Samedi 29 février
9h du matin
Avec @Mia Vermillon
Reducio
Tenue d'Honor, il faut imaginer la cicatrice, elle ne porte pas de maquillage.
Tenue d'Honor, il faut imaginer la cicatrice, elle ne porte pas de maquillage.
L'index d'Honor tapotait lentement le dos de sa main, presque en rythme avec le son de l'horloge. Assise sur le canapé dans le salon, elle attendait patiemment de revoir son fils. Il lui avait tout expliqué par hibou, imposant davantage que ne demandant si la psychomage pouvait venir. Cela l'avait fait sourire malgré l'angoisse qu'elle s'était mise à ressentir. Par deux fois il avait manifesté sa volonté de l'aider en dépit du fait qu'il savait tout. Cela la rassurait, et l'effrayait. Elle allait devoir déterrer des souvenirs qui, malgré le fait qu'ils soient toujours aussi vifs, étaient considérés par cette dernière comme classés. Elle gérait comme elle le pouvait, et l'idée de devoir à nouveau s'y confronter... Elle n'aurait pas pu le faire sans Oscar, assit dans le canapé face à elle, lisant tranquillement une énième réédition des métamorphoses d'Ovide, critiquant la traduction, ce qui la faisait sourire.
Lorsque la sonnette retentit, il baissa son livre pour la regarder, la questionnant du regard. "Tu veux que j'y aille ?" Les mots n'avaient pas été prononcés, mais elle leva la main en se levant, c'était à elle de le faire. En prenant une grande inspiration, elle traversa le salon, éclairé par le grande baie vitrée derrière le grand canapé, donnant sur le jardin. La pièce était ouverte sur la cuisine par un grand trou carré dans le mur. Des tapis chaleureux et doux parsemaient le sol, et contre un mur trônait une étagère à trophées. Pour Oscar, fabriqués par ses classes, et ses diplômes, à côté des distinctions d'Honor et ses ceintures d'arts martiaux. Tout en bas pouvait être observé deux petits trophées en papier mâché, fait par Narcisse, pour ses parents.
En arrivant au bout du couloir reliant le salon à l'entrée, dont les murs étaient parsemés d'une étagère pour ranger les vêtements et un petit meuble pour disposer les chaussures, elle posa sa main sur la poignée. Une hésitation, une respiration, elle ouvrit.
Narcisse se jeta dans ses bras, enfouissant sa tête contre son ventre en la serrant aussi fort qu'il pouvait.
- Maman ! J'suis trop content d'te voir !
Il leva la tête.
- J'suis vraiment désolé d't'embêter avec tout ça... Mais j'voulais pas qu'tu restes toute seule.
Il se tourna ensuite vers Mia en la désignant du doigt, un sourire aux lèvres, les mains d'Honor étaient posées sur ses épaules dans une énergie protectrice alors qu'elle plongea ses yeux noisette dans ceux de la psychomage.
- Du coup, elle c'est...
- Miss Vermillon, je présume ?
Il hocha la tête en souriant. Honor la regarda un instant, immobile, la jaugeant du regard, analysant tout ce qu'elle pouvait. Toujours avec ses yeux perçants, le visage dur comme la pierre, elle tendit une main ouverte, attendant que l'adulte lève la sienne pour la lui serrer.
- Honor Brando. Toutes mes excuses pour le dérangement.
Dernière modification par Narcisse Brando le 16 oct. 2023, 10:18, modifié 2 fois.
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3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
Les voyages moldus... alala quelle histoire ! Pourquoi avait-il fallu que le jeune Poufsouffle habite si loin de la grande ville la plus proche ? Les routes étaient... Horrible, la voiture ? Encore pire ! Pire que la première fois que j'avais transplanné honnêtement. Heureusement, j'avais fais comprendre à notre chauffeur que j'étais malade en voiture pour cacher la réalité qui était que c'était une de mes première fois dans cet engin de malheur. Si seulement on avait pu y aller en balai... J'aurais été tellement plus à l'aise. Accompagnée de Narcisse, j'arrivais en face de la maison et le garçon me guidait jusqu'à la porte d'entrée. Je ne savais pas encore comment cela allait se passer. J'avais ressenti la tension du Poufsouffle durant le trajet et avait tenté de l'apaiser en l'occupant comme je pouvais durant tout ce temps.
Maintenant arrivé, c'était à mon tour d'assumer mon choix. Je n'étais pas stressée, ni particulièrement inquiète, j'étais plus... Dans l'inconnu, je me demandais ce qu'il allait bien pouvoir se passer. Ce week-end n'allait pas être de tout repos, cela ne faisait aucuns doutes. La sonnette retentit et la porte s'ouvrit peu de temps ensuite. Narcisse se jette dans les bras de sa mère, il semble ravie de la revoir ce qui me fait sourire. Je relevai la tête, et masquai ma surprise. J'avoue que je ne m'attendais pas à avoir en face de moi une femme aussi forte dans cette tenue, ne prenant même pas la peine de masquer ses cicatrices. Ce choix me surprenais, j'en avais et pourtant j'avais plutôt fait le choix opposé, le dos toujours bien couvert, la plage n'étant pas particulièrement le lieu que je préfères.
Le jeune sorcier tente de me présenter à sa mère mais celle-ci termine sa phrase. Je lui souris, passant au delà du regard que m'offre cette femme et serre sa main pendant qu'elle se présente. Je pense qu'elle pourrait littéralement me broyer la main si elle le souhaitait au vu de ma force musculaire. "Ravie de faire votre connaissance, et aucun soucis, vous ne me dérangez pas. Merci d'avoir accepté la demande de Narcisse." répondis-je alors. Sans trop savoir quoi rajouter. Je n'étais pas mal à l'aise, ou du moins je ne le montrais pas. C'était assez délicat comme situation et je me voyais difficilement prendre la parole directement comme ça.
Maintenant arrivé, c'était à mon tour d'assumer mon choix. Je n'étais pas stressée, ni particulièrement inquiète, j'étais plus... Dans l'inconnu, je me demandais ce qu'il allait bien pouvoir se passer. Ce week-end n'allait pas être de tout repos, cela ne faisait aucuns doutes. La sonnette retentit et la porte s'ouvrit peu de temps ensuite. Narcisse se jette dans les bras de sa mère, il semble ravie de la revoir ce qui me fait sourire. Je relevai la tête, et masquai ma surprise. J'avoue que je ne m'attendais pas à avoir en face de moi une femme aussi forte dans cette tenue, ne prenant même pas la peine de masquer ses cicatrices. Ce choix me surprenais, j'en avais et pourtant j'avais plutôt fait le choix opposé, le dos toujours bien couvert, la plage n'étant pas particulièrement le lieu que je préfères.
Le jeune sorcier tente de me présenter à sa mère mais celle-ci termine sa phrase. Je lui souris, passant au delà du regard que m'offre cette femme et serre sa main pendant qu'elle se présente. Je pense qu'elle pourrait littéralement me broyer la main si elle le souhaitait au vu de ma force musculaire. "Ravie de faire votre connaissance, et aucun soucis, vous ne me dérangez pas. Merci d'avoir accepté la demande de Narcisse." répondis-je alors. Sans trop savoir quoi rajouter. Je n'étais pas mal à l'aise, ou du moins je ne le montrais pas. C'était assez délicat comme situation et je me voyais difficilement prendre la parole directement comme ça.
Lorsque les deux femmes se serrèrent la main, Narcisse se précipita à l'intérieur, retirant rapidement ses chaussures pour les déposer sur le petit meuble, avant de courir dans les bras de son père. Honor le suivit discrètement du regard, ne pouvant s'empêcher de se sentir apaisée en sa présence. Lorsque sa main toucha celle de la sorcière, un picotement s'empara de son bras, remontant jusqu'à sa poitrine, pour terminer dans sa nuque. Un léger tic de la paupière la surpris, elle pencha la tête sur le côté en achevant la poignée de main. Elle ressentit une étrange sensation lorsqu'elle observait cette femme. Comme si elle la connaissait. Elle fut positivement charmée par sa réponse, appréciant d'avoir mis l'accent sur le rôle de Narcisse, démontrant bien l'investissement dans lequel elle se plongeait pour ses patients.
Voilà le deuxième sorcier qu'elle voyait en quelques jours. Alors que depuis l'incident du ministère, elle s'était jurée que sa famille se tiendrait toujours à l'écart de tout cela. La vie a fait que... Aujourd'hui encore, si elle y pensait un peu trop, elle risquait la crise de panique à tout instant. Rien qu'en ce moment, son rythme cardiaque était légèrement trop élevé par rapport à la normal. Un nouveau frisson la parcourut, elle croisa ses bras dans un réflexe protecteur, malgré son stoïcisme, quelques éléments perçaient sa carapace pour tout observateur attentif et perspicace. Elle prit une grande inspiration, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres, très léger.
- Merci à vous, j'ai cru comprendre que vous aviez pris soin de Narcisse quand il a reçu ma lettre. Ce n'était pas ainsi que je me voyais lui raconter cette histoire...
Malgré elle, sa main frotta son bras, ses ongles griffant imperceptiblement sa peau. Elle sentait son rythme cardiaque s'accélérer, alors que petit à petit, sa gorge commençait à se serrer sous le coup de souvenirs qui l'assaillaient.
La main d'Oscar qui se posa autour de sa taille la fit tressaillir, puis elle ferma les yeux doucement lorsqu'il passa devant elle pour joyeusement serrer la main de Mia. Tout l'opposé de sa femme, le visage bouffi et simplement habillé, chaussettes dépareillées, les yeux aussi noirs que ceux de son fils, presque identique. La même innocence et la même gentillesse rayonnait de lui. Narcisse se tenait désormais aux côtés de sa mère, il lui avait pris la main. Oscar hocha énergiquement la tête.
- Bienvenue madame. Croyez bien que je suis positivement... ravi, que vous preniez ainsi sur votre temps pour accompagner Narcisse jusqu'ici. Ma femme voit déjà une psychiatre, Claire de son nom. Une femme incroyable, magnifique et radieuse en plus de cela, mais elle ne peut pas tout lui dire, évidemment, aussi je suis certain que votre présence pourra...
- Papa !
Oscar s'interrompit brusquement, cessant de serrer la main à la psychomage, pour se tourner doucement vers sa femme et son fils. Narcisse était faussement énervé, la main posée sur sa hanche, les sourcils froncés, mais un immense sourire aux lèvres. Honor souriait aussi, doucement, elle leva les yeux au ciel avant de se détourner pour aller s'assoir dans le grand canapé du salon, devant la baie vitrée qui menait au jardin derrière la maison.
Oscar se racla la gorge en retirant sa main de celle de Mia, avant d'épousseter ses vêtements.
- Hrm, pardonnez mon enthousiasme... Je vous en prie, entrez ! Vous voulez quelque chose à boire ? Du thé ? Chocolat chaud peut-être ? Ma chère et tendre les prépare à merveille !
Il s'engouffra dans l'entrée sans attendre, glissant aux côtés de sa femme pour lui embrasser le sommet de la tête et la commissure des lèvres, il se dirigea vers la cuisine, commençant déjà à fouiller dans les tasses. Narcisse eut un faux soupir exaspéré, avant de tenir la porte à Mia.
- Entrez Miss, faites comme chez vous !
Son visage irradiait de sa même joie habituelle, mais avec, cette fois-ci, une légère gravité qui elle, n'était pas habituelle. La reconnaissance qu'il ressentait était inédite, et cela se percevait dans son regard. Honor attendait patiemment, mais nerveusement, les jambes croisées, sur le canapé, son index tapotant compulsivement le dos de sa main.
Voilà le deuxième sorcier qu'elle voyait en quelques jours. Alors que depuis l'incident du ministère, elle s'était jurée que sa famille se tiendrait toujours à l'écart de tout cela. La vie a fait que... Aujourd'hui encore, si elle y pensait un peu trop, elle risquait la crise de panique à tout instant. Rien qu'en ce moment, son rythme cardiaque était légèrement trop élevé par rapport à la normal. Un nouveau frisson la parcourut, elle croisa ses bras dans un réflexe protecteur, malgré son stoïcisme, quelques éléments perçaient sa carapace pour tout observateur attentif et perspicace. Elle prit une grande inspiration, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres, très léger.
- Merci à vous, j'ai cru comprendre que vous aviez pris soin de Narcisse quand il a reçu ma lettre. Ce n'était pas ainsi que je me voyais lui raconter cette histoire...
Malgré elle, sa main frotta son bras, ses ongles griffant imperceptiblement sa peau. Elle sentait son rythme cardiaque s'accélérer, alors que petit à petit, sa gorge commençait à se serrer sous le coup de souvenirs qui l'assaillaient.
La main d'Oscar qui se posa autour de sa taille la fit tressaillir, puis elle ferma les yeux doucement lorsqu'il passa devant elle pour joyeusement serrer la main de Mia. Tout l'opposé de sa femme, le visage bouffi et simplement habillé, chaussettes dépareillées, les yeux aussi noirs que ceux de son fils, presque identique. La même innocence et la même gentillesse rayonnait de lui. Narcisse se tenait désormais aux côtés de sa mère, il lui avait pris la main. Oscar hocha énergiquement la tête.
- Bienvenue madame. Croyez bien que je suis positivement... ravi, que vous preniez ainsi sur votre temps pour accompagner Narcisse jusqu'ici. Ma femme voit déjà une psychiatre, Claire de son nom. Une femme incroyable, magnifique et radieuse en plus de cela, mais elle ne peut pas tout lui dire, évidemment, aussi je suis certain que votre présence pourra...
- Papa !
Oscar s'interrompit brusquement, cessant de serrer la main à la psychomage, pour se tourner doucement vers sa femme et son fils. Narcisse était faussement énervé, la main posée sur sa hanche, les sourcils froncés, mais un immense sourire aux lèvres. Honor souriait aussi, doucement, elle leva les yeux au ciel avant de se détourner pour aller s'assoir dans le grand canapé du salon, devant la baie vitrée qui menait au jardin derrière la maison.
Oscar se racla la gorge en retirant sa main de celle de Mia, avant d'épousseter ses vêtements.
- Hrm, pardonnez mon enthousiasme... Je vous en prie, entrez ! Vous voulez quelque chose à boire ? Du thé ? Chocolat chaud peut-être ? Ma chère et tendre les prépare à merveille !
Il s'engouffra dans l'entrée sans attendre, glissant aux côtés de sa femme pour lui embrasser le sommet de la tête et la commissure des lèvres, il se dirigea vers la cuisine, commençant déjà à fouiller dans les tasses. Narcisse eut un faux soupir exaspéré, avant de tenir la porte à Mia.
- Entrez Miss, faites comme chez vous !
Son visage irradiait de sa même joie habituelle, mais avec, cette fois-ci, une légère gravité qui elle, n'était pas habituelle. La reconnaissance qu'il ressentait était inédite, et cela se percevait dans son regard. Honor attendait patiemment, mais nerveusement, les jambes croisées, sur le canapé, son index tapotant compulsivement le dos de sa main.
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3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
J'écoutais la mère de Narcisse et moi qui avait plutôt pris une position un peu défensive au début, j'avouais être étonnée d'avoir comme cette petite alerte qui sonnait en moi, une petite alerte qui me disait que cette femme en face de moi n'allait pas aussi bien que ce qu'elle tentait de montrer. Une sensation plutôt étrange, avec ce que Narcisse m'avait raconté pendant le trajet, je m'attendais à une personne différente, plus froide et plus distante avec les personnes qu'elle ne connaissait pas. Je le nota cependant pas oralement, et hocha simplement la tête, souriante. J'allais répondre lorsque le père du Poufsouffle arriva et je pus faire sa rencontre et lui serra la main.
Il était littéralement tout l'opposé de sa femme, s'en était presque perturbant même si son enthousiasme était contagieux et prenait le dessus. La suite de sa phrase me surprit, je n'avais même pas songé au fait qu'Honor puisse avoir une psychiatre ou un suivi avec un professionnel. Je compris bien vite que j'allais peut-être pouvoir aider cette famille même si je me demandais si cela allait pouvoir se faire. Un petit lien se créa alors entre l'attitude de la mère et les paroles du père. Je compris cependant bien vite que ce n'était pas trop prévu que tout ça soit déballé d'un coup. J'observais la réaction de chacun, bon, visiblement rien de trop grave, cela me rassurait. "Enchanté de faire votre connaissance !" répondis-je tous de même avant de rentrer suite à leur invitations.
Il me proposa du thé, me connaissant, je n'allais surement pas refuser, j'adorais ça ! Et après m'être fait maltraiter par un engin de malheur, je méritais bien ce petit thé. "J'avoue que je ne refuserais pas un thé, merci" dis-je alors en suivant la famille jusqu'au canapé. Voyant l'air assez sérieux de tous le monde, je préféra prendre la parole en première, en essayant de montrer que je ne voulais absolument pas de mal à personne, que je cherchais simplement à aider cette famille, m'adressant principalement à la mère du jeune garçon. Les mots venaient tous seuls, comme si j'avais besoin de partager ce que je ressentais actuellement. "Je ne sais pas si vous le savez mais vous vous en doutez peut-être mais j'ai lu la lettre que vous avez envoyé à Narcisse et je ne connais pas votre histoire complétement, ni celle de votre famille mais..." je marquais une petite hésitation, cherchant mes mots avant que le naturel ne reprenne le dessus, baissant la tête à la fois honteuse et désolée de ce que les sorciers avaient pu faire aux moldus. "Je suis désolée, désolée que vous vous soyez retrouvé mêlé à tous ça et... si je peux faire quoi que se soit pour vous aider... N'hésitez pas."
Il était littéralement tout l'opposé de sa femme, s'en était presque perturbant même si son enthousiasme était contagieux et prenait le dessus. La suite de sa phrase me surprit, je n'avais même pas songé au fait qu'Honor puisse avoir une psychiatre ou un suivi avec un professionnel. Je compris bien vite que j'allais peut-être pouvoir aider cette famille même si je me demandais si cela allait pouvoir se faire. Un petit lien se créa alors entre l'attitude de la mère et les paroles du père. Je compris cependant bien vite que ce n'était pas trop prévu que tout ça soit déballé d'un coup. J'observais la réaction de chacun, bon, visiblement rien de trop grave, cela me rassurait. "Enchanté de faire votre connaissance !" répondis-je tous de même avant de rentrer suite à leur invitations.
Il me proposa du thé, me connaissant, je n'allais surement pas refuser, j'adorais ça ! Et après m'être fait maltraiter par un engin de malheur, je méritais bien ce petit thé. "J'avoue que je ne refuserais pas un thé, merci" dis-je alors en suivant la famille jusqu'au canapé. Voyant l'air assez sérieux de tous le monde, je préféra prendre la parole en première, en essayant de montrer que je ne voulais absolument pas de mal à personne, que je cherchais simplement à aider cette famille, m'adressant principalement à la mère du jeune garçon. Les mots venaient tous seuls, comme si j'avais besoin de partager ce que je ressentais actuellement. "Je ne sais pas si vous le savez mais vous vous en doutez peut-être mais j'ai lu la lettre que vous avez envoyé à Narcisse et je ne connais pas votre histoire complétement, ni celle de votre famille mais..." je marquais une petite hésitation, cherchant mes mots avant que le naturel ne reprenne le dessus, baissant la tête à la fois honteuse et désolée de ce que les sorciers avaient pu faire aux moldus. "Je suis désolée, désolée que vous vous soyez retrouvé mêlé à tous ça et... si je peux faire quoi que se soit pour vous aider... N'hésitez pas."
Le cliquetis des tasses déposées sur le comptoir de la cuisine se mêla à la réponse d'Oscar lorsqu'il tenta d'allumer la bouilloire.
- Thé ce sera ! Mettez-vous à l'aise je vous rejoins séance tenante ! Tiens ?..
L'interrupteur de la bouilloire se déclencha à nouveau. Oscar dut rallumer deux fois l'appareil pour qu'il accepte enfin de s'allumer convenablement. Il laissa échapper un soupir de satisfaction en posant ses mains sur les hanches, avant de récupérer du thé noir. Narcisse ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil à Mia, la présence d'une sorcière autre que lui affectait-elle à ce point le bon fonctionnement des appareils électriques ? C'était amusant ! Il s'assit sans hésiter à côté de sa mère et se laissa entourer de son bras lorsqu'elle l'amena vers elle dans un geste presque réflexe. Narcisse soupira de soulagement en fermant les yeux et en se blottissant davantage contre elle. Honor leva le regard, son visage se durcissant à nouveau en croisant celui de Mia.
Pas une réaction ne put être observée tout le long de son discours. Absolue maîtresse d'elle-même, elle ne laissa rien transparaître. Et pourtant, à l'intérieur, moult émotions se déchaînaient. La peur, la colère, la vengeance, la rage, la révolte et la frustration. Toutefois, elle trouva les excuses de la psychomage totalement inappropriées. Non pas qu'elle les trouva déplacées, mais simplement inutiles. Après tout, ce n'était pas elle qui était responsable de tout ce qui était arrivé, si ? Elle trouva presque cette situation comique, les seules personnes qui devraient demander pardon face à Honor étaient celles qui avaient détruit cet hôpital et brûlé ce ministère. Elle expira doucement et lentement, caressant doucement les cheveux de Narcisse qui avait relevé la tête pour jeter un regard inquiet vers elle. Une lente inspiration fit gonfler les narines d'Honor, sa voix était neutre, son visage gravé dans la pierre.
- Inutile de vous excuser. Je ne crois pas que vous ayez quoi que ce soit à voir avec les événements tragiques de cette époque. Tout du moins, je l'espère.
De son autre bras, elle tendit la main vers le fauteuil situé de l'autre côté du grand tapis, face au canapé familial.
- Je vous en prie, asseyez-vous.
Lorsqu'elle reprit sa respiration après avoir croisé ses jambes, Oscar arriva gaiement en fredonnant quelque chose. Il tendit une première tasse à Mia, hochant la tête poliment, avant de tendre deux autres récipients à Narcisse et Honor. Puis il s'assit aux côtés de sa femme, s'installant confortablement en s'enfonçant dans le canapé. Honor jeta un regard à Oscar, qui hocha la tête doucement, elle expira, tentant vainement de se laisser allez un tant soit peu.
- J'ai bien conscience que ma position est ridicule. Vous ne pouvez pas être bien différents de nous. Je sais déjà que tous les sorciers ne sont pas capables de faire... ce à quoi j'ai assisté.
Elle marqua un silence, Narcisse et Oscar l'encouragèrent du regard, en souriant doucement. Ils l'incitaient à se comporter exactement comme elle le faisait lors de ses séances de thérapie. Si ce n'est qu'ici, elle n'avait pas à omettre des détails. Elle se racla la gorge, un certain malaise commençant enfin à se lire dans son langage corporel, ses phalanges blanchirent lorsqu'elle serra un peu trop fort la tasse.
- Que voulez-vous savoir ?
- Thé ce sera ! Mettez-vous à l'aise je vous rejoins séance tenante ! Tiens ?..
L'interrupteur de la bouilloire se déclencha à nouveau. Oscar dut rallumer deux fois l'appareil pour qu'il accepte enfin de s'allumer convenablement. Il laissa échapper un soupir de satisfaction en posant ses mains sur les hanches, avant de récupérer du thé noir. Narcisse ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil à Mia, la présence d'une sorcière autre que lui affectait-elle à ce point le bon fonctionnement des appareils électriques ? C'était amusant ! Il s'assit sans hésiter à côté de sa mère et se laissa entourer de son bras lorsqu'elle l'amena vers elle dans un geste presque réflexe. Narcisse soupira de soulagement en fermant les yeux et en se blottissant davantage contre elle. Honor leva le regard, son visage se durcissant à nouveau en croisant celui de Mia.
Pas une réaction ne put être observée tout le long de son discours. Absolue maîtresse d'elle-même, elle ne laissa rien transparaître. Et pourtant, à l'intérieur, moult émotions se déchaînaient. La peur, la colère, la vengeance, la rage, la révolte et la frustration. Toutefois, elle trouva les excuses de la psychomage totalement inappropriées. Non pas qu'elle les trouva déplacées, mais simplement inutiles. Après tout, ce n'était pas elle qui était responsable de tout ce qui était arrivé, si ? Elle trouva presque cette situation comique, les seules personnes qui devraient demander pardon face à Honor étaient celles qui avaient détruit cet hôpital et brûlé ce ministère. Elle expira doucement et lentement, caressant doucement les cheveux de Narcisse qui avait relevé la tête pour jeter un regard inquiet vers elle. Une lente inspiration fit gonfler les narines d'Honor, sa voix était neutre, son visage gravé dans la pierre.
- Inutile de vous excuser. Je ne crois pas que vous ayez quoi que ce soit à voir avec les événements tragiques de cette époque. Tout du moins, je l'espère.
De son autre bras, elle tendit la main vers le fauteuil situé de l'autre côté du grand tapis, face au canapé familial.
- Je vous en prie, asseyez-vous.
Lorsqu'elle reprit sa respiration après avoir croisé ses jambes, Oscar arriva gaiement en fredonnant quelque chose. Il tendit une première tasse à Mia, hochant la tête poliment, avant de tendre deux autres récipients à Narcisse et Honor. Puis il s'assit aux côtés de sa femme, s'installant confortablement en s'enfonçant dans le canapé. Honor jeta un regard à Oscar, qui hocha la tête doucement, elle expira, tentant vainement de se laisser allez un tant soit peu.
- J'ai bien conscience que ma position est ridicule. Vous ne pouvez pas être bien différents de nous. Je sais déjà que tous les sorciers ne sont pas capables de faire... ce à quoi j'ai assisté.
Elle marqua un silence, Narcisse et Oscar l'encouragèrent du regard, en souriant doucement. Ils l'incitaient à se comporter exactement comme elle le faisait lors de ses séances de thérapie. Si ce n'est qu'ici, elle n'avait pas à omettre des détails. Elle se racla la gorge, un certain malaise commençant enfin à se lire dans son langage corporel, ses phalanges blanchirent lorsqu'elle serra un peu trop fort la tasse.
- Que voulez-vous savoir ?
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3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
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La bouilloire qui n'en faisait qu'à sa tête m'amusa. J'étais prête à proposer mon aide si vraiment elle refusait de s'allumer mais finalement elle semblait fonctionner. Comment pouvait donc bien fonctionner ces machines ? Toutes ces inventions moldus... Cela me dépassait complétement. Il me semblait tellement plus aisé de faire chauffer de l'eau avec ma baguette plutôt que devoir passer par tout ça... Mais bref, j'allais avoir mon thé alors cela me convenait parfaitement. Le comportement de la mère de Narcisse ne m'étonnait qu'à moitié, elle était vraiment très protectrice envers lui et... plutôt froide avec moi, rien d'étonnant.
Ce que je venais de dire m'avait comme libéré d'un poids que je portais depuis que Narcisse était venu me voir dans mon bureau. J'écoutais ce qu'elle me disais. Une partie de moi aurait aimé qu'elle accepte mes excuses, mais sa réaction me suffisait et je m'installais sur le fauteuil, posant mon petit sac à côté. En réalité s'était un sac sans fond. Bien pratique pour partir avec tout ce don j'avais besoin pour le week-end, j'avais même prévu plein de choses "au cas où". Je remerciai Oscar pour le thé, prenant la tasse dans mes mains, sa chaleur venant piquer la paume de mes mains. "Merci"
Face à la famille Brando, j'écoutais ce que Honor me disait. Personnellement je ne trouvais pas sa position ridicule, je trouvais cela simplement normal et même si je ne connaissais pas encore toute l'histoire, j'en savais déjà peut-être bien plus que ce qu'elle aurait aimé que je sache alors je trouvais cette situation un peu délicate. Je ne savais pas vraiment par ou commencer honnêtement. Sa question me surprit un peu et je ne parvint pas totalement à la masquer. Cette question me donnait l'impression que j'allais poser un interrogatoire et lui faire tirer les verres du nez. C'était assez étrange comme situation, était-ce comme ça que les moldus et le... psychiatre... C'est bien ça qu'elle avait dit ? Procédait ? Je me repris bien vite.
"Euh, je ne sais pas comment vous avez l'habitude de procéder avec votre euh, Psychiatre ? C'est bien ça ?" demandais-je en interrogeant Narcisse du regard, je voulais être sûr de ne pas me tromper. "Mais, je n'ai pas pour habitude de forcer les personnes à dire des choses qu'elles n'ont pas envie de me dire, d'autant plus lors d'une première rencontre. Je sais bien que la situation est un peu exceptionnelle, mais ne vous forcez pas à me partagez des choses qui vous semble trop personnel, je ne pense pas que cela soit utile de faire voler les étapes. Peut-être... avez vous des questions sur ces différents évènements magiques ou autre ? Sinon, vous pouvez commencer par me parler de vous ou de votre histoire ?"
Ce que je venais de dire m'avait comme libéré d'un poids que je portais depuis que Narcisse était venu me voir dans mon bureau. J'écoutais ce qu'elle me disais. Une partie de moi aurait aimé qu'elle accepte mes excuses, mais sa réaction me suffisait et je m'installais sur le fauteuil, posant mon petit sac à côté. En réalité s'était un sac sans fond. Bien pratique pour partir avec tout ce don j'avais besoin pour le week-end, j'avais même prévu plein de choses "au cas où". Je remerciai Oscar pour le thé, prenant la tasse dans mes mains, sa chaleur venant piquer la paume de mes mains. "Merci"
Face à la famille Brando, j'écoutais ce que Honor me disait. Personnellement je ne trouvais pas sa position ridicule, je trouvais cela simplement normal et même si je ne connaissais pas encore toute l'histoire, j'en savais déjà peut-être bien plus que ce qu'elle aurait aimé que je sache alors je trouvais cette situation un peu délicate. Je ne savais pas vraiment par ou commencer honnêtement. Sa question me surprit un peu et je ne parvint pas totalement à la masquer. Cette question me donnait l'impression que j'allais poser un interrogatoire et lui faire tirer les verres du nez. C'était assez étrange comme situation, était-ce comme ça que les moldus et le... psychiatre... C'est bien ça qu'elle avait dit ? Procédait ? Je me repris bien vite.
"Euh, je ne sais pas comment vous avez l'habitude de procéder avec votre euh, Psychiatre ? C'est bien ça ?" demandais-je en interrogeant Narcisse du regard, je voulais être sûr de ne pas me tromper. "Mais, je n'ai pas pour habitude de forcer les personnes à dire des choses qu'elles n'ont pas envie de me dire, d'autant plus lors d'une première rencontre. Je sais bien que la situation est un peu exceptionnelle, mais ne vous forcez pas à me partagez des choses qui vous semble trop personnel, je ne pense pas que cela soit utile de faire voler les étapes. Peut-être... avez vous des questions sur ces différents évènements magiques ou autre ? Sinon, vous pouvez commencer par me parler de vous ou de votre histoire ?"
Honor remarqua sans la moindre mal la surprise évidente qui se lut sur le visage de la psychomage. Elle ne s'en formalisa pas, et lorsqu'elle porta le tasse à ses lèvres, elle se surpris à réaliser que par cette surprise, elle révélait qu'elle n'était pas là par impression de pouvoir la sauver. Cette jeune femme semblait assez confuse, hésitante. Dans une autre situation, Honor aurait pu s'en inquiéter, elle ne confiant pas sa santé mentale à n'importe qui, mais en l'occurrence, cette hésitation, ce trouble la rassura. Ce n'est pas parce qu'elle était sorcière qu'elle ressentait un quelconque sentiment de supériorité. L'ancienne militaire se détendit doucement, maintenant malgré tout une attitude défiante, car c'était sa nature, au fond.
Oscar, quant à lui, remarqua également sa surprise, et il rajusta ses lunettes avant de sourire à Mia. Il était particulièrement heureux de sa présence. Sa curiosité envers ce monde mystérieux qui venait de s'ouvrir à son fils le démangeait nuit et jour. Et depuis qu'il avait lui aussi appris la vérité sur le passé de sa femme, il n'avait de cesse de chercher à la soigner et la faire aller mieux. Il passa un bras protecteur autour des épaules d'Honor, avant de hocher la tête.
Narcisse ne remarqua pas la surprise de Mia. Il se contentait de siroter son thé dans un grand sourire, balançant doucement ses jambes contre le canapé. Il se racla la gorge et hocha la tête lorsqu'elle demande confirmation.
- Oui Miss, c'est ça ! La psychiatre de maman, c'est Claire !
- Et d'ailleurs, saviez-vous qu'à l'époque où elle était infirmière militaire, Claire est celle qui a détecté la grossesse de ma femme ? Comme le monde est petit ! En même temps, ça ne m'étonne guère, ma chère et tendre a toujours été du genre à ne jamais changer de praticien, une fois qu'elle en a trouvé un ou une qui lui convienne, et...
Honor pinça la joue de son mari, en souriant dans un soupir. Il prétendit se vexer et frotta exagérément sa joue. Tout en écoutant Mia parler, Honor agrippa le menton d'Oscar pour déposer un baiser à l'endroit où elle l'avait pincé. Puis son regard se porta à nouveau sur Mia, et son discours confirma ses impressions. Mais elle ne se rendait pas compte qu'en laissant ainsi le champ libre à Honor, elle la laissait aussi seule face à ses propres hésitations. Et aussi refoulées qu'elles furent, elles étaient bien là. Son coeur accéléra dans sa poitrine, ses oreilles se mirent à bourdonner. L'idée qu'elle pourrait arracher à cette sorcière des informations sur le monde qu'elle craignait la démangeait. Son esprit lui chuchotait des ordres : "Neutralise-la, interroge-la, apprends tout ce qu'il faut savoir pour protéger Narcisse, ne te laisse plus surprendre. Si elle montre le moindre signe menaçant, tue-la." Ses doigts commencèrent à imperceptiblement trembler, et malgré elle, elle compta le nombre de pas qui la séparait de cette femme, et en combien de temps elle pourrait lui sauter dessus pour l'immobiliser. Son regard la transperçait, et elle n'arrivait pas à s'en empêcher.
Un petit cliquetis retentit dans la pièce, suivit dans l'instant par une douce mélodie. Oscar reposa ensuite la télécommande de la chaîne Hi-fi sur la table à côté du canapé. Elle tourna par réflexe sa tête vers lui pour le regarder. Il lui souriait. Elle sut qu'il avait compris ce qui lui arrivait, et une vague de gratitude l'envahit, manquant de la mettre au bord des larmes. Il lui sourit tendrement, avant de regarder Mia, tasse à la main.
Honor se détendit, elle ne s'était pas rendue compte que Narcisse avait posé sa main sur sa cuisse et était en train de caresser le tissu de sa robe du pouce. Elle secoua la tête, elle avait un peu le tournis. Elle plongea son regard dans celui de Mia, son expression avait changé du tout au tout, et enfin, elle avait l'air de s'être ouverte un peu davantage.
- Je vous en prie. Je suis déjà passé par là, mais ce qui fonctionne avec moi, c'est la confrontation. Claire est très efficace sur ce point, même s'il est évident qu'il lui manque les plus grandes lignes.
Elle soupira doucement, essayant de remettre de l'ordre dans ses pensées.
- Je sais que l'attentat de l'hôpital Sainte-Mangouste n'était pas quelque chose de calculé. Ce n'était pas quelque chose que votre monde approuvait, dans tous les cas. À l'époque, j'avais choisi de défier ma hiérarchie et j'ai refusé de prendre les armes contre vous. Toutefois, j'ai été contrainte de concourir, notamment en apportant mon expertise, lors de la capture du ministère.
Ses doigts tremblèrent imperceptiblement, elle déglutit avec difficulté, mais faisait face stoïquement, sans se défiler.
- C'est pour cette raison que j'étais sur les lieux, lors de cette nouvelle attaque. J'ai survécu par chance, et car je ne portais pas d'arme.
Oscar la regardait discrètement, la soutenant délicatement par sa présence subtile, et Narcisse la regardait franchement, sans chercher à dissimuler son soutien et son amour. Elle sourit.
- Aussi, lorsqu'il fut révélé que mon fils était un sorcier, vous imaginez bien ma réaction. Je craignais gravement pour sa sécurité, il allait se retrouver dans un monde qui lui était étranger, et dont les seules informations dont je disposai ne me rassuraient guère. Mais Mister O'Belt et moi avons déjà discuté rapidement de cela.
Elle soupira doucement.
- Dites-moi, comment avez-vous vécu ces événements, vous-même ? J'ignore totalement comment ces incidents ont été vécu par votre communauté, et quelles en furent les conséquences.
Malgré elle, elle ne put s'empêcher de repartir à la pêche aux informations. Oscar sourit en secouant la tête.
Oscar, quant à lui, remarqua également sa surprise, et il rajusta ses lunettes avant de sourire à Mia. Il était particulièrement heureux de sa présence. Sa curiosité envers ce monde mystérieux qui venait de s'ouvrir à son fils le démangeait nuit et jour. Et depuis qu'il avait lui aussi appris la vérité sur le passé de sa femme, il n'avait de cesse de chercher à la soigner et la faire aller mieux. Il passa un bras protecteur autour des épaules d'Honor, avant de hocher la tête.
Narcisse ne remarqua pas la surprise de Mia. Il se contentait de siroter son thé dans un grand sourire, balançant doucement ses jambes contre le canapé. Il se racla la gorge et hocha la tête lorsqu'elle demande confirmation.
- Oui Miss, c'est ça ! La psychiatre de maman, c'est Claire !
- Et d'ailleurs, saviez-vous qu'à l'époque où elle était infirmière militaire, Claire est celle qui a détecté la grossesse de ma femme ? Comme le monde est petit ! En même temps, ça ne m'étonne guère, ma chère et tendre a toujours été du genre à ne jamais changer de praticien, une fois qu'elle en a trouvé un ou une qui lui convienne, et...
Honor pinça la joue de son mari, en souriant dans un soupir. Il prétendit se vexer et frotta exagérément sa joue. Tout en écoutant Mia parler, Honor agrippa le menton d'Oscar pour déposer un baiser à l'endroit où elle l'avait pincé. Puis son regard se porta à nouveau sur Mia, et son discours confirma ses impressions. Mais elle ne se rendait pas compte qu'en laissant ainsi le champ libre à Honor, elle la laissait aussi seule face à ses propres hésitations. Et aussi refoulées qu'elles furent, elles étaient bien là. Son coeur accéléra dans sa poitrine, ses oreilles se mirent à bourdonner. L'idée qu'elle pourrait arracher à cette sorcière des informations sur le monde qu'elle craignait la démangeait. Son esprit lui chuchotait des ordres : "Neutralise-la, interroge-la, apprends tout ce qu'il faut savoir pour protéger Narcisse, ne te laisse plus surprendre. Si elle montre le moindre signe menaçant, tue-la." Ses doigts commencèrent à imperceptiblement trembler, et malgré elle, elle compta le nombre de pas qui la séparait de cette femme, et en combien de temps elle pourrait lui sauter dessus pour l'immobiliser. Son regard la transperçait, et elle n'arrivait pas à s'en empêcher.
Un petit cliquetis retentit dans la pièce, suivit dans l'instant par une douce mélodie. Oscar reposa ensuite la télécommande de la chaîne Hi-fi sur la table à côté du canapé. Elle tourna par réflexe sa tête vers lui pour le regarder. Il lui souriait. Elle sut qu'il avait compris ce qui lui arrivait, et une vague de gratitude l'envahit, manquant de la mettre au bord des larmes. Il lui sourit tendrement, avant de regarder Mia, tasse à la main.
Honor se détendit, elle ne s'était pas rendue compte que Narcisse avait posé sa main sur sa cuisse et était en train de caresser le tissu de sa robe du pouce. Elle secoua la tête, elle avait un peu le tournis. Elle plongea son regard dans celui de Mia, son expression avait changé du tout au tout, et enfin, elle avait l'air de s'être ouverte un peu davantage.
- Je vous en prie. Je suis déjà passé par là, mais ce qui fonctionne avec moi, c'est la confrontation. Claire est très efficace sur ce point, même s'il est évident qu'il lui manque les plus grandes lignes.
Elle soupira doucement, essayant de remettre de l'ordre dans ses pensées.
- Je sais que l'attentat de l'hôpital Sainte-Mangouste n'était pas quelque chose de calculé. Ce n'était pas quelque chose que votre monde approuvait, dans tous les cas. À l'époque, j'avais choisi de défier ma hiérarchie et j'ai refusé de prendre les armes contre vous. Toutefois, j'ai été contrainte de concourir, notamment en apportant mon expertise, lors de la capture du ministère.
Ses doigts tremblèrent imperceptiblement, elle déglutit avec difficulté, mais faisait face stoïquement, sans se défiler.
- C'est pour cette raison que j'étais sur les lieux, lors de cette nouvelle attaque. J'ai survécu par chance, et car je ne portais pas d'arme.
Oscar la regardait discrètement, la soutenant délicatement par sa présence subtile, et Narcisse la regardait franchement, sans chercher à dissimuler son soutien et son amour. Elle sourit.
- Aussi, lorsqu'il fut révélé que mon fils était un sorcier, vous imaginez bien ma réaction. Je craignais gravement pour sa sécurité, il allait se retrouver dans un monde qui lui était étranger, et dont les seules informations dont je disposai ne me rassuraient guère. Mais Mister O'Belt et moi avons déjà discuté rapidement de cela.
Elle soupira doucement.
- Dites-moi, comment avez-vous vécu ces événements, vous-même ? J'ignore totalement comment ces incidents ont été vécu par votre communauté, et quelles en furent les conséquences.
Malgré elle, elle ne put s'empêcher de repartir à la pêche aux informations. Oscar sourit en secouant la tête.
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3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
J'observais les différentes réactions, repérant que Honor se détendait. La famille semblait très soudé et cela me faisait presque envie. Le couple semblait très uni bien que diamétralement opposé au niveau du caractère, avec un enfant qui complétait parfaitement ce petit chemin de bonheur. Le mari était vraiment adorable, bien que très ouvert et très causant, ce qui lui faisait d'ailleurs souvent dire des choses que visiblement Honor ne voulait pas que je sache. Je fis un petit sourire à Narcisse pour le remercier de sa confirmation.
C'est alors que je me rendis compte que je n'étais absolument pas au bout de mes surprises, bien que cette fois ci je ne le montrais pas. Un interrogatoire ? Sérieusement ? Pour le moins qu'on puisse dire, ce n'était pas commun et je n'avais encore jamais fais de séance de cette manière. Cependant c'était elle ce qui savait le mieux ce qu'elle désirait alors je ne comptais pas aller à l'encontre de ça. Simplement, mes débuts risquaient d'être... Hésitant ! "Oh, euh, je vois, je dois bien reconnaître que c'est une première pour moi dans ce cas mais pas de problème, je vais m'adapter !" Dis-je alors enthousiaste et bien déterminée à m'adapter même si je ne savais pas trop dans quoi je me lançais. Je porta alors la tasse à mes lèvres, appréciant ce breuvage, que j'aimais particulièrement.
J'écoutais ensuite ce qu'elle me disait. Quelle ironie du sort. Passer sa vie à combattre contre les sorciers pour finalement donner naissance à l'un d'entre eux et l'aimer plus que tout au monde. Son histoire était admirable, et sans grande surprise, une partie fut un peu plus courte, moins de détails. Ce qui allait être le plus difficile pour moi me semblait clair : poser les bonnes questions, sans la provoquer. J'avais beau ne pas le montrer, j'avais sentis comme un malaise avant qu'elle ne prenne la parole. Quelque chose que je ne pouvais expliquer mais quelque chose me disais de ne pas trop en demander.
J'étais cependant heureuse de savoir que son chemin avait déjà croisé celui de Diarmuid, c'était un très bon professionnel et je ne doutais pas qu'il avait su la rassurer concernant ce point. "Oh, vous avez pu le rencontrer ? C'est une bonne chose que vous ayez put discuter de cela." Je pris ensuite le temps de répondre à sa question, difficilement mais en même temps, je ne comptais pas mentir, c'était une question qui me paraissait anodine et simplement légitime. "De mon côté, j'étais présente à l'hôpital pendant sa destruction... autant dire que c'est un acte que je qualifie d'abominable. J'ai perdu des collègues, des patients et je m'estime chanceuse d'être encore en vie." Je marquais une petite pause en pensant que cet événement me hanterais encore jusqu'à la fin de ma vie, mes cicatrices seraient toujours là pour me le rappeler. Une petite pause, importante aussi pour ne pas montrer à quel point cet événement m'avait marqué.
"Pour ce qui est du reste, la chasse au sorcière n'a évidemment pas été bien vue, c'était une période difficile pour tous les sorciers. Je pense qu'aucun de ces événements n'a eu réellement le soutiens de tous les sorciers. Des groupes se formaient, certains étaient contre, d'autre pour le régime mis en place, certains se défendaient, d'autre encourageaient. Personnellement je ne soutiens aucuns des événements qui ne s'est terminé par du sang et des morts, quel que soit le camp." dis-je ferme, tel était mon avis, il ne changerait pas. "Qu'avez vous ressenti lorsque Narcisse est né ?" demandais-je alors, me surprenant moi même par cette question on ne peut plus direct.
C'est alors que je me rendis compte que je n'étais absolument pas au bout de mes surprises, bien que cette fois ci je ne le montrais pas. Un interrogatoire ? Sérieusement ? Pour le moins qu'on puisse dire, ce n'était pas commun et je n'avais encore jamais fais de séance de cette manière. Cependant c'était elle ce qui savait le mieux ce qu'elle désirait alors je ne comptais pas aller à l'encontre de ça. Simplement, mes débuts risquaient d'être... Hésitant ! "Oh, euh, je vois, je dois bien reconnaître que c'est une première pour moi dans ce cas mais pas de problème, je vais m'adapter !" Dis-je alors enthousiaste et bien déterminée à m'adapter même si je ne savais pas trop dans quoi je me lançais. Je porta alors la tasse à mes lèvres, appréciant ce breuvage, que j'aimais particulièrement.
J'écoutais ensuite ce qu'elle me disait. Quelle ironie du sort. Passer sa vie à combattre contre les sorciers pour finalement donner naissance à l'un d'entre eux et l'aimer plus que tout au monde. Son histoire était admirable, et sans grande surprise, une partie fut un peu plus courte, moins de détails. Ce qui allait être le plus difficile pour moi me semblait clair : poser les bonnes questions, sans la provoquer. J'avais beau ne pas le montrer, j'avais sentis comme un malaise avant qu'elle ne prenne la parole. Quelque chose que je ne pouvais expliquer mais quelque chose me disais de ne pas trop en demander.
J'étais cependant heureuse de savoir que son chemin avait déjà croisé celui de Diarmuid, c'était un très bon professionnel et je ne doutais pas qu'il avait su la rassurer concernant ce point. "Oh, vous avez pu le rencontrer ? C'est une bonne chose que vous ayez put discuter de cela." Je pris ensuite le temps de répondre à sa question, difficilement mais en même temps, je ne comptais pas mentir, c'était une question qui me paraissait anodine et simplement légitime. "De mon côté, j'étais présente à l'hôpital pendant sa destruction... autant dire que c'est un acte que je qualifie d'abominable. J'ai perdu des collègues, des patients et je m'estime chanceuse d'être encore en vie." Je marquais une petite pause en pensant que cet événement me hanterais encore jusqu'à la fin de ma vie, mes cicatrices seraient toujours là pour me le rappeler. Une petite pause, importante aussi pour ne pas montrer à quel point cet événement m'avait marqué.
"Pour ce qui est du reste, la chasse au sorcière n'a évidemment pas été bien vue, c'était une période difficile pour tous les sorciers. Je pense qu'aucun de ces événements n'a eu réellement le soutiens de tous les sorciers. Des groupes se formaient, certains étaient contre, d'autre pour le régime mis en place, certains se défendaient, d'autre encourageaient. Personnellement je ne soutiens aucuns des événements qui ne s'est terminé par du sang et des morts, quel que soit le camp." dis-je ferme, tel était mon avis, il ne changerait pas. "Qu'avez vous ressenti lorsque Narcisse est né ?" demandais-je alors, me surprenant moi même par cette question on ne peut plus direct.
Le dos droit comme savait si bien le tenir, le regard franc et pénétrant, Honor esquissa un léger sourire en observant l'air décontenancé de Mia. Elle savait apprécier une certaine transparence, qui, contrairement à Mister O'Belt, provoquait irrémédiablement une sympathie. Elle appréciait ceux et celles qui admettaient leurs faiblesses et leurs défauts sans se dissimuler, pour faire court, elle appréciait l'honnêteté. La tasse dissimula son sourire lorsqu'elle la porta à ses lèvres pour boire doucement une gorgée. Elle hocha légèrement la tête pour la laisser continuer. Narcisse s'était adossé au canapé, tandis qu'Oscar s'était plongé dans la contemplation du liquide de sa tasse.
Honor abaissa la tasse avant d'imperceptiblement hocher la tête.
- Suite à la demande spontanée de mon fils, votre infirmier a eu l'amabilité de prendre sur son temps pour examiner ma cicatrice.
Son pouce en effleura une partie de sa surface, elle prit une grande inspiration.
- Et il m'a été... d'une certaine aide.
Un sourire mystérieux déforma ses lèvres, révélateur d'une certaine satisfaction, mais personne ne pouvait deviner la réelle raison de sa réjouissance. Elle avait simplement appris qu'il était impossible pour un sorcier de transplaner ici sans déclencher une alarme, voilà une information précieuse. Sans compter les interactions entre la magie et l'électricité.
Le visage de la militaire changea du tout au tout lorsque son interlocutrice commença à raconter son histoire. Les yeux écarquillés, un frisson lui parcourant la colonne vertébrale, elle ne put empêcher sa main de venir se poser sur sa cicatrice au niveau du ventre. Elle déglutit avec difficulté. Elle avait l'impression de chuter dans le vide. Elle ne connaissait personne qui avait survécu à l'accident de l'hôpital, et enfin pouvoir se tenir face à quelqu'un qui avait vécu ce qu'elle avait vécu... En voilà une sensation étrange. Le fait de savoir qu'elle aussi avait fait partie des victimes, qu'elle avait connu le feu et les cris, l'idée qu'elle se soit potentiellement tenue à seulement quelques mètres d'Honor en cet instant là...
Le regard intense d'Honor fixait Mia, la transperçant de toute son énergie, son aura débordant par ses rétines pour s'insuffler dans l'âme de la psychomage. Le temps d'une respiration, d'un battement de cœur, elle s'ouvrit à elle pleinement, sans dissimulation, sans restriction, sans peur. Le temps d'un souffle, elle la laissa partager son vécu et son expérience, bâtissant le pont de la proximité fondé sur leur histoire commune. Puis, l'instant d'après, elle se referma à nouveau, redevenant la femme méfiante et refermée de nature qu'elle était, avant de croiser ses jambes l'une sur l'autre. Elle but une nouvelle gorgée, avant d'écarquiller à nouveau les yeux face à la question de Mia. Mais cette fois-ci, elle sourit un peu.
- Si je m'attendais à ça...
Elle cligna doucement des yeux, essayant d'effacer l'image de ses soldats déchiquetés par l'accident d'hélicoptère.
- Je vous présente bien évidemment toutes mes condoléances.
Un long soupir.
- Cela peut paraître horrible, mais l'idée que cet attentat n'était pas destiné à nous autres, les moldus, me rassure. Votre discours corrobore celui de Mister O'Belt, et je perçois bien toute la dissension que ces événements ont causés, aussi bien pour votre camp, que pour le mien.
Une sorcière face à une moldue, durant un instant, Honor considéra Mia comme une ennemie qu'elle aurait potentiellement été obligée d'abattre si elle avait pris une autre décision. Elle tourna la tête vers Narcisse, avant de sourire et de poser sa main sur ses cheveux ébouriffés, il l'attrapa en rigolant doucement.
- Toi, tu ne t'es pas brossé les cheveux aujourd'hui.
- Non, c'est vrai.
Elle secoua la tête doucement, quiconque aurait pu ne pas être habitué à une telle franchise de la part d'un enfant, mais pour Honor, c'était la norme. Elle redirigea son attention sur Mia, et sa main vint frotter par réflexe ses nombreux tatouages qui couvraient ses épaules et son dos.
- Quand il est né, ma vie a été tout simplement bouleversée. Toutes les priorités que je pensais importantes ont brusquement été revues à la baisse. Si l'armée a toujours représenté l'entièreté de ma vie, j'ai malgré tout pris une certaine distance, au moins idéologiquement, suite à sa naissance. Rien que ces tatouages, par exemple. Autrefois, vous auriez pu voir de simples traits fait à l'aiguille à ces endroits.
Oscar se tendit, Narcisse aussi, aucun d'eux n'aimait repenser à cette histoire, qui pourtant était enterrée depuis longtemps. Oscar prit la main d'Honor et la serra, il lui sourit malgré tout.
- Chacun de ces traits représentaient une personne que j'avais tué, d'une manière ou d'une autre.
Après un instant de lourde gravité, Honor sourit en expirant doucement.
- Mais aussitôt qu'il est né, tous les discours de mon mari sur cette absurdité prirent sens, et je les ai fait recouvrir. Il est devenu le centre de mon monde, ma priorité absolue, et ce, pour toujours.
Narcisse rougit en tournant la tête sur le côté, incapable de dissimuler sa grande émotion, n'essayant même pas de le faire. Honor but une nouvelle gorgée, avant de relever le regard sur Mia.
- J'avais pour espoir de toujours être là pour lui, et de toujours le protéger, comme j'ai toujours fait pour tous ceux qui comptaient pour moi. Aussi, lorsque j'ai appris sa nature de sorcier, avec Miss Miller, croyez bien que ma surprise n'a eu d'égal que mon soulagement d'avoir sacrifié ma carrière pour ne pas vous affronter. Je peux encore le regarder en face, au moins.
Honor abaissa la tasse avant d'imperceptiblement hocher la tête.
- Suite à la demande spontanée de mon fils, votre infirmier a eu l'amabilité de prendre sur son temps pour examiner ma cicatrice.
Son pouce en effleura une partie de sa surface, elle prit une grande inspiration.
- Et il m'a été... d'une certaine aide.
Un sourire mystérieux déforma ses lèvres, révélateur d'une certaine satisfaction, mais personne ne pouvait deviner la réelle raison de sa réjouissance. Elle avait simplement appris qu'il était impossible pour un sorcier de transplaner ici sans déclencher une alarme, voilà une information précieuse. Sans compter les interactions entre la magie et l'électricité.
Le visage de la militaire changea du tout au tout lorsque son interlocutrice commença à raconter son histoire. Les yeux écarquillés, un frisson lui parcourant la colonne vertébrale, elle ne put empêcher sa main de venir se poser sur sa cicatrice au niveau du ventre. Elle déglutit avec difficulté. Elle avait l'impression de chuter dans le vide. Elle ne connaissait personne qui avait survécu à l'accident de l'hôpital, et enfin pouvoir se tenir face à quelqu'un qui avait vécu ce qu'elle avait vécu... En voilà une sensation étrange. Le fait de savoir qu'elle aussi avait fait partie des victimes, qu'elle avait connu le feu et les cris, l'idée qu'elle se soit potentiellement tenue à seulement quelques mètres d'Honor en cet instant là...
Le regard intense d'Honor fixait Mia, la transperçant de toute son énergie, son aura débordant par ses rétines pour s'insuffler dans l'âme de la psychomage. Le temps d'une respiration, d'un battement de cœur, elle s'ouvrit à elle pleinement, sans dissimulation, sans restriction, sans peur. Le temps d'un souffle, elle la laissa partager son vécu et son expérience, bâtissant le pont de la proximité fondé sur leur histoire commune. Puis, l'instant d'après, elle se referma à nouveau, redevenant la femme méfiante et refermée de nature qu'elle était, avant de croiser ses jambes l'une sur l'autre. Elle but une nouvelle gorgée, avant d'écarquiller à nouveau les yeux face à la question de Mia. Mais cette fois-ci, elle sourit un peu.
- Si je m'attendais à ça...
Elle cligna doucement des yeux, essayant d'effacer l'image de ses soldats déchiquetés par l'accident d'hélicoptère.
- Je vous présente bien évidemment toutes mes condoléances.
Un long soupir.
- Cela peut paraître horrible, mais l'idée que cet attentat n'était pas destiné à nous autres, les moldus, me rassure. Votre discours corrobore celui de Mister O'Belt, et je perçois bien toute la dissension que ces événements ont causés, aussi bien pour votre camp, que pour le mien.
Une sorcière face à une moldue, durant un instant, Honor considéra Mia comme une ennemie qu'elle aurait potentiellement été obligée d'abattre si elle avait pris une autre décision. Elle tourna la tête vers Narcisse, avant de sourire et de poser sa main sur ses cheveux ébouriffés, il l'attrapa en rigolant doucement.
- Toi, tu ne t'es pas brossé les cheveux aujourd'hui.
- Non, c'est vrai.
Elle secoua la tête doucement, quiconque aurait pu ne pas être habitué à une telle franchise de la part d'un enfant, mais pour Honor, c'était la norme. Elle redirigea son attention sur Mia, et sa main vint frotter par réflexe ses nombreux tatouages qui couvraient ses épaules et son dos.
- Quand il est né, ma vie a été tout simplement bouleversée. Toutes les priorités que je pensais importantes ont brusquement été revues à la baisse. Si l'armée a toujours représenté l'entièreté de ma vie, j'ai malgré tout pris une certaine distance, au moins idéologiquement, suite à sa naissance. Rien que ces tatouages, par exemple. Autrefois, vous auriez pu voir de simples traits fait à l'aiguille à ces endroits.
Oscar se tendit, Narcisse aussi, aucun d'eux n'aimait repenser à cette histoire, qui pourtant était enterrée depuis longtemps. Oscar prit la main d'Honor et la serra, il lui sourit malgré tout.
- Chacun de ces traits représentaient une personne que j'avais tué, d'une manière ou d'une autre.
Après un instant de lourde gravité, Honor sourit en expirant doucement.
- Mais aussitôt qu'il est né, tous les discours de mon mari sur cette absurdité prirent sens, et je les ai fait recouvrir. Il est devenu le centre de mon monde, ma priorité absolue, et ce, pour toujours.
Narcisse rougit en tournant la tête sur le côté, incapable de dissimuler sa grande émotion, n'essayant même pas de le faire. Honor but une nouvelle gorgée, avant de relever le regard sur Mia.
- J'avais pour espoir de toujours être là pour lui, et de toujours le protéger, comme j'ai toujours fait pour tous ceux qui comptaient pour moi. Aussi, lorsque j'ai appris sa nature de sorcier, avec Miss Miller, croyez bien que ma surprise n'a eu d'égal que mon soulagement d'avoir sacrifié ma carrière pour ne pas vous affronter. Je peux encore le regarder en face, au moins.
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Diarmuid était donc venu pour une cicatrice... C'était assez improbable, bien que nos histoires n'aient rien en commun, les deux ramenaient au même endroit. Avec Honor nous avions des similitudes difficile à nier, cela me fit esquisser un sourire. A croire que cette discussion allait être tout aussi bénéfique pour moi que pour la femme en face de moi, c'était... étrange cette sensation. L'aide qu'il lui avait donné ou du moins la façon dont elle l'avait formulé laissait une question en suspens. J'avais la sensation que ce n'était pas vraiment l'aide qu'un infirmier pouvait donner, plus autre chose mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.
Alors que je lui expliquais ce qu'il s'était passé de mon côté, je sentis qu'elle se detendait, comme un débloquage, tout son regard me le criait presque. Je sentais qu'il y avait un truc mais n'arrivait pas à mettre la main dessus. Finalement, aussi vite que c'était arrivé, je retrouvais la femme avec laquelle je faisais face depuis que j'étais ici. Difficile pour moi de ne pas être décontenancé face à ce revirement, soit elle s'offrait totalement, soit elle était totalement méfiante, c'était assez étrange et difficile à gérer pour moi. Je le cachais au mieux, acceptant ses condoléances d'un hochement de tête.
"Merci, je vous les présente également. Personne n'est sorti vainqueur de cette période, les deux camps ont prit et j'espère que nous saurons tirer des leçons tout ça. J'ai bien conscience de la difficulté de votre situation." Après ma question, je l'observe prendre soin de son fils, je trouvais cela trop mignon et n'arrive pas à empêcher le sourire d'apparaître face à cette famille soudée. Difficile de ne pas penser à moi et mon père lorsque j'étais plus jeune. Ils sont vraiment adorable. Elle répondit alors à ma question et j'écoutais sans jugement. Chacun faisait ces choix de vie, elle avait fait les siens, et c'était ce qui faisait ce que cette femme était devenu aujourd'hui. "C'est fantastique d'avoir une famille sur laquelle vous pouvez compter comme ça" répondis-je alors avec un petit sourire. Je crois que c'était d'ailleurs la première fois que je tombais sur une famille aussi soudée. J'espérais que cette conversation rassure également le petit poufsouffle.
Je me permis alors une autre question, mais je ne voulais pas que Narcisse entende des choses qui ne sont pas de son âge, ni même qui lui ferrait voir sa mère autrement. "J'aimerais que l'on parle de vos traumatismes et de la raison de vos cicatrices, peut-être que hum, Narcisse n'est pas obligé d'entendre tout ça ? Enfin, je ne sais pas c'est à vous de voir ce que vous voulez que votre fils entende où non, je me dis que ce n'est peut-être pas nécessaire ?"
Une fois répondu à la question ou passé dans une autre pièce, resté avec Narcisse, peut importait. Mia posa une nouvelle question, cela l'embêtait d'être aussi direct mais c'était la demande d'Honor. "Est-ce qu'il y a des scènes qui hantent encore vos cauchemars et dont vous n'avez pas pu parler à votre psychiatre ?"
Alors que je lui expliquais ce qu'il s'était passé de mon côté, je sentis qu'elle se detendait, comme un débloquage, tout son regard me le criait presque. Je sentais qu'il y avait un truc mais n'arrivait pas à mettre la main dessus. Finalement, aussi vite que c'était arrivé, je retrouvais la femme avec laquelle je faisais face depuis que j'étais ici. Difficile pour moi de ne pas être décontenancé face à ce revirement, soit elle s'offrait totalement, soit elle était totalement méfiante, c'était assez étrange et difficile à gérer pour moi. Je le cachais au mieux, acceptant ses condoléances d'un hochement de tête.
"Merci, je vous les présente également. Personne n'est sorti vainqueur de cette période, les deux camps ont prit et j'espère que nous saurons tirer des leçons tout ça. J'ai bien conscience de la difficulté de votre situation." Après ma question, je l'observe prendre soin de son fils, je trouvais cela trop mignon et n'arrive pas à empêcher le sourire d'apparaître face à cette famille soudée. Difficile de ne pas penser à moi et mon père lorsque j'étais plus jeune. Ils sont vraiment adorable. Elle répondit alors à ma question et j'écoutais sans jugement. Chacun faisait ces choix de vie, elle avait fait les siens, et c'était ce qui faisait ce que cette femme était devenu aujourd'hui. "C'est fantastique d'avoir une famille sur laquelle vous pouvez compter comme ça" répondis-je alors avec un petit sourire. Je crois que c'était d'ailleurs la première fois que je tombais sur une famille aussi soudée. J'espérais que cette conversation rassure également le petit poufsouffle.
Je me permis alors une autre question, mais je ne voulais pas que Narcisse entende des choses qui ne sont pas de son âge, ni même qui lui ferrait voir sa mère autrement. "J'aimerais que l'on parle de vos traumatismes et de la raison de vos cicatrices, peut-être que hum, Narcisse n'est pas obligé d'entendre tout ça ? Enfin, je ne sais pas c'est à vous de voir ce que vous voulez que votre fils entende où non, je me dis que ce n'est peut-être pas nécessaire ?"
Une fois répondu à la question ou passé dans une autre pièce, resté avec Narcisse, peut importait. Mia posa une nouvelle question, cela l'embêtait d'être aussi direct mais c'était la demande d'Honor. "Est-ce qu'il y a des scènes qui hantent encore vos cauchemars et dont vous n'avez pas pu parler à votre psychiatre ?"