Jacob
4ème année
Pratique et ouverture
(Filière avec le plus de DFCM à égalité avec Auror donc tronc commun sans option)
jeudi soir

Epreuve pratique

Jacob dévalait à toute vitesse les six étages séparant sa maison de la prochaine évaluation. Il avançait avec assurance, le regard débordant de confiance fixé sur la salle de défense contre les Forces du Mal. Pas cette confiance qui fait ressentir dans chaque fibre de peau à quel point l'on peut être fort et qui fait sourire, non. Cet air de confiance nécessaire pour sauver les apparences quand on est au bord de l'écroulement intérieur. A peine sorti du Dominion, déjà entré en cours de Défense contre les Forces du Mal. Comment dire en anglais que risquer sa vie ne s'était pas révélé son hobby et que son envie était légèrement guérie ? Impossible quand on part risquer son année après avoir risqué sa vie.


On pouvait se torturer en apprentissage forcé de gestuelles et d'incantations. Mais en attendant, ce n'est pas avec une étymologie qu'on vaincrait une adversaire qui nous a privé de baguette. Pas avec deux-trois mots qui trébucheraient au bord des lèvres qu'on éviterait de percuter un mur de plein fouet ou que des ronces piquantes transpercent la peau. Pas avec un sort qu'on résoudrait les effets d'une potion qui nous prive totalement du contrôle de soi. Le seul sortilège qu'il avait pu lancer dans le Dominion, un *Immobulus* venu de la deuxième année, avait été un échec complet. Autant dire que ce n'était pas à Jacob qu'on ferait croire aujourd'hui à l'utilité du cours dans lequel il entrait.

Et cela, c'était nouveau. Autant il n'avait jamais trouvé rigolo de transformer un Strangulot en nuage de bulles - mais il s'était toujours dit que cela pourrait être utile. C'est pourquoi, même sans éprouver cet intérêt puissant pour la matière, il avait tant fourni d'efforts pendant deux ans de Pratique et Ouverture pour les trois matières à baguette en compagnie de Lee. Mais désormais, il n'en voyait plus l'utilité. Et cela risquait de le bloquer dans ses lancers à l'avenir.

Avec son air de confiance inchangé, dont la première apparition datait de l'interview de la Gazette du sorcier et qui lui avait servi pour protéger ses proches des doutes qui l'avaient assailli dans le sillage des ronces, cet air qu'il pensait un jour pouvoir quitter et qui lui était comme une seconde peau défensive désormais, il agrippa la pierre-portoloin. Concentré sur son point de gravité, il savait comment atterrir mais il ne voulait pas y penser. Le dernier voyage l'avait conduit en prison, si on exceptait celui pour aller dans un chemin de boue de SACM au début de la semaine.

{ Jacob maintenait ses yeux grand'ouverts pendant le voyage. On ne ferme pas les yeux quand on n'est pas en confiance. Et malgré la présence de Lee, il ne l'était pas du tout dans ce défilement flou de pixels colorés tourbillonnant de plus en plus verts et de plus en plus bruns. L'absence de proximité vis-à-vis de tout ce qui avait trait à une forme d'autorité à Poudlard s'était mue depuis en profonde défiance. Et alors que le trajet avançait, il ne baissait pas la garde. Il mettait mentalement en doute la compétence des adultes, sans pitié. Ils les considéraient comme impuissants et il se méfiait en entrant dans le marécage. Il ne renouerait pas, peut-être qu'il ne le pourrait jamais, avec ces brins de confiance qui le liaient encore à eux à l'entrée du Dominion.

Les yeux ouverts à l'atterrissage assis, il arriva, comme en SACM, en plein milieu d'un marécage. Il se lança un "Impervius", sort auquel il était habitué pour pouvoir voler lorsqu'il pleuvait sans buée sur les lunettes de quidditch. Il attendit le passage de l'alphabet de A à S assis, se contentant d'encourager d'un regard confiant les camarades qu'il connaissait et qui passaient.

Quand ce fut à lui, il se leva d'un bond, avec l'impatience de celui qui veut en avoir terminé. Sourcils arqués, pieds fermement ancrés sur le sol, il jaugea le tout un instant, sa baguette tendue droit devant lui. Il examinait systématiquement des yeux l'environnement avec les réflexes de quelqu'un qui veut rester en vie et ne compte pour cela que sur lui. Son regard s'arrêta sur un léger mouvement.

Ni une, ni deux, il lança un de ses sorts fétiches sur le rase-moquette, un sort de vol : "Furocreatum" pour refaire bouger la créature sous l'attaque et l'identifier. Réussi, comme à l'entrée du duel avec Elfie, comme avec ce demi-géant qui le défiait. C'était un gros bout de bois boueux à dents qui réagit, un fangieux.

C'est là que Jacob eut cet instant de doute, l'instant de trop, l'instant sur le fil qui fait tout basculer. A l'idée de jeter un *Immobulus*, il se retrouva bloqué. Arrêt sur image de souvenir. Pourquoi sa mémoire surgissait, pourquoi ? Alors qu'il s'en voulait, qu'il rageait tout en souffrant de ce traumatisme de vélane inarrêtée qui remontait, il recula de trois pas pour faire face à l'avancée du fangieux due à son instant d'hésitation. Il se recentra de son mieux et plaça toutes les forces qu'il put trouver dans un "Repulso !".

Il avait été entraîné à ce sort par le demi-géant et put le lancer à pleine force pour envoyer plusieurs mètres plus loin le fangieux. Peut-être que des élèves prêts à allonger l'épreuve utiliseraient un *Mobiliarbus* pour déraciner un petit arbre du marécage et écraser avec le fangieux. Il préféra quant à lui la solution de sécurité exécutant autant de fois qu'il le fallait : "Flipendo !", sans pitié. Il visualisait sans difficulté ce que cela faisait d'être cogné contre son gré contre une surface dure, d'être cogné sans pouvoir rien faire, d'être cogné sur le mur puis d'être cogné par terre. Alors il écrasait la créature sans se faire d'arrière-pensée. Il l'assommait à toute puissance jusqu'à ce qu'elle arrête tout à fait de bouger.

Il s'acharnait terriblement, le regard perçant, refoulant toute forme d'empathie pour refouler toute trace de souvenir. Quand le fangieux fut loin d'être prêt de s'en relever, Jacob se dit que c'était fini. Et il partit se rasseoir parmi ses camarades dont il avait oublié pendant l'épreuve la présence. C'était fait maintenant, et il ne ressentait pourtant rien à l'instant, rien de rien si ce n'était ce vide immense, englobant. Il était creux de sentiments. }

Il avait peut-être réussi son examen, mais ce dont il était quasi-certain, c'était d'avoir perdu dans cette lutte éperdue son lien avec la matière. L'étincelle créatrice de sens avait totalement disparu. Malgré toute son envie de bien faire de cette année et de l'année dernière. Il n'en restait rien de plus. Il serra ses dents et sa baguette dans sa main comme si se tendre allait combler tous les espaces possibles, empêcher l'irruption de ses souvenirs, entièrement les recouvrir. Comme si. Ce fut ainsi qu'il attendit que l'épreuve fut finie pour tous et l'autorisation de sortie prononcée.

Il partit dans les premiers, glissant un "Au revoir" rapide. Il arborait beaucoup de confiance. Toujours pas cette confiance qui fait ressentir dans chaque parcelle de peau le sentiment agréable de la puissance, non, toujours pas. Toujours et encore cet air de confiance nécessaire pour rattraper les apparences quand l'intérieur est sur le point de s'écrouler, ce type d'apparence qu'il connaissait si bien désormais. Ce je-ne-sais-quoi qui colle à la peau parce qu'on ne voit plus l'intérêt ni de la matière, ni de Poudlard, ni des cours après ce que l'on a vécu. Et qu'on se demande sérieusement ce qu'on fait face à un bout de bois à dents au milieu de la boue et ce qu'on fait en ce jeudi soir dans les couloirs de Poudlard.

Pour la pratique, je dirais O même si je reconnais que vu l'évolution de l'intérêt du personnage pour la matière, c'est mal parti pour le retrouver motivé et aussi volontaire pour les parties pratiques l'année prochaine .

Reducio

Justifications :
--> il maîtrise le voyage en portoloin parfaitement tout comme le milieu humide ;
--> certes, il n'a pas utilisé tous les sorts de son année à sa disposition (pas d'Expedimenta comme il maîtrise encore mieux Repulso et pas Stupéfix comme il n'a déjà pas réussi Immobulus dans le Dominion de niveau 2) mais il a réussi avec grande aisance les sorts qu'il a choisis parmi lesquels deux sorts de niveau 4, le fangieux se retrouve ainsi totalement hors de capacité de bouger à la fin ;
--> il a eu certes un très bref instant de blocage (contrairement à sa réactivité habituelle) qu'il aurait pu mobiliser mais il a déployé des qualités d'adaptation et de fortes capacités de résistance pour ne pas se laisser dépasser par la situation.

Par conséquent : avec le P de la théorie comme je ne pense pas qu'il connaissait le sortilège "Folauris", cela fera une moyenne au tout début des E.

Possibilité de déclarer HRP en fonction du Dominion.

Edit : réduction pour correspondre au format de l'examen réalisée, les revelio servent juste pour le parcours RP du personnage, pas pour l'examen. Seule la partie signalée ainsi : {} compte pour l'examen.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

Vous avez fait preuve d'originalité face au Fangieux et cela s'est révélé efficace. Néanmoins, votre examen théorique n'était pas la hauteur de ce que l'on pouvait attendre d'un élève de quatrième année.

Olive Carrette
Première année à Serpentard.




Le professeur désigna une grosse pierre. C’était un portoloin !

On va utiliser un portoloin !? Chouette, pensa Olive. C’est la première fois !

Olive sautait presque de joie. Pour l’instant tout allait bien. Elle devait juste réussir son examen et sa journée serait comblée !

Olive et les autres élèves s’approchèrent du rocher et posèrent leur main dessus.

Pas si chouette que ça au final le Portoloin. Olive tourna dans tous les sens et fit tout ce qu’elle pouvait pour ne rien lâcher.

Heureusement que je ne prends pas un portoloin tous les jours, pensa Olive.

Olive arriva dans la forêt avec un petit groupe d’élève. Sa tête tournait encore.

Plus jamais de portoloin, plus jamais non...

Un Botruc se trouvait devant elle. La petite créature marron fixait Olive et en un clin d’œil, il était en train de courir dans tous les sens.


Un Botruc ? Je ne devrai pas trop mal m’en sortir. Se résonna Olive.

Sans perdre une seule seconde, Olive commenca à se préparer pour lancer son sort : Lashlabask, appris en cours.

Olive se remémora le sort et tout ce qu’elle devait savoir sur celui-ci.

Je dois simplement viser ma cible et Lashlabask en étant sûre de moi... alors heuh y a plus qu’à...

Olive attendit que la créature ne soit pas loin d’elle pour plus de chance de réussite. Mais ce Botruc ne faisait que jigoter.

- C’est pas vrai... tu veux pas rester en place bon sang ?

Olive tenta un petit :

- Stupéfix !

Mais râta sa cible.

La créature fit comme si de rien n’était, fixa Olive d’un air moqueur et continua à sauter et à bouger dans tous les sens. Olive tenta de le suivre de se retourner mais rien. Le Botruc restait intouchable. Bon, Olive en avait marre. Elle s’immobilisa et visa la créature avec sa baguette.

La créature était maintenant face à Olive.

Sans réfléchir, sans laisser le temps à la créature de bouger, Olive pointa sa baguette vers la créature et articula clairement et sûrement :

- Lashlabask !

Un petit jet d’eau décevant sortit de sa baguette. Mais la créature bati en retraite quand même.

Quoi ?! Non c’est pas vrai !? Un petit truc comme ça ? Oh non...Bon... c’est un bon début ? tanta de se rassurer Olive.

Olive rejoigna, en tentant d’éviter les regards surtout celui du professeur, le groupe d’élèves déjà passés et stressa avec eux en attendant la note finale.

Je suis sûre que j’ai tout rater, pensa Olive. Vu le mini truc qui est sorti de ma baguette, ma note ne sera certainement pas brillante.

Pourtant, Olive gardait espoir : il y avait quand même quelques chose qui était sorti de sa baguette.


En attente de la partie théorique pour une note RP

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

O : Optimal

Vous avez été efficace avec votre maléfice de Répulsion. Rien à redire.

VENDREDI 8 JUIN 2046 - 3ÈME ANNÉE - FILIÈRE SPORT & SOINS
SALLE DE DCFM - EXAMEN DE FIN D’ANNÉE

Dernier jour de cette semaine interminable. La Défense Contre les Forces du Mal était sa première épreuve de la journée. Élicia avait pris son petit déjeuner sans faire attention à ce qu'elle faisait, son nez plongé dans ses cours.

Encore une fois, pour la dixième fois depuis le début de la semaine, une boule d'angoisse se noua au creux de son ventre pour y rester. Ne sachant pas ce qui l'attendait, la rousse se présenta devant la salle avec ses camarades.

Une fois l'exercice théorique finit, elle rejoint sa classe autour d'une table ronde sur laquelle reposait une pierre. Curieuse, elle la regarda en essaya de comprendre quelle était l'épreuve, sans y parvenir. Quand M. Dole les éclaira sur la présence de l'objet, la jeune fille le regarda avec de la peur dans les yeux. Un portoloin ? Une véritable épreuve ? Tout devait bien se passer normalement ? Paniquée, le cœur battant de plus en plus fort, elle regarda le visage de ses camarades, mais aucun ne la rassura.
Puis se fut le moment de toucher la pierre. Élicia sentit le froid sur le bout de son doigt avant d'être aspirée dans une spirale infernale, où elle n'arrivait plus à se repérer. Où étaient-les autres ? Les murs, le sol ? Son ventre se tordait de douleur, elle avait mal à la tête...elle allait vomir ! Puis soudainement, plus rien, le sol dur sous elle, une douleur dans le bas de son dos, rien d'autres. Elle respira un bon coup, la tête lui tournait.
C'était la première fois qu'elle prenait un portoloin, et elle recommencerait pas de sitôt.

Une fois avoir repris son calme, elle regarda autour d'elle. Du sable, la chaleur..un désert ? Une arène, un duel ? Affronter une créature ? Quelle créature ? Elle serait seule ? Comment devait-elle se débrouiller ? Tant de questions dans son esprit totalement paniqué, et le professeur ne faisait rien pour arranger les choses.
Elle ne put qu'attendre son tour, en essayant de se rappeler les sortilèges vus en cours, leurs formules et gestuelles.
Puis ce fut à elle. Les jambes tremblantes, les mains moites dont l'une qui tenait sa baguette le plus fermement possible, comme quand on s'agrippe à une bouée de sauvetage.

Elle entra dans l'arène, quand elle la vit. Cette créature appelée Crabe de Feu, qui ressemblait d'avantage à une tortue, avec des pierres précieuses, des diamants sur le dos, et un dard qui lâchait du feu. Logique, dans un désert, quand on y réfléchit...

Son cerveau carburait, afin de trouver, et rapidement, ce qu'elle devait faire. Le crabe était à bien 5 mètres d'elle, mais il avançait vite, trop vite...Elle devait commencer par le ralentir. Une créature de feu ? Elle devait utiliser un sortilège d'eau, évidemment ! Peut-être que ça l'empêcherait de la brûler, et elle profiterait du moment où il se prendrait l'eau pour se protéger.
Elle se rappela la formule, il était maintenant à 3 mètres.
Elle recula un pied, pensa à un jet d'eau et jeta le sort avec le plus de détermination dont elle était capable.

Aguamenti !

Comme prévu, le crabe eut un temps d'arrêt, que la rousse mit à profit pour lancer un protego, sortilège vu en 2ème année sur lequel elle s'était beaucoup entraînée.
Elle imagina le mur de protection devant elle, fit la gestuelle et cria :

Protego !

De nouveau, une réussite. La peur la poussait à réussir quoi qu'elle faisait.
Maintenant, il fallait qu'elle le mette hors d'état de nuire, pour qu'il ne la blesse pas. Refaire le sortilège d'eau serait une bonne idée, mais elle devait montrer ses connaissances. Un sort simple, qui empêcherait le crabe de l'approcher, voir même de la voir...Ou les deux ! Le maléfice de chauve-furie !

Elle chercha dans sa mémoire les informations du sort, et n'attendit plus, elle cria avec force :

Furocreatum !

Le crabe ne pouvait plus rien lui faire, elle pouvait repartir vers son professeur, en espérant avoir réussi.
L'examen était enfin fini, elle pouvait respirer un grand coup et laisser ça derrière elle, il ne restait que sa note. Elle avait eu plus de peur que de mal, et pensait s'en être plutôt bien sortie.
Elle se rassit près de ses camarades, perdue dans ses pensées. Quels autres sorts aurait-elle put utiliser ? Lesquels les autres avaient-ils utilisé, eux ?
Il lui fallut une bonne dizaine de minute pour arrêter de trembler et que sa respiration se calme, mais le plus dur était passé. Ou presque, il restait le retour...

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

Vous avez joué habilement de plusieurs sortilèges pour vaincre le Crabe de Feu. La partie pratique était parfaite. Difficile d'en dire autant de votre examen théorique qui comportait plusieurs erreurs.

Ennis O'Belt, 4^ème année, Fiche PR

Lorsque l'irlandaise parvint à côté de la table elle remarqua la pierre gravée d'un quatre. Comme elle faisait parti des derniers arrivants, elle appris rapidement son usage. Un portoloin. Joie. Elle déglutit difficilement. De tous les moyens de transports c'était bien celui qu'elle appréciait le moins. Depuis petite elle voyageait exclusivement par cheminée ou transplanage. Puis elle avait appris à voler sur un balai. Mais le portoloin... elle n'aimait pas du tout la sensation de crochet, comme si son estomac allait lui être arraché du ventre. Elle réprima un frisson d'appréhension. Et l'atterrissage qui était généralement brutal. Mais puisqu'il fallait y aller. Une fois sa main posée sur la pierre froide, elle comprit la portée du "normalement" de son professeur. Qu'il était drôle! Elle avait eu beau travailler assidûment elle ne parvenait tout bonnement pas à réussir chaque sort à chaque fois. Pourtant elle les avait tous déjà réussi. Mais c'était aléatoire et donc particulièrement frustrant.

C'est sur cette pensée qu'elle fut crocheté. Le voyage fut bref mais remuant tant et si bien que comme une bonne partie de ses camarades, Ennis peina à conserver un équilibre correct à l'arrivée. Elle ne chuta pas mais trébucha sur plusieurs pas. Puis, blanche et désorientée, elle s'assit là où c'était possible. Une arène. Une créature. D'accord. Elle avait tellement de mal à se remettre du trajet qu'elle n'est pas encore en mesure de mesurer ces informations. D'abord, gérer les contractions musculaires anarchiques de son système digestif. Elle penserait plus tard. Quand elle aurait repris contenance. Toujours assise, la préfète ferma les yeux pour se concentrer sur sa respiration. L'air froid et humide qui entrait dans ses poumons puis en ressortait. Le mouvement contrôlé de son diaphragme et de ses côtes. Elle reprit ce cycle plusieurs fois, s'obligeant à faire fit des murmures et hypothèses. Elle était déjà bien assez mal pour ne pas s'infliger ça.

Ça allait mieux. La sensation nauséeuse avait disparue. Mais elle s'inquiétait toujours de ce qui allait bien pouvoir se passer. Surtout après la fameuse discussion au terrain d'entraînement. Si elle avait de bonnes pistes de réflexions, elle n'avait pu remédier à ce qu'elle avait identifié. Si tant est qu'elle pourrait tout résoudre un jour. Elle devait rester maîtresse de ses émotions. C'était le plus important. Sans refermer les yeux, elle se coupa à nouveau des autres, et chercha intérieurement le signe mou russe où elle avait imprégné des sentiments d'apaisement. Ce n'était pas aussi efficace qu'une vraie méditation mais elle n'avait pas le temps. Surtout que son tour allait venir.

Maintenant qu'elle était au milieu du marécage, elle comprenait mieux pourquoi l'air était humide. La terre boueuse s'étendait de partout. Il y avait bien entendu un étang un peu sale avec du bois flotté et des algues. Et des végétaux typiques des zones humides. Et puis cette odeur d'humidité prenante, elle fronça le nez. Elle sortit sa baguette en cherchant quelles étaient les créatures étudiées en DcFM ou en SaCM pendant quatre ans pouvant bien vivre dans les marais. Elles n'étaient pas légion; le pitiponk, le fangieux et puis... le strangulot? Pas dans une eaux aussi sale.

Ennis fit un tour sur elle même. Il faisait brumeux mais pas tant que ça. Et puis... non ils n'auraient pas fait ça n'est ce pas? Non. La blague serait... pas de lumière. Restait donc le fangieux, semblable à du bois mort qui se déplaçait sur l'eau. Son cerveau tournait rapidement. Il mangeait de la mandragore. Autant dire qu'elle n'en avait pas sur elle et qu'elle n'avait pas envie d'aller en déterrer. Sinon des petits mammifères... Ses chevilles! Elle pencha subitement la tête en direction de ses pieds. Pourquoi les uniformes des filles ne comportait pas de pantalon au juste? Car les chaussures de villes, chaussettes et jupe réglementaires de l'uniforme de Poudlard ne protégeaient pas d'une morsure de fangieux. Comment faire? Tenter une métamorphose de ses chaussures en bottes était-il vraiment judicieux? Elle hésitait. Sauf qu'elle avait plus ou moins les pieds dans l'eau et des branches de bois mort ou des fangieux partout autour d'elle. Sa main gauche se restera autour de sa baguette et ses yeux scruraient les environs. Pour minimiser les chances de morsures, elle prit la décision de toujours se déplacer. Avec un peu de chance devenir une proie mobile compliquerait la tâche de la créature. Ou était-elle? Elle cherchait dans l'eau mais il y avait du bois partout. Et il n'y avait rien de plus semblable à du bois mort qu'un fangieux. Sauf que... Pourquoi ce bois flotté semblait se diriger vers elle? Peut être parce que c'était le cas. Mais impossible pour du bois de se mouvoir sur une eau stagnante n'est-ce pas? Le fangieux! Et pour s'en débarrasser elle se souvenait très bien du sortilège. La gestuelle était un V avec une barre horizontale à droite. La formule Flipendo, un 'i' court, 'end' et le 'o' accentué.

Il s'était encore approché. Alors elle respira un bon coup en faisant le vide dans sa tête, s'imaginant une massue de troll qui s'abattait énergiquement sur la créature. Puis elle prononça la formule avec un accent anglais réfléchi et fit bouger sa baguette. Enne avait encore agit en miroir. Pourtant elle le savait qu'elle faisait les gestes à l'envers! C'était plus naturel pour la gauchère qu'elle était d'aller de la droite vers la gauche. Il fallait donc recommencer. Et forcément le faire dans le bon sens aidait. A peine eut-elle dit le son 'o' que la bestiole était touchée et détalait dans un trou. Elle avait réussi.

L'épreuve était terminée. Alors elle reprit sa place et resta mutique. Comme d'habitude. Ennis était pâle, et contrôlait ses mouvements. Hors de question de trembler ou de laisser voir qu'elle pouvait craquer. Les plus observateurs, ou ceux qui la connaissaient le mieux étaient en mesure de voir qu'elle cherchait à se maîtriser. Tout son processus d'auto-contrôle et d'apaisement préalable puis l'examen en lui même l'avait épuisée. Et elle devait restee concentrée jusqu'à son retour dans son dortoir.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

Les situations exposées dans votre examen théorique étaient pertinentes même si vous auriez pu développer davantage certains de vos arguments. Face au Fangieux, vous avez été réfléchie et efficace mais il faudra travailler votre temps de réaction car la créature n'était qu'à quelques centimètres de vous lorsque vous l'avez attaqué.

Examen de Défense contre les forces du mal,
Jeudi 7 Juin 2046,
Première année RP.

Charlotte était motivée pour la partie pratique. Comme pour tous ses examens du début de la semaine, elle ne savait pas à quoi s'attendre au niveau de la théorie qui était véritablement son point faible. Son manque de concentration devant une feuille faisait plutôt peur à voir alors elle n'était pas certaine d'avoir réussi l'épreuve précédente en Défense étant donné qu'elle avait encore une fois commencé la rédaction seulement une dizaine de minutes avant la fin du temps règlementaire. Déjà qu'il n'avait pas été très long...

Finalement, avant de rejoindre le nouveau coin de la pièce, Charlotte angoissait plus pour son examen de vol suivant que pour la pratique de Défense qu'elle savait gérer grâce à son entrainement hebdomadaire ainsi que toutes les personnes qui l'avaient aidée.

Quand elle se trouva entourée de tous ses camarades, elle écouta attentivement le professeur et ses inquiétudes quant à l'examen suivant disparurent. Elle avait hâte de découvrir ce qui l'attendait dans cet endroit où le portoloin allait l'emmener. N'ayant jamais emprunté un tel objet pour se déplacer, une grande excitation grandit en elle. Elle avait si hâte de toucher l'objet qu'elle n'écoutait plus qu'à moitié les instructions. Enfin, elle en avait tout de même compris l'essentiel et il ne lui restait plus qu'à attraper l'objet magique.

Sur consigne de Mister Dole et en même temps que ses camarades, elle attrapa le portoloin. Soudain, elle eut l'impression qu'un crochet de pirate l'attrapait au nombril et la tirait dans une direction qu'elle ne compris pas trop. Le voyage fut assez complexe et elle ne pu retenir un haut le cœur en arrivant sur les lieux e l'examen. Se retenant à tout prix de vomir son petit déjeuner, elle commença à observer les lieux autour d'elle pour tenter de se remettre. C'était une sensation très étrange, elle avait eu l'impression d'être tournée dans tous les sens jusqu'à avoir le tourni. Cela lui fit songer à une machine à laver moldu qui tournait sans s'arrêtait. Ele avait l'impression d'avoir fait un petit tour dedans.

Quand la sensation désagréable d'avoir envie de rejeter tout son repas sur le sol disparue, elle observa la forêt qui s'étalait devant ses yeux. Celle-ci semblait assez lugubre comme si quelque chose allait lui tomber dessus. Un sourire vint colorer son visage pâle et tourmenté par son voyage en portoloin et l'excitation qu'elle avait ressentie dans la salle de cours l'emplie à nouveau. Elle voyait certains de ses camarades être appelés à combattre une créature et à s'enfoncer dans les bois. Bientôt ce serait son tour et elle en trépignait sur place, son malaise envolé subitement.

Quand son nom retentit, elle se précipita vers la direction indiquée en courant, sa baguette brandie devant son corps telle une arme ainsi qu'une protection. Elle ne connaissait pas tant de sortilèges mais ceux appris en première année lui seraient bien utiles pour déjouer son adversaire et elle les connaissait sur le bout des doigts. Quand elle aperçut la créature qui était finalement un botruc, elle eut un temps d'arrêt. Elle trouvait cette créature assez fascinante et était plutôt triste de devoir lui faire du mal tout comme elle l'avait fait pendant le premier cours de l'année. Pourtant, elle savait qu'elle allait devoir se dépêcher à le contrer. En effet, l'animal se dirigeait à grands pas dans sa direction comme s'il était menaçant. sa baguette toujours brandie devant son visage, Charlotte se remit en mémoire le sortilège qu'elle connaissait pour pouvoir mettre hors d'état de nuire mais surtout pour se protéger et ne pas sortir de cet examen avec des blessures causées par la créature.

La petite blonde se concentra donc sur son objectif et inspira longuement pour se concentrer alors que la créature se rapprochait toujours plus proche d'elle. une fois parfaitement calme, elle imagina le Botruc voler dans les airs dans un jet d'étincelles et sentit une sensation de puissance la parcourir; Elle savait quel sortilège elle allait utiliser et ça ne serait pas bien compliqué, elle le connaissait sur le bout des doigts. Elle pointa le Botruc avec sa baguette et s'écria.

- Lashlabask !

Dès son premier essai, le botruc fut repoussé de plusieurs mètres et de nombreuses petites étincelles brillantes sortirent de sa baguette. Charlotte attendit un instant pour voir si la créature allait se relever puis s'approcha à pas de loup. Est-ce qu'elle était morte ? Elle écarquilla les yeux devant cette pensée terrifiante. Avait-elle mal mesuré sa force ? Pourtant avant même qu'elle pu atteindre la créature, elle la vit se relever et s'enfuir dans les bois sombres certains pour retourner voir son arbre et ses congénères. Soulagée, elle fit demi-tour et repartie de là où elle venait tout en jetant des regards réguliers dans son dos afin de vérifier que personne ne la suivait.

En retournant à l'endroit où elle avait atterri, elle pria pour que cela ne soit ps le même botruc qui se prenne le sortilège à chaque élève parce que cela aurait été bien trop triste pour elle. Elle était tout de même soulagée de n'avoir plus qu'à attendre le retour de ses amis de l'arène et elle était plutôt contente d'elle. Elle avait réussit à faire le travail très rapidement et elle espérait que cela rattraperait son examen théorique qu'elle était presque certaine d'avoir raté. En babillant avec ses camarades déjà passés, elle laissa le temps filer en attendant que tout soit terminé et qu'elle puisse retourner dans la salle pour prendre un bon repas mérité.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

Globalement, vous vous en êtes bien sortie dans cet examen. On peut regretter le fait que votre Lashlabask était un peu trop puissant et aurait pu réellement blesser la créature. En gérant vos émotions, vous avez les capacités de progresser sur votre maîtrise du sortilège.

La théorie terminée, je remballais plumes et flacons d'encre. Il allait falloir attaquer la partie pratique. Pour cela un Portoloin, outil de transport magique que je n'avais jamais utilisé, allait nous emmener sur place. Tenant fermement ma baguette, je posais ma main sur l'objet. Les secousses n'étaient pas plaisantes. Mon estomac protesta, mais je ne rendit pas mon déjeuner et atteris sur mes pieds. Il me fallut tout de même quelques minutes pour réussir à retrouver une pleine contenance.

Je commence par examiner les environs. Des ruines, on dirait un champ de batailles... J'aime pas cet endroit. La créature à affronter est petite mais armée. Les tons rouges de son chapeau me permettent de la reconnaître. Un air dégoûté se peint sur mon visage. Un Chaporouge. Voilà ce que j'ai face à moi. Et il tient un os. Un os qui ressemble un peu trop à l'image que je me fait d'un fémur humain. Berk. Dire que j'allais devoir me battre contre un truc si horrible. Au moins j'aurais pas de souci de pitié comme face à un truc mignon, genre un Botruc.

La créature profite de mon instant de déconcentration pour se précipiter sur moi. Par réflexe je lance un Lashlabask pour l'éloigner. Je visualise le jet d'étincelles brûlantes frapper la créature. Je m'appuie sur mon dégoût et mon envie de l'éloigner de moi. Le sort étant un des premiers que j'ai appris est maitrisé, la créature est repoussée. Je suis maintenant pleinement focalisée sur elle et son os-gourdin. Il serait d'ailleurs avisé de me débarrasser de celui-ci. Un peu de concentration cette fois. Je dois viser avec précision la main du Chaporouge. Je suis encore à peu près calme quand je trace la spirale vers l'extérieur et le trait un peu plus long qui la suit. J'articule distinctement "Ex-pé-lli-ar-mus !". Des étincelles rouges frappent la main de la créature envoyant l'os valdingué plus loin. Celle-ci n'apprécie pas et se précipite sur moi. Il me faut un moyen de la mettre hors d'état de nuire et vite... Un peu sous pression, je me décide pour un Gonflus un peu hâtif. Par chance ou par talent selon comment on voit les choses, je touche ma cible. Celle-ci gonfle, gonfle, gonfle encore. A mon grand soulagement elle n'explose pas, se contentant de remuer ses membres dépassants à peine de son corps avec rage.

Soulagée et satisfaite, je lâche un soupir avant de retourner auprès de mes camarades. Je m'approche du Portoloin, qui me ramène en classe, me laissant une grimace sur le visage à cause de la nausée qu'il m'inspire. Je pense ne pas m'être trop mal débrouillée. J'espère en tout cas, après tout je prévois de faire de cette matière l'une des plus présentes sur mon emploi du temps l'année prochaine.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

O : Optimal

Il est certain que vous avez de bons réflexes ; une qualité fondamentale en défense contre les forces du Mal. Vous avez su maîtriser le Chaporouge sans encombre. Bravo !

2ème année RP

Rien que prendre le Portoloin allait être une horreur pour lui, donc lorsque Mr.Dole prononça le mot « Normalement », Théo trouvait qu'il n'y avait rien de normal. C'était un bon élève en Défense Contre les Forces du Mal, c'était l'une des matières où il se débrouillait le mieux. Mais il n'était pas très rassuré à l'idée de se retrouver dans un endroit inconnu face à n'importe quelle créature.

En réalité, il n'avait pas vraiment besoin de s'inquiéter et a étudié tout au long de l'année les connaissances nécessaires pour réussir son examen. L'adrénaline et le stress montèrent un peu plus quelques secondes avant de toucher le Portoloin et Théo ferma les yeux, toujours la meilleure technique lorsqu'on est pas "fan" des voyages turbulents. Après s'être retrouvé coincé dans un tourbillon pendant quelques secondes mais qui, pour lui, étaient un éternité, il se retrouve dans assis par terre dans une arène. Il eut un petit haut-le-cœur qu'il réussit à retenir en lui. Le Gryffondor se dépoussiera un bon coup. L'épreuve allait commencer et Théo tenait fermement sa baguette dans sa main droite.

Théo rentra dans l'arène, on aurait dit un château en ruine, bien en ruine. Il pouvait distinguer quelques tours de par et d'autres de son champ de vision et une dizaine de mur qui tenait encore debout. L'endroit n'était pas très attrayant mais était plus joyeux qu'il ne le pensait. Il aurait pu tout à fait se retrouver dans une cage, remplie de serpents, d'araignées ou d'autres créatures autant horribles les unes que les autres.

Soudain, Théo vit une ombre bougée à sa droite. Il en déduit que ça allait être la créature qu'il devra affronter, il s'approcha à pas de loup en essayent de paraitre confiant pour s'auto-rassurer. Derrière un mur se trouvait un Chaporouge, il n'eut pas besoin de chercher de midi à quatorze heures pour deviner le nom de la créature devant laquelle il se trouvait. Le Gryffondor pensa que ce château connut une bataille assez sanglante et sans pitié. Il fut écœurer lorsqu'il s'imagina marcher sur des os mais il ne devait pas se focaliser sur ça mais plutôt ce petit "démon". Il allait en faire son affaire.

Le Chaporouge s'approchait de lui rapidement mais comme le garçon avait des jambes deux fois plus grandes que les siennes, il n'était pas compliqué de le distancer. Mais cela ne servirait à rien comme le but est de vaincre la créature et non pas de la fuir en essayant de battre le record du monde de vitesse d'un balai. Il souhaitait d'abord se protéger pour être d'abord débarrasser des attaques incessantes de son adversaire. Il se concentra bien et visualisa au maximum la petite protection qu'il voulait créer devant lui.

« - Protego ! »

Maintenant que le bouclier était créé, il n'avait plus qu'à en finir pour de bon avec ce fichu bonhomme. Théo se rappelait que son adversaire était armé d'un os sûrement pas en plastique acheté dans un magasin de jouet moldu à 5 livres sterling. Il connaissait à merveille le sortilège nécessaire. Il canalisa son énergie car ce n'était pas un sort à sous-estimer. Une vive lumière rouge sortit de sa baguette et toucha l'os à la maison du Chaporouge qui virevolta dans un fossé quelques mètres plus loin.

« - Expelliarmus »

Il était désavantagé et Théo avait quasiment gagné le duel. Mais il ne faut jamais parler trop vite donc Théo resta tout de même concentré. Il ne lui restait qu'un seul sortilège à utiliser et il pourrait rentrer confiant, sain et sauf parmi ses camarades. Il s'imagina le Chaporouge gonfler peu à peu et devenir un grosse boule flottante comme une piñata mais avec des surprises un peu moins extraordinaires.

« - Gonflus ! »

La créature gonfla peu à peu et commença à s'envoler. Elle était à deux mètres du sol et Théo était déjà assez épuisé comme ça et le Chaporouge ne gonflait pas plus. Il se stoppa et regarda attentivement dans le blanc des yeux la créature, Théo n'avait plus de pitié pour elle.

Il rentra alors calmement dans la salle de cours auprès de ses camarades. Il en déduit qu'il avait bien neutralisé la créature, qu'elle ne pouvait plus rien lui faire et qu'il avait donc terminé son examen. Lorsque le Gryffondor s'assit parmi les autres élèves, il souffla un bon coup en se disant qu'il lui restait un an avant de vivre une nouvelle fois un moment du même type que celui qu'il venait de voir.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

Vous avez été d'une efficacité remarquable dans votre duel face à la créature. Il est dommage que votre examen théorique soit en-dessous de votre niveau pratique. Votre écrit comportait de nombreuses erreurs.

Je pose ma copie sur le tas, confiante en moi. J'aurai une bonne note, j'en suis certaine. Si je rate l'optimal, ce sera de justesse. Lorsque le professeur annonce que nous allons devoir prendre le portauloin pour la partie pratique, je soupire. Je n'aime pas beaucoup les portauloins. Mais bon, je suis habituée, aussi je pose ma main sur la pierre gravée d'un trois sans hésiter.
Lorsque nous arrivons devant l'arène, une question s'impose à mon esprit : a quelle sauce allons nous être mangés ? Monsieur à laissé entendre que tout ne pourrait pas bien se passer. J'aurais dû y penser, plutôt que de me plaindre pour le portauloin, il me semble. Tant pis, il est déjà trop tard, je verrai une fois mon tour arrivé. Je vérifie que ma coiffure est bien en place, avant de détacher ma cape pour la poser à côté de moi, au sol, de remonter mes manches et de légèrement desserrer ma cravate. Plutôt que de stresser, autant se préparer autant que possible. Je pose mes mains derrière moi et offre mon visage au ciel, essayant de faire le vide dans ma tête. Je n'ai pas vraiment peur, monsieur est là et pourra intervenir si besoin. Mais ce n'est pas pour autant que je peux me permettre de perdre.
Lorsque mon tour vient, je me lève et avance dans l'arène, aussi calme et concentrée qu'il m'est possible de l'être. Je plisse les yeux : il s'agit d'un désert, et il y a un crabe de feu mal luné qui me regarde. Bon, je n'ai pas à regretter mon ombrelle, je n'aurai pas été à mon aise pour me défendre avec.. Je lance un rapide regard circulaire autour de moi et essaie de repérer tout ce qui me serait utile. Etre bourrine et lui lancer une pierre ne m'aidera pas des masses. Mais le désorienter, si. Il est originaire des Fidji, il ne doit probablement pas aimer la neige. Or, moi, je suis parfaitement à mon aise dans cette dernière, biiien plus que sous le soleil du désert qui me désavantagait clairemen. Bon, j'avoue, ma cape m'aurait été utile. Tant pis, je décide, je prendrai de préventivement de la pimentine si besoin.
"Nivicare !" Un mouvement rapide vertical orienté vers le haut, et la volonté de créer une tempête de neige. Ce qui réussit. Et désoriente définitivement le crabe, qui visiblement panique et se met à m'attaquer. Je n'ai aucun mal à esquiver la 1ere slave de flammes en me déplaçant rapidement sur le côté, mais il me faut parer la seconde avec un bouclier.
"Protego !"
Avoir l'avantage du terrain, fait. Cachée derrière mon bouclier pendant deux ou trois secondes, je passe rapidement en revue les sorts qui peuvent m'aider, et vite : je suis certes plus tolérante du froid que lui, mais je n'y suis pas immunisée, surtout pas avec mon uniforme d'été. J'opte pour immobiliser mon adversaire, plutôt que de le faire danser.
"Brachialigo !" Sans me laisser le temps de savourer la réussite de mon sort, je lance le sortilège de lévitation sur mon adversaire, il me faut faire vite.
"Wingardium Leviosa !" Morgane, j'avais oublié que cela marchait surtout sur les petits animaux ! Mon sortilège ne soulève qu'à moitié ma cible, pas assez pour la faire tomber sur le dos. Comptant sur ma rapidité, je me concentre pour soulever un maximum ma cible, puis lance un autre sort pour faire basculer le crabe:
"Lashlabask !"
Et ça marche ! Je réussis a faire tomber le crabe dans la neige qui tombe encore. Fifou, ce crabe de feu m'a demandé autant de rapidité qu'un arrêt surprise alors que je n'étais pas à côté de mes anneaux.
Je lance mon poing en l'air, criant ma joie d'avoir réussi, l'adrénaline parcourant encore mon corps.
"Il faudrait arrêter la neige, parcontre, le crabe va tomber malade, sinon."
Il n'est pas le seul, j'éternue à la fin de ma remarque, d'ailleurs. Ce soir, ce sera pimentine et thé chaud. Je resserre ma cravate et déroule mes manches en quittant l'arène, un grand sourire satisfait aux lèvres. Une fois retournée parmi mes camarades, je rattache ma cape sur mes épaules, me demandant comment ça se fait que je puisse courir et voler sous la neige pendant plusieurs minutes, mais que seulement quelques minutes devant un crabe m'aient enrhumée. Peut-être que je suis fatiguée ?
Dans tous les cas, j'ai encore une longue année pour devenir un peu plus forte, avant mon prochain examen, qui je l'espère, sera aussi passionnant que celui ci

J'espère que ce n'est pas trop long

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

Vous avez su vous défaire du Crabe de Feu sans réel souci. Il est dommage néanmoins de vous être vous même pénalisée avec ce sortilège Nivicare. Vous avez gagné un E et un rhume.

L'examen de Défense contre les forces du mal se trouvait le mardi après-midi juste après le déjeuner, et prendre un Portoloin l'estomac un peu trop rempli n'était peut-être pas l'idée du siècle...

Lorsque Mr. Dole avait mentionné un Portoloin, Lahya avait simplement penché la tête intriguée — en temps que né-moldue, elle ne se servait pas de ce type de transport tout les quatre matins —, mais n'était jamais allée jusqu'à imaginer qu'elle se sentirait aussi mal à l'arrivée. Seule l'épreuve pratique à venir ainsi qu'une légère angoisse habitait son cerveau à ce moment. Et ce fut donc très nauséeuse que la jeune Serdaigle débarqua devant des ruines, paysage qui ne la rassura pas vraiment. Quel genre d'épreuve l'attendait-elle ?

Ses battements de cœur résonant à l'intérieur de son crâne, Lahya écouta donc le professeur de Défense contre les forces du mal répondre à sa question muette. Cependant, la réponse fut loin de la mettre en confiance. En effet, les affrontements ne faisaient pas vraiment partis de son domaine de prédilection, la jeune fille ne sachant jamais quoi tenter et se retrouvant régulièrement acculée.
Inspirant profondément afin d'essayer de relâcher sa tension, lorsque vint son tour, la bleue pénétra finalement dans l'arène... Pour se retrouver face à une créature tout à fait étonnante qui la laissa immobile quelques instants. L'effroi remontant le long de ses bras, Lahya mit quelques secondes à se rendre compte qu'elle avait stoppé sa respiration, et encore quelques instants de plus avant de constater que la créature se mettait déjà en mouvement pour l'assommer avec son os maléfique. La jeune fille ne connaissait pas le nom de cette créature, ou alors elle ne s'en souvenait pas, mais ce dont elle pouvait être certaine était que celle-ci était loin d'être amicale. Après tout, le but de l'exercice restait tout de même de se défendre.

Reprenant encore une fois une longue inspiration, Lahya dégaina sa baguette alors qu'elle réfléchissait à toute allure. Bien. Des sorts qu'elle avait étudié durant l'année. Protego, Expelliarmus... Riddikulus ? Soudain, alors que la créature s'avançait dangereusement, la Serdaigle sut quels sorts allaient l'aider, et, sans perdre une seconde de plus se lança. Certes son idée comportait un sort de première année, mais la bleue pensait tout de même avoir la solution.

- GONFLUS !

Par tous les dieux de la rationalité et du savoir, c'était si difficile de réaliser correctement les sorts lorsque l'on sentait l'angoisse vous monter à la gorge tel un poison. Cet affreux bidule s'agrippait déjà aux jambes de Lahya tout en lui flanquant des coups pour le moins désagréables ! Cependant, la sorcière ne s'avoua pas vaincue en réitérant le sort échoué : essayant alors de faire un geste plus fluide et une meilleure accentuation de la syllabe adéquate. Et elle fut enfin soulagée lorsqu'elle vit cet ignoble bonhomme s'élever dans les airs suite à cette tentative.

Ensuite, la jeune fille tenta de ne pas perdre de temps à célébrer cette première réussite afin d'achever comme il se devait la créature d'un bon “Expelliarmus !”, visant le torse. Cette fois-ci, la panique ayant déjà bien reflué, et gardant un meilleur contrôle de ses émotions tout en se concentrant sur sa colère pour obtenir l'effet voulu, Lahya réussit du premier coup, ayant pour conséquence d'expulser ce vilain champignon verdâtre en mouvement à l'autre bout de ce château en ruine. Quel sort merveilleux ça alors, penser à ce misérable bout vert s'envolant dans les airs et diriger sa colère sur lui semblait si... Satisfaisant ! Oui, satisfaisant, la jeune fille ne trouvait pas d'autre mot afin de qualifier cette émotion... Satisfaisante. Ah, quel mot extraordinaire décidément !

Estimant la créature hors d'usage, celle-ci ne bougeait d'ailleurs pas vraiment, la bleue retourna finalement auprès de ses camarades, plutôt fière d'avoir réussi à faire preuve de sang froid... d'une relative mesure. Alors certes, sa prestation n'avait pas été exceptionnelle, mais elle avait réussi à vaincre cet être bizarre et espérait donc obtenir un Effort Exceptionnel en étant optimiste. Dans le pire des cas, un Acceptable lui convenait également. Après tout, Lahya ne comptait pas continuer cette matière pour sa troisième année.

EXAMEN DE DÉFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL

E : Effort exceptionnel

Le Chaporouge a réussi à vous atteindre ce qui est un peu décevant. Heureusement, vous avez finalement réussi à vous en débarasser et vos sorts étaient globalement bien réussis.