3ème année - Filière Auror.

A peine avait-il fini de disserter sur le potentiel méconnu du sortilèges d'allégresse en situation d'attaque qu'Aliosus rejoignit tout le monde pour suivre les consignes de l'examen pratique. C'était le dernier jour des examens et il avait hâte d'en finir. Toutefois, on parlait ici de Défense contre les Forces du Mal, une matière capitale aux yeux du troisième année, bien décidé à finir en beauté avec la meilleure prestation dont il serait capable. Le portoloin sobre semblait toutefois inquiétant, avec ce simple chiffre, il ne laissait rien présager du tout sur la suite de l'épreuve, et bien malgré lui, à chaque fois qu'Aliosus posait le regard dessus, il sentait ses entrailles se serrer d'angoisse. Il fallut bien se résoudre à le toucher. Ce n'était pas le premier qu'il utilisait mais il n'aimait pas cette sensation, comme s'il était soudainement saisit par un affreux tentacule invisible le secouant dans tous les sens pendant que le préfet faisait tout son possible pour ne pas se mettre à crier et enfin, après quelques secondes paraissant bien plus, le choc de l'arrivée, le souffle coupé, et à l'esprit toujours la même phrase "Je déteste ces trucs !"

Au moins était-ce fait, et, qui sait, peut-être que le plus dur était derrière lui. Mais a la vue de son environnement, sa confiance prit un coup dans l'aile. Encore de la chaleur, qu'est-ce qu'ils avaient avec ça cette année ? Il se recoiffa machinalement et retroussa ses manches au-dessus du coude pour être à l'aise dans ses mouvements. Qui pouvait dire quelle infâme créature ils allaient rencontrer.

Se tenant prêt à voir une bestiole inconnue surgir du sable, Aliosus scrute son environnement avec attention. Et si ce cactus était un affreux caméléon des sables venimeux ? Il finit par repérer un éclat de lumière devant lui, c'est une carapace recouverte de joyaux qui scintillent de mille feux à la lumière du soleil écrasant. Un crabe de feu ? Par Merlin, des flammes, des flammes et encore des flammes, monsieur Dole s’était-il mis d’accord avec miss Perkins pour rôtir les troisième années ? Craignaient-ils une attaque de dragon sur Poudlard pour qu’on leur demandât autant d’astuces pour se protéger du feu ?

Au moins l’avantage c’était que ce n’était pas un adversaire des plus véloces, aussi le garçon commença par prudemment reculer au fur et à mesure que le crabe mal luné progressait. Sa première tentative de contournement fut mise en échec par un premier jet de flamme. Pfou, voilà que les choses sérieuses commençaient. Plusieurs sortilèges lui vinrent à l’esprit, notamment des métamorphoses. Transformer ce crabe en verre à pied était la première chose qui lui était venu à l’esprit, mais il était en plein doute. Monsieur Dole serait-il satisfait de le voir utiliser un sort original pour vaincre ou bien mécontent qu’il n’ait pas su puiser dans ceux appris dans sa matière ?

Profitant de sa réflexion, le crabe avança de manière menaçante. Aliosus repéra juste assez vite la position de son ennemi pour lancer un Protego un peu faible qui réussit malgré tout à dévier l’attaque, ce qui le décida à trancher : c’était un examen de Défense contre les Forces du Mal, il allait donc trouver une solution parmi les sorts appris dans cette classe et ce fut la forme du crabe de feu qui l’inspira. Sa belle carapace arrondie était une excellente cible pour un Gonflus. Il aurait préféré tenter de l’immobiliser avec le sortilège Glacius, mais il craignait qu’il se heurte aux flammes que le crabe utiliserait pour se défendre contre le sort. Aussi visualisa-t-il sa cible s’arrondir de manière comique avant de lancer son enchantement de gonflement. Allez tu connais ce sort, oublie pas de partir du haut et te trompe pas de sens. « Gonflus !» articula-t-il en accompagnant son mouvement de baguette avant de voir avec satisfaction le Crabe devenir peu à peu aussi rond qu’un Souaffle géant et s’élever dans les airs, emmenant la menace de son arrière train enflammé loin au-dessus du garçon.

C’était un grand soulagement d’avoir achevé cette épreuve pratique. Il s’épongea le front en retournant à sa place, soudain assaillit de nombreux doutes. Et s’il s’était posé trop de questions et avait mis trop longtemps à agir ? Est-ce que monsieur Dole aurait finalement préféré l’originalité ? Ou bien un sort de niveau plus élevé ? Finalement, sur quels critères autres que le simple fait de se débarrasser du Crabe du Feu étaient-ils évalués ? Son estomac se serra à nouveau et il sut qu’il ne serait pas apaisé tant qu’il n’aurait pas sa note.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

O : Optimal

Vous avez réussi votre examen avec un joli enchaînement d'une protection suivi d'une contre-attaque. Utiliser un Gonflus sur le Crabe de Feu était osé mais cela s'est révélé efficace. Je salue la prise d'initiative.

Baylacq				07/06/2046
Marine				Note attendue : O
Première année

Partie Pratique : DCFM

L'examen théorique terminé Marine senti la pression descendre un peu mais il lui restait encore la partie pratique à réussir, il n'y avait aucune raison de stresser, la Gryffondor connaissait ses sortilèges sur le bout des doigts mais même si elle le savait parfaitement elle ne pouvait s'empêcher d'avoir la boule au ventre et les mains moites. Marine déposa son parchemin et rejoint ses camarades autour d'une table en bois où se trouvait une pierre, oui une pierre ! La jeune fille la dévisagea se demandant bien à quoi elle pourrait bien servir pour l'exercice pratique, après, tout était possible car elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre car c'était sa première année à Poudlard donc elle ne pouvait qu'imaginer ce qu'il se passerait. Tous les élèves finirent de griffonner leur parchemin et vinrent à leur tour se poster autour de la table circulaire. Mr Dole donna les explications et mit fin l'énigme que se posait Marine sur cette pierre. Mais oui ! Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt, l'épreuve va se dérouler ailleurs. Il n'y a plus de place ici ! Pensait-elle. Quand le professeur demanda de poser sa main sur la pierre la brune revint à la réalité et se focalisa sur l'épreuve qui allait suivre le stress remonta en flèche. Elle posa sa main sur la pierre froide et sentit des crochets la tirer en avant comme le pêcheur avec son poisson. Un arc-en-ciel de couleurs passa devant ses yeux, elle n'avait jamais pris un Portoloin de sa vie enfin de ce qu'elle arrivait à se souvenir car ses pensées étaient était confuses et elle n'arrivait plus à réfléchir.

L'arrivé à destination fut un soulagement pour la jeune fille qui se demandait Mais comment peuvent-ils faire ça avant une épreuve ? J'ai envie de vomir. J'arriverais jamais à réfléchir et encore moins à me concentrer. Avec toutes ses émotions elle n'avait pas remarqué qu'elle se trouvait dans une forêt. Malgré les têtes des élèves à moitié remis du voyage Mr Dole donna les consignes. En attendant que son nom soit annoncé Marine se remobilisa. Elle ne voyait et n'entendait rien donc pour s'occuper l'esprit elle pensait. Ressassant les consignes, imaginant qu'elle horrible créature elle devrait affronter, aux sortilèges vu dans ce cour, gestuelles, incantations. Soudain elle entendit son nom. La Gryffondor s'avança respira profondément et entra dans l'arène.

Dans l'arène se trouvait un arbre Marine osait à peine avancer de peur de réveiller la créatures qu'elle ne voyait toujours pas. Son imagination marchait à plein régime ce qui faisait grandir sa peur qui était déjà tellement grande qu'elle ne sentait même plu le stress qui devait aussi être très présent. Elle aurait voulu pleurer, trop d'émotions, mais elle se ressaisi. Ce n'était pas le moment ni l'endroit. Elle passa son bras gauche, libre sur son front puis ses yeux. Ses jambes s'approchèrent de l'arbre malgré elle. Elle y découvrit un Botruc Ouf ! se disait-elle. Sa peur descendit en chute libre mais le stress fut de nouveau ressentit. La Gryffondor faisait défiler tous ce qu'elle savait sur les Botrus dans sa tête. Il ne fallait pas toucher son arbre avant de l'avoir mit hors d'état de d'attaquer. Marine réfléchissait à un sort qui pourrait l'aider. Une fois trouvé la jeune fille saisi fermement sa baguette concentra toute son attention sur sa cible et le sortilège. Elle dessina très fluidement une plume en commençant par sa pointe en énonçant distinctement :
- Rictusempra !
On vit un léger filet argenté sortir de la baguette.

Le sort eut l'effet désiré le Botruc se plia en deux et semblait bien pris d'une crise de fou rire. Marine, heureuse d'avoir réussi leva les bras en l'air les poings serrés. Elle sortie de l'arène sautillante et rejoignit ses camarades ayant déjà passé l'épreuve. Elle s'assit sur une chaise attendant patiemment que tout le monde ai finit. Elle était fière d'elle et se sentait maintenant plus légère. Elle ne pensait maintenant plus qu'au repas qui n'allait plus tarder à commencer dans la Grande Salle.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

O : Optimal

Vous avez bien travaillé tout au long de l'année et cela se ressent dans votre maîtrise du sortilège Rictusempra. Vous réussissez parfaitement cet examen. Bravo !

Après avoir terminé la partie théorique *j'espère que cela ira*, je me dirige vers la pierre au fond de la salle. Un Portoloin. Merlin, existe-t-il une meilleure chose qu'un voyage à travers un Portoloin pour commencer la partie pratique de ses BUSEs de DCFM ? J'ai révisé de nombreuses heures les sortilèges de défense et je suis sûre que tout se passera bien. Que pourrait-il m'arriver de mal ? La partie pratique est une épreuve que j'aime beaucoup, elle nous permet de nous tester pour du vrai et c'est intéressant. Une certaine impatience se niche dans le creux de mon ventre ; j'ai hâte de découvrir ce qui nous attend. Je pose ma main sur la pierre. De toute manière, je suis prête et rien ne pourrait me déconcentrer.

Elle est étrange, cette sensation d'être emportée par son ventre dans ce tourbillon de couleurs. C'est désagréable. Comment faire disparaître la douleur ? Utiliser un Portoloin est tellement affreux que ma concentration et mon impatience disparaissent quand les couleurs se mettent à tourbillonner autour de moi. Je ne sais pas si je parviendrai à m'habituer un jour aux conséquences de ce déplacement sur moi. Cependant, je n'ai pas le temps de réfléchir plus en détails à tout cela. À peine sortie de cette agression visuelle et physique, je me retrouve assise sur une terre humide, prise en tenailles par de nouvelles sensations désagréables et une envie instinctive de fuir.

*Oh Circé...* Me voici assise sur le sol au bord de l'eau. *

Merlin, sauve-moi, par pitié. Je ne peux pas faire cela. Je ne peux pas rentrer dans cette eau qui me terrorise. *Non* Je ne peux pas lui permettre de m'étouffer petit à petit et de me priver du contact de l'air sur ma peau. Je ne peux pas laisser consciemment mon corps entier se faire engloutir par ce liquide qui cherche à s'infiltrer partout comme s'il voulait atteindre mes plus profondes pensées. *Non* Je ne peux pas évoluer dedans comme si c'était normal. Je ne peux pas plonger et entrer en contact avec cela. Je ne peux pas faire cet examen ici, il faut m'en dispenser ou me trouver une autre arène dans laquelle je pourrai montrer mon potentiel. Je ne peux pas être évaluée sur cette épreuve. *JE-NE-PEUX-PAS !* Trouvez-moi autre chose, pitié. Être touchée par ce liquide m'est impossible, vous comprenez ? JE-NE-PEUX-PAS-FAIRE-CELA.

J'ai les yeux exorbités, le cœur démarrant une course folle dans ma poitrine, les pensées détraquées par ma terreur immense, le corps tremblant et une envie irrésistible de fuir. Je me retourne vers mon professeur, prête à négocier quelque chose pour sortir d'ici et ne pas faire cette épreuve. Il faudrait être complètement fou pour faire cela. Cependant, des premiers élèves dont les noms ont été appelés plongent dans l'eau, si bien que l'envie de refuser cet examen me semble de plus en plus lointaine. Je dois essayer de le faire, sinon tout le monde sera déçu et je passerai pour une gamine terrifiée *mais c'est ce que je suis*. Refuser de passer cet examen semble inenvisageable. *Mais j'peux pas...* Je dois être forte. Plus vite je me débarrasserai de cette créature, plus vite je pourrai sortir de là.

Quand mon nom est appelé, un frisson se met à courir sur ma colonne vertébrale. Machinalement, je me jette un Têtenbulle et me laisse tomber dans l'eau, baguette en main, mes pensées me priant de faire demi-tour.

*J'sais pas nager.* Ah, quelle constatation magnifique quand la panique s'installe en moi ! Se rendre compte d'un pareil détail au milieu d'une eau dangereuse est merveilleux ! Que Merlin m'en soit témoin, mon cœur n'a jamais battu aussi vite.

Je bouge des bras sans réfléchir, prise au piège par mes pensées qui me prient de partir loin et d'abandonner. Mais je ne peux pas. J'ai du mal à me rendre compte que ce sont des larmes de terreur qui roulent sur mes joues et non de l'eau. Mon corps tremble tandis que je cherche des yeux cette créature que je dois affronter. *Viens vite, 'faut que j'parte d'ici !*

Enfin, elle se présente à moi. Un Merrow bien plus laid qu'une sirène. Je me concentre fortement sur cette nouvelle tache et tente d'oublier ma terreur et l'eau autour de moi. Dans ma tête défile rapidement une liste de sortilèges que je pourrais utiliser. Cependant, il me faut choisir vite car la créature s'approche. J'essaye de me concentrer, pointe ma baguette vers le Merrow et dessine une ligne horizontale de gauche à droite avant de prononcer la formule. « Impedimenta ! » Deux tentatives me sont nécessaires pour réussir. Ma concentration est fragile.

Le sortilège n'est pas éternel. Ainsi, pour plus de sécurité mais surtout pour partir au plus vite, je lance un deuxième sort sur la créature. Nouvelle inspiration pour me concentrer, baguette tendue dessinant dans l'eau et formule prononcée distinctement. « Bullitor ! » Mon premier essai n'est pas concluant. Je serre les dents. J'essaye de chasser ma peur pour me concentrer. Il faut que je réussisse. Je dessine un ovale dans l'eau, imagine le Merrow se transformer en plusieurs bulles et prononce de nouveau la formule en appuyant bien sur la syllabe "or". Le sort semble fonctionner. Le Merrow, ralenti par mon premier sortilège, se transforme en plusieurs bulles bien rondes tandis que le soulagement s'installe en moi. Maintenant, je peux remonter.

Je me dépêche de battre des bras et des jambes pour atteindre la surface. Une fois hors de l'eau, je lance sur mes habits un sortilège de séchage. Mes émotions me font tressauter une fois assise. *Merlin, j'l'ai fait.* Ma note sera sans doute terrible et c'est certain que mes parents seront déçus. J'ai été lamentable, complètement dépassée par mes émotions. Je n'ai plus qu'à prier pour avoir de bons résultats sur la partie théorique. Enfin, je ne suis plus dans l'eau, c'est le plus important.



*Alyona est aquaphobe.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

A : Acceptable

La partie théorique est dans l'ensemble réussie. L'affrontement contre l'être de l'eau a été beaucoup plus laborieux. Vous sembliez loin d'être un poisson dans l'eau dans cet environnement.

La main tremblante, Infini reposa son stylo. Elasticus… Il se souvenait à peine d’avoir vu ce sortilège en classe. Vu le nom, il se doutait bien de son effet et il avait réussi à inventer une situation à son utilisation – à la mords-moi-le-nœud, certes – mais sa confiance s’était évaporée en même temps que l’eau dans son corps. Pire qu’une séance de sport, l’examen théorique. Pourtant, le Gryffondor adorait la Défense contre les Forces du Mal. Il devait juste assurer à l’examen pratique pour espérer avoir un O.

Avant de s’agglutiner avec les autres élèves de Première Année autour de Mr Dole, Finn prit juste quelques gorgées d’eau et reposa sa bouteille dans un coin de la salle. La première étape de ce test devait être le Portoloin. Le petit n’en avait jamais pris de sa vie et il était très excité. Même si on ne lui avait pas dit que du bien de ce moyen de transport sorcier. Il s’avança donc pour toucher la pierre de la paume de sa main en tenant fermement sa baguette au fond de sa poche – pour pas qu’elle s’envole, pardi.

La sensation fut étrange. Et étrangement familière aussi. Il avait déjà ressenti cette impression de chute vers le haut quand un camarade de natation l’avait poussé du plongeoir alors qu’il n’était pas prêt. Est-ce qu’on pouvait se préparer à un voyage en Portoloin ? Et pour les couleurs vertigineuses qui s’étaient imprimées sur ses paupières closes, c’était comme un tableau. C’était beau. Le choc au sol ne le dérangea pas. Son esprit chauffait, il ne parvenait pas à comprendre comment sa matière voyageait dans l’espace avec si peu de désagréments. La magie était si étonnante qu’Infini écouta à moitié les consignes de Mr Dole.

Il attendit un moment avant d’être appelé. Parker, c’est la fin. Et surtout, il avait vu les autres élèves revenir, certains un air victorieux aux lèvres, d’autres totalement dépités. Linda, une fille de sa maison avec qui il avait déjà discuté paraissait même sacrément secouée, mais il n’osa pas aller vers elle, pour éviter que le professeur pense qu’il triche. Alors, à son nom, il se leva et épousseta son pantalon. Il se gratta la nuque et laissa sur sa peau de longs sillons rouges. Devant l’arène, il regretta amèrement ne pas s’être échauffé. Quel idiot !

Au premier pas dans l’arène, Finn reconnut la forêt. Les arbres évidemment mais surtout cette odeur humide d’humus et de terre. Forêt, forêt interdite. Forêt interdite, centaure. Pas centaure, pas possible. Licorne, non. Champignon, ridicule. Taupe. Taupe ? Moldu. Le cœur du garçon tambourinait rapidement dans sa poitrine. Il aimait cette sensation de vitesse qui répandait dans ses veines le sang. Il se sentait beaucoup plus alerte en état d’urgence, comme dans cette situation. C’est pour ça qu’il adorait les exercices pratiques. C’était là que certaines compétences naturelles se dévoilaient. Lui avait l’intelligence situationnelle sous stress. Dans sa main gauche un peu moite, il tenait sa baguette. Il n’était pas crispé dessus, il ne fallait pas. Il détendit ses épaules avant d’avancer au milieu de l’arène.

Un botruc se montra. Beau truc, n’est-ce pas ? Finn pointa sa baguette sur lui et pencha la tête sur le côté. C’était bien sûr le botruc l’épreuve, mais il n’extériorisait aucune agressivité. Il fallait pourtant l’attaquer. Ça aurait été plus simple pour Finn si la créature s’était jetée sur lui. Et puis, d’un coup d’un seul, elle finit par s’élancer sur Infini.

Plus le temps de réfléchir, il arqua sa baguette et dessina un chaudron tout en imaginant le botruc gonfler, gonfler, gonfler. « Gonflus ! » La pauvre créature gonfla sous ses yeux. Son apparence de phasme avait totalement disparue. Infini sourit une fraction de seconde et retourna au bord de l’arène. Son cœur se calma un peu mais il restait sur le qui-vive. Sait-on jamais si une autre créature surgit de nulle part.

Le professeur le laissa retourner auprès de ses camarades. Ses muscles étaient un peu tendus alors il s’étira avant de s’asseoir, proche de Linda pour lui demander comment elle allait. Et puis ça lui évitait de penser à sa réussite ou à son échec. Est-ce que c’était vraiment le botruc l’épreuve ou un animal qui passait par là au hasard ?

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

O : Optimal

Votre partie théorique est intéressante mais à la limite du hors-sujet. Heureusement, votre lancer d'un Gonflus vraiment parfait a fait grimpé votre note en flèche.

Examen de Défence Contre les Forces du Mal

Gianna Evans
2^ème année
Mardi 5 Juin 2046

Partie Pratique

Aujourd'hui, Gianna avait déjà assisté à son examen de Métamorphose.
Pas le temps de décompresser, il fallait maintenant qu'elle aille en DCFM pour passer son examen ! Elle s'était tranquillement installée puis avait fait la partie théorique de son examen. Une fois ceci finit, elle n'avait pas le temps de se reposer qu'elle devait maintenant passer la partie pratique. Gianna était un peu fatiguée et pourtant, sa semaine d'examens venait de commencer...

Elle écoutait le professeur Dole avec attention. Pas question d'être tête en l'air et de gâcher toutes ses chances d'avoir une bonne note ! Il avait une grosse pierre gravée du chiffre 2 posé sur une table.
* Qu'est-ce que c'est ! * A peine eut-elle pensée ça que le professeur répondit, comme s'il avait lu dans ses pensées. Elle continuait d'écouter les instructions.

Gianna s'approchait de la pierre avec une pointe d'appréhension. Elle posa doucement sa main dessus et fut transportée dans un tourbillon de couleur. Elle sentait une boule dans son ventre en signe de stresse, mais cela ne l'empêchait pas d'admirer les couleurs qui tourbillonnaient autour d'elle. Gia n'avait jamais voyagé grâce à un Portoloin. Puis la jeune vert et argent se retrouvait sur les fesses, assise par terre. Gianna regardait par tout autour d'elle pour voir un objet familier mais rien. Elle sentait le stresse monter en elle, mais elle entendit la voix de son professeur, ce qui la rassurait un tantinet.

Gianna patientait dans la file indienne. Elle était stressée, pas de doute. Elle voyait les élèves qui se faisaient appeler et bientôt, ce serait son nom que prononcerait son professeur.

Gianna Evans !
La jeune blonde marchait désormais vers l'arène avec une légère boule au ventre.
* J'espère qu'il ne va rien m'arriver ! Et si il y a un problème ! Le professeur viendra à mon secours ? Ou il me laissera pour morte ? *

Gianna pénétrait dans l'arène. Celle-ci ressemblait plus aux ruines d'un ancien château d'ailleurs. Gianna dégaina sa baguette qu'elle tenait désormais fermement de sa main droite.
* Déstresse Gia, tout va bien se passer *
Elle respirait deux grandes goulées d'air avant de sentir le poids dans son ventre s'envoler.
Elle avançait un peu plus avant d'apercevoir un chaporouge qui tenait aussi fermement son os que Gianna sa baguette.

- Par Merlin ! Comment je vais m'occuper de lui moi !

Un peu paniquée en découvrant la créature, Gianna s'efforçait de réfléchir calmement malgré le fait que le chaporouge se dirigeait vers elle.
* Allez, réfléchi Gia... réfléchi *
Puis elle se redressa un peu plus. Elle ne voulait pas blesser la créature donc elle avait trouvé une solution moins violente.

- Protego !

Maintenant protégée, Gianna ne craignait pas que le chaporouge l'assomme avec son os.
Puis pour le maitriser, elle lançait un autre sortilège qui lui serait d'une grande aide.

- Gonflus !

D'un coup, les oreilles du chaporouge se sont mises à gonfler ! Puis ce fut au tour de ses pieds qui avait maintenant la même allure que les chaussures d'un clown. Son nez gonflait lui aussi ainsi que son ventre et ses jambes. Puis les mains de la créature se sont mises à gonfler et gonfler, le faisant lâcher son os au plus grand soulagement de Gianna.

Une fois le danger écarté, Gianna retournait s'asseoir auprès de ses camarades. Tous le stresse avait disparu et elle était même très fière d'elle et de ce qu'elle avait accompli pendant son examen. Elle avait l'impression de s'être prouvé à elle-même que stresser ne sert à rien et qu'au final, elle avait réussi !

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

O : Optimal

Le combat face au Chaporouge a été bien maîtrisé même si l'un des sortilèges étudiés cette année aurait pu vous être utile. La partie théorique est très réussie. Vous auriez pu exploiter davantage l'idée excellente de la croix face au vampire !

L'examen de DCFM te faisait légèrement stresser. Tu sais que si tu veux sortir des examens avec une note passable, il faut que tu mises tout sur tes matières favorites : Vol, Sortilège et DCFM. Surtout pour rattraper les Potions, où tu risques de sortir avec un P, voir pire ... C'est donc en tremblotant que tu passes la porte du bureau de Mr Dole.

Ton stress ne fais qu'augmenter lorsqu'il vous explique que vous allez vous battre dans une arène en dehors de Poudlard. Qui sais, vous pourriez vous retrouver face à un Troll des Montagnes ! *Arrêtes de délirer ! Calme, ne montre pas ton stress, tout se passera bien ...*

C'est enfin le moment où tu devais passer le portoloin. Tu faisais un un exercice de repiration discret juste avant, donc tu te sentais plus sereine qu'au début. Mais tu avais peur de vomir, puisque tu n'avais jamais utilisé de portoloin. Tu l'attrapais au moment dit, et tu sentais que ton ventre se retournait dans tout les sens. Tu te retenais de vomir, mais heureusement que cela ne durait que quelques secondes ...

Lorsque vous étiez enfin là-bas, tu avais vascillé quelque peu avant de retrouver ton équilibre. Tu t'étais alors retrouvée face à un Chaporouge. *Bordel on a jamais étudié c'te créature durant l'année ! *

Ta baguette serrée dans ta main tu t'étais avancée vers lui, lentement, pour réfléchir à la situation. *Faut utiliser un sortilège de cette année.* Tu avais réfléchi un court instant avant de lancer puissement.



L'aura protectrice était légèrement vacillante, mais assez puissante pour l'empêcher de t'attaquer. Toujours San précipitation, tu t'étais rapprochée de lui, et tu avais alors pensé. *Il faut que je le désarme. Ensuite je pourrai l'expulser. Concentration, et tout ira comme sur des roulettes. * Posément, tu levas ta baguette, et tu lâcha :



Son os vola loin de vous deux, et avant qu'il soient parti le chercher, tu avais rajouté un sortilège :



Comme tu l'avais espéré, le Chaporouge fut projeté loin, et tu avais soufflé, soulagée. Tu t'étais ensuite retournée vers tes camarades, et t'étais mise en marche vers eux pour la fin de ton examen. *Finalement c'était simple, comme quoi le stress fait faire des merveilles ... *

Tu étais enfin retournée t'assoir auprès de Lydia, qui étais déjà passée, et de Gianna. *Fini !*

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

Vous vous en êtes très bien sortie face à la créature. Lui retirer son arme était astucieux ! La partie théorique était moins bonne cependant.

Je relus une dernière fois mes notes que j’avais prises à la va-vite durant les cours du Professeur Dole. Je fermai les yeux *Aller, courage, ça va aller*, me dis-je avant d’entrer dans la salle de cours. Notre professeur nous guida vers ce qu’il nous indique comme étant un Portoloin qui nous guiderait vers le lieu de l’épreuve. Je fronçai les sourcils, inquiète à l’idée de ce qui pourrait nous attendre. Comme pour me rassurer, le professeur nous dit que tout devrait bien se passer. Je me mordillai la lèvre, toujours un peu inquiète. Je contemplai la pierre qui m’enverrait je-ne-savais-trop-où au seul contact de ma peau et de sa surface rugueuse.

Je posai un doigt tremblant sur la pierre, et une sensation étrange me parcourut. J’eus un court instant extrêmement mal à la tête, c’était comme si on me tirait par le ventre pendant un très bref instant avant que je ne tombe au sol sur les fesses. Je me relevai, un peu sonnée, avant de me frotter la tête. Nous étions devant la Forêt Interdite. Je frissonnai, guère rassurée par l’endroit où nous avait emmenés cette pierre. Je contemplai d’un œil apeuré l’aspect sombre de cette forêt.

Lorsque vint mon tour, mes jambes tremblaient plus que pour tous les autres examens. J’entrai d’un pas timide dans la forêt et cherchai où pouvait bien se trouver mon épreuve. Je ne dus pas attendre très longtemps avant qu’un petit bout de bois – un Botruc, comme je le reconnus plus tard – apparaisse et m’attaque. Mon sang ne fit qu’un tour : j’écarquillai les yeux et criai :

- Va-t-en ! Lashlabask !

Hélas, sous la peur qui m’envahissait, mon sortilège n’eut aucun effet sur le Bortuc. Je grognai, furieuse contre moi même avant de me calmer : il me faudrait du sang froid pour réussir le sort. J’inspirai profondément avant de dire d’une voix forte, décidée et claire :

- Lashlabask.

Le Bortuc lâcha prise à mon soulagement et je baissai ma baguette, un peu sonnée par ce premier examen de DCFM. Je me dirigeai vers les autres élèves un peu patraque avant de m’asseoir, le regard perdu dans le vide. Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais ; c’était un mélange entre le soulagement de m’en être bien sortie, la peur qu’un autre Bortuc surgisse dans mon dos et la joie d’être saine et sauve. Je soupirai profondément, comme pour évacuer la peur par l’air qui sortait de ma bouche.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

L'affrontement face au Botruc a été assez laborieux mais vous êtes toujours en vie grâce à votre maléfice de Répulsion. Heureusement, la partie théorique a été parfaitement réussie.

L’examen théorique s’est bien passé, maintenant, direction la pratique ! *Je vais assurer, je suis trop forte ! Je vais lui en mettre plein la vue à M’sieur Dole !* C’est sur cette pensée que je me dirige vers la table désignée par mon professeur. *Il veut vraiment qu’on combatte des cailloux ?* fut ma première pensée en voyant les pierres sur la table, avant de recevoir les explications sur le déroulement de l’examen pratique. Certains élèves s’excitent, prennent peur, en entendant le mot “épreuve”, moi je reste impassible. Je suis sûre que c’est pas si terrible que ce qu’il dit, pas de quoi s’affoler. Mais le “Normalement” me laisse dubitative… pourquoi le préciser ? Mais je n’ai pas le temps de réfléchir que le professeur nous invite à saisir le portoloin, et en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « chocogrenouilles » nous étions arrivés sur le lieu de l’épreuve, après avoir subit le mode essorage d’une machine à laver. Parce que oui, je n’avais quasiment jamais pris de portoloin jusqu’à présent, et j’ai eu l’impression que l’on me retournait dans tous les sens et qu’on m’écrasait la poitrine, m’empêchant ainsi de respirer convenablement. Et c’est sans parler de l’atterrissage ! Je ne savais plus où j’étais, comme si je sortais de longs mois dans le coma, et mon dos avait heurté le sol avant mes jambes. C’est donc après ce passage douloureux que je me suis relevée, manquant de vomir en me mettant debout et que je me suis dirigée vers Dole, attendant qu’il appelle mon nom. Je n’ai rien en entendu de son discours, encore trop sonnée par le voyage, mais en voyant la tête des élèves qui revenaient au fur et à mesure, une certaine appréhension s’est emparée de moi.

“Cox !” Ça y est, c’est mon tour. Je me dirige vers l’endroit que me montre mon professeur et me retrouve au milieu des ruines d’un ancien château. Plutôt lugubre comme endroit, ça me fait froid dans le dos. Je commence à visiter les lieux en me demandant ce que je devais faire. *P’têt qu’il faut que j’aille dire à m’sieur Dole que ça doit être une erreur, y a rien à faire ici !* Mais juste au moment où je fais cette réflexion à voix haute, j’entends du bruit et voit surgir devant moi ce qui s’apparente à un méchant lutin. *Baaaah mais c’est moche comme créature !* m’exclamais-je en la voyant. Sur le coup de la surprise, je fais quelques pas à reculon et saisit ma baguette. Je ne comprends toujours pas le but de l’exercice mais je sais une chose : faut que je sorte de là, le lutin a pas l’air inoffensif. Je me met d’abord à courir vers là où je suis arrivée, mais impossible de retrouver la sortie, il doit y avoir un enchantement. Je commence à paniquer. Mon instinct de survie se met en route et je ne vois alors plus qu’une seule solution pour “rester en vie” : combattre la créature. Je ne sais pas si c’est ce que monsieur Dole veut, mais je ne sais pas quoi faire d’autre et puis on est tout de même en cours de Défense contre les Forces du Mal…

- Ok, à nous deux mochetée ! dis-je en me retournant face au lutin qui me menaçait de son os.

Avant toute chose, le désarmer ! Je m’applique en lançant un beau Expelliarmus sur son os. Ce dernier gicle des mains de la créature et va heurter le sol un peu plus loin. Je me précipite en courant pour aller le récupérer avant son propriétaire mais lorsque je passe près du lutin, celui-ci me saute dessus et commence à me tirer les cheveux et me griffer au visage, si bien que je tombe au sol sur le dos, lâchant au passage ma baguette qui atterrit à côté de moi. J’essaie de repousser cette vermine mais rien à faire, j’ai mal et me sens impuissante. Je me décale légèrement et ma main agrippe ma baguette. Je relance un Expelliarmus mais directement sur la créature cette fois-ci. Réussi ! Le lutin est expulsé loin de moi, m’arrachant les quelques mèches de cheveux auxquelles il s’était agrippé, et semble comme sonné. Je me relève en vitesse et me remémore ce que j’ai dit faire dans la partie théorique de l’examen, face au loup. Je décide donc de viser la poitrine de mon adversaire et crie “Flambios !”. Je l’entends pousser un cri de douleur. J’en profite alors pour aller vers lui et le plaquer au sol en posant mon pied sur sa poitrine pour l’empêcher de se relever.

- Yes ! m’écriais-je. J’ai gagnééé !!!

Et tel un boxeur sur le ring, je lève mon poing en guise victoire. Sans plus attendre, je m’enfuis en courant en direction de la sortie tout en jetant un coup d’oeil derrière moi de temps en temps pour surveiller le lutin. A mon plus grand bonheur, elle est réapparue ! Je ne sais pas de quoi j’ai l’air, je dois pas ressembler à grand chose, mais je m’en moque, je suis vivante et je m’en suis sortie. Avant même d’aller voir mes camarades, je me dirige vers mon professeur et lui dit :

- M’sieur Dole ? Dites, j’ai pas bien compris votre exercice parce que j’ai pas entendu quand vous avez donné les consignes, mais c’est dangereux là-bas ! Y a un lutin bizarre tout moche qui s’est jeté sur moi, j’aurais pu mourir ! Et puis un coup y avait une sortie et un coup y en avait plus, moi je vous dit, c’est louche, vous devriez aller y jeter un coup d’oeil…

J’ai attendu la réaction de mon professeur puis je suis gentillement allée m’asseoir auprès de mes camarades qui m’ont dévisagé d’un air inquiet. Suis-je dans un si piteux état ? J’attends maintenant avec impatience la fin de l’examen et me met à penser au retour en portoloin qui risque d’être aussi désagréable qu’à l’aller.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

Vous n'êtes pas passée loin de la correctionnelle face au Chaporouge. J'ai hésité à intervenir mais vous avez su réagir avant qu'il ne soit trop tard. Votre partie théorique sauve votre examen et vous évite une note plus basse.

Examen de Défense Contre les Forces du Mal
Joy Wakberg | 1^ère année

La partie théorique terminée, le moment de la partie pratique est arrivé. Je fais partie des derniers à arriver autour de la table car j’ai pris mon temps lors de la première partie de l’examen. Je suis impatiente de voir ce qu’il va se passer. Un peu inquiète aussi. J’ai peur de ne pas être à la hauteur. Quand le professeur parle du Portoloin je regarde la pierre, intriguée. Je ne me rappelle pas avoir déjà utilisé l’un de ces objets. Je me demande qu’elle sera ma destination si je touche cette pierre. Curieuse de connaître l’endroit où je vais atterrir je pose ma main dessus.

Le voyage est beaucoup moins agréable que ce que je pensais. Je sens comme un crochet m’attirer irrésistiblement vers l’avant. Mes pieds ont quitté le sol et je sens la présence de mes camarades à mes côtés. Je file droit devant dans un tourbillon de couleurs comme attiré par un aimant. Je déteste cette sensation de ne rien pouvoir contrôler. Je ne peux que me laisser entraîner vers l’inconnu.

L’atterrissage n’est pas des plus délicats, mais je suis rassurée de retrouver la terre ferme. Je me redresse en entendant les explications de Mr Dole. Je vais donc devoir vaincre une créature. Cette idée ne m’enchante guère. Ça veut dire que je vais devoir m’en prendre à un animal, peut-être même vais-je avoir besoin de le blesser. Ce sera lui ou moi. Je ne veux pas échouer à mon examen mais il est hors de question que je fasse du mal à quelqu’un pour le réussir. Je me demande ce que je vais devoir affronter et passe en revu dans ma tête les sortilèges vu en cours cette année. J’en cherche un qui puisse mettre hors jeu un être vivant sans lui faire mal.

Je n’ai pas eu le temps d’arriver au bout de mes réflexions quand le professeur m’appelle. Quand je me lève, je ne cherche pas à masquer mon appréhension. Je me dirige vers l’arène à la fois impatiente et tendue. Je me trouve au milieu d’une forêt. Tant mieux, c’est un décor que je connais bien grâce à mes nombreuses promenades dans des bois près de chez moi. Mais je ne suis pas assez idiote pour pensez que ces bois sont ordinaires. Je scrute les alentours à la recherche de la créature à affronter.

Après quelques instants, je perçois quelque chose sur une branche. Un botruc. J’imagine que le plus logique serait de lui lancer directement un sortilège sans lui laisser le temps de s’approcher. Après tout, ne dit-on pas que l’attaque est la meilleure des défenses ? Mais le premier sort qui me vient à l’esprit est Lashlabask. Et je n’ai aucune envie de l’utiliser sur une créature quelconque. Je vois bien le botruc commencer à s’approcher et je sais qu’il peut bondir d’un instant à l’autre. Je camoufle mon hésitation et ma réticence à blesser l’animal du mieux que je peux pendant que mon cerveau tourne à vive allure pour trouver une alternative. La seule autre solution qui me vient à l’esprit est Rictusempra. Pour avoir déjà reçu ce sortilège je sais que ce n’est vraiment pas agréable mais c’est quand même mieux qu’un coup de fouet brulant. Avant d’avoir pu changer d’avis je lance le sort.

- Rictusempra !

Je détourne le regard avant d’avoir pu observer l’effet du sortilège. Je sais qu’il a fonctionné et que j’ai donc sûrement réussi l’examen mais je ne parvient pas à m’en réjouir. J’affiche une expression joyeuse sur mon visage en rejoignant mes camarades, mais derrière mon masque de fierté je n’en mène pas large. J’ai toujours trouvé que la Défense Contre les Forces du Mal était une matière très intéressante mais je me demande jusqu’où je serai prête à aller pour réussir les exercices. Je sais qu’ils sont indispensables pour pouvoir ensuite réussir à me défendre mais je ne suis pas sûre d’être capable de m’entraîner ainsi. Savoir que pour avoir une bonne note à un examen je doive lancer un sortilège sur quelqu’un me révolte. Et je me déçoit moi-même car c’est exactement ce que j’ai fait. Dans un serment silencieux je me promet que quoiqu’il arrive je ne ferai plus rien qui puisse aller à l’encontre de mes convictions pour une simple note sur du papier. Tant pis si pour tenir cette promesse je dois échouer à chacun de mes futurs examens. Cette conviction ancrée en moi, j’affiche enfin un sourire sincère.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

O : Optimal

Votre partie théorique était originale et très convaincante. Malgré les réticences qui semblaient vous animer durant la pratique, vous avez réussi l'épreuve de manière simple et efficace.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

O : Optimal

Vous avez admirablement géré votre examen pratique en enchaînant désarmement et immobilisation par le rire. La partie théorique était plutôt correcte.