J’aurais préféré ne rien dire à l’enfant.
J’aurais préféré qu’elle se taise et qu’elle me laisse seule avec cette étoile que je suis la seule a voir.
Cette étoile qui semble voler devant moi,
Cette étoile qui m'est juste inaccessible,
Cette étoile que j'aimerais tellement réussir attraper.

L’enfant me regardait.
Je pouvais sentir son regard peser le long de mon épaule.
J’aimerais qu’elle arrête de me regarder.
Et qu’on fasse comme si on ne s'était jamais rencontrée.
Lorsque je lui avais dit que j'allais bien,
J'avais lu dans son regard qu'elle ne m'avait pas cru.

- Qu'est-ce que ça peut te faire que j'aille bien ou non ?

J'avais perçu dans le ton que j'avais pris, quelque chose qui avait moi-même terrifié.

- Tu n'es pas u coffre fort. Pas pour moi en tout cas. Je ne fais pas confiance aux enfants. Les enfants sont innocents, ils répètent tout ce qu'on leur raconte.

L'enfant sourit.
J'aimerais qu'elle arrête.
Qu'elle efface ce faux sourire.
Ce sourire qui n'a aucun sens.

- Je le vois aussi, je vois que je suis perdue, et ça m'importe guère. Rien ne pourra changer à ça. Et le lieu ou je me suis perdue, personne ne le connaît.

L'enfant me connait.
Elle me l'a dit.
Tant pis.
Je décide de hausser les épaules.
Peut-m'importe.
Je fuis le regard de l'enfant.
Il me fait si peur.

@Cathy Tanberry

Ce samedi matin, Ennis s'était levée bien plus tard que ce qu'elle avait prévu. Elle avait donc redoublé de vitesse pour se vêtir d'une robe assez simple de couleur gris perle, d'une ceinture violette et d'une cape de sorcière personnelle assortie. Le week-end était l'unique moment où les élèves pouvaient s'habiller comme bon leur semblait alors Ennis en profitait. Elle devait par contre toujours y apposer son badge de préfète alors elle avait épingler ce dernier sur sa robe. Elle coiffa ses cheveux en chignon devant un des grands miroirs de la salle de bain puis, pris la direction de la Grande Salle non sans avoir pris son sac avec de quoi travailler.

Arrivée dans la pièce dédiée au repas, malgré son réveil tardif selon ses critères, elle était dans le contigent d'élèves qui arrivaient tôt. Mais comme elle se trouvait en retard sur son programme elle s'assit à la première place qu'elle put trouver; à l'extrémité de la table des verts et argents. Une fois assise, elle se servit du thé et remplie son assiette avec deux œufs et un peu de bacon. C'est ce moment que choisit le hibou de Domhall pour arriver, bousculant au passage sa voisine d'en face. Une jeune élève qui n'avait rien demandé. Ennis s'en aperçut à peine et entreprit plutôt de récupérer la lettre de son frère avant de donner un bout de viande au rapace.

@Aya Meywood

Serpentard. C'est le nom qu'a prononcé le Choixpeau il y a quelques secondes. En marche vers la table des Verts, je repense à la chanson que le couvre-chef rapiécé a chanté tout à l'heure, et aux qualités qu'il a prononcé.

Rusés. Nobles. Ambitieux. Fiers.

C'est les principales caractéristiques que j'ai retenu de ma Maison. Je ne m'y suis pas intéressé avant de venir ici. Je ne me suis pas intéressé non plus à ce nouveau monde qui me tend les bras. Et pourtant ma mère a essayé. Elle-même s'est renseigné du mieux qu'elle a pu. Elle en sait certainement plus que moi.

Je ne peux donc absolument pas dire si je suis déçue, ou bien contente de l'endroit où a décidé de m'envoyer le Choixpeau. Mais du peu que j'en sais, Serpentard ne me semble pas si mal.

Je cherche une place à la table, difficilement trouvable au vue du nombre d'élèves installés. Je finis par en dégoter une, alors que déjà deux élèves ont à leur tour été répartis.
Je m'assois. Concentré sur les dires du Choixpeau, peu ont fait attention à mon arrivée. Ceux qui me voient m'installer me sourient chaleureusement, avant de tourner la tête vers l'estrade, comme leurs camarades. Certains semblent n'attendre qu'une seule chose : que ça se termine. D'autres encore parlent, se racontent très certainement leur été, ou un tas d'autres futilités dont on parle à un ami ou une connaissance.

Et il y a moi. J'observe un peu tout le monde, silencieusement. Tournant la tête dès que le mot Serpentard sort de la bouche de ce couvre-chef sur l'estrade.

Tu étais cette fois parmis les Serpentard qui accueillaient les nouveaux. Tu étais joyeuse, pas comme à ton habitude. Tu espérais bien sur que pleins de sorciers viendraient dans ta glorieuse maison. Les noms défilaient, et les applaudissements aussi. Une jeune novice nommée Clarke Kane, aurait pu se perdre à tes yeux parmis tout les uatres nouveaux à Serpentard, mais elle fit le choix de s' assoir à tes cotés. Tu te sentis obligée de la saluer, et s' entamer une discussion.

-Salut, toi c'est Clarke c'est ça ? Moi c'est Erza, enchantée de t'accueillir dans la grande maison des sang-purs ! Pas trop perdue pour l'instant, même si c'est assez grand quand même ?

Tu essayas d'afficher un sourire normal, sans succès, alors tu te contentas d'une simple tête neutre.
La nouvelle semble plutôt détendue, et neutre face à son attribution dans ta maison. Elle fixe l'estrade où le Choixpeau envoie de sa voix grave les élèves dans leurs maisons respectives. Ta répartition,tu t'en souviens comme si c'était hier. Ton frère n' avait d'yeux que pour toi ce jour là. Un sourire nostalgique prend place. L'été dernier. La fête. Les souvenirs reviennent. Comme si tout venait de se passer. Tu tentes de les chasser sans grande conviction, alors tu te reconcentres sur Clarke.

-Tu viens d'où ?

Désolé pour ce très court post, dont la qualité laisse à désirer. À toi @Clarke Kane.

Elle aurait très bien pu faire comme les autres, et continuer tranquillement de regarder la répartition. Mais sa tête s'était tourné vers moi et sa bouche s'était ouverte pour me parler. Ca part d'une bonne intention.

Enfin, je crois.

- Sang-purs ?

Si il y a bien une chose que j'ai déjà compris, c'est qu'il va vraiment falloir que je m'informe. Là, je suis complètement à l'ouest.

Je n'ai pas pris le temps de confirmer mon prénom. Ou bien même de lui dire que je suis perdue - car ma fierté m'empêche de l'admettre, tout autant que mon impatience -, ni même de lui dire d'où je viens. La seule chose qui m'importe, c'est de mettre au clair dans ma tête cette histoire de sang-pur dont elle semble si fière.

Même si finalement, quoique ça veuille dire, ça ne change rien. Mon sang est impur depuis que je suis née, mais je pensais - peut-être à tort - que les choses seraient différentes ici. Que je pourrais être vu autrement que comme l'accident de parcours.
La naïveté n'est pas un de mes traits de caractère, mais l'espoir fait naître beaucoup de chose.

Alors mes yeux la fixent, attendant une réponse, qui, du moins je l'espère, serait différente de celle de celle que j'imagine.

Pas de soucis, c'est très bien A ton tour !

Un doute t'assailli. Elle ne sait pas ce qu'est un sang-pur ? C'est qu'elle ne peut qu'être ... Tu n'arrives pas à le prononcer dans ta tête. Alors tu vas devoir le faire de vive voix ...



Bien sur que si elle l'est . Forcément qu'elle l'est. Comment peut-elle se retrouver dans la maison dite pure avec son sang moldu !



Tu te retournes vers elle, vive comme l'éclair :



Même le bon repas ne te suffit plus, tu as envie de vomir. Toi, être accueillante avec une née-moldue ! Tu meurs d'envie de te lever de cette maudite table souillée par cette fille, et sûrement d'autres, mais te jambes ne veulent plus bouger, elles sont comme fixées sur le banc de bois. Tu n'arrives même pas à te décaler. Tes membres ne te répondent plus.



C'était la 1e fois que tu utilisait cette expression. Sang de bourbe. C'était violent. Plus violent que d'habitude. Beaucoup plus ...

Tu voulais de l'horreur pour ta Clarke, en voici
@Clarke Kane

Victor se dirigea vers la table de sa nouvelle maison, Serpentard avait dit le Choixpeau. Victor aimait bien les serpents, leur façon discrète de se déplacer, de ne pas se faire remarquer. Des animaux qu'il fallait apprendre à connaitre et ne pas se fier à la première impression, un peu comme lui en fait. Les mots du choixpeau lui revenait en tête, rusés, nobles, ambitieux, fiers, en quoi ces adjectifs lui correspondaient?
Il s'assit sous les applaudissements et félicitations de ses camarades, son angoisse diminua un petit peu, il continua de suivre la répartition des autres élèves, les noms s'égrenèrent, les Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle, Serpentard rythmèrent la fin de la cérémonie, quand le dernier nom fût réparti, l'assiette devant Victor se remplit de nourriture, comme tout les plats présent sur la table. Victor commença à se servir, autour de lui les conversations allaient bon train, lui n'osait pas aborder qui que ce soit de peur de dire une bêtise, il préféra baisser la tête sur son assiette et écoutait les dire des uns et des autres afin d'emmagasiner le maximum d'information. Car il était sur d'une chose, savoir c'est pouvoir, s'il voulait s'en sortir dans ce nouvel environnement il devait en apprendre plus par tout les moyens, il avait lu pendant l'été dans l'histoire de Poudlard, un de ses livres de cours, qu'il y avait une bibliothèque dans le château, dans les prochains jours il irait y faire un tour pour en savoir le plus possible.

Née-moldue ? OK. Décortiquons. Si mes souvenirs sont exacts, un moldu est quelqu'un qui n'a pas de pouvoir. Ma mère, par exemple. Ou mon...

Oh.

La lumière vient de s'allumer dans mon esprit. Je suis née-moldue. Je suis née de deux parents sans pouvoir. Mais qu'est-ce que ça a à voir avec cette histoire de sang-pur ?
Vivement, elle se tourne vers moi. Je rencontre deux pupilles châtaignes, dans lesquelles brillent... De la haine ? Mélangée... Au dégout ? Wow. Tout doux, ma mignonne. Visiblement, cette histoire de sang la tracasse. Non, ce mot est trop faible. L'obsède ! Réfléchis. Ne passe pas pour une idiote. Maman, m'a parlé d'un conflit. Et si... Elle détestait les moldus ? Mais oui, c'est ça ! Elle déteste les moldus. Tu m'étonnes, qu'elle me hais ! J'ai deux parents qui le sont, moi. Mais j'ai pas choisi !

En même temps, si j'avais pu, j'aurais choisi un autre père.

- T'es pire qu'un cracmol toi ! Mais je suppose que tu ne sais pas ce que c'est hein ? J' me trompe ! ?

On décortique ? Non. Pas nécessaire. Elle a raison : je ne sais pas ce que c'est non plus. Mais est-ce une raison pour m'agresser comme elle le fait ? Non ! Je m'apprête à répliquer, mais elle ne me laisse pas le temps de dire quoique ce soit. Elle enchaîne les phrases à une de ces vitesses !

- Décales-toi ! tu souilles les rangs de notre maison de sang-pur avec ton sang de bourbe !

Des regards se posent sur nous. Encore une fois, je ne comprend pas. Sang de bourbe ? Au vu des regard qu'on nous lance, j'ai l'impression que c'est la pire des insultes. Mais si elle croit que je vais me décaler parce qu'elle me le demande - que dis-je, me l'ordonne - elle se fourre le doigt dans l'œil ! Mais restons calme. Ca ne servirait à rien d'aboyer plus fort qu'elle. Moi aussi je suis Serpentard, et mon venin, je sais le cracher sans crier.

- C'est moi qui souille les rangs de la Maison ? Laisse-moi rire ! Réveilles-toi, c'est rien que des couleurs et un blason, tout ça ! Mais tu sais quoi ? T'as atterrit au bon endroit. Parce que hormis cracher ton venin, tu fais pas grand chose d'autre.

Pour détester à ce point les né-moldus, il doit forcément y avoir quelque chose. Peut-être un sang pas si pur ? Ou alors, une mauvaise expérience avec l'un d'eux ?
Je m'approche d'elle, puis me penche pour lui chuchoter à l'oreille sur le ton de la confidence :

- C'est drôle, parce que je fais pareil. Un complexe, peut-être ?

Je me redresse, un sourire provocateur sur les lèvres. La comparer à moi ne risque pas de la calmer, mais qu'est-ce que cela peut me faire, au juste ? Elle me cherche, elle me trouve.
Je saisis une aile de poulet et la dépose dans mon assiette. Je ne compte pas la manger tout de suite, mais je veux lui montrer que je ne partirais pas.

- Tu as l'air de tant tenir à ses valeurs ridicules. Mais tu sais quoi ? Si on est là toutes les deux, ça veut dire qu'on est pareil. Non ?

Je lui jette un simple coup d'œil, mon sourire provocateur toujours collé sur mon visage froid.

Effectivement, la voilà servi !

Comment l'année peut-elle commencer aussi mal ! Comment cela se fait-il qu' tu tombes exactement à côté d'une sale née-moldu ! Le pire, c'est qu' elle ne veut vraiment pas partir, revenir dans la chambre des secrets pour laisser Poudlard tranquille. Tes doigts se crispent sur le bord de la table. Ferme là, la née moldu. T'y connais rien alors ne dis rien. Puisque tu es une ignorante, tu ne sais pas que la maison de Salazar Serpentard est pure. Que c'est la maison des sang-pur. Pas des nés-moldus. Tu as appuyé sur les mots sang-pur et née-moldu. Comme pour creuser l'écart entre les deux.

Elle te souffle alors quelque chose dans le creu de l'oreille. Qui ne te fais pas du tout plaisir. *Pour qui elle se prend à dire qu'on est pareil, elle est folle ma parole ! *Tu lui donnes un coup de pied dans le tibia sous la table. *Bien fait ! *Comment peut-elle insinuer que vous êtes tous pareil ? Vous êtes tous différents oui ! Je crois que tu as toujours pas compris les statuts de sang en fait. Les nés-moldus sont inférieur. Les sang-pur sont supérieurs. Reste à ta place sang de bourbe.

Tu te lèves enfin et tu commences à partir en direction des cachots et de ta chambre des Nacaninas. Tu espères vraiment qu'elle ne te suivras pas. Tu en a marre.

@Clarke Kane, à moins que tu ne rattrapes Erza, c'est mon dernier post

Serpentard, maison des purs ? Bah bien sûr ! Si elle était si pure, je ne me serais pas retrouvé ici, le Choixpeau ne m'aurait pas envoyé ici. Et pour le moment, on peut dire que je le maudit, ce couvre-chef !
Un coup dans le tibia me fait aussitôt réagir. Je serre les dents en lâchant quelques jurons. La garce ! Elle prononce quelques paroles cinglantes avant de se lever et de s'éloigner, quittant la pièce.

Je t'en prie, dégage !

A nouveau, les mots se répètent dans ma tête et j'aperçois des regards se tourner vers moi. Je leur jette un regard noir, les foudroyant. Ils ne peuvent pas s'occuper de leurs affaires ? Qu'ils aillent voir ailleurs, si c'est du spectacle qu'ils cherchent !
Je glisse une main sous la table pour masser mon membre douloureux. Elle ne m'a pas raté, dites-moi ! Étant obligé de tirer sur tout mon corps pour atteindre mon tibia, je me redresse et pose mon pied sur le banc, puis recommence à masser ma jambe. Je jette un coup d’œil vers la sortie, mais n’aperçoit pas la fille. Tant mieux ! Et dire que je vais devoir la supporter toutes ces années... Qu'elle reste loin de moi, je me porterais beaucoup mieux ainsi ! En tout cas, on peut dire que les choses commencent mal. Moi qui n'avait déjà pas envie de partir, l'idée de m’enfuir de ce château se fait soudain très tentante ! Combien sont-ils dans cette maison à penser comme elle ? Est-elle la seule ? Certainement pas, j'en suis sûre ! Ces histoires de sang déclenchent des conflits dans le monde sorcier, si j'ai bien compris ce que m'a raconté maman. Alors il est évident que beaucoup de personnes pensent comme elle. Encore une fois, ses mots résonnent dans ma tête tel un écho.

Sang de bourbe.

Je repose violemment mon pied sur le sol, déclenchant une douleur dans ma jambe. Une grimace se forme sur mon visage. Bordel, je la déteste.
J'attrape la cuisse de poulet que j'avais posé quelques instants plus tôt et mord dedans à pleine dent. Je n'ai aucune envie de rester planté sur ce banc à attendre, mais on ne peut pas dire que je sache où aller. On va sûrement nous accompagner dans nos chambres après le repas, mais pour l'instant, je ne peux rien faire d'autre qu’attendre.

Merci pour ce RP