@Alyona Farrow, @Solwen Estendle, @Aelle Bristyle, @Mike Table

Le professeur s'était un peu reculé du groupe d'élèves qui commençait sa pratique. En binôme, ils se répartissaient sagement les tâches, s'échangeant les tuteurs, les gants et autres accessoires dont ils avaient besoin. Le botaniste voyait bien que tous n'étaient pas sereins à l'idée d'approcher les plantes, et c'était normal : il leur avait dit qu'elles étaient mortelles.

Un à un, les élèves en charge de la cueillette s'avancèrent. A l'écart, leurs binômes tendaient leurs perches afin de les protéger. Alors, le professeur passa d'un groupe à l'autre, assez discrètement, afin de ne pas déconcentrer les jeunes gens dans leur pratique.

Il arriva au niveau d'un premier groupe, dont la cueillette venait d'être effectuée. Miss Farrow avait eu le courage de se confronter aux plantes, bien secondée par sa binôme, Miss Estendle. Toute contente, la première revint après la découpe de la plante.

"Très bien, leur dit le professeur. N'oubliez pas de réunir vos récoltes. Vous pouvez changer de rôle maintenant."

Sans dire un mot de plus, le professeur s'éloigna à nouveau en direction d'un autre groupe. Il suivit un peu de loin ce que Miss Bristyle et Mister Table faisaient. Le second n'avait pas l'air franc dans ses actes et la perche oscillait un peu trop. Lorsque le coup de sécateur fut donné par la première, elle revint vers le Serdaigle, et le ton monta un peu. Le professeur s'approcha.

"Eh bien, dit-il pour les interrompre. Ne vous disputez pas ! Il se tourna alors vers le garçon. Mister Table, il va falloir muscler tout ça : si vous n'arrivez pas à contrôler votre bâton, je crains fort qu'un Champifleur puisse vous vaincre en duel..."

Puis le vieil homme se tourna vers la Poufsouffle :

"Miss Bristyle, où est votre récolte ? Il tourna la tête vers la plante et y aperçut sur la terre, la découpe précédemment faite. Il faudra peut-être la récupérer... Puis changer de rôle, allez !"

Le professeur repartit alors.

Pardonnez le retard, la reprise fut chargée
Je vous laisse jusqu'à la fin du mois (31 janvier 23h59) pour terminer, je ferai alors ma résolution.

Malgré les petites maladresse du rouquin, Aelle réussit sa pratique et tailla les tiges des plantes cobras qu'elle replaça sur le sol. Elle se releva ensuite, elle n'avait pas l'air très contente, et le garçon devina que cela était dû à sa piètre performance. Aussi, quand elle vint vers lui, il retint sa respiration, sentant l'énervement de la Poufsouffle.

"Qu’est-ce que t’as foutu, putain ? Heureusement que je suis capable de rester concentrée !"

En effet... elle était énervée. Le Serdaigle resta quelques secondes sans bouger, oscillant un peu sur ses pieds sans savoir où se plaçait, ni comment réagir. Il finit par bégayer :

"Désolé... Je... J'avais mal au poignet..."

La justification était un peu bancale, mais Mike n'avait su trouver meilleure explication. Ils furent vite interrompus par le professeur qui s'était immiscé dans la discussion. Mike baissa un peu la tête, il devinait sans peine que le vieil homme avait été témoin de sa médiocrité. Il lui fit d'ailleurs une remarque. Le garçon rougit alors un peu, de honte bien évidemment.

Le botaniste, en repartant, leur demanda ensuite de continuer en échangeant les rôles. Quand Aelle fut prête, il lui tendit alors la perche et prit le sécateur. N'attendant aucune remarque supplémentaire de la Poufsouffle, il s'avança vers la plante. Il avait un peu peur. Il ne connaissait pas bien la jeune fille, et pensait alors qu'elle chercherait peut-être à se venger de la gêne qu'il lui avait fait subir. Il regardait, de temps en temps derrière son épaule, pour vérifier les faits d'Aelle, ça le rassurait un peu, et approchait les lames de la tige des plantes cobras.

@Aelle Bristyle, désolé pour le retard également

Plume de @Mike Table : Pauvre Mike, il doit regretter d'avoir laissé ses yeux traîner plus que nécessaire sur Aelle — dommage qu'elle n'ait rien compris, ça aurait été très amusant à écrire.

Quand il m'offre son explication, Mike Table se prend mon regard ahuri en pleine face. Je reste silencieuse quelques secondes, l’observant avec attention. J'essaie évidemment de comprendre comment ce garçon auquel j’ai attribué un certain nombre de qualités (raison pour laquelle j’ai posé mon dévolu sur lui) a pu faire une erreur parce qu’il avait mal au poignet. Cette excuse est idiote et j’en viens à croire qu’il me ment, qu’il me cache la vérité — dans ce cas, je suis incapable de comprendre ce qui lui est passé par l’esprit pour être déconcentré de la sorte.

Une réflexion particulièrement piquante et désagréable me vient en tête en réponse aux excuses minables du Serdaigle. Je la lui aurais offerte avec grand plaisir si le professeur Featherstone ne s'était pas pointé à ce moment-là pour nous accabler de quelques remontrances. Voir Table se faire humilier ne me réjouit pas suffisamment pour que j'en oublie les réflexions que me fait le professeur. Si le garçon baisse la tête, gêné, je soutiens le regard de l'homme sans chercher à cacher la colère qui fait briller mes yeux. S’il y a bien une chose que je déteste, c’est d’être réprimandée par les adultes. Pour une erreur qui n’est pas la mienne, qui plus est ! Lorsque le professeur de Botanique s’éloigne, je coule un regard noir en direction de Table et me penche pour récupérer mes pans qui gisent sur le sol. Je me sens profondément humiliée et très déçue également. Il est rare que je reconnaisse le sérieux et le talent chez les Autres, très rare. J’ai fait honneur à ce garçon en lui accordant le bénéfice du doute et voilà qu’il vient de me prouver que j’ai eu tort de le faire — il ne mérite absolument pas ma reconnaissance. En bref, d’Autre qui en vaut la peine il vient de dégringoler au rang de d’abruti.

D’un geste un peu sec, je récupère la perche qu’il me tend et me débarrasse de mon sécateur. Je me positionne près des plantes, les sourcils froncés et l’air revêche. Ma colère ne m’empêche pas de me concentrer. J’agite mon outil autour des têtes des plantes cobras et consciencieusement j’entreprends de détourner leur attention du garçon. Si je ne le regarde pas, puisque je suis capable de rester concentrée, je sens tout de même son regard se poser sur moi à intervalle régulier ; cela m'agace.

« T’as des problèmes de concentration, Table ? » le tançé-je ironiquement sans lui jeter le moindre regard.

Wilson avait terminé de sectionner les bases de la tige des têtes de cobras. Mais pas toute, car il fallait en garder pour que Rufus se prête lui aussi à l’exercice. Le sixième année était resté concentré et n’avait même pas vu que le professeur les avaient tous les deux évités, allant de groupe en groupe tout en évitant Rufus et Wilson. Tant pis. Le Serpentard retira ses protections et les passa à Rufus pour qu’il puisse s’équiper tandis que lui prit le bâton.

L’apprenti botaniste du bâton regarda Rufus puis dès qu’il vit qu’il était prêt, il fit tourner le bâton autour des têtes de serpent en restant concentré dessus. Il avait tellement peur pour son ami, qu’il ne regarda même pas ce qu’il faisait, il garda son attention concentré sur les têtes de serpents et sur ce qu’il devait faire pour pas que les têtes mordent Rufus. Concentré, Wilson fit des mouvements circulaires autour des têtes, bougea de gauche à droite, de bas en haut, mais tout en restant assez éloignés de Rufus et de sa main. Le sixième année garda toute la concentration, ne parla pas, ni même osa plaisanter de quoique ce soit, l’enjeu était bien trop important ici pour tenter quoique ce soit. Il se risqua quand même à parler à l’une des têtes comme si cela allait changer quelque chose, alors qu’elle se rapprocha un peu trop de Rufus :

« Eh toi là, vient par là ! » Wilson remua le bâton face à la tête pour l’attirer dans le côté opposé. « Laisse Rufus tranquille. Y a que moi qui a le droit de l’embêter ! »

Puis Wilson resta concentré sur sa tâche. Il n’osa pas regarder le professeur de Botanique tant que Rufus n’avait pas sectionner ses bases de têtes. On ne sait jamais. Baisser la garde est l’une des erreurs les plus fréquentes dans un système de défenses.

Le cinquième année était désormais genoux à terre, et sécateur à la main, prêt à attraper les tiges de ces plantes animales qui sifflaient près de son oreille. Le garçon se retournait parfois pour vérifier que sa binôme ne lui faisait pas payer l'erreur qu'il avait faite tantôt, mais elle avait l'air bien concentrée. Cela le rassura un peu, bien qu'il continuait par moment de tourner la tête, si bien que la Poufsouffle le remarqua.

Le Serdaigle se demanda alors si elle le prenait mal. Il fallait dire que l'entente entre les deux adolescents n'était pas des plus tranquilles, Mike ressentait qu'elle lui en voulait. Pourtant, le garçon ne trouvait pas la faute si grave ! Ce n'est quand même pas comme si j'avais laissé les serpents-cobras l'attaquer, pensait-il.

Le Serdaigle se retourna en direction des plantes lorsque Aelle lui fit sa remarque, pleine d'ironie. Le garçon ne répliqua pas, se concentrant de nouveau sur sa cueillette. Il ne voulait pas envenimer les choses, ni lui parler d'ailleurs, il ne savait pas si elle se moquait de lui ou non.

D'un coup de sécateur, le Serdaigle détacha les plans de plantes cobras de leur pied. Ce n'était pas si compliqué au final. Il ramassa les herbes coupées, se releva et les rapporta en direction de sa binôme.

"On aura tout de même tous les deux réussi ! Dit-il un peu joyeusement, comme une tentative pour effacer la mésentente."

@Aelle Bristyle, pauvre Mike, il n'est pas très perspicace parfois, j'ai bien peur qu'Aelle ne lui pardonne pas si facilement !

Table ne me répond pas instantanément. C'est un bon point pour lui, même si j'ai du mal à le reconnaître. Une toute autre personne se serait davantage déconcentrée en me donnant une réponse bateau mais lui préfère se taire ; certes, disons qu'il est doté de quelques capacités de réflexion, c'est la moindre des choses après tout quand on est élève en cinquième année de l'école de sorcellerie de Poudlard.

Mon attention toujours portée sur les têtes de cobra, je prends soin de les tenir éloignées du garçon, n'ayant aucune envie qu'il soit blessé dans l'entreprise — c'est surtout que je n'ai pas envie de me prendre de nouvelles réflexions du professeur. Une est déjà trop. À ma plus grande surprise, Table parvient sans mal à réaliser sa découpe. S'il n'avait eu cesse de me jeter des regards en coin, j'aurais pu croire qu'il n'était absolument pas angoissé par toute cette affaire.

Quand il se redresse, je m'éloigne d'un pas des plantes en soupirant. Je dépose la perche contre la jardinière et resserre ma prise autour des plans précédemment découpés que je vais devoir, je suppose, ramener au professeur. En attendant que les autres groupes terminent, il me faut également supporter la présence de mon empoté de binôme. Je lui lance un regard sévère. Il m'a trop déçu pour que je puisse me montrer neutre avec lui, désormais. Je ne devrais pas réagir de cette manière. Les Autres sont toujours décevant, après tout, Table ne fait que rejoindre l'immense liste des personnes à ne pas approcher. Mais parfois, c'est un peu affligeant de me rendre compte que je suis la seule personne réellement intéressante de mon année.

Je hoche la tête aux paroles du garçon mais cela ne m'empêche pas de lui lancer un regard particulièrement piquant.

« Heureusement que t'es pas idiot en plus d'être distrait, soulevé-je d'une voix froide, sinon on aurait été mal. »

Plume de @Mike Table : Aelle est insupportablement rancunière et elle bloque sur des choses particulièrement idiotes, il ne faut pas lui en vouloir ! Quant à Mike, s'il veut tenter de l'approcher il peut, mais je doute qu'il en ait envie !

Navré pour le retard

꧁✿╭⊱ Résolution n°5 ⊱╮✿꧂

@Wilson Kingson @Rufus Williams

Le professeur poursuivait sa balade dans les serres, entre les binômes de travail qui s'étaient formés et qui travaillaient sur la récolte des plantes cobras. La plupart d'entre eux le faisaient sérieusement, ce qui rassurait le professeur sur leur sérieux.

Il avança en direction du binôme constitué de Wilson Kingson et Rufus Williams, qu'il n'avait pas encore été voir. Il arriva dos au premier, qui fut si concentré qu'il ne le perçût pas. Leur travail était bien réalisé, le professeur s'en réjouit. Ils étaient concentrés, et avaient conscience de la gravité que pourrait avoir une morsure de ces plantes. Quand ils eurent fini, le professeur se contenta de leur dire :

"Très bien, messieurs. C'est ce que j'attendais de vous."

Des félicitations légères, mais ô combien importantes venant du botaniste. Preuve qu'il était satisfait du travail fourni.

~

Une fois son tour terminé, le professeur remarqua qu'une grande partie des élèves avait terminé leur exercice. C'était une bonne chose, ils étaient efficaces. Et comme la fin du cours approchait, le professeur fit se réunir les élèves.

"Je suis content de voir que pour la plupart d'entre vous, la pratique s'est bien déroulée, je n'ai pas eu à sortir la trousse de survie."

Malgré son passé de médicomage, le professeur était soulagé de ne pas avoir dû se servir de ses connaissances en soin. Il était rassuré de ne pas avoir eu de blessés et d'élèves traumatisés.
Il sortit un seau et dit :

"Avant de partir, réunissez donc vos récoltes dans ce seau, que je les puisse les récupérer. Nous allons ensuite retourner dans la serre 4 pour que je vous explique le travail que vous aurez à faire pour votre prochain cours. "

A l'entente d'un "travail à faire", certains élèves soufflèrent de mécontentement. Le botaniste ne s'en soucia pas et, lorsque les têtes de cobras furent déposées, il engagea le pas en direction de la serre principale, suivi par les étudiants qui n'avaient sans doute qu'une hâte : terminer ce cours et partir en weekend.

~

Arrivés dans la serre 4, les élèves commencèrent à récupérer leurs affaires laissés là, tandis que le professeur leur expliqua ce qu'ils auraient à faire.

"Pour le prochain cours, j'aimerais que vous me fassiez un compte-rendu de votre expérience. J'espère qu'en cinquième et sixième année, vous connaissez la méthodologie du compte-rendu ; et si ce n'est pas le cas, vous le trouverez dans vos manuels.

J'espère en tout cas, que ce cours vous aura appris quelque chose. Si vous n'avez pas de questions, vous pouvez y aller."

A peine eut-il prononcé ces derniers mots que la majorité des élèves était déjà debout et se dirigeait vers la sortie. Archibald ne pouvait que comprendre leur envie d'être libres et faire ce qu'ils souhaitaient.

C'est à votre tour! Écrivez la fin du cours si vous le souhaitez. Votre personnage a-t-il une question à poser ?

Vous avez jusqu'au mardi 2 mars à 23h59 pour poster. N'hésitez pas à me faire un retour si vous le désirez Merci à vous !

Le professeur passa enfin voir Rufus et Wilson. Wilson resta concentré sur son travail car il ne voulait pas mettre en danger Rufus en tentant de regarder son professeur, même s’il se sentit quelques peu mal à l’aise lorsqu’il se sentit observer. Le sixième année et son camarade de cinquième termina l’exercice parfaitement.

Wilson s’éloigna de la plante par précaution, car il n’avait pas confiance, maintenant qu’il n’était plus obligé d’être prêt d’elle, puis écouter les félicitations du professeur à l’ensemble du groupe. Puis, le professeur demanda de réunir les récoltes dans un sceau. Délicatement, Wilson ramassa les bases de tiges qu’il avait sectionné quelques instants plus tôt puis les déposa dans le sceau. Une fois ceci fait, il entendit de la bouche du professeur quelque chose qu’il n’appréciait pas : le moment de donner des devoirs.

Wilson souffla, il avait pas envie. Mais bon comme à chaque cours en même temps. Il rejoint donc la serre numéro 4 en traînant des pieds et en sachant que son dimanche allait être gâchée par la botanique. Puis arrivé là-bas, Wilson commença à ranger ses affaires quand il entendit qu’il faudra faire un compte-rendu de l’expérience. Il re-souffla encore. c’est le pire travail, ça, car cela demande une certaine méthodologie à suivre. Certains élèves quittaient déjà la salle de classe, et Wilson ne tarda pas à faire de même.

« Bon Week-end, professeur ! Merci d’avoir gâchée le notre ! »

Et avant que le professeur réagisse, Wilson se dépêcha de sortir de la serre numéro 4 et de s’éloigner de l’endroit de son cours, presque en courant, il ne voulait pas que le professeur lui fasse une remarque. Autant s’amuser un peu, avant de souffrir avec le devoir de Botanique !

Quelques instants après qu'on ait terminé notre exercice avec Alyona, le professeur nous fait signe de nous rapprocher de lui, signant la fin du cours. Ma récole toujours dans les mains, je rejoins lentement le petit groupe qui s'est déjà formé autour de l'adulte. L'excitation des autres est palpable, je sens qu'ils n'ont qu'une envie : que le prof finisse son blabla rapidement et nous laisse partir pour profiter de notre week-end. Chaque semaine c'est pareil.

Mr Featherstone félicite rapidement la classe pour son sérieux, puis nous présente un seau dans lequel il souhait qu'on mettre les plantes qu'on a récoltées, avant de retourner en serre 4 pour qu'il nous donne le travail pour la prochaine fois. A peine a-t-il prononcé ces quelques mots que j'en entends certains qui soupirent bruyamment, et je lève mentalement les yeux au ciel en les entendant. Je ne sais pas s'ils espéraient que le prof ne nous donne pas de devoirs ou qu'il oublie de nous les donner, mais dans les deux cas c'était improbable. Même si c'est beau de rêver.

Je m'approche du seau parmi les derniers, laissant ceux qui veulent se précipiter le faire, et laisse doucement tomber ma récolte sur le tas déjà formé. A nous tous on en a quand même coupé un bon paquet. Mais, si je suis satisfaite de voir que l'exercice a été aussi productif, mon cœur se serre légèrement quand je me souviens que quelques instants plus tôt ces tiges étaient pleines de vie.
Secouant légèrement la tête, je détourne les yeux de la pile de tiges et suis rapidement les autres dans la serre numéro 4, avant de commencer à ranger méthodiquement mes affaires dans mon sac en bandoulière. Lorsque j'y enfonce mon carnet, je sens qu'il commence à en avoir un peu marre : ses coutures sont lâches par endroit et quelques trous apparaissent dans la toile. Il faudrait que je prenne le temps de lui redonner un petit coup de neuf un de ces quatre, vu le service qu'il me rend quotidiennement il mérite bien ça.

Lorsque le prof reprend la parole pour nous donner le travail à faire, je me penche sur mon agenda que j'avais laissé sorti en prévision et y griffonne rapidement les consignes. Par dessus le bruit de ma plume qui gratte le papier, j'entends de nouveau quelques élèves qui soupirent en entendant qu'il faudra rendre un compte-rendu pour la semaine prochaine. Moi je suis contente, surtout que les comptes-rendus on en a quand même fait un paquet depuis le temps, alors je commence à être rodée.

Une fois mon travail noté, je referme mon agenda d'une main et le glisse dans mon sac que je ferme rapidement de l'autre, avant de coincer sa bandoulière sur mon épaule droite. Mes pas me guident ensuite vers la sortie et je salue d'un mouvement de tête le professeur avant de quitter la serre.
Les rayons du soleil m'inondent soudainement le visage, et j'inspire un bon coup, un grand sourire aux lèvres.