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11 janv. 2021, 23:29
Confidences aveugles  Privé R.H 
2 Décembre 2045
La Tour d'Astronomie


Quel était ce sentiment étrange ? C'était comme... C'était comme si on venait me poignarder. Je déglutis. Je n'aimais pas ça. Ma gorge était serrée et des larmes commençaient à dévaler mes joues. Pourquoi avais-je ce sentiment ? Je serrai les poings. La vue qui s'offrait à moi était à couper le souffle, Poudlard était tout simplement... magique. Alors comment cela se faisait-il que j'avais l'impression que je n'allais pas bien ? Maman, Papa... Ils me manquaient. Manquer ? Je ne savais même pas que cela m'arrivait. Rien ni personne ne m'avait jamais manqué, même pas Henri. Même pas Alice. Enfin, je crois ?

Je souffrais. Mes yeux se perdaient dans l'horizon mais je ne voyais pas grand chose. Ma vue était floue à cause de mes larmes. Je n'aimais pas pleurer, cela me rendait si vulnérable. S'il m'avait vue, Oncle John m'aurait donné une bonne vieille tape sur l'épaule et proposé de faire une petite partie d'échecs version sorcier. J'aurais ravalé mes larmes et ç'aurait été fini. Mais Oncle John n'était pas là. Et Papa non plus. Et Maman non plus. Et Henri encore moins. Je fondis en larmes à nouveau. Jamais je n'aurais cru que ma boule de poils rousse m'aurait manquée à ce point.

Je fermai les yeux. Le vent me fouetta le visage. Il faisait plutôt froid. Rien d'étonnant, un soir de décembre quand on est au point culminant d'un château aussi gigantesque que Poudlard mais je ne m'en plaignit pas. Au moins, ici, personne ne pouvait me voir. C'était l'heure du dîner, qu'est-ce que quelqu'un viendrait faire ici par un froid pareil à l'heure du dîner ? C'est exact, rien. Enfin, mis à part pour moi qui venais pleurnicher pour des bêtises. Mais en étaient-ce vraiment ? Après tout, je n'étais que la énième personne à souffrir de la malade la plus répandue en internat : le manque. À cette pensée, ma gorge se serra à nouveau. Je reniflai avant d'essuyer mon nez coulant avec le revers de ma manche. Pauvre pull aux couleurs de Serpentard, voilà qu'il devait subir ma morve. Je le regardai avec dégoût mais soupirai. Je n'avais encore jamais pleuré comme ça depuis mon arrivée. En réalité, je n'avais encore jamais pleuré du tout. Peut-être que j'aurais dû en parler à Emma. Elle, elle m'aurait réconfortée, je le sais. Mais je ne savais pas si j'en avais la force.

Je regardai mes mains vides et de nouvelles larmes vinrent les remplir. Cela me frustrait et je pleurais encore plus. Pourquoi est-ce que, quand on veut arrêter de pleurer et qu'on y arrive pas, on se frustre et que cela nous fait pleurer encore plus ? C'est pas juste.

Soudain, des bruits de pas se firent entendre dans les escaliers. Mais non, je rêve ? Sérieusement, là, maintenant, tout de suite, il fallait que quelqu'un vienne à la Tour d'Astronomie ? Est-ce que mon karma essayait de me rattraper pour ce qu'il s'est passé en début d'année avec Alexandre Bellanger ? Ou bien pour avoir arrosé un autre élève ? Je regardai l'escalier grondant avec stupeur. Autour de moi, la pièce est sombre et seul le clair de Lune apportait un brin de lumière. Peut-être que cela m'aiderait à ne pas être vue. Doucement, je me retirai en me plaquant contre un mur. Si seulement j'avais su que ça allait être ces maudits reniflements qui allaient me trahir, je me serais pincé le nez !

@Rhænys Hindellgards à toi :cute:

Eileen J. Adams - Deuxième Année RP - Joueuse de Quidditch - Serpentard - color=#008080
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16 janv. 2021, 23:45
Confidences aveugles  Privé R.H 
Ces derniers temps, Rhænys se sentait nostalgique de son enfance, de ses moments passés bien au chaud chez elle, entourée de ce avec qui et quoi elle avait grandit. C'est ainsi qu'après un dîner avalé en quatrième vitesse, elle avait eu une envie subite de renouer avec ses bons vieux rituels, comme par exemple celui où elle s'installait autrefois face à la fenêtre de sa chambre en soirée, le regard hypnotisé par la lune. Et quoi de mieux que la Tour d'Astronomie pour capter de plus amples détails des cratères lunaires ? Ce serait sûrement plus net que la vue depuis le deuxième étage du manoir familial, et plus tranquille que depuis le dortoir. De plus, il n'y avait que peu de chances qu'elle puisse être dérangée à une heure pareille. En effet, elle les imaginait facilement tous en train de papoter et de se préoccuper de ce qu'il y avait dans leurs assiettes dans la Grande Salle. Le moment était bien choisi pour un peu de tranquillité ; il fallait que Rhænys en profite.

C'est ainsi que la jeune fille se mit à gravir les marches une à une, d'une énergie qu'elle s'efforçait de stimuler malgré la fatigue occasionnée par la période hivernale et le quotidien rythmé du pensionnat. Puis, la jeune fille ralentit le pas quand au bout de son nez, la dernière marche se dessina. Bien qu'un brin essoufflée, un sourire de triomphe se dessina sur son visage : ça y'est, elle touchait le paradis du bout des doigts. Mais, alors que son but premier maintenant était de trouver l'angle d'observation le plus adapté et confortable pour apercevoir la lune, la jeune fille fut interpellée par des sanglots sourds provenant du haut de la tour. Instinctivement, elle fronça les sourcils et gravit tout aussitôt les deux dernières marches.

Lorsqu'elle atteignit enfin le sommet, le vent soufflait fort. Son béret manqua de justesse de s'envoler ; heureusement, sa main l'intercepta avant. L'autre main serrant son écharpe un peu plus près de son cou, c'est alors que son regard fut attiré par une fille presque aussi petite qu'elle-même, au visage rond et à la chevelure blonde. Plaquée contre le mur, Rhænys se rapprocha doucement d'elle, et posa délicatement sa main sur le bras de la blonde d'un geste qui se voulait réconfortant. Elle n'aimait pas voir les gens dans cet état. Malheureusement, Rhænys était une véritable éponge d'émotions. Faites que je ne me mette pas à pleurer, pas maintenant..., priait-elle. C'était assez délicat, elle ne la connaissait pas. Or, elle ne pouvait pas la laisser comme telle.

- ...Ça va ? Sa question était plutôt bête, bien sûr qu'elle n'allait pas bien, ses yeux étaient rouge. Elle avait pleuré. D'un regard, Rhænys vit qu'elle n'avait pas chaud. Mince... Si seulement, elle avait pensé à ramener un plaid. Elle-même était déjà frileuse rien qu'en étant couverte. Sa compassion était toutefois plus forte que tout. A contre-coeur, Rhænys retira de ce fait son écharpe et la lui tendit donc :

- Tient, prend ça. Ce serait dommage que tu ne choppes un vilain rhume. Jetant un coup d'oeil autour d'elle, elle enchaîna. Attends, on serait mieux assises, fit-elle d'un sourire en l'invitant à s'asseoir.

Rhænys serait curieuse de savoir ce qui la mettait dans un tel état actuellement. Or, elle ne voulait pas lui forcer la main, même si elle savait d'expérience que ça pouvait faire du bien de se confier. A moins que la jeune inconnue n'ait envie d'être seule en ce moment ?
Enfin, lorsqu'elle leva le regard devant elle, elle pouvait le voir : le ciel était splendide en cette nuit de décembre, et la lune était bien là, malgré les quelques nuages assombrissant sa pureté éclatante.

- Tu sais, commença Rhænys, parfois ça peut faire du bien de se confier... Et je suis là si t'as besoin, même si on ne se connait pas... enfin pas encore, finit-elle d'un petit rire décontracté.

@Eileen Adams à ton tour ! :happy:

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02 févr. 2021, 01:24
Confidences aveugles  Privé R.H 
Maudits. Reniflements. Une silhouette gravit les escaliers de la Tour d'Astronomie en moins de deux. Et il ne lui fallut pas moins de temps pour me repérer. Dans l'obscurité de la pièce, je ne réussis pas à percevoir son visage mais seulement une longue chevelure châtain qui volait à mon secours. Du moins, c'est ce qu'il en parut. Elle était bien couverte, la maline, avec sa longue écharpe, je pensai brièvement. Ça va ?, elle me demanda d'une voix féminine. Oh, ça, non, ça n'allait pas bien fort. Maman, Papa, Henri n'étaient pas là. Une nouvelle larme dégoulina sur mon visage telle une lame de rasoir qui me transcendait. La silhouette, que j'avais maintenant comprise comme étant une fille, n'attendit pas ma réponse et m'enroula dans son écharpe. La douce chaleur qu'elle avait apporté des entrailles du château m'apporta un semblant de réconfort mais un nouveau sanglot étouffa mes remerciements.

Elle me proposa de m'asseoir. Si douce, elle paraissait. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi répondre. Malgré son urgence à vouloir m'apporter de l'aise, j'avais l'impression que la douleur du manque était trop forte pour ne m'apporter qu'une once de joie. J'avais l'habitude de voir la vie en rose mais là, tout de suite, elle me paraissait si grise. Je ne bronchai pas et m'affalai sur le sol. À quoi bon ? Henri n'était pas là pour me demander des caresses, Maman n'était pas là pour m'en donner et Papa n'était pas là pour m'empêcher de le chatouiller. À quoi bon ? Hein ? Je la regardai, les yeux vides. Que m'arrivait-il ? Ce sentiment si étranger me torturait en me broyant les entrailles et j'étais persuadée que si j'avais avalé quelque chose, il serait ressorti aussitôt. Mes oreilles bourdonnaient. Je l'entendis rire, malgré tout et je perçus une invitation à me confier. Quelle erreur, je ferais. Je n'avais pas envie qu'elle en sache trop sur moi. Cela lui donnerait bien trop de pouvoir sur moi. Elle pourrait se moquer, raconter aux autres à quel point j'étais faible et sans défense l'espace d'un instant. Qui prendrait au sérieux une Eileen Adams qui pleure ? Personne, voilà la réponse. Il fallait enfiler le masque, celui de la petite élève joyeuse et criarde. Celui de la petite fille espiègle et rigolote. Pas celle de la fillette incapable de retenir quelques larmes. Enfin, quelques larmes, quel euphémisme quand je voyais le flot qui maquillait mes joues. Seulement, dans mon état, le masque était trop dur à porter. Mais peut-être que si elle ne savait pas qui j'étais, alors dans ce cas, j'aurais le droit... ? Peut-être...

Je descendit mon regard vers le sol, ne la regardant plus et la laissant dans un silence complet, ce dernier étant seulement parfois entrecoupé par quelques hoquets de ma part. J'enfonçai alors ma tête dans son écharpe. La pauvre, elle allait avoir ma morve partout mais pour être tout à fait honnête, je n'en avais présentement rien à faire. Au moins, désormais, mon visage était dissimulé et la seule chose qui pouvait me trahir était ma voix mais elle devait être tellement rocailleuse que ça ne devait pas être flagrant.

"- Je- Je..., tentai-je, la voix chevrotante. Je suis triste, finis-je."

Je ne savais pas vraiment quoi dire. Je l'étais, triste. Je ne mentais pas. Mais comment expliquer cette douleur qui étranglait mes boyaux ? Qui me prenait à la gorge comme un feu ardent m'enrobant jusqu'à l'asphyxie ? Je me rappelai alors de son rire. Il avait l'air si doux. Si gentil. Et, dans un sens, il me conforta un peu.

"- Maman, Papa, Henri...

Ma voix se brisa.

- Ils ne sont pas là... Et je ne peux plus jouer avec Henri. Maman ne me lit plus mon histoire avant d'aller dormir. Oncle John ne m'apprend plus de nouvelles stratégies aux échecs. Papa ne m'explique plus comment différencier les champignons. Je ne peux plus jouer dans les arbres du jardin. Les arbres ici sont si beaux... Mais ils ne sont pas les arbres du jardin !, m'étranglai-je."

C'était si dur. La douleur était similaire à celle qui me tordait quand je pensais trop longtemps à Alice. J'avais l'impression de m'éteindre pour la première fois depuis mon arrivée ici. C'était un grand mot, mais c'était mon impression, là, maintenant, tout de suite. Et j'avais l'impression que les retrouvailles étaient à des années lumières de moi...

@Rhænys Hindellgards Mille excuses pour ce temps de réponse aussi long... Néanmoins, à toi :cute:

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01 mars 2021, 14:24
Confidences aveugles  Privé R.H 
Rhænys l'écoutait attentivement, elle ne souhaitait en aucun cas la couper. Et elle compris : il lui semblait que le cocon familial lui manquait énormément, qu'elle en était nostalgique et avait envie de les retrouver. Être en internat loin de ses proches pouvait en effet semblait dur au bout d'un moment, surtout en cas de moral au point mort. Mais pourtant, Rhænys avait le sentiment qu'elle ne lui disait pas tout, qu'il y avait d'autres choses, plus profondes, moins évidentes aussi.. ? D'un certain point de vue, l'inconnue lui faisait de la peine, et quelque part, cela la soulageait aussi de voir qu'elle n'était pas plus bizarre qu'une autre à broyer du noir, surtout en cette période grisâtre d'hiver. La période n'arrangeait en rien les choses non plus.
Rhænys hochait ainsi au fur et à mesure la tête à mesure que la jeune fille parlait, afin de lui montrer qu'elle comprenait. Mais, celle-ci avait le regard ailleurs. Après une dernière phrase empreinte de colère, Rhænys fronça les sourcils, réfléchissant rapidement :

- Je comprends, ils te manquent et tu te sens seule loin d'eux n'est-ce pas..? Patienter encore trois petites semaines jusqu'aux vacances de Noël peut paraître long, je le sais, mais crois-moi, ça arrive aussi très vite... Tu rentres chez toi non ?

Rhænys soupira malgré tout. A vrai dire, tout le monde n'avait pas cette chance. Elle-même ne savait d'autant pas ce qu'elle allait choisir de faire. Et puis, autant avouer que je n'ai pas trop envie de revoir papa, maman, et de me retrouver cernée de partout par les vautours de la famille. Rien que d'y penser lui arracha une grimace sourde. Cependant, l'heure était plutôt aux réconforts :

- Si jamais ce n'est pas le cas, pourquoi ne pas leur écrire une lettre pour prendre de leurs nouvelles et leur dire ce que tu as sur le coeur ? Cela te soulagera peut-être ? Le dicton loin des yeux mais proches du coeur peut fonctionner auquel cas. Et puis, tu es bien entourée d'habitude ? On est là, nous. Poudlard c'est la magie, la bienveillance des professeurs, les sourires des camarades, les fous-rires avec nos amis, les expériences mémorables, la majestuosité du château, l'étendue infinie du parc... Et la neige en ce moment, les guirlandes, les farces de chez les Weasley ! Tant que nous sommes ici, ils nous faut en profiter ! Qui sait ce qu'il pourrait se passer le lendemain ? On n'a qu'une vie !, finit-elle les yeux pétillants, et le sourire le plus chaleureux du monde.

A travers ses propres paroles, la jeune Serpentard essayait elle-même de s'en convaincre. Et si c'était Poudlard le problème dans son cas ? Réconforter une personne rencontrée à l'instant était une tâche sans nul doute délicate, car le manque d'informations chez cette dernière pouvait parfois blesser celui ou celle vers qui elles étaient destinées. Un peu hésitante, Rhænys se tourna néanmoins vers elle, ouvrant à moitié ses bras.

- Tu veux un câlin ?, lui demanda-t-elle d'une petite voix.

@Eileen Adams à ton tour ! Au passage, désolée pour ce retard :sweatingbullets:

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07 mars 2021, 18:21
Confidences aveugles  Privé R.H 
Elle me laissa parler. Sans m'interrompre une seule fois. Je gardai ma tête enfouie dans l'écharpe de la fille en écoutant ce qu'elle avait à me dire. Pour être honnête, elle ne me disait rien que je ne savais pas déjà et pourtant, sans vraiment de raison bien claire, l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre me fit du bien. Poudlard était ma deuxième maison, sans nul doute. Je le savais bien, je n'avais jamais été aussi heureuse que le jour où j'avais reçu ma lettre d'admission. J'avais sauté, crié, hurlé de joie et mes parents avec.

Parents.

À cette seule pensée, je recommençai à geindre. Je m'agaçais moi-même. Un long reniflement mêlé de douleur et de larmes me brûla la gorge et les sinus et je serrai l'étreinte autour de mes genoux un peu plus fort dans l'espoir de me faire taire. Il fallait que ça cesse. Je pris une grande inspiration et la relâchai tout aussitôt, secouée par un sanglot incontrôlable. Pendant son monologue qui continuait, je songeai à la première partie et à la lettre. J'avais bien envoyé une lettre oui, et j'en avais reçues. Le pire, c'est que ça avait été suffisant sur l'instant mais ce soir, ça ne l'était pas. J'avais mal à la tête et mal au coeur et c'était impossible de me calmer. La pauvre jeune fille, elle essayait bien, ça se voyait.

Je relevai la tête et respirai à nouveau et me surprit même à rire un peu quand j'entendis "On n'a qu'une vie !" de la part de la fille. Et là, elle me proposa une chose plutôt saugrenue. Un câlin ? Quand j'y pense, c'est assez logique de donner un câlin quand on est triste mais ça m'arrive si peu. Papa et Maman ne sont pas... Comment dire... Tactiles. Ni personne dans la famille maintenant, et moi, encore moins. Je levai mes deux billes vertes vers elle en la regardant, interloquée. Un câlin, ça n'allait pas réparer le trou dans mon coeur.

"- Hum... Non, merci, dis-je."

Je ne savais pas trop quoi dire d'autre. Je n'aimais pas vraiment les câlins, ni en donner d'ailleurs. Emma, depuis le début de l'année, était la rare personne a avoir eu ce "privilège", si on peut appeler ça comme ça.

"- J'aime Poudlard, dis-je, pour changer le sujet. Mais...

Oh non, les larmes revenaient.

- Je- J'ai mal au coeur, Poudlard ne répare pas les coeurs brisés, gémis-je."

J'étais ri-di-cule. Je faisais pitié, j'étais faible. Que la nuit soit louée car elle m'évitait bien de l'embarras en cachant mon identité. Par Merlin, que ces larmes cessent ! Je frottai mon visage du revers de ma manche, salissant la manche de mon pull par la même occasion puis soufflai un grand coup, toujours prise ça et là de quelques hoquets de douleur.

"- Je sais qu'on rentre chez nous dans trois semaines mais... C'est trop long, je veux rentrer maintenant."

Cette fois, ma voix était plus ferme. Je ne sais pas si j'avais réellement envie de rentrer mais à cet instant, tout ce dont je rêvais était l'air de la campagne de Bakewell et mon petit lit bien douillet, rien d'autre.

@Rhænys Hindellgards à toi ^^

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30 mars 2021, 19:59
Confidences aveugles  Privé R.H 
L'embarras se creusait chez la jeune fille, et chez Rhænys aussi. Sa camarade ne s'ouvrait pas facilement, et semblait très pudique... Normal, cette jeune fille ne savait rien de Rhænys. En bref, elles ne se connaissaient pas, et la glace rechignait à se briser. Vouloir précipiter les choses semblait inutile dans un tel contexte. Les seules bribes dispersées jusqu'à l'instant ne suffisaient pas. Perplexe et légèrement désemparée, Rhænys n'avait pourtant pas l'habitude d'abandonner s facilement :

- Crois-moi, n'aies pas honte de pleurer et de te sentir mal. C'est tout à fait humain. Elle marqua une pause, cherchant ses mots. Certes il fait sombre vu l'heure, mais ça se sent que tu n'es pas à l'aise. C'est assez délicat comme situation... Je n'ai pas souvent eu l'occasion de devoir consoler des gens, donc je m'y prends à moitié à l'aveuglette, ne m'en veux pas, grimaça-t-elle.

Rhænys était pensive. Le cerveau en ébullition, elle tentait de s'imaginer divers scénarios possibles par rapport au problème posé.

- On est dans une impasse ; même si tu le voudrais, je ne vois pas comment tu pourrais partir de Poudlard et que ça se finisse bien. Si on réfléchit un peu à l'après, tu ne ferais que t'enfoncer encore plus tu ne crois pas ? Et puis, je sais que ça demande du courage, et que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais et la fierté d'être restée jusqu'au bout, elle sera là !

La Serpy pouvait paraître peut-être un peu trop franche parfois, mais plus que tout elle se voulait bienveillante malgré tout, même si cette baisse de moral n'était comme elle le croyait probablement passagère. L'internat peut en effet sembler difficile d'adaptation quand on ne retrouve pas ses marques et ses repères. Mais surtout, ça devait être tout un ensemble de facteurs qui l'avaient faite craquer. La tâche était ardue.

L'utilisation de "Coeurs brisés" par la blonde un peu avant avait cependant retenu son attention. Que voulait-elle dire par là ? Mieux valait demander des précisions avant de s'aventurer sur un terrain ardu.

- Mais dis-moi, que voulais-tu dire par le fait que Poudlard ne répare pas les coeurs brisés ? Bien que j'ai ma petite idée, je ne suis pas sûre..., avoua-t-elle d'une voix qui se perdit en un murmure sourd.

@Eileen Adams à toi ! :cute:

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06 mai 2021, 00:15
Confidences aveugles  Privé R.H 
Le pire, c'est qu'elle ne s'y prenait même pas mal. Elle était si gentille avec moi et c'était quand même elle qui se sentait mal de ne peut-être pas bien faire les choses. Quelle ironie. C'était moi qui étais insupportable. Elle devait être tellement mal à l'aise à cause de moi. Pour ma part, ce n'était pas vraiment ça mais... j'avais juste tellement peur que quelqu'un puisse en entendre parler. Ma fierté me perdra...

- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas de ma faute mais de la mienne, chuchoté-je de manière à peine audible.

J'étais si dramatique et pour quelle raison ? Le simple fait d'être loin de Papa et Maman. C'était désolant comme spectacle. La pauvre brune devait bien avoir pitié pour être restée aussi longtemps. Néanmoins, elle était bien trop douce pour ne toujours pas être allée chercher un adulte et pour être toujours là. Intérieurement, cette pensée m'arracha un sourire mais physiquement, seules les larmes continuaient de couler.

Fierté.

Tiens, c'était drôle qu'elle en parle. Pour être fière, je le suis ! Mais là, en ce moment, je ne pouvais juste plus supporter d'être loin d'eux.

- Je- Je sais, sangloté-je, mais c'est trop dur. Tu as déjà eu l'impression que rien n'allait aller mieux ?

Je relevai la tête à la volée et la tournai vers elle. Mes yeux devaient être bien rouges, à ce stade et mon nez, n'en parlons même pas. Réalisant mon action impulsive, je rabaissai aussitôt la tête pour la renfoncer entre mes bras. J'étais si ridicule.

Toutefois, elle réussit à m'arracher un rire quand elle mentionna mon coeur brisé. Pensait-elle que... ? Non, ce n'était pas possible. Berk. C'est dégueulasse, l'amour. Les bisous, les mains entrelacées... Ouf, je ne veux même pas y penser ! Et puis, les garçons, ça se bat tout le temps... Non, non, non, pas de ça !

- Oh, non, pas ce genre de coeur brisé, ris-je en secouant la tête, heurtant mes avant-bras. J'ai juste mal au coeur. Mal au coeur d'être si loin de chez moi et de tout ce que je-

Oh non. Pas encore ?! Ma voix s'étrangla mais je me giflai intérieurement pour pouvoir finaliser ma phrase.

- Mal au coeur d'être si loin de tout ce que je connais. C'est ça qui me tue.

Mille excuses pour ce retard :(

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28 juin 2021, 14:48
Confidences aveugles  Privé R.H 
Rhænys commençait à être réellement désemparée face à sa camarade. C'est comme si tout ce qu'elle lui disait pour tenter de la rebooster et surtout de lui remonter le moral n'atteignait pas le but espéré. Comme si son cas était désespéré. Et pourtant... dieu sait-on que la roue tourne.

Il fallait à tout prix qu'elle comprenne qu'elle n'était pas seule, que d'autres étaient passés par là avant elle, et que tout a une fin en soit. Rhænys elle, en était consciente de tout ça. Certes, c'était toujours plus facile de faire la morale aux autres avec ce genre de citations et de principes qu'elle avait lu ou simplement entendu de la bouche d'autres gens avant elle ; mais quand cela nous concernait réellement sur l'instant T... on ne peut s'empêcher de tout remettre tout en question.

- Oui... Ce qui s'apparentait à des impasses, j'en ai rencontrées également. Et je n'en ai pas finis avec, loin de là. Cette impression que notre situation est irréversible, que les dés sont jetés et qu'aucune lueur ne nous apparaît au bout du tunnel, je la connais, crois-moi. Si je te disais que rien n'est figé, tu rigolerais probablement nerveusement en te disant que ce n'est que du vent, rien de concret. Cependant, seul le temps te prouvera que tout est vrai là-dedans. Quand on touche le fond du trou, on ne peut que remonter à la surface...

Son regard s'assombrit en se replongeant dans ses souvenirs d'enfance... Et si Rhænys se confiait en prenant pour exemple son vécu, cela changerait-il le regard de la fillette ? Mais est-ce le bon moment pour lui révéler ce qu'elle s'apprête à lui dire ? Le poids qui pèse sur ses épaules n'est-il pas déjà assez lourd comme ça ? Ne va-t-elle pas l'embêter avec ses propres problèmes ? Ou peut-être que cela les rapprocherait finalement... elles que tout semble opposer ?

- Tu sais, dans mon cas, j'ai vécu dans une famille qui a toujours voulu contrôler le moindre pan de ma vie : que ce soit mes relations, mes allées et venues etc. Ainsi, pour que ce soit plus simple pour eux, j'ai fais l'école à la maison avec un prof particulier. Ma seule compagnie hormis les elfes de maison était mon frère. Et quand celui-ci a dévié du chemin que mes parents avaient déjà tracé pour lui, ils m'ont interdit de garder contact avec lui, de peur que je fasse pareil. Au final, les journées étaient très longues, seule dans un manoir aux murs tellement hauts, que je ne voyait rien de ce qu'il se passait au-delà du jardin. Et je peux te dire que sans les livres, je n'aurais pas tenu jusque là. J'avais l'impression que je mourrais là-bas tout en y étant née. Mais voilà que aujourd'hui je me tiens en haut de la tour d'Astronomie de Poudlard en Ecosse, à des centaines de kilomètres de chez moi, en pleine nuit, et à tes côtés. La preuve que la roue tourne, et que la vie te réserve encore plein d'opportunités.

Mais "responsable"..? En soi, Rhænys la trouvait adorable, elle qui ne lui reprochait rien du tout. Bien au contraire, elle s'en voulait à elle-même seule d'après ce qu'elle comprit. Le regard de Rhænys se trouva attendrit de nouveau. De toute façon, le fait d'être trop sévère avec sa propre personne ne menait jamais à rien de bon, elle en était persuadée. Il n'y avait qu'à voir sa mère pour comprendre où elle voulait en venir en pensant cela. Elle était obsédée à l'idée d'être parfaite, irréprochable en TOUT point, vraiment. Et encore, impossible de comparer la fillette à cette dernière. Ça n'avait clairement rien à voir.
Son esprit divaguait à ces pensées.

Puis que dire de plus ? Elle va mal, ses proches lui manquent... et plus elle s'ouvrait, plus Rhænys la voyait comme cette fille qui se sent comme abandonnée sur une île déserte en plein milieu de l'océan, à des milliers de kilomètres de tout ce qui lui est "familier".

- Je vois..., réagit-elle d'un murmure.

Aucun lien avec les garçons et tout le tralala. Juste le fruit de son imagination débordante. Rhænys chercha son regard légèrement fuyant.

- Ta famille t'aime, ça ne fait aucun doute. Et tu les aime en retour. Ce genre de lien qui plus est renforcé par le sang est indestructible tu sais. Alors que penseraient-ils s'ils te voyaient dans un tel état ? Ne voudraient-ils pas que tu croques la vie à pleines dents ?, s'indigna presque Rhænys.

La Serpentard aurait à la limite tout donné pour avoir une famille comme tel.

@Eileen Adams, vraiment un million d'excuses pour cet horrible retard ! :ninja:

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