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26 août 2021, 23:01
Trop faibles ?  + 
JEUDI 29 MARS 2046 - 18h58

Depuis le retour des candidats du Dominion, il y a maintenant plus d’une semaine, Mark était tourmenté. Certes, les représentants de Poudlard au tournoi étaient revenus sains et saufs mais les scènes que l'homme avait pu observer dans l'écran de fumée lui avaient dévoilé une soumission de ses élèves vis-à-vis de leurs concurrents. De jour en jour, un malaise grandissant rongeait l’enseignant de l’intérieur. Le professeur supportait de plus en plus difficilement cette situation.

Adossé contre l’un des murs de sa salle de cours, Mark, le visage fermé, observait les élèves de quatrième année s’exercer au maléfice du jour. Il avait hâte que le cours se termine et jetait continuellement des regards en direction de la pendule. Cette posture en retrait contrastait avec celle qu’il adoptait habituellement. Signe manifeste que quelque chose tracassait le professeur de défense contre les forces du Mal.

En réalité, cette inquiétude était née de la rencontre qu’avait eu Mark avec Kristen Loewy. Il se rappelait exactement les mots de la directrice. “Vous imaginez bien que je ne peux pas dire tout cela aux élèves de la prestigieuse école de sorcellerie Poudlard, réputée pour son enseignement de magie blanche.” Ces paroles avaient semé la graine du doute dans l'esprit de l'anglais. Il était vrai que Loewy pouvait parfois confronter les élèves à la réalité de manière très crue lui valant alors certaines critiques. Pourtant, même s’il réfutait la forme, Mark se ralliait généralement aux idées de sa supérieure.

À la suite de ces événements, une même question ne s’arrêtait pas de tourner en boucle dans la tête de l’homme : en restant dans la bienséance, prodiguait-il un enseignement inconsistant et futile à ses élèves ? Une question qu'il n'arrivait plus à extraire de son esprit, occupant sans répit ses pensées jusqu'à frôler l'insomnie.

Mark faisait souvent passer son bon sens et ses intuitions avant les règles. Dans son récent rôle d’enseignant, il avait parfois du mal à aller contre sa nature et il lui arrivait de flirter avec la ligne rouge. Jusqu’à aujourd’hui, il n’avait jamais franchi cette frontière mais la bête acculée dans le fond de ses entrailles ne pourrait le rester très longtemps.

À peine la grande aiguille de la pendule avait-elle atteint le douze que déjà Mark se déplaçait vers son petit bureau pour mettre fin au cours.

« Allez, c’est tout pour aujourd’hui ! Je ne vous donne pas de devoirs pour la rentrée mais pensez à vous exercer régulièrement aux sortilèges vus cette année. Il leva l'index pour alerter ses étudiants. Les examens de fin d’année approchent à grands pas. »

Dans un calme absolu, les élèves de quatrième année rangèrent leurs affaires. À l’approche des vacances et suite aux événements récents, ces adolescents fatigués avaient grand besoin de repos.

Alors qu’un garçon allait quitter la salle, Mark prit une décision. Il ne pouvait continuer de tourner en rond sur ce mal-être qui le dévorait à petit feu.

Il pointa successivement trois élèves du doigt avant qu’ils ne lui échappent.

« Zarbi, Tramontane et Gates, pourriez-vous restez ici un instant, s’il vous plaît. J’ai quelques questions à vous poser. Vous serez à l’heure pour le repas, pas d’inquiétude. »

@Lilly Zarbi @Jacob Tramontane @Irene Gates
Dernière modification par Mark Dole le 16 oct. 2021, 22:14, modifié 2 fois.

Détective privé à Pré-au-Lard
DDM de Gryffondor du 1/9/46 au 13/10/46
Ancien professeur de DCFM

29 août 2021, 06:32
Trop faibles ?  + 
Tout au fond de la salle, comme à son habitude. Personne ne pouvait déceler que les raisons de ce choix avaient changé. C'était très bien comme cela, attirer l'attention était bien la dernière chose qu'elle souhaitait. Se cacher, la cacher était une nécessité. Depuis son retour, elle n'avait cessé dissimuler cette bague.
Sa bague.

Les jours étaient passés à une vitesse étrange, la Poufsouffle n'avait de cesse d'osciller entre rêve et réalité, fantasmes et souvenirs angoissants. Elle était épuisée cela ne faisait aucun doute. Mais elle ne relâcherait en rien la surveillance de son nouveau bijou. A aucun moment. Reprendre les cours lui laissait un peu de répit. Les élèves, bien que rassemblés dans un rayon bien trop étroit, avaient leur attention dirigé vers autres chose. Loin de sa bague.

Sa main glissait sur sa poche dans laquelle était profondément cachée l'anneau. Pour rien au monde elle ne s'en séparerait. Et si quelqu'un voulait s'en emparer? Hors de questions. La cacher était une nécessité, sa mission quotidienne. Le reste passait au second plan. La concentration n'était pas au rendez-vous pour ce cours. La bague obsédait ses pensées. En savoir plus sur cet objet lui semblait indispensable. Mais comment en apprendre davantage sans révéler qu'elle était en sa possession?

C'était un casse-tête auquel elle s'adonnait depuis son retour sans pour autant trouver d'issue favorable. Et cela la mettait hors d'elle. Elle était irritable et irritée. Même Jyal semblait avoir du mal à apprécier sa compagnie, c'était pour dire. Alors le cours de M.Dole n'était franchement pas ce à quoi elle voulait porter de l'attention pour le moment. Les souvenirs de ce qu'elle avait vécu là-bas revenaient, par à coups et sans prévenir, à tout moment de la journée. C'était infernal. Un supplice que de devoir faire sembler d'être capable d'assister à un cours, comme avant.
Ce fameux avant.

Elle ne faisait donc que le strict minimum. C'était déjà trop pour elle. Cela n'avait aucun sens. Cette idée de se retrouver assise ici lui paraissait stupide et incohérente. Ce tournoi avait pourtant bien eu lieu et l'aperçu des différentes magies qu'elle avait pu avoir prouvait que ce à quoi ils s’entraînait n'était pas suffisant. Les souvenirs des moments douloureux où elle s'était retrouvée séparé de sa baguette lui déchiraient le cœur. Cette faiblesse, a posteriori, la remplissait de rage. Elle voulait apprendre à ne plus être impuissante sans baguette. Elle fulminait, cela devait être possible. Pourquoi ne savait-elle pas le faire ? La colère l'habitait.

Ces nombreuses pensées furent dérangées par la voix de son professeur de Défense contre les Forces du Mal alors qu'elle s'apprêtait à quitter la salle. Il sait.

Son cœur tapa un rythme plus rapide et des pensées intrusives qui ne la quittait plus vinrent remplacer les précédentes. « La bague, ma bague, il sait, il veut la récupérer ». Elle mit quelques secondes et plusieurs respirations avant d'afficher un air calme et de répondre à l'appel de l'adulte. Non il ne pouvait pas savoir, elle était cachée, bien cachée, il ne pouvait pas savoir.

Sur la réserve et à contre-coeur, elle se dirige vers lui, regrettant de ne pouvoir être directement en dehors de la salle de classe où la bague serait plus en sécurité.

Il savait. Non, il n'y avait aucune raison pour qu'il sache. Aucune raison de les retenir tous les trois si c'était le cas. « Contrôle ta respiration Zarbi, calme toi. » Chaque instant de vie au Château lui semblait une torture depuis ce retour. Elle souffrait en permanence. Et une rage sourde l'accompagnait où qu'elle aille.

C'est drôle, elle n'avait plus aucune hésitation à soutenir le regard de ses interlocuteurs. Les yeux donnaient accès aux intentions cachés. Et elle savait que beaucoup devaient en avoir, il lui convenait de toujours avec une longueur d'avance.

En face de son professeur, elle lève son regard méfiant et le plonge dans ses yeux bleus. Toujours surveiller. Elle ne devait pas se laisser surprendre si jamais il savait. Heureusement il ne savait pas. Mais en être certaine, toujours.

- « Oui monsieur ? » Le ton était mordant, l'élève sur la défensive. Suspicieuse, elle fixe l'adulte attendant que ses intentions à leur égard soient clarifiées.

#PouffyFamily
5ième année RP - #408080 - Fiche - PR

29 août 2021, 11:26
Trop faibles ?  + 
Lockhart.
Vaniteux et incompétent.
Jacob laissait la vanité aux autres, mais l'incompétence... oh, l'incompétence ! Ah, ça...

Sa nouvelle baguette et lui se résistaient à merveille. Leur totale solidarité dans l'échec n'était plus à prouver ; les preuves en avaient rythmé le cours du jour dans une cascade d'une remarquable régularité. Le fait d'avoir le talent d'un Lockhart imposteur ou d'un Moldu ne le réjouissait pas ; et il se sentait déguisé dans son uniforme de sorcier, un collant sentiment d'étrangeté qu'il n'aimait pas.

Avant de s'intéresser aux nuances du sort, sa délicatesse et sa puissance, il fallait tout de même parvenir une fois à le lancer. Sourcils froncés, lèvres pincées, regard borné dans son opiniâtreté, le Gryffon (réréré)réessayait. Il voulait imposer sa volonté à cette baguette. Voulait. Ce qui signifiait aussi ferait. Et c'était décidé, elle se plierait à ses souhaits, elle n'avait pas à discuter. Il plissa un peu les yeux en pensant à la nouvelle baguette - la troisième - qu'il faudrait gérer à la rentrée aussi. C'était pas gagné. Raison de plus pour ne rien laisser tomber. Il y arriverait.

Tout à coup, le mot "rentrée" -plus ou moins associé à vacances- enclencha un déclic automatique qui arrêta net les essais. Il ne fallut qu'une demi-seconde au Gryffon pour ranger sa baguette dans sa poche et s'apprêter à foncer façon Eclair-de-feu vers le rez-de-chaussée -il ne s'attardait jamais à la fin des cours et ce n'était pas aujourd'hui qu'il avait prévu une infidélité à une habitude fondée sur quatre années de pratique renouvelée- quand il entendit... son nom.

Nouvel arrêt net. Tout à fait imprévu, cette fois. Avant de faire les pas qui séparaient le fond de la classe du bureau. C'était plus rassurant d'entendre son nom entre ceux d'Irene et de Lilly, à bien y penser. Cela donnait idée de la raison de la convocation. Et qui parlait du Dominion, qui savait même un infime quelque chose sur le Dominion était digne du plus grand intérêt. Pour pouvoir y retourner. Jacob avait échoué là-bas, échoué à la ramener, mais il n'était pas prêt à abandonner - ou il lui faudrait renoncer à sa maison à Poudlard, la maison des déterminés.

Se pourrait-il que Mister Dole ait compris à quel point il était important d'y retourner pour ne pas laisser des victimes derrière soi ? Le quatrième année avait autrement vraiment l'impression de ne pouvoir le confier à personne : tout le monde croyait que le retour du Dominion était une fin en soi. Bref, ils ne comprenaient rien à l'idée de sortir en ayant exercé une influence positive autour de soi, en ayant réglé les problèmes. Sortir en les accentuant, c'était tout ce qu'il y avait de plus inutile et infiniment frustrant. Mais dans cette école, laisser les problèmes couler sans agir était ce qu'il y avait de plus courant.

Après l'appel des noms, Jacob chercha furtivement d'un regard interrogateur les yeux de la Serdaigle et la Poufsouffle : était-ce au juste prévu ? ... avant de faire un petit signe à Charlie et Nejma pour leur signifier qu'il les rejoindrait après, au dîner, ou à défaut, leur souhaitait une bonne soirée. Quelques pas et il finit par se placer face à Mister Dole, le regard appuyé sur celui du professeur. Comme s'il allait réussir à sonder dans les yeux du professeur pourquoi il était, pour la première fois de sa scolarité, convoqué à la fin d'un cours. Mains posées sur une table derrière lui, il se contenta de se taire pour signifier qu'il écoutait.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

04 sept. 2021, 01:27
Trop faibles ?  + 
La frustration, voilà ce qui animait Irene depuis qu'elle avait repris les cours. Incapable de se concentrer correctement, des trous de mémoire fréquents qui l'empêchait de suivre un cours en entier sans perdre le fil au bout de quelques instants. Elle se sentait minable, elle, qui avant était parmi les meilleurs élèves de sa promotion, se voyait redescendre au bas de l'échelle, pire, doubler son année. Oh ce ne serait pas si grave en soi, mais elle qui était habituée à être dans le haut du panier, voilà qui lui changeait beaucoup. Pour le moment, elle n'avait rien dit à personne de ses problèmes de mémoire. Peut-être que ça n'allait pas durer plus de quelques jours. Et puis, elle avait envie de tout, sauf de devoir évoquer en détail ce qu'elle avait vu. Ne serait-ce que par égard pour Sildnir. Elle ne lui avait pas encore avoué qu'elle savait tout. De toutes façons, la princesse ne parlait pas anglais et Irene voyait mal comment aborder la chose par des gestes. Et puis que dire ?

Son regard fuyant évita la vision de Mr Dole dont la voix grave poissait les oreilles de la jeune fille. La mémoire n'était pas la seule cause de la difficulté de concentration d'Irene. Elle se sentait presque malade quand elle se trouvait en présence d'un de ses professeurs masculins. Pour le moment, elle était en classe, ils étaient assez nombreux pour ne rien risquer. Mais Mr Dole était-il lui aussi capable d'une telle abomination ? Les raclements de chaise ramenèrent Irene à la réalité. La pratique allait commencer. Elle ne savait même plus quel maléfice elle était censée travailler. Elle regarda amèrement son parchemin dont les rares mots bavaient, effacés par des larmes qu'elle n'avait même pas sentit couler. Elle froissa rageusement le papier, le repoussa vivement hors de la table. Inutile, songea-t-elle en effaçant les traînées humides de ses joues, le cœur serré et l'estomac noué. Le restant du cours, sans grand enthousiasme et plus automatiquement qu'autre chose, elle agitait sa baguette, imitant vaguement les gestes qu'elle voyait chez ses camarades.

Enfin, la fin du cours fut annoncée. Cette idée sonna comme une délivrance pour la jeune fille qui récupéra alors ses affaires et essaya de s'enfuir discrètement, tête baissée, priant pour ne pas avoir à rencontrer le regard de Mr Dole.
- ...Gates, pourriez-vous restez ici un instant, s’il vous plaît...
Le sang de la jeune fille se glaça et elle fut soudainement prise d'un vertige, l'obligeant à s'accrocher à la première chose venue. Qu'allait-il se passer ? Pourquoi voulait-il la voir ? Avait-elle un moyen de s'échapper ? Irene releva les yeux, presque craintivement. Lilly et Jacob étaient là aussi. Irene n'était plus capable de soutenir le regard de son professeur avec la même détermination que Lilly. C'était tout juste si elle supportait la vue de sa silhouette dans son champs de vision, incapable de savoir si cette ombre était menaçante ou réconfortante. Irene s'aperçu alors qu'elle serrait très fort un bras de Jacob. Elle s'écarta brusquement, comme si elle s'était brûlée et se déplaça, s'arrangeant pour avoir la table sur laquelle Jacob s'appuyait entre elle et Mr Dole. Le visage pâle, elle attendait, priant pour que ça soit vite terminé.

Tallyrenpher, à l'attaque !/ ⇈⇈ Ceci n'est pas un pavé... ⇈⇈ / Des Souris et des Dragons
6ème année RP - M.E.R.L.IN. : Mat / Spid'Irene, la Princesse des Mots-Croisés

05 sept. 2021, 22:15
Trop faibles ?  + 
Mark avait demandé aux élèves envoyés dans le Dominion de rester. Il fallait qu’il sache. Même s’il devait à contrecœur leur faire revivre ce souvenir assurément traumatique, l’homme avait ce besoin viscéral de savoir. Zarbi, Tramontane et Gates s’approchèrent de lui. Il ne manquait plus que Livingstone qui ne suivait plus l’enseignement de défense contre les forces du Mal. D’après les images vaporeuses qu’avait pu observer Mark, c’était celle qui semblait avoir subi le plus mauvais sort dans le Dominion. Cela rassura un instant le professeur sur l'utilité de sa matière avant qu’il ne réalise le vice de cette réaction. Décidément, il ne se reconnaissait plus.

Mark fixa un à un les élèves de quatrième année devant lui. Une brise glaciale lui transperca le corps jusqu’aux os. Leurs regards étaient terribles. D’une méfiance absolue pour certains et d’une crainte sibylline pour l’autre. Même envers lui. Ce puissant contraste avec l’attitude qu’ils affichaient avant leur départ révélait à quel point ils avaient été affectés par cet événement. L’anglais se rappelait toujours les tête-à-tête qu’il avait pu avoir avoir Gates et Zarbi. Elles avaient tellement changé. Ce que ces quatre adolescents avaient dû affronter les avait transformés pour toujours et plus jamais ils ne pourraient redevenir ceux qu’ils étaient. Ils allaient devoir aller de l’avant et vivre avec. Une cicatrice qui deviendra leur faiblesse mais aussi leur force.

Mark aperçut la main de la Serdaigle serrer furtivement le bras de Tramontane mais l'homme détourna le regard, ne voulant pas accentuer la crainte que semblait éprouver Gates à son égard. L’enseignant attendit que le dernier élève sorte en claquant la porte pour, d’un coup de baguette, aligner trois chaises les unes à côté des autres dans un espace dégagé à l’écart des tables de travail. Il invita les trois élèves à s’y asseoir d’un geste de la main et se saisit d’un siège qu’il plaça face à eux en gardant une distance exagérément grande. Mark voyait ces trois élèves comme des animaux apeurés au fond d’une cage invisible. S’il voulait ses réponses, il allait devoir faire preuve de patience et de bienveillance avec eux. S'asseyant face aux trois adolescents, l’enseignant de défense contre les forces du Mal finit par prendre la parole.

« Merci d’être restés. Avaient-ils seulement le choix ? Je ne vais pas vous faire un dessin car vous savez très bien le lien qui vous uni mais j’avais quelques questions à vous poser. Étiez-vous suffisamment préparés pour aller là-bas ? »

Droit au but. La patience qu’il vantait quelques instants plus tôt n’aura jamais vu le jour. Difficile d’aller contre sa nature même si cette réaction risquait de braquer les trois élèves. Il tenta malgré tout de se rattraper aux branches avec une adresse toute relative.

« Je suis désolé de vous faire revivre tout cela mais, avec Miss Livingstone, vous êtes les seuls témoins de ces événements. Vous seuls avez pu voir ce dont les autres candidats étaient capables, ce qu’ils maîtrisaient, quelles étaient leurs aptitudes, leurs compétences. Je ... Je dois savoir. Assis sur sa chaise, les doigts entremêlés de Mark s’agitaient nerveusement tandis que sa jambe droite battait la mesure à un rythme effréné. Est-ce que vous vous sentiez de taille à les affronter ? »

Il lui fallait une réponse. Qu’elle qu’elle soit.

Détective privé à Pré-au-Lard
DDM de Gryffondor du 1/9/46 au 13/10/46
Ancien professeur de DCFM

08 sept. 2021, 08:52
Trop faibles ?  + 
Du coin de l’œil elle observe ses camarades d'infortune. Qui étaient allés comme elle, là-bas. Aucun ne semblait en être ressorti indemne. Irene avait l'air moins assuré que d'habitude. Du coin de l’œil, car elle surveillait les mouvements de chacun, à chaque instant, afin de s'assurer que personne ne représentait une menace pour sa précieuse bague, elle remarqua les gestes étranges de la Serdaigle. Elle ne la connaissait pas assez bien pour l'assurer, mais elle n'était pas dans son assiette. La pâleur de son visage en témoignait. Tant qu'elle restait loin d'elle, Lilly n'irait pas chercher à en apprendre plus sur ce malaise dont la réponse était, très certainement, évidente. Jacob semblait lui aussi … ailleurs. Ou peut-être était-ce elle qui surinterprétait son comportement ? En tout cas, il ne représentait, pour le moment, pas un danger pour son précieux anneau. Elle se doutait que comme elle, une partie d'eux était resté là-bas. Mais elle avait la chance d'en avoir ramené un souvenir. Dont elle ne savait que faire, mais qu'il fallait qu'elle garde, qu'elle conserve, qu'elle protège. Personne ne devait savoir. Elle n'avait pas utilisé la bague, elle n'avait eut de cesse de la cacher coûte que coûte à tout moment. Elle étudia le regard de chacun des convoqués, ainsi que celui de son professeur avec suspicion. Ce n'était pas pour ça.

Les muscles de la Poufsouffle se détendaient peu à peu tandis que l'adulte exprimait la raison de son appel. Le Dominion, il voulait en savoir plus. Bien sûr, cela pouvait être une façon d'en savoir plus sur sa bague, mais pour cela, encore fallait-il qu'il soit au courant. Et ce n'était pas le cas pour le moment.

Pour autant, les questions qu'il leur adressait la mettait mal à l'aise. Elle aurait aimé oublier ce qui s'y était passé. Ou au moins l'accepter. Mais c'était trop frais pour elle. Elle ne le gérait que très mal. La bague était au centre de ses pensées et les événements du tournoi étaient, et bien presque flous. Elle dut faire un effort intense pour s'y replonger, contre sa volonté. Tant que la conversation restait la dessus, elle était sereine. Mais, elle ne put retenir une certaine agressivité.
Ce à quoi ils avaient été confrontés, bien sûr qu'ils n'y étaient pas préparés. Et c'est presque avec hostilité qu'elle répondit à l'adulte.

- « Comment pouvez-vous penser que nous puissions réellement être préparés à ça ? »

L'adulte lui avait pourtant proposé un entraînement particulier, elle avait également reçu l'aide du professeur Gleann. Mais cela lui semblait illusoire quand elle voyait ce à quoi ils avaient été confrontés. Bien sur que ce n'était pas suffisant. Être dépendante de sa baguette lui avait déjà énormément pesé. Elle n'aurait imaginé en vouloir autant à un objet qu'elle affectionnait pourtant autant et qui faisait parti d'elle et de sa magie. Admirative des autres formes d'exercice de celle-ci, elle avait envié les élèves qui n'étaient pas dépendants d'un catalyseur comme elle de sa baguette. Ou même les sortilèges de soin, elle n'était pas à la hauteur. Elle n'aurait rien pu faire pour Elowen, et ce souvenir lui pinça le coeur d'une douleur aigue. Si elle n'avait pas eu à sa disposition ses chères graines et si elle n'avait pu compter sur la force des autres élèves qu'elle avait rencontré, elle n'aurait clairement pas été capable de s'en sortir. C'était une évidence.

- « C'était l'horreur. Je me suis rarement sentie aussi faible et démunie que là-bas. »

Etonnée par sa propre colère et sa, trop grande, honnêteté, elle se mordit la lèvre, regrettant presque ses paroles. Elle n'avait pourtant pas honte de ressentir ça, après tout, Irene et Jacob avaient aussi été là-bas. Ils pouvaient comprendre. Mais elle n'était pas certaine d'avoir envie d'en parler dans ces conditions. Et pourtant, les mots étaient sorti. Son regard basculait de l'un à l'autre, attendant que l'un réponde après elle.

#PouffyFamily
5ième année RP - #408080 - Fiche - PR

08 sept. 2021, 11:23
Trop faibles ?  + 
Le regard posé contre celui du professeur, je sentis une pression sur mon bras. Je la laissais passer. Mon bras avait connu cognard et ronces, et ce n'était pas un pincement qui l'achèverait. J'attendis plutôt qu'elle le retirât pour passer quelques secondes mon bras derrière son épaule pour signifier qu'il n'y avait pas de souci, que j'étais là aussi. *Allez Irene, je crois en toi, allez Irene, on a connu pire, toi et moi.*

Le professeur avait installé trois chaises, j'en déduisis qu'on en avait pour longtemps. J'avais cette manie désormais d'essayer de lire les intentions des gens, manie que je ne pouvais pas contrôler, comme pour m'assurer qu'avec trois coups d'avance, j'aurai le temps d'écraser toute malveillance. Je rompis un instant le contact visuel pour regarder Lilly d'un air encourageant aussi et m'assis. C'était parti.

Et là elle arriva, la drôle de question : *étiez-vous suffisamment préparés pour aller là-bas ?*. Un début de rire nerveux naquit en moi que je retins avant qu'il ne m'échappe. Heureusement que Lilly prit la parole la première. Je me demandais bien pourquoi la question intervenait post-Dominion, maintenant. Pourquoi on ne s'était pas posé la question avant. Mais face au professeur, je pris quand même un petit temps pour formuler ma pensée - autre évolution de mon comportement, devenu bien plus calculé.

Et je me rendis compte que le professeur ouvrait une brèche : peut-être qu'il était prêt à corriger son enseignement pour les suivants. Après tout, les élèves ne pouvaient pas être des crash-tests comme on l'avait été indéfiniment. Et de toute façon, on n'avait pas trente-six possibilités pour que les choses changent - les cours avaient repris comme si de rien n'était et la vie reprenait autour comme si le Dominion n'y avait rien changé. Au moins, il avait le mérite de considérer contre l'opinion qui faisait visiblement majorité que ce n'était pas un rien de plus qui s'était passé.

Je me méfiais toujours des professeurs qui avaient la fâcheuse habitude de ne pas protéger pour ensuite dire que c'était normal de s'inquiéter (eh bien, oui, s'ils n'assuraient pas leur mission sur ce point, c'était ce qui s'appelait autoréaliser ses paroles). Mais bon, il fallait avancer et ce professeur semblait le seul à s'intéresser au Dominion. Donc j'écoutais.

Pendant la réponse de Lilly, je hochais vigoureusement la tête pour manifester autant mon soutien total à ma camarade que mon plein accord avec ce qu'elle disait. Si j'avais été synthétique, j'aurais pu résumer toute mon opinion, écho de celle de Lilly, en un seul mot. *Étiez-vous suffisamment préparés pour aller là-bas ?* La réponse aurait ressemblé à quelque chose comme un mot venu du fond de la gorge, du fond de la vérité : *NON*. Mais au lieu de cela, je répondis : "Oui tout à fait."

Laissais deux secondes de silence pour poser ma voix. "La première m'a confisqué ma baguette, la suivante m'a empoisonné, le troisième m'a cassé ma baguette et le..." Je repris mon sérieux : "Si, si, quand j'ai lancé un Lumos dans l'obscurité sur une créature aux yeux rouges qu'on n'avait jamais au grand jamais étudiée et qui cassait tout en claquant des doigts, j'ai senti le poids de l'utilité des cours sur mes épaules. Une illumination comme on dit." L'ironie n'était pas méchante, mais elle se faisait bien audible.

Sérieusement, si on n'a jamais de baguette en bon état, comment on peut au juste se servir des cours d'une matière à baguette ? Et puis ce n'était pas comme si j'étais dans une des deux filières avec le maximum de DFCM et que c'était justement supposé m'être à ce titre un chouïa utile. L'ironie qui avait débordé de part en part de mes paroles avait cela de salvateur qu'elle ne mentait pas tout en ne trouant pas l'interlocuteur des cauchemars qui nous, ne nous quittaient pas.

Les créatures là-bas n'étaient pas de celles qu'on pouvait maîtriser, plutôt de celles qui étaient programmées pour tuer. Pas de celles sur lesquelles on pouvait anticiper, plutôt de celles qui savaient lire en nous pour exploiter nos failles. Pas de celles qu'on savait combattre et s'effaçaient dans un Riddikulus, définitivement de celles contre lesquelles on n'avait aucune arme. Mon regard n'avait pas quitté celui du professeur. Quelque chose de profond y passait, on touchait à ce que j'avais vécu, à ce à quoi j'avais survécu.

Et on parlait. Pas directement. Par antiphrase. Mais sincèrement. "Mais vous ne direz rien à la Gazette du sorcier et aux autres professeurs, vous promettez ?" Je mettais à vrai dire les deux catégories citées relativement sur le même plan. Ceux des adultes en qui on ne pouvait jamais avoir totalement confiance.

"Pour les élèves des autres écoles, lesquels vous intéressent ? J'en ai rencontré une vingtaine peut-être." Un petit rire nerveux remonta dans ma gorge, que je retins à nouveau. "'fin je parle des vivants, hein." On pouvait déjà poser une base pour donner idée que non, ils n'avaient pas tous été des adversaires à éliminer : "Et s'ils n'avaient pas été là deux fois, je ne serai pas ici à vous parler." C'était bien de mort et de vie qu'on parlait là-bas, pas de réussite et d'échec, je n'étais pas bien sûr si le professeur lisait à travers la bonne grille de perception le Dominion ou non.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

08 sept. 2021, 12:56
Trop faibles ?  + 
*Ne me touche pas. Lâche moi. Lâche moi. Ne me touche pas. Laisse moi tranquille.* Le menton tremblotant, Irene s'était raidie et avait presque arrêté de respirer. Le geste se voulant réconfortant de Jacob, la mettait mal à l'aise. Elle se sentait stupide, incapable de réagir, incapable d'exprimer ce dégoût. Elle se sentait prisonnière de son propre corps, comme pétrifiée. Les mots tournaient en boucle dans son esprit, même lorsque Jacob s'écarta pour s'installer sur l'une des trois chaises que Mr Dole avait installées. Il fallut quelques instants pour qu'Irene parvienne enfin à bouger et à se forcer d'avancer, d'un pas mécanique vers les sièges. Elle tira la sienne, de manière à se placer à côté de Lilly, reculant un peu le siège, augmentant de quelques centimètres la distance déjà importante entre Mr Dole et elle-même. C'était ridicule, inutile, elle le savait. Mais elle avait peur. Elle ne pouvait pas le regarder, alors elle fixait le sol devant elle, veillant tout de même à le conserver en périphérie de son champ de vision.

Les questions qu'il posa permirent à Irene d'avoir autre chose sur laquelle se concentrer que sa peur. Ses réflexions étaient pourtant endiguées par ses émotions et sa concentration perturbée par les réponses abruptes de ses camarades. Elle eu un élan de compassion pour leur professeur qui se mangeait le contre-coup de ses interrogations et de ce que les adolescents avaient vécu. Mais pouvait-elle éprouver ce genre d'émotion, s'il était capable de faire ça, lui aussi ? La confusion la prenait. Elle se releva et se déplaça derrière la rangée des trois chaises, s'approchant du mur du fond. Ce mouvement l'aida à se remettre les idées en place. Elle s'adossa contre le mur et se laissa glisser jusqu'à avoir les genoux sous le menton, le corps noyé, caché sous sa robe de travail. Ses bras entourèrent ses genoux et elle prononça, toujours le regard baissé :
- J'ai rencontré trois Durmstrung, une Mahoutokoro. J'ai croisé un élève en noir, j'ai... aidé Mihael à le vaincre, et un avec de la fourrure.
Elle fit une pause :
- Mihael avait mon âge, plus puissant. J'aurais pas pu tenir tête au blond en noir, lui si. J'ai, Irene frissonna en se le rappelant, senti la magie de leur duel avant de les entendre. Magie noire.

Elle s'interrompit de nouveau un instant, essayant de reconstruire les évènements : elle arrivé aux souvenirs volés de la pensine, encore flous. Puis la pensine. Irene se recroquevilla et essaya de ne pas y repenser et de penser tout de suite à sa rencontre avec Ivana.
- Ivana et Fridrik avaient 16 ou 17 ans. Ils étaient doués. Ils barbottaient un peu d'anglais.
Irene hésita avant d'ajouter :
- Fridrik a parlé dans ma tête, sans sort.
La jeune fille continua alors, légèrement plus assurée :
- Hanako était en dernière année. Muette, mais écrivait en anglais. On l'a sauvée.
Irene prit le temps d'une respiration puis expliqua :
- Magiquement, ce que je savais m'a suffit. Parce que j'étais bien entourée. Si j'avais croisé des concurrents ennemis, sans Mihael...
La voix d'Irene se brisa, Jacob et Lilly avaient raison sur ce point. La Serdaigle reprit très vite :
- Ils se transformaient en pierre. Seule, je n'aurais pas pu en éliminer un. Beaucoup de statues. Mais y avait aussi les pièges du Dominion... Et la communication. Mihael parlait pas anglais, moi pas russe.
Elle l'apprendrait. Si elle était encore capable d'apprendre quelque chose. Non, elle apprendrait le russe, dusse-t-elle y passer des années. Pour la première fois depuis longtemps, un semblant de la détermination d'Irene refit son apparition dans son regard, qui remonta vers l'adulte :
- On aurait pu être mieux préparés. Mais j'ai pas été complètement inutile.
Après tout, même si elle avait échoué sur l'épreuve des chevaux ailés et... même si elle n'avait pas tout réussi, c'était grâce à elle qu'Hanako avait été sauvée. Grâce au Morphus aussi, mais c'était son idée de cordes et avec sa cape, dont elle n'avait plus que la moitié (contenant la moitié du blason de Poudlard, celle avec les blasons de Serpentard et Serdaigle) encore nouée et enroulée en corde au fond de sa malle, qu'ils avaient pu la retrouver et l'extraire du tableau, sans la perdre. C'était sous ses directives qu'ils avaient fait leur travail de fourmis et qu'ils avaient réussi. A la réflexion, l'aide qu'elle avait fournie à Mihael lors de son duel, avait aussi peut-être été utile. Et le Morphus qui lui avait permis de choisir, correctement, son allier.
- Le Morphus a été utile.
Mais pas indispensable. Elle aurait pu utiliser une autre cape et se placer autrement, quitte à prendre plus de risques. Il avait été bienvenu bien sûr, mais elle aurait pu s'en passer, l'aiglonne en était persuadée. En revanche, oui, elle aurait aimé un entraînement plus poussé magiquement, elle aurait aimé pouvoir connaître plus de sortilèges, des sortilèges plus puissants ou simplement plus utiles. Même en sachant qu'elle avait plus eu affaire au Dominion qu'aux élèves des autres écoles. Mais à part la langue et les sortilèges, auraient-ils pu être vraiment mieux préparés ? Irene en doutait. Ils avaient eu chacun une aide, un outil précieux et ses deux camarades n'avaient pas tort, il aurait été difficile de les préparer à tout ça. Surtout avec aussi peu de connaissances sur le Dominion.

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6ème année RP - M.E.R.L.IN. : Mat / Spid'Irene, la Princesse des Mots-Croisés

08 sept. 2021, 17:39
Trop faibles ?  + 
Zarbi fut la première à lui répondre. La pointe d’agressivité qui dominait ses mots hérissa les poils de Mark. Il ne releva pas, laissant passer cela sur l’émotion encore récente du retour du Dominion. Cependant, la mauvaise foi de la réponse de la Poufsouffle, surtout envers lui, crispa l’enseignant. Il lui avait proposé un entraînement particulier et même si ce dernier était loin d’être parfait, la jeune fille faisait preuve d’un manque de reconnaissance étonnant. Mark serra les dents et écouta la suite. Zarbi confirma alors les soupçons du professeur sur la qualité réelle de son enseignement.

Puis ce fut le tour de Tramontane qui après avoir hoché aux propos de la Poufsouffle prit la parole avec ironie et condescendance. Pour qui se prenait-il ? Il se croyait être l’Élu en survivant à ce tournoi ? Son air méprisant continua d’agacer Mark qui se retint de lui enfoncer sa baguette au fond de la bouche. S’il voulait en voir une, il allait pouvoir goûter la sienne. L’enseignant n’était pas d’humeur à plaisanter et s’il continuait comme cela le Gryffondor allait vite le comprendre. L’homme commençait à voir rouge et les mots de Tramontane n'arrivèrent plus jusqu'à ses oreilles. S’il souhaitait faire preuve de second degré, le garçon n’avait rien compris à la requête sincère de Mark. Et même si c’était un moyen pour lui de dédramatiser ce qu’il avait vécu, le Gryffondor n’avait aucune légitimité à s’adresser à son enseignant de la sorte. La pression monta en Mark dont les yeux lançaient des éclairs pourtant, comble de l'étonnement, il ne pipa mot.

Enfin, ce fut la cerise sur le gâteau. Gates se leva théâtralement pour s’affaler contre le mur derrière elle. Mark nageait en plein délire. Et comme si elle portait le poids du monde sur ses épaules, elle finit par s’expliquer. Seul point positif, ce fut réellement la seule à lui apporter quelques réponses. Mais ses genoux devant sa bouche masquaient certains de ses propos. L'homme en saisit une partie mais la plupart d'entre eux étaient incompréhensibles. Mais purée, pourquoi elle n’est pas restée sur sa chaise celle-là …

Mark avait fait preuve du maximum de tact et de délicatesse dont il était capable mais là c’était la goutte de trop. L’enseignant s’agaça face à ces comportements d’adolescents rebelles et incompris.

« Mais arrêtez de vous poser en victimes, je vous en prie ... Mark pointa du doigt chacun des élèves tour à tour tandis que sa veine frontale commençait à être de plus en plus visible sur son visage rougissant. VOUS étiez volontaires pour participer à ce tournoi ! VOUS avez déposé votre nom dans cette foutue urne ! Et maintenant, VOUS osez vous en prendre à moi avec votre arrogance et votre mépris. La voix forte et puissante du professeur de défense contre les forces du Mal résonnait contre les murs de la salle. Vous êtes les principaux responsables de votre sort, ne l’oubliez pas. L’homme pencha son corps vers la gauche et écarquilla les yeux vers la Serdaigle en la désignant du menton. Et stoppez donc ces gamineries, Gates. Asseyez-vous sur cette chaise, bon sang ! »

Le professeur voyait rouge et ne comptait pas en rester là. Il reprit aussi sec la parole.

« Grandissez un peu tous les trois. Cela fait plus d’une semaine que vous êtes rentrés, il est peut-être tant d'aller de l’avant. La vie continue et vous êtes encore là, vivants et en un seul morceau. D'autres n'ont peut-être pas eu cette chance. Ne jouez pas les égoïstes en manque d’attention, s’il vous plaît ... »

Mark ne les ménageait pas mais l’attitude qu’arborait chacun des trois élèves énervait le professeur au plus haut point. Au lieu d’un retour constructif de leur part, il n’avait le droit qu’à des jérémiades et à des reproches vomis sur des tons plus que discutables.

Le professeur se leva et pointa la porte qui menait au couloir.

« Si vous voulez continuer à pleurnicher, prenez vos affaires et sortez. Je vous demande de m’aider à comprendre et vous, vous préférez cracher votre venin à celui qui vous tend la main. »

Reprenant place sur sa chaise avec violence, Mark fixa profondément du regard chacun des élèves tour à tour.

« Je vous laisse trente secondes pour vous décider. Soit vous restez assis devant moi pour que nous ayons une discussion entre adultes et j'oublierai vos attitudes déplacées. Soit vous quittez cette salle et je vous promets de vous laisser tranquille et de ne plus jamais faire appel à vous. C’est à vous de voir. »

Le professeur se redressa contre le dossier de la chaise et croisa les bras contre sa poitrine en attendant de connaître la décision des trois élèves.

C’était donc ça enseigner à des adolescents ? Subir les poussées d’hormones de ces mini-humains boutonneux ? L’éducation et le vécu de Mark ne lui avait jamais laissé le loisir de s’appesantir sur son malheur. Même lors de son adolescence. Et il est vrai que les époques étaient différentes mais sa tolérance avait des limites. Ces trois rescapés venaient brillamment de la franchir. Leurs traumatismes ne leur octroyaient aucun passe-droit. Intérieurement, Mark était écœuré et échauffé par les attitudes de Zarbi, Tramontane et Gates. Ce qu’il montrait par ses gestes et ses paroles n’était qu’une fraction de ce qu’il ressentait vraiment.

Détective privé à Pré-au-Lard
DDM de Gryffondor du 1/9/46 au 13/10/46
Ancien professeur de DCFM

09 sept. 2021, 00:02
Trop faibles ?  + 
L'éclat du professeur coupa la respiration d'Irene. Pourquoi réagissait-il comme cela, alors qu'elle venait de répondre à ses questions ? De quoi l'accusait-il ? De faire des gamineries ? Parce qu'elle s'était mise hors de porté, qu'elle s'était protégée ? Elle n'avait rien fait de mal, elle. Ce qu'elle ne pouvait confirmer concernant l'adulte. Et l'explosion de Mr Dole ne pouvait que confirmer qu'elle avait bien fait de se méfier de lui. S'il était capable de ça, qui pouvait l'assurer elle qu'il n'était pas capable de bien pire, comme... ? Le souffle coupé, ses yeux écarquillés de terreur face à la colère de son professeur, les rares couleurs qu'elle arborait encore s'étaient évanouies de son visage. Les tremblements commencèrent à l'agiter toute entière alors qu'elle regardait Mr Dole continuer de s'égosiller.

Egoïstes en manque d'attention ? Un voile assombrit le regard de la petite rousse. Comment osait-il ? Elle qui avait tout fait pour ne pas attirer l'attention et qui aurait voulu quitter la salle à la fin du cours. C'était lui qui leur avait posé des questions. C'était lui qui les avait retenus. Le sang d'Irene bouillonnait et l'ultimatum qu'il leur donna fut la goutte de trop. L'habituellement sage Serdaigle sauta sur les pieds, les joues toujours aussi pâles et le corps secoué de tremblements incontrôlables. Mais tranchant avec cette apparence fragile, les yeux de la jeune fille et son regard affrontaient ouvertement le professeur alors que les paroles glissaient entre ses lèvres avec une fluidité, une froideur, une colère retenue et une abondance qu'on lui connaissait peu :
- A nous de voir ? VOUS nous avez demandé de rester. VOUS ne nous avez pas laissé le choix. VOUS nous avez interrogés. On vous a répondu alors qu'on n'est peut être pas encore prêts à... à... à repenser à tout ça ENCORE UNE FOIS. Vous nous tendez la main ? Vous me hurlez dessus alors que J'AI, l'index d'Irene donna un coup violent sur son propre torse répondu à vos questions, POLIMENT. Sans aucune plainte. Vous nous criez dessus alors qu'ELLE, le doigt d'Irene pointa vers là où Lilly s'était installée quelques instants plus tôt, a vu Elowen se statufier puis mourir sous ses yeux ; alors que LUI, son doigt pointa la chaise qu'avait occupé Jacob, a frôlé la mort et a perdu sa baguette. Ils ont été insolents, vous pouvez les réprimander eux. Mais ça ne vous donne pas le droit de nous juger et de nous culpabiliser comme vous venez de le faire. Bien sûr que J'AI postulé et OUI je l'assume. Mais vous n'avez..., elle hocqueta alors que des larmes de rages débordaient de ses yeux, Vous n'avez aucune idée de ce qu'on a vécu. De ce qu'on a croisé. Vous ne savez rien et vous n'écoutez même pas quand vous demandez. Vous n'essayez même pas de comprendre. Vous seriez un peu plus patient sinon. Vous essayeriez de comprendre pourquoi on réagit comme ça. V... Vous pourriez... Vous pourriez vous mettre à notre place. On a juste 15 ans. On n'a pas l'expérience d'un vieux comme vous ! Et je suis même pas sûre que VOUS seriez sorti indemne, même avec votre puissance. Ni même que vous seriez déjà sur un banc à écouter un maudit cours et à réussir à vous concentrer correctement.
Irene acheva, amère :
-
Vous vouliez du venin, voilà. Maintenant vous auriez peut-être une raison valable de m'engueuler moi, au lieu d'écouter quand j'accepte de vous aider.


Elle ne faisait plus attention à Jacob et à Lilly, son regard était rivé sur les yeux de l'adulte, s'accrochant à toute sa colère et son amertume pour ne pas flancher, son corps encore plus tremblant, ses joues encore plus pâles et brillantes des larmes qu'elle écrasa rageusement avec sa paume droite. Mais elle tenait bon. Elle restait plantée, attendant la punition qu'elle savait risquer en s'étant pour une fois laissée emporter face à un professeur. Derrière sa colère, la jeune fille ne savait pas ce qu'elle ressentait. De la culpabilité sans doute, toujours cette méfiance, cette peur de ce professeur qu'elle affectionnait pourtant. Mais comment pouvait-il seulement croire qu'ils allaient être pimpant comme des gardons à peine plus d'une semaine après avoir vécu cette épreuve ? Du haut de son bout de nez, elle espérait secrètement des excuses. Son esprit rationnel, lui, espérait qu'un terme arrive à cette atmosphère électrique, pour donner les informations que son professeur lui demandait et s'enfuir de cette pièce. Mais si ça n'était pas possible, elle lui enverrait un hibou. Elle coucherait ses réponses à l'écrit, loin de tout danger et de tout jugement. Si cela pouvait servir l'école mais aussi lui servir à elle en lui permettant d'accéder à un enseignement plus poussé, elle se devait de faire l'effort de contribuer, vu qu'elle en avait le pouvoir.

J'ai considéré qu'Irene était au courant pour Elowen, Lilly, mais n'hésite pas à me dire si pour toi ce n'est pas cohérent, j'enlèverai ça. Jacob j'ai juste repris ce que ton personnage a dit dans ton dernier post.
Mr Dole, votre personnage peut couper Irene n'importe quand si vous sentez qu'il le ferait, n'hésitez pas à me hibouter, pour que je puisse vous donner sa réaction dans ce cas et que je puisse modifier mon post en conséquence (et qu'on prévienne les autres s'ils restent dans la salle).

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6ème année RP - M.E.R.L.IN. : Mat / Spid'Irene, la Princesse des Mots-Croisés