C'était perturbant pour Aliosus d'évoluer dans le château sans avoir l'éclat de son badge de préfet dans sa vision périphérique. Ça lui enlevait une responsabilité, il n'était plus sommé de s'arrêter à chaque première année perdu dans les couloirs, chaque gamin égaré par les escaliers, chaque petite infraction du règlement. Il voyait tout cela, et parfois il était encore tenté d'intervenir, mais il se réfrénait. L'habitude viendrait de laisser à ses anciens collègues la charge de materner ces hordes braillardes.

Arpentant la grande salle, il pensait à tous ces nouveaux visages des première année de sa maison avec lesquels il aurai sans doute bien du mal à se lier, l'écart était dorénavant important, de la même manière que les quatrième année lors de son arrivée ne lui avaient jamais prêté attention. D'ailleurs, c'était à leur tour d'avoir disparus de la table de la maisonnée de Salazar. Adieu donc, cohortes de "grands", à présent c'était à Aliosus d'entrer dans cette catégorie. En essayant de repenser aux visages des anciens Serpentard devenus adultes et ayant quitté Poudlard, seul celui de Circéia lui revint. Le Serpentard rougit au souvenir de ce baiser de célébration qui avait eu lieu dans cette salle même.

Quelque chose était différent à cette table, et c'est en s'approchant un peu qu'il mit un nom dessus. Delphillia. La farouche Poufsouffle n'était pas connue pour ses excentricités, au contraire, elle était plutôt du genre sédentaire, à ne pas quitter sa tablée. La trouver ici relevait de l'incongruité.
«Bonjour, tu attends qui ?» C'était la seule explication plausible qu'il avait trouvé, elle avait tout simplement rendez-vous avec un Serpentard qui était en retard.

@Alienor Delphillia

Alors que son regard était perdu dans le vide, ce vide prit une autre teinte qui sortir la jeune fille de son introspection. Elle fronça légèrement les sourcils durant une fraction de seconde le temps que son cerveau se remette au travail puis elle leva les yeux doucement vers le visage de celui qui lui avait adressé quelques mots. Elle le reconnaissait, Serpentard, préfet. Son regard descendit sur sa poitrine ou brillait habituellement le badge de préfet, ou pas du coup… De nouveau les sourcils de la jeune fille se froncèrent quelques secondes avant qu’elle ne retrouve un visage neutre.

Elle soupira avant de répondre à sa question, son regard quittant son visage et son inspection de son être en fait.

-Si je l’attends ? Je risque d’attendre longtemps…

Un léger rire accompagna sa phrase comme pour se moquer de cette réalité ou Carry serait encore présente dans ce château. Mais elle l’avait certainement cherché… Pourtant la jeune fille y avait vraiment cru. Mais là elle avait quelqu’un à gérer et ce n’était pas très poli ce qu’elle faisait. Si la jeune fille n’avait pas vraiment pour réputation d’être très cordiale, elle ne faisait pas défaut à Poufsouffle non plus et restait polie. Elle avait une bonne éducation quand même !
Son regard s’en retourna vers le Serpentard et elle lui accorda un fin sourire qui n’avait pas vraiment d’expression.

-Désolée, c’est juste… Tu sais le truc là, un être vous manque et tout vous semble dépeuplé. Ben c’est un peu le cas là. Mais je t’en prie installes-toi, on peut partager ce repas si tu veux.

C’était un peu la roulette russe, elle savait que Carry avait des tas d’ennemis dans le château, mais elle avait aussi quelques alliés. Aliosus faisait-il parti des alliés ou des ennemis, elle allait certainement le savoir bien assez tôt. Parce que ça étonnerait la jeune fille qu’il ne creuse pas et si Aliénor avait appris quelque chose c’était bien que ne rien dire ne résolvait rien. Il était là, elle improviserais si ça se passait mal.

@Aliosus Nerrah

C'était la première qu'Aliosus se retrouvait dans la position de réellement observer la batteuse de l'équipe des Poufsouffle, il n'avait jamais remarqué, par exemple, son regard dérangeant. Les deux prunelles semblaient donner deux personnalités à la cinquième année, aussi essaya-t-il de se concentrer sur la brune, qui lui paraissait plus normale, plus conventionnelle. Le visage d'Alienor passa par un enchaînement de petites expressions avant de finalement opter pour un sourire poli. Bon point, pensa le Serpentard alors qu'il s'installait. Il n'avait pas envisagé de manger avec elle, mais non seulement ç'aurait été d'une impolitesse inenvisageable de décliner l'invitation, mais surtout il n'avait aucune raison de le faire. Dès lors, pourquoi pas ?

«C'est gentil de ta part, merci.»
Il envisagea les différents mets appétissants autour de lui, commença par saisir une cruche, se servit un verre d'eau avant de lancer un regard à sa camarade pour signifier qu'il lui proposait de la servir.

«Je vois exactement ce que tu veux dire... C'est un septième année dont tu parles ? Ça fait toujours un vide dans la salle commune je trouve, on les prend pour des sortes de grands frères ou grandes sœurs et puis ils disparaissent.»

Lui bien sûr, pensait à sa cousine Alice, pratiquement enlevée par sa tante lors des dernières vacances de Noël. Il ne savait pas exactement s'il s'en était remis encore. Il n'y pensait plus tous les jours, ce soulagement de l'esprit, si ténu était-il, était payé cher par un autre sentiment, la culpabilité de l'oublier qui le rongeait.

@Alienor Delphillia

Aliosus avait l’air de quelqu’un de très poli et Aliénor accepta avec un sourire et en tendant son assiette sa proposition de la servir. Au moins elle arrêterait de rêvasser avec sa fourchette dans le vide au-dessus d’une assiette vide. Et puis de toute façon elle devait bien se nourrir à un moment. Autant éviter de tomber dans les pommes en plus de toute cette mascarade.

Des septième année ? Non ce n’était pas vraiment eux qui préoccupaient Aliénor même si ne plus voir Brenda et toute sa clique en salle commune ou dans la grande salle lui faisait un peu étrange, mais elle s’était préparée à ce départ. Mais l’être qui lui manquait… Elle n’était pas sensée partir, pas elle. Elle avait son âge, un an de moins scolairement. Alors elle en avait pour longtemps encore ici. Normalement.

-Ouais, ça fait toujours bizarre. Mais tu sais qu’il vont partir alors qu’elle…

Elle planta sa fourchette dans son assiette avant de porter quelque chose à sa bouche qu’elle n’identifia même pas. Elle n’avait jamais eu un bon palais alors si elle ne faisait aucun effort… Elle posa de nouveau les yeux sur son camarade de repas du jour. Il fallait bien qu’elle crache le morceau un jour. Mais elle essayait de ne pas y aller trop franchement pour une fois, après tout elle ne connaissait pas les sentiments d’Aliosus envers Carry, c’était peut-être risqué.

-T’sais que Carry Harison n’est pas revenue à Poudlard.

Il était à Serpentard aussi, si elle se trompait il lui dirait, qu’elle était enfermée en salle commune mais qu’elle était quand même ici dans le château. Il lui ferait comprendre qu’elle s’inquiétait pour rien et que sa peine n’avait pas lieu d’être. Mais elle se préparait à entendre l’inverse, qu’en effet elle n’avait pas fait sa rentrée cette année et qu’elle ne la ferait peut-être plus jamais. Aliénor avait son regard mais également cette lueur d’espoir accroché aux mots de l’ancien préfet.

@Aliosus Nerrah

Le partage de nourriture, si anodin que cela puisse paraître, était un symbole qui importait, signifiant une certaine ouverture, une certaine confiance. Aliosus se sentait rassuré, après une première invitation de la Poufsouffle à s'asseoir, il avait pu lui aussi faire une proposition qui avait été acceptée. Tout allait pour le mieux.

Il continua de l'écouter tout en entamant une entrée un peu trop salée qui lui fit prendre un second verre d'eau. Visiblement il s'était trompé sur le vague à l'âme de Delphillia, il se creusait la tête pour essayer de se souvenir de quelqu'un qui aurait pu ne pas revenir à Poudlard cette année, si ce n'était pas un septième année, c'était sans doute un autre Poufsouffle, mais ça ne lui disait rien.

«Hum ! commença-t-il à répondre de la pire des manière possible en finissant à la va-vite sa bouchée pour ne pas faire attendre sa camarade. Elle a essayé en tout cas, elle était dans le train, c'est sur le quai que miss Loewy l'attendait pour la renvoyer... Tu ne l'as pas vue dans le train ?»
Il ne savait trop que penser de la méthode de la directrice. A quoi cela rimait-il de faire venir quelqu'un en train jusqu'à la gare de Pré au Lard pour lui signifier qu'elle ne ferait pas un pas de plus en direction du château et qu'elle repartait immédiatement d'où elle venait ? Certes, l'humiliation publique de Harrison aurait du réjouir Aliosus, mais il n'y parvenait tout simplement pas. Il y aurait eu des manières plus correctes, d'après ce qu'il avait entendu, l'exclusion de Bristyle avait été faite dans un protocole plus strict. Miss Loewy aurait pu signifier le renvoi de Carry par lettre, ou même prendre rendez-vous avec ses parents dans l'été. Non vraiment, ça clochait quelque part.

@Alienor Delphillia

Jacob semblait sceptique quand à ta envie d'étudier la SaCM, mais il il ajouta qu'il avait un service à te demander. Il te proposa de t'occuper d'un hibou bien étrange. Tu répondis poliment :


Tu ris de plus belle. Il avait le don de te redonner le sourire. Depuis le début, une question te brûlait les lèvres. Pourquoi avait-il mit son nom dans l'urne ? Tu mourrais d'envie de lui poser la question fatidique, mais tu avais peur que cela brise la conversation. Tu te dis qu'il valait mieux attendre encore un peu.

Tu leva les yeux au ciel. Pour ne pas porter Jacob à confusion, tu répliquas doucement.


Il rapella ensuite la "polémique" concernant Wilson. *Beurk. Il me dégoûte.* Tu ne pus t'empêcher de lui avouer le fond de ta pensée.


Tu ne pouvais plus te retenir. Tu voulais savoir pourquoi il avait mis son *putain* de nom dans l'Urne.


Tu n'osais avouer que tu aurais fait comme lui. Tu aurais enfin pu expier une partie de tes fautes. Était-ce en faire trop ? Tu ne le pensais pas. Mais pourquoi lui ? Il était promis à un avenir brillant, c'était sur. Préfet p'têt. Il méritait mieux. Beaucoup mieux.

"Oh, les serpents... presqu'aussi coriaces que les lions.", un sourire malicieux ornait le visage du Gryffon. Serpentard était la seule maison qui avait le privilège d'avoir son animal mascotte à la Ménagerie Magique. C'était un animal que Jacob n'aimait pas beaucoup, un animal qui rampait dans la poussière, un animal qu'on regardait de haut.

"J'ai lu un article "un animal, une personnalité". L'auteur" *ce charlatan* "disait" *prétendait* "que les propriétaires de serpent étaient langue de vipère, aimaient se donner une apparence de sang-froid, qu'ils avaient le charisme fou de locuteurs de Fourchelang. Les propriétaires de hibou étaient énergiques, des sang-chaud qui aimaient la liberté." *Fariboles ! Poudre de perlimpinpin !* Il appuya son regard sur celui de la Serpentard.

Ayant épuisé ces 20 secondes de sérieux d'affilée, il reprit, amusé : "J'y crois autant que Miss Loewy défilant en pyjama crocodile chez les Poufsouffle." Horizon qui avait le mérite d'être bien plus distrayant que celui des serpents rampants. Izkyos lui avait juste plu comme une intuition. Une intuition idiote n'en restait pas moins une intuition et rien de plus.

Il conforta le peu de crédit qu'il accordait à sa lecture : "Vérités générales qui s'appliquent à n'importe qui." Et puis tous les animaux d'une même espèce, hiboux ou serpents, ne se ressemblaient pas : même sans briller aux questions pour un champion de chaque devoir de SACM, il le savait. Et puis il avait un peu ragé contre l'astrologie en lisant la rubrique du mois de Leo [1] tout en mâchant son pudding ce matin. Ou un tantinet plus qu'un peu. Alors les mages qui regardaient les animaux ou la nuit n'étaient vraiment pas toujours des lumières.

Il termina sa patacitrouille en hochant la tête façon Oui-Oui. Oui-oui je suis d'accord avec toi sur le fait de ne pas mettre le cheerleading de côté. Oui-Oui tout le monde n'est pas très gracieux, je comprends ! Oui-Oui me fichant assez complètement de la grâce je partage ton sentiment. Il croisa ses jambes, reposa ses mains sur la table avant de repositionner ses jambes, façon d'éviter les fourmis, l'immobilité engourdie et lui n'étant pas meilleurs amis.

Il ne connaissait que de vue Wilson qu'Erza évoquait. Ou plus exactement, enfonçait. "Il a tout de même remporté un titre de gardien de saison. Ca fait longtemps que Serpentard n'a pas eu ce genre de titre. Il est p'têtre pas qu'un peu provocateur," -mais n'est-ce pas typique de sa maison- "mais au moins, en provoquant, il révèle, il ne ment pas."

Et puis Jacob comprenait le sens de la provocation de l'aîné à l'égard de l'autorité qui reposait sur des faits - les adultes se laissaient faire par les Lignées - contrairement à d'autres types de provocation, celle à l'encontre des Nés-Moldus répandue dans la maison des sous-sols. C'était quelque chose à ne souhaiter à aucun Né-Moldu d'atterrir à Serpentard et Wilson avait du cran pour assumer son identité à sa table.

Eileen Adams ? Elle ne lui disait rien. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser que cette Hannah semblait n'avoir peur de rien pour virer ainsi un pilier de son équipe. "Seul le terrain le dira." conclut-il.

Viouuuuuuu... et la conversation prit un virage à 180 degrés. Changement de terrain ! Erza lui demandait s'il avait pensé à ses proches en mettant son nom dans l'urne. Sourcil arqué, il redoubla l'intensité de son regard, serra une main contre l'autre et ses mots vifs un à un. Sans hausser le ton, son regard n'était plus le même : "Parce que tu crois que ce serait mieux qu'il n'y ait aucun candidat ?" Il reprit. "Et que moi, Jacob, je la revois voler elle, Leo, par-dessus ma table, la table des Gryffondor..." *il pointa la table au fond* "...sans savoir si elle allait s'en sortir, elle, et sans pouvoir rien faire, moi... *il pointa son torse du doigt* "... parce qu'on n'aurait pas trouvé de candidat ? Ja-mais. Il en fallait, des candidats."

Il donna un coup de tête dans la direction d'Erza pour la désigner : "Donc toi, si t'avais pu, tu aurais laissé les autres oser ?" Il croisa les bras, le regard brun toujours soutenu, immobile dans celui de la plus jeune.

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[1] HRP copyright authentique Gryffon'heure, in-RP un quelconque magazine de divination pour sourire de l'horoscope à la table du petit-déjeuner : "Rupture, néant, gouffre... tant de mots pourraient caractériser votre situation amoureuse pour ce mois... Évitez tout contact humain... cela vaut mieux."

Arrêtée sur le quais ? Ce n’est pas comme si Aliénor faisait vraiment attention en montant dans le train à vrai dire. Elle était plus du genre à s’engouffrer dans le monstre d’acier et de s’installer en attendant des têtes connues plutôt que de chercher ses camarades sur le quai ou même à la sortie à la gare de Pré-Au-Lard. Peut-être devrait-elle s’y mettre ? En voyant dans quelle situation ça la met ce serait en effet une bonne idée. C’est vrai qu’elle s’accommode facilement de rester avec les mêmes personnes que son wagon dans les calèches.

Elle secoua la tête de gauche à droite en avalant une bouchée pour signifier au garçon qu’elle ne l’avait pas vue dans le train. Elle était trop occupée à taquiner Eridan de toute façon. Qu’elle gourde parfois ! Elle s’en voulait un peu de ne pas faire attention comme ça. C’était dans sa nature, elle était négligente et elle devrait certainement travailler sur cette partie de sa personnalité. Parce que là, elle fait une piètre amie.

-Avec Miss Loewy… Ca sent pas bon pour elle cette histoire. Mais pourquoi l’arrêter sur le quai ? C’est étrange quand même non ? Enfin la laisser faire tout le trajet jusqu’ici et la convoquer sur le quai, même pas dans son bureau ou au château…

Aliénor se mordit la lèvre inférieur et son regard se retrouva à trainer sur la table des Poufsouffle plus particulièrement à la recherche de Lily-Rose. Lors du banquet de fin d’année Aliénor avait appris qu’elle avait été invitée chez les Harrison. Ca avait peut-être un lien ? Encore une fois elle allait devoir parler à sa cadette. Mais dans un premier temps elle se concentra sur son repas un peu désemparée par ce qu’elle apprenait.

-Tu penses qu’elle va revenir ?

Elle fronça les sourcils en observant Aliosus, son cerveau carburant à plein régime. Elle n’avait pas tous les morceaux de l’histoire et son cerveau n’était de tout façon pas capable d’analyser ce qu’elle avait pour l’instant. Que voulez-vous, tout le monde n’est pas une lumière…

@Aliosus Nerrah

Le visage interloqué de la Poufsouffle ne dissimulait rien, aucune ruse, aucune tentative de tirer des informations du nez du Serpentard l'air de rien. Soit elle était diablement douée pour jouer la comédie, soit elle était tout simplement sincère, transparente, et Aliosus ne savait pas quelle possibilité le mettait le plus mal à l'aise.

Non, ça ne sentait pas bon, pas bon pour Harrison en tout cas. Pour le reste... et bien au contraire c'était plutôt le grand bol d'air frais pour Aliosus, un poids en moins sur son esprit, des centaines de nœuds à l'estomac quotidiens dès que ses yeux se posaient sur son visage délicat... Par Merlin, même absente elle arrivait à lui brouiller les idées !

«Je suis bien d'accord oui, je ne comprends pas non plus la façon de faire. Mais je ne comprends pas les façons de faire de miss Loewy de manière générale alors...»

Depuis ce cours des magies du monde jusqu'au renvoi au pied du quai, en passant par le Dominion, Kristen Loewy était un mystère pour Aliosus, un mystère désagréable à vrai dire. Il avait toujours l'impression qu'elle travaillait pour son propre agenda et que Poudlard n'était qu'un outil qui servait ses buts, pas une vocation.

«J'ai du mal à imaginer son retour oui, elle a déjà eu sa chance, visiblement ça a pas suffit. Je vois pas la directrice la faire revenir dans trois mois... Mais avec elle on ne sait jamais. Il prit une bonne bouchée qu'il fit passer avec un verre d'eau le temps de réunir son courage pour poser sa question. C'est elle qui te manque ?»
Il faisait son possible pour ne rien laisser paraître, mais son froncement de sourcils était difficile à réfréner.

@Alienor Delphillia

Ah ben ça ! Elle était bien d’accord avec Aliosus pour le coup. La direction de Poudlard avait perdu tout crédit aux yeux de la jeune fille. Elle n’avait plus confiance et n’avait vraiment plus l’impression qu’on se préoccupait de leur sécurité ici. Elle acquiesça d’un signe de tête vigoureux en engloutissant une nouvelle bouchée. Mais quand il demanda si c’était bien Carry qui lui manquait, l’enthousiasme de la jeune fille retomba comme un soufflé trop cuit. Elle abandonna sa fourchette en l’air et ferma la bouche. Elle leva les yeux doucement vers le Serpentard en reposant calmement, du moins en apparence, sa fourchette. Elle avala sa salive encore parfumée de la nourriture avant de lâcher :

-Ouais…

Elle lécha ses lèvres en prenant son verre d’eau pour boire une gorgée. Elle l’avala doucement avant de reprendre sa phrase, comme si elle devait se justifier. Elle n’avait pas à le faire, elle avait bien le droit d’être amie avec qui elle voulait, mais quelque chose en elle lui disait qu’elle devait se justifier sur ce coup-là. Comme une obligation quand on parlait en bien de la fille Harrison.

-C’est mon amie et j’ai du mal à l’imaginer obligée de rester chez elle.

Elle ne l’avait pas vu officiellement, mais elle n’avait que des mauvaises impressions sur la famille de la Serpentard. Elle semblait si libérée quand elle avait passé cet été chez Aliénor. Si loin de toute ses idées qu’on lui mettait dans le crane depuis qu’elle était enfant.

@Aliosus Nerrah