6 Juin~1h30
Troisième année
@Phénicia Greene

Curieuse. Voilà ce que tu étais. En début d’après-midi, tu avais entendu, d’un groupe de deuxième année, que Miss Perkins, ton professeur de sortilège, cachait une réserve de nourriture, avec particulièrement des chocogrenouilles dedans. Tu avais ensuite réfléchi quelques temps, avant de penser à son bureau, comme cachette idéale. Voilà une excursion facile, qui pourrait rapporter beaucoup.

Tu attendis quelques temps, histoire que tes camarades de dortoirs dorment, Pour te lever. Tu t’étais habillé avant de te coucher, pour faire le moins de bruit possible. Ton sweat noir et ton jean bleu. Tu redis ton lit, et mis ton édredon, dans le sens de la longueur, pour faire une forme humaine. Si une des Gryffones se réveillait en hâte, elle pourrait croire, si premier abord, que tu es toujours là. Une fois prête, cinq minutes après, tu pris la direction de la sortie. La sallle commune était calme et tu pu sortir, tranquillement, sans prendre de risques.
Arrivée dans le couloir, tu sortis ta baguette, pour lancer le sort d’allumage de baguette, Lumos. Pas la peine de t’encombrer d’une lampe.

D’habitude, à cette heure là, tu montais soit tout en haut, pour accéder à l’endroit le plus près des étoiles ou alors, tu descendais jusqu’au parc, pour voir la globalité et le lac. Cette fois-ci donc, tu allais entre les deux, au troisième étages, direction le bureau de Miss Perkins. Tu avais appris, que courir, faisait repérer les pas, et plus difficile à entendre les bruits. C’est pourquoi tu t’engageas dans le couloir éclairé juste comme il fait, doucement. Tu faisais avancer tes pieds tranquillement, en pensant à tous ce que tu pourrais récupérer le soir même. Tu avais réussi à descendre d’un étage, sans trop difficulté, quand un bruit retentit. C’était un faible bruit, assez petit.

Après avoir tendue l’oreille, tu avais remarqué, qu’il s’agissait de pas. Quelqu’un était tout prêt. Tu éteignis ta baguette, avant de te coller au mur, pour être le moins visible possible. Les pas venaient dans ta direction. Il ne fallait pas que tu te fasses prendre des maintenant, pas avant d’avoir mangé au mins une chocogrenouille.
Mais au moment de t’appuieras contre le mur de gauche, tu t’aperçus, qu’il n’y avait pas d Emir mais un couloir. Tu t’étalas donc par terre.

-Aïe, c’est pas possible!

Il fallait que tu rattrapes ta baguette, pour aller te cacher ensuite, mais en tâtant ta main par terre, tu sentis une chaussure. Quelqu’un était debout devant toi. Il fallait improviser. Ce que tu fis. Tu te levas. Et mis les deux bras en avant, et tu te mis à avancer en faisant des grands pas. La position du somnambule. Il fallait te mettre dans la peau d’un dormeur.

Alors l’Enfant tenait sa promesse et fixait le plafond.
Elle laissait le temps aux étoiles d’apparaître en triant ses pensées chaotiques.
Elle était sur le dos, dans son dortoir, son regard courait le long de l’échine familière des rayons de la Lune. Ceux qui venaient nimber la chambre d’une aura mystique, d’une couleur presque irréelle, celle du ciel quand les ultimes astres nocturnes laissaient place au radieux Soleil.

Autour, les Aiglonnes dormaient toutes.
La Fille ferma momentanément la fine membrane de ses paupières et écouta les respirations régulières et rassurantes qui s’élevaient dans le noir.
Une profonde léthargie la gagnait, et étouffer ses bâillements devenait un supplice...
Son esprit s’égarait...
Les songes émergeaient...
Son souffle ralentissait...
Et...
*NON !*
Non, quoi ?
*Je dois pas dormir. J’ai promis.*

Avant de pouvoir revenir sur une décision qu’elle regretterait amèrement le lendemain, elle glissa silencieusement hors de sa maison Bleue, munie d’une carte des constellations.
Le matin même, elle avait repéré dans le parc un endroit propice à son observation du ciel.
Elle s’y rendait donc.
Loin de l’oppression du château et des larmes, dans l’étreinte protectrice du Néant.
Les rangés de marches se succédaient à l’infini dans la pénombre, beaucoup la faisaient chuter ridiculement.
Elle se sermonna seule du bruit que l’écho de ses cascades diffusait de pièce en pièce.
Elle avançait à tâtons, ne voulant pas se résoudre à employer ‘Lumos‘, notamment par respect pour le repos des tableaux.
Quand elle comprit que sa résolution était stupide, c’était déjà trop tard.

Avalée par maintes interrogations et par l’obscurité stagnante, elle avait dérivé de son objectif initial.
Perdue.
*Où je suis maintenant ? Je vois rien.*
Le bruit d’un objet qui roule au sol la surprit.
Quelqu’un était ici. Tout proche.
Un préfet ?
Un professeur ?
Ou pire... Peeves ?!
Lorsque qu’une main sortie de nul part toucha sa chaussure, la terreur la prit.
Une silhouette surgit des ténèbres, bras tendus devant elle, la Serdaigle retint un cri de surprise.
Son cœur cognait vigoureusement dans sa poitrine et l’angoisse s’infiltrait dans chaque fibres de sa chair.
Plusieurs larmes commencèrent à couler.
Ses jambes tétanisées refusaient de lui obéir.

Elle s’écarta difficilement du passage de l’Intrus, et constata honteuse, qu’il ne s’agissait que d’une jeune blondinette feignant grossièrement du somnambulisme.
Ses membres se relâchèrent, laissant mollement tomber sa carte, puis elle poussa un long soupir.
Mais les perles salées, elles, ne souhaitaient pas arrêter d’irriguer les joues de leur propriétaire : "Tu m’as fait peur !" lança-t-elle d’une voix encore secouée par l’émotion.

@Elfie Chassin

L’air frais de nuit, t’étais familier, tu le sentais souvent et tu l’aimais bien. Tu étais bien dedans. Il venait se frotter le long de tes jambes, le long de tes membres, le long de tes cheveux, le long de tes rêves ou celui de tes bêtises. Le voilà qui t’accompagnait, avant que tu ne t’étales par terre. Il te suivait là où tu allais, en ne comptant pas sur le caractère têtu, des nuits chaudes d’été, où celui-ci n’était pas le bienvenue.

Il t’avait donc suivis ce soir, dans ta péripétie, ainsi que dans ta chute, ainsi que l’essaie de somnambulisme. Tu espérais que tu avais un bon jeu d’acteur, ainsi qu’être concluante, si jamais l’autre était un de ces punisseurs qui avaient un travail, contribuant à casser quelques unes de tes escapades. Aujourd’hui, tu avais très envie de la finir, et si jamais tu te faisais prendre des maintenant, tu y retournerais demain, ou même dès ce soir.

Tu savais que ce que tu faisais était idiot et à force de faire l’idiote, tu venais de te faire mal aux doigts. Tu t’étais pris dans un mur. Par surprise, tu ne pu t’empêcher de faire bouger tes cordes vocales, pour sortir un petit aïe. Tu étais prise, tu en étais sur. Sur, jusqu’au moment, où tu remarquas que si l’autre était quelqu’un voulant casser tes rêves, il aurait parler depuis bien longtemps. Cette personne devait avoir aussi peur que toi. Elle voulait sûrement attendre son verdict. Ta pensée ce confirma aux paroles de l’autre, que tu associas à une fille, un peu plus petite que toi. Peur. Tu lui avais donc fait peur. Tu ne pus t’empêcher un petit rire, car souvent on avait pas trop peur de toi. Mais maintenant, il ne fallait pas, que cette personne ne te ralentisse. Dans les missions nocturnes, il fallait être rapide et efficace. Donc, pas le temps que la petite te pose des questions, tu pris là paroles, essayant d’aller droit au but:

-Pas le temps aux présentations. Je suis quelqu’un, qui va effectuer une mission, donc soit tu me suis sans un bruit, ou alors, tu rendre à ton dortoir, à toi de choisir.

Tu chuchotais dans la nuit. Tu avais hésité à donné le lieu d’arrivée, mais si jamais cette autre, irait alerter qui que ce soit, il fallait prendre ses précautions.

Désolée de ce retard...

Sous la poitrine de la petite rousse, son cœur ralentissait doucement sa course.
La surprise et l'émotion chutaient doucement.
Elle avala sa salive et porta sa main au visage pour effacer les larmes l'air de rien.
Elle tourna la tête à gauche puis à droite pour s'assurer que persone d'autre de surgirait de l'ombre, entraînant un large mouvement de boucles flamboyantes.
Rien à signaler, sauf les rares rayons que l'Empyrée jettait désinvoltement sur le sol nu.
L'enfant se pencha pour ramasser la carte qu'elle avait lâché et poussa un soupir de soulagement au contact frais du papier glacé.

Serrant la carte contre sa poitrine, elle détailla plus précisement l'inconnue.
Elle était plutôt belle, avec ses mèches blondes et son visage gracieux malgré les ombres marquées que la nuit fautive creusait.
Elle ouvrit la bouche pour parler et les mots qui en sortirent, pourtant sérieux et directs tirèrent un sourire à la Gamine.
Puis un rire discret qu'elle stoppa en mordant avidement l'intérieur de ses joues.
T'es pas très polie...
*Justement*

Pour qui se prennait-elle ? Elle avait le choix d'aller où bon lui semblait et ne rentrerait pas se coucher simplement parce qu'une inconnue l'exigeait.
Dans un élan de défi, elle lâcha rapidement : "Et si je ne choisis ni l'un ni l'autre ?"
Les éclats de voix rebondirent sur les parois et jusqu'au plus profond de son esprit. Pourquoi avoir dit ça ? Elle ne se sentait pas plus courageuse ou intelligente.
A l'inverse, un sentiment de stupidité empourpra ses joues déjà rosées.
"Oublie ce que je viens de dire, c'était idiot de ma part. J'accepte de te suivre."
*Encore une décision irréfléchie, j'aurais dû rentrer.*

Un murmure se fit entendre dans le noir et la Bleue sursauta. Ses yeux fouillèrent énergiquement les ténèbres avant de se poser sur une fenêtre.
C'était simplement le souffle du vent qui s'enroulait dans une fissure, faisant siffler sa voix aigüe.
Pas complètement convaincue, ce fut en murmurant qu'elle questionna : "Au fait, tu t'appelles comment ? Et tu vas où ? En quoi consiste donc cette...*rire* mission ?"

@Elfie Chassin

Je m'étais assez approchée pour voir le visage de la petite. Elle était rousse aux yeux bleus. Je ne pris pas le temps de la regarder plus, je n'avais pas assez de temps. Il fallait que je me dépêche avant qu'un adulte débarque. Apparemment, la petite voulait me suivre, j'avais espéré qu'elle retourne dans son dortoir, mais s'en était autrement. Pas le temps de la semer ou de la laisser sur place, elle ferait trop de bruit. Il ne me restait plus qu'a l'emmener en espérant qu'elle ne soit pas un poids.
Elle posait beaucoup de questions, mais il fallait que je reste le plus anonyme possible, tant que la mission n'aurait pas réussit, mais il fallait que je lui indique en quoi consistait ce qu'on allait faire, sinon elle n'allait jamais se taire.

"Tu vois Miss Perkins? La professeure de sortilège?"

Normalement si elle suivait bien ses cours, cette information devait être banale pour elle, mais je préférais tout dire en une seule fois.

"Eh bien apparemment elle cache des chocogrenouilles dans son bureau. Pas qu'un peu, une grande réserve. Il est intéressent d'aller voir."

C'était dit, maintenant, il fallait faire attention que la petite ne s'échappe pas, elle pourrait allez balancer à Miss Perkins, et mon plan serait gâché. Je commence à avancer, assez rapidement tout en surveillant que la petite me suivais.

"Je te dirais mon nom, une fois qu'on sera sortit du bureau, il faut jamais faire confiance. Suis moi, le plus discrètement possible."



On était arrivé au troisième étage. Le trajet n'avait pas été trop compliqué, on avait croisé personne, ce qui était un bon début.
La porte du bureau de la salle de cours se dressait devant nous. Derrière, les chocogrenouilles! Je pris ma baguette, la porte étant fermée, il fallait lancer un petit sort.

"Alohomora!"

La porte s'ouvrit plus facilement que je l'aurais pensé, mais tant mieux. J'avançais suivis de la petite, vers le fond de la salle vers le bureau.
J'ouvris la porte à l'aide du sortilège et invitai la petite à commencer la fouille. Je me dirige d'abord vers la bibilothèque.

@Phénicia Greene