse de la jaune.


Oulah, je ne sais même plus comment m'excuser pour mes retards à force, donc je vous dirait simplement désolée en espérant que vous ne m'en voulez pas trop @@Swann Rym@@Shado Arya

1.

Élizabeth se dirigeait vers la table de Poufsouffle, le dos courbaturer et les doigts en compotes: elle avait passé près de deux heures sur un devoir de métamorphose, et avait donc décidé d'aller manger et retrouver les camarades de sa maison. Elle entra dans la Grande Salle, pleine d'élèves, et alla s'assoir à la table de sa maison au couleur noir et jaune. Elle allait déposer son sac au sol, jusqu'au moment où elle vit une élève qui ne faisait pas parti de la maison des Poufsouffle. Curieuse, la première année pencha la tête pour essayer de voir son visage, et remarqua que sa mine était triste et renfermée sur elle même. Elle n'aimait pas voir d'autre personne de mauvaise humeur, et avait un défaut (ou une qualité) qui constituait à aider les autres de leur plein gré ou non. De ce fait elle se dirigeait vers l'élève en question et s'assis près d'elle. Élizabeth déposa son sac devant ses pieds, et se servit des pommes de terre rôtis et du poulet. Elle ne commença pas à manger, au contraire, elle observa la jeune fille et dit:
- Tu n'es pas à Poufsouffle n'est ce pas ? Tu as sûrement une bonne raison de ne pas t'être installé à la table de ta maison respective. Personnellement, ça ne me dérange pas que tu sois ici. Tu ne veux pas manger quelque chose ? Ton assiette est rempli de purée, mais j'ai l'impression que tu n'y as pas touché... Ah oui mince, je parle beaucoup, excuse-moi mais c'est dans ma nature...

@Léna Romanoff je m'incruste si ça ne te dérange pas

Léna : 1.
Elizabeth : 2

Ma fourchette plantée là,
Je fixais un point devant moi.
Je pataugeais en tournant la fourchette dans ma purée.
À la vue des autres, je n’avais qu’un seul et unique aspect.
J’étais pas nette.
J’avais l’air effrayée.

On me demande souvent pourquoi.
Pourquoi je suis ainsi.
Mais si personne ne le sait, c’est pour une raison.
Une raison que j’ignore, certes, mais une raison.
Peut-être qu’ils ne méritent pas de savoir.
Ou qu’ils ne méritent pas de comprendre.

A cet instant précis, une voix me sort de ma douce rêverie.
L’enfant me fixe.
Je n’aime pas qu’on me fixe ainsi.

- Je ... Nan j’suis à Serdaigle. J’suis venue ici parce que ... parce que c’est comme ça, on s’en fiche de la raison.

Et l’enfant continua.
Encore.
Je préférerais qu’elle se taise.
Mais pourtant elle ne semblait pas le vouloir.

- J’ai pas faim c’est tout.

J’étais sèche avec l’enfant.
Elle n’avait rien demandé pourtant.
Elle était juste comme tous les autres au final.
Elle voulait savoir, comprendre.
Et m’aider.
M’aider ...
C’est ça le pire.
Ils veulent m’aider.
Mais ils ne peuvent pas m’aider.
Un personnage de film a dit un jour :
How Can You Fix Something If You Don’t Know What Is Broken ?
Et bien c’est pareil.
Ils ne savent pas ce qui est détruit en moi.
Ils ne savent pas qu’en fait c’est moi qui le suis.
C’est moi qui suis détruite.

Elizabeth Merrow