Herminie semblait plutôt affolée par ton comportement et tes moqueries, mais pour dire la vérité, tu t'en foutais un peu et tu n'hésitas pas à exprimer ton avis sur la question :

"C'est cherché assez loin pour d'aussi piètres performances que celle de leur équipe !"

Tu soupiras avant de reporter ton attention au Match. Un but de marquer déjà pour l'équipe. Voilà qui faisait quelques points, mais la tendance n'avait pas tardé à changer et c'est le moment que choisie une jeune Serdaigle pour venir vous faire part de son avis sur le match et sur son équipe.

Lorsqu'elle se présenta, tu la toisas avec un mépris non dissimulé. Ce n'était pourtant pas dans tes habitudes d'être aussi mauvaise, mais véritablement, aujourd'hui, entre le froid et la pluie, ce n'était pas le jour où il fallait te chercher des crasses. Tu soupiras avant de lui répondre :

"Et c'est tout ce que tu trouves à dire pour faire ta maline ?"

Une veine pulsa au niveau de ta tempe et tu te mordis la lèvre :

"Je serais toi, je m'occuperais de mes affaires avant de me mêler de la conversation des autres !"

Puis sans plus t'occuper d'elle, tu te levas et t'approchas de la barrière pour hurler à ton équipe :

"Allez les Frelons ! Montrez-leur que vous êtes les meilleurs !!!"

La rentrée passée, Edna s'ennuyait. L'été lui manquait. Ses amis et sa famille aussi. Ce jour là, jour de match, il pleuvait. Elle n'avait rien de particulier à faire, et pas d'envie de se mettre au travail et d'avancer ses devoirs. Elle n'aime pas particulièrement le Quidditch et n'a assisté qu'à un seul match l'année dernière. Cette fois-ci, sa maison n'était même pas représentée. Mais qu'importe. Elle y verrait peut-être une tête connue. Et lui faire prendre l'air serait bénéfique.

Le match est déjà commencé, elle ne porte pas attention au score. Elle regarde la foule jaune et bleue. Peu de verts, et encore moins de rouges. Bon. Elle tente de se frayer un chemin et avance entre les cris. Au moment où elle trouve une place, elle aperçoit au loin une petite tête blonde qu'elle reconnait. Jennie Burton. Sans réfléchir, elle s'approche d'elle.

- Hey ! lui lance-t-elle, en espérant se faire entendre malgré le bruit ambiant.

Chems grimpa, quatre par quatre, les marches vers les tribunes. Des petits nuages de buée s’échappant à chaque souffle précipité que le garçon prenait, il réajusta la charge un peu pesante qu’il avait sous le bras, débarquant dans l’espace réservé aux spectateurs. En entendant la voix de Gryffs résonné dans les tribunes, Chems se revoyait un an en arrière, au match contre les Gryffondors. Seulement à la place du rouge vif d’il y a 2 mois, cette fois, il vit un bleu indigo se mélanger au jaune criard de Poufsouffle. Il avait encore loupé le début...Génial

Le garçon se bougea, lâchant à regret les yeux du terrain. Sauf qu’au lieu de se mélanger aux avides spectateurs, le Pousouffle s’éloigna des places les plus proches pour se diriger plutôt vers l'estrade la plus élevée. Il n’y avait pas beaucoup de personne à cette hauteur, juste quelques élèves, sandwich à la main, qui criait peu, voir pas du tout. S’ils cherchaient la tranquillité et ba dommage pour eux, Chems avait prévu de s’arracher les cordes vocales comme à chaque match. Mais il y avait quelque chose qu’il voulait faire avant...

Pendant une semaine, le garçon s’était glissé discrètement dans la réserve de Quidditch durant les entraînements à la recherche d’un objet bien particulier. C’est d’ailleurs durant ses prospections que Chems avait pu assister, navré, à l'aggravation de la blessure de Jeffrey. Il avait dû voir le garçon se résigner à ne pas jouer le premier match de la saison, avait vu combien ça avait été difficile pour lui de s'entendre dire qu’il ne serait pas sur le terrain. Déjà borné d'ordinaire, voir le chagrin que cette suite d'évènement avait apporté à son camarade de chambrée avait encore plus encouragé les résolutions de Chems. Et l'investissement aura finalement porter ses fruit puisqu'il avait bien trouvé l'objet qu'il cherchait dans le fond poussiéreux et remplis de toile d'araignée d'une cave à peine caché (en témoigne ses 10 jours de recherche) dans la réserve. Après avoir réquisitionner très discrètement ce mat de drapeau, le reste était un jeu d'enfant.

Déroulant laborieusement la toile jaune marqué du sigle d'un frelon, le garçon batailla pour maintenir le drapeau improvisé droit face au temps dégueulasse. Mais au prix de quelques efforts, le mât se stabilisa, et la toile jaune s’étendit enfin sous la force du vent. 

Satisfait de voir l’étendard flotté, il reporta pour la première fois son attention sur le match, une main toujours sur le poteau du drapeau pour parer un basculement. Le désavantage d’être si loin, c’est qu’il ne pouvait demander à personne où en était le match. 

Prenant un grand souffle, il se démarqua de cette zone trop silencieuse des gradins pour encourager son équipe : « GO LES FRELONS !!»

L'orage grondait toujours, les gradins étaient pleins. Aliosus regardait tous ces joueurs qui volaient.
"Irisia, un beau jour, j'en suis sur et certain, chevauchant un balais tu voleras dans l'air frais. Marquant pour ta maison tu feras notre gloire, et avec un frisson sourira Salazar.”
Sous le grand parapluie les élèves observaient les équipes virevolter dans un puissant ballet. Aliosus quant à lui les actions regardait, passer encore, esquiver, attraper le vivet… Comment font ces athlètes pour bien se concentrer ? Qu’avaient-ils dans la tête pour être si éveillés ? Le garçon admirait une telle assiduité, Irisia se devrait de se discipliner car une fois dans l’équipe l’individu s’efface et le suprême principe c’est “tous ensemble faire face”.
Ses pensées l’éloignaient de ce moment présent, la jeune fille souriait, c’était là l’important. Elle aurait tout le temps d’apprendre, de s’épanouir, chez les Crochets d’Argents, de tous les éblouir.
Soudain une grande clameur, des vivats et des cris ! Les écharpes de couleurs dans les airs sont brandies. Un arrêt magistral, performance épatante, la gardienne fatale lève le poing souriante. Cette action peu banale est-elle déterminante ? Cette rencontre automnale s’avérait passionnante.
Irisia continuait de lui montrer du doigt les joueurs qui s’envolaient et se croisaient au raz de leurs capes trempées qui fouettaient derrière eux dans leurs sillage perlé.
Aliosus est heureux.

Seulement quelques secondes venaient de s'écouler après que l'irlandais ait franchi d'un grand bon l'écart qui les séparaient, lui et le garçon aux cheveux blonds. Il avait par la suite accepté un sandwitch de la part de ce-dernier. Bien que Tom n'en pensait pas une miette quelques minutes auparavant, le Serpentard aux allures d'aristocrate paraissait relativement sympathique. Du moins, assez sympathique pour pouvoir assister à un match de Quidditch en sa compagnie.

-Excuses acceptées, ne t'inquiète pas, dit-il distraitement, le nez toujours enfoui dans le sac. Après tout, ça arrive à tout le monde de lancer son toast sans faire exprès sur l'homme le plus proche, ajouta-il en riant.

L'irlandais rit à son tour en remettant brièvement ses cheveux perlant sous la pluie en place. Le garçon brandit ensuite deux sandwitchs d'un air triomphal.

-Tiens ! Jambon/bacon/beurre, ça te va? Puis il reporta son attention sur les joueurs et une grimace apparut sur son visage. T'as raison. Mais personnellement, je trouve qu'ils se débrouillent pas trop mal. Moi, quand je serais à leur place, je serais le meilleur joueur dans toutes les conditions, déclara-t'il avec une arrogance exagérée en prenant une pose bien droite.

Tout d'un coup, il redevint sérieux.

-Tu veux entrer dans l'équipe de ta maison toi aussi? Je te vois bien en batteur, dit-il, rieur, en faisant allusion au toast.

Dans un premier temps, Tom s'empara du sandwitch que le blondinet lui tendait : Il était affamé. Avant de répondre à ses questions, il croqua à pleine dent dans le pain qui croustilla dans la foulée.

- Hum, excuse-moi dit-il en finissant d'avaler, j'ai pas mangé depuis hier soir...Oui, moi j'aimerais beaucoup entrer dans l'équipe de ma maison. Et, tu sais quoi, t'as raison, le poste de batteur m'intéresse tout particulièrement ! Je pense qu'au bout d'un cognard en pleine tête je m'écroulerais comme une mouche, mais bon, on peut toujours tenter ! ajouta t-il en riant de bon coeur. Et toi, tu veux quel poste ?

Maddie fut surprise du ton sur lequel il s’était adressé à elle. Après tout, elle n’y pouvait rien s’il ne pouvait pas jouer et elle en était très triste pour lui. Bloquée sur le moment, elle répondit tout de même sur un ton doux mais en regardant droit devant elle :

«Oui je sais, désolée pour le retard » dit-elle sans plus d’explication avant d’ajouter « Ok, ça va pour le match c’est que le début!»

Elle tourna ensuite son regard dans la direction de Jeffrey pour tenter de voir son visage, essayer de jauger son humeur. Elle ne parvint cependant pas à son but. Le jeune garçon avait totalement détourné son visage. Il ne regardait même pas le match. Elle comprit sans mal qu’en fait il n’était simplement pas bien. C’est bien ce qu’elle avait pensé quand elle était arrivé dans les tribunes. Il était probablement très déçu de ne pas être avec son équipe, en colère même peut être de s’être blessé. Maddie se mordit la lèvre inférieure et glissa sa main au creux de celle, non blessée, de Jeffrey sans dire un mot. Elle se disait que de tout façon, rien de ce qu’elle pourrait dire ne pourrait le réconforter. Elle voulait, par ce geste, lui faire comprendre qu’elle était là et qu’elle le soutenait.

Elle sursauta en l’entendant crier pour encourager Rey. La petite blonde ne s’attendait pas à ce cri puisqu’elle n’avait pas suivit l’action. En effet, elle avait, pour sa part, bien du mal à rentrer dans ce match. Elle était plus préoccupée par l’attitude de Jeffrey qui venait à l’instant même de s’agacer. Il lui adressa enfin un regard. Elle le prit comme une excuse au risque de répondre à côté de la plaque. « Pas grave » dit-elle tout bas en esquissant un sourire. Elle était triste de le voir mal à ce point d’autant plus que son humeur semblait changer d’un instant à l’autre. Il souriait désormais. C’était assez déroutant, elle ne l’avait jamais connu ainsi.

Maddie regarda à son tour le match et encouragea la batteuse et capitaine de l’équipe qui venait de cogner la capitaine adversaire :

« Bien joué Ambre ! Allez les Frelons» avant d’adresser un franc sourire à Jeff espérant qu’il le lui rende et que l’atmosphère se détende.

Elle entendit un énorme cri qui semblait venir de derrière et se retourna instinctivement. Elle vit un de leur camarade de classe brandir un immense drapeau. Elle croyait halluciner.

« Regarde-le, il est fou » s’esclaffa-t-elle en montrant Chems du doigt pour que Jeffrey voit ce dont elle parlait. « C’est chouette ce qu’il a fait, tu ne trouves pas ?»

Juste après, un viffet apparu, Maddie vit Cal foncer dans sa direction. Elle crispa sa main sur l'avant bras de son petit ami et s’écria : « Il va l’avoir, il va l’avoir, j’en suis sûre ! »

Il pleut ENCORE. Le temps ensoleillé des Etats-Unis lui manquait terriblement. Amy rabattit sa capuche sur sa tête tout en prenant la direction du stade de Quidditch pour le premier match de l’année. Les vainqueurs de l’an dernier contre.. Et bien sa maison, qui était la seule à ne pas avoir eu le privilège de remporter une coupe de Quidditch. Mais cette année, ça allait changer. Les Poufsouffle n’étaient pas siiiiii redoutables que cela et les Ailes d’Airain allaient les écraser.

La Directrice de Serdaigle monta les marches qui menaient à la Tribune des professeurs. Elle salua rapidement les collègues présents et s’assied aux côtés d’Arwen O’Sullivan, nouvelle professeure de Runes à Poudlard. Elle jeta un coup d’œil rapide dans les tribunes élèves, essayant de repérer les nouvelles têtes des Première année surexcités par ce premier match. Amy aperçut la petite tête d’Erwan Martin dans la foule de Poufsouffle qui attendait que le match commence. Ses petits yeux verts essayaient de percer la fine pluie, elle le voyait directement. Son bonnet cachait ses cheveux qui étaient sublimes pour un enfant de son âge. Portés longs et descendant sur les épaules, ils étaient brillants et semblaient soyeux. Lorsqu’elle les avait vus pour la première fois, la rousse en avait presque été jalouse. Quels produits pouvait-il bien utiliser ? Amy elle-même n’arrivait pas à avoir les cheveux si brillants. A la fin d’un cours, elle lui demanderait son produit miracle et en achèterait quatre bouteilles. Néanmoins, ce n’était pas le sujet.

Le coup de sifflet retentit et les actions s’enchaînaient, comme d’habitude. Amy serra les dents lorsque Shaylee se prit le Cognard de plein fouet, écoutant en même temps sa collègue encourager les joueurs. Les trente premiers points furent marqués par les Poufsouffle, mais la directrice de Serdaigle ne doutait pas un seul instant que les Ailes d’Airain sauraient retourner la situation en leur faveur.

Eloge d’Erwan Martin réalisé suite à sa victoire dans « Il n’en restera qu’un »

Comme à leur habitude, l'équipe des Frelons envoyait du lourd ! Offensifs et performants de plus, rien ne semblait les arrêter, même pas les tentatives désespérées des aiglons pour revenir dans le match.

Nova était arrivée quelques secondes après le coup d'envoi mais n'avait rien loupé de la rencontre.
Ses camarades étaient également au rendez-vous, comme la tradition l'imposait, des banderoles, des affiches, des maquillages aux couleurs de la maison faisaient rayonner les gradins. À défaut d'avoir du soleil, les tribunes réchauffaient l'ambiance. La pluie n'y changerai rien.
Trempée jusqu'aux os, Nova avait, dans sa précipitation, oublié de prendre de quoi se couvrir ; seule sa cape et sa capuche faisaient remparts aux intempéries, bref, rien de bien efficace avec une météo pareille ! Ne lui en déplaise, la jeune fille était bien trop échauffée par les déboires du match pour se soucier du reste.
Alice était au top devant ses anneaux, Ambre était une capitaine exceptionnelle et Rey et Calum étaient déterminés, un but et un viffet, voilà qui donné du gallon à l'équipe.

Nova comme toujours était accoudé à la rambarde, au plus proche de l'action qu'elle puisse être et criait à travers les raffales de vent :



Autour d'elle l’excitation des Pouffys était à son apogée devant les joueurs virtuoses Noir et Jaunes.
Juste à ses côté une jeune fille avait l'air tout aussi emballée, à la différence qu'elle avait pensé à prendre un parapluie...