Ça fait du bien de revenir au stade de Quidditch pour une nouvelle performance avec tous les autres membres de l'équipe des Crocheers, tu dois avouer que ça t'a beaucoup manqué. Le dernier match des Crochets d'Argent était en fin avril, et, presque cinq mois après, vous revoilà, prêtes à encourager de votre mieux les joueurs de Quidditch de votre maison.

Vous êtes toutes les sept dans les vestiaires de Serpentard, vous sortirez dans très peu de temps. Avant ça, tu prends un moment pour toi afin de te préparer au mieux pour ton speech : pour le moment, tu es un peu trop stressée et dans la lune pour diverses raisons, ce n'est pas comme ça que tu vas sembler convaincante auprès de tes coéquipières. En tant que nouvelle capitaine des Crocheers, tu as des responsabilités qui font que tu aies peur du pire, bien que tu ne doutes pas une seule seconde de vous toutes : vous travaillez cette chorégraphie depuis plusieurs semaines, tout va bien se passer. C'est cette pensée qui chasse tous les doutes infondés sur votre prestation à venir et qui t'aide à te reprendre en main.

Chaque chose en son temps.

D'un coup, tu te tournes vers les autres Crocheers et tu fais en sorte de trouver les bons mots :

- On va bientôt devoir y aller, vous êtes prêtes ? Il s'agit de la première prestation pour la plupart d'entre vous mais ne vous en faites pas, tout va bien se passer. On a suffisamment travaillé pour maitriser cette chorégraphie, vous pouvez être fières de vous ! Comme prévu, la météo n'est pas clémente avec nous mais nous avons pu anticiper tout ça pour nos mouvements, n'oublions pas de tourner tout cela à notre avantage, comme je vous l'ai expliqué. On est là pour encourager les Crochets, alors on y met du coeur, d'accord ? ajoutes-tu en souriant.

Tu fais de ton mieux pour les rendre confiantes et tu espères que ton discours fera au moins une petite différence. Tu les regardes une à une dans les yeux, comme pour t'assurer que ton message soit bien passé. En t'arrêtant sur Athalée, tu lui glisses ces mots, à voix basse :

- Ça va aller, d'accord ? Fais de ton mieux pour ne pas tenir compte de l'orage, sois forte ! Si vraiment ce n'est pas tenable pour toi, on le comprendra, c'est déjà super d'être avec nous aujourd'hui !

Ta coéquipière t'a fait part de sa peur donc tu fais tout ce que tu peux pour lui montrer que le reste de l'équipe est là pour elle. Cependant, tu sais que la peur ne se contrôle pas alors tu ne vas pas la forcer à rester avec vous si c'est pour qu'elle finisse paralysée sur le terrain en entendant l'orage.

Pour le moment, il pleuvine légèrement mais le ciel laisse présager qu'un orage ne va pas tarder à éclater. Tu mets la capuche de ta cape sur la tête, un ajout à vos tenues bien utile pour éviter de finir toute trempée. Le tissu noir et les flammes vertes cousues au dos vont parfaitement avec votre uniforme de cheerleading. Tu vérifies que ta baguette soit bien dans la poche prévue à cet effet dans le revers de la cape et tu prends les pompons aux couleurs de la maison dans tes deux mains, avant de te tourner à nouveau vers tes coéquipières.

- Allons-y !

Sans trop attendre, tu rejoins le milieu du terrain de Quidditch, suivie de près par toutes tes autres camarades. Que le match commence, et, avec, votre chorégraphie.

Assise dans les vestiaires de Serpentard, je regarde les nouvelles recrues de l’équipe des Crocheers, tout en terminant de me coiffer. Je ne dis rien, je regarde juste. Je me demande si elles sont stressées par leur première performance, comme je l’étais l’année précédente. Avant de faire partie de la même équipe qu’elles, je ne les connaissais pas plus que ça, seulement de nom puisque nous sommes de la même maison et de la même année pourtant j’ai confiance en elles, je sais aussi qu’elles y arriveront toutes.

De mon côté, bien que je puisse aller mieux, j’essaye de rester en forme, de ne pas m’effondrer, je ne veux pas les inquiéter alors que ce n’est que le début de la saison. Je sais que je peux tenir pendant le match, pour ma maison et pour mon équipe. C’est bien pour ça que personne n’est au courant de l’état dans lequel je suis et que personne ne le saura jamais.

Lili, la nouvelle capitaine suite au départ d’Alaska, me sort de mes pensées alors qu’elle prend la parole. Nous allons bientôt devoir sortir pour aller sur le terrain et commencer notre chorégraphie pour soutenir les Crochets pendant leur match contre les Hel’s, l’équipe dont fait partie ma cousine.

Je me lève doucement, vérifie ma tenue puis je pose délicatement mon dos sur le mur pour respirer quelques instants. Tout va bien se passer, j’en suis sûre. Nous avons beaucoup répété depuis le début de l’année.

Il est temps de sortir des vestiaires, j’attrape mes pompons, je place la capuche de ma cape sur ma tête pour me protéger de la pluie qu’il y a à l’extérieur puis je glisse ma baguette dans la poche intérieure de ma cape. Je suis prête. Je dois penser à sourire, même si c’est difficile, je peux bien faire ce petit effort pour mon équipe et ma maison.

Dos à ses coéquipières, le coeur de Maiy bat à la chamade. Elle peut sentir les veines de son cou soulever sa peau, et sa respiration s'accélérer. Elle se mord la lèvre inférieure, et tripote la bas de sa cape. Son regard se perd vers le stade. Elle cligne plusieurs fois des yeux pour revenir à la réalité, et lisse la jupe de son uniforme pour essuyer la transpiration déjà présente dans ses mains.
Super, j'ai pas encore commencé à danser et je transpire déjà. Qu'est-ce que ce sera sur le terrain...

Elle ferme les yeux, histoire d'essayer d'évacuer le stress.
Allez, ça va bien se passer. Votre choré est au point, tu es à l'aise avec tous les mouvements, et tu aimes par-dessus tout le cheerleading ! Et en plus, tu es là pour encourager l'équipe de Quidditch de ta maison qui compte dans leurs rangs ta meilleure amie et ta cousine. Rien de plus formidable pour commencer cette deuxième année !

Sauf que non, tout va mal. Maiy a l'impression d'avoir oublié toute sa prestation, de ne pas être au top de ses capacités et en plus, un affreux mal de ventre lui torture l'estomac depuis qu'elle s'est réveillée.
Si Louisa me voyait...
Non, non, il ne faut pas qu'elle pense à Louisa. Surtout pas. Elle va réussir son match, rien que pour lui prouver qu'elle a tord. Ce qu'elle a dit était méchant et injuste. Elle ne doit pas y penser.
Respire, concentre-toi ça va le faire. Tu es une Serpentard oui ou non ? C'est le moment de montrer ce que tu vaux.

Elle sursaute en entendant le discours de leur capitaine. Elle se tourne, et se force à sourire pour faire bonne figure. Elle se rapproche du petit groupe, et écoute attentivement ce que Lili a à leur dire. Elle se veut rassurante, surtout envers les nouvelles - dont fait partie Maiy - et cela a une effet bénéfique sur la jeune fille. Elle a rencontré Lili l'année passée en salle commune, et depuis, elle a une haute estime d'elle, surtout depuis qu'elle a appris qu'elle est préfète et capitaine des Crocheers. C'est une fille de confiance, et Maiy est plus qu'heureuse de pouvoir travailler avec elle cette année.

Elle prend une très grande bouffée d'air, et suit Lili et Talya sur le terrain, le reste de la troupe derrière elles, la capuche sur la tête, les pompons en mains et la baguette dans la poche. Les fines gouttes de pluies caressent son doux visage. Elle ferme les yeux un instant. Un instant de calme avant que l'effervescence du match ne la hape tout entière.
Tout va bien se passer.

Après-demain, c'est son anniversaire, mais personne n'est au courant -mis-à-part, peut-être, l'administration de l'école. Le fameux jour de ses treize années, où l'on est autorisé à se considérer comme un ado, un vrai de vrai.

Depuis sa tendre enfance, Elfie voue un culte aux anniversaires. Chaque année, ses parents lui offraient un cadeau -tout bête, mais particulier quand nous savons à quel point les Sweetheart manquent d'argent. Les autres enfants ne se posent pas la question; le cadeau voire les cadeaux ne conservent guère la surprise, puisqu'ils possèdent le luxe du choix. Or cette année, pas de cadeaux, pas de gâteaux. Ou si, l'amère appréciation de ses maigres biens.

Cet après-midi, pourtant, aucune place pour la rêvasserie. Le brouhaha en provenance des tribunes, et puis, les projecteurs braqués sur le stade ne soustraient aucun doute : un match de Quidditch se prépare. Auparavant, la rousse s'informait du déroulement des matches d'une oreille oisive et désintéressée, grâce aux potins de la Salle Commune. Par trois fois, l'année précédente, elle avait assisté aux voltiges depuis les gradins, mais le Quidditch, aussi passionnant soit-il, se catégorise toujours dans les intérêts secondaires de l'enfant. Cette année, néanmoins, Elfie s'est inscrite (sur un coup de tête) au programme de cheerleading. Condamnée, plutôt.

Armée de ses poms-poms et vêtue d'une cape noire aux étonnantes flammes vertes, Elfie, fatiguée et mal léchée, devait assurer une chorégraphie en équipe. Le speech de la capitaine Cooper avait aggravé sa mauvaise humeur et la bruine poisseuse qui s'insinuait dans tous les trous de son uniforme la rendait folle de rage. Un dernier râle pour la forme, et Elfie sortit du vestiaire pour retrouver trois de ses coéquipières.

Jenna sentait le stress augmentait en elle alors qu'elle finissait de se préparer dans les vestiaires. Certes elle avait intégré l'équipe des Cheerleader de Serpentard comme elle le voulait et elle avait fait les entrainements ainsi que la connaissance des autres membres de l'équipe mais là c'était le grand jour. Le premier match des Crochets d'Argent était dans quelques minutes donc c'était bientôt au Crocheers de faire leur apparition et d’exécuter la chorégraphie devant tous les élèves de Poudlard.

Le temps n'était pas totalement avec elles. Il pleuvait aujourd'hui, assez faiblement pour le moment mais de gros orages étaient prévu et même si l'équipe avait prévu la chorégraphie en fonction du mauvais temps cela ne restait pas sans risque pour elles. Mais Jenna ne s'en souciait pas, elle avait l'habitude de courir sous la pluie ou de faire des acrobaties même.

Elle avait pour habitude de fuir le monde alors là c'était angoissant pour elle. Heureusement, les mots d'encouragement de sa Capitaine la rassurèrent. La fillette était prête à montrer qu'elle pouvait faire preuve de solidarité et d'esprit d'équipe. Elle finit d'attacher sa cape décorée de belles flammes vertes par dessus son uniforme puis elle ajusta la capuche sur sa tête en espérant que celle-ci ne s’enlèvera pas pendant la choré. Elle attrapa ensuite sa baguette qu'elle glissa dans sa cape et attrapa les pompons verts et argents iconiques des Crocheers puis suivit toute son équipe sur le terrain de Quidditch, sourire aux lèvres.

Charlie ne savait pas comment elle se sentait, elle était partagée entre deux sentiments. D'un côté, l'impatience et l'excitation de participer à son premier match avec les Croochers et de l'autre l'angoisse de rater la chorégraphie.

Cette angoisse lui formait une boule au ventre. Toutes les filles de l'équipe allaient être géniale, imaginer un peu si elle, elle ne l'était pas. Elle ne voulait pas décevoir les Crocheers, la fillette avait travaillé dure pour rejoindre l'équipe.

Tout en finissant de se préparer, elle repensait aux nombreux entraînements, à l'ordre des pas de danse et des figures. La rouquine, rassurée, reprenait son souffle. Elle avait réussi durant les entraînements, pas de raisons de se planter au match.

Charlie, n'ayant plus la boule au ventre et l'énergie remontée à bloc, passait un rapide coup de brosse dans sa chevelure rousse, espérant qu'elle reste un minimum discipliné.

Le moment était venu, la Serpentard allait participer à son premier match ! Elle ajustait sa capuche sur sa tête et regardait sa tenue une dernière fois, elle se trouvait magnifique dans cette tenue !

Charlie rangeait sa baguette dans la poche prévue à cet effet. Elle était fin prête, la fillette quittait les vestiaires, suivant ses coéquipières pour rejoindre le terrain de Quidditch.

Le temps n'était pas avec elles, la pluie et l'orage étaient au rendez-vous. Heureusement, Charlie aimait bien la pluie. Elle le sentait, ce match allait être fantastique !

L'année n'avait commencé que depuis un mois que déjà les matchs de Quidditch. Qui disait match disait aussi, représentations des Crocheers !
Nouvelle année, nouveaux matchs, nouvelle équipe, nouvelles représentations et nouvelles opportunités. Athalée se répétait ça en tête depuis qu'elle était arrivé dans les vestiaires pour rejoindre les 6 autres filles.
Le stress la faisait trembler légèrement mais c'était contrôlable. Elle avait appris peu à peu à contrôler le stress et le transformer en bien par la suite. Elle ne stressait seulement car c'était le début de l'année et de leurs représentations mais après tout, elles s'étaient entraînées des semaines pour ce jour-ci, il n'y avait pas de raisons qu'elles échouent ou quoi que ce soit d'autres.
Elles seraient présentes pour leur camarade et l'équipe verte et argent qui était dans les airs, prête à commencer le match. Les Crocheers ne les abandonnerait pas.

Athalée écouta attentivement ce que lui dit sa capitaine. Sourire aux lèvres, heureuse d'être à nouveau parmi cette équipe. Elle ne pouvait cacher sa joie, c'était maintenant plus fort qu'elle. Lili avait raison : elles étaient entraînées, elles étaient là pour encourager l'équipe de leur maison, elles connaissaient leur chorégraphie ! Aucune raison n'aurait pu gâcher leur chorégraphie et leur moment.
Enfin.... Presque.

Le temps s'annonçait mal. La pluie commençait déjà à tomber mais ça n'allait pas aller en s'arrangeant.
Athalée redoutait le pire... et si l'orage arrivait... Athalée savait déjà ce qu'il allait se passer, elle n'était pas idiote. Elle savait comment ça finirait si l'orage se mettait à gronder, si les éclairs commençaient à fendre le ciel.
Elle entendit les paroles que lui adressa sa capitaine, Lili, pour la rassurer. Lui montrer qu'elle étaient toutes là pour elle, et qu'elles comprendraient si vraiment elle voulait arrêter... Elle se voulait rassurante mais Athalée, elle redoutait le pire, et si elle se tétanisait, si elle tremblait et chutait gravement ! Si elle laissait tomber son équipe...

Mais il ne fallait pas y penser !
Il était temps pour elles d'entrer sur le terrain et d'épater les autres, d'éblouir les spectateurs qui se trouvaient dans les tribunes, il était temps pour elles d'aller sur ce terrain et d'encourager l'équipe de leur maison; elles étaient là pour ça !
Athalée oublia ses peurs, ferma les yeux quelques secondes puis rejoignit ses coéquipières sur le terrain.
Elle fit semblant d'aller bien, sourire aux lèvres.