Jeudi 22 Avril 2049
Ballinglanna (Irlande), chez Narcisse
Au beau milieu de la nuit
PV : @Narcisse Brando
Ballinglanna (Irlande), chez Narcisse
Au beau milieu de la nuit
PV : @Narcisse Brando
Alors que le petit réveil électronique indiquait très exactement 1:33 du matin, Alyssa restait étendue sur le dos, les yeux grands ouverts, incapable de fermer l'œil. Bien sûr qu'elle était habituée à dormir dans un autre lieu que sa chambre, c'était littéralement ce qu'elle faisait déjà dix mois sur douze avec Poudlard. La chambre d'amis de la maison de Narcisse était très confortable, bien que ces radioréveils déconcertaient toujours autant la jeune sorcière si peu familière avec l'électronique. Le problème était d'une toute autre nature.
L'esprit d'Alyssa restait focalisé sur cette personne qu'était Honor. Il ne semblait pas à la jeune fille avoir déjà vu une moldue incarnant une telle force, une telle puissance, que cette dame qui était aussi grande que son père. Narcisse lui en avait parlée pourtant, lui expliquant qu'elle était militaire, un métier toujours aussi abstrait aux yeux d'Alyssa malgré le terrain de tirs qu'ils avaient visité la veille, qu'elle pratiquait des arts martiaux, et que peut-être même elle pourrait lui apprendre quelques trucs. Mais la blondinette l'avait vue, la veille, cette femme ranger des armes et autres dans ce drôle de bâtiment qui n'avait rien à faire dans un jardin moldu classique.
Et depuis, Alyssa était persuadée qu'Honor cachait de sombres secrets dans ce bâtiment ressemblant singulièrement au gymnase de son école primaire. 1:40 brilla dans la pénombre de sa chambre et la jeune fille dégagea subitement sa couette, révélant le seul pyjama à peu près moldu qu'elle possédait : blanc, bleu et orange, avec le logo du club de hockey de sa patinoire dessus. Guère discret. Jugeant que son bas était assez sombre, Alyssa se contenta d'enfiler une veste de jogging noire avant d'entrouvrir la porte de sa chambre, le cœur battant.
Un coup d'œil à gauche, un coup d'œil à droite, personne. La maison était parfaitement silencieuse, à l'exception de quelques bruits de forêt qui ne formalisaient pas Alyssa. Ainsi, ses baskets à la main, elle se dirigea sur la pointe des pieds vers la baie vitrée du salon ; celle-ci lui semblait être la sortie la plus facile à déverrouiller. Elle passa devant la chambre fermée de Narcisse et esquissa un mouvement d'arrêt, se sentant soudainement vaguement coupable. Mais elle devait continuer, pour découvrir les sombres secrets que dissimulait cette Honor Brando.
Ainsi la jeune fille parvint jusqu'au salon sans encombres... Et se jeta littéralement derrière un canapé en entendant brusquement un grondement tonitruant qui déchira la nuit. Ou plutôt un ronflement un peu trop puissant. Elle se redressa, laissant juste dépasser ses yeux du canapé, et manqua d'émettre un éclat de rire en découvrant Claire qui semblait profondément endormie, "allongée" : la tête penchant vers le sol, une jambe en l'air, la couverture qui glissait sur le tapis. Trop zarbi cette dame, pensa l'adolescente dans un sourire avant de prendre une inspiration pour traverser l'espace la séparant de la baie vitrée.
Sans encombres, ayant évité les quelques objets par terre, Alyssa parvint à la poignée et l'actionna sans difficulté. Alors qu'elle se glissa dans la mince ouverture qu'elle referma ensuite, elle regarda un instant la silhouette à peine visible de Claire dans la pénombre, et sursauta en la voyant soudainement remuer... Tout cela juste pour prendre une position encore plus étrange. Bref.
Alyssa se détourna, mis ses chaussures en un instant -pratique de ne jamais défaire les lacets- puis se dirigea sans l'ombre d'une hésitation en direction de l'étrange bâtiment qui était de toute manière difficilement manquable, même dans l'obscurité ambiante. La jeune fille n'avait pas prit de lampe torche, craignant que la lumière n'alerte les parents Brando ; elle avait bien sa baguette glissée dans l'élastique de son pantalon mais jamais elle ne l'utiliserait pour quelque chose d'aussi futile que de s'éclairer. La Lune était de son côté semblait-il car sa clarté la guida sans mal jusqu'à la porte blindée.
Alyssa mit sa capuche -comme elle l'avait déjà vu dans des films moldus- puis se mit à observer la poignée. A première vue, rien de remarquable. Il était extrêmement tentant pour cette jeune fille aussi impulsive de juste poser sa main dessus et tenter de l'actionner... Mais même à deux heures du matin, Alyssa se doutait qu'un tel acte serait extrêmement bête. L'adolescente produisit alors l'intense effort de juste poser ses yeux dessus... Mais il n'y avait rien, vraiment rien, à l'exception d'un petit cadre avec des boutons. Un mot de passe comme pour rentrer dans la salle commune de Gryffondor ?
Alyssa eut un soupir alors que l'attrait de la poignée se faisait plus forte encore. Dans les quelques films moldus qu'elle avait vus, les héros crochetaient les serrures, coupaient les chaines avec des outils, utilisaient des lasers... Mais ici il n'y avait ni serrure, ni chaines, et elle n'avait pas de laser. Et s'il y avait un détecteur d'empreintes sur la porte ? Ou une caméra pour reconnaître les visages ? Elle avait déjà vu ça à la télévision ! Alyssa regretta soudainement de ne pas avoir pris une photo d'Honor dans le salon, elle aurait pu se cacher derrière. Finalement, en désespoir de cause, elle glissa sa main plus bas dans sa manche pour actionner la poignée, histoire de ne pas risquer de laisser ses empruntes sur le métal.
Un flash rouge s'alluma et dans un réflexe, elle tomba accroupit, retenant une exclamation. Il y avait bien de l'électronique ! La mâchoire crispée, la jeune fille se tourna vers la maison : les fenêtres étaient toujours closes, pas de lumière en vue, peut-être que le dispositif considèrerait avoir attrapé un écureuil ?
Parfait. Une fois le flash rouge disparu, Alyssa se redressa et continua d'examiner la porte. Elle hésitait sur sa prochaine tentative alors qu'une idée flottait déjà depuis un moment dans sa tête. Sortir sa baguette. Contre l'électronique, un seul pouvoir fonctionnait : la magie. Il était vrai que son catalyseur n'était pas supposé servir en dehors de Poudlard... En pleine réflexion, la jeune fille se tint immobile quelques instants devant la porte close. Après tout... Elle se trouvait au beau milieu de nulle part dans la campagne Irlandaise, alors qui repèrerait un pauvre sortilège de déverrouillage ? Et puis, comme on dit, aux grands maux les grands moyens !
La jeune fille sortit alors sa baguette. Elle la pointa vers la poignée et ouvrit la bouche.
4ème année RP 2049/2050 | 1m47 | 37 kg | Préfète inRP à partir de Sept. 49 | Attrapeuse des Griffes Ardentes
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
♪ oh my crush, that’s all my wish 빛이 나는 이 설렘은 못 참지 ♫
Dans les lambeaux de la nuit, une lumière qui s'allume au milieu de l'obscurité n'est pas quelque chose qu'Honor Brando pourrait ignorer. Ses yeux s'ouvrirent brusquement dans la pénombre, son esprit alerte et parfaitement réveillée, la seconde où son portable vibra sur sa table de chevet. Dans un silence absolu, sans faire bruire ne serait-ce que le drap, elle étendit en un éclair son bras pour le récupérer et regarder l'écran. Son rythme cardiaque n'avait que peu augmenté, elle était habituée à gérer les situations de crise.
Sous la reconnaissance faciale, l'écran se déverrouilla, affichant son application de gestion de la sécurité et des caméras du gymnase. Une alerte venait de lui être envoyée, et avant même que l'image capturée par le système d'ouverture de la porte ne s'affiche, elle était déjà hors de son lit, pour enfiler sa tenue. Cependant, une fois la contrevenante apparue sur l'écran, elle se figea une seconde.
La gamine.
Tiraillée entre l'envie de rire et l'inquiétude, elle mit de côté ses hésitations pour finir de se préparer. Son arme resterait dans le tiroir de sa table de nuit, mais il était hors de question de laisser une sorcière à proximité de l'endroit le plus sécurisé des alentours. Le gymnase contenait une quantité d'armes et de munitions assez lourde, et Honor ne s'était pas échinée à obtenir toutes les autorisations pour qu'une sale gamine ne gâche tout. Et elle était responsable de cette gamine.
Au fil de ces réflexions, elle s'éclipsa dans un silence mortel, traversant le couloir, descendant en un battement de cils les escaliers, évitant Claire et son sommeil trop lourd. Puis, en une respiration, elle fut dehors, coupant les mètres la séparant du gymnase en à peine le temps de cligner des yeux. C'est tout juste si les brins d'herbe ployèrent sous le poids de ses rangers, sa tenue noire lui permettant de se fondre au milieu de la nuit.
Une décharge d'adrénaline.
Honor aperçut la baguette d'Alyssa. Elle allait lancer un sort ! Son corps et ses réflexes agirent avant toute réflexion.
La militaire agrippa en un éclair le poignet de la blonde, l'immobilisant avec force et fermeté. Son regard s'abaissa pour plonger dans celui d'Alyssa, son visage semblait comme taillé dans la pierre, se détachant sous la lumière de la lune, ses traits durs sublimés par la colère sous-jacente qui tendait son expression. Sa voix résonna dans le vent silencieux de la nuit, ses cheveux battaient dans le vent.
"Don't."
Elle ne mettait même pas le quart de sa force dans ses doigts, sans quoi elle aurait irrémédiablement brisé le poignet de la petite. Mais elle en mettait juste assez pour garantir son immobilité, et son pouce reposait sur l'articulation de ses métacarpes, prêt à appuyer si elle faisait le moindre mouvement suspect.
Sous la reconnaissance faciale, l'écran se déverrouilla, affichant son application de gestion de la sécurité et des caméras du gymnase. Une alerte venait de lui être envoyée, et avant même que l'image capturée par le système d'ouverture de la porte ne s'affiche, elle était déjà hors de son lit, pour enfiler sa tenue. Cependant, une fois la contrevenante apparue sur l'écran, elle se figea une seconde.
La gamine.
Tiraillée entre l'envie de rire et l'inquiétude, elle mit de côté ses hésitations pour finir de se préparer. Son arme resterait dans le tiroir de sa table de nuit, mais il était hors de question de laisser une sorcière à proximité de l'endroit le plus sécurisé des alentours. Le gymnase contenait une quantité d'armes et de munitions assez lourde, et Honor ne s'était pas échinée à obtenir toutes les autorisations pour qu'une sale gamine ne gâche tout. Et elle était responsable de cette gamine.
Au fil de ces réflexions, elle s'éclipsa dans un silence mortel, traversant le couloir, descendant en un battement de cils les escaliers, évitant Claire et son sommeil trop lourd. Puis, en une respiration, elle fut dehors, coupant les mètres la séparant du gymnase en à peine le temps de cligner des yeux. C'est tout juste si les brins d'herbe ployèrent sous le poids de ses rangers, sa tenue noire lui permettant de se fondre au milieu de la nuit.
Une décharge d'adrénaline.
Honor aperçut la baguette d'Alyssa. Elle allait lancer un sort ! Son corps et ses réflexes agirent avant toute réflexion.
La militaire agrippa en un éclair le poignet de la blonde, l'immobilisant avec force et fermeté. Son regard s'abaissa pour plonger dans celui d'Alyssa, son visage semblait comme taillé dans la pierre, se détachant sous la lumière de la lune, ses traits durs sublimés par la colère sous-jacente qui tendait son expression. Sa voix résonna dans le vent silencieux de la nuit, ses cheveux battaient dans le vent.
"Don't."
Elle ne mettait même pas le quart de sa force dans ses doigts, sans quoi elle aurait irrémédiablement brisé le poignet de la petite. Mais elle en mettait juste assez pour garantir son immobilité, et son pouce reposait sur l'articulation de ses métacarpes, prêt à appuyer si elle faisait le moindre mouvement suspect.
0131b4
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
Le début de la formule ne franchit même pas ses lèvres qu'un étau puissant vint s'abattre sur son poignet. Dans un réflexe, Alyssa tourna la tête pour se retrouver face à une vision terrifiante. Un visage se détachant dans la clarté de la Lune, les traits tel taillés dans une pierre déformée par la colère, un regard tout simplement foudroyant. Un seul et unique mot s'abattit alors, ordre que le conscient de la blondinette n'entendit qu'à peine, les yeux demeurant grands ouverts vers celle qui l'avait immobilisée, oubliant presque de respirer.
Son cerveau l'avait bien entendu, lui par contre. *bam* *bam* Alyssa mit quelques instants à comprendre d'où venait ce son qui résonnait en elle. *bam* *bam* C'était son cœur qui n'avait jamais battu aussi fort, complètement terrifié par l'être se tenant devant ses yeux. La jeune fille sentit des fourmillements lui parcourir son corps, comme si tout son sang se retirait de ses jambes, de ses bras, elle avait la sensation que d'un instant à l'autre, elle pouvait défaillir sous la peur. Sa baguette qui glissa de ses doigts immobilisés, elle ne la sentit qu'à peine. *clac* Alyssa ne réalisa même pas qu'Honor avait attrapé dans un mouvement vif comme l'éclair son catalyseur, ses sens complètement embrumés pour comprendre qu'un intrus avait fait main basse sur sa plus précieuse possession.
Ce n'était pas que sa main d'immobilisée, mais son poignet, son bras, et l'ensemble de son corps par extension. Les yeux clairs d'Alyssa, où l'incompréhension la plus totale se mêlait à une terreur bien plus sombre, restaient grand ouverts sur cette Honor qui lui semblait plus monstrueuse que quiconque en cet instant précis. Mais il y avait une chose que son corps ne supportait pas, c'était d'être immobilisé, de ne pas être maître de ses mouvements.
Ce fut sans aucun doute cette sensation presque primitive qui parvint à contrer la paralysie qui s'était emparée d'elle. Alyssa ferma alors les yeux avec force, et dans un grognement, essaya de bouger son poignet immobilisé avec toute la puissance dont elle était capable, tandis que ses pieds essayaient de rester campés dans l'herbe.
Son cerveau l'avait bien entendu, lui par contre. *bam* *bam* Alyssa mit quelques instants à comprendre d'où venait ce son qui résonnait en elle. *bam* *bam* C'était son cœur qui n'avait jamais battu aussi fort, complètement terrifié par l'être se tenant devant ses yeux. La jeune fille sentit des fourmillements lui parcourir son corps, comme si tout son sang se retirait de ses jambes, de ses bras, elle avait la sensation que d'un instant à l'autre, elle pouvait défaillir sous la peur. Sa baguette qui glissa de ses doigts immobilisés, elle ne la sentit qu'à peine. *clac* Alyssa ne réalisa même pas qu'Honor avait attrapé dans un mouvement vif comme l'éclair son catalyseur, ses sens complètement embrumés pour comprendre qu'un intrus avait fait main basse sur sa plus précieuse possession.
Ce n'était pas que sa main d'immobilisée, mais son poignet, son bras, et l'ensemble de son corps par extension. Les yeux clairs d'Alyssa, où l'incompréhension la plus totale se mêlait à une terreur bien plus sombre, restaient grand ouverts sur cette Honor qui lui semblait plus monstrueuse que quiconque en cet instant précis. Mais il y avait une chose que son corps ne supportait pas, c'était d'être immobilisé, de ne pas être maître de ses mouvements.
Ce fut sans aucun doute cette sensation presque primitive qui parvint à contrer la paralysie qui s'était emparée d'elle. Alyssa ferma alors les yeux avec force, et dans un grognement, essaya de bouger son poignet immobilisé avec toute la puissance dont elle était capable, tandis que ses pieds essayaient de rester campés dans l'herbe.
4ème année RP 2049/2050 | 1m47 | 37 kg | Préfète inRP à partir de Sept. 49 | Attrapeuse des Griffes Ardentes
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
♪ oh my crush, that’s all my wish 빛이 나는 이 설렘은 못 참지 ♫
Honor perçut sans difficulté la moindre réaction de la gamine. Elle savait lire les gens. Toute sa vie, elle avait passé à le faire. Lire ses adversaires, ses camarades, ses supérieurs, ses subordonnés. Tous ceux et toutes celles qui auraient pu présenter la moindre menace pour elle, elle ne leur avait jamais permis de prendre ne serait-ce que le début de l'ascendant sur elle. Par conséquent, cette gamine lui apparaissait comme un livre ouvert. Elle perçut sa terreur, sa surprise, elle sentit son pouls s'accélérer sous sa peau, sa température changer sous l'adrénaline. Les petites contractions des muscles de son poignet, les doigts qui se relâchèrent. Dans un geste souple, précis et rapide, Honor rattrapa le catalyseur par son milieu, avant de le positionner derrière son dos pour la faire disparaître dans sa manche. Et ce, sans desserrer son étreinte dans l'immédiat.
Elle se redressa lentement, sans détacher son regard de la petite, surveillant le moindre de ses mouvements. Et la réaction prévisible eu lieu. La panique, se débattre. Honor ne put retenir les picotements de ses pensées satisfaites de voir que Narcisse s'entourait de personnes promptes à réagir sous la pression et le stress. Il n'y presque rien au monde qui surpassait son mépris pour l'absence de réaction face à une menace.
Enfin... une seule personne échappait à cette règle. Et encore, Oscar choisissait de rester passif face à l'adversité, ce n'était pas la même chose que le cadet qui se pissait dessus face à la première contrariété.
La petite luttait de toutes ses maigres forces, poussée par une apparente énergie de désespoir, qu'Honor ne manqua pas d'observer. Son cœur la pinça légèrement. De toute évidence, Alyssa partageait ce trait commun avec son fils de ne pas supporter de se retrouver entravé. Quoiqu'elle se révélait encore pire, totalement incapable de reprendre son calme, de seulement respirer, de se poser ou d'observer, de parler ni même de penser, probablement. Elle serra les dents, percevant toute la détresse de l'enfant, mis au pied du mur face à ses conséquences.
L'envie de la lâcher sans la prévenir la titilla. Après tout, elle ne mériterait que cela, de subir les séquelles de sa stupidité infantile.
"Il suffit."
Sa voix grave, puissante, jaillissant des tréfonds de sa poitrine perça le silence ambiant. Elle domina le léger vent qui ruisselait sur l'herbe, les grognements d'Alyssa et les chuintements de ses pieds coulissant sur le sol. Elle explosa par-dessus les battements de cœur la blonde, s'insinuant jusqu'au plus profond de sa cage thoracique.
Honor n'avait absolument pas crié. Mais sa voix était capable de figer sur place quiconque ne possédait pas la force mentale nécessaire pour résister. Ou en l'occurrence, un enfant assez petit pour qu'elle puisse la porter à une main. Elle ne s'imaginait pas qu'Alyssa puisse réagir autrement qu'en se figeant, d'autant qu'elle plongea ses yeux dans les siens. Une fois le silence installé, elle la fixa plusieurs longues secondes, avant de prendre une profonde inspiration.
"Je vais te lâcher. Reste calme."
Inflexible et s'abattant comme une guillotine, ses mots se découpèrent dans la nuit noire, semblant comme rayonner d'une lumière rougeâtre. Elle n'avait pas bougé d'un iota, ignorant même la mèche de cheveux qui venait de s'insinuer sur son œil droit, pour chatouiller la pointe de son nez.
Elle se redressa lentement, sans détacher son regard de la petite, surveillant le moindre de ses mouvements. Et la réaction prévisible eu lieu. La panique, se débattre. Honor ne put retenir les picotements de ses pensées satisfaites de voir que Narcisse s'entourait de personnes promptes à réagir sous la pression et le stress. Il n'y presque rien au monde qui surpassait son mépris pour l'absence de réaction face à une menace.
Enfin... une seule personne échappait à cette règle. Et encore, Oscar choisissait de rester passif face à l'adversité, ce n'était pas la même chose que le cadet qui se pissait dessus face à la première contrariété.
La petite luttait de toutes ses maigres forces, poussée par une apparente énergie de désespoir, qu'Honor ne manqua pas d'observer. Son cœur la pinça légèrement. De toute évidence, Alyssa partageait ce trait commun avec son fils de ne pas supporter de se retrouver entravé. Quoiqu'elle se révélait encore pire, totalement incapable de reprendre son calme, de seulement respirer, de se poser ou d'observer, de parler ni même de penser, probablement. Elle serra les dents, percevant toute la détresse de l'enfant, mis au pied du mur face à ses conséquences.
L'envie de la lâcher sans la prévenir la titilla. Après tout, elle ne mériterait que cela, de subir les séquelles de sa stupidité infantile.
"Il suffit."
Sa voix grave, puissante, jaillissant des tréfonds de sa poitrine perça le silence ambiant. Elle domina le léger vent qui ruisselait sur l'herbe, les grognements d'Alyssa et les chuintements de ses pieds coulissant sur le sol. Elle explosa par-dessus les battements de cœur la blonde, s'insinuant jusqu'au plus profond de sa cage thoracique.
Honor n'avait absolument pas crié. Mais sa voix était capable de figer sur place quiconque ne possédait pas la force mentale nécessaire pour résister. Ou en l'occurrence, un enfant assez petit pour qu'elle puisse la porter à une main. Elle ne s'imaginait pas qu'Alyssa puisse réagir autrement qu'en se figeant, d'autant qu'elle plongea ses yeux dans les siens. Une fois le silence installé, elle la fixa plusieurs longues secondes, avant de prendre une profonde inspiration.
"Je vais te lâcher. Reste calme."
Inflexible et s'abattant comme une guillotine, ses mots se découpèrent dans la nuit noire, semblant comme rayonner d'une lumière rougeâtre. Elle n'avait pas bougé d'un iota, ignorant même la mèche de cheveux qui venait de s'insinuer sur son œil droit, pour chatouiller la pointe de son nez.
0131b4
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
Les yeux fermés sous l'effort, ses baskets dérapant dans l'herbe rase, Alyssa essayait de se défaire de l'étreinte d'Honor de toutes ses forces. Mais peu importait l'énergie, la puissance, qu'elle essayait de transmettre à son poignet ainsi immobilisé, la jeune fille ne fut capable que de raidir légèrement ses doigts, son bras comme écrasé par une seule main de cette femme qui lui semblait en cet instant colossale.
Une voix grave retentit alors, et Alyssa eut la terrible sensation de se faire prendre à la gorge par ce ton sortant tout droit des profondeurs. Durant cet instant, qui semblait maintenant étrangement s'étendre, les battements pourtant forts du cœur de la jeune fille furent tus par cette voix et ce regard qui semblait plonger tout droit dans son âme. Les yeux pâles, grands ouverts, d'Alyssa, ne furent capable d'autre chose que de se faire engloutir par la vision d'Honor.
Elle se sentit alors incapable de faire quoi que ce soit pour se libérer. Encore une fois. Le souffle déjà irrégulier de la blondinette s'arrêta totalement l'espace d'un instant, alors qu'elle revoyait Redose qui l'avait attrapée par le col alors qu'elle s'était pendue par les pieds à une branche, pour rire. La jeune fille avait été incapable de se libérer avant qu'il ne décide de lui-même de la lâcher. Cet évènement datait seulement de quelques jours et restait cuisant dans son esprit.
Alors que la phrase la plus longue qu'Alyssa avait entendue d'Honor tranchait la nuit obscure, la jeune fille était loin d'avoir retrouvé un calme serein. Les battements de son cœur, semblant maintenant étrangement puiser leur force dans la présence écrasante de l'adulte, rallumèrent une colère profonde en la petite Gryffondor. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se retrouve dans des situations où elle était impuissante ? Elle pour qui cette année semblait se complaire à semer des obstacles de plus en plus haut sur sa route ? C'était absolument injuste. Il n'y avait pas d'autre mot. Elle en avait tellement assez de ne pas réussir à surmonter ce qui lui tombait dessus.
Comme cette fois à l'arbre. Comme avant encore aux souterrains. Et même antérieurement à cela, sa conscience si perfide à cet instant pouvait trouver des exemples...
- C'est bon..., souffla-t-elle avec toute la hargne qu'elle était encore capable de rassembler. J'ai compris que vous êtes la plus forte.
Ce n'était pas pour autant qu'Alyssa fut capable de se relâcher, toujours aussi tendue qu'un piquet. De la colère filtrait à travers ses yeux clairs grand ouverts alors qu'elle n'attendait qu'une chose : qu'Honor la lâche pour mettre un maximum de distance entre elles deux... Cela sans compter que cette fois, la jeune fille ne se trouvait pas à Poudlard mais dans un territoire lui étant presque inconnu. Mais peu lui importait, l'importance était déjà qu'elle soit délivrée de cet affreux sentiment d'emprisonnement, d'impuissance.
Une voix grave retentit alors, et Alyssa eut la terrible sensation de se faire prendre à la gorge par ce ton sortant tout droit des profondeurs. Durant cet instant, qui semblait maintenant étrangement s'étendre, les battements pourtant forts du cœur de la jeune fille furent tus par cette voix et ce regard qui semblait plonger tout droit dans son âme. Les yeux pâles, grands ouverts, d'Alyssa, ne furent capable d'autre chose que de se faire engloutir par la vision d'Honor.
Elle se sentit alors incapable de faire quoi que ce soit pour se libérer. Encore une fois. Le souffle déjà irrégulier de la blondinette s'arrêta totalement l'espace d'un instant, alors qu'elle revoyait Redose qui l'avait attrapée par le col alors qu'elle s'était pendue par les pieds à une branche, pour rire. La jeune fille avait été incapable de se libérer avant qu'il ne décide de lui-même de la lâcher. Cet évènement datait seulement de quelques jours et restait cuisant dans son esprit.
Alors que la phrase la plus longue qu'Alyssa avait entendue d'Honor tranchait la nuit obscure, la jeune fille était loin d'avoir retrouvé un calme serein. Les battements de son cœur, semblant maintenant étrangement puiser leur force dans la présence écrasante de l'adulte, rallumèrent une colère profonde en la petite Gryffondor. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se retrouve dans des situations où elle était impuissante ? Elle pour qui cette année semblait se complaire à semer des obstacles de plus en plus haut sur sa route ? C'était absolument injuste. Il n'y avait pas d'autre mot. Elle en avait tellement assez de ne pas réussir à surmonter ce qui lui tombait dessus.
Comme cette fois à l'arbre. Comme avant encore aux souterrains. Et même antérieurement à cela, sa conscience si perfide à cet instant pouvait trouver des exemples...
- C'est bon..., souffla-t-elle avec toute la hargne qu'elle était encore capable de rassembler. J'ai compris que vous êtes la plus forte.
Ce n'était pas pour autant qu'Alyssa fut capable de se relâcher, toujours aussi tendue qu'un piquet. De la colère filtrait à travers ses yeux clairs grand ouverts alors qu'elle n'attendait qu'une chose : qu'Honor la lâche pour mettre un maximum de distance entre elles deux... Cela sans compter que cette fois, la jeune fille ne se trouvait pas à Poudlard mais dans un territoire lui étant presque inconnu. Mais peu lui importait, l'importance était déjà qu'elle soit délivrée de cet affreux sentiment d'emprisonnement, d'impuissance.
4ème année RP 2049/2050 | 1m47 | 37 kg | Préfète inRP à partir de Sept. 49 | Attrapeuse des Griffes Ardentes
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
♪ oh my crush, that’s all my wish 빛이 나는 이 설렘은 못 참지 ♫
Le cœur d'Honor manqua un battement.
Un très bref battement. Une simple fraction de seconde, durant laquelle il se figea lorsque son esprit mit le doigt sur ce que ses yeux observèrent. La hargne désespérée, la réaction presque supplicative, la peur panique qui se dégageait d'Alyssa. Non, Honor n'aurait pu s'y tromper.
Dans une inspiration, elle revint à elle à l'instant où la blonde ripostait de ses mots, en s'accrochant à l'apparent courage qu'elle affichait, mais qu'Honor soupçonnait de ne pas être si purement motivé. Ce courage prenait naissance aux racines de la peur. Si, quelques instants plus tôt, elle trouvait satisfaction dans le fait que son fils s'entoure de personnes qui savent réagir, désormais, un sentiment glacial lui parcourait la colonne vertébral.
Qu'était-il arrivé à cette gamine ?
Son visage ne trahissait cependant aucune de ses émotions, et s'affichait toujours aussi durement. Pas la moindre réaction à cette provocation infantile et puérile, dans laquelle, malgré elle, Honor se reconnut. Elle aussi, il y a quelques décennies, avait rétorqué une répartie similaire à l'un de ses éducateurs. À la différence ici qu'Alyssa ne terminerait pas avec le bras déboîté.
"Là n'est pas la question."
Un instant de flottement, de silence. Le regard d'acier de la femme menaçant, grondant, avertissant la petite de ne surtout rien tenter d'idiot.
Puis ses doigts se desserrèrent, en un souffle. Sans se braquer, laissant le loisir à Alyssa de prendre tout le recul qu'elle estimait nécessaire. Honor rajusta la mèche de cheveux se promenant sur son visage, avant de calmement observer l'enfant. Certains signes ne trompaient pas. Elle les avait suffisamment observé tout au cours de sa vie, sans parler de ceux qu'elle avait elle-même expérimenté.
Marquée. Traumatisée, de toute évidence. Mais pas de son fait. Certainement pas de son fait, cela était encore plus évident. Une sourde colère glissa dans ses veines, une rage si froide, si pure, affûté à l'image d'un poignard. Le frisson qui se matérialisa dans sa nuque redescendit le long de son dos, et n'avait rien à voir avec la fraicheur ambiante. Son poing libre se serra, ses articulations craquants d'un ton grave.
Sa tête se pencha légèrement sur le côté, non comme un prédateur observant sa futur proie, mais davantage comme l'animal plus âgé observant l'enfant dans laquelle elle pouvait, sur certains plans, s'identifier. Dans un souffle, elle s'agenouilla face à elle, coudes sur les genoux, sans détacher son regard. Un long silence s'installa alors, sans qu'elle ne prononce un seul mot.
Honor ne savait que trop bien reconnaître les victimes des hommes, et ce, peu importe leur âge. Une expiration résignée, un clignement d'yeux plus long que les autres.
"Qui t'as fait ça ?"
Son ton ne laissait pas le moindre doute quant à sa question. Qui t'as ainsi marqué ? Qui a ancré en toi cette peur ? Honor n'était pas aussi subtile ni patiente que son mari ne l'était. Il y a encore quelques années, elle se serait contenté de raccompagner cette morveuse insolente à sa chambre, totalement indifférente à sa souffrance. Alors c'était déjà là un bien grand progrès de sa part que de prendre le temps de s'enquérir ainsi de l'état d'une parfaite inconnue, d'une gosse. Mais elle était l'amie de son fils, elle ne pouvait décemment ignorer ainsi ces alarmants signaux.
Plus particulièrement que ce genre de comportement pouvait retomber sur Narcisse. Et ça, elle ne le tolérerait pas. Au fond, elle était un peu indifférente à cette enfant. Certes, elle ressentait une profonde compassion qui lui serrait le coeur, et une colère vengeresse à l'idée qu'on ait put la toucher. Mais son fils était, est, et sera toujours son unique priorité. Celle surpassant toutes les autres. Aussi, si cela passe par le fait de prendre soin de ses relations, ou à tout le moins de les rectifier, elle ne comptait pas rechigner à la tâche.
Ça, c'était l'excuse officiel. Mais au fond, enterré sous ses principes et sa morale de fer, son aveugle priorisation de sa famille, Honor Brando aimait faire preuve de sororité.
La confiance et le temps d'Honor se méritaient, et bien peu de personnes pouvaient se targuer d'avoir gagné les deux.
Un très bref battement. Une simple fraction de seconde, durant laquelle il se figea lorsque son esprit mit le doigt sur ce que ses yeux observèrent. La hargne désespérée, la réaction presque supplicative, la peur panique qui se dégageait d'Alyssa. Non, Honor n'aurait pu s'y tromper.
Dans une inspiration, elle revint à elle à l'instant où la blonde ripostait de ses mots, en s'accrochant à l'apparent courage qu'elle affichait, mais qu'Honor soupçonnait de ne pas être si purement motivé. Ce courage prenait naissance aux racines de la peur. Si, quelques instants plus tôt, elle trouvait satisfaction dans le fait que son fils s'entoure de personnes qui savent réagir, désormais, un sentiment glacial lui parcourait la colonne vertébral.
Qu'était-il arrivé à cette gamine ?
Son visage ne trahissait cependant aucune de ses émotions, et s'affichait toujours aussi durement. Pas la moindre réaction à cette provocation infantile et puérile, dans laquelle, malgré elle, Honor se reconnut. Elle aussi, il y a quelques décennies, avait rétorqué une répartie similaire à l'un de ses éducateurs. À la différence ici qu'Alyssa ne terminerait pas avec le bras déboîté.
"Là n'est pas la question."
Un instant de flottement, de silence. Le regard d'acier de la femme menaçant, grondant, avertissant la petite de ne surtout rien tenter d'idiot.
Puis ses doigts se desserrèrent, en un souffle. Sans se braquer, laissant le loisir à Alyssa de prendre tout le recul qu'elle estimait nécessaire. Honor rajusta la mèche de cheveux se promenant sur son visage, avant de calmement observer l'enfant. Certains signes ne trompaient pas. Elle les avait suffisamment observé tout au cours de sa vie, sans parler de ceux qu'elle avait elle-même expérimenté.
Marquée. Traumatisée, de toute évidence. Mais pas de son fait. Certainement pas de son fait, cela était encore plus évident. Une sourde colère glissa dans ses veines, une rage si froide, si pure, affûté à l'image d'un poignard. Le frisson qui se matérialisa dans sa nuque redescendit le long de son dos, et n'avait rien à voir avec la fraicheur ambiante. Son poing libre se serra, ses articulations craquants d'un ton grave.
Sa tête se pencha légèrement sur le côté, non comme un prédateur observant sa futur proie, mais davantage comme l'animal plus âgé observant l'enfant dans laquelle elle pouvait, sur certains plans, s'identifier. Dans un souffle, elle s'agenouilla face à elle, coudes sur les genoux, sans détacher son regard. Un long silence s'installa alors, sans qu'elle ne prononce un seul mot.
Honor ne savait que trop bien reconnaître les victimes des hommes, et ce, peu importe leur âge. Une expiration résignée, un clignement d'yeux plus long que les autres.
"Qui t'as fait ça ?"
Son ton ne laissait pas le moindre doute quant à sa question. Qui t'as ainsi marqué ? Qui a ancré en toi cette peur ? Honor n'était pas aussi subtile ni patiente que son mari ne l'était. Il y a encore quelques années, elle se serait contenté de raccompagner cette morveuse insolente à sa chambre, totalement indifférente à sa souffrance. Alors c'était déjà là un bien grand progrès de sa part que de prendre le temps de s'enquérir ainsi de l'état d'une parfaite inconnue, d'une gosse. Mais elle était l'amie de son fils, elle ne pouvait décemment ignorer ainsi ces alarmants signaux.
Plus particulièrement que ce genre de comportement pouvait retomber sur Narcisse. Et ça, elle ne le tolérerait pas. Au fond, elle était un peu indifférente à cette enfant. Certes, elle ressentait une profonde compassion qui lui serrait le coeur, et une colère vengeresse à l'idée qu'on ait put la toucher. Mais son fils était, est, et sera toujours son unique priorité. Celle surpassant toutes les autres. Aussi, si cela passe par le fait de prendre soin de ses relations, ou à tout le moins de les rectifier, elle ne comptait pas rechigner à la tâche.
Ça, c'était l'excuse officiel. Mais au fond, enterré sous ses principes et sa morale de fer, son aveugle priorisation de sa famille, Honor Brando aimait faire preuve de sororité.
La confiance et le temps d'Honor se méritaient, et bien peu de personnes pouvaient se targuer d'avoir gagné les deux.
0131b4
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
Le bras toujours aussi raide, refusant d'abandonner sa lutte autant extérieure contre la poigne d'Honor qu'intérieure contre une profonde terreur, les prunelles d'Alyssa étaient complètement perdues dans la contemplation des yeux de la jeune femme. Il semblait qu'elle ne pouvait se libérer de cette emprise non plus, alors que le visage de la moldue lui apparaissait toujours aussi durement sous la clarté de la lune. Soudain, la voix de l'adulte déchira à nouveau l'obscurité, dans une phrase toujours aussi brève.
Alyssa se mordit la lèvre de nervosité, alors qu'il lui était de plus en plus dur d'apparaître courageuse -si tant est qu'Honor pouvait croire à son petit jeu duquel la jeune fille ne tirait strictement aucun amusement. Le regard acier de l'adulte se fit plus menaçant que jamais si bien qu'intérieurement, la blondinette cru défaillir. Non, elle n'était plus capable de tenter quoi que ce soit, même d'idiot, c'était bien clair.
Soudain, l'entrave poignante se desserra, doucement, sans même mettre en péril l'équilibre d'Alyssa. Cette dernière, sans demander son reste, retira prestement son poignet avant de faire plusieurs pas en arrière, frôlant de peu un buisson alors qu'elle regardait fixement Honor avec des grands yeux surpris. Mais, encore une fois, son esprit fit un lien des plus désagréables : Redose l'avait bien libérée de l'arbre lui aussi, sans raison apparente. Et cela n'avait pas empêché le garçon de l'avoir encore plus perturbée après. Heureusement qu'Onyx était arrivée... Alyssa frissonna soudainement, ici il n'y avait pas d'Onyx pour lui sauver la mise, et dans un réflexe elle porta sa main à son poignet auparavant prisonnier.
Aucune douleur. Absolument aucune. Alyssa se souvenait à merveille de celle qu'elle avait ressentie à la nuque lorsque Redose l'avait lâchée, et à la tête alors que sa circulation sanguine revenait difficilement à la normale. Mais là, absolument rien. Comment était-ce donc possible qu'Honor ne l'avait pas blessée avec une telle poigne cumulée à ses propres efforts pour s'enfuir et, surtout, avec une apparence pour la moins terrifiante... Les émotions dans le regard d'Alyssa oscillaient dangereusement entre une profonde incompréhension et une peur toute aussi présente. Peu lui importait cette étrange découverte, tout ce que souhaitait la jeune fille, c'était s'enfuir loin d'ici.
Alyssa redressa la tête pour voir Honor qui continuait à l'observer, sans un bruit. Celle-là, elle lui voulait quoi à la fin ? Lui courir après ? Lui laisser l'illusion d'une issue pour mieux l'achever ensuite ? Peut-être qu'elle allait réveiller toute la maisonnée, que Narcisse et son père sortiraient de leurs songes tout étonnés, et pire encore, que son ami découvre alors qu'Alyssa s'était débrouillée pour briser l'une des règles de sécurité les plus importantes, alors qu'il lui avait fait suffisamment confiance pour l'inviter...
Mais ce fut alors que l'armoire à glace s'agenouilla face à elle. Si la Gryffondor n'avait pas été paralysée dans ses émotions, nulle doute que sa mâchoire s'en serait décrochée. Et son incrédulité frôla les sommets à la question soudaine d'Honor à laquelle... Alyssa ne comprit rien du tout. Ou peut-être ne voulait-elle simplement pas comprendre. Car aux mots prononcées par la moldue, une profonde nausée s'empara d'elle ; et eut le mérite de lui donner la force d'agir en défiance.
- Fait ça quoi ?, dit-elle alors, sa voix claire chargée de défis s'envolant dans la nuit, dans une posture complètement sur la défensive.
Alyssa luttait contre elle-même pour ne pas reculer d'un nouveau pas.
Alyssa se mordit la lèvre de nervosité, alors qu'il lui était de plus en plus dur d'apparaître courageuse -si tant est qu'Honor pouvait croire à son petit jeu duquel la jeune fille ne tirait strictement aucun amusement. Le regard acier de l'adulte se fit plus menaçant que jamais si bien qu'intérieurement, la blondinette cru défaillir. Non, elle n'était plus capable de tenter quoi que ce soit, même d'idiot, c'était bien clair.
Soudain, l'entrave poignante se desserra, doucement, sans même mettre en péril l'équilibre d'Alyssa. Cette dernière, sans demander son reste, retira prestement son poignet avant de faire plusieurs pas en arrière, frôlant de peu un buisson alors qu'elle regardait fixement Honor avec des grands yeux surpris. Mais, encore une fois, son esprit fit un lien des plus désagréables : Redose l'avait bien libérée de l'arbre lui aussi, sans raison apparente. Et cela n'avait pas empêché le garçon de l'avoir encore plus perturbée après. Heureusement qu'Onyx était arrivée... Alyssa frissonna soudainement, ici il n'y avait pas d'Onyx pour lui sauver la mise, et dans un réflexe elle porta sa main à son poignet auparavant prisonnier.
Aucune douleur. Absolument aucune. Alyssa se souvenait à merveille de celle qu'elle avait ressentie à la nuque lorsque Redose l'avait lâchée, et à la tête alors que sa circulation sanguine revenait difficilement à la normale. Mais là, absolument rien. Comment était-ce donc possible qu'Honor ne l'avait pas blessée avec une telle poigne cumulée à ses propres efforts pour s'enfuir et, surtout, avec une apparence pour la moins terrifiante... Les émotions dans le regard d'Alyssa oscillaient dangereusement entre une profonde incompréhension et une peur toute aussi présente. Peu lui importait cette étrange découverte, tout ce que souhaitait la jeune fille, c'était s'enfuir loin d'ici.
Alyssa redressa la tête pour voir Honor qui continuait à l'observer, sans un bruit. Celle-là, elle lui voulait quoi à la fin ? Lui courir après ? Lui laisser l'illusion d'une issue pour mieux l'achever ensuite ? Peut-être qu'elle allait réveiller toute la maisonnée, que Narcisse et son père sortiraient de leurs songes tout étonnés, et pire encore, que son ami découvre alors qu'Alyssa s'était débrouillée pour briser l'une des règles de sécurité les plus importantes, alors qu'il lui avait fait suffisamment confiance pour l'inviter...
Mais ce fut alors que l'armoire à glace s'agenouilla face à elle. Si la Gryffondor n'avait pas été paralysée dans ses émotions, nulle doute que sa mâchoire s'en serait décrochée. Et son incrédulité frôla les sommets à la question soudaine d'Honor à laquelle... Alyssa ne comprit rien du tout. Ou peut-être ne voulait-elle simplement pas comprendre. Car aux mots prononcées par la moldue, une profonde nausée s'empara d'elle ; et eut le mérite de lui donner la force d'agir en défiance.
- Fait ça quoi ?, dit-elle alors, sa voix claire chargée de défis s'envolant dans la nuit, dans une posture complètement sur la défensive.
Alyssa luttait contre elle-même pour ne pas reculer d'un nouveau pas.
4ème année RP 2049/2050 | 1m47 | 37 kg | Préfète inRP à partir de Sept. 49 | Attrapeuse des Griffes Ardentes
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
♪ oh my crush, that’s all my wish 빛이 나는 이 설렘은 못 참지 ♫
En réponse aux mots de défi, aux actes, aux émotions, à tous ces petits éléments que l'enfant tentait vainement de s'approprier pour lutter, Honor ne lui offrit qu'un visage des plus vide. Une profonde lassitude. Un soupir vidant ses poumons, qui dura plusieurs longues secondes, durant lesquelles la femme maintint une immobilité absolue, en ignorant les mèches de ses cheveux voletant librement sur son visage. Il y a quelques années, ce genre de comportement l'aurait poussé à l'agressivité. Elle n'aurait pas mâché ses mots, aurait balancé sans ménagement les quatre vérités à cette gamine, exposant ses faiblesses et soulignant ses contradictions. Oui, il y a quelques années, elle aurait jugé une telle faiblesse.
Ses yeux se levèrent un bref instant en direction du ciel étoilé, obscurci par les troupeaux de nuages défilant et glissant sur la voûte céleste. Faisant fi de ce qui se trouvait sous leurs pieds, négligeant avec une indifférence royale le monde recouvrant leurs tapis de course.
Son visage s'abaissa lors de son expiration. Elle hésita, son index tapota nerveusement son pouce. Soudainement, l'attaque de front lui parut bien dérisoire, cruelle, et inutile. Cette gamine n'était pas Honor. Les épreuves de la vie avaient endurci cette femme plus que de raison, et elle ne regrettait rien. Mais elle n'était pas obligée d'infliger à cette enfant le même traitement. Elle n'était pas obligée d'être... Honor.
"Une seule femme est plus forte que mille hommes."
Sans un bruit, souplement, elle étendit ses genoux pour se redresser, avant de se rapprocher de la porte blindée, détournant son visage de la blonde.
"Joost Van Den Vondel, un poète et dramaturge Hollandais."
Avec habilité et célérité, son index disparaissant presque sous la vitesse de son exécution, elle entra le code de la porte, en déposant son autre main sur la poignée. Une lumière rouge éclaircit sa peau, une ouverture se créa au niveau du visage d'Honor. Elle tourna la tête vers l'enfant, un sourire presque narquois sur les lèvres.
"Il a également dit que Où la victoire est impossible, il est vain de combattre, ce qui est, en revanche, une belle connerie."
Dans un cliquetis métallique et électronique, elle plaqua son œil sur le scanner rétinien. Ses mots fendirent la nuit au même moment où elle ouvrit la porte.
"Qui a posé la main sur toi ? Qui t'as marqué ainsi, pour que même à mille kilomètres de tout danger, tu te comportes encore comme tu le fais ?"
Un silence, un regard sévère.
"Là était le sens de ma question. Tu es une amie de mon fils, je..."
Une grimace, ses lèvres se pincèrent, son regard se détourna un bref instant. Enfin, elle soupira de lassitude en se passant la main dans ses cheveux.
"Tu es venue ici dans un but, je le sais. Mais je ne pourrais rien faire pour toi si tu fais tout en douce. Ni moi, ni lui, par ailleurs."
Sa main glissa à l'intérieur du gymnase, le cliquetis d'un interrupteur, la lumière blanche des néons illumina l'intérieur. Des tatamis à perte de vue, sur toute la surface du sol, des armoires en métal longeant les murs, verrouillées avec un code et par détecteur d'empreintes, ainsi que quelques mannequins en plus ou moins bonne forme.
Honor se tut et s'immobilisa, continuant de jauger l'enfant de toute sa taille, le visage cependant dépourvu de toute agressivité. Elle était calme et résolue, lassée et résiliente.
0131b4
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
Il n'y avait pas à dire, après avoir plongé Alyssa dans une terreur aussi soudaine que violente, Honor l'avait jetée dans un océan de perplexité. La blondinette l'observait maintenant avec une expression déformée par l'incertitude, par la crainte, et surtout par une profonde incompréhension. L'incrédulité lui parût arriver à son comble lorsque la militaire cita ce à la troisième année ce qui lui semblait être, eh bien, une citation. La jeune fille fronça les sourcils, ne comprenant pas vraiment à quel instant elles avaient dérivé dans un cours à mi chemin entre l'histoire de la magie et la... Philosophie ? Si donné qu'Alyssa en connaissait le sens.
Alyssa se raidit en voyant Honor se relever et encore une fois, elle déploya toute sa volonté pour rester les baskets campées dans l'herbe sans esquisser un pas en arrière. Pourtant la crainte que la mère de Narcisse ne change brusquement d'avis et décide de lui faire payer sa tentative d'intrusion restait bien présente. A l'expression parfaitement neutre de ce visage éclairé par la Lune, qui luisait de menace quelques instants plus tôt, Alyssa ne pouvait éprouver une once de confiance à cette femme qui semblait être capable de lui briser un os à la force seule de son pouce.
Les yeux de la blondinette se firent étonnamment vagues lorsque Honor cita ce Von Del... Non, Van Den V... Bref peu importe. Alyssa n'était simplement pas le moins du monde réceptive à ce genre de discussion, si on pouvait nommer celle-ci ainsi. La jeune fille était davantage intéressée par ce que fabriquait cette femme à cette porte qu'elle-même avait été incapable de faire bouger d'un gond. Elle ne put s'empêcher, dans un élan de curiosité soudain, de faire un pas en avant avant d'immédiatement le regretter, elle qui était restée figée par la peur quelques instants plus tôt. Ce mouvement ne lui fut de toute manière d'aucune utilité car Honor pointa si vite le doigt vers l'étrange petit cadre avec des boutons que ses yeux gênés par la nuit ne purent rien noter de particulier.
En revanche, en voyant une petite ouverture apparaître au niveau du visage d'Honor, suivie par un flash de lumière rouge, Alyssa qui n'avait qu'une très maigre expérience en technologie -en dépit de ses quelques films d'espionnage moldus- ne put que se retrouver bouche bée. Son expression de surprise ne varia encore une fois que guère alors que l'adulte lui offrait une nouvelle citation, que la Gryffondor dut se répéter dans sa tête sans être vraiment certaine d'avoir saisit le sens, davantage déconcentrée par l'expression d'Honor qui ne semblait plus taillée dans la glace.
Cela n'allait tout de même pas lui inspirer confiance. Elle ne se laisserait pas avoir, foi d'Alyssa ! Honor pointa alors son visage contre l'ouverture étrange et dans un cliquetis, elle ouvrit la porte. La blondinette frémit, par Merlin, elle voulait tant voir ce qu'il se trouvait derrière cette porte ! Mais la question de l'adulte coupa tout élan en elle tandis que l'expression de son visage se liquéfia sans qu'elle n'y puisse quoi que ce soit. Tout l'air contenu dans ses poumons se chassa en un instant alors que la Gryffondor se raidissait drastiquement.
Quoi ? Et la militaire ne s'arrêta pas là alors qu'à chacun de ses mots, le visage d'Alyssa devenait plus exsangue que jamais. Comment pouvait-elle avoir deviné ? Pas n'importe quoi, mais absolument tout ! Comment cette personne que la blondinette ne connaissait pas même vingt-quatre heures en arrière pouvait ainsi lire en elle comme dans un livre ouvert ? Ce ne pouvait même pas être de la faute de Narcisse, car ce dernier n'était pas au courant ! Les yeux bleus de la Gryffondor clignaient lentement, comme s'il lui fallait du temps pour traiter les mots d'Honor.
- On est vraiment à mille kilomètres de tout danger ?, demanda-t-elle finalement d'une voix qu'elle aurait voulu emplie de défiance, mais qui sonnait affreusement faible à ses oreilles. Vu qu'il avait surgit alors qu'elle était tranquillement en train de lire dans un arbre, elle pouvait presque maintenant s'attendre à le voir débarquer au portail de la famille Brando ; sans aucune raison car son comportement n'avait définitivement aucun sens.
La lumière s'alluma à l'intérieur de ce bâtiment qui avait attiré Alyssa hors de son lit au beau milieu de la nuit et sa curiosité se retrouva fortement tiraillée par cette vision alors que son esprit ne semblait vouloir crier qu'une seule chose : On s'en va, elle en sait trop sur nous ! La troisième année redressa sa tête vers Honor, visiblement hésitante, et capta alors son expression complètement dénuée d'agressivité ou de menace.
- Vous voulez vraiment m'aider ?, les mots avaient franchi sa bouche sans même qu'Alyssa ne s'en rende compte, n'ayant pas même conscience que son attitude criait maintenant à l'aide alors que la simple idée de parler de ses problèmes à qui que ce soit lui semblait presque insurmontable. Elle ne se laisserait pas avoir, hein ?
Alyssa se raidit en voyant Honor se relever et encore une fois, elle déploya toute sa volonté pour rester les baskets campées dans l'herbe sans esquisser un pas en arrière. Pourtant la crainte que la mère de Narcisse ne change brusquement d'avis et décide de lui faire payer sa tentative d'intrusion restait bien présente. A l'expression parfaitement neutre de ce visage éclairé par la Lune, qui luisait de menace quelques instants plus tôt, Alyssa ne pouvait éprouver une once de confiance à cette femme qui semblait être capable de lui briser un os à la force seule de son pouce.
Les yeux de la blondinette se firent étonnamment vagues lorsque Honor cita ce Von Del... Non, Van Den V... Bref peu importe. Alyssa n'était simplement pas le moins du monde réceptive à ce genre de discussion, si on pouvait nommer celle-ci ainsi. La jeune fille était davantage intéressée par ce que fabriquait cette femme à cette porte qu'elle-même avait été incapable de faire bouger d'un gond. Elle ne put s'empêcher, dans un élan de curiosité soudain, de faire un pas en avant avant d'immédiatement le regretter, elle qui était restée figée par la peur quelques instants plus tôt. Ce mouvement ne lui fut de toute manière d'aucune utilité car Honor pointa si vite le doigt vers l'étrange petit cadre avec des boutons que ses yeux gênés par la nuit ne purent rien noter de particulier.
En revanche, en voyant une petite ouverture apparaître au niveau du visage d'Honor, suivie par un flash de lumière rouge, Alyssa qui n'avait qu'une très maigre expérience en technologie -en dépit de ses quelques films d'espionnage moldus- ne put que se retrouver bouche bée. Son expression de surprise ne varia encore une fois que guère alors que l'adulte lui offrait une nouvelle citation, que la Gryffondor dut se répéter dans sa tête sans être vraiment certaine d'avoir saisit le sens, davantage déconcentrée par l'expression d'Honor qui ne semblait plus taillée dans la glace.
Cela n'allait tout de même pas lui inspirer confiance. Elle ne se laisserait pas avoir, foi d'Alyssa ! Honor pointa alors son visage contre l'ouverture étrange et dans un cliquetis, elle ouvrit la porte. La blondinette frémit, par Merlin, elle voulait tant voir ce qu'il se trouvait derrière cette porte ! Mais la question de l'adulte coupa tout élan en elle tandis que l'expression de son visage se liquéfia sans qu'elle n'y puisse quoi que ce soit. Tout l'air contenu dans ses poumons se chassa en un instant alors que la Gryffondor se raidissait drastiquement.
Quoi ? Et la militaire ne s'arrêta pas là alors qu'à chacun de ses mots, le visage d'Alyssa devenait plus exsangue que jamais. Comment pouvait-elle avoir deviné ? Pas n'importe quoi, mais absolument tout ! Comment cette personne que la blondinette ne connaissait pas même vingt-quatre heures en arrière pouvait ainsi lire en elle comme dans un livre ouvert ? Ce ne pouvait même pas être de la faute de Narcisse, car ce dernier n'était pas au courant ! Les yeux bleus de la Gryffondor clignaient lentement, comme s'il lui fallait du temps pour traiter les mots d'Honor.
- On est vraiment à mille kilomètres de tout danger ?, demanda-t-elle finalement d'une voix qu'elle aurait voulu emplie de défiance, mais qui sonnait affreusement faible à ses oreilles. Vu qu'il avait surgit alors qu'elle était tranquillement en train de lire dans un arbre, elle pouvait presque maintenant s'attendre à le voir débarquer au portail de la famille Brando ; sans aucune raison car son comportement n'avait définitivement aucun sens.
La lumière s'alluma à l'intérieur de ce bâtiment qui avait attiré Alyssa hors de son lit au beau milieu de la nuit et sa curiosité se retrouva fortement tiraillée par cette vision alors que son esprit ne semblait vouloir crier qu'une seule chose : On s'en va, elle en sait trop sur nous ! La troisième année redressa sa tête vers Honor, visiblement hésitante, et capta alors son expression complètement dénuée d'agressivité ou de menace.
- Vous voulez vraiment m'aider ?, les mots avaient franchi sa bouche sans même qu'Alyssa ne s'en rende compte, n'ayant pas même conscience que son attitude criait maintenant à l'aide alors que la simple idée de parler de ses problèmes à qui que ce soit lui semblait presque insurmontable. Elle ne se laisserait pas avoir, hein ?
4ème année RP 2049/2050 | 1m47 | 37 kg | Préfète inRP à partir de Sept. 49 | Attrapeuse des Griffes Ardentes
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
Futur Horcruxe d'Onyx | NINJALYSSAAAA | Color = MintCream
♪ oh my crush, that’s all my wish 빛이 나는 이 설렘은 못 참지 ♫
Et voilà.
La militaire observa exactement ce à quoi elle s'attendait : la défiance, la méfiance, une méfiance telle qu'elle confinerait à la paranoïa. Même ici, loin de tout, de tout ce qui a pu la faire souffrir, de tout ce qui a pu la toucher, de tout ce qui pourrait la toucher, même maintenant, elle y pense. Elle y pense, encore et toujours. Non, décidément, cette gamine n'est pas comme elle, cela apparait comme désormais évident. Évidemment, personne n'était comme elle, Honor s'était toujours tenue seule, au sommet, sans personne pour...
Un soupir lui échappa de ses narines, son visage s'adoucit brusquement, sa poitrine picota légèrement. N'était-ce que le fruit de son imagination, ou est-ce que sa cicatrice chauffa légèrement au moment où les voix d'Oscar et de Narcisse se mélangèrent dans sa tête ? Ses yeux vides contemplaient l'enfant avec lequel son fils s'était lié, d'une certaine manière. Elle était en tout point son opposé, et pourtant tellement similaire.
Honor n'était plus seule, désormais. Elle n'avait pas à condamner aux ténèbres une fillette pour la simple et bonne raison qu'elle n'était pas assez forte. Et après tout, Narcisse avait besoin de personnes fortes autour de lui, pas vrai ? Oui, sans aucun doute. Pour la première fois depuis le début de leur interaction, la militaire imposante expira doucement, se permettant de se relâcher, un tout petit peu.
"Je n'ai pas choisi cet endroit au hasard pour installer notre maison."
Son regard se porta en direction de la bâtisse sombre, se dessinant sous la lumière des étoiles et de la lune, plongée dans la pénombre. Les collines tout autour d'elles semblaient aspirer la moindre particule de lumière émanant du ciel, malgré tous ses efforts pour refléter les rayons du soleil, de l'autre côté de la Terre. Elle reposa ses yeux sur l'enfant, ses pupilles noisettes à peine discernables, seulement soulignées par la lumière blanche vibrante de l'intérieur du gymnase.
"J'ai fait en sorte que nul autre danger autre que moi-même ne puisse exister à mille kilomètres à la ronde."
Et Narcisse, bientôt, peut-être. Peut-être, non, certainement même, le garçon surpassera sa mère en tout points, c'était ainsi que la vie était faite, et elle attendait avec autant d'impatience que de crainte le jour où il n'aurait plus besoin d'elle. Bien naïve était-elle de ne penser qu'un seul infime instant que Narcisse pourrait vivre sa vie sans avoir besoin d'elle mais cela, elle n'en avait aucune idée.
Le doute, à présent. Après la défiance. Mais enfin, une faille. Une petite faille, qu'Honor n'avait pas forcé. Le seul type de faille qu'elle pouvait sainement exploiter. Une nouvelle inspiration, un coup d'œil à l'intérieur du bâtiment éclairé.
Elle hésita, longtemps. Plusieurs longues secondes d'un silence absolu, seulement perturbé par quelques grillons vivaces et les grésillements des néons blancs.
"Tu n'auras pas manqué de remarquer que mon fils est bien prompt à accorder sa confiance et son amitié."
Lorsqu'elle retourna son regard sur Alyssa une nouvelle fois, elle dissimula au plus profond d'elle même la sourde crainte que cette nature ne se retourne un jour contre lui.
"Il ne tient pas cela de moi, sois-en certaine. Cependant..."
Une nouvelle seconde de silence, une infime expiration, comme si enfin, la valve se desserrait imperceptiblement.
"Oui, je veux t'aider, car aussi bien intentionné qu'il soit, tous ces enjeux lui échappent. Malgré tous ses efforts, il est incapable de voir le mal que tous les ho... qu'une... immense, majorité d'hommes, dissimulent en eux. Mais il mérite que les gens qu'il aime soient aidés. Du mieux que je le peux."
Et voilà qu'en un tour de main, la balle se retrouva dans le camp de la blondinette. Honor n'avait jamais été démonstrative dans ses émotions. Jamais avant de rencontrer Oscar, pour être plus exacte. Et même après, durant des années, des décennies, il se sera efforcé d'abattre chaque défense qu'elle s'était échinée à bâtir, déconstruire chaque pierre qu'elle s'était efforcée de solidifier. Tout cela dans le but de l'atteindre, pour mieux la comprendre et la soutenir.
Elle sourit, malgré elle, le regard rêveur, en repensant à lui. Et naturellement, l'image de son fils apparut également. Si elle était prête à mourir pour les gens qu'elle aimait -il s'avérait que chacun d'entre eux étaient à présent réunis dans la maison d'en face, il n'y avait que pour Narcisse et pour Oscar qu'elle aurait été prête à mettre le monde à feu et à sang pour eux.
La militaire observa exactement ce à quoi elle s'attendait : la défiance, la méfiance, une méfiance telle qu'elle confinerait à la paranoïa. Même ici, loin de tout, de tout ce qui a pu la faire souffrir, de tout ce qui a pu la toucher, de tout ce qui pourrait la toucher, même maintenant, elle y pense. Elle y pense, encore et toujours. Non, décidément, cette gamine n'est pas comme elle, cela apparait comme désormais évident. Évidemment, personne n'était comme elle, Honor s'était toujours tenue seule, au sommet, sans personne pour...
Un soupir lui échappa de ses narines, son visage s'adoucit brusquement, sa poitrine picota légèrement. N'était-ce que le fruit de son imagination, ou est-ce que sa cicatrice chauffa légèrement au moment où les voix d'Oscar et de Narcisse se mélangèrent dans sa tête ? Ses yeux vides contemplaient l'enfant avec lequel son fils s'était lié, d'une certaine manière. Elle était en tout point son opposé, et pourtant tellement similaire.
Honor n'était plus seule, désormais. Elle n'avait pas à condamner aux ténèbres une fillette pour la simple et bonne raison qu'elle n'était pas assez forte. Et après tout, Narcisse avait besoin de personnes fortes autour de lui, pas vrai ? Oui, sans aucun doute. Pour la première fois depuis le début de leur interaction, la militaire imposante expira doucement, se permettant de se relâcher, un tout petit peu.
"Je n'ai pas choisi cet endroit au hasard pour installer notre maison."
Son regard se porta en direction de la bâtisse sombre, se dessinant sous la lumière des étoiles et de la lune, plongée dans la pénombre. Les collines tout autour d'elles semblaient aspirer la moindre particule de lumière émanant du ciel, malgré tous ses efforts pour refléter les rayons du soleil, de l'autre côté de la Terre. Elle reposa ses yeux sur l'enfant, ses pupilles noisettes à peine discernables, seulement soulignées par la lumière blanche vibrante de l'intérieur du gymnase.
"J'ai fait en sorte que nul autre danger autre que moi-même ne puisse exister à mille kilomètres à la ronde."
Et Narcisse, bientôt, peut-être. Peut-être, non, certainement même, le garçon surpassera sa mère en tout points, c'était ainsi que la vie était faite, et elle attendait avec autant d'impatience que de crainte le jour où il n'aurait plus besoin d'elle. Bien naïve était-elle de ne penser qu'un seul infime instant que Narcisse pourrait vivre sa vie sans avoir besoin d'elle mais cela, elle n'en avait aucune idée.
Le doute, à présent. Après la défiance. Mais enfin, une faille. Une petite faille, qu'Honor n'avait pas forcé. Le seul type de faille qu'elle pouvait sainement exploiter. Une nouvelle inspiration, un coup d'œil à l'intérieur du bâtiment éclairé.
Elle hésita, longtemps. Plusieurs longues secondes d'un silence absolu, seulement perturbé par quelques grillons vivaces et les grésillements des néons blancs.
"Tu n'auras pas manqué de remarquer que mon fils est bien prompt à accorder sa confiance et son amitié."
Lorsqu'elle retourna son regard sur Alyssa une nouvelle fois, elle dissimula au plus profond d'elle même la sourde crainte que cette nature ne se retourne un jour contre lui.
"Il ne tient pas cela de moi, sois-en certaine. Cependant..."
Une nouvelle seconde de silence, une infime expiration, comme si enfin, la valve se desserrait imperceptiblement.
"Oui, je veux t'aider, car aussi bien intentionné qu'il soit, tous ces enjeux lui échappent. Malgré tous ses efforts, il est incapable de voir le mal que tous les ho... qu'une... immense, majorité d'hommes, dissimulent en eux. Mais il mérite que les gens qu'il aime soient aidés. Du mieux que je le peux."
Et voilà qu'en un tour de main, la balle se retrouva dans le camp de la blondinette. Honor n'avait jamais été démonstrative dans ses émotions. Jamais avant de rencontrer Oscar, pour être plus exacte. Et même après, durant des années, des décennies, il se sera efforcé d'abattre chaque défense qu'elle s'était échinée à bâtir, déconstruire chaque pierre qu'elle s'était efforcée de solidifier. Tout cela dans le but de l'atteindre, pour mieux la comprendre et la soutenir.
Elle sourit, malgré elle, le regard rêveur, en repensant à lui. Et naturellement, l'image de son fils apparut également. Si elle était prête à mourir pour les gens qu'elle aimait -il s'avérait que chacun d'entre eux étaient à présent réunis dans la maison d'en face, il n'y avait que pour Narcisse et pour Oscar qu'elle aurait été prête à mettre le monde à feu et à sang pour eux.
0131b4
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A
3A 2049/2050 - 13 ans - 1m62 début 3A