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09 avr. 2021, 15:34
Ciel bleu comme ses yeux
Samedi 3 mars 2046
8h30
Tour d'Astronomie

Ce matin-là, je m’étais réveillée plus tôt que d’habitude. La journée se présentait ensoleillée, mais je décidai tout-de-même de m’enrouler dans une épaisse écharpe. Après avoir pris mon petit-déjeuner dans la Grande Salle, je me dirigeai vers la Tour d’Astronomie. Tout en montant les escaliers, je marmonnais, furieuse contre moi-même d’avoir oublié ce fichu devoir dans l’une des tours les plus hautes de Poudlard.

Le cours s’étant déroulé à une heure très tardive, c’était avec un esprit très embrouillé que j’avais quitté la tour afin de rejoindre mon dortoir, ce qui expliquait mon oubli. *N’empêche que si je l’avais pas oublié, je serais pas forcée de monter toutes ces marches*, pensai-je, essoufflée par l’exercice.

Arrivée au sommet de la tour, je cherchai des yeux mon devoir. Je m’approchai du bureau du professeur. Le devoir n’était pas là. Je fronçai les sourcils et serrai mes poings. Le temps passait et je restai là à contempler le bureau professoral. *Bouge-toi. Cherche-le. Il doit forcément être ici*, me dis-je. Je m’agenouillai et cherchai au sol mon devoir.

Au bout de ce qui devait être un quart d’heure, je m’arrêtai. Aucun devoir ne se trouvait ici. *J’ai monté toutes ces marches pour rien ?!*, pensai-je. Je me relevai, respirai un bon coup avant de frapper du pied dans le sol.

Une grosse colère s’empara de moi et mes ongles entraient plus profondément de secondes en secondes dans mes paumes. Quand je m’en rendis compte, je desserrai mes poings. *Calme-toi. Tu demanderas à quelqu’un son devoir et tu recopieras.*, me dis-je.

Ainsi plus calme, je me dirigeai vers les escaliers.

J'espère que ce début te convient, @Eryne O'Kieran

#457898 · 4ème année RP

09 avr. 2021, 17:39
Ciel bleu comme ses yeux
J’ouvris soudain les yeux. Deux grandes billes bleues dans le noir de mon alcôve, deux piscines rondes desquelles coulaient des larmes salées et amères. De ma main gauche, j’essuyai rageusement les gouttes d’eau coulant sur mes joues tandis que de la droite je m’appuyai sur mon matelas pour me redresser et plaquer mon dos contre mon coussin. Si les cauchemars et les réveils en pleurs avaient été mon quotidien durant l’été et le premier mois suivant la rentrée de cette année scolaire, ils n’arrivaient maintenant que lorsque je me couchais trop tard.

Je déglutis, effaçant automatiquement les images du cruel rêve qui venait de se finir et plaquai mon visage sur mes genoux. *Pleure pas, c’était qu’un rêve. Ça arrivera plus jamais. La femme aux flèches, c’était y’a longtemps. Maintenant, touuut va bien. En plus c’est samedi, t’peux sortir faire un tour prendre l’air, pas rester plantée dans le lit aux cauchemars* Comme une automate, je me hissai sur le sol et m’emparai de la montre qui traînait sur la table de nuit. Petite aiguille sur le huit, la grande quelque part entre le deux et le trois. 8h13. J’avais presque dormi sept heures… Et il me restait une petite quinzaine de minutes pour prendre mon petit-déjeuner. Premier choix de la journée : un bon miam miam pour tenir jusqu’au midi VS aller prendre l’air pour sécher ces *foutues* larmes, oublier ces *foutus* cauchemars. Le gagnant sorti rapidement du ring pour m’emmener faire un tour du château.

Après avoir enfilé une robe couverte par un gros manteau, je quittai mon dortoir, le mode zombie activé. Et maintenant ? Où allais-je aller ? Je pouvais me aller faire me promener dans le parc, ou aux rives du lac. Ou, au contraire, monter à un endroit ou le vent soufflait fort, balayait mes cheveux en même temps qu’il séchait les traces amères sur mon visage de son air froid. Le nombre d’options se faisait plus restreint au fur et à mesure que j’avançais dans la salle commune des Poufsouffle. Volière VS Tour d’Astronomie ; l’amour des télescopes occupa plus de place que celui des volatiles. Pilotage automatique, direction Tour d’Astro’ / vent froid / solitude assurée : activé.

Le temps d’atteindre ledit septième étage, une bonne vingtaine de minutes avaient pu se dérouler. Une dizaine d’élèves croisés, donc un élève toutes les deux minutes. Un visage qui reprenait de ses couleurs et dont les traces de douleur avaient presque disparu. Des jambes douloureuses de monter autant de marches mais un cerveau soulagé quand je commençai à atteindre la fin de ce parcours infernal. Plus que *trois**deux**une* marche, et j’étais arrivée à la plus haute tour de Poudlard !

En levant les yeux, une figure que je pris un instant pour un adulte s’approcha, se dirigeant sûrement vers l’instrument de torture de l’architecture du château. J’allais saluer la sorcière d’une petite voix avant de croiser son regard, de voir son visage – *ELLE* – et de m’arrêter net. La fille de la Saint-Valentin. Une certaine indifférence affichée à son visage, j’avais peur de voir sa réaction en me voyant : suffisamment de larmes avaient coulé en ce samedi matin. Mais que devais-je faire ? La saluer ? L’ignorer ? Me présenter, m’excuser, lui serrer la main, lui rappeler le 14 février ou faire comme si je ne l’avais jamais vue ? Que pouvais-je faire face à cette parfaite inconnue me dépassant de deux têtes qui avait passé un petit-déjeuner à se la jouer bad boy dans un comédies romantiques ?

S’lut, souris-je timidement et avec hésitation, les joues rouges sang. *Heure de se racheter*

Nah. C'est pas un pavé, ça.

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#400080
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09 avr. 2021, 18:33
Ciel bleu comme ses yeux
M’apprêtant à descendre, une voix timide dit :

- S’lut.

Je me retournai, surprise que quelqu’un se donne la peine de monter jusqu’ici de si bon matin. Quand je la reconnus, mes joues prirent instantanément une teinte écarlate. C’était cette jeune Poufsouffle que j’avais abordée lors de la Saint Valentin. *Faites qu’elle ne s’en rappelle pas*, priai-je intérieurement, *Qu’elle ne s’en rappelle pas et qu’elle ne me reconnaisse pas*.

Malheureusement, quelque chose dans son regard m’indiqua qu’elle s’en rappelait parfaitement et qu’elle m’avait reconnue. Je balbutiai un petit :

- Salut. Je… Je suis désolée pour… Euh… Pour la dernière fois.

Mon visage s’embrasa. Je n’osai évoquer explicitement ce qu’il s’était passé "la dernière fois". Je me rendis compte que je ne m’étais pas présentée. Inspirant une grande bouffée d’air, je dis :

- Je m’appelle Ivy Mercer. Et toi ? Tu… T’es à Poufsouffle, pas vrai ?

Reportant mon regard sur elle, je remarquai que ses yeux étaient rouges et ses joues légèrement humides, comme si elle avait pleuré.

- Tu… Tu vas bien ? On dirait que t’as pleuré…

Ne pouvant supporter plus longtemps son regard, je détournai le mien. Scrutant le ciel bleu, je dis d’une petite voix tremblante :

- Le ciel est bleu, aujourd’hui…

Mes yeux se fixèrent à nouveau sur son visage. Je souris timidement en disant :

- … Comme tes yeux.

Je me sentis si bête en disant ça. Le soleil brillait à l’horizon : il commençait tout doucement à se monter dans le ciel. Bientôt la pelouse serait remplie d’élèves profitant de la chaleur pour sortir dans le parc.

Voiciii, @Eryne O'Kieran

#457898 · 4ème année RP

09 avr. 2021, 19:46
Ciel bleu comme ses yeux
La brune sembla prise au dépourvu en entendant ma timide formule de politesse. Elle ne m’avait pas vue ? Je ne m’étais pas cachée non plus… Alors que son visage commençait à rougir – le seul souvenir que j’avais d’elle devait nous paraître à toutes les deux assez gênant –, j’enfonçai imperceptiblement mon cou, puis le bas de mon visage, dans le col du manteau, pour ne pas *faire partie du club des tomates* avec elle.

Elle prit ensuite, à ma grande surprise, la parole, pour me saluer à son tour. Au moins, l’inconnue de la Saint-Valentin n’avait pas décidé de m’ignorer, ce qui aurait pu être compréhensible après l’épisode des muffins roses bonbons.

Non… ‘Fin, moi aussi ‘solée de t’avoir… *envoyée balader ?* d’avoir réagi aussi violemment. Voilà.

Après tout, ce n’était pas de sa faute, non ? J’aurais peut-être dû, moi aussi, répondre avec plus de tact et… Et puis bon, tout ça c’était passé, on allait pas y penser encore longtemps. Dix minutes de malaise il y avait deux semaines, allez, fin de l’histoire, nous nous étions excusées, je voulais monter et sentir le vent dans mes cheveux. Seule.

Mais la discussion n’était pas finie, car mon interlocutrice décida de se présenter. Elle était bien décidée à en savoir plus sur la personne à qui elle s’était déclarée, non ?

Moi c’est Eryne, murmurai-je, en remplaçant une mèche derrière mon oreille. Devais-je aussi lui donner mon nom de famille ? C’était peut-être moins chaleureux mais c’était ce qu’elle avait fait, et ça permettait de placer une certaine distance inconsciente entre nous. D’autre part, c’était de la politesse. O’Kieran. Et ouais. En deuxième. Toi ?

J’étais sûre qu’elle n’était pas en deuxième. Après un an et demi à fréquenter ma promotion à Poudlard, j’étais capable de reconnaître les visages et même placer des prénoms sur la plupart. Elle, elle ne faisait pas partie des élèves que je côtoyais en cours et, voyant sa carrure, elle devait être en troisième année. Qu’elle soit plus âgée que moi me stressait, je ne savais plus comment réagir…

Sa question suivante me glaça. *Évidemment, qu’j’ai pleuré ! Mais qu’est-ce t’en as à faire de ça, t’sais ce que c’est de te réveiller avec le même cauchemar à chaque fois ?* Je détournai le regard pour fixer l’endroit d’où j’étais arrivée, le visage froid, les yeux en feu. J’avais une soudaine envie de lui aboyer de se mêler de ses affaires. « Je t’ai rien demandé, qu’est-ce que vous avez tous à prendre le mot salut comme une invitation à la discussion ? On se connaît pas et la Saint-Valentin pourrie là ne te donne pas la permission de te mêler de mes oignons. Fous moi la paix ! » Ce n’était pas mon genre de répondre ça, mais alors quoi ? « Non, non, ça va » ? Ce n’était pas un mensonge bien compliqué à dire, et ça m’évitait de devoir lui parler plus longtemps…

Heureusement – ou malheureusement ? – ce fut elle qui reprit la parole. Je soufflai, soulagée, avant que ma respiration se coupe d’un coup. Que… Elle… Les muffins n’étaient donc pas empoisonnés, comme le disait la rumeur ? Était-elle vraiment… Mais… Personne ne disait ça, comme ça, à quelqu’un de presque inconnu ! Ce n’était pas un compliment, prononcé sans but ni idée derrière la tête. Elle… La personnalité envahissante et les phrases toutes droites sorties d’un film gnangnan que j’avais aperçues deux semaines auparavant n’étaient pas l’effet d’une potion dans le petit-déjeuner, je conclus, terrifiée.

On dit que les yeux reflètent la couleur du ciel, c’pour ça, marmonnai-je d’une voix plus chevrotante qu’assurée, cherchant une quelconque excuse froide pour lui échapper – encore une fois.

J’avançai de quelques pas, vers l’endroit où je voulais aller depuis une bonne demi-heure, avant de m’arrêter. Sans contrôler vraiment ce que je faisais. Et de me retourner vers Ivy – *Mercer. Pas juste Ivy* – pour lui poser une simple question, qui ne voulait pas franchir mes lèvres, être formulée avec une phrase entière. Je la résumai, tant de bien que de mal, en un mot :

Pourquoi ?

Ouch. Retournement de situation & de pensées complet, ça va chauffer !

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10 avr. 2021, 09:41
Ciel bleu comme ses yeux
La Poufsouffle s’excusa. *Pourquoi s’excuse-t-elle ? C’est ma faute, non ? C’est moi qui me suis ruée sur la nourriture empoisonnée !*, me dis-je.

J’appris par la suite qu’elle était bien à Poufsouffle, comme je l’avais deviné, et qu’elle s’appelait Eryne O’Kieran. Mais à ma grade surprise, elle n’était pas en première, mais en deuxième année. Je haussai les sourcils de surprise. *Elle est un peu… P’tite pour son âge, non ?*, pensai-je.

- Moi, j’suis à Serdaigle… En première.

L’idée qu’Eryne soit plus grande que moi me fit rougir un peu plus. Je sentais mes oreilles prendre feu. Je pense qu’elle avait dit quelque chose, mais je n’avais pas écouté. Mes jambes commençaient à trembler, quand la jaune me posa une question :

- Pourquoi ?

*Pourquoi ? Pourquoi ses yeux sont bleus ? Ou bien pourquoi je lui ai dit ça ? Je n’en sais rien dans tous les cas…*, me dis-je. Je déplaçai mon regard vers l’horizon. Je décidai de changer de sujet, n’ayant pas de réponse à sa question. J’ouvris la bouche pour lui dire quelque chose. N’étant pas inspirée, je la refermai. *Dis-lui au moins un petit "je ne sais pas"...*, mais aucun mot ne sortait de ma gorge. Je fermai les yeux. *Je sais ! Je vais lui poser une question sur ses vacances !*

- Tu… Tes vacances se sont bien passées ?

J’avais parlé d’une vois si basse que moi même, j’avais du mal à l’entendre. Un rire gêné me monta à la gorge. Je l’arrêtai net. *Pas la peine de passer pour une folle.*, pensai-je. Je fermai à nouveau les yeux. Quand je ne voyais rien, je me sentais plus calme et je me concentrais mieux. Je soupirai en les rouvrant pour fixer mes pieds du regard.

#457898 · 4ème année RP

10 avr. 2021, 12:48
Ciel bleu comme ses yeux
J’écarquillai les yeux. *Ohhh non* La brune était en première année. Non seulement c’était une élève plus jeune que moi qui était tombée – *s’était fracassée* – amoureuse de moi, mais qui, en plus, aurait pu traîner dans les bandes de Plus grands que je croisais dans les couloirs entre deux cours. Alors que la Serdaigle rougissait à vue d’œil, j’essayai de reculer discrètement. Le plus tôt je m’éloignais d’elle, plus tôt on mettrait fin à ce malaise éternel. J’étais montée pour être seule, moi, pas pour me faire draguer par l’inconnue du 14 février.

J’attendais toujours une réponse à mon interrogation, les sourcils froncés devant cette première année à qui je n’avais rien demandé. D’humeur presque agressive, je décidai de lui mettre un peu plus la pression en marquant un rythme de mon talon gauche sur les dalles froide de la Tour. Dans d’autres circonstances, un autre matin où je me serais levée de meilleure humeur, on aurait pu bien s’entendre, songeai-je. Mais elle était tombée le mauvais jour et ses compliments douteux n’arrangeaient rien.

Les mouvement de mon pied se stoppèrent net quand j’enfonçai mes yeux dans les sien, interloquée. Elle avait très clairement évité ma question. Ou ne l’avait-elle pas entendue ? Ses joues rouges et son étrange rire gêné qui suivirent me firent comprendre l’inverse. Non, elle avait simplement décidé de ne pas y répondre. La possible réponse qu’elle aurait pu me donner s’imposa à mon esprit et je secouai la tête, dégoûtée. Et maintenant ? Qu’allais-je dire ? Faire comme si de rien était et répondre à sa question ? Oui, mais d’une voix tranchante, avec des mots froids.

Ouais. J’suppose qu’j’ai eu d’la chance, j’étais pas là pour l’Urne. *Poussons les mauvais souvenirs en avant pour qu’elle nous lâche*

Je songeai un instant à lui retourner la question – par simple politesse évidemment, sa réponse ne m’intéressait pas. Ou je refusais de m’intéresser à sa question… Après quelques secondes d’hésitation, la curiosité l'emporta.

T'y étais, toi ?

Je décidai de revenir rapidement à mon interrogation principale. Devais-je insister ou aller droit au but ? Je n’avais rien à perdre de toute façon, si ce n’était que l’estime que semblait me porter cette Ivy Mercer. Cependant, je ne me voyais pas prononcer à voix haute la demande qui me tracassait… Je me résolus à lui lancer quelques mots avec hésitation.

T’me connaissais ? Avant l’… la… Saint-Valentin, fis-je rapidement et à voix basse.

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#400080
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11 avr. 2021, 15:51
Ciel bleu comme ses yeux
La blonde se mit à taper du pied. Au rythme des battements, mes pensées s’accéléraient de plus en plus. Elle me dit qu’elle n’avait pas été là "pour l’Urne". Je détachai mon regard de mes pieds pour le poser sur son visage. *L’Urne ? Ah oui, cette histoire à faire froid dans le dos… Heureusement que je n’avais pas assisté à ça, moi non plus*, me dis-je.

- T'y étais, toi ?

La Poufsouffle n’avait pas l’air en forme, mais je n’allais pas me mêler de ce qui ne me regardais pas. Je soupirai, et regardai à nouveau mes pieds avant de répondre :

- Non, j’étais chez moi, à Borth.

Ces vacances avaient été les pires de ma vie, et je n’ai appris qu’à mon retour ce qu’il s’était passé à Poudlard. Tout d’un coup, je vis rouge : *Pourquoi ? Pourquoi faut-il que l’année où j’entre dans cette merveilleuse école, il se passe de si horribles choses ? Pourquoi faut-il que mes parents se disputent autant ? Ils ne comprennent donc pas ce que je vis ? Ils ne savent pas ce que c’est de vivre avec des parents qui ne s’entendent plus ! J’en ai marre !* Je soupirai encore une fois et je resserrai mes poings. Je n’avais rien demandé à cette fille, alors pourquoi me parlait-elle ?

- T’me connaissais ? Avant l’… la… Saint-Valentin ?

*Hein ?!*, pensai-je. Ah, ce jour… Ce jour qui m’a rendue si honteuse. Était-il vraiment nécessaire de me rappeler ce genre de choses que j’essaie d’oublier à tout prix ?

- Nan, dis-je d’un ton sec.

Je n’avais pas envie de m’attarder plus longtemps là. Je devais retrouver mon devoir, c’était la raison pour laquelle j’étais venue jusque là. Je fixai la sortie avec pitié, peut-être dans l’espoir que, par magie (excusez l’expression), quelqu’un vienne me sauver.

Désolée du très léger temps de réponse :wise:

#457898 · 4ème année RP

11 avr. 2021, 16:49
Ciel bleu comme ses yeux
*Borth* Je n’en avais jamais entendu parler, ça ne devait pas être une grande ville. Peut-être un petit village semblable à Limavady ? J’eus la tentation de lui demander où se trouvait cet endroit mais *non*, le moins possible je lui adressais la parole, le plus facile ce serait pour moi *n’est pasC ?*.

Un petit hochement de tête lui signala que j’avais entendu sa réponse et que je comptais bien me renseigner, une fois qu’elle aurait le dos tourné, mais je n’étais même pas sûre qu’elle s’intéressait à mes mouvements. Avait-elle seulement déjà essayé d’établir le contact visuel avec moi ? Peut-être lui faisais-je peur, étant plus âgée qu’elle… *HUM* Fixait-elle ses pieds à cause de moi ou avais-je loupé un épisode ?

Nan.

Je me glaçai, et lui jetai un regard perçant. Sa voix n’était pas des plus sincères et puis, ça n’avait plus de sens. Comment pouvait-elle être amoureuse de moi si elle ne m’avait jamais vue ? Était-ce au final l’effet des muffins ? Mais alors pourquoi ces compliment étranges lors de l’entrevue imminente ? Cette Mercer était sans aucun doute un mystère entier. Avais-je seulement envie de l’élucider ?

Je suivis son regard vers les escaliers qui descendaient, comprenant sans grand mal son envie.

Rien t’retiens, t’sais, crachai-je d’une voix presque neutre, en montrant la sortie d’un mouvement de tête.

Même si je préférais comprendre le pourquoi du comment de ses yeux de chiot abandonné, ce n’était pas le moment. Et son regard fuyant additionné aux phrases monosyllabiques me donnaient encore plus envie d’rester seule. *Vas-y, dégage si tu l’oses*

Si seulement ça c'était un retard :roll:
Sentiments non partagés, ou quasi inavoués... ah oups, pas la bonne chansons pour elles!

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11 avr. 2021, 17:16
Ciel bleu comme ses yeux
TW : blessure et sang

Remarquant que la Poufsouffle avait suivi mon regard, je le posai à nouveau sur l’horizon, seul endroit où je pouvais échapper à son regard. Je n’avais plus qu’une seule envie : m’enfuir de là le plus rapidement possible.

- Rien t’retiens, t’sais.

Quelle bonne idée : m’enfuir d’ici, le plus loin de cette Eryne. Retourner à la tour de Serdaigle, aller dans mon dortoir et m’enfuir sous une couverture, dans mon lit. Partagée entre la politesse et l’instinct de survie, je crachai :

- Juste une fille blonde posée devant moi à qui j’ai rien demandé, mais sinon, rien m’retiens !

Les mots traversèrent mes lèvres d’eux mêmes. Je n’avais pas eu le temps de les arrêter qu’ils étaient déjà sortis. Aveuglée par la colère, je contournai la blonde et me ruai vers la sortie, mais je dérapai et tombai au sol. Ma tête heurta en plein fouet le sol. Je sentais le sang couler de mon nez. *Tu veux que je t’applaudisse, peut-être ? Tomber comme ça pendant ta fuite ! Ridicule. T’es ridicule, Ivy*, me dis-je.

Je me pris la tête entre mes mains et me mis à pleurer. Le mélange entre le sang et les larmes coulait sur mon visage. J’essayai d’en essuyer une partie, mais je ne fis qu’en mettre aussi sur mes manches. Des hoquets hystériques s’échappaient de ma gorge, je ne contrôlais plus mon corps, je n’arrivais plus à actionner le moindre muscle, je restais secouée de sanglots et de hoquets.

Oulah, ça va pas fort, pour Ivy...
Dernière modification par Ivy Mercer le 14 avr. 2021, 10:28, modifié 1 fois.

#457898 · 4ème année RP

11 avr. 2021, 17:44
Ciel bleu comme ses yeux
« C’est ça ! », avais-je envie de lui hurler. Comme si c’était moi qui la retenais, qui l’empêchait de partir. Comme si c’était moi qui avait commencé cette conversation, avec des questions sur ses vacances de Noël… Ahh, mais j’oubliais, quand on saluait quelqu’un par politesse, c’était forcément parce qu’on voulait s’embrouiller avec cette personne ! Devant les tonneaux de la salle commune avec une grande, sur les escaliers de la plus haute tour du château avec une petite grande (ou grande petite ?)… Il fallait vraiment que j’arrête de saluer les gens. Ils finissaient toujours pas me crier dessus en retour – et pas moyen de jouer à un vilain jeu de manipulation avec la haute Bleue et Bronze présente devant moi.

Je tournai la tête pour la suivre du regard quand elle s’éloignait, fronçant les sourcils. *Au moins, c’est elle qui est partie, ta dignité est intacte* La suite était simple : un petit rictus énervé m’accompagnerait vers les fenêtres de la Tour d’Astronomie, d’où je pourrai observer les alentours, les cheveux au vent, les paupières fermées… J’allais baisser les yeux mais je n’eus même pas le temps d’effectuer ce mouvement que je vis les pieds d’Ivy Mercer glisser au ralenti sur les dalles grises et son corps se projeter en avant, comme dans les films. Pas le temps non plus pour réagir que le bruit de la chute retentit, se répercutant sur les murs de la cage d’escalier.

Il ne manquait plus que ça ! Oubliant tout de suite ma rancune, je dévalais la distance nous séparant pour m’accroupir aux côtés de la première année, les sanglots étouffés par ses mains me parvenant. *Encore chanceuses qu’elle ait pas fait roulé-boulé jusqu’en bas…*

Punaise ! Ça va ? Tu t’es fait mal où ?

Il n’y avait que moi pour devoir subir cet enchaînement de malheurs…

N'empêche que le sang mélangé aux larmes... dit comme ça, on dirait une recette de potion :laugh:

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#400080
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