Voila plusieurs semaines que Carry s’était intéressée au cours de botanique. Elle avait entendu dire que le professeur Featherstone avait enfin aménage les Serres de l’école avec des plantes exotiques et que chacune d’entre elle était aussi spéciale les unes que les autres.

Et c’était justement ce qui attira l’attention de la jeune Sang-pur qui poussa toute sa concentration dans les livres concernant la botanique. Propriété magique, Soin, Poison, Vivante, traitresse, meurtrière et autre, une plante pouvait se montrer tout aussi vitale que mortel et c’était ce que voulait savoir la jeune sorcière qui se dirigea d’un pas joyeux en direction des serres. D’un simple geste de la main, elle sortie sa montre à gousset en argent plaquée et observa l’heure avant de relever son regard en direction de sa destination. *hmmm 19h… Je crois que j’ai encore le temps*. Reprenant sa route sur le même pas, Carry rangea sa montre dans la poche de sa robe.

En y repensant, Carry n’avait jamais vraiment parler avec le professeur de botanique et quand bien même le premier contact n’avait jamais été fait, elle redoutait quelque peu les rumeurs qu’il aurait pu entendre sur elle. Cette bêtise d’Halloween risquait de la suivre jusqu’à la fin de ses études à Poudlard maintenant qu’elle relaissait.

Une fois arrivée devant la première serre, Carry toqua à la porte en verre et attendit une réponse. Pas de réponse. Carry retoqua une nouvelle fois avant de faire un pas en arrière.

-Professeur Featherstone ? Cria-t-elle dans le vide en espérant une réponse. Professeur êtes-vous la ? Demanda-t-elle en faisant le tour de la première serre vérifiant si le vieil homme ne se trouvait pas autre part. *Peut etre repondrait-il s'il savait de qui le demandait ?* Je m'appelle Carry, Carry Harrison, je suis une de vos eleves en troisieme annee et j'aurai besoin de votre aide...Enfin si vous etes la Marmona-t-elle la derniere partie

Les élèves avaient quitté les serres petit à petit. La hâte du weekend les avait poussé hors des salles de cours pour les mener jusqu'à leur salle commune. Quoi de plus normal pour des adolescents dont les seules préoccupations étaient de lambiner et se trouver des amourettes.

Le professeur était donc resté dans la Serre Froide, à tailler quelques plantes le nécessitant. Il faisait déjà nuit depuis une ou deux heures, alors le professeur avait à ses côtés une lampe à huile pour l'éclairer en plus des flambeaux des serres. Cela procurait une ambiance assez spéciale, un calme nocturne éclairé par les feux, qui lui était fort agréable. Szirhagna, l'heteropoda du professeur, se trouvait dans la même pièce, à côté de ce dernier, profitant de la chaleur de la lampe à huile, et comme si la compagnie du botaniste lui importait. Le professeur savait bien que l'animal était plus attiré par le feu qui émanait de la lampe plutôt que d'une quelconque affection, mais il appréciait ce moment.

Mais soudain, l'araignée s'agita, comme si elle avait entendu un bruit. Elle partit en courant, pour rejoindre sa grotte. Le professeur se demanda bien ce qui lui arrivait, et pour cause, il n'avait rien entendu. Le professeur se reconcentra alors sur ses plantes. Mais cette fois-ci, il entendit bien une voix s'élever de l'extérieure des serres, sans en comprendre un traître mot. Qui donc criait comme ça ?

Le professeur se leva donc en récupérant sa lampe à huile et se dirigea vers l'entrée de la serre principale, d'où provenait le son. Il sortit sa baguette pour ouvrir la porte de verre. C'était Carry Harrison qui attendait qu'on lui ouvrît.

"Eh bien, Miss Harrisson, se surprit le professeur. C'est vous qui criez ainsi ? Que voulez-vous donc ? N'aviez-vous pas vu que la porte était ouverte et que vous pouviez entrer ?"

A la réflexion du professeur de botanique, Carry rougit de honte en se rendant compte que c’était ouvert. Mais dans sa situation il valait mieux pour elle de ne pas prendre trop de liberté au risque de se faire punir a nouveau pour mauvais comportement. C’était devenue une manie maintenant, chaque fois qu’elle allait voir un professeur, la Serpentard ne prenait jamais les devants et s’exposait rarement aux devants de la scène. De plus, elle ignorait quel genre de professeur était monsieur Featherstone, elle l’avait en classe oui, mais en classe on se comporte différemment qu’en dehors.

Carry hocha la tête en regardant le professeur et se remit une nouvelle fois à rougir de honte.

-Oui, je suis désolée, je n’avais pas vu que c’était ouvert, professeur. Carry s’avança jeta un regard autour d’elle pour essayer de voir ce qui se trouvait à l’intérieur de la pièce ou le professeur était. Je me demandais, j’ai vu des affiches montrant que l’on pouvait visiter vos serres pendant certaines heures et je me demandais si vous accepteriez de me faire visiter votre Serre de feu ? J’ai entendu dire que vous aviez des espèces rare voir parfois dangereuse et je vous avoue que je me voie mal entrée dans une de vos serres seuls alors que certaines pourrait certainement me gober. Mais la plante qui m’intéresse le plus est la plante cobra, si vous acceptez de me la montrer j’adorerai la voir s’il vous plait.

Mais pas seulement. Si jamais un évènement auquel Carry n’a aucun pouvoir dessus venait à avoir un effet néfaste dans la serre sans témoins, la fillette se retrouverait automatiquement accusée et avec son passée actuel, tout le monde viendrait à croire qu’elle est la cause de tous les problèmes de l’école.

Le professeur connaissait de réputation les actes de la Serpentard qui se trouvait à l'entrée de ses serres. Il le savait car des mesures particulières avaient été prises pour l'adolescente, notamment le retrait de sa baguette, ce qui ne gênait pas en botanique puisqu'il était rare que les élèves aient besoin d'utiliser la magie. Bien que ce qu'on lui avait raconté sur elle n'était pas glorieux, le professeur n'éprouvait envers elle aucune inimitié. Un peu de méfiance, surtout en début d'année, certes, mais il n'avait jusqu'ici eu aucun problème avec Carry, alors il la considérait comme toute autre élève.

Quand l'enfant lui raconta alors les raisons de sa venue, le professeur fut un peu surpris, écarquillant un peu les yeux derrière ses lunettes ovales. Rares étaient les visites des serres à cette heure-ci, et encore moins des visites guidées. Le professeur avait tendance à être réticent à emmener des élèves dans la Serre de Feu, les espèces qui y logeaient étaient dangereuses et fragiles pour la plupart, mais la Serpentard semblait en avoir conscience et c'était pour cette raison qu'elle demandait la présence du professeur. Ce dernier fut alors content de la curiosité dont elle fit preuve ainsi que de la prudence qu'elle avait. Elle lui parut alors davantage réfléchie que ce qu'on lui avait raconté. Ses rougissements lui donnaient un air candide, et le professeur se résolut à abandonner ses activités en cours.

"Eh bien, dit-il. Entrez donc. "

Il s'écarta de l'entrée pour laisser la Serpentard pénétrer à l'intérieur des serres.

"Je laisse la Serre de Feu fermée habituellement, mais je peux vous en faire une visite, et vous faire découvrir les plantes cobra que vous affectionnez tant. Mais je vous demanderai de bien me suivre et de ne pas vous écartez du chemin, c'est bien clair ?"

Le professeur était très sérieux, on aurait pu lire en lui de la sévérité, mais le botaniste souhaitait uniquement s'assurer que la jeune fille ne rigolait pas, et qu'elle serait sage durant cette visite un peu risquée.

Carry souffla un bon coup avant de relâcher toute la pression qu’elle avait en elle. Certes le professeur avait acceptée de l’y emmener, mais son teint sévère ne rassurait pas le moins du monde, est-ce que cette homme savait sourire ? Une question qu’elle se promit de ne jamais demander au professeur malgré le fait qu’elle ait la langue bien pendue.

D’un signe de tête, Carry acquiesça aux ordres du professeur de botanique. Le suivre et ne jamais s’écarter du chemin, des instructions vraiment pas difficiles à appliquer surtout quand elle savait que parmi les espèces qu’il y’avait dans la serre de feu étaient soient rares soient dangereuse et il était hors de question de finir dans le ventre d’une plante carnivore ou bruler par une plante de feu. Non, intérieurement, Carry se promit de suivre absolument toute les instructions du professeur et non pas uniquement pour sa sécurité, mais pour se prouver a elle-même qu’elle était capable de s’en tenir au règlement.

Lorsque Carry pénétra dans la serre, elle fut accueillie par une bouffée de chaleur qui émana de l’intérieur du bâtiment en verre avec une forte odeur de… terre, ah, elle ne portait pas son nom serre de feu pour rien. Ne souhaitant pas s’avancer plus, la Serpentard fit un pas sur le cotée pour s’effacer de l’entrer et laisser passer le professeur. En lançant des regardas dans toues les directions, Carry put apercevoir que cette serre était tout sauf morte, il y’avait des tentacules qui sortaient de leur pots et se promenaient dans des endroits qu’elle ne pouvait apercevoir, certaines plantes brulaient sans jamais s’éteindre et d’autres était en train de se nourrir d’insecte.

C’était un spectacle assez terrifiant, le chaos avait un tel contrôle sur cet endroit qu’elle comprenait désormais pourquoi le professeur ne voulait pas faire visiter cette serre sans sa permission ou sa présence, cette serre était une porte menant aux enfers.

-Mais professeur…Comment avez-vous fait pour ramener toutes ces plantes dangereuses dans cette serre sans avoir y laisser la vie ? Bafouilla-t-elle en restant , bien derriere le professeur.

La Serpentard semblait consciente du danger dont la prévenait le professeur. Elle acquiesça, silencieusement, ce qui rassurait le botaniste sur sa sériosité. Il la guida alors jusqu'à l'entrée de la Serre de Feu, une porte cadenassée, afin d'y défendre son entrée des élèves trop curieux.

Le professeur sortit sa baguette pour déverrouiller la porte, et l'ouvrit. Les flambeaux de la serre s'allumèrent pour éclairer la serre de Feu, ce qui n'était pas forcément très utile puisque le buisson ardent, au centre de la pièce, illuminait déjà avec splendeur son environnement.

Les portes offrirent à la jeune fille un spectacle aussi surprenant que terrifiant : des tentacules, aussi dangereuses qu'hypnotisantes, fouettaient l'air à la recherche de quelconques prises. D'autres plantes, dont les feuilles maxillaires formaient des pièges, se refermaient au passage d'un insecte, l'emprisonnant ainsi pour le restant de ses jours, plus très nombreux à présent. Au centre, des flammes s'élevaient, sans que l'on pût deviner s'il s'agissait réellement d'une plante ou d'un feu de camp. Le théâtre de la Serre n°5 était envoûtant, mais reflétait toute l'hostilité dont les plantes les plus dangereuses pouvaient faire preuve.

La jeune fille se recula légèrement, pour y laisser le professeur entrer. Le botaniste engagea alors le pas, mais fut subitement interrompu par la question de l'élève. La question n'était pas stupide, il était vrai que ramener toutes ces plantes n'avait pas été un jeu d'enfant.

"Certaines plantes ont poussé dans la serre. Je les ai juste plantées, ce qui n'est pas très dangereux, en soi. Dit-il. Pour d'autres plantes, cela a été plus... rocambolesque. Mais lorsque l'on connaît bien les plantes, on sait comment elles réagissent, et on sait donc ce qu'il faut faire pour rester en sécurité. Ce ne sont pas les plantes qui sont hostiles, elles ne font que réagir à leur environnement, dans le but de satisfaire leurs besoins ou se protéger. Ce qui les rend hostiles, c'est l'ignorance de l'Homme qui pense pouvoir agir contre elles plutôt qu'en fonction d'elles.

Suivez-moi."

Le professeur emmena la Serpentard, tout en surveillant qu'elle le suivait bien, jusqu'à ce qui ressemblait à un morceau de bois, au sol. On aurait dit une vulgaire souche, pourrissant sur l'humidité du sol. Le professeur invita la jeune fille à s'avancer devant lui, en direction de la souche.

"Allez-y, approchez-vous-y doucement."

Navré pour ce retard